- Just last a year. Skinny love. Just… Just last a year…Cute all the ropes and let me fall… Let me fall… And in the morning, i’ll be with you… It will be a different kind… Just last a year…

Ma main trainait sur le mur de ma chambre sur laquelle j’avais écrit ces mots qui avaient prit toute la place dans ma tête alors que je me trouvais sur scène. Je ne cessais de les répéter, encore et encore, comme s’ils m’avaient ensorcelé. On avait frappé à ma porte mais j’avais refusé de répondre. Ou plutôt, j’avais ignoré mon ou mes visiteurs.

J’avais ouvert toutes les fenêtres et les portes donnant sur la terrasse car l’air était irrespirable dans la pièce. L’air était irrespirable partout où j’allais. J’avais fracassé le grand miroir, ne reconnaissant plus la femme que j’y voyais.

Quelque part en chemin, je m’étais perdue.

- Just last a year. Skinny love. Just… Just last a year…Cute all the ropes and let me fall… Let me fall… And in the morning, i’ll be with you… It will be a different kind… JUST LAST A YEAR…

Roulée en boule sur le tapis de ma suite, je me bouchais les oreilles en pleurant. J’entendais encore les gens dans la salle scander HOWARD STONE ! HOWARD STONE! alors que j’interprétais Falling. C’était ironique quand on y pensait, puisque c’est à ce moment où tout s’est effondré.  J’ai cessé de chanter, mes musiciens ne savaient plus ce qu’ils devaient faire et… le mots sont sortit de ma bouche.

Puis j’ai fui vers ma loge, puis hors du stade, jusque dans le premier taxi qui m’a conduit ici ou ma lente et interminable chute s’est poursuivie.

Ma vie ne tenait plus à rien.

Tout, absolument tout foutait le camp par ma faute, pour avoir cru que je pouvais réussir une vie normale. Mes parents avaient raisons de me répéter que je n’étais rien qu’un produit, une machine à fric, de ne pas m’écarter de ce chemin ou de laisser quelqu’un m’en éloigner.

On frappa à nouveau à ma porte, avec insistance et je me bouchais plus fort les oreilles tout en fermant les yeux. Si je n’entendais plus, si je ne voyais plus, peut-être qu’on m’oublierait, peut-être que tout s’arrêterait. Au travers de mes paupières que j’entrouvris à peine, je vis un halo de lumière se dessiner sur la carpette immaculer puis il disparut.

Je me redressais en sanglotant et j’essuyais mon visage sur les paumes de mes mains.

- Ho… Howard? C’est toi ?

Avait-il change d’idée ? Peut-être qu’en chemin il s’était dit que c’était méga nul de s’être laissé comme ça et qu’on devait en reparler.

- Vas t’en, Timmy !

De quel droit il était entré dans ma chambre ? Pourquoi d’abord le gérant de cet hôtel minable avait consenti à lui donner la clé ? Personne ne respectait plus rien de nos jours. Les maris se foutaient de leur épouses, les gérants entraient comme dans un moulin dans les chambre et les fans scandaient le nom d’un autre artiste pendant un concert.

@ Billy Lighter

J’avais senti quelque chose dans l’air alors que le public avait scandé le nom de Stone. Il réclamait le batteur afin, certainement, de le voir apparaitre, comme il s’était plut de faire lors du concert de la jeune Olivia Cortez. Mais Stone n’était pas là chose aussi bizarre qu’inquiétante alors que, d’habitude, était toujours là à regarder les concerts de sa femme lorsqu’il était présent sur une date. Or, Howard était censé être à Milan… Censé car, c’était assez clair qu’il n’était point là.

J’essayais de rester stoïque aux côtés de Lizzie alors que Peyton s’était arrêté de jouer déstabilisant, au passage, ses musiciens. Elle changea alors de rythme chantant, désormais, une chanson qui m’était inconnue. Une chanson qui montrait à quel point elle était mal. Si je ne m’étais pas dit que tout ça pouvait être inquiétant, j’aurais souligné le génie musicale de Lola.

Mais il y avait quelque chose d’inquiétant là-dessus et ça se justifia quand, après cette chanson, Peyton quitta la scène, sa loge et, finalement, le stade sans qu’on puisse l’arrêter. Je l’avais cherché avant de comprendre qu’elle était simplement rentré à sa chambre d’hôtel laissant son public sur sa faim.

Un public agité qui n’avait pas tardé à faire part de son mécontentement. C’est un des musiciens qui avait eu le courage de s’avancer vers le micro pour expliquer que Lola se sentait mal et qu’elle ne pouvait, du coup, point reprendre le concert. C’est ce que j’avais demandé d’aller dire. Si cela sembla calmer certain, d’autres allaient certainement se frotter à la sécurité…

J’avais demandé aux organisateurs de m’excuser et d’excuser Lola pour tout cela. Et nous étions revenus à l’hôtel Lizzie et moi. Il fallait absolument que je vois Lola en espérant que les organisateurs et la sécurité arriveront à faire se disperser la foule sans heurt.

J’espérais que Lola ne souffrait qu’une peine de cœur passagère… Mais le fait qu’elle n’ait jamais fait de tel coup d’éclat et que Lola n’annulerais jamais un concert pour une petite peine de cœur me faisait dire que la situation était bien plus grave que prévu.

J’avais dit à Lizzie que j’allais aller voir Lola et qu’elle pouvait m’attendre dans notre chambre. Après cela, je m’étais rendu devant la porte de la suite des Stone. Je toquai mais n’entendis, de l’autre côté de la porte, qu’une voit plaintive en train de chanter cette même chanson que tout à l’heure.

Je toquai à nouveau… Aucune réponse. J’insistai mais encore rien…

Je finis par tenter d’ouvrir la porte mais elle était fermée à clé. Il me fallait, pourtant, agir. Que Lola s’enferme ainsi alors qu’elle souffrait n’était point bon signe.

Je descendis alors afin de demander le clé au responsable. Je déclarai que c’était peut-être une question de vie ou de mort. Il savait qui j’étais ainsi je ne dû pas insister longtemps.

Et je remontai avec la clé et ouvrit pour entrer dans ce qui était un presque champ de bataille. Les fenêtres et porte-fenêtre étaient ouvertes alors que les murs étaient griffonner des paroles de chansons. Cette même chanson qu’elle avait chanté avant sa fuite. Il faisait sombre si ce n’était les rayons de lumières qui venait de la ville dehors. Quant à Peyton, elle était recroquevillée sur elle-même à terre. Elle était en larme.

Je n’avais point vu, dans ma carrière, pareil triste spectacle. Et je ne m’attendais point que cela vienne de Peyton Stone.

La diva se redressa légèrement demandant s’il s’agissait d’Howard.

-Non… C’est moi.

Elle comprit que c’était moi et n’en était point enchantée. Elle demanda à ce que je parte mais je n’avais aucune intention de partir. Je m’approchai des fenêtres afin de les fermer doucement une à une. Je n’avais aucune envie que Peyton saute par la fenêtre dans un élan de désespoir car il était maintenant sûr qu’elle était au fond du trou.

-Je ne partirais pas tant que je ne saurais pas ce qu’il se passe et tant que je ne serais pas sûr que tu ne vas pas faire une bêtise en mon absence. As-tu vu l’état de la chambre ? C’est une preuve que tu ne vas pas bien Peyton. Tu as abandonné la scène. Ça ne te ressemble pas.

Les fenêtres fermée, je me mis à sa hauteur.

-Il y a un problème avec Howard, n’est-ce pas ?

C’était évident. Il n’était point là.

@ Billy Lighter

Mon univers entier venait d’imploser en m’entrainant dans une chute infinie. Je n’avais même plus envie de lutter pour m’accrocher, plus rien n’avait de sens maintenant qu’Howard était partit. J’allais passer le reste de ma vie recroquevillée sur moi-même à attendre que ça cesse.

J’avais prononcé le mot divorce autant pour sonner l’alarme et faire comprendre à Howard que plus rien n’allait que pour espérer un revirement inespéré. Je n’avais obtenu aucun des deux, Howard était parti sans se retourner, sans lutter, sans insister. Il n’avait que clamer que je ne pouvais décider pour nous deux et encore moins choisir une date mais ce n’était pas un gage qu’il comprenait à quel point les choses n’allaient pas.

Comment cela se faisait-il que j’étais la seule à me rendre compte que plus rien n’allait ? Et quand avions nous atteint le point de non-retour ? Le jour de notre mariage, fort probablement. Il y avait eu tant de drapeaux rouges mais l’un comme l’autre, nous les avions ignorés.

Je me rappelais Apolline Mclagan. Avait-elle aussi traversé ce genre de désert quand elle était en couple avec Howard ? Avait-elle aussi souffert du détachement d’Howard à son égard ? Je ne pouvais pas croire que j’étais comme elle, même rendu au fond du baril, je lui serais tout de même supérieure !

N’en demeurait pas moins qu’en se moment, je souffrais comme jamais dans ma vie je n’avais souffert. Et j’étais terrorisée ! Ma vie sans Howard ne valait rien mais de persister nous menait vers un inévitable trou noir.

J’eu un bref espoir qu’il était revenu mais ce n’était que mon manager, Timmy Evans qui s’était permis par je ne savais quel droit, d’entrer dans ma chambre et de fermer les fenêtres. J’allais suffoquer, j’avais besoin d’air. Puis il débita un paquet de mots, apparence de reproche ou d’inquiétude. Les deux peut-être.

Et il posa ensuite la question qui faisait mal.

Je restais au sol, à fixer le vide.

- C’est comme pour tout le reste, Timmy. C’est fini.

Il allait pouvoir s’en frotter les mains de satisfactions puisque comme tout le monde, il avait dû parier que mon mariage avec Howard ne durerait pas.  

Je pris appuis d’une main à plat sur le sol et je me relevais lentement pour me retrouver en position semi assise, une main toujours au sol pour me supporter et l’autre sur mon ventre.

- Annule le reste de la tournée, rembourse tout le monde et rentrez à Los Angeles. Il m’est inutile de continuer de me faire croire que tout ça en vaut la peine. C’est que de la merde, Timmy ! Ma carrière, mon mariage, ma grossesse, ma putain de vie. Tout ça c’est qu’une putain de grosse plaisanterie, y’a que moi qui ne ris pas.

Je me rallongeais sur le plancher, sur le dos et je fixais le plafond.

- Rouvre les fenêtres en sortant, les mauvaises vibrations restent enfermés avec moi et ça va finir par me rendre folle. Cute all the ropes and let me fall

@ Billy Lighter

L’état de Peyton était plus inquiétant que je ne l’avais imaginé. Sa chambre d’hôtel était témoin de son état mental instable déjà souligné par Lizzie tout au long de la tournée. La grossesse était en partie en cause car il s’agissait d’une dépression liée à l’enfant que portait Peyton.

Cependant, quelque chose avait amplifié cette dépression et j’avais comme l’impression que l’absence d’Howard avait quelque chose à voir avec cela. Il ne fallait point me faire un dessin pour savoir qu’il y avait de l’eau dans le gaz. Sinon, le batteur serait ici et aurait été au concert.

Ainsi, après avoir fermé les fenêtres, je m’étais approché de Lola afin de savoir si le problème venait de Stone. Dans ma vie de manager, par de nombreuses fois, le problème était venu du batteur. Il était inconscient, irrécupérable et immature. Si j’avais, depuis tout ce temps, poursuivi ma collaboration avec lui c’est uniquement parce qu’il a un talent au-dessus de la moyenne.

Peyton répondit à ma question et ce que je compris c’était que c’était fini entre elle et le batteur. En pleine tournée, cela ne me convenait point mais je ne pouvais, hélas, contrôler la vie privée de Lola et Howard.

-Je vois. Je suis sincèrement désolé pour cela.

Je pris un ton compatissant. Tout ceci ne m’arrangeait point mais je ne le laissais pas transparaitre. Il fallait que Peyton puisse assimiler cette rupture afin d’en ressortir plus forte ce qui n’allait point être évident car elle est déjà dépressive.

Peyton se releva doucement et la suite de son discours me paraissait irréel. Elle souhaitait mettre un terme à sa tournée Elle disait que sa vie entière était un échec. Après cette demande, elle estima presque que la conversation était terminée et que je devais simplement rouvrir les fenêtres avant de partir. J’avais froncé les sourcils et n’avait point bougé d’un centimètre.

-Je ne rouvrirais pas le fenêtre Peyton. Je ne vais pas te laisser ici seule alors que tu pourrais décidé, sur un coup de tête, de faire un saut par l’une de ces fenêtres.

J’avais marqué une pause avant de reprendre.

-Lizzie t’avais parlé d’une dépression pré-partum. Il ne faut pas minimiser ce diagnostic, Peyton. Je pense que tu ne vas, effectivement pas bien et qu’une pause de la tournée est à envisager. Pourquoi ne pas reporter les dates, tout simplement ? Remonte la pente, discute avec Stone, attends la naissance de tes enfants et nous reprendront les dates. Le public sera compréhensif si nous mettons en avant ta grossesse. Ainsi, aucun remboursement à faire. Uniquement un report.

Je continuais de fixer Peyton.

-Mais je désirs que tu te fasse suivre quoi qu’il arrive. Cela ne peut pas te faire de mal.

Car je ne souhaitait pas être connu pour être le manager d’une future morte par suicide.

@ Billy Lighter

J’espérais vraiment que ce soit Howard qui revienne pour s’excuser. J’avais moi aussi des excuses à formuler et ensuite, nous aurions parlé plus calmement et il m’aurait prise dans ses bras. C’était la seule chose que je désirais ardemment, me retrouver dans les bras de mon mari et qu’il me rassure comme il avait déjà su le faire avant notre mariage, après l’agression de River Moriarty.  Cette pensée ajouta à l’idée que le divorce était la seule avenue envisageable à ce stade de notre relation. Howard et moi étions heureux avant qu’on ne gâche tout en officialisant notre relation.

Au lieu de la voix éraillée de mon mari, ce fut l’accent de perle de Timmy Evans qui écorcha mon oreille. Il était bien des dernières personnes que je souhaitais voir en ce moment. En fait, tout le monde sur cette fichue planète était sur la liste des indésirable. Tout le monde sauf Howard mais à l’heure qu’il était, il devait déjà survoler l’Atlantique en matant le cul des hôtesse de l’air.

Je voulais que Timmy parte mais il refusait et en plus, il se permit de fermer les fenêtres avant de me demander si c’était mon lamentable état était en lien avec l’absence de mon mari. Il était perspicace comme pas un, mon manager ! Il refusa aussi de rouvrir les fenêtre et de partir, décidément, il n’y avait pas moyen de déprimer en paix !

- Je n’y avais pas encore songé avant que tu n’en parle mais merci de me donner l’idée !

Le son de sa voix m’insupportait.

Je voulais le silence mais c’était trop demander ! Puis je rageais à l’entendre me parler de dépression pré-partum que sa chère et tendre Lizzie m’avait diagnostiqué sans même véritablement m’ausculter !

- Allez tous vous faire foutre avec cette dépression ! Ce n’est pas une dépression ce n’est que… Ce n’est pas une dépression ! Je ne suis pas dépressive ou suicidaire !

J’étais juste une femme qui avait la veille, absolument tout qui lui souriait et qui le lendemain, n’avait absolument plus rien ! Est-ce que je pouvais avoir ne serait-ce qu’un moment pour percuter ma succession d’échec cuisant ? Ne pouvais-je pas comme tout le monde me rouler en boule sur le plancher de ma chambre en espérant que le monde entier oublie mon existence ?

- Le public en a plus rien à foutre de moi Timmy ! Ils scandaient tous le nom de mon futur ex-époux alors que je m’évertuais à leur donner le meilleur de moi-même ! Ils ne veulent plus de Lola, mon nom ne vaut plus rien. Tu devrais vendre mon contrat à un jeune manager sans expérience et empocher ce que tu peux avant de devenir une risée, comme moi !

Il n’aurait ainsi, pas tout perdu !

- Que je me fasse suivre ? Je me fais suivre vingt-quatre heures sur vingt-quatre par des paparazzis, je me fais suivre par River Moriarty qui s’est installé chez Kenzie, pour être bien certain de pouvoir continuer de me terroriser, je me fais suivre pas toute une équipe de professionnel j’en ai assez de me faire suivre ! Ne puis-je être seule pour une fois dans ma putain de vie ? Juste pour une foutue fois, hein ? Est-ce trop demander ?  

À nouveau, je me redressais mais cette fois, jusqu’à me lever et j’allais dans la chambre de ma suite et trainais ma valise sur le sol avant de l’ouvrir et d’y lancer un peu n’importe quoi dedans sans vraiment me soucier de savoir si ça m’appartenait ou si c’était un bien de l’hôtel.

- Prends moi un vol pour New York. Je me fou de voyage en classe économique, trouve-moi le premier vol disponible. Je vais m’installer au Plazza et j’aurais les fenêtres ouvertes si j’en ai envie !

@ Billy Lighter

J’avais fermé les fenêtre ce qui ne plaisait point à Peyton. Cependant, j’avais mis en avait que je n’avais aucune envie que Peyton décide de descendre en bas de l’immeuble par le chemin le plus court. Elle avait prétendu n’y avoir point songé disant que je lui en donnais l’idée. J’avais roulé les yeux devant cette attitude puérile.

-Considère ça comme un acte de prévoyance de ma part, Peyton.

Car mieux valait prévenir que guérir. Je n’étais point dans la tête de Peyton. Je ne pouvais point savoir ses intentions. Mais ce que je pouvais, tout de même, constater c’était qu’elle n’allait point bien. C’était d’une évidence incontestable !

Ainsi, je tentai de faire comprendre à Peyton qu’elle avait besoin d’aide en parlant de sa dépression pré-partum diagnostiquée par Lizzie. Seulement, Peyton clamait ne point être dépressive, ni suicidaire. Ainsi, elle ne prenait pas conscience qu’elle avait besoin d’être aidée.

-Ce n’est pas ce que je constate, pourtant.

J’avais dit ça en écartant les bras afin de montrer à Peyton que l’é tat de sa chambre témoignait du contraire.

-Les gens qui vont bien, Peyton, ne se roulent pas en boule sur le sol de leur chambre d’hôtel après avoir écrit sur les murs…

Elle avait dit que le public se foutait d’elle car il préférait, visiblement, voir Howard Stone plutôt qu’elle. Certes le public avait réclamé Stone certainement pour entendre le duo qu’il avait fait avec Peyton car Stone était monté sur scène le jour avant et que ça c’est su.

-Je pense que tu juges mal la situation. Le public était, avant tout, là pour toi et nous avons fait quasi sold-out dans un grand stade. Ce n’est pas les scores d’une artiste sur le déclin, ça, Peyton… Quant à ton mari, le public espérait simplement vous voir chanter ensemble.

Elle disait ne point devoir se faire suivre car elle était déjà suivie par les paparazzi ainsi que par River Moriarty… Je ne savais point que l’acteur était sorti d’internement… Et encore moins qu’il avait trouvé refuge chez Mackenzie Stone… Je devrais peut-être me pencher sur cette histoire car Peyton ne semblait pas rassurée par ce fait.

Elle avait envie d’être seule. Cependant, elle n’était point en état d’être seule.

-Je parlais de te faire suivre par un psychologue, Peyton. Pour le reste, je comprend que tu veuille prendre du recul et être au calme. Quant à Moriarty, laisse-moi éclaircir cela avec Williams et Mackenzie Stone.

Peyton s’était alors relevée afin de rejoindre sa chambre. Je m’étais redressé à mon tour afin de la suivre jusqu’à l’entrée de sa chambre. Peyton était en train de faire sa valise. Elle désirais aller à New York, seule.

-Je refuse que tu y ais seule, Peyton… Je ne pense pas que tu te rende compte à quel point tu vas mal. Je souhaite que tu prennes au moins avec toi un roadie de confiance… Pourquoi pas Delfino Alvarez ? N’est-il pas celui que tu considère comme ton ange gardien ?

C’était souvent ce qu’elle disait, en tous les cas.

-Pour le reste, je m’occuperais de reporter les dates et des communiqués de presse. Mais tu dois me promettre d’emmener quelqu’un avec toi à New York.

Sinon, je ne la laisserais point s’en aller.

@ Billy Lighter

En plus de me croire en pleine dépression, mon manager supposait que je puisse être suicidaire. C’était la raison pour laquelle il avait fermer les fenêtres de ma suite, craignant que je ne puisse décider de prendre mon envol. Ça me fit rouler des yeux avant d’ironiser la situation en disant qu’il allait me donner des idées.

- Et toi, considère ça comme de l’humour noir.

Je voulais qu’il mette un terme à cette mascarade qu’il appelait tournée. De toute façon, les gens n’en avaient déjà plus rien à foutre de moi et de mes chansons. Tout ce qu’ils voulaient, c’était de voir Howard se pointer sur la scène. Ils avaient scandé son nom pendant ma chanson, ils m’avaient interrompu en réclamant Howard qui se trouvait déjà bien loin de Milan.

Pour Timmy, il n’était pas question de ça. Il me parla du presque sold-out de la salle et je lâchais un petit rire sarcastique.

- C’était sold-out pour Corte. C’était stupide que de faire se croiser nos tournées !

C’était la pire idée niveau marketing, n’importe qui aurait compris ça quand le calendrier des dates de la petite garce de BSC était sortit et le job de Timmy aurait été de rectifier cette ignominie !

- Il a préféré chanter avec Livia. Probablement qu’il se l’est faite, elle aussi.

À l’entendre, j’étais bonne pour l’internement. Il commençait sérieusement à bouffer le peu d’air qu’il me restait avec son attitude paternaliste en retard et je serrais des dents quand il proposa que je me fasse suivre. J’étais suivis, tout le temps, depuis le tout début de ma carrière, par plein de gens, une équipe composée des meilleurs en leurs domaines, en pus d’un psychopathe logé chez ma belle sœur et il voulait que je me prenne un psychologue ?

- J’en ai déjà un psychologue, je le voyais une fois par semaine avant la tournée et selon lui, tout va bien.

En fait, selon Doug, je refoulais pleins de choses par crainte de leur faire face et que je devais me réconcilier avec la petite Peyton et son enfance sous les spotlights. C’était n’importe quoi, méga n’importe quoi comme le dirait Howard et j’en étais venue à me demander pourquoi je continuais de le voir et surtout, de le payer aussi cher pour me faire parler de mon passé. C’est au présent que je souffre !

Ce dont j’avais besoin était de me retrouver seule.

- Il n’y a rien à éclaircir. Nathan et Kenzie vivent dans leur petit monde de licorne et ils se sont faits pour mission de sauver tous les cinglés de Los Angeles. Une SDF ne suffisait pas, il semblerait.

Je me levais, non pas rapidement mais je n’en étais pas moins déterminée à quitter cette ville pour me réfugier dans le seul endroit au monde où je me sentais bien. Je n’écoutais à moitié plus Timmy, la façon avec laquelle il ne lâchait pas l’affaire commençait à m’irriter et quand il eu terminer, je refermais ma valise et le vrillais du regard.

- Tu as fini de jouer au père ? J’en ai un qui se masturbe avec l’argent que je lui ai fait gagner, je n’ai pas besoin d’un deuxième qui crains de perdre son plus gros bénéfice. Je vais te la faire toute simple, Timmy. Ou tu me laisse partir toute seule à New York, ou je te vire. Un comme l’autre rien ni personne ne me dira plus jamais quoi faire, compris ?

@ Billy Lighter

De l’humour noir… Je n’étais point d’humeur à entendre des traits d’humour de n’importe quelle nature. Peyton tournait à la dérision son état. Ce n’était point ainsi qu’elle allait s’en sortir.

Elle ne voulait plus de cette tournée. Certes, elle ne semblait plus en état de la poursuivre et j’étais prêt à reporter les dates. Elle se plaignait du fait que le public avait réclamé Stone et si je cherchais à la rassurer sur ce fait, elle semblait aussi être touché par le fait que le concert de Livia était sold-out contrairement au sien. Se pouvait-il que Peyton manque à ce point de confiance en elle ?

-Sache que Livia n’était pas encore programmée lorsque j’ai booké la date de Milan. Je pensais sincèrement que Ricci allait favoriser Rome. Et si Livia était sold-out c’est parce que Ricci a fait en sorte que la salle soit remplie grâce aux liens qu’il a en Italie.

De cela, j’en étais persuadé. Tous les concerts de Livia n’était point sold-out comme ça a été le cas à ici.

Quant à Stone, il avait chanté avec Livia ce qui n’avait, évidemment, point plus à Peyton qui l’accusait d’adultère. J’avais soupiré à cela.

-Stone est incorrigible, certes…

Cependant, c’était elle qui l’avait marié. Point moi. Je n’étais point responsable de ce mariage et Stone n’a point caché sa réputation. Avant qu’il ne se mette en couple avec Peyton, Apolline avait aussi subit ses adultères.

Mais pour l’instant, il me semblait judicieux que Peyton soit suivie par un psychologue. Cependant, elle disait avoir déjà été suivie.

-Et bien si ce psychologue ne t’as pas aidé, rien ne t’empêche d’en changer. Sans doute qu’un autre pourra t’être d’une meilleure aide.

Mais Peyton était réticente à mes conseils et m’avait parlé de River Moriarty qui vivait, désormais, chez la sœur de Stone. Je voulais éclaircir cette histoire mais Peyton disait qu’il n’y avait rien n’à éclaircir car Mackenzie et Nathan vivait dans un autre monde.

-Si jamais Moriarty te terrorise, il faudra appeler la police et porter plainte. Des mesures d’éloignement peuvent être prise.

Porter plainte, Peyton savait comment faire. Elle semblait vouloir le faire pour un des roadies de BSC, elle pourra sans doute le faire aussi pour Moriarty.

Cependant, en attendant, elle souhaitait rentrer à New York. Je désirais qu’elle se fasse accompagner mais elle ne voulait décidément rien n’entendre. J’étais face à un mur. Elle souhaitait que j’arrête de jouer au père.

-Je ne suis pas ton père mais ton manager et ton bien être est important pour moi.

Et ma réputation.

-Bien ! Si tu souhaites t’en aller, va. Je ne te retiens pas. Je t’ai donné mes conseils. Tu es adulte. A toi de décider pour toi.

Même si elle ne semblait point être en capacité de décider pour elle. Pour la cause, j’enverrais tout de même Delfino à New York pour garder un œil sur Peyton.

-Je ferais un communiqué de presse demain. Sur ce, je te laisse à te bagages.

Et c’est ainsi que j’avais laissé Peyton.

@ Billy Lighter

En bon manager qui avait réponse à tout, Timmy expliqua que nous avions eu Milan en premier, qu’il croyait que Ricci miserait sur Rome et honnêtement, sa réponse était encore plus insultante. Ça voulait dire que la petite garce avait fait sold out alors que j’étais déjà annoncée ! Si ce n’était pas humiliant ça, je me demandais bien ce que cela voulait dire !

Ça ne m’aidait pas à ne pas en vouloir à cette pseudo chanteuse vers qui Howard s’était porté en renfort pour la faire briller davantage alors que c’était avec moi, sa femme, qu’il aurait dû monter sur scène. En prime, mes fans dans la salle avaient scandé son nom tant et si bien que j’avais fini par craquer.

- Il est soit incorrigible, soit il est le seul à avoir compris le sens de la vie.

Mais l’un comme l’autre, je ne faisais plus partie de ses plans.

Je refusais ensuite la proposition de voir un psychologue puisque j’en voyais déjà un et que ses interventions ne menaient nul par. Je n’avais pas besoin d’un deuxième ‘’ogue’’ me siphonne des centaines de dollars pour me jouer dans la tête et tente de me réconcilier avec la petite Peyton.

Quant à River Moriarty, je ne rajoutais rien à ce que Timmy avançait comme solution. Il vivait sa petite vie tranquillement chez Kenzie et Nathan et jubilait du manque de preuve qu’Howard et moi avions. Porter plainte contre lui serait autant utile que de porter plainte contre Monty Guerra.

Timmy m’épuisait avec son comportement paternaliste qui sonnait faut et alors que je pliais bagage, je lui rappelais que je pouvais tout simplement le congédier ainsi, il irait diagnostiquer des dépression à d’autres qu’à moi.

Enfin, il sembla comprendre que de discuter ne servait plus à rien, j’avais décidé que je me rendrais seule à New York et j’allais le faire. Rien ni personne allait pouvoir m’en empêcher. Et donc, après avoir décidé qu’il enverrait un communiqué demain à la presse, il me laissa seule et je pus enfin terminer mes bagages avant de descendre à la réception demandé qu’on fasse descendre mes valises jusqu’à ma voiture qui me conduirait à l’aéroport, direction New York city !

@ Billy Lighter