Je suis où ?

J’crois que c’est la première question que j’me suis posé en me réveillant couché à même le sol à côté d’une piscine devant une villa qui m’était totalement inconnue… C’était une belle villa, j’dois avouer mais j’savais strictement pas ce qu’il s’était passé, comment je m’étais retrouvé là et où j’étais…

P’taaaaain…

J’toussai un peu parce que j’avais du mal à respirer et j’me relevai tant bien que mal remarquant que j’étais pas le seul à comater non loin de la piscine… C’était les symptômes qu’il y avait eu une fête ici… Une fête ? J’secouai la tête. Qu’est-ce que j’foutais à une fête ?

J’crevais de mal à la tête… J’devais avoir trop bu… Et alors que j’étais, désormais, debout, j’essayais de me rappeler ce que j’avais foutu hier.

J’me rappelais du concert de Livia… De Samantha… Samantha qui avait pas voulu m’en dire plus sur le massacre de la Casa Nuova… Et après ? Après j’avais bu dans les coulisse avant de rejoindre l’hôtel…

Là, à l’hôtel, y’avait une fête…

Ouais, j’me rappelle de ça !

Y’avait une fête mais j’étais arrivé en retard et plein de gens était déjà parti dont Snip’ que j’avais même pas eu le temps de voir… J’crois que j’ai vaguement parlé à Quinn… J’crois… J’l’ai vu en tout cas.

Et puis ?

Puis, j’crois que Delfino m’a dit que j’devrais arrêter de boire et que j’devais aller voir Peyton… Il m’a dit ça…

Mais j’suis pas monté.

Non…

Pourquoi ? Parce que d’autres roadies de BSC m’ont, eux, convaincu de les rejoindre à une fête. Apparemment, ils avaient eu vent qu’il y avait une fête dans la villa de Carla Giordano, un actrice italo-américaine… L’avait sa résidence de vacance à Milan et il semblerait qu’on soit tous aller faire la fête chez elle. Pourquoi ? J’sais pas… Faut demander aux roadies…

P’tain, Peyton sa m’tuer !

J’peinais toujours à respirer mais j’finis quand même pas me trainer dans la villa. Là, y’avait Carla en peignoir  toute détendue dans un de ses fauteuil. Elle leva un sourcil avant de sourire en m’voyant.

-Tu es réveillé, Howard ? Pas trop mal à la tête ?

J’secouai la tête…

-Si… J’crève de mal… P’tain, qu’est-ce qu’il s’est passé ?! Comment j’ai atterri ici, moi ?

D’après Carla moi et « ma bande de roadies », on s’était tapé l’incruste à sa p’tite fête. Elle dit en riant qu’elle n’avait pas pu dire « non » à Howard Stone alors que j’avais fait mes « p’tits yeux mignons » pour entrer…

Après quoi, apparemment, j’avais bu… Puis, j’me suis endormi près de la piscine. Rien de plus…

-Rien de plus ? T’es sûr, hein ? J’ai rien fait d’autre, hein?

Fallait que j’sois sûr… Parce que j’me connaissais. Complètement bourré, j’pouvais faire n’importe quoi.

-Rien d’autre. C’est pas faute que je t’ai fais des avances pourtant. Mais tu n’as pas arrêté de dire que tu étais marié à Peyton. Je crois que tout Milan t’a entendu tellement tu n’arrêtais pas de la crier haut et fort.

Elle rigola en disant alors que j’soufflai de soulagement… Enfin… Jusqu’à-ce que j’vois l’heure.

-P’tain ! L’est 11h du mat’ ! Peyton doit sûrement s’demander où j’suis bordel !

Carla haussa les épaules.

-Tes amis ont dû allé la prévenir depuis le temps… Eux, ils sont parti vers 2h du matin… Ils ont voulu t’emmener mais tu as refusé disant que tu décidais quand la fête était finie.

J’fis la moue avant de soupirer… J’avais vraiment du mal à respiré sûrement à cause de ma nuit mais aussi parce que, avec tout ça, j’avais oublié de prendre mon traitement hier et ce matin aussi du coup…

J’cherchai mon inhalateur dans ma poche mais il y avait plus rien sauf la clé de ma chambre d’hôtel… J’avais même pas mon portefeuille sur moi parce que j’l’avais laissé à l’hôtel avant d’aller au stade…

-P’tain, merde… Mon inhalateur…

J’l’ai perdu quelque part. C’est ce que j’dis à Carla qui demanda si j’avais besoin d’un hôpital… Mais j’dis que j’avais simplement besoin d’un taxi. Alors, l’appela un taxi… Elle me donna du fric pour payer parce que j’avais pas de thunes et c’est comme ça que j’réussi à rentrer à l’hôtel.

J’entrai dans l’établissement en toussant et en m’étouffant presque… Ma vue se troublais tellement j’avais du mal et mes doigts devenaient bleus… Il fallait absolument que j’arriva à me chambre pour prendre mon inhalateur de rechange.

J’pris l’ascenseur, arrivai devant ma chambre et ouvrit la porte… Une fois entré, j’me retrouvais devant Peyton…

-J’suis désolé…

C’est la première chose que j’dis mais ma voix était complètement étouffée au point que j’me laissai tomber dans le fauteuil…

-Mon inhalateur de rechange… Me le faut… J’suis désolé Peyton…

J’réussi à articulé ça… J’étais sincèrement méga désolé…

@ Billy Lighter

Milan était catastrophique et ce n’était même pas encore commencé ! J’avais été victime d’une tentative de meurtre, ensuite Daniele Ricci était venu m’intimider ici même dans mon havre de paix à l’hôtel – j’avais d’ailleurs dû faire brûler de la sauge pour purifier mon environnement des mauvaises vibrations de l’italien – et mon mari, plutôt que de me soutenir, était monté sur scène avec cette garce de fille à papa avant de disparaître pour la nuit.

À mon réveil, et en trouvant la place de mon mari dans notre lit vide et aucune trace de lui dans la chambre, je m’étais résigné et j’avais à nouveau passé un coup de fil à mon avocat. Je ne voulais rien précipité mais l’option du divorce commençait de plus en plus à ressembler à la lumière au bout du tunnel. Ça ne serait qu’un autre échec à mettre sur la liste de la lente et longue descente en enfer.

Après avoir parlé avec mon avocat, je m’étais rendu au gym de l’hôtel et j’avais couru sur le tapis roulant puis j’étais remonter à ma chambre prendre une douche pendant qu’on venait me servir mon déjeuner selon le menu élaboré par ma nutritionniste, que j’avais fait envoyer au chef de l’hôtel. Ensuite, j’avais eu une conversation téléphonique avec Gary, mon psychologue et enfin, je pouvais faire ma méditation.

J’étais installée sur mon tapis de sol prévu pour cette discipline inscrite à mon horaire et je faisais face à la porte de la chambre, pour être complètement Feng Shui et ainsi, mieux connecter avec mes émotions. La sauge qu’on m’avait fait porter en urgence hier ne devait pas être de qualité car je ressentais toujours les mauvaises vibrations émanant de Ricci, Guerra et compagnie ! Ma méditation en était affectée, j’allais être complètement à cran toute la journée à cause d’eux !

Puis, comme si ce n’était pas suffisant, la porte s’ouvrit, mettant une fin abrupte à la faible quiétude que j’avais. Howard était désolé et à bout de souffle, c’était devenu indissociable à force ! Il avait besoin de son inhalateur et moi j’avais besoin de lui. Il manquait d’air et moi j’étouffais, comme quoi, nous n’avions ni l’un ni l’autre ce dont nous avions besoin, quand nous en avions besoin !

Il répéta qu’il était désolé et je me levais, dans le regarder et je me dirigeais vers notre chambre pour fouiller dans sa seule valise, moi qui en comptais pas moins de vingt-cinq, et je trouvais l’inhalateur, l’un de ceux qu’il se trimbalait et je le lui lançais.

- Je préférerais que tu ne fasses rien qui te donne des raisons d’être désolé, Howard.

Était-ce vraiment trop demander ?

Je lui laissais le temps de prendre son traitement et je me réinstallais sur mon tapis de sol puis je repris la position du lotus tout en fermant les yeux. Howard pouvait inhaler autant qu’il voulait, moi, j’avais besoin de reconnecter avec moi-même et mes émotions qui avaient été durement malmenées hier.

J’inspirais profondément et gardais l’air quelques secondes avant d’expirer lentement en me concentrant sur les battements de mon cœur et en essayant de faire le vide dans ma tête. Seulement, la présence d’Howard bloquait mes efforts et je ne pu m’empêcher d’ouvrir un œil et de regarder en sa direction, puis d’ouvrir le second avant de lui poser la question qui me brûlait les lèvres.

- Elle se nomme comment ? La fille avec qui tu m’as trompé cette nuit, je veux dire.

Parce qu’évidement, ça ne pouvait être que ça qui ait retenue mon mari pendant toute une nuit.

@ Billy Lighter

Alors que j’entrai, Peyton était en train de faire son yoga ou un truc du genre… L’avait l’habitude de faire ça avant ses concerts… L’avait tout un programme à suivre à la lettre avant ses concerts. Ça devait être méga épuisant.

Mais j’m’attardais pas là-dessus parce que j’étouffais littéralement. J’avais beau tousser, rien se dégageait et j’savais que si j’prenais pas vite mon inhalateur, j’allais finir par tomber dans les pommes par manque d’air. J’détestais cette sensation d’étouffement… Ça me rappelait toujours le moment où j’avais failli crever dans ma loge au Japon… Sans Amon, j’serais sûrement mort ce jour-là parce que personne avait pensé à aller voir comment j’allais. Timmy s’en fichait littéralement. L’était trop occupé à faire grimper Ben Masters sur scène à ma place…

Malgré que j’étouffais, j’arrivais à articuler des excuses… Peyton se leva pour aller chercher mon inhalateur dans ma valise…. L’avait pas encore dit un mot mais j’savais qu’elle en pensait pas moins. Quand elle revint elle rétorqua qu’elle préférerait que j’fasse rien qui me conduirait à devoir m’excuser encore et encore.

-J’sais…

J’le savais ouais… Même si, en fin de compte, j’avais rien fait de mal. Y’avait pas de mal à faire la fête.

J’attrapai l’inhalateur qu’elle me lança et j’le pris rapidement. L’air s’engouffra dans mes poumons ce qui me permit de respirer à nouveau alors que Peyton avait repris sa position de yoga. J’dis rien respirant de façon sacadée avant que ça se normalise. J’crevais quand même de mal à la tête et elle tournait un peu à cause que j’avais manqué d’air au point que j’arrivais presque envie de vomir.

Mais j’me retenais attendant simplement que tout passe. J’avais chaud aussi et j’transpirais… P’tain, j’avais vraiment plus 20 ans.

C’est plutôt nul…

C’est là que Peyton brisa le silence pour me poser une question qui me fit la regarder. Quoi ? La fille avec qui j’l’ai trompé ? J’l’ai pas trompé ! Qu’est-ce qu’elle raconte ?

J’aurais pu prendre ça à la légère… Mais le ton de reproche dans la voix de Peyton m’avait pas plus. Ok, j’aurais dû la prévenir avant d’aller faire la fête. J’m’étais excusé pour ça. Mais qu’on me reproche d’avance des trucs que j’avais pas fait, c’était assez nul… On dirait presque ma mère, là.

-Vodka. C’était ça son nom, si tu veux tout savoir. J’t’ai pas trompé. T’as qu’à demander à tous ceux qui étaient à la fête. Parait même que j’gueulais que j’étais marié avec toi…

Mon ton était un peu réprobateur.

-Mais tu me croira pas, hein ? Alors, bon, j’vois pas pourquoi j'utiliserais le peu d’air qu’il me reste pour me défendre…

J’haussai nonchalamment des épaules avant de changer de sujet.

-Et toi ? Tu as décidé de pas poursuivre le roadie, finalement ? Faudrait pas qu’on use des thunes pour rien.

J’pouvais toujours rêvé pour qu’elle ait repris ses esprits…

@ Billy Lighter

Howard venait de rentrer de sa nuit passé dehors à faire je ne sais quoi avec je ne savais trop qui. En fait non, j’avais un fort doute sur ce qu’il avait fait et beaucoup trop de choix sur avec qui il l’avait fait. Il était en sueur et à bout de souffle. Un jour, mon mari devrait se rentrer dans le crâne qu’il n’a plus l’âge ni la santé pour déconner toute une nuit et bientôt, il aurait deux nouvelles raisons de ralentir le rythme.  

Il répétait qu’il était désolé et j’en avais plus que marre que de l’entendre me remâcher le même refrain. Je me levais donc, sans lui adresser la parole et j’allais chercher son inhalateur de réserve. Dire qu’en début de tournée, il me suppliait de ralentir, de penser à ma santé et que même, il avait alerté son médecin personnel qui s’était permis de faire un diagnostique complètement erroné sur mon propre état de santé. J’avais la preuve sous les yeux qu’Elizabeth Spencer n’était pas si compétente que ça puisque si elle l’était, elle aurait bien vu que la santé d’Howard était en plein déclin et s’occuperait de lui plutôt que de m’inventer une dépression pré partum !

Quand Howard reprit un peu son souffle, et quand je jugeais qu’il n’allait pas cracher se poumons au moment de me répondre, je lui demandais le nom de la fille avec qui il avait passé là nuit. C’était évident comme le nez en plein centre du visage qu’il était allé voir ailleurs !

Cependant, ma question sembla le choquer et ça me fit rouler des yeux. Nous n’en étions plus à se surprendre de ce genre de chose, si ? Il m’avait trompé avec Savannah et moi avec l’ancien chanteur de The Burning Fire. Ce n’était pas comme si c’était une première, alors je ne comprenais pas pourquoi il s’emportait. Il se défendit même de ne pas m’avoir trompé, sauf avec sa chère vodka.

- Je n’irai pas demander, Howard, je ne te ferai pas ce plaisir-là.

J’en avais simplement marre de ses redondantes excuses qui revenaient toujours au même tant et si bien que je les avais toutes déjà entendues au moins deux fois chacune et qu’à force, elles me laissaient indifférentes.

Ensuite, il me demanda si j’avais décidé de finalement poursuivre le roadie non sans me reprocher l’argent dépensé que cela représentait. Si je le foudroyais du regard, ce ne fut pas parce que j’étais en colère.

Non.

Howard venait d’avouer à sa manière qu’il n’en avait strictement rien à foutre de moi. Il savait que j’avais vécu un évènement qui m’avait grandement secoué et, plutôt que de venir au minimum prendre de mes nouvelles en personne, il avait préféré passer la nuit à l’extérieur.

- Tu savais ? Et tu n’es même pas venu me voir ?

J’étais sous le choc, pire encore qu’au moment où le coffre à outils avait percuté le sol à même pas un demi-centimètre d’où je me trouvais. Mon mari avait su pour l’accident et ce n’était que ce matin alors que j’avais dû affronter Daniele Ricci et son arrogance et passer une nuit seule pendant qu’il continuait de détruire sa santé à grande gorgée de vodka, qu’il daignait questionner.

- T’en fait pas pour l’argent, je ne le prendrai pas dans nos avoirs commun, si c’est ce qui te chicote !

Ma voix était brisée par mon chagrin que je n’arrivais plus à dissimuler par derrière mon air de diva. Avec Howard, je ne parvenais plus à tenir ma carapace, elle se fissurait et même tombait en lambeau.

- Je voudrais… Que tu rentres à Los Angeles. Je n’ai plus envie de me battre pour nous, je n’en ai plus la force. Tu comprends ?  

@ Billy Lighter

J’avais repris mon souffle mais ce fut simplement pour mieux entendre les reproches de Peyton qui croyait que j’l’avais trompé cette nuit. Elle disait ça comme si c’était une foutue évidence alors que, si j’avais bien fait la fête cette nuit, j’l’avais en aucun cas trompé. J’faisais beaucoup d’efforts à ce niveau.

En fait, j’faisais beaucoup d’efforts à beaucoup de niveau. Mais, comme d’habitude, ces efforts sont pas suffisant que pour satisfaire Peyton et la rassurer lorsque j’fais quelques écart de conduite comme ce soir… Même si, ce soir, finalement, j’avais strictement rien fait de mal. Ce dont elle pouvait me reproché c’était de pas l’avoir prévenue mais c’est tout. Le reste, c’était qu’une foutue fête.

Du coup, j’pris mal ses reproches et j’déclarai que j’l’avais pas trompé et qu’elle pouvait demandé à tous ceux qui étaient présent à la fête. Mais elle déclara qu’elle me ferait pas le plaisir d’aller vérifier. J’roulai des yeux mais j’ajoutai rien. Ça servait à rien que j’utilise plus d’air sur ce sujet.

Par contre, j’tardai pas à lui parlé de ce qu’il s’était passé hier avec le roadie de BSC. Samantha m’avait dit que Peyton comptait le poursuivre pour tentative de meurtre ce que j’trouvais être une perte d’argent inutile. Le roadie était juste nul… Il avait pas tenté de tuer Peyton… Alors à quoi bon aller en justice ?

Mais j’m’attendais pas à ce que Peyton prenne un air choqué et… Triste ? Ouais, l’avait l’air triste. Triste parce que j’savais ce qu’il lui était arrivé et j’étais pas venu la voir.

-J’l’ai su tard, t’sais. J’t’ai cherché tout l’après-midi et avant le concert… C’est Samantha, après le concert, qui m’a dit pour toi et le roadie…

Et l’événement c’était passé bien avant, donc… Mais la voix de ma femme se brisa alors qu’elle disait qu’elle allait pas prendre l’argent dans nos avoirs communs… Donc, elle comptait bien poursuivre le roadie…

-Peyton… J’suis désolé, ok ? C’est nul ce qu’il s’est passé mais l’a pas essayé de te tuer. L’est juste incompétent et j’ai dit à Samantha que BSC ferait mieux de virer ce type. T’sais, un type comme ce roadie, s’il perd son travail, c’était déjà un punition suffisante pour sa négligence. Pas besoin d’aller perdre de l’énergie au tribunal pour frapper un homme à terre.

Ouais parce que Guerra fera pas le poids contre Peyton et Maitre Louis. Ça j’en étais super certain.

J’allais m’approcher pour la réconforter mais elle me demanda de rentrer à Los Angeles… Elle disait qu’elle avait plus envie de se battre pour nous…

Je me figeai et la regardai avec de grand yeux.

-Quoi ?

J’étais choqué. Elle me faisait quoi là ? Elle me virait ? Pourquoi ? Parce que j’trouve que de poursuivre quelqu’un pour tentative de meurtre alors que c’était pas le cas était excessif ? Parce que j’ai fait la fête la nuit ? Parce que j’ai pas accouru à son chevet directement tout à l’heure ? Pour tout ça réuni ? J’comprends qu’elle m’en veuille mais y’avait quelque chose de méga injuste dans ses paroles.

J’pris un air triste et fâché alors que mon mal de crâne s’amplifia.

-Comme si t’étais la seule qui se bat pour nous. J’te soutien depuis le début de la tournée. J’crève de trouille pour toi parce que tu veux pas freiner. J’fais les aller-retour entre L.A. et ta tournée pour être un maximum avec toi. Parce que, sur cette tournée, je ne fais que ça : te soutenir. J’suis ici que pour ça.

Ouais, parce que Peyton avait jamais demandé que je l’accompagne sur scène pour aucun de ses shows.

-Et là, j’suis pas d’accord avec toi pour un sujet et j’passe une nuit à faire la fête et c’est trop ? J’trouve que c’est un peu exagéré. J’t’aime ! J’essaye de te le prouver tous les jours. Mais comme d’hab’ c’est pas assez. J’dois faire quoi, moi ? Pourquoi tu veux me remballer à L.A. ?

J’étais fâché et dans l’incompréhension totale.

@ Billy Lighter

La réaction d’Howard à ma question était puérile. Nous savions tous les deux que la fidélité n’était pas notre tasse de thé et que si nous l’avions fait une fois, nous allions inévitablement le refaire un jour ou l’autre. Tout ce que je voulais, c’était le nom de la fille en question, histoire de ne pas l’apprendre par hasard et d’avoir l’air d’une idiote qui ne sait rien de sa propre vie. Howard jurait que sa seule maitresse la nuit dernière fut la vodka et qu’il avait clamé haut et fort son amour pour moi. Je ne pouvais que le croire sur parole, je n’étais pas là pour pouvoir argumenter mais le doute continuerait de planer qu’il le veuille ou non.

Qu’il ait fait la fête toute la nuit sans me prévenir était une chose mais qu’il soit allé faire la fête toute une nuit alors qu’il était au courant de ce que j’avais vécue dans la journée en était une autre. Je me sentais blessée et trahie ! Si Howard s’était trouvé en pareil situation, j’aurais accouru à son secours, ne serait-ce que pour m’assurer qu’il allait bien mais lui, au lieu de ça, il avait vagabondé toute la journée, était monté sur scène avec Olivia Cortez puis était disparue toute la nuit pour se saouler la gueule jusqu’à frôler le coma éthylique !

- Tu ne m’as pas chercher ici ! Tu n’as même pas songé que je puisse être dans notre chambre ? Si tu ne voulais pas revenir ici pour rien, passer un coup de fil c’était trop compliqué ? J’ai eu peur de mourir ! J’aurais pu être gravement blessé, j’aurais pu perdre le bébé et toi…

Je ne trouvais pas les mots pour exprimer ce que je ressentais réellement. Un mélange d’incompréhension, de colère et de chagrin. Une chose était certaine, cela me prouvait que notre couple s’en allait à la dévire et qu’il n’y avait plus rien à faire pour le sauver. Ce ne serait qu’un autre échec à cocher sur ma longue liste. Décidément, je les cumulais !

La petite goutte de trop fut qu’il craigne que je puisse dilapider notre argent en poursuivant le roadie fautif. Je le rassurais alors en disant que je ne puiserais pas dans notre compte commun pour ça en me retenant d’ajouter que s’il levait le pied sur sa consommation de vodka, nos avoir fondraient moins comme neige au soleil.

Après tout ça, je n’avais plus besoin de recul pour comprendre que nous venions de foncer dans le mur. Ce qui était le plus douloureux là-dedans était bien évidement nos bébés qui viendraient au monde avec un agenda de garde partagé établie. Je les avais voulus pour nous consolider mais finalement, je n’aurai obtenu que l’effet contraire.

Je voulais qu’Howard rentre à Los Angeles, qu’il aille faire ce qu’il voulait avec qui il le voulait. Ce serait mieux que d’être avec moi ici et d’avoir la tête ailleurs. Je ne voulais pas m’emporter, je n’avais de toute façon même pas la force de lever le ton.

- Tu fais des aller-retour pour être un maximum avec moi? Ça fait vingt-quatre heures que je ne t’ai pas vu ! On a tenté de m’assassiner et toi tu as fait la fête toute la nuit, Howard, sérieusement…

Je baissais la tête avant de la secouer, puis j’essuyais une larme du revers de ma main me maudissant intérieurement de ne pas arriver à rassembler mes forces pour reformer ma carapace.

- Je ne t’ai plus rien reproché depuis longtemps, ce que tu dis est injuste ! Mais hier… J’ai eu vraiment peur et j’avais besoin de toi. Ce qui est vraiment blessant c’est que tu le savais et tu dis m’avoir cherché, d’accord. Mais j’étais ici, là ou je devais me trouver et tu n’es as venu voir.

Il avait cherché jusqu’à ce qu’il trouve une bouteille de vodka sur sa route et qu’il en fasse sa nouvelle quête.

- Je te crois quand tu dis que tu m’aimes, parce que moi aussi je t’aime. Le truc c’est qu’on sait pas s’aimer comme des gens normaux. Je sais pas c’est… Nous aurons essayé, mais ça n’a pas fonctionné.

J’évitais toujours de le regarder, peut-être parce que je ne voulais pas qu’il voit ce que moi-même je ne voulais pas voir. Ou peut-être parce qu’en dedans de moi j’avais cruellement envie de me blottis dans ses bras ce qui ne ferais que rendre les choses encore plus difficiles.

- À Los Angeles, tu as tes amis, tes groupes et aucune pression pour prouver quoi que ce soit. Je t’aime trop, ça me rend folle !

Je me levais de mon tapis et me penchais pour le ramasser du sol et je le roulais lentement en prenant soin qu’il s’enroule parfaitement, puis je l’attachais et malgré le soin que j’avais mis à bien le rouler, je le balançais sur le divan derrière moi et, encore, j’essuyais mon visage avec la paume de ma main.

- Nous pourrions juste tenir bon jusqu’à la naissance des bébés et ensuite, on divorcera. J’crois qu’on se respectait plus quand on se détestait mais tu sais, y’a pas que toi qui essayais de prouver tous les jours quelque chose. J’ai essayé de me prouver que je pouvais être une bonne personne, quelqu’un d’assez bien pour toi. En fais je me suis juste prouver que même pour faire semblant je n’étais pas douée.

@ Billy Lighter

Peyton m’en voulait de pas être venue près d’elle dès que j’ai eu appris pour ce qu’il lui était arrivé tout à l’heure avec le roadie. Mais j’aurais été utile à quoi ? A constaté qu’elle était en vie ? A la serrer dans mes bras ? Et puis ? J’savais pas… Et elle m’en voulait de pas être venu ici alors que c’était évident qu’elle était ici. Ouais, l’avait pas tort… J’aurais pu appeler aussi, c’est vrai. Mais moi aussi j’pouvais faire des reproches, hein !

-J’l’ai su après le concert de Livia alors que ça faisait des heures que l’événement s’était produit… Tu m’as pas fait prévenir alors que j’ai passé plein de temps au stade… Toi aussi, tu as pas fait d’effort pour que j’sache ce qu’il s’était passé.

Parce que c’était trop facile de tout remettre sur moi… Comment ça se fait qu’elle avait pas cherché à me trouver ? On avait des roadies aussi. Ils auraient pu me trouver…

L’avait eu peur. Ok, ça j’pouvais comprendre. Mais l’allait bien. Enfin… Non. Elle pleurait, donc, l’allait pas bien. Mais j’crois que c’était surtout à cause de moi qu’elle allait pas bien. A cause du fait que j’avais pas été là de toute la nuit.

Peyton pleurait et, moi, j’savais pas comment faire pour qu’elle me pardonne et passe à autre chose. J’avais plus les mots et j’étais méga crevé au poids que j’voyais pas bien comment me battre… Mais je m’attendais pas à ce que Peyton me remballe illico à Los Angeles… Elle voulait que je quitte la tournée parce qu’elle n’avait plus envie de se battre pour nous.

J’la fixai perdu et en colère à cause de tout ça. J’marchais toujours sur des œufs avec Peyton… J’savais pas comment la rendre heureuse malgré que j’l’aimais. J’mis en avant que j’avais fait des concession pour elle. J’venais en tournée avec elle. SA tournée. Malgré la carrière que j’avais, moi aussi. Mais elle préférait que j’reste tout le temps à L.A. plutôt que d’être là sans être là. J’trouvais ça injuste…

-C’était qu’une fois cette fête… J’ai déconné, j’l’avoue mais pour les autres dates où j’étais avec toi, j’étais toujours là !

Peyton essuyait ses larmes alors que, moi, on entendait dans ma voix que j’étais triste et en colère de la tournure de la conversation. J’mis en avant que j’avais beau faire des efforts, j’recevais que des reproches. Mais elle dit que ça faisait longtemps qu’elle ne m’avait plus rien reproché. Que j’exagérais, en somme. Elle disait qu’elle avait eu besoin de moi tout à l’heure et que j’étais pas là…

-C’était qu’une fois, Peyton ! Une seule fois ! Faut pas croire que j’saurais toujours être là quand tu en auras besoin. C’est pas possible ça !

Pour la simple et bonne raison que j’pourrais pas être 7 jours sur 7, 24h/24 à ses côtés.

J’clamai que j’l’aimais… Et elle m’aimait aussi. C’est ce qu’elle disait. Mais elle disait qu’on savait pas s’aimer comme des gens normaux. J’pris un air d’incompréhension. Comme s’il y avait une façon « standard » de s’aimer. C’est n’importe quoi.

-J’crois que tous les couples ont des hauts et des bas, Peyton. Tous. Y’a pas de normalité.

De ça, j’en étais sûr. J’avais jamais vu un couple parfait. Mes parents étaient pas parfait, j’ai déjà vu Hank et Bailey se disputer, y’a pas un seul couple qui a pas des problèmes.

-Un couple parfait, ça cache des trucs plus sombre que nous, j’pense.

Peyton fuyait toujours mon regard alors qu’elle disait que, à L.A., j’avais tout ce qu’il me fallait et que j’avais, là-bas, aucune pression.

-J’t’aime aussi… Mais c’est toi qui me vire. Si j’viens sur cette tournée, c’est parce que je t’aime et que j’aime être avec toi.

Même si j’m’ennuyais quand j’étais livré à moi-même pendant que Peyton bossait. Parce qu’elle était ici pour les concerts. Pas pour moi. Fallait qu’elle comprenne que, parfois, j’m’ennuyais aussi.

Elle enroula alors son tapis avec précaution avant de le balancer sans ménagement sur le divan. Et elle pleurait toujours essuyant ses larmes au fur et à mesure.

Mais j’m’attendais pas à ce qu’elle parle de divorce… J’la fixai, choqué, alors qu’elle disait qu’on pourrait attendre la naissance des p’tits et puis divorcé… Mon cœur battait plus vite et j’avais encore plus la nausée. Elle disait qu’on se respectait plus quand on se détestait alors que, à l’époque, on faisait que s’insulter. Elle disait avoir aussi des choses à prouver… Qu’elle avait essayé d’être une bonne personne et tout…

J’la fixai… Et dans mon regard y’avait plus que de la tristesse et de le résignation. Dans ma voix aussi.

-T’es une bonne personne… C’est envers toi que tu l’es pas.

J’dis ça d’un coup. Peyton était trop perfectionniste. Elle voulait tout contrôler. L’avait toujours voulu tout contrôlé. Et comme j’faisais partie de sa vie, elle voulait me contrôler aussi d’une certaine façon. Sauf que, dans l’amour, rien se contrôle.

-Divorcer, c’est un choix qui s’fait à deux… Tu as pas le droit de choisir pour nous deux. Surtout pas comme ça. Et surtout pas en décidant toi-même de la date. Si tu veux divorcer, j’vois pas pourquoi tu demande à ce qu’on attende que les p’tits soit nés. C’est stupide. Soit tu m’aimes plus assez et on divorce tout de suite, soit on fait rien.

Y’avait plein d’amertume dans ma voix. J’me levai. Ce que j’venais d’entendre, c’était méga beaucoup trop.

-J’prend le prochain avion pour Los Angeles. J’crois que j’ai déjà assez ruiner ta journée comme ça. P’t-être qu’en étant loin l’un de l’autre, ça ira mieux.

Moi, j’en pouvais plus en tout cas. Fallait que j’souffle.

@ Billy Lighter

J’avais vécu une épreuve traumatisante et plutôt que de venir me retrouver pour me rassurer, me prendre dans ses bras pour me réconforter et m’aider à passer par-dessus cette horrible histoire, mon mari avait préféré s’en aller dans Milan et faire la fête avec des inconnus. Mais pire encore, il me reprocha de ne pas l’avoir faire avertir.

- J’étais sous le choc puis ensuite Daniele Ricci est venu m’intimider en personne ici et me menacer de contre poursuite. J’ai passé mon temps après au téléphone avec mon avocat et a essayé de me calmer en me disant que tu finirais par arriver.

Ça semblait vraiment très difficile de comprendre que j’avais été fortement ébranlée et que je n’avais pas à me calmer correctement pour au minimum être en mesure de partir à sa recherche. C’était trop facile d’accuser la victime pour soulager sa conscience.

De toute évidence, Howard et moi n’étions plus du tout au même endroit. La vraie question était plutôt de savoir si nous l’avions déjà été, un jour. Je ne voyais plus d’avenir pour nous deux, du moins pas ensemble. J’aurais tout de même préféré attendre la naissance des bébés et statuer à ce moment mes craintes concernant mon union persistaient mais l’attitude d’Howard me poussa à lui suggérer de rentrer à Los Angeles. Puis qu’il n’était pas heureux ici avec moi, ne serait-il pas mieux à la maison ?

- Tu étais là, oui c’est vrai.

Et de ça je lui en étais reconnaissante.

Il continuait de se justifier, encore et toujours. Howard faisait toujours ça alors qu’il n’avait pas besoin de le faire. Je ne lui demandais pas de le faire ! Tout ce que je voulais, c’était d’être sa putain de priorité, une fois, rien qu’une fois. Il devait partager son temps entre ma tournée et son groupe parce que Savannah était malade. D’ailleurs, quand il avait su pour elle, il n’avait pas hésité à me tasser moi pour elle. Et moi, quand je passais près de mourir, il ne faisait même pas un petit détour par notre chambre d’hôtel avant de se rendre à une fête.

- Je sais. J’ai compris que je ne pouvais pas m’attendre à ça de ta part. C’est pour ça que je pense qu’il serait mieux que tu rentre à Los Angeles.

Comme ça, il ne pourra pas me reprocher que je lui reproche toujours quelque chose !

Notre plus gros problème était que nous ne parvenions pas à nous aimer correctement, comme des gens normaux le feraient. Ça fit sourciller Howard qui répliqua que tous les couples avaient des haut et des bas.

- Nous n’avons que des bas, Howard.

Ou du moins, nous en avions beaucoup plus que de hauts au p oint où je ne voyais qu’une seule et drastique solution à notre situation. J’en pleurais parce que malgré tout, je l’aimais mon mari, plus que je n’avais aimé qui et quoi que ce soit dans toute ma foutue vie. Mais justement, parce que je l’aimais plus que tout, je me devais de lui redonner sa liberté.

Howard me regardait avec ce que je pensais être un mélange de colère, d’amertume et de chagrin quand je prononçais le mot divorce. Je lui expliquais qu’il n’y avait pas que lui qui avait tenté de prouver des choses. J’avais essayé vraiment très fort de m’intégrer dans sa vie mais j’avais échoué sur tous les fronts. Et voilà où nous en étions aujourd’hui. Malheureux dans un mariage qui coulait à pique.

- J’en sais rien, Howard, si je suis une bonne ou une mauvaise personne envers moi. Tout ce que je sais c’est que j’ai essayé très fort, vraiment très fort de te rendre heureux et que j’y arrive pas. Ça ne fonctionne pas. Quand je m’intéresse à ce que tu aimes, tu crois que c’est une façon pour moi de te contrôler et si ça ne m’intéresse pas, tu crois que je trouve ça stupide. Je me sens…

J’étais complètement perdue, en fait.

Puis il s’emporta en disant que je n’avais pas le droit de décider pour nous deux et encore moins d’en fixer une date et que si ce que je voulais était de divorcer, et bien nous devions le faire tout de suite et non pas attendre la naissance des bébés.

- Je voulais… Je croyais que ce serait mieux pour eux et pour nous aussi, parce que je suis dans cette putain de tournée d’adieu…

Et quand elle serait terminée, je n’aurais absolument plus rien.

Howard se leva, furieux en tonnant qu’il allait prendre le prochain avion pour Los Angeles car il valait mieux que l’on soit loin l’un de l’autre pour un bout. Je ne comprenais pas pourquoi il s’emportait de la sorte puisque même quand il était avec moi, il voulait être ailleurs.

Une partie de moi voulait le retenir mais ça ne servirait à rien. Ça ferait mal pour un temps et ensuite, tout semblerait aller mieux. Je le laissais faire son sac sans rien dire, sans faire de geste pour le retenir. De toute façon, je l’avais déjà perdu. Le jour où l’on avait décidé de se marier, je l’avais perdu.

@ Billy Lighter

Y’avait rien n’à faire… Toutes les excuses que j’trouvais pour expliqué pourquoi je n’avais pas été là quand elle en avait besoin hier tombaient à l’eau parce que Peyton ne les trouvais pas justifiable… Ok… J’aurais pu venir tout de suite après avoir appris la nouvelle après que Samantha m’ait dit d’aller voir Peyton mais Peyton aurait pu aussi me contacter.

Et ce fut à elle de se trouver des excuses. J’grimaçai quand elle parla de Ricci avant de soupirer pour tout le reste.

-J’aurais dû venir tout de suite après l’avoir su, ok… Mais j’reste persuadé que tu aurais pu essayé de me prévenir. Si Samantha me l’avait pas dit, je l’aurais pas su…

Mais elle joua la carte de la fille ébranlée. Ok, l’avait frôlé un grave accident mais ça s’était pas produit. Et le roadie allait sûrement avoir la monnaie de sa pièce (et bien plus que ça) vu que Peyton comptait engager des poursuite contre lui. Alors quoi ? L’était pas mort. Le bébé non plus… Alors bon…

Mais après cette conversation, Peyton était en pleurs et voulait que j’rentre à L.A…. Elle me virait de la tournée me reprochant de ne pas être « là ». J’trouvais ça injuste. J’avais pas été là hier. C’est tout. Les autres fois, j’étais toujours là. Ce qu’elle ne pouvait pas nier.

Mais le poids de ce que j’ai fait les autres date semblaient pas être suffisant par rapport à ma nuit d’hier… C’est ça que j’trouvais injuste. Quand j’fais quelque chose c’est supposé être normal mais quand j’fais une connerie, Peyton a vraiment du mal à me la pardonner.

Et j’déclarai que j’pouvais pas toujours être là quand elle en avait besoin. Parfois, j’serais simplement pas présent pour une raison x ou y. C’est le cas dans tous les couples. Et c’est bien pour cette raison que Peyton me remballait à L.A..

-C’est injuste.

Et j’étais super amer. Surtout que Peyton nous prenait pas pour un couple « normal » comme si tous les autre couples n’avaient que des hauts. C’était pas le cas… Mais Peyton souligna que, nous, on avait que des bas. Je secouai la tête pas du tout d’accord avec ça.

-C’est pas vrai… On a des hauts. Tu les vois juste pas. Tu les apprécie pas a leur valeur c’est tout. Pour toi, qu’on soit heureux c’est la normalité d’un couple. Mais c’est pas le cas. Le bonheur, ça se gagne même dans un foutu couple.

Mais quand Peyton parla de divorce, j’compris que y’avait plus grand-chose à dire. J’étais révolté et déçu à l’intérieur de moi. Déçu sur moi mais aussi sur elle. Elle disait qu’elle faisait tout pour être une bonne personne mais ce que comprends pas Peyton c’est qu’elle en est une mais qu’elle est super intransigeante envers elle et, du coup, envers les autres. Elle répliqua avoir essayé fort de me rendre heureux. J’doutais pas du tout de ça… Mais elle disait que, quoi qu’elle fasse, elle arrivait pas à me rendre heureux. J’pris un air triste.

-Et moi, c’est pareil. Quoi que je fasse, t’es pas heureuse non plus. J’viens en tournée avec toi pour te soutenir. J’fais tout pour que tu sois contente de moi et tout…

Est-ce que j’étais heureux ? J’savais pas. Mais j’étais sûr d’aimer Peyton. J’suis sûr que si l’était un peu moins intransigeant et moi un peu moins Stone, ça irait.

Quant au divorce, j’trouvais que c’était pas une décision qu’elle avait le droit de prendre comme ça sans concertation. C’était mon mariage aussi. J’crois qu’elle avait du mal à comprendre ça. Surtout que, pourquoi attendre si elle voulait divorcé.

Elle disait que c’était mieux d’attendre pour les bébés et pour nous. A cause de la tournée et tout. J’levai un sourcil comprenant, p’t-être pas de la bonne manière, ce que voulais dire Peyton.

-Pour nous surtout. Parce qu’un divorce, ça mettrais de l’ombre sur la tournée. Les bébés, ils s’en foutent. Qu’on soit divorcé maintenant ou quand il auront un jour, ça change rien.

Ils sauront même pas ce que ça veut dire…

Et j’décidai de partir maintenant… Qu’est-ce que j’pouvais faire d’autre ? J’pense que mettre de la distance entre nous pourra p’t-être calmer les choses et nous permettre de voir plus clair avant de faire des méga grands trucs qu’on regrettera p’t-être. Parce que si Peyton était perdue, j’l’étais aussi.

Alors, j’commençai à faire mes affaires sans rien dire avant de quitter la chambre d’hôtel triste et fâché.

@ Billy Lighter