Je n’étais pas vraiment de bonne humeur ces derniers temps. La situation de Peyton ne me plaisait guère étant donné dans l’état psychologique qu’elle était lorsqu’elle avait décidé de se rendre à New York. Il s’agissait d’un de mes artistes phare et savoir qu’elle était à se point au fond du trou n’était guère rassurant pour la suite de sa carrière. Une carrière qui devait toucher à sa fin à la fin de la tournée mais il semblerait que tout cela se soit précipité.

Ainsi, je m’inquiétais pour elle mais elle avait refusé que j’interfère. Je ne l’avais point fait bien que j’avais passé, de temps à autre, des coups de fils à la réception de l’hôtel afin de voir si mon artiste était toujours en vie. Il semblerait qu’elle passe le plus clair de son temps en compagnie de ses beaux-parents que je n’ai jamais rencontré de ma vie étant donné que, d’après ce que j’en savais, ils était totalement sorti de la vie de leur fils, Howard Stone. Tout cette histoire avait peu de sens et j’étais persuadé que les parents d’Howard cherchait simplement à exploiter ma poule aux œufs d’or.

En dehors de ceci, The Burning Fire stagnait à nouveau. Stone était tombé récemment dans l’escalier et avait fait un tour à l’hôpital ralentissant encore les enregistrements… Il était incorrigible et j’avais refusé d’aller le voir à l’hôpital pour la simple et bonne raison que j’étais trop énervé sur lui pour que ma présence soit bénéfique à son rétablissement. La seule chose qui m’avait réjouit à son sujet était qu’il semblerait avoir une dent contre Reed et chercherait à faire partir Fireworks de chez BSC. Peut-être pourrais-je récupérer la mise en ce cas…

Rajoutons à tout cela la maladie de Savannah, je n’étais point sauver et ça se ressentais dans mon humeur. Ma pauvre Lizzie devait avoir de temps en plus de mal à me supporter tant que pouvais être sec dans ce genre de moment.  

Ainsi, ce matin, alors que je venais de faire des pancakes et que la radio était allumée et que j’entendis qu’Howard Stone avait été repéré à New York et qu’il semblait avoir fait un petit concert clandestin à l’hôtel où résidait Peyton, je ne pus m’empêcher de rouler des yeux et de rejoindre ma Lizzie à table en déposant le plat de pancakes au milieux.

-Il était plus que temps ! Sa femme est dépressive et lui il préfère se bourrer la gueule et tomber dans l’escalier plutôt que de la rejoindre directement. Cela fait depuis qu’elle a quitté Milan que Stone aurait dû la rejoindre à New York. Quitte à ne rien faire avec The Burning Fire, il aurait pu au moins faire ça plus tôt !  

Nous pouvons entendre beaucoup de ressentiment dans ma voix. J’avais fixé Lizzie et m’était calmé directement.

-Désolé, chérie… Mais je trouve que Stone est un inconscient doublé d’un imbécile et chaque action de sa part me montre que c’est le cas.

@ Billy Lighter

Timmy était très tendu dernièrement et facilement irritable. Cela dit, il avait plusieurs dossiers délicat entre les mains au point où il ne pouvait cesser d’y penser, même une fois sa journée de travail terminée. La situation me désolait alors que je faisais de mon mieux pour le soutenir et lui apporter un peu de légèreté.

Je savais que la majeure partie de ses inquiétudes venait du fait que Peyton Stone n’allait vraiment pas bien. Je lui avais diagnostiqué une dépression pré partum mais la future mère avait minimisé mon diagnostique pour ne pas dire qu’elle l’avait ridiculisé avant de le balayer du revers de la main. Je n’étais pas son médecin traitant, je n’avais donc pu intervenir davantage mais j’avais tout de même alerté Howard pour qu’il puisse apporter un maximum de support à son épouse.

Howard, contrairement à mes conseils, avait fait des choix douteux alors que la situation devenait de plus en plus inquiétante. De toute évidence, il avait recommencé à boire de manière incontrôlable et plutôt que de soutenir sa femme, il s’en était distancier. J’étais déçue de son comportement alors que notre travail avait montré des progrès encourageant. Howard avait tout balayé sous le tapis comme si les derniers mois ne l’avaient pas encouragé à persévérer.

Pour Howard comme pour son épouse, je ne pouvais leur tenir la main à chaque heure de leur vie pour m’assurer qu’ils prennent au sérieux leur état de santé physique et mental. Ils étaient tous les deux adultes et à même de gérer la situation comme bon leur semblait. Une fois mon diagnostic établi et mes conseils offerts, n’en tenaient qu’à eux de les suivre ou non.

Ils avaient de toute évidence, choisit de ne pas le faire.

Comme si le couple Stone ne suffisait pas, je savais que Timmy s’en faisait aussi pour Savannah Prescott. Se voir condamnée à un si jeune âge était outrageant mais heureusement, elle avait un excellent moral et était bien supportée par Cash Izbel. Au moins, je ne la savais pas seule avec ses réflexions et elle répondait très bien, du moins jusqu’à présent, au traitement.

De mon côté, à l’hôpital, je n’avais pas raison de me plaindre. Tout allait rondement, je travaillais avec une belle équipe. Au moins, n’ayant pas autant de soucis que Timmy, j’avais assez d’énergie pour le soutenir et lui apporter l’écoute dont il pouvait avoir besoin.

Ce matin, il s’afférait au casseroles pour nous préparer un petit déjeuner digne de ce nom, rien de plus sexy qu’un homme qui savait faire flipper des pancakes ! Nous écoutions la radio qui révéla qu’Howard Stone se trouvait présentement à new York et avait été vu en compagnie de sa femme. Cette nouvelle allait faire taire les rumeurs de divorce pour un temps, du moins.

- Je suis d’accord avec toi, Timmy. Je ne comprends pas ce qui a orienté les dernières décisions d’Howard mais le dicton dit qu’il vaut mieux tard que jamais.

J’espérais qu’au contact de sa femme, il en vienne à modérer l’alcool et qu’elle, en compagnie de son époux, regagne un peu de joie de vivre.

Timmy avait déposer l’assiette de pancakes au centre de la table et je m’emparais de la bouteille de sirop d’érable pour en garnir les pancakes que j’avais, juste avant, mis dans mon assiette.

- Il manque de maturité, ça ne se discute même pas. C’est dommage car j’avais fondé beaucoup d’espoir sur la réhabilitation de ses saines habitudes de vie et je me rends compte que ça été beaucoup de mes énergies investies pour rien.

@ Billy Lighter

Nous pouvions sentir toute la force de mon agacement alors que j’avais déposé les pancakes sur la table et que je m’étais mis à parler d’Howard Stone étant donné que la radio nous avait annoncée que le batteur était enfin à New York en compagnie de sa femme et qu’il semblait avoir voulu reconquérir son cœur en improvisant un concert à l’hôtel où résidait Peyton depuis plusieurs semaines.

Je ne pouvais point m’empêcher de penser que Stone avait bien pris son temps pour rejoindre sa belle. Certes, il avait fait un séjour à l’hôpital mais s’il avait daigné rejoindre Peyton plus tôt, tout ceci ne lui serait point arrivé. Pour moi, l’accident de Stone était le résultat de son mauvais karma. En gros, il l’avait cherché autant par ses actions que par sa bien trop grande consommation d’alcool.

C’est tout haut que j’avais fait part de tout cela à Lizzie. Elle semblait d’accord avec moi bien qu’il disait qu’il valait mieux que Stone soit aller rejoindre Peyton maintenant que jamais.

-Certes… Mais plusieurs semaine cela me semble tard surtout lorsque tu sais que ta femme souffre de dépression et qu’elle porte tes enfants. C’était du bon sens de la suivre là-bas dès le début. De plus, il n’a, en rien, aider à ce que Peyton puisse aller mieux alors qu’elle était encore en tournée.

Je ne pouvais point faire autrement que de mettre en avant l’imbécilité et l’immaturité flagrante d’Howard Stone. Tout ceci n’était point une nouveauté mais il semblerait que l’âge ne l’assagisse point !

J’avais placé quelques pancakes dans mon assiette et avait ajouté du sirop d’érable avant de boire une gorgée de thé à la menthe alors que Lizzie était aussi déçue de Stone qui avait renoncé à toutes les bonnes habitudes qu’elle avait tenté d’instaurer avec lui afin d’améliorer son état de santé. Ma petite amie avait investi énormément d’énergie pour un patient qui avait été largement privilégier.

-C’est toujours l’ennui avec Stone. On fait tout pour qu’il puisse évoluer au mieux et il arrive toujours à tout foutre en l’air. S’il continue ainsi c’est sa vie qui va finir par tourner court.

Si cela arrivait, nous n’aurions pas à nous en vouloir. Lizzie avait fait ce qu’elle pouvait mais Stone restait Stone et le changer semblait impossible.

-Il va avoir des enfants… C’est tout de même assez affligeant.

Ça allait s’en dire.

-J’espère, toutefois, que sa présence fasse du bien à Peyton… Car si ce n’est pas le cas, la pauvre risque de ne pas s’en remettre et je n’ose pas imaginer ce qu’il pourrait arriver.

J’avais soupirer.

-Mon travail devient ingérable avec tout cela… Heureusement que BleedingHeart semble être sur le point de nous sortir un nouvel album. Cependant, je n’exclus pas l’idée de rechercher une nouvelle perle histoire de rester à flot.

J’avais fait une moue.

-Ou de prendre des vacances. Cela fait des siècles que je n’ai ai pas prises…

@ Billy Lighter

Toute la situation autour du couple Stone était désolante. La future mère, de toute évidence, souffrit d’une dépression pré-partum, un fait qui arrivait beaucoup plus souvent que l’on pouvait le croire et, plutôt que de l’épauler, Howard avait fuit ses responsabilités d’époux et de futur père en délaissant sa femme.

C’était triste, vraiment très triste.

Je ne savais pas quoi penser de la situation. Peut-être avais-je cru à tord que Stone avait un bon fond. J’avais pris la peine – et le risque avouons-le - de lui dévoiler mes inquiétudes au sujet de sa femme lors de son concert à New York et il avait semblé réceptif et avoir envie de l’aider. Au lieu de ça, nous apprenions par différent médias que Stone avait plutôt renoué avec la bouteille, assez pour se blesser sérieusement en déboulant un escalier.

Aujourd’hui, cependant, la radio annonça que le couple avait été aperçu ensemble à New York ce qui me laissait croire que finalement, Stone avait entendu la voix de la raison. Mieux valait tard que jamais. Timmy continuait de croire que c’était fort probablement trop peu trop tard vu l’état de la chanteuse et la façon dont Howard s’était comporté avec elle pendant le temps qu’avait duré sa tournée.

- Certes, si tu était mal, je ferais des pieds et des mains pour être à tes côtés et de soutenir. Rien ne pourrait être plus important à mes yeux que ton bonheur. Stone pouvait mettre en suspend ses envies de faire la fête le temps, au minimum, que Peyton reprenne un peu du poil de la bête.

Il y avait une loi non écrite, selon moi, qui disait qu’en amour, quand l’un n’allait pas, l’autre devait prendre le relai pour les deux. Si cette loi n’existait pas, alors c’était bien dommage et quelqu’un devrait se charger de l’écrire.

Je me servis des délicieux pancakes qu’avait cuisiné Timmy et j’en savourais une bouchée avant de continuer sur le sujet de l’heure, celui qui nous préoccupait du moins tous les deux.

- Je l’avais prévenu que le prochain signe que la vie lui enverrait serait probablement le dernier. J’avais cru qu’avec ce qui arrivait à Savannah, il aurait eu l’envie de préserver sa santé, surtout avec les bébés qui arrivent. Je ne peux pas lui tenir la main heure après heure, de toute façon, ça ne donnerait absolument rien.

Je n’étais pas du genre à baisser les bras facilement mais lorsque j’avais l’impression qu’on me riait en plein visage, je n’étais pas du genre à me laisser faire. Howard allait devoir montrer son sérieux et toute sa bonne volonté sil avait encore envie que je l’aide autrement, Los Angeles pullulait de bons médecins, il pourrait en trouver un à n’importe quel coin de rue ! Moi, j’avais des cas plus urgent à tenir à l’œil, tel que Savannah Prescott.

- Je me suis fait cette réflexion… Pauvres enfants !

L’avenir allait nous dire si Timmy et moi jugions trop vite ou si au contraire, nous avions regardé passer la parade sans intervenir tout simplement parce que nous en avions marre de travers à la nage tout un océan pour quelqu’un qui ne sauterait même pas dans une flaque d’eau pour nous.

- Elle semble vraiment l’aimer mais je me questionne à savoir si cet amour est sain. Je ne connais malheureusement pas assez Peyton pour pouvoir me prononcer là-dessus.

Et là encore, l’avenir nous dirait si nous aurions dû intervenir ou nous si nous taire était judicieux.

Je posais ma main sur celle de Timmy qui ne savait plus comment gérer le boulot avec autant de casseroles sur le feu. Heureusement, comme il le disait, que certain de ses groupes fonctionnaient bien, assez pour qu’il recherche un nouveau talent à ajouter à sa brigade. Je lui répondis d’un sourire avant d’entrouvrir la bouche quand il mentionna que peut-être que la solution était de prendre des vacances.

- Si tu choisis l’option des vacances, saches que je suis partante et qu’il y a de magnifiques petites plages en Grèce sur lesquelles j’aimerais bien me prélasser avec toi.

@ Billy Lighter

Pour moi, Stone avait pris la décision de rejoindre Peyton bien trop tard. Lizzie, elle, voyait le bon côté des choses : il avait fini par y aller. Nous pouvions, en effet, voir les choses ainsi mais ça n’empêchait que l’attitude de Stone vis-à-vis de sa femme dépressive était des plus discutable.

Pour moi, la place d’Howard, à défaut d’être dans un studio, était aux côtés de Peyton. Lizzie validait cela disant que si j’avais été au plus mal, elle aurait été à mes côtés dès le début. Je n’en doutais point. Cependant, il était difficile de tirer une once de bon sens de la part de Stone.

-Il en va de même pour moi. Si tu avais été mal, j’aurais été à tes côtés. Je n’aurais point fui pour aller me morfondre dans mon côté avec comme seule compagnie de la vodka.

Mais Stone ne semblait pas réfléchir de cette façon. Je ne comprenais toujours point comment Peyton avait pu s’enticher d’un homme à ce point différent d’elle.

Restait que le soucis, avec Howard, n’était point seulement le fait qu’il ne sache point prendre les bonnes décisions au bon moment mais, aussi, qu’il semblait réellement se foutre du travail des autres. Comme celui de Lizzie qui avait mis beaucoup d’énergie dans le fait d’instaurer de bonnes habitudes chez le batteur afin qu’il préserve la santé qu’il lui restait. Cependant, il était clair que Stone avait envoyé tout cela en l’air. Ce n’est point faute que Lizzie l’avait prévenue et que la maladie de Savannah était un preuve que la façon de vivre de Stone n’était en rien une bonne idée.

-Je pense qu’on a fait largement assez pour lui. S’il ne veut pas faire d’effort alors il n’y a plus rien n’à faire pour le sauver. Il devra assumer tout ce qu’il lui arrive, désormais.

Je ne lui laissais pas 10 ans à vivre s’il continuait ainsi. Sa consommation d’alcool était monstrueuse et il risquait bien d’en mourir prématurément.

Mais il ne semblait penser à rien même pas à ses enfants à naitre. C’était affligeant.

Lizzie était certaine que Peyton aimait Howard mais ne savait pas si cet amour était sain. Elle ne connaissait pas assez Peyton pour juger de cela.

-Je ne suis pas sûr qu’ils ont les mêmes aspirations, à vrai dire. Puis, ils sont drastiquement différent. Je n’ai aucune idée de comment ils en sont venu à se mettre en couple. Du plus loin que je me rappelle, Stone a toujours détesté Peyton. Lorsque j’ai pris la diva sous mon aile, il m’en a fait une maladie…

Je ne saurais point dire ce qui avait fait que tout avait changé entre eux. Quelque chose m’a échappé mais je ne saurais dire quoi.

Tout ceci me pensait et j’avais cruellement envie de changer d’air. Ainsi des vacances ne pourraient que me faire du bien. J’avais lancé cela alors que Lizzie semblait vouloir partir avec moi si jamais je décidais de quitter L.A. pour que nous puissions nous reposer un peu.

-La Grèce est un magnifique pays. Parfait pour se détendre.

J’avais dit cela d’un air pensif alors que l’idée des vacances faisaient son chemin dans mon esprit.

-Nous pourrions partir bientôt. Enfin, si tu réussis à obtenir un congé, bien entendu.

Je savais qu’elle avait beaucoup de travail mais j’imagine qu’elle pouvait bien quitter son boulot pour une semaine ou deux.

J’avais réfléchis un peu tout en mangeant mes pancakes avant de reprendre :

-Je crois que je pourrais aussi me mettre à chercher plus sérieusement des renseignements sur mes origines… Ces derniers temps, j’ai de plus en plus envie de savoir d’où je viens.

Je n’avais jamais vraiment parlé de cela avec Lizzie… En tout cas, pas de façon totalement sérieuse.

@ Billy Lighter

Pour Timmy comme pour moi, il allait de soit que notre priorité était l’être aimé ce qui n’avait pas été le cas pour Howard Stone. Il avait préféré rester à Los Angeles et se saouler jusqu’à ne plus savoir descendre correctement un escalier plutôt que de prendre ses responsabilités d’époux et d’aller rejoindre sa femme. Pour en avoir vu des futures mères dépressives comme l’était Peyton, je ne comprenais pas jusqu’à quel point Howard était insouciant de la gravité de la situation alors que je lui avais communiqué mes inquiétudes face à face.

Ce qui me démoralisais le plus dans tout ça, c’était le constat de l’échec de mes actions avec le célèbre musicien et chanteur. Nous avions, il me semblait, une belle communication et il pouvait entrevoir l’avenir en de meilleures conditions. Il avait balayé tous ses efforts sur le tapis au profit de son éternelle maîtresse : la vodka.

- Je n’ai pas l’intention de courir vers lui pour le prendre en charge. Je ne peux pas me battre pour un patient qui ne veut pas s’aider et puis je préfère de loin m’occuper de ceux qui veulent vraiment améliorer leur sort, comme Savannah Prescott.

La jeune femme était pourtant condamnée mais bien déterminée à vivre le plus longtemps possible et elle avait compris que pour ce faire, elle devait prendre grand soin de ce qui lui restait de santé.

Toujours en ce qui concernait le couple formé d’Howard et de Peyton, je n’étais pas certaine, avec le recul, que leur amour était sain. Leur relation me semblait plutôt toxique.

- On dit que les contraire s’attirent. Ils ont peut-être trouvé un certains équilibre en associant leur différence ? Quoi qu’il en soit, on dit qu’il ne peut y avoir de haine sans amour. Alors s’ils se détestaient autant avant, c’était peut-être parce qu’ils s’aimaient très fort, malgré tout.

Qui sait ?

Je n’étais pas assez près de leur intimité pour comprendre comment ils en étaient venus a se mettre en couple mais si je me fiais à la manière dont Timmy en parlait, leur relation avait passée rapidement de la haine à l’amour fou.

Mon amoureux avait grandement besoin de vacances et j’étais prête à mettre mon travail sur la glace pour le suivre puis un peu de repos ne me ferait pas de tord à moi non plus. Je suggérais la Grèce, sachant qu’on y trouvait de très belles plages et l’idée sembla séduire Timmy.

- J’ai une banque de congé bien garnis. Je n’y ai pratiquement pas touché depuis que je travail ici et je peux très bien en ajouter à mes frais en plus. Si c’est pour passer du bon temps sur une plage avec toi, je signe tout de suite !

Je rigolais puis je me penchais vers Timmy pour lui voler un baiser qui goûtait le sirop d’érable et le thé à la menthe.

Timmy projetait aussi de profiter de ses vacances pour en savoir plus sur ses origines. J’hochais de la tête en l’écoutant. Ça ne devait pas être simple tous les jours que de vivre en ignorant d’où nous devions bien qu’il avait grandi et n’avait manqué de rien. Il demeurait toujours la plus grosse et complexe questions.

Pourquoi ?

- Tu pourrais en effet profiter de tes vacances pour amorcer des recherches en ce sens. Si tu as besoin d’aide, je peux certainement avoir accès à des archives médicales. Peut-être qu’en ayant le lieux de ta naissance et la date exacte, il serait facile de cerner nos recherches.

Parfois, dans le cas d’adoption complexe, le lieu et la date de naissance était modifié pour permettre à la mère biologique de conserver son anonymat. Cela devenait donc difficile de faire des recherches, mais pas impossible.

@ Billy Lighter

Lizzie ne comptait point courir après Stone afin de le prendre en charge. C’était à lui de faire le nécessaire pour préserver sa santé et ma petite amie avait d’autres choses à faire que de le prendre constamment par la main.

-Je ne peux que te comprendre.

De même que j’avais d’autres choses à faire que d’être toujours à passer derrière Stone afin que ses frasques ne fasse pas trop pâtir le groupe bien qu’ici, cela dépassait The Burning Fire vu que ça touchait aussi Peyton qui faisait partie de mes artistes, elle aussi.

Je ne savais point ce qui avait soudainement rapproché Howard et Peyton alors qu’avant leur mariage, ils se détestaient. Howard m’avait même reproché d’avoir engagé Peyton bien que son avis ne m’intéressait guère à ce niveau. Lizzie avait sa théorie là-dessus en disant que, parfois, des êtres totalement différent en venaient à s’aimer et à se compléter.

-Et bien cela fait des étincelles et aucun des deux n’a l’air heureux au final.

Tous ces états d’âmes de la part des mes artistes et le fait que cela me fatiguait énormément m’avait fait penser qu’il serait sans doute temps de prendre du recul et, par là même, des vacances. Lizzie semblait vouloir les passer en ma compagnie ce qui me réjouissait. La Grèce semblait être la destination parfaite pour combiner soleil et dépaysement. Lizzie disait avoir suffisamment de congé pour se permettre une escapade.

-Il en va de même pour moi. Je n’ai plus pris de long congés depuis des années. Mais je sens que, cette fois-ci, j’en ai plus que besoin.

J’avais souris un peu après avoir accueilli le baiser de Lizzie. Je nous voyais déjà nous prélasser sur des plages grecques mais, aussi, profiter de quelques visites enrichissantes.

Je pensais aussi profiter de ce congé pour commencer mes recherches sur mes origines. En effet, j’avais pris la décision de sérieusement m’y pencher ressentant de plus en plus le manque de ne pas savoir. Lizzie était prête à m’aider dans cette entreprise.

-Je suis né à Londres le 14 septembre 51… De ça, j’en suis certain. Je n’ai aucune idée de si l’orphelinat où j’ai atterri sait quelque chose sur mes parents. En réalité, je n’ai jamais fait de recherche, ni même demandé car cela peinait beaucoup ma mère. Dès que je lui parlais de ça, je pouvais voir qu’elle préférait que je ne sache rien afin que je n’aie pas l’envie de revoir mes parents biologiques. Pour elle, j’étais son fils et le fait que je puisse m’attacher à mes parents biologique l’effrayait.

Mais, désormais, et bien que  je savais que ma mère ne serait pas content d’apprendre que j’entreprends des recherches, j’avais bel et bien envie d’en savoir plus…

-Nous pourrions avant la Grèce ou au retour de Grèce passer à Londres et se renseigner… Si jamais ma mère biologique n’a pas donné son identité alors, oui, les archives médicales pourront nous êtres d’un grand secours.

Je comptais laisser mes parents adoptifs hors de ça, cela dit.

-En tout cas, ça me changera les idées, quoi qu’il en soit.

Je mis ma main sur la sienne.

-Enfin, si cela te convient… Je sais aussi que Savannah a besoin de toi donc si tu ne veux pas prolongé le séjour, je comprendrais.

@ Billy Lighter

Timmy comprenait mon découragement vis-à-vis d’Howard Stone et de ses choix de vie. J’aurais une bonne discussion avec l’artiste quand j’en aurais l’occasion mais je ne forcerais absolument rien. Il devrait prendre la décision par lui-même, comme un grand garçon, sur ce qui lui importait dans sa vie. Au moins, et c’était peut-être le début de quelque chose, Howard avait prit la décision de se rendre à New York retrouver sa femme.

Peut-être y avait-il encore de l’espoir.

Pour mon petit ami, le couple formé de ses deux artistes ne faisait pas beaucoup de sens. Il était vrai qu’ils étaient mal assortis mais les contraires s’attiraient alors peut-être qu’en leur différence, ils trouvaient à se compléter.

- Mais n’est-ce pas ce que fait le coup de foudre ? Il fait des flammèches ?

Je rigolais doucement tout en caressant le dessus de la main de Timmy. J’essayais de dédramatiser une situation qui lui pesait. Ça ne devait pas être facile tous les jours de gérer des groupes et encore moins quand des histoires d’amour s’entremêlaient avec tout le reste.

Il avait besoin de vacances.

En fait, nous en avions besoin tous les deux alors je proposais la Grèce. Nous pouvions aller ailleurs mais j’avais souvent rêvé des beautés de ce coin du monde et je me voyais déjà très bien sur une plage, avec Timmy.

- Si tu ressens en avoir besoin, alors tu dois écouter ton corps et te reposer. C’est le médecin qui parle !

Continuer de se surmener en portant sur ses épaules tout le poids du problème des autres finirait par le rattraper tôt ou tard. Je ne voulais pas le voir frôler la dépression comme c’était le cas de Peyton qui travaillait d’arrache-pied depuis sa plu tendre enfance.

Tant qu’à prendre des vacances, Timmy désirait utiliser de ce temps pour faire des recherches sur ses origines. Il avait envie de connaitre son histoire, ce que je ne pouvais que comprendre et j’étais prête à l’aider. Je pouvais avoir accès à des archives médicales et cela pourrait faciliter les recherches de mon amoureux.

Timmy possédait des informations sur sa naissance et son lieu ce qui pourrait donner des chances supplémentaires et nous permettrait d’avancer plus rapidement.

- Nous pourrions commencer par aller à Londres avant d’aller en Grèce, voir ce que nous trouvons. Ensuite, nous aurons des heures sur une plage à tenter de rassemble un puzzle complet et si nous n’avons pas compléter le cadre, nous pourrons y retourner après la Grèce. Tout est faisable.

Puis, je me disais qu’aussi, tant qu’à aller à Londres, je pourrais présenter mon amoureux à mes parents. Ce serait une belle occasion de faire plein de choses ensemble, pour nous.

Timmy pensait tout de même à Savannah qui pourrait avoir besoin de moi pendant notre absence mais je n’étais pas inquiète pour la jeune femme.

- Lorsque nous aurons nos réservations, je laisserai à Savannah le numéro de notre hôtel en cas de besoin et je la référerai à un collègue si besoin. Je la rencontrerai aussi avant notre départ pour lui faire passer un bilan complet et ainsi, je serai rassuré et je saurai comment intervenir si besoin.

J’étais déterminée à partir en vacances avec Timmy et puisque mes casseroles à moi mijotaient doucement, c’était le meilleur moment pour le faire.

@ Billy Lighter

Lizzie disait que le coup de foudre faisait des flammèches. Certes, il était possible que cela soit un coup de foudre tardif qui ait rapproché Stone et Davis. Cependant, leur amour semblait plus destructeur qu’autre chose.

-Certes… Mais nous nous brûlons aussi, visiblement.

Lizzie essayait de rendre les choses un peu moins lourde en ajoutant des touches d’humour. Je la reconnaissais bien là et ça eut le don de me détendre.

Cependant, ce qui serait bien meilleur encore ce sont des vacances. Cela faisait longtemps que je n’en avais plus prise. Ça se comptait même en années. Mais il était temps de lâcher un peu prise et de se reposer loin de l’agitation de L.A. et des artistes qui la compose. J’en avais plus que besoin et, si Lizzie comptait m’accompagner, cela ne pouvait me faire que du bien. Depuis le début de notre relation nous n’avions encore jamais pris des vacances ensemble.

Lizzie disait que si j’en ressentais le besoin alors, le médecin en elle me poussait à prendre cette décision.

-Va pour les vacances alors.

Nous irons en Grèce. Cela semblait être un endroit parfait pour se reposer et nous permettre pas mal de visites intéressantes.

Seulement, je voulais aussi commencer des recherches approfondies sur mes origines. Lizzie semblait prêt à m’aider dans mon entreprise et je lui en était reconnaissant. Il nous faudra aller à Londres afin de recueillir des informations étant donné que c’était là que j’étais né et là que j’avais été placé en orphelinat avant mon adoption quand j’avais 7 ans.

Ainsi, Lizzie disait que nous pourrions commencer par Londres avant de nous reposer en Grèce et puis de revenir à Londres si jamais nous avions réussis à faire des liens et que nous désirions fouiller encore.

-C’est un excellent plan !

J’y adhérais mais je n’avais point manqué de demander si Savannah saura s’en sortir avec Lizzie loin de Los Angeles. Mais ma petite amie ne s’en faisait point disant qu’elle verrait Savannah avant de partir et qu’un collègue pourra éventuellement venir en aide de l’artiste si jamais elle en avait besoin.

-C’est parfait. Quant au couple Stone, j’imagine qu’ils pourront faire sans nous encore un moment… Après tout, ils n’ont pas eu l’air d’avoir besoin de nous jusqu’ici.

Ils pourraient se débrouiller. Ils n’étaient point seuls à New York.

Je mis ma main sur celle de Lizzie et sourit.

-Ça va être une belle aventure.

Je n’en doutais point.

@ Billy Lighter