Je m’étais fait viré !

Comme ça ! Parce qu’une diva avait décidé de jouer les martyr et parce que, du coup, Daniele Ricci avait dû agir ! Putain, viré quoi !

J’étais en colère alors que j’avais repris l’avion direction Los Angeles. Ricci avait dit que je devais rentrer chez moi et me reposer le temps que tout ça se tasse. Que Peyton allait porter plainte mais qu’il s’occupait de préparer ma défense ! Il préférait quand même me foutre au chômage technique le temps que je me défasse de la drogue. C’est ce qu’il m’avait dit. Il me conseillait même d’aller faire une foutue désintox’ !

C’est abusé !

Pas la désintox’… Même Faith avait une fois mis en avant cette alternative. Mais tout le reste était abusé. Je n’avais pas tenté de tuer Lola. C’était une foutu accident mais la diva ne voulait rien n’entendre. Si je n’aimais pas beaucoup Livia, je devais avouer que je détestais littéralement cette petit diva pimbêche et méchante qu’est Lola. Elle me croit insignifiant. Elle croit qu’elle peut m’écraser avec son petit doigt ! Putain, qu’est-ce que j’espérais qu’elle se reçoive un foutu retour de flamme !

J’avais râlé intérieurement sur Peyton pendant tous le voyage retour. Si bien que, en arrivant, je tremblais autant de colère que de manque. Je ne pouvais pas transporter de drogue en avion alors je n’avais rien sur moi pour combler ce manque.

J’ai failli faire un détour par l’Eastside…

Mais j’y ais renoncé car, plus que le manque, j’étais fatigué et Faith me manquait. On se téléphonait de temps en temps depuis que j’étais en tournée et j’étais rentré il n’y a pas longtemps pour la pause entre les deux tournées mais elle me manquait quand même.

Je pris, donc, le taxi jusqu’à Beverly Hills où on résidait avec Faith… Du moins jusqu'à-ce qu’elle accouche du bébé des riches impuissants. J’entrai dans la maison trainant ma valise que je laissai dans l’entrée. J’entrai, ensuite, au salon où se trouvait Faith.

-Salut…

Mon salut était amer et je m’approchai de Faith pour l’embrasser avant de soupirer.

-Je me suis fait virer de la tournée… J’ai accidentellement fait tombé une boîte à outils qui est tombé à quelques centimètres de Lola… Elle en a fait une maladie… Elle croit que j’ai essayé de la tuer.

Elle est complètement folle.

@ Billy Lighter

J’en était maintenant à six mois et quelques semaines de grossesse et si physiquement ça devenait plus facile de m’adapter à mon nouveau corps, mentalement et émotionnellement, c’était tout autre chose. Je m’attachais malgré moi à ce bébé qui grandissait en moi, comment pouvait-il en être autrement ? Je le couvais et le protégeais en posant mes mains sur mon ventre. Je le caressais quand il donnait des coups de pieds et lui parlais quand il avait le hoquet.

Au fils de mes rendez-vous médical, je commençais à redouter de plus en plus l’accouchement qui me séparerait à tout jamais de ce petit être. Il n’y avait aucune chance que ses parents l’oublient et me le laisse.

Puis je commençais à sympathiser avec ce couple d’inconnus qui m’avait choisi pour porter le fruit de leur amour. Je pensais à eux et à ce qu’il leur en avait coûté pour se résigner à prendre une mère porteuse pour mettre au monde leur bébé. Ils avaient dû essuyer de nombreux échecs et quand j’envisageais la douleur que je ressentirais à me séparer de cet enfant qui n’était pas le mien, je ne pouvais que ressentir beaucoup d’empathie pour ce couple. Je comprenais mieux toutes les exigences qu’ils avaient inscrites dans notre contrat.

J’étais allongée sur le divan du salon et je regardais mon ventre énorme sautiller. J’avais avalé une soupe pour le diner et depuis, le bébé avait le hoquet. J’étais fascinée par les mouvements ondulatoire de mon ventre et je me surprenais à me demander si mes parents s’étaient eux aussi extasiés devant ce genre de phénomène, quand ma mère était enceinte de moi.

Je ne pourrais jamais leur poser la question.

Je ne pouvais qu’imaginer la scène et croire qu’ils étaient unis et très amoureux au moment de préparer ma venue au monde.

La porte de l’appartement s’ouvrit et avec toute l’agilité de ma condition, je me replaçais sur le divan pour m’y assoir et je fus surprise de voir que Monty était de retour. Je ne l’attendais pas avant longtemps, il venait de quitter Los Angeles pour amorcer la tournée Européenne !

- Hey ! Salut… Qu’est-ce que tu fais ici ?

Monty avait abandonné sa valise dans l’entré et était venu m’embrasser avant de soupirer et de s’installer lui aussi dans le divan. Il avait mauvaise mine. Ça se voyait comme le nez au milieu du visage que quelque chose n’allait pas et je doutais que ce quelque chose allait me plaire. Monty cracha le morceau et ça en était pas qu’un petit !

- Que… QUOI !?

J’avais du mal à croire ce que je venais d’entendre et bien que je n’avais pas l’histoire dans ses détails, je concluais déjà que Lola était tout simplement folle !

- Elle faisait quoi, d’abord, dans les coulisses ?  Et il doit bien y avoir quelqu’un qui a vu pour te défendre ! C’est n’importe quoi ! Te virer pour un putain d’accident !

J’étais désolée pour mon petit ami et lui témoignais mon support en lui caressant la joue. Il était victime d’une injustice !

@ Billy Lighter

J’étais fatigué, en manque et en colère quand j’entrai dans l’appartement de Beverly Hills que je partageais avec Faith le temps de sa grossesse. J’en revenais toujours pas de ce qu’il m’était arrivé à Milan… Lola avait largement exagéré un accident et, maintenant, j’en payais excessivement les conséquences.

J’avais ma tête des mauvais jour quand je me pointais devant Faith pour l’embrasser. Evidemment, elle se demanda ce que je faisais ici. Je ne devais, normalement, pas rentrer avant la fin de la tournée européenne qui venait à peine de commencer.

Alors, je crachai le morceau en me laissant tomber dans le divan. Je racontai que je m’étais fait viré pour un simple accident parce que Peyton « Lola » Stone était une cinglée notoire. Faith s’exclama alors qu’elle aussi trouvait que Lola abusait largement. Elle caressa ma joue et mes traits fatigué et en colère s’adoucirent légèrement.

-Elle avait rien n’à foutre dans les coulisses. Etant chanteuse, elle devrait savoir que c’est dangereux de passer là quand les roadies travaillent à l’installation de la scène ! Mais non ! Elle a voulu se pointer pour voir. Elle dit qu’elle avait tout les droits d’être là parce qu’elle s’appelle Lola ! Une vrai foutue garce !

Je n’avais pas assez d’insulte dans mon putain de vocabulaire pour qualifier Lola ! A cause d’elle, j’allais devoir, peut-être, me taper au tribunal ! J’avais pas de casier judiciaire parce que l’inspecteur Keller avait réussi à faire en sorte que mon vandalisme sur la voiture de Hughes s’arrange à l’amiable mais, quand même, je voulais pas me taper de la prison parce que Lola est complètement folle !

Parce qu’elle est folle. Il n’y a pas d’autre mot !

-Le pire, c’est qu’elle veut maintenant porté plainte pour tentative de meurtre ! Tu te rends compte ?! Daniele Ricci est de mon côté. Il a dit que si elle était folle assez pour porter plainte, il me fournira son meilleur avocat. En attendant, il m’a renvoyé à L.A. pour calmer le jeu. C’est ce qu’il a dit. Je perds pas mon travail. Je suis juste viré de la tournée le temps que Lola m’oublie !

Je m’emballais en parlant tellement tout ça était putain d’exagéré !

-Le truc, c’est que personne n’a vu ce qu’il s’est passé. J’ai juste fait un faux mouvement et la boite à outils est tombée de l’échaudage. Putain, je dois pas être le seul dans l’histoire de la musique a avoir fait ça quand même !

@ Billy Lighter

Je ne m’attendais pas du tout à ce que Monty rentre si tôt de tournée ! Il devait quitter pour quelques mois en principe et il n’y avait pas vraiment de pause au travers toutes les dates. Vu la tête qu’il avait, c’était évident que quelque chose n’allait pas. Je ne pu m’empêcher de penser que ça avait rapport avec sa consommation de drogue mais la véritable histoire s’avéra être tout autre et autant difficile à comprendre.

- Elle n’avait rien à faire là, ça c’est certain mais ce genre de personne se croie au-dessus de tout.

Je secouais la tête en signe de désapprobation en ne comprenant pas pourquoi, quand les gens devenaient célèbres, ils commençaient à tout se croire permis et n’en devenait que plus détestable, comme Lola.

L’histoire ne s’arrêtait pas avec la crise de la diva, non ! Elle voulait porter plainte contre Monty pour tentative de meurtre, rien de moins.

- Tentative de meurtre ?! Pour un stupide accident qui aurait été anecdotique si elle n’avait pas traînée dans les coulisses ? Si elle ne sait pas quoi faire avec son argent, putain qu’elle me le donner, j’ai pleins d’idées et les miennes ne font pas chier les gens !

Heureusement, Monty pouvait compter sur Daniele Ricci pour l’aider à traverser cette sordide épreuve même que le célèbre manager avait proposer de lui fournir un avocat.

- Si tu peux avoir l’avocat de Ricci c’est bien. Ça montre que BSC ne te laissera pas tomber. Puis sinon, y’a l’avocat qui s’occupe de moi, Maitre Louis, vu sa grande gueule et l’argent que je gagne à ne rien faire, je t’aurais aidé.

Avec ce que nous vivions ensemble, c’était bien la moindre des choses que je l’aide et le supporte, à mon tour !

Toute cette histoire était incroyablement tirée par les cheveux et je demandais à Monty si quelqu’un avait vu l’accident et ainsi, pourrait témoigner en sa faveur et permettre d’éclaircir toute cette histoire mais malheureusement, il n’y avait pas de témoins.

- Putain ! Fait chier !

Je me penchais vers l’avant en plaquant ma main sur mon front avant de soupirer puis de me redresser pour regarder à nouveau Monty. J’étais triste pour lui et j’étais surtout irrité par une si grande injustice. Ce qui arrivait était la faute de la Diva, par de Monty mais c’était pourtant lui qui était blâmé et risquait de se retrouver devant un juge.

- Bon, en attendant… Essaie de ne pas trop t’en faire et vois le bon côté des choses. Tu es rentré à la maison et payé le temps que les choses se calme. Si ça se trouve, un miracle se produira et Lola entendra raison et elle laissera tomber les accusations.

Et en toute honnêteté, moi j’étais heureuse de le voir de retour bien que j’aurais préféré qu’il le soit pour une autre raison.

- Je ne suis pas fascinante comme un système d’éclairage de scène mais je suis heureuse que tu sois rentré parce que toute seule ici, c’est pas la joie !

C’était ma façon de lui dire qu’il m’avait manqué.

@ Billy Lighter

J’expliquai tout à Faith et, sincèrement, je fus quand même assez rassuré qu’elle pense la même chose que moi. Lola était simplement complètement folle. Parler d’une tentative de meurtre, c’était complètement idiot. Je n’avais strictement rien contre elle. En réalité, je n’en avais même rien à foutre d’elle !

Si tout ça était arrivé, c’est parce que Lola était là où il ne fallait pas. Mais elle prétendait qu’elle pouvait aller où elle voulait et Faith était d’accord avec moi de penser que ce genre de gens étaient au-dessus de tout.

-Clairement !

Je lui expliquai, aussi, pour la plainte en la rassurant, au passage, que Daniele Ricci comptait me fournir un avocat. J’étais innocent et s’il y avait réellement une justice dans ce monde, je devrais m’en sortir s’en mal. Peut-être même que cette connasse de Peyton me devra de l’agent !

Faith s’indigna de ce que comptait faire Peyton.

-Ouais, elle exagère… Je te le dis, elle est folle.

Mais elle disait qu’avoir l’avocat de Ricci serait bien. Elle proposa, aussi, l’avocat qui s’occupe d’elle. J’esquissai un sourire en coin.

-Maitre Louis ? Ouais, il parait qu’il y a pas mieux. Mais si on peut avoir un bon avocat sans débourser un rond c’est encore mieux. Parce que, vu sa réputation, Maitre Louis nous aidera pas gratuitement…

J’allais d’abord tenter le coup avec l’avocat de Ricci et si ça fonctionne pas, j’irais en appel avec celui de Faith.

Mais je trouvais ça vraiment cool de la part de Faith de m’aider. Je lui avais souris, d’ailleurs. Parce que, de l’aide, j’allais en avoir besoin parce qu’il y avait aucun foutu témoin qui pourrait parler en ma faveur…

Ça désespéra Faith…

Mais elle voulait quand même pas que, moi, je m’en fasse. Elle pensait que, par chance, Lola allait retrouver la raison. Je ricanai.

-Ça m’étonnerais. Elle est réellement cinglée. Tu aurais dû la voir gueuler… Une vrai hystérique.

Puis, on devait voir le bon côté des choses… J’étais ici et payé et, ici, il y avait Faith. Je me tournai vers elle et l’embrassai.

-Ouais ! Ça, je dois avouer que c’est une bonne nouvelle. Et on devrait en profiter.

Je dis ça avant de l’embrasser encore. J’avais bien besoin de me reposer et, avec Faith, j’étais sûr de pouvoir oublier momentanément le manque qui me tiraillait.

@ Billy Lighter

Monty était victime d’une injustice, il n’y avait pas d’autre moyen de l’expliquer. J’étais désolée pour lui et pour tout les tracas que cela allait possiblement occasionner. Heureusement, BSC lui offrait un avocat par l’entremise du manager Daniele Ricci. Si ça ne fonctionnait pas, nous pourrions peut-être demander à l’avocat qui s’occupait de mon contrat de mère porteuse.

- Ouais, Maitre Louis doit coûter un rein et un demi poumon mais avec l’argent que je me fais en ce moment pour couver ce bébé, on peut se le permettre.

C’était tout de même préférable de prendre l’aide venant de BSC puisque c’était l’employeur de Monty et que je jugeais que dans ces cas-là, ça devait être à eux de défendre leur employé.

Toute cette histoire était invraisemblable ou plutôt, c’était la réaction de Lola qui l’était. Se pensait-elle à ce point supérieur à tout le monde qu’elle devait écraser les autres sur son passage pour se sentir mieux dans sa peau ? ça ressemblait à ça, en tous les cas !

- J’ai assez de l’entendre chanter à la radio sans en plus la voir piquer sa crise à mon petit ami.

Le seul point positif à toute cette histoire c’était que Monty était de retour à la maison et que mes journées allaient tout de suite être moins pénibles. Valait mieux se concentrer là-dessus et espérer que Lola changerait d’avis après s’être reposer.

Je l’embrassais tout en l’enlaçant avant de me blottis dans ses bras. Nous ne savions pas combien de temps il allait être en punition à la maison mais j’allais tirer avantage de la situation en pouvant dormir dans ses bras et discuter avec quelqu’un plutôt qu’avec mes quatre murs !

@ Billy Lighter