Ces derniers temps, je me sentais si bien dans mon corps Elizabeth Spencer était partie en voyage et, pour pallier son absence, elle m’avait mise en relation avec un collègue qu’elle estimait beaucoup. J’allais rencontrer aujourd’hui le docteur Simon Lewis pour avoir le résultat de mon dernier contrôle sanguin. Je n’avais aucun inquiétude à ce sujet vue combien je débordais d’énergie.

J’allais tous les jours en studio pour m’amuser avec ma basse, créer des ligne musical ou revisiter des chansons du répertoire de The Burning Fire ou de mon propre album. Cash était occupé de son côté avec The Lightening ce qui était parfait car, le soir venu, nous étions content de nous revoir. Nous avions trouver notre rythme avec mon état de santé et toutes les précotions que nous devions instaurer au début n’étais plus autant inconfortable et faisaient à force, partie du jeu.

Howard était occupé à colmater les fissures de son couple et à régler ses comptes au travers tous les médias qu’il trouvait, David le suivait là-dedans alors que venais de sortir un petit bijou pour les oreilles, Nathan devait être de son côté, préoccupé par la chasse aux polymorphes parce que je ne l’avais pas vu au studio dernièrement quant à Zach, il me fuyait comme la peste à l’exception des fois où il n’avait vraiment pas le choix de se trouver dans la même pièce que moi.

Je n’avais jamais été friande des ragots mais depuis qu’Howard s’en servait pour régler ses comptes avec Jimmy Reed et que ce dernier répondait par le biais de ses propres interviews, je suivais un petit peu plus  l’actualité. Il y avait aussi le cas de mon tristement célèbre cousin, Ward Fleming qui me faisait m’intéresser à ce qui s’écrivait en noir sur blanc.

Je constatais deux choses en lisant les dernières publications.

Premièrement, les chicanes s’est vendeur ! Parlez-en en bien, parlez-en en mal mais bon dieu, parlez-en ! Que la parole soit à Howard ou à Reed, tout le monde voulait la suite pour savoir où en était rendu cette querelle dont personne savait exactement d’où elle partait. Chaque ligne donnait l’espoir d’une nouvelle information à nous mettre sous la dent.

Deuxièmement, j’étais loin d’autant m’en foutre comme je le pensais. Je suivais de manière détachée les déboires artistiques mais quand cela impliquait un ami, je me sentais concernée et l’envie de monter au barricades me prenait. Était-ce mon urgence de vivre qui me donnait l’impression que je pouvais sauver le monde, un Howard Stone à la fois ?

Possible !

En attendant de mener un nouveau combat, je m’installais sur la chaise en face du bureau du docteur Lewis et j’attendais mes nouveaux résultats. Le traitement que je suivais à la lettre semblait fonctionner. En plus, je suivais les précautions au maximum en me lavant les mains pratiquement chaque fois que je croisais un évier, j’évitais les bains de foules autant que cela était possible, Cash et moi doublions les préservatifs, nous évitions les relations sexuelles quand j’avais mes règles et nous étions devenu des adeptes du sage missionnaire et de la cavalière.

Une petite vie rangée, que je vous dit !

Le docteur Lewis entra et s’installa tout en ouvrant mon dossier. Je ne le connaissais pas comme je connaissais bien Elizabeth Spencer alors je ne savais pas si son regard sérieux et dépourvu d’émotions était une bonne ou une mauvaise chose. Pour lui, je ne devais qu’être une patiente parmi tant d’autre.

- Alors ? Comment se porte mon système immunitaire, docteur ?

@ Billy Lighter

Lizzie Spencer était partie en vacances. Elle qui n’en prenait jamais, elle avait décidé de s’envoler vers l’Europe avec son petit ami manger, Timmy Evans. Ce qui fait que, pendant son absence, elle avait conseillé à ses patients de venir chez moi. Je trouvais ça gratifiant parce qu’il est vrai que j’étais doué.

Dans les patients de Spencer, il y avait deux têtes connues de The Burning Fire : Savannah Prescott et Howard Stone. L’une était atteinte du SIDA et son espérance de vie était estimée à encore 10 ans alors que Stone, lui, souffrait d’une bronchopneumopathie chronique obstructive. Bref, rien de bon pour The Burning Fire. C’est bien dommage. J’adore leur musique. Mais il semblerait que le train de vie des membres ne permettait en rien de faire en sorte que le groupe fasse une longue carrière.

J’avais lu leur dossier de font en comble pour permettre le meilleur des suivis même si les vacances de Spencer n’allaient pas être éternelle. Après tout, je devais faire honneur à ma réputation et, donc, je devais tout savoir sur eux. J’avais, ainsi, demander à compléter le dossier de Stone avec les données médiales du Good Samaritain où il avait fait un petit séjour. Ce n’était pas toujours simple de faire cracher des données à la concurrence mais je savais me montrer persuasif. Ainsi j’avais pour constater que la santé de Stone allait plutôt bien au vue des circonstances.

C’était déjà ça.

Par contre, le cas de Savannah était plus inquiétant. Si jusqu’ici, le traitement faisait en sorte que son taux de lymphocytes se maintienne, la dernière prise de sang montrait une baisse significative preuve qui mettait en péril son système immunitaire. C’était propre au SIDA mais une baisse pareille montre qu’il allait falloir revoir le dosage de son traitement en espérant que les choses se stabilisent à nouveau. Les traitements ne permettent pas une guérison mais permet au patient de vivre un maximum de temps  dans une relative bonne santé jusqu’à ce que les symptômes de dégradent inévitablement.

J’avais, donc, rendez-vous avec Prescott aujourd’hui et elle était entré dans mon cabinet s’installant face à moi. Elle semblait en relative bonne forme. Ce qui était encourageant en fait même si je me doutais que ça pouvait vite se dégrader.

-Bonjour Mademoiselle Prescott.

J’ouvris son dossier prenant un air sérieux. Ce n’était jamais facile d’annoncer de mauvaises nouvelles mais il fallait bien passer par là.

Je gardai mon air sérieux devant les questions de Savannah.

-Et bien, pas très bien, hélas.

Je croisai les bras sur mon bureau fixant la jeune femme.

-Votre dernière prise de sang montre un taux de lymphocytes très bas. Plus bas qu’avant le début du traitement. Votre système immunitaire, dans cet état, est compromis.

Je la fixai dans les yeux.

-Il va falloir augmenter les doses de votre traitement… Mais je vous conseille de rester un maximum loin de personnes malades… Si vous attraper un virus dans cet état vous risquez de devoir faire un séjour à l’hôpital. Donc, je vous conseil de rester un maximum isolée le tant que le traitement fasse son effet et que le taux remonte.

Je pris un air désolé.

-Nous pouvons espérer qu’il remonte… Si ce n’est pas le cas, il faudra envisager de revoir entièrement le traitement. Mais en attendant, j’espère que de simplement l’augmenter aura l’effet escompté.

Je la laissai encaisser la nouvelle avant de poursuivre.

@ Billy Lighter

Quand mon rendez-vous avez le docteur Lewis prendrait fin, je me disais que je pourrait aller chercher de quoi faire un pique-nique avec Cash. Nous étions limités par ma condition alors je tenais à changer la routine sans jouer d’extravagance. Ni lui ni moi n’étions de grands romantiques mais manger u n sandwich sortit d’un panier en osier, sur la plage ou bien carrément sur le plancher du salon chez lui, ça changerait le mal de place comme on dit !

Le docteur entra dans son bureau non sans m’avoir fait un peu attendre mais je commençais à en avoir l’habitude. Ça devait d’ailleurs être pour ça que les gens malades étaient désignés comme étant des patients.

Il posa mon dossier devant lui et l’ouvrit et le feuilleta bien que je me doutais qu’il avait déjà vu les résultats avant d’entrer dans la pièce. Je ne ressentais aucun stress, il n’y avait pas de raison de toute façon. Je débordais d’énergie, j’avais envie de me lancer dans pleins de projets mais puisque je suivais les recommandation d’Elizabeth Spencer, je ménageais mes efforts et je n’ambitionnais pas sur mes forces.

J’étais donc convaincue qu’à ma question, le docteur Lewis allait me dire que tout allait pour le mieux et que nous n’avions qu’à fixer une date pour mon prochain contrôle. Or, les nouvelles n’étaient pas celles que j’attendais et mon sourire perdit de son éclat. Je regrettais d’avoir dit à Cash que ça ne valait pas la peine qu’il change ses plans pour m’accompagner.

- Comment ça se fait ? Je veux dire… Je me sens en super forme !

Je ne comprenais pas pourquoi mon système immunitaire morflait si mon corps ne m’en envoyait pas de signaux. Où est-ce que j’avais fait une erreur ? Je suivais mon régime de vie à la lettre et je n’avais oublié aucune pilule ! À la quantité que je devais ingurgiter chaque jour, je m’en souviendrais si une avait échappé à mon attention.

Lewis m’expliqua que les résultats de mes prises de sang étaient insatisfaisants au point où mon système immunitaire était compromis et qu’il fallait envisager un traitement plus fort.

- Encore plus de pilules ?

Pire que ça ! J’allais devoir m’isoler, me cloitrer comme une sainte ayant fait vœux de silence dans son couvent. Howard avait commencé à parler de tournée pour The Burning Fire et j’y croyais ! J’y croyais que, quand il aurait fini de jouer à celui qui pisse le plus loin avec Reed, nous aurions la chance de partir, tout comme Cash et Billy projetaient de le faire.

- Mais euh… Est-ce que les chances sont bonnes ?  Est-ce que je peux espérer que ce nouveau traitement fasse effet sur mon système immunitaire ? Nous allons possiblement partir en tournée, je ne veux pas rater ça.

Les gens allaient parler ! Tout le monde allait se demander pourquoi je n’étais pas sur scène avec les autres. Puis je ne voulais pas rester enfermée entre quatre mur à me languir de Cash partit conquérir le monde et attendre des nouvelles de mes copains.

- Est-ce qu’Elizabeth est au courant ? Elle en pense quoi de tout ça ?

Elle m’avait donné un numéro pour la rejoindre à son hôtel. Elle m’avait même promis de m’en fournir un chaque fois qu’elle changerait d’endroit en cas d’urgence et là, bah c’était une putain d’urgence ! Je baissais les yeux, complètements perdues, ne sachant pas comment prendre la nouvelle et, quand je relevais le regard, je posais la seule autre question qu’il me restait et qui me semblait être la plus importante.

- Est-ce que ça affecte mon espérance de vie ?

@ Billy Lighter

Savannah Prescott s’étonnait du diagnostic. Elle se disait en pleine forme. C’était un point positif mais ça ne voulait pas dire que, demain, par exemple, sa santé se dégrade. Il suffisait d’un petit refroidissement ou n’importe quoi d’autre pour qu’elle tombe malade et ne se sente plus capable de rien affronter. C’était tout le problème du sida. Il faisait en sorte que les défenses du corps soient à zéro et, sans armée, le corps ne peut absolument plus se défendre contre rien et un simple rhume peut devenir fatal.

-Vous êtes en forme pour l’instant mais votre prise de sang me montre qu’un simple petit virus peut vous envoyer à l’hôpital.

Je pris un air désolé car je l’étais. Si j’aimais les cas compliqué pour le challenge, ça ne voulait pas dire que je n’avais aucune empathie pour eux. Au contraire. J’essayais de me surpasser pour les soigner ou, du moins améliorer leur vie.

J’expliquai les résultats de sa prise de sang et ce qu’on allait faire afin que la prochaine soit meilleure. Il fallait revoir son traitement et légèrement l’augmenter ce qui, évidemment, ne la réjouissait pas.

-Oui. Plus de pilules. C’est un mal pour un bien.

Et il valait mieux qu’elle s’isole le temps que les taux remontes. Je ne pouvais, évidemment, pas séquestré Savannah Prescott dans une chambre. Elle était adulte et je ne faisais que lui faire une recommandation en sachant très bien qu’elle ne souhaitait pas, je l’imagine, perdre du temps de vie enfermée.

Elle posa, ensuite, des questions légitimes. Elle se demandait si les chances que le traitement fonctionne étaient élevées. Apparemment, The Burning Fire prévoyait de partir en tournée.

-On peut l’espérer, oui. On fera régulièrement des prises de sang afin de voir s’il fonctionne. Mais je suis optimiste. Quant vous aurez vos dates de tournée, on pourra en rediscuter afin de vous permettre de faire cette tournée sans compromettre votre santé.

Nous n’y étions pas encore, en attendant. Je ne voulais pas me montrer négatif. Avec sa maladie, il fallait voir les choses une prise de sang à la fois.

Evidemment, Savannah avait confiance en Spencer et elle se demandait si Elizabeth était au courant.

-Elle est en vacances actuellement et n’a pas vu vos résultats. Mais elle m’a donné sa confiance pour vous suivre pendant son absence. Quand elle reviendra, elle prendra connaissance des résultats et de la modification dans le traitement.

Savannah semblait perdue… Ce genre de nouvelles n’était jamais facile à encaisser mais elle devait rester optimiste. Elle posa alors la question qui semblait la tarauder.

-C’est difficile à dire. Si le taux remonte alors votre espérance de vie ne sera pas affectée. Si jamais il ne remonte pas, sachez que nous feront tout notre possible pour qu’il puisse remonter. En tout cas, il faut rester optimiste. Est-ce que vous êtes suivie par un psychologue ? Avoir quelqu’un pour en parler peut vous aider à mieux gérer votre maladie.

Ce n’était qu’un conseille, bien sûr.

@ Billy Lighter

Mon nouveau diagnostique était tombé et je ne le comprenais pas. J’avais un regains d’énergie qui durait ce qui ne m’était pas arrivé depuis longtemps ! J’étais en forme, je ne ressentais plus la tonne de fatigue qui m’écrasait comme un vers à choux.  Malheureusement, ce n’était qu’un leurre parce que mes analyse sanguines démontraient tout autre chose.

- Fait chier !

Ce que me disait le docteur Lewis me fichait royalement le moral à terre et me faisait chier ! Est-ce que ce serait toujours comme ça ? Chaque fois que j’aurais l’impression de remonter la pente, on me la ferait dégringoler vitesse grand V ? À quoi bon me battre dans ce cas là si c’était pour toujours me faire mettre au tapis ?

Comme si ce n’était pas assez, j’allais devoir ingurgiter encore plus de pilule. J’en avalais déjà un tas tant et si bien que bientôt je n’aurais plus d’appétit pour avaler quoi que ce soit d’autre que des comprimés !

- Super ! La table de chevet est couverte de flacon mais, ajoutons-en ! Il reste de la place.

Je soupirais tout en passant mes deux mains dans mes cheveux puis je me frottais le visage en réalisant que cette nouvelle risquait de ralentir les projets du groupe. Nous étions en bonne voix de pouvoir partir en tournée, nous recommencions à fonctionner. Ma santé allait compromettre nos rêves et Zach ne manquerait pas à me pointer du doigt. Je pouvais déjà l’entendre d’ici dire que c’était certains que ma maladie allait nous mettre des bâtons dans les roues.

- Plus de prises de sang ? Plus de pilule…

Tout ça pour se tenir le plus à jour dans mon bilan de santé pour envisager une tournée mais de ce que je comprenais, c’était que rien n’était certains. Il fallait absolument que le nouveau traitement fonctionne faute de quoi, je resterait cloitré dans une chambre aseptisée pour m’éviter de contracter je ne savais quel microbes.

Je demandais si Elizabeth avait été informée de mes résultats et la réponses de Lewis me fit faire la moue. Lizzie m’avait assurée, pourtant, qu’on lui communiquerait mon dossier mais son confrère disait qu’elle était en vacances et qu’elle aurait les résultats à son retour.

- Bon… Alors souhaitons qu’elle ne prolonge pas ses vacances… Pas que nous n’êtes pas bien comme médecin mais… De femme à femme, vous savez ? Je préfère quand elle est là.

En fait, homme ou femme, ça ne changeait rien mais le docteur Lewis me semblait manquer d’un peu de sympathie. Lizzie avait quelque chose de plus maternelle et de rassurant.

Avant que l’entretient ne se termine, je demandais au docteur si cette nouvelle affectait mon espérance de vie. Déjà que dix ans c’était peu, s’il devait me dire que ça raccourcissait ma décennie, j’envisageais d’aller me jeter en bas du viaduc le plus près ! La encore, Lewis ne pouvait me certifier quoi que ce soit. Tout allait dépendre du nouveau traitement et nous serions fixés avec mes prochaines analyses.

- Non, pas b’soin de psychologue.  Je vais me gérer toute seule comme une grande fille.

Il y avait déjà suffisamment de gens au courant de ma situation sans en ajouter ! C’était même étonnant que ça ne se soit pas retrouvé en pleine page de L.A.People ! J’étais bien décidé de ne rien dire à propos de cette dernière nouvelle au sujet de ma santé et de faire comme si tout allait bien. Il ne servait à rien de faire paniquer Cash ou les mecs de The Burning Fire pour quelque chose qui au final, ne changerait rien sauf peut-être devancer l’inévitable. Je me levais donc, prête à partir.

- Merci pour votre temps, Docteur Lewis.

@ Billy Lighter

Evidemment, la nouvelle eut tôt fait de déprimer ma jeune patiente. Le SIDA était une maladie qui brisait les ailes de quiconque en était atteint. Et la jeune femme, si elle était rentrée avec tout l’optimisme du monde dans mon bureau, tombait désormais de haut.

Ça me désolait mais mon rôle était de la mettre au courant et de lui parler des traitements. Ainsi, je comptais modifier son traitement afin qu’il puisse faire remonter son taux et lui permettre, à nouveau, une vie plus confortable. Elle déplorait l’augmentation des pilules.

-C’est, hélas, un mal pour un bien.

J’avais aussi décidé de faire des check de son sang plus souvent justement pour voir si le changement de traitement fonctionnait. C’était une procédure normal et ça nous permettra d’être fixé rapidement. Mais là encore, évidemment, ça n’enthousiasmait pas Savannah. Je pouvais le comprendre aussi. Sa situation n’était en rien facile.

-Plus de prise de sang permettra d’être fixé rapidement et de mettre derrière nous, plus vite, ce mauvais moment.

Sa maladie allait avoir des hauts et des bas. C’était comme ça. On n’en savait pas encore assez sur le SIDA que pour éviter ce genre de désagrément et l’issue fatal qui suivra dans une dizaine d’années. Ce que nous pouvons faire, c’est tout faire pour éloigner l’échéance.

Quant à Elizabeth, je ne l’avais pas encore prévenue des résultats pour la simple et bonne raison que je n’aimais pas ennuyer les gens alors qu’ils étaient en vacances. Elizabeth m’avait dit de la déranger quand je le voulais en ce qui concernait Savannah mais j’étais réticent à cette idée… Pourtant, Savannah ne semblait pas ravie que j’avais omis de suivre à la lettre les directives de ma collègue tout comme elle disait qu’elle espérait que Spencer revienne rapidement.

-Je comprends. Si cela peut vous rassurer, je transmettrais les informations dès que le décalage horaire avec l’Angleterre me le permettra.

S’il ne fallait que ça pour la rassurer alors je le ferais bien que je n’aimais pas ça.

Je lui conseillais, aussi, de prendre contact avec un psychologue mais Savannah refusa déclarant qu’elle pouvait se gérer seule. Beaucoup de patients pensaient comme elle avant de, finalement, demander de l’aide. Mais ce n’était pas à moi de prendre cette décision. Je le lui avais conseillé, c’est tout. Je ne pouvais pas la tirer chez un psy.

-Bien… Si jamais vous changer d’avis, je vous conseille le Docteur Storm du Hollywood Mental Health Center. C’est un très bon psy.

Savannah se leva alors me remerciant. Je me levai à mon tour.

-Si jamais vous avez des questions n’hésitez pas à me contacter.

Je la raccompagnai jusqu’à la porte espérant qu’elle puisse se remettre de cette nouvelle. Spencer m’avait dit qu’elle était entourée. Je l’espérais sincèrement.

@ Billy Lighter