J’attrapais une carotte dans le sac et la passais sous l’eau avant de la rincer puis de commencer à la paré afin qu’elle rejoigne les autres dans le bol. Cuisiner était une manière de me détendre, surtout après une longue journée de consultation. Timmy nous avait servit du vin et il avait mis sur la table tournante, un disque de jazz. L’ambiance était donc parfaite pour mettre en place un souper en amoureux. Le seul truc qui clochait, était la conversation qui était un peu lourde.

- Savannah doit éviter de se surmener mais si elle suit adéquatement son traitement et qu’elle est prudente, il n’y a pas de raison de trop s’en faire.

Mon couteau valsait sur la planche à découper alors que les carottes se transformaient en petites rondelles qui mijoteraient dans la sauce pour les pâtes. Je déposais mon couteau et pris mon verre de vin. Timmy avait le palais plus développé que le miens, en matière de vin et celui qu’il avait choisi était délicieux dont les arômes subtiles se développaient en bouche sur la fin.

- Les connaissances de la médecine concernant ce virus ne sont pas très avancées, c’est tellement frustrant!

J’ajoutais les carottes aux tomates qui bouillaient déjà dans la marmite puis je me tournais pour regarder Timmy. Je me sentais un peu dépourvue dans la situation qui nous préoccupait tous les deux. Savannah, la bassiste du groupe The Burning Fire venait d’être diagnostiqué séropositive ce qui était vraiment triste et préoccupant. La jeune femme m’avait permis de mettre Timmy au courant mais ne désirais pas que l’on ébruite la nouvelle, ce que je pouvais tout à fait comprendre.

- La bonne nouvelle c’est que le risque qu’Howard soit infecté lui aussi est minime pour ne pas dire improbable. Avec tous les tests que nous avons fait avec son sang dernièrement, nous aurions détecté u ne anomalie bien avant et nous serions déjà sur la piste.

Je comptais tout de même lui suggérer un test plus approfondis, simplement pour rendre ma presque certitude en une totale certitude. C’était plus sage et valait mieux prévenir que guérir bien qu’avec le sida, il n’y avait malheureusement pas de guérison possible.

- Passe moi le basilic, s’il-te-plait.

Je hachais un peu de basilic frais que j’ajouterais un peu plus tard à la sauce puis je déposais couteau et cuillère de bois pour reprendre mon verre de vin et m’approcher de Timmy pour lui voler un baiser.

- J’adore cuisiner avec toi ! Le repas n’en sera que meilleur.

Qui plus est, j’avais apporté de la pâtisserie, une bagatelle aux petits fruits et à la crème fraîche qui allait terminer ce copieux repas avec une notre de fraîcheur. La soirée était douce, la température extérieure confortable pour un mois de mars, nous pourrions donc nous attabler dehors et profiter de la vue. Ce serait une agréable façon de commencer mon weekend, un premier en congé depuis je ne savais combien de temps. J’avais été fort occupé et j’avais enchaîné les jours de travail sans vraiment me reposer.

Je regardais Timmy alors que je nous resservais un peu de vin puis je lui souris, compatissante.

- Tu te serais bien passé de cette nouvelle, je me trompe ?

@ Billy Lighter

Lizzie s’affairait avec le repas alors que je venais de nous servir un verre de vin. Je savais qu’après une longue journée à son travail, Lizzie méritait bien un verre ainsi qu’un repas entre nous deux. Moi-même j’avais travailler aujourd’hui et il n’y avait point mieux pour se détendre.

C’est sous un air de jazz que nous parlions de Savannah. Mon artiste avait obtenu un diagnostic inquiétant de la part de ma bien-aimée. Le genre de diagnostique qui change drastiquement une vie et qui allait, irrémédiablement impacté Savannah, ses proches ainsi que The Burning Fire. Si c’est surtout cette dernière chose qui m’impactait moi, je ne pouvais, malgré tout, qu’avoir de la compassion pour Savannah dont la vie risquait d’être bien plus courte que prévu.

Ainsi, j’écoutai Lizzie me dire que Savannah évité d’être surmenée et que suis elle suivait son traitement à la lettre, il n’y avait aucune raison de s’en faire. J’avais soupiré car tout ceci impliquait une certaine discipline. Une discipline que, hélas, Savannah était peu dotée à l’instar de Stone. Le fait même qu’elle soit atteinte de ce virus était une preuve de son indiscipline.

-Reste à espérer qu’elle suive à la lettre tes recommandations… Quant à ne pas la surmenée, nous adapterons les choses en ce qui concerne The Burning Fire, bien entendu.

Bien que cela ne me plaisait guère. Nous étions déjà au ralenti mais cette nouvelle était une nouveau coup dur pour le groupe. Cependant, je me retenais de faire un commentaire à ce sujet. Je préférais que Lizzie décharge ce qu’elle avait sur le cœur avant. Notamment sa frustration que les recherches sur ce virus ne soient qu’à ses prémices et que la sciences n’avaient encore que peu d’informations là-dessus. Moi-même j’en avais déjà entendu parlé mais que très peu et cela semblait toucher essentiellement les milieux marginaux. Milieu, hélas, très fréquenter par Prescott.

J’avais regardé Lizzie avec un regard compatissant alors qu’elle témoignait de son impuissance.

-Je ne peux qu’imaginer ta frustration. Cependant, tu fais ton possible et c’est ce qu’il compte.

Il y avait tout de même une bonne nouvelle au programme. Celle qu’Howard ne semblait point contaminé. Il était extrêmement suivi par Lizzie et si il avait été infecté, elle l’aurait sans doute déjà remarqué.

-C’est déjà cela… Stone a souvent de la chance dans son malheur. Car j’imagine qu’apprendre que son amie est contaminée sera un coup dur pour lui. Ils sont assez proches.

Tellement proche que Stone avait trompé Peyton avec Savannah d’où nos inquiétudes à Lizzie et moi concernant la possibilité qu’il soit contaminé aussi.

-Bien que Savannah a certainement beaucoup de personne à prévenir, hélas…

Car je doutais qu’elle n’avait que Stone à son tableau de chasse. N’avait-elle pas souvent était prise aux côtés d’Izbel ?

J’avais passé le basilic à Lizzie alors qu’elle me l’avait demandé. J’avais, ensuite, bu une gorgée de vin toujours appuyé contre le plan de travail non loin de Lizzie. J’avais souris lorsqu’elle avait dit aimer cuisiner avec moi cela après m’avoir volé un baiser.

-Cela me fait plaisir aussi. Bien que je te sois peu utile.

Lizzie faisait divinement bien la cuisine. Elle était bien plus douée que moi alors je préférais la laisser en charge de cela. J’étais simplement son soutien moral et logistique.

Elle nous avais resservi du vin. Un vin que j’avais choisi pour la soirée et qui allait parfaitement bien avec le repas cuisiner par Lizzie. Bien que sa question m’avait fait soupirer.

-En effet, je m’en serais bien passé. The Burning Fire patauge déjà mais avec cette nouvelle, cela risque d’être encore pire. Sans compter que nous ignorons si Savannah pourra encore passer des années sur les routes. Je sais que l’annonce sa maladie va sans doute lui donner envie de produire de la musique mais quelle sera la réaction des autres ? Cela n’annonce pas des semaines faciles…

J’avais regardé Lizzie dans les yeux.

-LA tournée de Peyton commence bientôt… Elle est enceinte et compte prendre Howard Stone avec elle... A-t-il besoin de toi constamment ? J’aimerais t’avoir à mes côtés tous le long de cette tournée mais sans doute que Savannah aura besoin de toi aussi à Los Angeles… En avez-vous parlé ?

Je ne savais point si elle pouvais compter sur un autre médecin. Certains patients ne veulent leur médecin attitré et point un autre.

@ Billy Lighter

Tout en coupant les carottes, je haussais des épaules alors que Timmy semblait douter que Savannah Prescott suive correctement les consignes concernant son traitement. Elle m’avait semblée consciente de la gravité de son état et je n’avais pas de raison de croire qu’elle ne prenne pas sa destinée en main, c’était dans le meilleur de ses intérêts.

- Elle pourra vivre une vie normal mais elle doit quand même faire attention. Je ne sais pas comment fonctionne l’organisation d’une tournée mais si elle pouvait avoir au moins une journée de repos entre deux concerts ou alors après un long trajet.

C’était une suggestion venant d’une femme qui ne s’y connaissait pas. Timmy pourrait trouver une solution convenable qui tiendrait compte de mes recommandations. Il n’était pas ce genre de manager tortionnaire qui poussait ses artistes jusqu’au bord de l’épuisement.

La sauce pour les pâtes commençait déjà à embaumer la cuisine et j’avais vraiment faim ! Nous allions nous régaler en partageant notre repas préparer avec amour, bien que le sujet de notre conversation n’était pas ni léger ni facile.

Le plus dur pour moi dans cette situation, c’était mon impossibilité d’aider concrètement Savannah puisque les capacités de la médecine concernant le sida n’étaient pas encore très développées. J’espérais simplement que le traitement disponible puisse offrir à la jeune femme, une qualité de vie convenable et que sa santé ne décline pas trop rapidement.

- Je vais me documenter le plus possible et faire des appels à des confrères pour échanger des connaissances.

J’étais déterminée à trouver le plus d’information possible et offrir à Savannah le meilleur support dont elle pouvait espérer. Je prenais toujours mes patients sous mon ailes, à l’instar d’Howard Stone, par exemple.

La petite consolation dans cette histoire était qu’Howard Stone ne soit pas contaminé, du moins, rien ne le laissait croire puisque je passais régulièrement des prises de sang au batteur et que ses analyses ne relevaient rien d’étrange.

- Il faudra tout de même que nous veillons à ce que les membres du groupe soient prudent. Ce ne sera pas évident de les prévenir sans leur dire. Savannah n’est pas prête, je peux la comprendre. Elle doit elle-même accepter l’inacceptable.

Savannah devait contacter ses derniers amants pour les sensibiliser à l’importance de se faire tester. Elle n’avait pas semblé apprécier cette tâche qui lui incombait mais elle n’avait pas beaucoup de choix. Tout ce que nous savions sur cette maladie pour le moment c’était qu’elle était transmissible sexuellement et par l’échange de sang.

Le temps pressait mais elle pouvait quand même choisir la meilleure méthode de procéder. Cela lui appartenait.

Je soupirais alors que je donnais un coup de poignet avec ma cuillère de bois pour brasser la sauce dans le chaudron avant de, satisfaite par l’odeur, confiais à Timmy que j’adorais cuisiner avec lui, même si, comme il le disait, il était plus spectateur que marmiton.

- Tu es mon gouteur, c’est une tâche de haute importance !

Mon bel amour semblait quelque peu accablé par la lourdeur de la nouvelle sur laquelle nous venions d’échanger et je le regardais avec beaucoup d’amour et de compassion. Il aurait bien aimé que l’océan trouble de son groupe se calme mais au lieu de ça, une nouvelle tempête pointait à l’horizon.

- J’aimerais avoir plus de réponses à t’offrir mais ça semble être tellement différent d’un patient à un autre. Je crains qu’elle ne tente de tout vivre ce qu’elle peut vivre en se disant qu’elle ne pourra peut-être pas le faire plus tard et que le résultat de cette course ne la laisse complètement épuisée. Il faut compter sur l’appuie de ses amis pour l’appuyer et la soutenir. Ça ne sera pas évident pour personne.

Puis en me regardant dans les yeux, Timmy avoua qu’avec la tournée de Peyton et les exigences de cette dernière, la coordination devenait de plus en plus complexe et je soupirais, avant de prendre une gorgée de vin.

- Non, Howard n’a pas besoin de moi constamment. Il m’a prouver prendre au sérieux mes recommandations et je le sens capable de gérer seul sur une certaine période. Il faut lui faire plus confiance.

En tous les cas, j’avais confiance en lui. Howard m’avait démontré sa maturité avec son traitement en suivant mes recommandations, il pourrait tenir bon et s’il était avec sa femme, disciplinée comme elle était, les choses devraient bien se dérouler ce qui me laisserais du temps pour prendre soin de Savannah.

- Je te suivrai si c’est ce que tu souhaites et je verrai comment je peux concilier mes rendez-vous avec Savannah. On verra premièrement comment Savannah gère la nouvelle et si elle l’annonce au moins au reste du groupe. Au moins, elle m’a permis de t’en parler c’est une bonne chose.

J’embrassais Timmy puis j’allais mettre de l’eau dans un autre chaudron pour faire cuire les pâtes quand la sauce serait prête. Nous avions encore le temps de savourer notre vin en discutant pendant que le disque sur la table tournante agrémentait le fond sonore.

- Il faut prendre les évènements un à la fois quand ils se présentent. Je ne vois pas plus sage façon de procéder.

@ Billy Lighter

Lizzie avait dit que Savannah pourrait vivre une vie normal si elle suivait son traitement à la lettre bien qu’elle pourrait être plus fatiguée de temps à autre. Ainsi, elle ne voulait point s’avancée en ce qui concernait les tournées qui étaient de mon ressort.

-Une journée de repos entre deux concerts, c’est ce qui est déjà attribué aux artistes. Tout du moins lors des tournées que j’organise. C’est le cas après de long trajet aussi. Je pense que s’il faut plus pour Savannah, cela sera possible d’arranger cela.

Bien qu’une tournée ne soit point encore au programme mais nous devrons faire face à cela un jour ou l’autre. Surtout que Lizzie m’avait averti que nous ne savions pas encore assez de choses sur ce virus. Tout ceci était très nouveau et ceci frustrait au plus haut point Lizzie. Je savais qu’elle avait à cœur d’aider ses patients et Savannah ne faisait point exception. Elle était dotée d’une empathie que, moi, en tant qu’homme d’affaire, je devais être dépourvu ou, du moins, que je devais faire taire.

Lizzie avait dit qu’elle allait se documenter et appeler des confrères afin d’affiner ses connaissances sur le sujet.

-Je ne doute pas que tu fais tout ton possible, Lizzie.

Nous avions quand même la bonne nouvelle que Stone ne semblait point être touché par le virus. Cela se serait déjà vu dans les nombreuses analyses faites par Lizzie sur le batteur. Bien que nous devrons faire en sorte que les membres du groupe soient très prudent. C’est une maladie qui se transmet par le sang. Ce n’est point à négliger bien que c’était à Savannah que revenait de choisir le moment où elle préviendra The Burning Fire de son état. Pour le moment, elle n’était point prête.

-Elle-même sait comment cela se transmet, désormais. J’imagine qu’elle va redoubler de prudence auprès des membres du groupe sans pour autant être obligé de leur dire tout de suite. C’est à elle de choisir quand elle sera prêt. Bien que nous devrons la prévenir que plus tôt ils le sauront, mieux ils pourront la soutenir.

Car c’était un avantage aussi que tout le monde autour d’elle puisse savoir ce qu’il en était. Autant par sécurité que pour le soutien qu’il pourrait apporter à la bassiste.

C’est en réfléchissant à tout ceci quand Lizzie avait dit aimer que je cuisine avec elle bien que j’étais fort peu utile. Elle avait dit que j’avais la tâche d’être son gouteur et cela m’avait fait sourire.

-Rien qu’à l’odeur, je peux savoir que ça sera extrêmement bon.

Bien que la conversation était vite revenue sur la maladie de Savannah et du fait que cela allait toucher inévitablement mon groupe phare. Cela était fort fâcheux surtout que le groupe ne traversait déjà pas une bonne période. Ainsi, j’avais cherché à avoir des informations supplémentaires auprès de Lizzie, cependant, la maladie variait d’un patient à l’autre, ainsi, il sera difficile de prévoir l’évolution sur Savannah. Sans compter l’aspect psychologique de la chose auquel Lizzie me sensibilisa. Savannah risquait bien de vouloir vivre encore plus fortement et plus vite qu’avant alors que c’était déjà cela qui l’avait mis dans cette situation-là.

-Il faudra lui dire qu’elle pourra vivre le chose sans pour autant griller la chandelle par les deux bouts et mourir plus vite que prévu… Mais, oui, ses amis devront la soutenir. Je l’espère, en tout cas. Si elle est soutenue, elle pourra vivre cela plus sereinement.

Ma question était aussi de savoir si Lizzie allait m’accompagner en tournée. Pour cela, il fallait savoir si Stone, que Peyton voulait absolument avec elle, avait besoin d’elle absolument. Lizzie était confiante que Stone puisse vivre sans elle un moment.

-Certes... Lui faire confiance est un plus… Cependant, je sais comment il est en tournée. Les tournées sont remplies de diverses tentation et Stone est incapable de résister aux tentations. Bien que sa femme sera présente… J’imagine qu’elle est encore plus sévère que toi avec Stone.

Ceci m’avait fait sourire.

Lizzie était prête à concilier tournée et rendez-vous avec Savannah. Bien que, avant toute chose, nous verrons comment Savannah va gérer les prochains jour.

-Oui, nous nous arrangeront en temps voulu. Nous verrons des deux qui a le plus besoin de toi bien que, pour l’instant, Savannah est celle qui a le plus besoin de soutien.

Nous nous embrassâmes et j’avais continué à la regarder cuisiner alors qu’elle préconisait de prendre une évènements à la fois.

-Tu as raison…

J’avais marqué une pause, pensif avant de reprendre.

-J’espère, en tout cas, que c’est la dernière mauvaise nouvelle qui concernera The Burning Fire. Je commence à croire que mon groupe est maudit. La mort de Kayden, l’état de David, la maladie de Stone, le départ d’Apolline et maintenant la maladie de Savannah… A croire qu’une force supérieur n’a plus envie de voir The Burning Fire en concert.

Cela m’agaçait, je devais bien l’avouer.

-Demain, j’apprendrais que Nathan est mourant et que Zack est devenu sourd…

C’était dit sur le ton de l’humour. Un humour fatigué. J’étais passé par derrière Lizzie afin de mettre ses mains sur ses hanches et de déposer un baiser dans son cou.

-Bien que sans le maladie de Stone, nous ne nous serions peut-être jamais rencontrer. Sans toi, les choses seraient moins faciles à vivre.

@ Billy Lighter

Timmy pourrait faire en sorte, le moment venu, de planifier des dates de concerts de façon à ce que ce ne soit pas trop fatiguant pour Savannah. Le groupe n’était pas sur le point de partir, peut-être que ça viendrait s’ils reprenaient le travail en studio mais là aussi, il faudrait surveiller l’horaire de Savannah pour éviter qu’elle ne s’épuise. J’avais cru cependant, avec lui avoir parlé, qu’elle était consciente de la gravité de son état et désireuse de mettre toutes les chances de son côté.

Je n’avais pas de raison de douter de sa parole.

C’était très frustrant de ne pas avoir de remède ou de cure miracle pour la tirer de ce cauchemar. Je ne pouvais qu’imaginer comme elle devait se sentir et j’espérais que malgré tout, elle soit bien entourée, par sa famille, ses amis(es) et un amoureux, peut-être. J’étais déterminer en tous les cas, a la soutenir en allant chercher un maximum d’information, à sonner tous les confrères qui auraient été confrontés à ce genre de cas et qui en auraient fait des dossiers de consultation. J’espérais pouvoir m’outiller au meilleur de mes capacités pour répondre aux questions que pourrait avoir la jeune femme et peut-être, son entourage.

- La dernière chose dont elle a besoin en ce moment, c’est de se sentir seule. Si je peux lui apporter du soutiens, je le ferai.

Il fallait ensuite espérer qu’elle soit assez prudente pour éviter toute forme de contamination avec qui que ce soit. C’était un peu douteux comme comparaison, mais Savannah était devenue un petit peu comme un virus ambulant. Le risque zéro était inexistant, alors tôt ou tard, il faudrait qu’elle parle aux membres de son groupe. Ce serait plus facile s’ils étaient tous plus prudent que de la voir craindre seule.

J’avais terminé la sauce pour les pâtes, elle devait mijoter un moment avant que je repas soit prêt. De cuisiner tout en bavardant, c’était plaisant bien que ce soir, le sujet était lourd et plus difficile à aborder. Néanmoins, c’était bien de pouvoir le faire en la compagnie de Timmy qui faisait un excellent marmiton.

- Je l’espère, j’ai déjà très faim !

Savannah nous préoccupait beaucoup et je craignais qu’elle ne tente de vivre un maximum de chose de peur de ne pas vivre assez longtemps pour tout faire ce qu’elle avait envie de faire. Le temps jouait contre elle mais ce n’était pas comme si elle allait mourir la semaine prochaine.

- Elle aura besoin de temps, probablement, pour bien percuter mas ensuite, elle sera plus à même de prendre soin d’elle. Après une telle nouvelle, je ne sais pas comment je réagirais. Peut-être que j’aurais besoin de faire quelques folies, question de m’étourdir un petit peu. Ou peut-être que j’irais me ressourcer dans un monastère.

C’était difficile à dire, personne ne réagissait de la même manière à une nouvelle.

Quant à Howard, je lui faisais totalement confiance. Lors de nos dernières rencontres, il s’en tirait très bien aux tests physiques et ses analyses sanguines était satisfaisante. Il buvait encore un petit peu trop mais nous ne pouvions pas non plus le restreindre à l’abstinence complète !

- Ce couple est légèrement dépareillé, mais ils sont charmants et totalement amoureux.

En tous les cas, Howard semblait l’être quand il m’en parlait. Je n’étais fort probablement pas sa première confidente, cela dit. Je ne pouvais que me fier à l’impression qu’il me donnait.

Pour la tournée de Peyton, je pouvais accompagner Timmy et voir avec Savannah qu’elle allait être ses besoins, revenir près d’elle si nécessaire, ça ne me dérangeait pas de faire la navette entre Los Angeles et le reste de la planète. Cela sembla rassurer Timmy qui était aussi d’avis que nous pourrions aviser en temps voulu.

Je passais doucement ma main sur son bras alors qu’il parlait du mauvais karma de The Burning Fire. Il était vrai que le mauvais sort semblait adoré s’acharner sur eux et rien de ce que je pouvais dire ne pourrait rassurer mon amoureux. Le groupe n’avait pas de chance depuis longtemps alors qu’il était composé de jeunes gens talentueux et qui vivaient pour la musique.

- N’attire pas le mauvais sort avec tes suppositions.

Je m’étais retourné pour brasser la sauce afin qu’elle ne colle pas dans le fond du chaudron et Timmy en avait profité pour m’embrasser au creux du cou.

- J’ai toujours dit qu’il fallait trouver le positif dans le malheur. Tu viens d’en trouver.

Je me retournais pour embrasser Timmy puis en allongeant le bras vers l’arrière, je baissais l’intensité du rond de la cuisinière et d’un air coquin qui ne laissait pas de place à l’imagination, je proposais à Timmy un autre genre de détente.

- Pendant que ça mijote, que dirais-tu d’un petit massage au lit ?

@ Billy Lighter