Le stress, ça fait pas partie du mode de fonctionnement d’Howard Stone... Mais j’devais avouer que  ce soir, j’crevais de trouille...

J'avais pris ma décision: j'allais tout dire à Peyton et les parents de Jesse pour mes suppositions sur les origines du p’tit. J’savais que j'aurais dû faire étape par étape et tout dire, d'abord, à Peyton mais... J'avais tellement peur de sa réaction que j’préférais qu'il y ait des témoins... eE ces témoins, ça sera Jack et Brooke à qui j’dois annoncer la chose aussi... J’sais... Cette tactique pourrait faire en sorte que j'aie trois personne contre moi au lieu d’une mais... Autant se faire tuer une fois que plusieurs fois non ?

C'était ma logique...

J'avais donc  dit à Peyton d'inviter Jack et Brooke... Mais pas Jesse. Parce que j'avais quelque chose d'important à leur dire... Dans ma façon de présenter les chose à Peyton et au couple Perry, j’avais fait en sorte qu'il pense que j’voulais faire une surprise à Jesse et en parler à tout le monde avant et que le principal intéressé, du coup, devait pas être là. C'était un p’tit mensonge... Tout p’tit minuscule. Mais j’préférais qu'ils viennent de bonne humeur qu'en angoissant sur une possible "connerie de Stone"... Ce qui est faux aussi. Parce que créer Jesse, j’pense pas que c'est une connerie.

Bref, j'avais rien dit de précis à Peyton, lui disant que c'était une surprise avec le sourire. J’savais qu'elle guettait avec impatience une candidature crédible pour notre projet bébé et j'espérais que la nouvelle allait pas trop la déprimer...

J'avais laissé Peyton s'occuper du repas. Elle fait pas la cuisine mais j'imagine qu'elle avait fait appel à l'un des meilleur traiteur de la ville. Du coup, ça sera sûrement méga bon...

Quant à moi, j’avais bu plus de vodka que d'habitude... Mais être sobre était un calvaire dans ce genre de situation.

Et j'étais resté sur le fauteuil une bonne partie de l'après-midi en zappant sans véritablement regarder l'écran. J’pensais à la soirée et rien qu'à ça.

Jusqu'au moment où la sonnette retentit et où j’bondis hors du fauteuil.

-J’vais ouvrir.

J’dis ça en passant à côté de Peyton presque en courant avant d'ouvrir la porte.

-Salut Jack ! Salut Brooke ! Vous allez bien ? Entrez !

J’les fis entrer jusqu’au salon avant de sourire à Peyton.

-Tu veux sortir le champagne, chérie ?

Ouais, Peyton avait voulu du champagne parce que Peyton adorait le champagne.

Howard préparait une surprise pour le petit Jesse et, allez savoir pourquoi, c’est moi qui devais se charger du repas et de l’organisation de la soirée. Il avait invité les parents du petit microbe pour leur faire par de son idée brillante. Apparemment elle était réellement brillante parce qu’il n’avait même pas voulu m’en parler d’abord. Il disait qu’il voulait en parler à tout le monde en même temps.

Je le voyais venir ! Il devait avoir en tête d’amener Jesse avec nous en vacances et pour s’assurer que je dise oui, il avait planifié de demander aux parents de Jesse tout en me mettant devant le fait accompli. Il serait capable de faire ça et ça m’irritais avant même que ce soit soumis. J’aurais l’air de quoi si je m’objectais devant les parents de Jesse ?

J’avais fait venir un repas cinq service de chez Jorges, le meilleur traiteur de Los Angeles et j’avais aussi commandé plusieurs bouteilles de champagne. Au moins, si Howard était pour me faire avaler une couleuvre, j’aurais du champagne en quantité pour la faire passer.

Dexter tournait autour de moi comme s’il devinait que je n’étais pas spécialement de bonne humeur en ce moment. Il avait du flair, mo n petit chien adoré. Le dossier bébé stagnait un peu et ça commençait à me pomper l’air. Ça ne devait quand même pas être si difficile que ça que de trouver une mère porteuse digne de ce nom ! Je devais me rendre à l’évidence que oui ! J’accordais encore une semaine aux entrevues de sélections et si je ne trouvais pas la perle rare qui serait assez digne de porter mon bébé, j’irais à New York ! Là-bas, il y avait du choix, ce n’était pas comme ici, dans cette sous ville.

Puis on sonna à la porte alors que je sortais de la salle à manger après m’être assurée que tout était plus que parfait. Il y avait des fleurs sur la table et les petits plats étaient dans les grands, une table digne des plus beaux restaurants. Brooke avait assurée à nous recevoir dans un appartement grand comme ma main ! Je ne pouvais quand même pas faire moins bien qu’elle surtout avec les moyens que j’avais.

- Ben tu es bien pressé, toi ?!

Howard m’avait presque bousculé en courant pour ouvrir la porte. On aurait dit qu’il avait le feu au pantalon ! Le couple Perry n’allait pas se changer en statue de sel s’il patientait deux minutes après avoir appuyé sur le bouton du carillon !

Howard fit entrer ses ses invites et les dirigea vers le salon tout en me suggérant de servir le champagne. Je le regardais, médusée, en me demandant si en fait il avait vraiment envie que je sois là ou s’il avait besoin de moi pour jouer l’hôtesse de service !

- Bien sûr. Oui. Le champagne ! Tout de suite, mon amour ! dis-je en affichant un sourire calculé.

Je ne dis rien mais je n’en pensais pas moi alors que j’allais à la cuisine sortir une bouteille de champagne et quatre flutes.

Le couple s’était déjà installé au salon alors je déposais les flutes sur la table basse et ouvrit le champagne avant d’en verser pour chacun de nous.

- Bienvenue chez nous ! , dis-je en m’assoyant.

Howard nous avait invités à souper chez lui… Je croyais qu’il faisait ça pour Jesse avec qui il s’entendait merveilleusement bien mais il demandé expressément que Jesse ne soit pas là car il s’agissait de fomenter une surprise pour lui.

J’avais eu le sourire au téléphone… Cela m’intriguait… Peut-être Howard avait-il écrit une nouvelle chanson pour Jesse et souhaitait, comme je le lui avais fait remarquer la dernière fois dans mon bureau, m’en parler avant de mettre quoi que ce soit en place.

J’avais donc habillé Jesse et fait son sac pour la nuit en lui disant qu’il allait passer la nuit chez son papy et sa mamy… Cela tombait d’ailleurs très bien car les enfants d’un de mes frères seraient là aussi. Il allait s’amuser ! Ça lui fera du bien de jouer avec d’autres enfants en dehors de la cour de l’école. Et puis, il apprendrait à mieux connaître ses cousins.

Jesse déposé, j’étais rentré à la maison pour trouver Brooke à la salle de bain, en plein dilemme sur ce qu’elle allait mettre… Elle était en sous-vêtements, de très beaux sous-vêtements, en dentelles rouges… Je me plaçai derrière elle et laissai ma main courir le long de sa colonne vertébrale parfaite…

-Mets la robe noire, chérie… De toute façon, si Lola n’est pas d’humeur, elle trouvera n’importe quoi à dire, peu importe ce que tu portes.

Je l’embrassai sur la nuque.

-J’espère qu’elle sera dans un bon jour… Howard n’avait pas l’air très sûr de lui au téléphone, je me demande pourquoi…

Je haussai les épaules et portai la robe noir jusqu’à Brooke, qu’elle n’ait plus qu’à l’enfiler.

-J’espère qu’il n’a pas encore fait une connerie et que ce dîner n’est qu’une façon de mieux me faire avaler la pilule.

Je remontai la fermeture éclair de Brooke et la fit tournoyer.

-Voilà, tu es toute belle !

Et de mon côté du lit, Brooke avait préparé ma tenue… Je pris une douche puis enfilai lesdits vêtements.

-Voilà, je suis prêt…

Je fis un clin d’œil à Brooke.

-Prête pour la surprise d’Howard ?

Sur le trajet, je lui fis écouter les derniers jets de Fireworks, les chansons à paraître sur le prochain album… David apportait toujours une touche de magie aux chansons, je trouvais… Peut-être parce qu’il ne voyait pas le monde comme tout le monde.

Et c’est un Howard souriant qui vint nous ouvrir la porte, un rien essoufflé. Je lui souris.

-Il ne fallait pas courir, voyons, Howard… Comment va ta bronchite ?

Il nous fit entrer, nous demandant si nous allions bien.

-Nous allons tous bien. Jesse est chez ses grands-parents avec ses cousins, il va s’amuser.

Howard nous guida jusqu’au salon et nous prîmes place dans le divan tandis qu’Howard réclamait à son épouse du champagne… Et c’est une Peyton au sourire de circonstance qui arriva avec la bouteille en main.

Moi, je caressai le chien qui se frottait contre nos jambes.

-Salut Dexter… Mais oui, tu es un bon chien.

Peyton versa le champagne et nous souhaita la bienvenue chez eux.

-C’est toujours un honneur pour nous, pas vrai, Brooke ?

C’était excitant d’être invité chez le couple Stone ce soir ! Ça l’avait été de les inviter à souper chez nous mais d’être reçu par eux c’était une coche au-dessus. J’avais bien apprécié Peyton, malgré ce qu’on pouvait dire d’elle, quand elle s’était détendue, elle s’était révélé être très agréable et en plus, elle n’avait cessé de compliment ma cuisine !

Jesse passait la nuit chez ses grands-parents pour son plus grand plaisir et en plus, ses cousins seraient aussi présents ce qui fait que cette petite escapade allait prendre des allures de pyjama party ! Une chose était certaine, il en aurait des trucs à nous raconter, demain, quand nous irions le chercher ! Et fort probablement que nous aussi, nous aurions quelque chose à lui annoncer, puisqu’Howard nous faisait venir chez lui pour nous parler d’une surprise qu’il avait pour notre fils.

J’avais étalé le contenu de ma garde-robe sur le lit, ne trouvant aucune robe à la hauteur d’un souper chez le couple vedette. Je n’aimais pas faire des folies en m’achetant de nouvelles tenues mais je commençais à me dire que j’aurais peut-être dû faire une exception cette fois et m’offrir une robe de haute couture. Jack m’avait rejoint et enlacé avant de me suggérer de porter ma robe noire. Il avait raison, pas pour ce que pourrait dire Peyton mais parce que le noir c’était passe-partout.

- D’accord alors, la noire !

Il disait qu’Howard semblait nerveux au téléphone. J’appliquais un peu de parfum sur mes poignets et je les frottais ensemble pour étendre la fragrance.

- Peut-être qu’il veut nous annoncer que sa femme est enceinte et qu’il veut nous nommer parrain et marraine !

Je ne pensais pas du tout ce que puisse être cela. Nous ne nous connaissions pas assez intimement pour prendre un tel titre pour leur petit. Mais peut-être que le chanteur-batteur était épuisé ou juste trop excité par sa surprise que ça le rendait nerveux.

Une fois mes cheveux faits et mon maquillage appliqué, j’enfilais ma robe et Jack m’aida en remontant la fermeture éclair, ensuite, je me regardais dans le miroir pour m’assure que rien ne clochait et heureusement que je le fis ! Je n’avais pas mis mes boucles d’oreilles !

- J’espère que ce n’est pas ça non plus ! Ce serait malaisant, je t’avoue. Tu pense que ça un rapport avec son duo avec Olivia ?

Non, il n’aurait pas utilisé Jesse comme appât pour nous parler de son duo avec Olivia. Et puis de toute façon, ce dossier était déjà réglé.

- Merci mon amour ! Vas vite prendre ta douche pendant que je vérifie que tout est parfait avec le cadeau d’hôtesse.

Jack fut prêt en bien moins de temps qu’il ne m’en avait fallut et nous pûmes nous mettre en route. Leur villa était immense et les grilles à l’entrée donnait presque l’impression qu’elle était inaccessible. J’adorais notre appartement pour cela. Il n’était pas inaccessible et tout à fait à notre image.

C’est Howard en personne qui nous ouvrit la porte. Je m’attendais au majordome, à la servante, un peu dans le style des vieilles plantations du nord de la Caroline. Le couple semblait bien aller bien que le sourire de Peyton était plus plastique, comme si elle avait encore oublié de se détendre et qu’elle se faisait un devoir d’être parfaite en tous points.

J’observais la demeure tout en nous dirigeant vers le salon. C’était somptueux mais pas prétentieux. Puis se fut Dexter qui vînt se frotter à nous, tout joyeux.

- Oh ! Le voilà le fameux petit chien ! Il est adorable !

Peyton nous offrit nos verres de champagne en nous souhaitant la bienvenue. Elle semblait tendue mais heureuse. Peut-être que d’être tendue la rendait heureuse, tout simplement.

- Oui, un honneur ! Merci de nous avoir invité ! Jesse aurait aimé venir, vous devez vous en doutez mais il était très enchanté aussi d’aller dormir chez ses grands-parents.

De parler de Jesse était une manière subtile d’amener le sujet sur le tapis. J’avais vraiment hâte de savoir quelle surprise Howard avait planifié pour notre petit trésor.

Quand la sonnette avait sonné, j’couru jusqu’à la porte ce qui surpris un p’tit peu Peyton qui m’trouvait pressé. J’sais, c’était pas mon genre d’être pressé. Mais là, j’devais m’enlever une épine du pied alors autant que ça aille vite.

J’ouvris, donc, à Jack et Brooke et Jack me dit tout de suite qu’il fallait pas courir. Ouais, p’t-être pas. Même si, maintenant que j’m’entrainais avec le Docteur Spencer, c’est pas un p’tit sprint qui allait m’tuer.

J’crois…

Il demanda alors pour ma bronchite.

-Oh ouais, ça va mieux. Les bronchites résistent pas aux traitements du Docteur Spencer.

J’les fis entrer en prenant de leur nouvelle. Et ils allaient bien. Le p’tit Jesse, lui, l’était chez ses grands-parents.

-C’est cool ! J’espère qu’il m’en voudra pas trop de pas l’avoir invité…

Ouais, j’espérais ça… Et j’espérais que ce repas allait bien se finir, aussi. Bref, j’avais beaucoup d’espoir, ce soir.

J’guidai Jack et Brooke au salon demandant à Peyton de sabrer le champagne. L’avait un sourire un peu plastique, ma Peyton. A mon avis, l’aimait pas trop jouer les hôtesse. D’habitude, c’est elle qui se faisait servir. J’lui servis un air désolé alors qu’elle s’exécuta. Elle revint assez vite avec le champagne alors que Dexter s’invita à la fête. Jack semblait bien l’aimer et Booke le trouvait adorable. J’souris alors que Dexter semblait aimer les invités.

-Ouais, l’es cool. C’est le meilleur chien du monde.

Peyton, toujours avec son sourire plastique, souhaita la bienvenue à nos invités alors que Jack disait que c’était un honneur preuve qu’il m’en voulait pas trop de ma p’tite crise de l’autre jour. Faut dire, j’avais de bonnes raisons de la faire.

J’pris un verre de champagne duquel j’bus une grosse gorgée quand Jesse revint sur le tapis par l’intermédiaire de Brooke.

Faut que j’me lance… Ça servait à rien d’attendre. Tout l’monde voulait certainement savoir pourquoi j’avais fait cette p’tite réunion sans Jesse.

-Ben… En fait… J’préférais qu’il soit pas là… Parce que…

J’me mordis la lèvre avant de soupirer, de boire d’un coup mon champagne, de me resservir et de reboire une gorgée et d’enchainer :

-J’dois dire quelque chose d’important. Vous savez… Y’a un p’tit temps que j’sais des trucs sur Jesse. En fait, j’ai su par l’intermédiaire d’un pote à moi que sa mère, c’est Jewel Stark…

J’soupirai mais laissant le temps à personne d’en placer une.

-Ben, en fait, j’connais Jewel Stark… C’était une fille qui trainait de temps en temps dans l’Eastside quand j’étais plus jeune et… Bah, on a couché ensemble à une soirée… C’était y’a environs 8-9 ans… Bref… En fait, l’es possible que Jesse, ça soit mon fils à moi.

Voilà, c'était dit mais, encore une fois, j’voulais que personne en place une.

-Mais j’dis pas ça pour le reprendre, ni l’élever comme un fils, ni rien de tout ça. J’veux pas l’arrache à la vie qu’il vit aujourd’hui. Mais c’est juste que… Chaque fois que j’le vois, ne pas être sûr, ça me torture un peu. Tout ce que j’voudrais, c’est savoir. C’est tout. Le reste, j’crois que c’est mieux qu’il soit avec vous. Vous êtes des parents géniaux et j’veux pas lui enlever ça. J’veux être son meilleur ami, c’est tout…

Voilà… Et j’bus le reste du mon verre du coup.

Je soupirais.

Howard mettait tellement d’emphase sur cette soirée qu’il avait dit vouloir toute simple que je commençais à voir se pointer l’anguille de sous la roche. Je le laissais aller ouvrir, puisqu’il sembla que c’était si important que ce soit lui qui le fasse. Je me tenue donc un peu en retrait mais en offrant mon plus beau sourire aux invités de mon mari. J’aurais bien voulu jouer l’hôtesse parfaite mais Howard prenait tout le plancher de danse pour lui seul, alors aussi bien le laisser faire.

Ce devait être une vraiment très grosse anguille !

Le couple Perry était fidèle à lui-même. Il projetait l’image du petit couple parfait, transpirant d’amour sans avoir besoin de se porter de gestes tendres pour qu’on s’en rende compte. Ils assurèrent que Jesse était tout heureux d’aller dormir chez ses grands-parents et Howard en ajouta une couche en espérant que le petit n’allait pas lui en vouloir de ne pas l’avoir invité.

- Ils viennent de te le dire, mon amour. Jesse était très heureux d’aller chez ses grands-parents alors, relaxe.

J’allais chercher le champagne pour le servir puisqu’Howard me le demanda. Avoir su, nous aurions garder des gens à la maison pour faire le service ! Je n’avais pas ni les chaussures si la tenue pour passer mon temps à me lever et aller et venir ! Je servis donc le champagne en regardant du coin de l’œil Dexter qui recevait de beaux compliments.

- Il est parfait mon beau Dexter !

Je m’installais sur le divan aux côtés d’Howard qui prenait la parole dans ce qui ressemblait être l’introduction de cette satané surprise qu’il réservait à Jesse et à nous aussi, par la bande, puisqu’il n’avait pas ménagé le suspense.

Tout de suite, j’ouvris la bouche, choquée de l’entendre parler d’une femme, la mère de Jesse avec qui il avait couché dans le passé. Franchement, est-ce que j’avais vraiment envie de l’entendre parler des femmes avec qui il avait couché par le passé ? Est-ce que je lui parlais de mes anciennes conquêtes, moi ?

Mais ce n’était que la pointe de l’iceberg.

Je n’avais pas fini d’être choquée.

Je pouvais commencer à monter le puzzle, deviner un petit peu là où il voulait en venir et il cracha le morceau en avouant penser être le père de Jesse !

- QUOI !?

Mais il ne s’arrêta pas là !

Il expliquait que sa présente relation avec le petit lui convenait, qu’il ne voulait pas changer ça parce que pour lui, le petit était heureux avec Jack et Brooke et ci, et ça ! J’étais choquée, médusée, muette.

Et très en colère au point que je pensais pouvoir faire éclater mon verre de champagne tant je le serrais fort dans ma main.

- Pour une fois, juste une fois dans ta vie, tu ne voudrais pas me placer devant un fait accompli, ça serait vraiment trop difficile à faire ?

J’étais trop ébranlée pour porter attention à la réaction du couple Perry.

Tout en aidant Brooke à se préparer, nous avions spéculé sur le « pourquoi » Howard nous invitait ce soir… Le tout en sachant que ça devait se faire sans que Jesse soit là. Brooke se disait que c’était peut-être pour faire de nous les parrain et marraine de leur progéniture, mais je balayai l’idée d’un geste de la main en disant que nous n’étions pas assez proches d’eux pour ça et qu’Howard avait beaucoup d’amis qui conviendraient beaucoup mieux pour ce rôle.

Brooke pensait que la seconde option était plutôt de parler de son duo avec Olivia mais je lui dis que j’en avais déjà parlé avec Howard et que c’était donc une affaire classée.

-Je pense plutôt que Howard a composé une nouvelle chanson pour Jesse…

Je me frottai le menton, réfléchissant.

-Mais je ne vois pas pourquoi exclure Jesse de la soirée si c’est ça. C’est quand même le principal concerné.

On fut très vite prêts et Brooke était radieuse, à en rendre Peyton pâle de jalousie. Et nous prîmes ma voiture pour aller jusqu’à Beverly Hills où nous fûmes accueillis par Howard en personne. Il semblait à la fois nerveux, excité et un peu mal à l’aise ce qui était bizarre pour lui qui était si nonchalant d’habitude. Mais je mis ça, dans un premier temps, sur le manque de vodka.

On fut mené jusqu’au salon où on fit plus ample connaissance avec Dexter, le gentil chien du couple. Tandis qu’Howard me rassurait sur sa bronchite.

-Timmy a visé juste avec le Docteur Spencer. Tu sembles l’apprécier. C’est bien.

Et Howard de s’inquiéter que Jesse ait pu mal prendre qu’il ne l’ait pas invité… Mais Brooke le rassura en disant qu’il s’amuserait bien chez ses grands-parents et l’hôtesse du jour de dire qu’on venait de lui dire que ça irait… Je la trouvais un peu sèche avec son mari, malgré son sourire plastique.

Elle nous servis du champagne et nous soulignâmes l’honneur que c’était pour nous d’être invités à leur table.

Je bus un peu de champagne.

-Il est très bon, Peyton, c’est un très bon choix.

Pendant ce temps-là, je vis Howard pâlir d’un coup… Et il commença à parler de Jesse et de la raison pour laquelle il ne l’avait pas invité. Et plus il parlait, plus c’était moi qui pâlissais.

Il connaissait la mère du petit, il avait couché avec elle il y avait 8 ou 9 ans…

Il était possible que ce soit son fils… Et plus il parlait, plus j’en étais persuadé moi aussi… Il suffisait de regarder Jesse… Et pour avoir grandi dans l’Eastside tous les deux, ils avaient le même accent. Ce qui rendait la ressemblance encore plus frappante… Ou encore, quand il voulait s’habiller comme Howard.

Je ne disais rien, laissant Howard parler jusqu’au bout. Il n’était pas sûr et ça le torturait. Mon cœur battait la chamade même si Howard disait qu’au final, tout ce qu’il voulait, c’était être l’ami de Jesse… Il nous en laissait la tutelle. Mais ne pas savoir le torturait.

Peyton était choquée et haussa le ton… Elle était outrée d’être mise devant le fait accompli. Mais moi, c’était Howard que je regardais.

-Alors tu veux notre accord pour un test de paternité, c’est ça ? Et cette Jewel Stark ? Je croyais qu’elle était morte mais tu en parles au présent…. Jesse nous a dit qu’elle était morte… Elle ne va pas un jour débarquer pour venir le récupérer…

Ce serait un crève-cœur pour Brooke et moi.

Le mystère entourant l’invitation d’Howard était total ! Nous avions beau spéculer, nous n’arrivions pas à nous donne ne serait-ce qu’un début de piste. Ce n’était pas plus mal, nus allions avoir la surprise puis, ce serait Jesse qui en aurait une. Quoi qu’il en soit, Jack et moi avions sortis le grand jeu vestimentaire. Ce n’était pas tous les jours que nous étions invités chez des stars de la musique !

Une fois à la villa Stone, je ne pouvais me cacher d’admirer le décor. Il n’était pas comme je me l’imaginais mais elle n’en demeurait pas moins splendide. J’étais un peu nerveuse, pourtant, je connaissais le couple pour les avoir moi-même reçu chez moi il y avait de cela quelques semaines tout juste.

Jack et moi avions suivis Howard qui voulait que l’on s’installe au salon pour boire le champagne et j’en oubliais le petit cadeau d’hôtesse pour Peyton. Elle avait eu la délicate attention de m’en offrir un lors du souper chez moi, je pensais juste de lui rendre la pareille. Je déposais le sac au sol pour prendre la coupe de champagne que Peyton servait.

- Merci ! J’aime bien le champagne.

Jack le trouvait très bon lui aussi. D’habitude, nous aimions bien nous installer au salon avec une bonne bière froide et des chips. Mais ce soir, c’était spécial, un soir à souligner.

Howard s’inquiétait de savoir si Jesse allait être déçu de ne pas avoir été invité ce soir mais nous lui avions assurer que notre fils était très heureux de passer la soirée chez ses grands-parents et qu’il savait que l’occasion de visiter Howard une autre fois se représenterait. Il n’y avait donc pas de raison de s’en faire.

Puis, le batteur s’engagea dans un monologue qui ne semblait vouloir aller nulle part mais qui prit rapidement une direction que moi, je ne voulais pas prendre. Je pris la main de Jack dans la mienne et je le regardais, comme si de le regarder allait me donner l’heure juste.

Peyton fut la première à réagir, bien qu’elle ne s’en faisait pas pour les mêmes raisons que Jack et moi avions. Elle était offusquée d’être mise devant un fait accompli et moi, d’apprendre que mon fils avait deux parents et que ce n’était pas Jack et moi. Comprenez-moi bien ! Je savais très bien que Jesse n’était pas apparu comme ça dans un chou ou encore, qu’une cigogne ne l’avait pas déposé devant la porte de la maison de Jimmy Reed, mais d’apprendre qu’Howard était peut-être le père de mon fils et que sa mère était peut-être encore en vie, ça donnait une tout autre dimension.

J’eu peine à déglutir, mon champagne était amer, subitement.

- On nous avait dit que sa maman était morte, soufflais-je en baissant les yeux.

Soudainement, j’avais peur et j’avais beaucoup de peine.

J’avais peur que la maman de Jesse ne sorte d’on ne sait où et réclame son fils.

- Et… Et…

Je ne savais pas si je devais oser exprimer le fond de ma pensée, si je le faisais, peut-être que ça ferait se réaliser mon pire cauchemar.

- Jesse est notre fils, à nous ! Nous l’avons adopté et… et je me lève la nuit quand il a fait un cauchemar et même sans raison, uniquement pour le regarder dormir et l’embrasser dans ses cheveux. Et toi tu nous lâches ça comme ça avec du champagne ?

J’étais confuse et apeurée.

Et je serrais probablement beaucoup trop fort la main de Jack parce que tout ce qui me revenait en boucle en tête était que moi, je ne pouvais pas avoir d'enfant et qu'eux, pouvaient procréer a volonté. Jesse était mon fils et je ne pouvais plus imaginer ma vie sans lui.

Jack était content que j’m’entende bien avec Spencer. J’souris un p’tit peu avant que j’me demande si Jesse allait pas prendre mal le fait que j’l’avais pas invité mais Peyton disait qu’on venait de me dire qu’il allait s’amuser chez ses grands-parents. J’haussai nonchalamment des épaules.

-Ouais, c’est vrai…

Après, y’eu le champagne, les compliments de Jack sur le champagne, l’arrivée de Dexter qui plaisait à tout le monde. Moi, j’voyais de plus en plus le moment de ma révélation arriver. J’étais jamais stressé… Du coup, quand j’l’étais j’savais rien gérer alors ma nervosité devait se voir à mort.

C’était pas cool comme situation. Alors quand Brooke parla à nouveau de Jesse, j’déballai tout… Fallait bien que j’passe par là pour faire avancer les choses, t’façon. J’avais pas vraiment choix… Et quand Peyton s’exclama, j’me dis intérieurement que j’aurais p’t-être dû me saouler à la vodka avant que les Perry n’arrivent.

J’regardai Peyton d’un air désolé alors qu’elle demanda si j’allais continuer à chaque fois la mettre sur le fait accompli…

J’allais répliquer mais Jack ouvrit la bouche demandant si je voulais un test de paternité avant de croire, à cause de ce que j’avais dit, que la mère de Jesse était en vie. Heu… Non, l’est morte ! J’ai parlé au présent parce que… J’sais pas… Parce que j’sais pas parler et que c’est pas un scoop. Brooke fit la même réflexion et, elle qui était, d’habitude, si souriante, semblait d’un coup angoissée.

Elle avait peur qu’on vienne lui prendre Jesse… J’comprenais mais c’était pas du tout ça le but. Et elle m’en voulait de révéler tout ça autour d’un champagne…

Et j’devais faire comment ? En mettant des cierges partout pour faire une ambiance glauque ? Non mais sérieux, quoi !

J’les regardais un à un m’disant que j’aurais p’t-être dû la fermer et garder ça pour moi jusqu’à-ce que j’meure ! T’façon, j’vais bientôt mourir, ça tombe bien ! Ok, j’dis n’importe quoi mais bon…

J’fixai Peyton.

-J’savais pas comment te l’dire avant… J’suis désolé de te le dire en même temps que Jack et Brooke mais j’me disais que j’préférais me faire tuer une fois par vous tous plutôt que deux fois de suite.

Voilà. C’était ma raison. J’regardai, ensuite, le couple Perry.

-Et… Non, Jewel est bien morte. Elle sortira pas de sa tombe, j’crois. Sauf si quelqu’un fait des trucs vaudoo.

Ok, arrête de dire n’importe quoi, Howard… J’soupirai…

-J’sais… C’est votre fils et personne viendra jamais vous l’enlever. C’est pas ça que j’veux. Ce que j’veux c’est savoir, c’est tout. Vous êtes même pas obligé de lui dire, à Jesse. Ça j’vous laisse décidé. Mais moi…

J’me mordis la lèvre.

-Faut que j’sache… J’pensais pas, au début, que j’voudrais tant savoir mais chaque fois que j’le vois, j’me pose la question. Puis… Spencer a dit que ça pourrait être intéressant pour vous de le savoir aussi…

Et avant que Peyton ne s’insurge, j’la regardai :

-Et, ouais, j’l’ai dit à Spencer avant toi… Mais c’est parce que Spencer, c’est pas ma femme. J’m’en fous de ce qu’elle pense de moi. Mais toi… Je m’en fous pas et j’avais la trouille de ta réaction.

La preuve. Elle crise !

Une fois de plus, Howard venait de me placer devant le fait accompli en annonçant sa prétendue paternité. J’étais choquée et bouleversée ! Nous voulions fonder notre famille et je lui avais imposé l’idée de la mère porteuse alors voilà qu’il se vengeait en nous ramenait un môme déjà tout fait d’une précédente relation, je ne pouvais pas voir sa démarche autrement que comme ça.

Il se défendait en disant qu’il ne voulait pas me le dire avant puisqu’il ne savait pas comment s’y prendre et que de le faire avec Jack et Brooke lui éviterait d’être assassiné plus d’une fois. C’était astucieux mais ça ne m’empêcherait pas de l’assassiner toute seule au moins vingt fois dans ma tête et de vingt façons différentes !

- Fais moi passer pour une mégère, en plus de bornée et bouchée !

Je vidais ma coupe de champagne alors qu’Howard s’adressait au couple Perry qui eux aussi avaient leurs préoccupations vis-à-vis de la situation. Il était visible que Brooke était perturbée par ce qu’elle venait d’apprendre. Jack, quant à lui, se souciait que cette traînée, cette Jewel Stark puisse revenir et tente de récupérer son fils.

- Il n’y a pas prescription après tant de temps d’adoption ? De toute façon un parent qui abandonne son enfant ne devrait plus jamais avoir de droit dessus !

Howard pouvait le prendre personnel, bien qu’il n’avait pas vraiment abandonné Jesse, il ne savait simplement pas qu’il était son père, bien qu’il en avait un très bon doute. Cependant, cette femme était apparemment bien morte. Tant mieux !

- Arrête de dire n’importe quoi, Howard, ce n’est pas le moment !

Comme si quelqu’un voudrait se lancer dans le vaudou pour ressusciter une marie-couche-toi-là, manquerait plus que ça ! Les ruelles de Los Angeles grouillaient de prostituées, pourquoi se donner tant de mal pour en faire revenir une à la vie ?

Je me levais pour marcher un peu, inspirer et expirer.  Si j’avais été enceinte en ce moment précis, j’aurais probablement fait une fausse couche par l’effet de la nouvelle.

Howard voulait vraiment savoir s’il était bel et bien le père du petit mais, si nous étions tous les quatre moins autruche, nous serions capables de s’avouer que si le petit n’était pas d’Howard, il devait être de la même portée alors ! Parce que je ne voyais plus qu’un fondu entre le visage de mon mari et celui du petit qui cadrait parfaitement bien.

- Je ne peux pas y croire !

Comment pouvait-il avoir un rejeton dans la nature sans le savoir ? Parce que les hommes sont des foutus d’égoïstes, tous autant qu’ils sont et qu’ils ne pensent qu’avec leurs queues ! Ils couchent ici et là avec a première fille et ne prennent pas la peine de demander si c’est possible qu’elle puisse tomber enceinte, de toute manière, ils n’ont pas l’intentions de demander des nouvelles une fois qu’ils auront tirés leurs coups !

- Donc toi, tu as couché avec une fille comme ça, un soir, sans te protéger et tu ne t’ai même pas soucier d’elle par la suite. Tu as joui alors c’était suffisant !? Au diable les conséquences ! C’est moins drôle quand ça te revient te hanter, cependant, hein mon amour ?

Howard était bien décidé à savoir, mais pour cela, il avait besoin de l’approbation des véritables parents de Jesse car sans leur ok, il n’irait pas bien loin. Dans ce Vaudeville de mauvais goûts, je n’étais rien de plus qu’un personnage de second rang, de troisième ordre même ! La bouteille de champagne était plus importante que moi puisque, sans regard pour la décision du couple, je n’avais aucunement mon mot à dire là-dedans.

- Je commence à avoir l’habitude, de toute manière d’apprendre ce qui se passe dans ta vie avec trois guerre de retard, ne t’en fais pas !

Nous étions à peine installés, une coupe de champagne à la main, assis autour de la table basse du salon, qu’Howard commença à bredouiller ce pour quoi il nous avait invités. Et ma mâchoire se décrocha littéralement… Je posai mon verre de champagne sur la table alors que Brooke se mettait à bégayer et que Peyton montait directement sur ses grands chevaux.

J’avais l’impression qu’il n’y avait que moi qui écouta Howard jusqu’au bout. Il voulait savoir s’il était le père de Jesse, mais ne comptait rien changer. Ce qui m’inquiétait, c’était Jewel Stark… Est-ce qu’elle allait venir réclamer son petit.

Mais non, Howard me rassura tout de suite en me disant qu’elle était morte. Quant à Peyton, elle commençait à m’énerver à piquer une véritable crise… Et Brooke me serrait très fort la main. Encore un peu et elle allait me faire mal.

Et entre ce que les deux femmes disaient, j’avais du mal à en placer une. Howard, lui, était tout penaud et dit à Peyton qu’il se foutait de la réaction de Spencer, son médecin, mais pas de celle de Peyton.

Peyton qui l’accusait de tous les maux ! Mais a remontait à 8 ou 9 ans !

Je finis par me lever, me délivrant de la main de Brooke.

-Oh là ! Tout le monde se calme ! Surtout toi, Peyton ! Tu commences à me ressortir de partout.

Ce n’était peut-être pas la meilleure chose à dire à la maîtresse de maison mais bon.

-Howard… Si tu veux savoir, on ne t’empêchera pas de savoir… Mais, si c’est positif, je ne sais pas si on le dira au petit. Il est bien avec nous, il a une vie stable, je ne voudrais pas l’embrouiller…

Je soupirai et me rassis, reprenant la main de ma fiancée.

-Mais peut-être que quand il sera un peu plus grand, nous lui diront… Si toute fois Brooke est d’accord.

Puis, je regardai Peyton.

-Tu peux bien faire la morale à Howard, toi qui t’es exhibée à la télévision avec River Moriarty en faisant presque l’amour en live…

Je nous regardai tour à tour…

-Et moi, j’ai été pris par L.A.People à frapper Howard alors on tire tous nos casseroles… Mais tu peux te rassurer, Peyton… Que Jesse soit ou non le fils d’Howard ne changera rien à votre vie de couple.

Je regardai Brooke puis Howard.

-Je suis d’accord pour que tu fasses un test de paternité… Et toi, Brooke ?

J’étais sous le choc de la nouvelle. Dire qu’il n’y avait pas une heure de cela, Jack et moi stipulions sur la surprise en imaginant tout autre chose que ce que nous venions d’entendre. En fait, la surprise, c’est nous qui venions de l’avoir ! C’était un choc que d’entendre l’histoire d’Howard et de supposer que la maman de Jesse était peut-être encore en vie.

J’en perdais complètement mes repères, je n’arrivais plus à réfléchir posément, d’autant plus que Peyton faisait tout un boucan à dire ses quatre vérités à son mari. Elle aurait pu attendre que nous soyons partis, quand même. Moi, tout ce que je craignais, c’était qu’Howard, s’il se faisait confirmer sa paternité, voit son désir changer et qu’il veuille plus que d’être le meilleur ami de Jesse.

Alors, parce que je jugeais que je pouvais moi aussi m’exprimer, je voulu rétablir les faits, que c’était Jack et moi qui étions ses parents, que c’était nous qui veillions sur lui. Et je serrais beaucoup trop fort la main de Jack, c’était inconscient.

Jack se leva et ne manqua pas de dire à Peyton qu’elle commençait à taper sur les nerfs de tout le monde avant de dire que si Howard voulait faire ce test, nous le laisserions faire. Je baissais les yeux, bien que j’étais d’accord avec Jack, ça ne voulait pas dire que cela ne me chagrinait pas.

- Je suis d’accord avec ce que tu proposes, Jack. Quand Jesse sera capable de gérer une telle information, nous lui dirons la vérité. Ce n’est pas non plus comme s’il ignorait que nous l’avons adopté.

Donc, quand il aura quelques années de plus et quand nous l’en jugerons capable de comprendre ses origines, nous pourrons décider de le lui avouer.

- J’apprécierais cependant que ce soit Jack et moi, le moment venu, qui le lui disons et non pas que ce soit révélé n’importe quand et n’importe comment !

Je disais ça à l’intention de Peyton qui, dans une crise de Diva, serait bien capable de lâcher une bombe pour régler ses comptes. Elle venait de dire à Howard ce qu’elle pensait des hommes qui avaient des aventures d’un soir. C’était un fait, oui, que les hommes pouvaient ignorer leur paternité plus facilement que nous les femmes. Puis Jack régla les comptes de tout le monde en pointant à Peyton, son comportement à la télé avec River Moriarty et sa propre altercation avec Howard dans L.A. People . Il n’y avait que moi, il semblerait, qui n’avait pas de scandale public alors j’hésitais une seconde ou deux pour dire que j’avais volontairement cabosé la portière de la voiture de Mr. Maguire, dans le stationnement de Fairfax, avec la mienne, parce qu’il me tombait sur les nerfs. Finalement, je restais muette sur ce fait.

- Je suis d’accord pour le test de paternité mais je veux que tu nous promettre que tu n’iras pas au-delà de la relation que tu as déjà avec Jesse. C’est tout ce que je demande.

Je ne pouvais pas l’empêcher de savoir, ce serait carrément inhumain et maintenant que nous savons qu’il a un doute, tant que nous ne le saurions pas nous aussi, nous serons perpétuellement dans le doute !

- Je n’ai plus très faim et je crois qu’il vaudrait mieux que nous partions, maintenant que nous savons pour la surprise… Peyton et toi avez visiblement beaucoup de choses qui ne nous concernent pas, à vous dire. Jack, j’aimerais rentrer.

Quand j’expliquai à Peyton que j’lui avais pas dit avant parce que j’avais peur de sa réaction, elle le prit mal ce qui m’fit faire la moue. Bah, j’voulais pas la faire passer pour une mégère. Le fait bien elle-même, hein !

Bref, Peyton était pas contente du tout et les Perry… Enfin, surtout Brooke, ils étaient inquiet. Déjà parce qu’ils avaient pensé que la mère de Jesse était toujours en vie… Peyton déclara alors qu’un parent qui avait abandonné son enfant ne devrait jamais avoir de droit dessus… J’le pris pas personnel. J’crois que ça concernait Jewel qui, en fait, était morte. Parce que, moi, j’ai pas abandonné Jesse. J’savais même pas que Jewel était tombée enceinte…

Du coup, j’dus corrigé pour Jewel et j’parlai de vaudou mais ça plut pas trop à Peyton qui me dit de pas dire n’importe quoi. J’haussai nonchalamment des épaules.

-Bah quoi ?

Mais aussi parce que, au fond, j’crois qu’ils avaient peur que j’décide de prendre le gamin chez moi. C’était pas ce que j’voulais… J’voulais pas leur retirer Jesse. J’allais avoir ma famille avec Peyton… J’crois que, déjà gérer ça, ça allait pas être simple alors si j’ajoutai Jesse ça sera encore plus compliqué… Puis, ça risquerait de changer ma relation avec Jesse et j’voulais pas ça.

Bref, Peyton continuait de râler et elle critiqua aussi l’fait que j’avais couché avec une fille sans m’soucier de rien. J’roulai des yeux. L’était pas cool avec moi.

-T’sais, y’a pas que pour ça que j’regarde pas aux conséquences. Pour rien j’regarde aux conséquences, donc… J’crois que t’es au courant, depuis, non ?

Puis, elle se plaignit encore qu’elle apprenait les choses trois guerres en retard. J’soupirai… J’savais pas trop quoi dire. J’savais pas comment lui dire ça, moi, avant et j’me retins de dire que c’était justement parce que j’voulais pas m’taper son sale caractère qu’elle apprenait toujours les choses trois guerres en retard…

Et Peyton semblait taper sur les nerfs de Jack… J’soupirai et mis mon visage entre mes mains. P’tain… J’aurais vraiment pas dû être sobre, là. J’aurais vraiment dû boire une tonne de vodka avant. D’ailleurs, j’me resservi du champagne que j’bus cul sec avant que Jack ne continue en disant qu’il allait pas m’empêcher de savoir mais qu’il savait pas s’il le dira au p’tit… J’hochai de la tête… J’comprenais. Le dire p’t-être quand il sera plus grand. J’hochai à nouveau la tête alors qu’il demanda à Brooke si elle était d’accord…

Elle accepta… Ce qui était un p’tit peu un soulagement. Mais elle voulait que ça soit eux qui le dise à Jesse le moment venu et que ça vienne pas d’ailleurs. Là, j’crois que c’est Peyton qui était visée.

-Ok. Ça restera entre nous. Et j’comprends… Vous lui direz quand vous voudrez. Moi, j’veux juste savoir… C’est tout.

Rien d’autre… J’crois pas que j’demandais trop.

Puis, Jack fit encore une remarque à Peyton sur River Moriarty. Là, j’fis une p’tite moue parce que j’savais que ça allait faire du mal à Peyton. River, c’était un p’tit peu un sujet tabou, ici.

-Laissez River là où il est… Si on pouvait pas parler de lui, ça serait cool…

C’était un enfoiré de meurtrier ! L’avait failli me tuer, ce connard ! L’était bien dans son hôpital psychiatrique quoi qu’en pense Vanya Kournikova…

Puis, Jack parla des casseroles qu’on trainait tous et que ma possible paternité avec Jesse changera rien à mon couple avec Peyton.

-Ça, c’est bien vrai.

Rien changera. Sauf que j’saurais ou non et que ça me tortura plus.

Brooke confirma qu’elle acceptait le test mais voulait que j’lui promette que ma relation avec Jesse restera telle qu’elle.

-Ouais… Rien changera. J’peux même signer un papier si vous voulez ou j’renonce à tout. Enfin, si le test est positif.

En attendant, Brooke voulait partir. J’m’attendais pas à un départ si rapide mais j’imagine que j’pouvais comprendre vu que l’ambiance s’était refroidie et que Peyton était plus d’humeur du tout et qu’elle allait m’assassiner dès que les Perry seront parti. J’pris un air triste parce que j’allais mourir dans quelques minutes.

-Ouais… J’comprends… J’suis désolé d’avoir dit les choses comme ça mais j’savais pas bien comment amener ça.

Visiblement, l’amener avec du champagne, c’était pas une super bonne idée…

Je ne digérais pas l’annonce d’Howard en premier parce qu’il avait encore une fois, réussit à me mettre à l’écart d’une chose importante de sa vie avant de me l’apprendre en même temps que tout le monde. Je commençais vraiment à me dire que les liens du mariage n’avaient d’importance que pour moi. Alors, je ne manquais pas pour dire tout haut ce que j’en pensais mais ça ne plus pas à Jack qui balança que je commençais à lui ressortir de partout !

- Ben maintenant tu sais exactement ce que tu me fais comme effet.

Non mais ! je suis chez moi et je dirai bien ce que je pense et sur le ton que je le voudrai, que ça en déplaise Monsieur Sainte-Nitouche. Il devrait peut-être commencer par se retirer le bâton qu’il a de coincé dans le cul avant de se lever le matin, ainsi, il serait certainement moins offusqué parce qu’une personne ne réagit pas exactement comme il le voudrait.

Ensuite, il joua le héros de la situation en disant que sa fiancée et lui ne s’opposerait pas à ce qu’Howard fasse ce putain de test. Il avait l’occasion de faire un truc intelligent, de s’affirmer et de dire à Howard que c’était il y avait 8 ou 9 ans de ça qu’il aurait dû prendre conscience de ce qu’il faisait, ainsi il n’aurait pas eu à se poser tout un tas de questions et faire vivre un enfer à cette pauvre Brooke qui se décomposait à vue d’œil à l’idée de se trouver en présence du père biologique de son rejeton.

Elle aussi était d’accord pour faire passer ce test à son fils, j’étais dans un putain de rêve à la con, ça ne pouvait pas faire autrement. Cependant, elle tenait à ce que ce soit elle et Jack et personne d’autre qui annoncent à Jesse la vérité le moment venu, si Howard était son père, parce que tout cela demeurait hypothétique.

- Pas de danger que je le fasse à votre place.

Puis Jack se retourna vers moi et osa ramener mon aventure avec River Moriarty sur le tapis et je dû me retenir pour ne pas me lever et le gifler, mais comme Howard demanda qu’on laisse River là où il était, je m’abstenue non sans le crucifier du regard. Trois fois plutôt qu’une.

Howard se disait même prêt à signer un papier pour promettre que jamais il ne ferait quoi que ce soit envers le petit, qu’il ne voudrait jamais plus que ce qu’il avait déjà en ce moment.

- Tant qu’à signer un papier, ce serait pas mauvais qu’il soit à double sens.

Hors de question qu’on paie quoi que ce soit pour cette erreur de la nature. Jewel aurait dû l’avaler celui-là !

Puis Brooke annonça qu’elle n’avait plus très faim et qu’elle désirait partir. Ça me désolait pour elle, honnêtement mais son mal engueulé de fiancé pouvait bien foutre le camp et si je pouvais ne jamais le recroiser, ça serait super.

- On ne vous retiens vraiment pas de toute façon.

Je n’avais pas l’intention de les raccompagner à la porte, je laissais ça pour Howard, après-tout, ils étaient ses invités et non les miens ! J’allais simplement attendre qu’ils aient fichus le camp pour reprendre cette conversation avec Howard. J’allais passer un coup de fil à maitre Louis pour qu’il me donne toutes les informations utiles dans un cas comme celui de mon mari. Il fallait protéger son argent et ses biens contre Jack Perry. Il fallait préparer Howard parce que comme Perry était son manager, il ne serait pas étonnant qu’il fasse gonfler ses pourcentages pour en faire profiter Jesse, comme une pension alimentaire pour enfant déguisée !

Quand Howard revenu au salon, je le regardais, les bras croisés sur ma poitrine et j’attendais.

J’attendais qu’il gratte à nouveau le bobo, puisque c’était lui qui avait ouvert une nouvelle plaie.

Tout d’un coup, Peyton et sa colère prirent toute la place… J’essayais de parler à Howard mais elle était tellement hystérique qu’elle parlait fort et c’était à peine si on pouvait en placer une…

Brooke, elle, était pétrifiée et me serrait la main comme si sa vie en dépendait… Mais je ne la fis pas lâcher même si elle commençait à me faire mal.

Alors entre deux cris de Peyton, à qui je dis qu’elle m’agaçait parce que c’était vrai (et elle ne manqua pas de me dire que c’était réciproque alors que je ne faisais qu’essayer d’éclaircir calmement les chose avec son mari) qu’elle me tapait sur le système, j’essayai de communiquer avec Howard.

Howard voulait juste savoir, je voyais bien sur son visage que ça le tourmentait… Et ça allait nous tourmenter nous aussi, finalement, si on ne savait pas.

Au moins, la maman de Jesse était vraiment morte, elle ne viendrait pas le réclamer… Pareil pour Howard qui voulait juste être son meilleur ami.

J’essayai de faire abstraction de Peyton, mais c’était difficile.

-Peyton ! La ferme ! Deux secondes !

Howard était prêt à signer un papier disant qu’il renonçait à Jesse… Brooke, elle, voulait partir…

Je me levai, la tenant toujours par la main…. Peyton disait qu’elle ne nous retiendrait pas, de toute façon.

Je m’avançai vers Howard et posai ma main sur son épaule.

-Tu sauras, on fera le test si ça peut te soulager… Mais nous ne renoncerons pas à notre fils. Il faut que tu comprenne bien ça.

Et je pensais bien qu’il avait compris et qu’il était sincère quand il disait qu’il voulait juste savoir et juste être l’ami de Jesse… De toute façon, Peyton n’accepterait jamais Jesse dans sa demeure.

Je souris à Brooke, un pauvre et maigre sourire, mais c’était toujours ça.

-Nous allons y aller maintenant… je pense que Peyton et toi avez beaucoup de choses à vous dire.

Puis, je regardai Howard.

-Bonne chance, Howard… Viens me voir lundi dans mon bureau, on arrangera tout ça.

Sans nos femmes pour nous perturber…

Quant à Peyton, je lui envoyai un regard noir.

-Au revoir, Peyton.

Et on sortit par là où on était entrés seulement quelques minutes plus tôt.

Entre Jack et Peyton, la situation se dégradait un p’tit peu… Peyton, elle lançait des piques à Jack parce que Jack lui disait de s’calmer et Jack en rajoutai en lui disant de la fermer… P’tain, j’commençais à me dire que les voir un par un aurait été un p’tit peu moins con, finalement…

J’le saurais pour la prochaine fois… Enfin ! J’espère que j’ai qu’un fils potentiel dans la nature, hein ! Par deux !

J’tentai de rassurer le couple Perry sur mes intentions. En fait, ce que j’voulais, c’était simplement savoir. C’était pas obligé que Jesse le sache et j’avais pas l’intention de leur enlever le p’tit. C’était pas ça mon idée du tout mais ils avaient vraiment peur que ça soit ça. Ok, j’ai un tas de défaut. J’suis un menteur, un inconscient, un gamin de service mais j’suis pas du genre à détruire une famille et la vie d’un p’tit pour mes intérêts personnels. Puis, j’aimais bien ce que j’avais avec Jesse. J’voulais pas plus. J’voulais juste que cette question sans réponse arrête de me torturer.

Et j’comptais rien dire à Jesse et à qui que ce soit avant que les Perry l’aient fait eux-même. Peyton assura aussi qu’elle ne dira rien…

Mais quand Jack parla de River Moriarty, j’dûs quand même intervenir… J’voulais pas vraiment que cet enfoiré vienne sur le tapis. C’était pas le moment. En fait, ça serait cool que le monde oublie River Moriarty. L’a qu’à crever au Hollywood Mental Health Center dans sa cellule capitonnée.

J’promis de signer un papier pour les rassurer entièrement et Peyton de dire qu’il faudrait qu’il soit à double-sens. J’soupirai… J’crois pas que les Perry viendront me réclamer des thunes… Peyton a plein de thunes… Moi, j’les dilapidais à la vitesse de la lumière, alors, les Perry seront pas bien avancé de venir me voir pour ça.

Maos j’dis rien alors que Brooke voulait partir. Ils se levèrent alors que Peyton disait qu’on les retenait pas.

J’me levai aussi et Jack confirma que j’pourrais faire le test mais dit qu’ils renonceront jamais a leur fils. Ouais, j’crois que j’ai compris ça… Et j’ai dis 25 fois que j’voulais pas leur prendre.

-J’sais. Mais j’crois avoir dit que c’est pas ça que j’veux.

Il déclara que Peyton et moi avions beaucoup à nous dire. Ouais… J’vais me taper une crise en pleine gueule et rien que d’y penser, j’avais envie de vodka… Ah et d’un bon match de boxe à regarder ou d’une bonne course de voiture ! P’tain qu’est-ce que j’aimerais être dans l’Eastside ou à South L.A., là, maintenant, tout de suite ! C’était moins dangereux qu’ici avec Peyton !!

-Ouais…

Il me souhaita quand même bonne chance et j’devrais venir à son bureau lundi. J’hochai de la tête.

-Ok… A lundi…

L’envoya une dernière phrase et une dernier regard noir à Peyton avant que j’les raccompagne à la porte et qu’ils partent. J’soupirai après avoir fermé la porte avant de ravaler ma salive et de retourner au salon où m’attendait Peyton. J’la fixai avant de passer à côté d’elle pour sortir la vodka que j’bus à la bouteille avant d’me tourner vers Peyton.

-Pourquoi tu m’en veux ? Ok, j’aurais p’t-être dû t’le dire plus tôt… Mais du reste, ça change strictement rien. Jesse a des parents et ça restera comme ça. Ça changera rien pour nous… Alors pourquoi tu piques une crise, hein ? J’ai vraiment mérité ça ? J’crois avoir fait pire connerie dans ma vie, non ?

Voilà… M’avait mis de mauvaise humeur… J’étais souvent de mauvaise humeur ces derniers temps.

J’en avais assez entendu ce soir pour savoir que je ne voulais plus en entendre davantage. Avec Howard, c’était toujours la même histoire qui se répétait encore et encore. Ce qui me mettait en colère d’abord et avant tout, c’était de me faire une nouvelle plutôt très importante, en même temps que tout le monde. Nous avions eu cette conversation déjà et depuis, je faisais des efforts, de très gros efforts pour m’ouvrir à son mode de vie et à lâcher prise sur ce qui pouvait lui faire plaisir à lui et m’horrifier moi. De toute évidence, il n’y avait que moi qui savais mettre de l’eau dans son vin.

Bref, Jack fit son spectacle, bien sûr, puis Brooke annonça qu’elle n’avait plus très faim et qu’elle voulait rentrer. Je n’allais certainement pas les retenir bien que ça ne me faisait pas plaisir que les choses s’enveniment avec Brooke. Je la trouvais fort sympathique mais son imbécile de nombriliste avait tout gâché !

Howard les raccompagna donc jusqu’à la porte et quand il revînt au salon, ce fut pour me tomber dessus comme si tout ça était ma faute ! Il avait pris sa précieuse vodka et en avala une grande quantité avant de se retourner vers moi et de me regarder d’un air furieux.

- Tu n’es quand même pas sérieux, là ?

De toute évidence, il l’était !

- J’ai mérité, moi, de me faire encore une fois placer devant un fait accompli ? Je ne t’ai demandé que ça ! Uniquement ça ! Me parler quand des choses importantes se présentaient !

Il demandait s’il avait mérité la crise et tout mais moi ? Est-ce que j’avais mérité de me faire cacher une chose si importante ? Ça ne me plaisait pas, oh que non, de savoir qu’il était peut-être le père de Starky, et ça me faisait craindre que s’il avait été assez inconscient pour le faire une fois, il l’avait peut-être fait plusieurs autres fois et que peut-être que si ça s’apprenait, un jour ou l’autre, d’autres femmes n’hésiteraient pas à réclamer des tests de paternité à mon mari dans le but de se faire un peu de pognon !

- J’ai réagis fort, je l’admets ! Si Perry n’avait pas fait son show, ça aurait été différent, il m’a manqué de respect et d’insinuer que je pourrais aller dire au petit que tu es son père, ou de le crier dans les journaux, c’était vraiment bas ! J’étais sous le choc ce qui ne serait pas arrivé si j’avais été prévenue avant !!!

Voilà ! Il m’énervait encore !

Il allait râler que j’étais toujours entrain de faire des crises mais il jouait ses cartes exprès pour que ça arrive !

- Tu ne peux rien promettre, que ça va rien changer pour nous ! Tu sais pas l’avenir, tu sais pas ce qui va se produire. Et peut-être que tu vas te dire que tu as déjà un fils, pourquoi tu m’en ferais un ? Ça me fait craindre pleins de choses, j’ai peur de te perdre moi ! Putain ! Pourquoi c’est si difficile à comprendre ? J’ai fait des efforts, j’ai été à la boxe, je me suis intéressé aux courses, je regarde tes trucs débiles à la télé parce que ça me fait passer du bon temps avec toi. Tout ce que je t’ai demandé c’était rien que ça… juste de me dire les choses avant tout le monde… Mais pardon, j’ai fait ma crise…

Parce que c’était tout ce qu’il retenait, de toute façon. Je ne voyais même pas pourquoi je m’obstinais à me justifier. Howard venait de me faire la démonstration que peu importait mes efforts pour m’adapter à son style de vie, il en avait rien à foutre de ce que je pouvais ressentir, de ce que je pouvais avoir besoin.

- Félicitations, tu as peut-être un fils et il est bourré de talent. Je vous souhaite tout le bonheur du monde et je bois à votre santé. Moi et ma fierté bafouée, on va juste rester là à regarder défiler l’histoire et je ne dirais plus rien sur le sujet, parce que de toute façon, je fais que des crises.

Une fois le couple Perry parti, c'est ma fidèle vodka vers qui j’suis allé parce que j'en avais besoin. En fait, être sobre c'était jamais bon pour moi. Ok, j'allais mieux physiquement mais tout me semblait bien plus compliqué et bien plus épuisant depuis que j'buvais plus comme avant.

A commencer par les crises de Peyton... Et du coup, j’lui balançai mes reproches à la figure et, bien sûr, elle le prit super mal. L’avait pas aimé se faire mettre sur le fait accompli. Ok, j’avais compris la première fois... Mais j’savais vraiment pas comment le lui dire sans qu'elle me fasse une scène.

Parce qu'elle en aurait fait une, hein ! Même si j’lui avais dit le jour même que moi je l'avais appris !

J’roulai, du coup, des yeux buvant une autre gorgée de vodka

Elle disait que sa réaction était due à Jack et que, si elle avait était prévenue avant, elle aurait pu prendre les chose différemment face à Jack et Brooke. Ouais… Lizzie m’avait bien  dit que j(devais d’abord prévenir Peyton avant Jack et Brooke mais j’avais voulu faire d'une pierre deux coups comme d'habitude.

Mais j’dis rien me contentant d’hausser nonchalamment des épaules. Ce qui était fait était fait, t’façon...

Elle expliqua alors qu'elle avait peur que ça change tout. Que j’veuille plus lui faire d'enfants pour ça. P’tain c'est vraiment n'importe quoi ! J’voyais pas du tout le rapport. Tout ce que j’veux , c'est savoir. Après, officiellement et jusqu'à la fin de la vie de tout le monde, Jesse sera le fils de Jack et Brooke. Elle disait qu'elle avait fait des efforts et tout en s'intéressant à mes passe-temps et que, en échange, elle avait simplement demandé que j’lui dise tout ce qu’il se passait d’important dans ma vie.

J’disais toujours rien. Parce que ce que disais Peyton c'est qu'elle faisait un tas d'efforts et pas moi. Alors que c'était totalement faut !

Puis, il me félicita sur un ton qui me paraissait vraiment ironique alors qu'elle déclara que, maintenant, elle allait se taire, elle et sa foutue fierté de merde.

Je la foudroyai du regard.

-P’tain, si t'aime pas mes passe-temps, t’a qu'à pas venir, hein. Je t'oblige pas à me suivre partout. Et moi aussi j'ai fait un tas d'efforts. J’sors moins souvent pour être avec toi, j’fais en sorte de pousser mon manager à suivre ta tournée d'adieu en faisant coller les dates, j’bois moins, j’fume plus du tout, j’fais plus de conneries mais dès que je fais une foutue erreur comme aujourd’hui, tu me descends !

J’bus encore un coup de vodka avant d'enchaîner.

-Jesse, ça changera rien à ce qu'on va construire ! Pourquoi est-ce que tu crois ça hein ? J’vois pas le rapport. C'est pas parce que j'ai un gosse dont j'aurais pas la garde parce qu'il en a déjà une que j'en veuc pas un autre avec ma femme. C’est con comme résonnement.

Jl’a fixai toujours.

-Et si je t'avais dit que j'étais possiblement le père de Jesse le jour même où j'ai eu des soupçons, tu aurait faut quoi, hein ? Dis-moi ce que tu arais fait, Peyton ?

L'aurais piqué une crise à coup sûr.

Je vidais mon sac quand Howard revenu de raccompagner le couple Perry. Il m’écoutait en buvant sa vodka et en me regardant d’un air mauvais alors que c’est moi qui devais être furieuse, il me faisait quoi, là ?  Tout ce que je lui avais demandé en compromis de tout le reste, c’était d’arrêter de me mettre devant des faits accomplis et de me montrer assez de confiance pour me parler de ce qui se passait dans sa vie avant que je ne l’apprenne par quelqu’un d’autre ou en même temps que tout le monde.
Une toute petite chose, et il ne l’avait pas fait !

Et il me cracha ensuite un tas de reproche en disant qu’il ne m’obligeait à rien, qu’il sortait même moins pour être plus souvent avec moi et, pauvre Jack encore une fois, forcé de travailler plus pour faire coïncider des dates de tournées.

- MOI JE TE DESCENDS !?

Il voulait sans doute parler de ce que j’avais dit sur le fait de faire un petit à une fille un soir sans jamais donner de nouvelles, ensuite.

- Désolée mais je ne trouve pas que ce soit un comportement très mature que de baiser avec une fille un soir comme ça sans se protéger. Vous, les mecs, vous avez des enfants inconnus qui se baladent dans la nature et ça devrait pas choquer ?

Pas de danger que ça arrive à une femme, ce genre de choses ! J’avais pensé qu’Howard était un homme plus responsable mais de toute évidence je m’étais trompé et c’était peut-être exagéré mais rien ne prouvait qu’il n’y avait pas d’autre copie carbone de mon mari qui gambadait ici et là avec un biberon de vodka. Quand nous couchions ensemble, par le passé, il ne s’était jamais soucier des conséquences, heureusement que je faisais toujours en sorte de ne jamais me retrouver dans l’embarras !

- Et quand ai-je dis que je n’aimais pas tes passe-temps ? Avant oui, mais j’ai fait l’effort d’y aller, la boxe par exemple et je me suis bien amusé, si tu te souviens mais là, c’est plus drôle de me reprocher un tas de chose parce que tu n’as aucun argument !

C’était vraiment injuste de dire que je ne m’intéressais pas à ses trucs alors que je ne faisais que ça, m’ouvrir l’esprit et lâcher prise ! Il me faisait une scène parce que je lui en avais fait une, il agissait en gamin de deux ans, tout simplement.

- Tant mieux si tu crois que ta paternité va rien changer à notre vie et à nos projets, je ne demande qu’à te croire mais est-ce qu’une petite seconde tu peux accepté et comprendre que ça ait pu m’ébranler d’apprendre ce genre de nouvelles comme si tu nous annonçais tout bêtement que tu voulais t’acheter une nouvelle voiture ? Mais putain ! Tu t’attendais que je te félicite et que j’ouvre une boîte de cigares ? Si c’était la réaction que tu attendais de moi, tu avais qu’à me prévenir à l’avance !

Je haussais ensuite des épaules quand il me demanda comment j’aurais réagi s’il me l’avait dit à l’avance plutôt que comme il l’avait fait ce soir.

- J’en ai aucune idée, probablement très mal mais je me serais calmée après avoir percuté la nouvelle. Mais là tu ne m’as même pas donné le droit à choisir ma réaction, tu m’as fait plonger direct dedans avec Jack qui était bouche bée et Brooke complètement décontenancé ! Je me suis sentie vraiment mal pour elle qui ne peut même pas avoir d’enfant et qui a eu peur une seconde qu’on lui enlève celui qu’elle a ! Tu n’y as même pas pensé, à ça !

Bref, cette discussion tournait en rond, peu importe ce que j’allais dire, Howard allait se victimiser en pleurnichant qu’il ne buvait presque plus – mon cul, oui – qu’il ne fumait plus et qu’il faisait ça pour moi alors que c’était expressément un cadeau qu’ils e faisait à lui-même, celui de la santé et sous recommandation médical mais pourquoi s’empêcher de me le reprocher puisque c’est moi la chieuse ici ?

- Si ça t’emmerde tant que ça d’être marié avec moi, si je t’empêche tant que ça de vivre, t’as qu’à demander le divorce ! Tu pourras reprendre ta vie pénarde sans m’avoir pour te brimer. C’est vrai, ça l’air si horrible pour toi de vivre que tu ne peux même pas t’empêcher de tout me reprocher chaque fois qu’on se prend la tête.

Et puis ça ne serait qu’un échec de plus à mon actif, depuis quelques temps, je cumulais que ça, des échecs.

- Je suis désolée d’avoir gâché ta vie.

-Ouais, tu m’descends.

Elle avait clairement bien dit tout haut que c’était ma faute si j’avais un enfant dans la nature… Ouais ! J’sais ! Mais, moi, j’trouve pas que c’est mal. Jewel l’avait gardé et, d’après ce qu’en dit Jesse, elle l’adorait. Alors, ouais, j’ai p’t-être été irresponsable mais ça semblait avoir tué personne. Enfin, sauf p’t-être la p’tite fierté de Peyton !

Elle confirma, d’ailleurs, que c’était pas mature de baiser avec une fille sans se protéger. Ouais. J’sais. Mais j’suis pas mature, hein ! C’est écrit sur ma carte de visite ! Et je l’étais encore moins y’a 9 ans d’ici !

-Rien empêchait Jewel de venir me dire qu’elle était enceinte, hein. Ok, j’suis pas mature. Mais si elle était venu avec le p’tit, j’l’aurais pas laisser dans sa merde.

J’crois… En fait, à l’époque, j’étais en passe de devenir une rockstar alors qui sait ce que j’aurais fait. Mais, maintenant, une fille viendrait me voir pour me dire que j’lui ais laisser un p’tit cadeau souvenir et ben j’aurais payé. Voilà. J’suis immature mais j’assume, hein. Enfin, presque… Bref…

Puis, j’lui montrai que j’lui en voulais un p’tit peu parce qu’elle semblait pas voir les efforts que, moi aussi, j’faisais. Et dès que j’faisais une erreur, comme aujourd’hui, elle piquait une crise… Du coup, ça me donnait pas vraiment envie de lui parler parce que j’savais que si j’l’avais fait, même avec de le dire aux Perry, elle m’aurait tué quand même. Et quand elle parla des passe-temps, j’lui dis qu’elle était pas obligé de venir tout le temps avec moi. J’pouvais avoir mes passe-temps rien qu’à moi aussi ! Je l’obligeais à rien !

Mais elle déclara qu’elle aimait bien mes passe-temps.

-Alors, c’est pas un si grand effort…

Pour le reste, j’voyais pas pourquoi elle pensait que les choses allaient changées. Mais elle déclara que j’pouvais quand même bien comprendre pourquoi elle était quand même ébranlée. Non… J’voyais pas. J’voyais vraiment pas ce que ça changeait pour elle hormis le fait que notre enfants sera, peut-être, pas mon premier. Mais, sinon, j’vois pas la différence.

-J’m’attendais pas que tu me félicites. J’savais que t’allais le prendre mal. J’savais que t’aimerais pas savoir que j’ai potentiellement un fils et que, du coup, le nôtre sera pas mon premier. Mais, pour moi, ça change rien, en théorie. Mais j’savais que tu aurais trouvé à redire quand même.

Elle confirma d’ailleurs que, même si j’l’avais dis avant, elle l’aurait pris mal mais elle aurait eu le temps de digérer. C’est ce que m’avait dit Spencer aussi. J’soupirai. Elle déclara que j’avais pas, non plus, pensé à Brooke qui semblait ébranlée.

-Si… J’me doutais bien que ça leur aurait pas fait plaisir. Mais c’est bien pour ça que j’ai dis 4000 fois que j’comptais pas leur prendre leur fils.

Je voulais juste savoir, merde ! Pourquoi tout le monde en faisait une putain de maladie ?!

Et comme j’avais parlé de mes efforts et tout Peyton, elle alla carrément à l’autre opposée en disant que, si j’étais pas heureux, j’avais qu’à demander le divorce. P’tain, toujours les extrêmes avec elle…

J’déposai, alors, violement, mon verre vide sur le meuble.

-J’veux pas divorcer ! J’t’aime… Si j’t’aimais pas, j’serais déjà parti depuis longtemps. Les efforts, je les fais parce que je t’aime, hein ! Sinon, j’les ferais pas ! Mais j’suis comme je suis… Et faire des conneries par défaut de maturité, ça fait partie de ce que j’suis. Y’a des trucs que j’peux pas changer Peyton. Le passé, j’peux pas le changer. Mais comment tu veux que j’respecte le fait de devoir tout te dire en primeur si tu m’piques une crise à chaque fois en m’disant ce que j’sais déjà ? J’suis désolé si la nouvelle t’a blessé et si ça a blesser tout l’monde. Si j’avais su que ça aurait été aussi difficile pour vous tous, j’aurais gardé ça pour moi et tant pis pour mes questions.

Après ça, fixai Peyton.

-Maintenant, j’vais aller dans la piscine. J’m’en fiche si c’est le soir mais faut que j’décompresse…

Ouais… Et, surtout, que j’pense à autre chose.