Peyton venait tout juste de grimper sur scène et elle avait salué son public sous un tonnerre d’applaudissements. Je n’avais pas eu besoin que l’on m’explique longtemps pour comprendre qu’à New York, la femme d’Howard Stone était la Reine de toutes les scènes. J’avais ouvert de grands yeux quand, dès les premières notes de Let’s Talk About…, un impressionnant jeu de pyrotechnie illumina la salle. Cela aurait pu sembler agressif pour une chanson si douce mais non ! Tout avait été méticuleusement dosé pour faire entrer la grande Diva sur la scène.

J’assistais en coulisse au spectacle de ma chanteuse préférée, que pouvais-je demander de mieux ? J’étais aux anges et je me sentais comme une jeune adolescente qui vivait pour la première fois de sa vie, un évènement de tel envergure. J’allais en rêver cette nuit et j’allais m’en souvenir toute ma vie.

Cependant, quelque chose me taraudait l’esprit et je devais en faire part au mari de la chanteuse. Howard était présent ce soir. Il se trouvait d’ailleurs pas très loin de moi. Il discutait avec un roadies et comme leur conversation semblait palpitante, je n’osais pas aller vers Howard pour l’interrompre. J’allais attendre le bon moment.

En attendant, je chantais en duo avec Lola, du moins, je me le laissais croire puisque je n’étais pas sur scène avec elle et que je ne chantais hélas, pas très bien. Ça ne m’empêchait pas de me donner de tout cœur et de m’amuser comme une petite folle d’autant plus que je connaissais le répertoire de Lola peut-être mieux que Lola elle-même !

- Howard !

Je le vis se retourner vers la scène alors que le roadies lui, retournais à ses occupations. Travailler pour une diva aussi exigeante que Lola ne devait pas laisser beaucoup de temps de pause. Howard ne semblait pas m’avoir entendu alors je quittais mon coin en coulisse et je me dirigeais vers mon patient préféré car oui, je pouvais bien être honnête et admettre qu’Howard Stone était de loin le patient que je préférais.

- Howard !

J’allongeais le bras et posais ma main sur son épaule puisqu’il ne semblait pas m’avoir entendu mais la musique était si forte en arrière-scène qu’il fallait presque un tableau pour s’écrire afin de se comprendre. Je n’osais imaginer ce que ça devait être lors de concerts de groupes commeThe Lightening.

- Je suis heureuse de te voir ! C’est grandiose ! Et la salle est en délire ! Tu dois être fier de ta femme !

Je ne posais pas cette question innocemment. Je voulais savoir comment les choses allaient entre l’époux et sa femme. J’avais eu un bref entretient avec la future mère quelques heures avant qu’elle ne monte sur scène et son état m’avait préoccupé. Assez en tous les cas pour que je juge important d’en parler avec Howard. Je n’allais pas divulguer les confidences de Peyton mais si je pouvais mener Howard sur une piste, ça valait la peine.

- C’est tout un tour de force que de mener une grossesse à terme en même temps qu’une tournée mondiale. Et toi qui retourne en studio. J’étais heureuse d’apprendre la nouvelle. C’est Savannah qui me l’a dit quand je l’ai vu avant-hier.

J’étais surtout heureuse d’apprendre que la jeune femme avait révélé son lourd secret aux membres de son groupe et que ces derniers acceptaient relativement bien son état.

@ Billy Lighter

New York, la ville de Peyton. C’était ici que commençait la fameuse tournée d’adieu de ma femme. J’lui avais promis de venir pour la première date dans son lieu préféré afin de lui montré que, malgré ce qu’elle pensait, j’la soutenais. Mais j’étais pas sûr que ma présence ici soit suffisant pour la satisfaire elle qui aurait voulu que j’ne rate aucune date de cette foutue tournée.

Mais j’étais bien là à l’arrière de la scène alors que Peyton, elle commençait son show. J’l’avais encouragé juste avant disant qu’elle allait tout déchiré. Y’avait aucun doute. Elle avait que des supporters ici alors y’avait aucune raison que ça se passe mal surtout avec l’armée de roadies que Peyton avait demandé pour la tournée. Y’en avait bien plus que quand on tournait avec The Burning Fire. C’est un truc de dingue.

C’est d’ailleurs avec l’un d’entre eux que j’causai. J’avais oublié son nom ou… Ou j’avais un peu trop abusé de la vodka avant de venir pour m’en rappeler. Ouais, parce que, le temps que Peyton se prépare pour la scène, j’avais déambulé dans les couloirs en buvant de la vodka… J’avais juste pas pris ma bouteille au bord de la scène parce que Peyton allait revenir de temps en temps certainement pour me demander mon avis ou m’voler un baiser. Et elle aimait pas que mon amante la vodka se mêle à ça.

Du coup, j’causai, donc. Il me parlait de Peyton en disant à quel point elle était extraordinairement chiante… Sérieux ? Il me dit vraiment ça à moi ? J’crois pas que j’suis la bonne personne pour causer des défauts de Peyton même si, ouais, ça devait pas être simple d’être roadie pour elle. C’est pas simple d’être son mari non plus d’ailleurs… Bref, j’écoutais se plaindre… Il semblait en avoir vraiment besoin le pauvre… Et l’avait p’t-être pas trouvé l’oreille la plus attentive, pour ça, mais bon…

Il finit par retourner à son travail et, moi, j’me retournai vers la scène pour écouter et regarder Peyton se déchainer sur des effets pyrotechniques dont j’étais jaloux. Pour The Burning Fire, on avait pas autant de fusées non plus. Mais Peyton avait formé sa propre équipe. Y’avait le latino, Delfino Alvarez et d’autres artificiers qui étaient des externes, j’crois… Bref, Peyton avait pas voulu de Kenzie pour la cause et j’trouvais ça vraiment dommage. J’aurais bien voulu que Kenzie soit de la partie.

J’avais les mains dans les poches et j’jouai de ma main avec la p’tite boule de coke que j’avais laissé dans mon pantalon. C’était la coke que j’avais acheté à Riley dans l’Eastside alors que j’cherchais des informations sur Fleming. Pour pas que Peyton la vois, j’avais fait que les passer d’un pantalon à l’autre et, ce soir, j’remarquai que c’était dans celui-ci que j’l’avais mise… Pourquoi j’l’avais pas jeté ? Aucune idée…

J’aurais p’t-être dû…

Et c’est alors que j’me perdais de plus en plus dans mes pensées que j’sentis une main sur mon épaule ce qui me fit légèrement sursauter. J’me retournai pour voir le visage joviale de Lizzie. J’lui souris un peu alors qu’elle disait être contente de me voir avant d’ajouter que tout était grandiose ici.

-Ouais, j’suis fier d’elle. Mais j’savais qu’elle gérerait. Elle a fait ça quasi toute sa vie. Elle sait mener ses troupes.

Et c’est la grossesse de Peyton qui vint sur le tapis mais, aussi, Savannah et sa maladie… Deux sujets qui étaient pas forcément mes favoris pour le moment. Pas que j’voulais pas les enfants qu’on allait avoir. Non. J’ferais tout pour eux. J’les aimais déjà. Mais c’est que, depuis, Peyton était encore plus difficile à vivre qu’avant. Et elle pensait que j’en faisais pas assez. Quant à Savannah, j’avais beaucoup du mal à me remettre de cette foutue nouvelle.

Du coup, j’esquissai un sourire… Mais un sourire qui fana vite…

-Ouais… Sav’… Ce qu’elle a, c’est horrible. Mais on va sortir un super album et faire des tournées aussi. On va faire un maximum pour que les années qui restent à Savannah soient les meilleurs pour elle.

C’était le deal et, aussi, une sorte de promesse. Et j’comptais la tenir celle-là. Quant à Peyton et sa grossesse.

-Et, pour Peyton, ouais… J’imagine que ça doit pas être simple. Mais, visiblement, ça n’enlève rien à son talent.

J’montrai d’un geste nonchalant la scène où se trouvait Peyton qui donnait tout.

-Elle gère, j’pense… T’façon, c’était plus possible de reporter la tournée. Peyton déteste postposer une date alors une tournée…

J’haussai des épaules les mains toujours dans les poches.

-Même si elle râle un p’tit peu que j’puisse pas la suivre sur toutes les dates… Mais j’peux pas encore me dédoubler.

Ouais, j’peux pas.

@ Billy Lighter

Quand le roadies retourna à ses occupations, j’interpellais Howard mais avec la musique, la voix de Lola et tout le monde qui se criait des consignes en coulisses, pas étonnant qu’il ne m’ait pas entendu quand je l’appelais. Je m’étais alors rapproché de lui et j’avais posé ma main sur son épaule, le faisant sursauter.

- Pardon ! Je ne voulais pas te faire peur !

Je m’étais penché vers son oreille pour lui parler, assez fort, afin qu’il m’entende bien et sans grande surprise mais peut-être avec une pointe de déception, je sentis la vodka dans l’haleine du batteur. Il avait fait de gros progrès dernièrement et j’espérais pour lui qu’il n’allait pas lâcher prise.

Je soulignais la forte effervescence dans la salle et la fierté qu’il devait ressentir en voyant sa femme animer autant de gens. Howard disait qu’il n’avait pas douté qu’elle y parviendrait puisqu’elle avait fait ça toute sa vie. N’en demeurait pas moins que la presque totalité de ses dates annoncées étaient affichaient complets. Même avec autant d’assurance que pouvait en avoir une artiste tel que Lola, ça devait tout de même être un peu stressant que de se lancer dans une si grande entreprise, enceinte qui plus est.

J’avais aussi parlé de Savannah qui avait pris la bonne décision en informant son groupe de son état de santé. C’était plus prudent pour tout le monde car au moins, elle ne serait pas la seule à faire attention et leurs gestes deviendraient plus naturel par habitude.

- Il faut tout e même faire attention qu’elle ne se surmène pas. J’ai déjà discuté avec Timmy d’espacer les soirs entre vos futurs concerts pour qu’elle puisse récupérer suffisamment surtout avec le décalage horaire. C’est en mettant toutes les chances de son côté qu’elle pourra…

J’allais dire vivre plus longtemps mais rien ne le garantissait. Je baissais un peu les yeux, tristes de cette réalité. J’aurais tellement voulu pouvoir trouver dans mes lectures sur le sida, des pistes permettant de croire que le remède était à porté de nos doigts. Malheureusement ce n’était pas le cas.

- Elle est bien entourée. Nous sommes plusieurs à veiller sur elle.

C’est tout ce que je trouvais à dire pour rattraper ma phrase inachevée.

Je me trompais peut-être mais Howard semblait s’en faire davantage pour Savannah que pour sa femme de qui il disait que sa grossesse ne retirait rien à son talent. C’était un fait indéniable et Peyton n’était pas condamnée de par sa grossesse comme Savannah l’était avec sa maladie. Je devais mal interpréter le non verbal d’Howard et d’être en coulisse au travers tout ce bruit n’aidait pas à bien calibré les nuances vocales.

- Elle est très professionnelle, en effet.

Je ne pouvais pas dire le contraire, moi qui suivais sa carrière depuis des années, je savais que c’était ce que les gens disaient d’elle en tout premier, avant même de parler de son caractère très prompt.

Howard mit un peu le doigt sur le bobo, du moins, je pensais qu’il venait de le faire. Je passais alors mon bras sous celui du batteur et je l’entraînais un peu plus au fond des coulisses, là où nous n’aurions pas à crier pour se comprendre et où les gens passaient moins.

- J’aimerais te parler d’une impression que j’ai eu en ayant ta femme en consultation avant qu’elle n’aille se préparer pour son concert. Je ne vais pas entrer dans les détails, ce serait contraire à l’éthique mais je crois qu’elle couve une dépression pré accouchement. J’ai peur qu’elle ne tienne pas longtemps à ce rythme et ça m’inquiète, assez pour que je juge important de te partager mon avis.

@ Billy Lighter

J’avais sursauté quand Lizzie avait posé sa main sur mon épaule. La musique allait fort et j’étais perdu dans mes pensées ce qui faisait que j’avais été surpris. Elle s’excusa mais j’fis signe que c’était rien.

Lizzie, elle semblait apprécier le concert de Peyton. Faut dire que Peyton y mettait tout. Elle était méga professionnelle. Quand il s’agissait de musique, j’étais sérieux aussi mais quand même pas au point de ma femme. Elle, elle était méga perfectionniste et elle imposait ce perfectionnisme aux gens qui travaillaient pour elle. C’est un p’tit peu de ça que se plaignait le roadie mais Peyton est comme ça.

Mais elle gérait même si elle était enceinte. Quant à Savannah, le sujet fit faner mon sourire et j’répondis qu’on ferait en sorte qu’elle puisse vivre un maximum de chose avant de… Mourir… Ouais, c’était ça le mot. Y’en avait pas d’autres, hélas. J’avais bien compris, au fil des jours, que c’était ça qu’on pourrait pas changer.

Lizzie disait qu’il fallait quand même pas surmener Savannah. J’hochai de la tête. Je comprenais ça. C’était à Timmy, t’façon, de programmer les concerts. Mais quand Lizzie s’arrêta dans sa phrase, j’baissai les yeux… Vivre plus longtemps… C’était ça la fin de la phrase, j’crois. Je relevai légèrement le regard hochant de la tête.

-J’sais… On prendra ça en compte…

Parler de la future mort de Savannah avait l’art de m’retourner l’estomac. J’aimais pas en parler et pourtant, j’pouvais pas m’empêcher d’y penser. Finalement, Lizzie déclara qu’elle était bien entourée. J’hochai de la tête.

-Ouais… J’espère que ça mettra toutes les chances de son côté.

On revint à Peyton qui, malgré sa grossesse, gérait absolument tout. Sa vie, sa tournée, sa grossesse, la grossesse de Faith, ma vie. Tout. C’était pas faute d’essayer qu’elle se déstresse un p’tit peu mais j’crois que c’est peine perdue. Lizzie confirma qu’elle était très professionnelle. Ouais, y’avait pas meilleure mot.

Mais j’pus pas m’empêcher d’ajouter que Peyton râlait quand même un peu que je ne la suive pas sur toutes les dates. Fallait que j’enregistre l’album et elle avait pas aimé ça. J’comprenais qu’elle veuille que j’sois à ses côtés mais j’pouvais tout simplement pas faire attendre les autres pendant plusieurs mois. Ça se faisait pas.

Et après que j’ai dit ça, Lizzie m’entraina plus loin ce qui me surpris mais j’me laissai quand même faire. Une fois qu’on fut plus loin de la scène, là où la musique se faisait moins entendre, Lizzie me parla de Peyton, encore une fois. Elle lui avait parlé avant le concert et déclara qu’elle pensait bien que Peyton était en dépression pré-accouchement. Elle s’inquiétait… J’levai un sourcil avant de soupirer et de m’appuyer contre le mur.

-Ça existe vraiment, ça ?

Ce fut ma première réaction et j’dis ça sur un ton un p’tit peu agacé. Peyton, l’avait voulu un bébé. Ok, l’fait qu’elle tombe enceinte était pas au programme mais c’était censé être une bonne nouvelle, non, d’avoir des enfants ? C’était ce qu’on voulait… Alors, pourquoi déprimer ?

-Genre c’est un truc biologique ou quoi ? Parce que, hein, les gosses, on les voulait, donc…

J’fronçai un p’tit peu les sourcils… J’avais l’impression que depuis qu’on avait commencé les démarche pour avoir un enfant, Peyton était pas heureuse. En fait, j’suis pas sûr de l’avoir déjà vu réellement heureuse depuis qu’on est marié. En fait, j’regrettais le temps où on faisait que se voir de temps en temps à l’hôtel pour passer du bon temps. C’était pourtant pas une bonne période pour moi mais ces escapades rendaient ma vie meilleure. Maintenant, j’avais l’impression d’être à la hauteur en rien et, en prime, j’arrivais même pas à rendre heureuse Peyton. Pourtant, j’faisais des efforts. Un super méga max d’effort !

-J’espère qu’elle fait pas semblant pour me faire culpabiliser et que j’me défasse de mes engagements envers les autres membres de The Burning Fire… Parce que, j’te jure qu’elle était sérieusement pas contente quand j’lui ais dit. J’sais qu’elle est enceinte et que c’est pas facile mais… P’tain ! J’dois faire quoi, moi, hein ? Qu’est-ce que j’peux faire pour qu’elle aille mieux ?

Ouais, j’me sentais un peu démuni là… Parce que si le mariage c’était être constamment à côté de Peyton ou à son chevet comme soutien psychologique alors c’était moi qui allait faire une foutue dépression !

@ Billy Lighter

L’état de Savannah était inquiétant et bien qu’elle ressentait l’urgence de vivre, il ne fallait pas non plus qu’elle s’enlise dans un rythme effréné qui ne ferait que la mettre sur le carreau. Je conseillais donc à Howard d’y aller en douceur et j’allais dire qu’en faisant bien attention, elle pourrait peut-être vivre plus longtemps mais je craignais de dire une bêtise alors je baissais les yeux pour me reprendre et dire qu’elle était de toute façon, très bien entourée.

Mais laissons Savannah là où elle se trouvait, c’était de Peyton dont je voulais parler avec Howard puisque la conversation que j’avais eue avec la future mère m’avait laissé un peu inquiète. J’entraînais donc Howard un peu plus à l’écart pour que l’on ait au moins pas besoin de se crier dessus pour se comprendre et je lui expliquais que je craignais que sa femme ne soit entrain de sombrer dans une dépression pré partum.

Au regard que me lança Howard, je ne saurais dire s’il était inquiet pour sa femme ou complètement exaspéré. Il demanda même si ça existait vraiment avant de se défendre en disant qu’ils les voulaient, les bébés.

- Ça existe oui, c’est bien pour cela que je t’en parle et ça n’a rien à voir avec le fait de vouloir ou non des enfants. Je crois que, dans le cas de ta femme, il soit question de surmenage.

Si elle prépara la venu de jumeaux en plus de se préparer à une tournée mondiale, il se pouvait que ça faisait un trop gros tout pour elle à gérer en ce moment et le côté professionnelle à l’excès de Peyton l’avait probablement fait ignorer les signaux que lui envoyait son corps.

- Elle m’ dit que lorsque vous avez appris qu’elle était enceinte, c’était suite à beaucoup de chute de pression et que tu l’avais conduite à l’hôpital ?

Il n’était pas rare que certaines femmes soient victimes de symptômes beaucoup plus violent les forçant à un repos complet voir même, devoir être alitée tout le temps de la grossesse.

- Elle m’a dit qu’elle prenait bien les vitamines prescrites et qu’elle veillait à ce que son alimentation soit riche en fer. Son poids m’inquiète pour te dire franchement. Je la trouve en plus mince. J’ai voulu l’ausculter mais elle a vivement refusé alors je n’ai pas insisté.

Je ne pouvais pas dire à Howard qu’elle m’avait confier faire souvent le même cauchemar et qu’elle avait des difficultés à trouver le sommeil. C’était délicat et je devais faire preuve de discrétion. Je ne voulais pas me faire accusé de manquer d’éthique professionnel ! Je cherchais mes mots pour mettre Howard sur la bonne piste sans briser les confidences de sa femme.

Cependant, je ne m’attendais pas à ce qu’il suppose qu’elle puisse faire semblant pour le faire culpabiliser de remplir ses engagements avec son groupe. Je le regardais avec les sourcils froncés, comme si je n’étais pas certaine de savoir s’il me charriait avec son hypothèse ou s’il était vraiment sérieux.

- Est-ce que tout va bien, entre vous, Howard ? Pardonne-moi mon indiscrétion mais avec ce que tu viens de me dire et l’impression sur laquelle elle m’a laissé, je commence à me poser des questions.

Mais je n’étais pas thérapeute de couple.

- Ce que tu dois faire, seul toi le sais. Moi, tout ce que je peux te dire c’est que je soupçonne ta femme d’être sur le point de s’enfoncer dans une dépression pré partum et que oui, c’est parfaitement hormonal. Il y a des femmes qui rêvent d’être enceintes toutes leurs vies et quand enfin ça y’est, elles vivent un véritable enfer.

Ce n’était pas toujours comme un conte de fée que de porter la vie. Pour avoir accompagné plusieurs femmes, je pouvais le certifier. Amicalement, je caressais le bras d’Howard qui ne savait visiblement pas comment gérer la situation. Je ne pouvais malheureusement pas dicter sa conduite.

- Je ne peux pas te dire quoi faire, ni comment le faire. Je peux que te conseiller que de suivre ton cœur et de faire ce que toi tu sembles être la chose à faire. De mon côté, je vais tenter d’obtenir plus de sympathie de la part de ton épouse afin qu’elle me laisse l’examiner correctement et je pourrai mieux déterminer comment elle va. Je parlerai à Timmy, si Peyton m’y autorise mais je juge que son manager devrait être au courant de la fragilité mentale de sa vedette.

Ce n’était pas simple si Peyton refusait que je procède à un véritable examen. Je devrais donc la surveiller de loin et être prête à intervenir, au cas où cela ne deviendrait nécessaire.

- Je ne suis pas manager mais je crois qu’il aurait été plus sage d’attendre son accouchement avant de la lancer sur une tournée mondiale.

@ Billy Lighter

On parla un p’tit peu de Savannah avec Lizzie mais ça semblait pas être elle qui allait être au centre de notre conversation mais Peyton. Et pour cause, Lizzie m’emmena un p’tit peu à l’écart pour me dire que ma femme semblait souffrir d’une dépression pré partum… Un truc que j’avais jamais entendu parlé de ma foutue vie. Un truc qui venait assombrir encore plus cette période pas évidente.

Et ma première réaction fut d’être un p’tit peu exaspéré… Pourquoi ? Parce que j’avais l’impression d’avoir aucun répit… Fallait toujours qu’il y ait quelque chose. Fallait toujours qu’il y ait un truc qui fasse en sorte que Peyton soit pas heureuse. Et je ne saurais pas dire, là, tout de suite, si c’était indépendant de sa volonté ou non.

Lizzie confirma que cette maladie existait vraiment. Elle disait que ça avait pas à voir avec le fait de vouloir ou non son enfant. Ici, ça semblait être le suraménage. Mes lèvres se pincèrent et j’soupirai…

-Ouais… La tournée…

La tournée, c’était, en effet, p’t-être pas une bonne idée pour une femme enceinte mais le fait est que tout était déjà lancé quand on a appris que Peyton attendait un p’tit. Là, ouais, c’était indépendant de la volonté de tout le monde. Peyton aurait pu reporter… Ma fois, les gens auraient p’t-être compris. Mais elle était incapable de reporter une date… Alors un tournée complète… L’aurait déprimé pour ça si elle avait fait comme ça.

Lizzie dit alors que Peyton lui avait expliqué la façon dont on avait su qu’elle était enceinte. J’hochai de la tête pour confirmer.

-Ouais… On mangeait chez les Perry. J’l’ai conduit à l’hôpital et ils ont dit qu’elle mangeait pas assez alors le bébé prenait sa part et lui laissait rien à elle. Ils ont dit qu’elle devait mieux se nourrir, un truc comme ça. C’était le soir où on a dit à Jesse que c’était mon fils biologique…

Et ça plaisait pas à Peyton mais j’pense pas qu’elle se nourrissait pas assez pour ça mais plutôt à cause du stress de la tournée.

Peyton avait dit à Lizzie qu’elle prenait les vitamines et suivait tous les conseils qu’on lui avait donné mais le poids de Peyton inquiétait Lizzie. Peyton avait toujours été très maigre et j’me disais qu’il était encore trop tôt pour que le p’tit se vois mais, apparemment, ça inquiétait Lizzie. Quant au fait que Peyton refuse de se faire ausculté, j’me disais que c’était parce qu’elle avait peur que Lizzie comprenne qu’elle n’attendait pas des jumeaux… C’était un peu con. Peyton pouvait dire la vérité à Lizzie, j’suis sûr que Lizzie gardera le secret et comprendra.

J’soupirai…

-L’est têtue parfois. Elle aime pas qu’on la prenne pour une faible…

Est-ce que j’devais dire à Peyton de manger plus ? P’t-être bien mais le pire c’est qu’elle avait pas un foutu nutritionniste ? Si c’est le cas, l’est payé à rien foutre, hein ! Puis, est-ce qu’elle déprime vraiment Peyton ou bien est-ce qu’elle fait ça pour me faire culpabiliser ? C’est ce que j’demandai encore assez agacé par tout ça.

C’est là que Lizzie, au lieu de me répondre, demanda si tout allait bien entre moi et Peyton. J’savais pas, en fait ! J’suppose que oui et non ! Du coup j’haussai les épaules en soupirant.

-J’en sais rien ! Pourtant, j’vois pas pourquoi ça va pas… On va avoir des enfants, c’est ce qu’on voulait… On a une vie confortable et on peut toujours faire ce qu’on aime…

Presque tout, hein ! Moi y’a plein de trucs que je fais plus.

-J’fais des efforts pour Peyton. J’suis souvent là pour elle mais j’ai l’impression que c’est pas assez et avec ce qu’il y a eu avec Savannah, j’crois qu’elle m’en veut de pas en faire assez…

Et là était bien le problème : j’savais pas quoi faire ! Ni pour sa dépression, ni pour qu’elle soit heureuse en général ! Lui parler ? Lui demande ce qui allait pas ? Et si elle le fait, qu’est-ce qu’elle allait me dire ? J’en sais rien et c’est ce que j’dis à Lizzie.

Mais elle répondit simplement que ce que j’devais faire, seul moi le savait. Sérieux ? J’soupirai à nouveau désespéré par ce genre de réponse. Lizzie avait fait son job en me disant ses suspicions sur Peyton et, maintenant, apparemment, c’était à moi d’agir. Elle disait que c’était bien hormonal alors j’lançai.

-Et y’a pas un médoc pour ça ?

J’me doutais que non sinon, elle lui aurait prescrit, ça allait de soi…

Lizzie pouvait pas me dire quoi faire… Que j’devais juste suivre mon cœur… J’pris un air désemparé parce que j’avais aucune idée de quoi faire. De son côté, Lizzie allait tenté d’examiner Peyton et de parler à Timmy… Elle ajouta que, de son avis de médecin, l’aurait mieux fallu attendre l’accouchement avant de lancer la tournée… J’soupirai.

-Business is business… Puis, Peyton aurait pas voulu reporter. Elle l’a jamais fait de sa carrière et elle y tient… Elle veut pas décevoir ses fans. J’la connais et…

J’me mordis la lèvre avant d’ajouter…

-Si elle veut pas se faire examiner c’est sûrement parce qu’elle a peur que tu découvre qu’elle attends pas des jumeaux. Elle attendant qu’un bébé… L’autre bébé c’est une mère porteuse qui le porte.

Je pars sur le second mensonge ou je joue franc jeu… J’me mordis la lèvre… Le mensonge, c’est mieux.

-On voulait un enfant mais ça fonctionnait pas alors on a utilisé une mère porteuse mais, après ça, Peyton est quand même tombée enceinte malgré la contraception… Voilà… Faut pas que tu le révèles à quelqu’un mais si tu lui dis que tu sais, elle se laissera peut-être auscultées…

P’t-être… C’était pas sûr parce que Peyton était, en effet, parfois bornée…

@ Billy Lighter

L’état de Peyton me préoccupait assez pour que je décide d’en parler à Howard bien que je risquais de briser le secret professionnel. Je pensais avoir une assez bonne relation avec le batteur pour éviter les représailles bien que j’assumerais ma décision jusqu’au bout. Si ma conversation avec Howard permettait à Peyton de recevoir les soins nécessaires, mon action ne serait en ce cas pas veine.

Cependant, je ne pensais pas qu’Howard réagirait comme si je l’accusais d’être responsable de l’état de sa femme. Avais-je, sans le vouloir, touché au nœud du problème ? Si le couple n’allait pas bien, cela expliquerait que la future mère refoule ses émotions pour le bien de sa tournée mais que le bouleversement hormonal dû à sa grossesse en vienne qu’à déborder.

Je compris ensuite que Peyton n’avait pas un début de grossesse parfait. On lui avait suggéré de s’alimenter un peu plus ce qui était normal pour une grossesse gémellaire. Il fallait ajouter à cela le stress de la tournée, la révélation du lien entre Jesse et Howard, ça en faisait beaucoup en peu de temps. Je me permis une indiscrétion en questionnant Howard sur sa relation avec sa femme et vu comment il me répondait, je pouvais conclure que tout n’était pas au beau fixe, malheureusement. Je l’écoutais m’exposer ses récrimination ne sachant trop quoi lui répondre. Je ne fréquentais pas le couple intimement alors il m’était impossible de porter un jugement sur comment il se comportait avec sa femme et ensuite lui dire s’il en faisait assez ou non.

- Les femmes enceintes sont de véritables montagne russe d’émotions, tu sais et ta femme a déjà un caractère bien trempé ce qui fait que… forcément ses attentes doivent être très élevées en ce moment.

Ce qui ne voulait aucunement dire qu’elles étaient toutes justifiées.

- Oui, je peux lui en prescrire mais pour cela, elle doit accepter de me laisser lui faire un examen. Sans ça, je ne peux pas intervenir.

Je ne pouvais pas dire à Howard quoi faire, ni comment. Lui seul le savait et pour cela, il devait écouter son cœur. D’un côté, il avait sa femme qui avait besoin de lui et de l’autre, son engagement envers son groupe et son amie Savannah. Je voudrais être à pleins d’endroits en ce moment sauf dans les souliers d’Howard Stone.

Un peu dépitée pour lui, j’avouais que la tournée aurait dû se faire après l’accouchement de Peyton mais Howard savait que sa femme n’aurait jamais accepté une telle chose et je compris un peu mieux quand il m’avoua leur secret.

- Oh…

Je me grattais la temps puis je haussais des épaules avant de dire à Howard qu’ils n’avaient pas à craindre que j’ébruite le secret.

- Je ne le dirai pas, tu sais que tu peux me faire confiance.

Du moins j’espérais qu’il le savait mais je ne doutais pas que j’ai pu lui donner une raison de douter de moi. Peut-être un peu ce soir en étant sur la limite de transgresser les règles en ayant cette conversation avec lui mais puisqu’il est le père du bébé que porte Peyton, je figurais qu’il puisse se sentir concerné par ce qui se passait.

- Je tenterai de la voir demain matin et peut-être que j’aurai une meilleure approche. Tu repars quand, à Los Angeles ? De ça aussi, je vais essayer défaire parler Peyton. Je pourrais mieux juger de mon possible diagnostique. Tu sais, je me trompe peut-être mais j’ai du flaire en général pour ce genre de situation.

Je préférerais me tromper, évidement mais valait tout de même mieux agir trop promptement que trop tard. Cette conversation venait de foutre le moral d'HOward à moins mille ou alors ce n'était qu,un ajout à tout ce qui n'allait pas ?  Je ne pu
m'empêcher, encore, de lui apporter un peu de support en plaçant ma main sur son bras.

- Quoi que tu penses, ne te culpabilise pour rien. Les grossesses sont souvent source de conflits dans un couple. Il y a tellement de choses à prendre en compte. Vous n'en serez que plus fort ensuite.

@ Billy Lighter

J’avais expliqué à Lizzie ce qui avait conduit à ce qu’on sache que Peyton attendait un enfant. J’savais qu’elle avait mal vécu la confirmation du fait que j’étais le père biologique du p’tit Jesse. Y’avait le stress de la tournée aussi et l’fait que Peyton, elle voulait toujours tout contrôler même si c’était pas bon pour elle…

Lizzie ajouta que les femmes enceintes étaient des montagnes russes d’émotions. Ouais… Ça j’avais vu. Et, comme elle le disait, Peyton avait déjà un sacré caractère de base, alors… C’était p’t-être pour ça que, malgré mes efforts, les attentes de Peyton étaient bien trop élevées. J’soupirai.

-Ouais… J’vois… Elles sont déjà inatteignables en temps normal, alors…

Et ça me pesait. Parce que, quoi que je fasse, ce n’était pas assez satisfaisant pour rendre Peyton heureuse. A se demander s’il était, finalement, possible de la rendre heureuse. Parfois, quand j’étais énervé, j’me disais simplement que Peyton adorait être malheureuse. C’était con de penser ça mais c’était l’impression qu’elle me donnait parfois. Fallait qu’elle se rende compte que le monde, sa vie inclue, pouvait pas être parfaite. C’était pas possible.

J’demandai, ensuite, à Lizzie s’il y avait pas des médicaments pour la possible dépression de Peyton. Y’en avait, apparemment, mais il fallait qu’elle puisse ausculter Peyton mais l’avait pas voulu. J’soupirai avant d’expliquer les possibles raison qui faisaient que Peyton refusait de se faire examiner… J’étais certain que c’était à cause du fait qu’elle attendait pas réellement des jumeaux et qu’elle avait peur que ça se sache. Mais j’savais qu’on pouvait faire confiance à Lizzie alors, j’lui révélai la chose. Enfin… J’dis tout de même un p’tit mensonge mais l’idée était là, quoi.

Elle sembla surprise… Mais ne fit pas de commentaire se contentant de dire qu’elle allait garder le secret. J’hochai de la tête.

-Merci… J’sais c’est un peu nul de pas dire la vérité mais Peyton voulait pas que ça se sache…

Et j’pouvais pas lui en vouloir, en fait, vu que j’étais pas, non plus, à un mensonge près…

Lizzie disait qu’elle allait essayer de la voir demain et j’hochai de la tête. Elle allait essayer de faire parler Peyton pour affiner son diagnostic.

-J’rentre à Los Angeles après Atlanta… J’enregistre un peu à L.A. et je remonte pour Portland… J’trouve que c’est un bon compromis entre Peyton et mon album…

Mais ça sera pas assez, hein ! Faut pas croire. Mais j’gardai ma pensée pour moi avant de fixer Lizzie.

-J’espère que ça ira quand même…

Lizzie mit sa main sur mon bras avant de dire que j’devais pas culpabiliser. Elle disait que les grossesses c’était souvent source de conflit et j’fis la moue. Elle disait qu’on sera plus fort, ensuite. J’soupirai… Mouais… J’sais pas ça…

-J’espère que t’as raison… Parce que j’pense que le mariage, les enfants et toutes ces conneries c’était censé rendre les gens plus heureux et tout ça. Mais en fait, ça fait que foutre la merde.

C’est ce que j’pensais… D’ailleurs, l’était certain que, après les deux enfants ici, j’en aurais pas d’autres. Si c’est pour subir encore ça, non merci. Même si j’savais que j’allais aimer mes gosses.

-J’verrais Peyton après le concert… J’essayerais de lui parler aussi. P’t-être que j’y verrais plus clair en lui parlant.

Je fixai toujours Lizzie.

-Et merci de m’en avoir parlé…

Parce que, moi, j’aurais rien vu.

@ Billy Lighter

De notre conversation, je comprenais que la grossesse de Peyton provoquait beaucoup de friction au sein de son couple et qu’Howard ne savait plus sur quel pied danser. Je ne vivais pas avec eux au quotidien, je ne voyais la situation que de par la vision d’Howard à laquelle je jumelais l’impression que m’avait laissé la Diva avant de se préparer pour son concert.

À force de discuter, je me faisais une meilleure idée de la situation bien que tout demeurait assez abstrait. Je ne voulais pas conseiller Howard sans avoir un véritable diagnostique de l’état de son épouse tout comme je ne voulais pas l’alarmer inutilement. Howard vivait son lot lui aussi. Entra sa maladie, sa future paternité et l’annonce de la maladie de Savannah Prescott, il ne devait plus savoir vers quel Saint se vouer.

Je voulais qu’il sache cependant que je serais là pour les épauler, Peyton et lui, qu’ils pouvaient compter sur moi tant pour les soutenir que pour protéger leur secret. Je comprenais mieux pourquoi la Diva n’avait pas voulu que je procède à un examen plus en profondeur. Le couple ne devait pas avoir honte de ce qu’il avait fait. Ils avaient fait ce qu’ils avaient jugé être le mieux dans leur situation et la vie avait contribué à sa façon, ensuite.

C’était courant que des couples en essaie bébé depuis des années et qui lâchaient prise en se tournant vers l’adoption ou des mères porteuses, se retrouve dans la même situation que Peyton et Howard. Le corps humain, à force d’être surmené, en vient à saturer et dès qu’il retrouve un peu de repos, offre ce que nous voulions le plus. Le corps humain est une bien drôle de machine mais une machine bien faite.

- Ce n’est pas nul, c’est votre vie privée, tout simplement. Ensuite, si vous avez décidé de prétendre à des jumeaux, je suppose que c’est parce que les grossesses sont vraiment synchronisées. Il n’y a pas de mal à vouloir préserver ce genre de chose entre vous.

Je défiais quiconque ayant voulu protéger un secret un jour où l’autre dans sa vie de juger le couple Stone.

Howard ensuite me donna son horaire et je fis de grands yeux. Le pauvre allait passer les prochaines semaines entre deux vols si je comprenais bien et je m’en grattais la tête en imaginant la complexité de la situation.

- C’est un bon compromis mais entre ta femme, ton groupe et tes amis, essaies quand même de trouver un peu de temps pour toi, d’accord ?

Parce qu’au travers de tout ça, à vouloir faire plaisir à tout le monde, c’est lui qui allait en souffrir et manquer de souffle, déjà que du souffle, il en avait pas de reste !

Je voulu le rassurer en suite en lui disant de ne pas s’en faire puisqu’une grossesse était toujours source de conflit dans un couple, pas toujours majeurs, fort heureuse car il n’y aurait pas beaucoup de parent unis à la naissance, mais l’ampleur de l’évènement et tout ce qui y rattachait était stressant, il ne fallait pas avoir peur de le dire. Je ne m’attendais cependant pas à ce qu’Howard me confit ce que je décodais être comme des regrets.

Et ça, c’était profondément triste.

- J’ai fait ce que je jugeais important puis je ne crois pas m’être trompé après tout ce que tu m’a dit. Tu peux compter sur moi pour veiller sur Peyton quand tu ne seras pas là. Promets-moi cependant de ne pas hésiter à venir me voir pour quoi que ce soit. Et j’aimerais bien te refaire quelques tests plus tôt que tard.

Je le laissais ensuite retourner près de la scène alors que moi, je cherchais Timmy. Toute ma conversation avec Howard resterait confidentielle mais je devais demander à Timmy de m’aider à convaincre Peyton de me laisser la soigner.

@ Billy Lighter