Ma secrétaire était rentrée chez elle depuis au moins trente minutes alors que je savourais un whisky écossais de vingt ans d’âge, accompagné d’un cigare importé. J’attendais l’arrivée de Finan Quinn mes pieds sur mon bureau, son dossier en main. Je le maitrisais sur le bout des doigts et je n’avais aucun doute que l’issue de ce procès serait en notre faveur. Grâce à l’intervention de Mitchell Austin, le beau-père de Quinn, son dossier jusqu’alors était vierge. Cette cause n’était donc rien de plus qu’une perte de contrôle malheureuse, un évènement isolé dans un parcours sans faille. La vie rangée du chanteur, son mariage avec une fille de bonne famille, son amitié avec une petite bénévole de l’Eastside qui pourrait presque être un ange tant elle était parfaite, tout ça mit ensemble faisait de notre passage devant le juge une simple formalité.

Au dossier de Finan Quinn, j’avais broché la date de comparution qui m’avait été envoyé plus tôt dans la journée. Tout avait fonctionné comme je l’avais souhaité. Le juge Campbell ne présiderait pas le procès, ayant dû prendre des vacances pour des raisons personnels. La rumeur disait que son épouse était souffrante et bien que je ne souhaitais pas de malheur à cette pauvre femme, ça m’arrangeait bien qu’elle ait été conduite dans un sanatorium au début du mois.

La cerise sur le gâteau avait été d’apprendre entre les branches que le juge Lewis serait notre honorable pour la cause. Il venait de rendre un verdict historique dans le procès rattaché au scandale financier de WEST Industry. J’était prêt à parier ma carrière et ma réserve de whisky outrageusement dispendieuse que le juge Lewis allait offrir l’absolution inconditionnelle a Quinn. J’avais aussi appris grâce à Glenda que le juge Lewis avait acheté l’album de The Warriors pour sa petite fille qui plaisait à se coiffer comme Tiffany Quinn. Ceci pouvait sembler être une anecdote des plus charmantes pour moi, ça pouvait potentiellement servir de moyen de pression.

La porte d’entrée s’ouvrit et, puisque j’avais donné son congé à Glenda pour le reste de la soirée, je me levais et me dirigeais vers Quinn tout en attachant le bouton de mon veston avant de lui tendre puis lui serrer la main.

- Ce sera très informelle comme rencontre, je n’ai que quelques petits points à discuter avec toi.

D’un geste de la main, je le fis se diriger vers mon bureau et quand il eu prit place sur le fauteuil en face de mon bureau, je me réinstallais dans le mien en coinçant mon cigare entre mes lèvres tout en lui plaçant la bouteille de whisky et un verre à porter de main.

- Tu n’en auras jamais bu d’aussi bon de ta vie, je t’assure.

Je tirais sur mon cubain avant d’en souffler la fumer puis de le déposer dans le cendrier. Je devais reprendre un peu de concentration ce que je fis en me grattant la tempe avant de fixer Quinn dans les yeux et de lâcher :

- Ta petite Eleanor ferait renoncer ses vœux à un prêtre WAOUU! Tu sais comment bien t’entourer toi ! Elle est parfaite, tout ce qu’elle m’a raconté était parfait, sans faille et je me trompe ou derrière son petit regard angélique se cache une tigresse ?

C’est l’impression qu’elle m’avait donnée en tous les cas. J’aurais parié qu’elle était prête à tout pour sauver son ami mais qu’elle n’aurait pas eu besoin de beaucoup pour sauter par-dessus mon bureau et me démonter la gueule. Quelque chose m’avait donné l’impression qu’elle me détestait du plus profond de son âme.

@ Billy Lighter

Maitre Louis m’avait téléphoné pour un rendez-vous et j’avais, ainsi, du faire une croix sur une soirée en amoureux avec Tiff alors qu’on aurait pu en profiter que Guillermo était allé jouer chez un ami de l’école. C’était la première fois qu’il allait chez quelqu’un d’autre que Jesse mais il semblerait que Guillermo ait déjà sa petite popularité dans l’école où on l’avait inscrit.

Tant mieux ! Je n’aurais jamais imaginé qu’il se fonderait dans le moule aussi bien.

Donc pendant que Tiff allait se reposer devant un film avec Irish, j’allais aller voir ce que me voulait Maitre Louis. S’il m’appelait c’est qu’il devait avoir quelques nouvelles intéressantes. C’est donc à Beverly Hills que je me rendis en espérant que ça ne soit pas trop long que je puisse profiter de ma femme pour le reste de la soirée.

J’avais, donc, au bureau de Maitre Louis. Une fois entré, je pus remarqué que la blonde aux seins siliconés n’était pas là. Sans doute avait-elle congé… Je n’en savais rien mais c’est Maitre Louis en personne qui m’accueilli. Je lui serrai la main alors qu’il disait qu’on en aurait pas pour longtemps.

-Super !

Je le suivis jusqu’à son bureau et m’installai quand il m’en donna l’autorisation de le faire. L’endroit sentait le cigare. Il faut dire que Maitre Louis s’amusait à en fumer. Les cigares, c’est le trip des riches, on dirait. Il me proposa alors un verre de whisky. Apparemment, le meilleur qui soit, d’après Maitre Louis. Je me servis.

-Merci.

Après ça, je me sortis une cigarette pour fumer moi aussi mais quelques chose de bien meilleur qu’un foutu Cubain.

Je fixai Maitre Louis qui se mit alors à parler de Nell. Je l’avais convaincue de témoigner en ma faveur… Enfin, je n’avais pas vraiment eu besoin d’insister. Juste de demander… Nell était vraiment un ange… Je crois qu’il n’y avait pas d’autres mots.

Maitre Louis en avait eu la même impression même s’il soupçonnait que derrière les airs angélique de Nell se cachait une tigresse. Je rigolai un peu. Il ne croyait pas si bien dire, lui.

-Vous ne croyez pas si bien dire… Si vous voulez tout savoir, un jour, elle m’a vu dealer près de Saint-John et, alors que j’essayais de la soudoyer de ne pas appeler les flics, elle a tenu bon et l’a fait quand même. Je me suis retrouvé en cellule pour la nuit. Puis, comme les flics m’avait frappé pendant l’intervention, elle s’est amené au commissariat et à demandé ma libération parce qu’elle ne pouvait pas tolérer les violences policières. Elle était prêt à appeler le gouverneur. Nell, elle ferait n’importe quoi pour aider les gens ou réparer des injustices.

J’esquissai un petit sourire.

-Elle sait se battre quand il le faut.

Maitre Louis n’avait qu’à bien se tenir, d’ailleurs. Parce que, si pour mon procès, il aura Nell dans son camp, ça ne sera pas le cas quand il défendra Ward Fleming.

-Alors ? Vous avez des nouvelles du procès ? Une date ? Qui vous allez faire passer à la barre ? Dites-moi que le juge Campbell est mort entre temps…

Il n’était pas mort. C’était simplement une touche d’humour. Mais bon, ça serait pratique qu’il ne préside pas le procès.

@ Billy Lighter

Finan Quinn n’avait pas besoin d’avoir peur, je n’avais pas l’intention d’hypothéquer sa soirée avec notre rencontre. Après tout, j’avais pleins de belles effeuilleuses à aller admirer au Golden Nipples Clubs. J’adorais le burlesque et les plumes recouvrant le corps sculpturale de ces belles demoiselles. Il ne s’agissait donc que de formalités à revoir avec Finan pour s’assurer que nos violons étaient bien accordés.

Je l’accueillis donc en personne puisque j’avais donné sa soirée à Glenda, et je l’invitais à passer dans mon bureau, plus confortable et discret que l’entrée de mon cabinet qui, bien que décoré avec richesse, demeurait impersonnel. Sur ma table de travail, je plaçais un verre et la bouteille de whisky à l’intention de mon client pour qu’il puisse se servir lui-même, ce qu’il fit avant de s’allumer une infâme cigarette. J’étais prêt à parier qu’il s’agissait d’une rouleuse. Ce genre de cigarette qu’on se roulait soit même. Il devait avoir dans sa poche son paquet de tabac bon marché et son papier à rouler.

J’entrais dans le vif du sujet en lui parlant de la petite Eleanor Harris, une perle, un ange, que dis-je ! Une sainte à vénérer. D’expérience cependant, j’avais appris que derrière ces petites frimousse angélique se cachait plus souvent qu’autrement de véritable tigresse. Le petit rire de Finan me fit comprendre que j’avais visé juste et il me raconta comment elle avait réagi quand elle avait été témoin d’une transaction tenue par Finan et comment ensuite elle s’en était prise aux policiers qui avaient brutalisé celui qui, à l’époque, n’était pas encore mon client.

- Le monde manque cruellement de petite Nell mais d’un autre côté, s’il y en avait plus des comme elle, il y aurait moins besoin d’avocat comme moi et ça serait bien dommage.

Quinn avait beaucoup de questions, il allait sans dire que j’en aurais également beaucoup si je trempais dans son slip. Il devait avoir hâte que cette page soit définitivement tournée. Il allait être soulagé s’apprendre que ce serait pour bientôt.

- L’ouverture du procès se fera mardi prochain, soit le 30 avril et c’est le juge Lewis qui le présidera.

Nous étions prêts à faire face à la musique, il était donc inutile de retarder encore et encore la tenue de ce procès d’autant plus que dans deux semaines, j’avais un important tournois de golf que je comptais bien remporter. Cela me laissait peu de temps de pratiquer mon swing.

- J’ai prévue de faire entendre ta femme, Eleanor, Samantha Ricci, le serveur qui était en service ce soir là ainsi que deux hommes témoins de la scène. Pour le serveur et les deux clients, ils ont certifié que la présumée victime avait tout fait pour te faire sortir de tes gonds et que tu avais été patient longtemps avant de t’emporter.  J’ai reçu la liste des témoins de la poursuite et elle ne fait pas le poids contre nous.

Je fouillais dans le dossier pour retrouver le nom de l’aryen devenu borgne mais il m’échappait alors je refermais le dossier et le balançais sur mon bureau.

- Il est fort à parier que le borgne ne se présente même pas ce qui minera considérablement la crédibilité de l poursuite. Non si j’étais toi, Quinn, je rentrerais chez moi, je sauterais ma femme et j’irais dormir ensuite paisiblement sur mes deux oreilles.

@ Billy Lighter

Notre premier sujet de conversations fut, sans réelle surprise, Nell que j’avais réussi à « convaincre » de venir témoigner au procès en ma faveur. Pour Maitre Louis, elle était un très bon atout dans notre jeu de par son statut de bénévole. Même s’il semblait avoir décelé en elle une vrai tigresse. Ça m’avait fait rire et je n’avais pas pu m’empêcher de confirmé en racontant une anecdote de mon passé où Nell était le personnage principale. Elle m’avait livré aux flics avant de revenir m’en délivrer. Chaque fois parce qu’elle était fidèle à ses valeurs et principes.

C’est ce jour-là que j’étais tombé amoureux d’elle avant qu’on ne se rende compte que ça ne pouvait pas fonctionner entre nous.

Maitre Louis disait que le monde manquait de Nell mais que s’il y en avait trop, il n’aurait pas assez de boulot pour lui. Je ricanai.

-Ne vous en faites pas… Pour une comme Nell, il y en a dix comme moi…

En gros, ça voulait dire que Maitre Louis ne manquera jamais de boulot. Bien que pas grand monde peut se payer ses services… Si je n’avais pas eu Samantha, je n’aurais pas pu me payer Maitre Louis…

Mais comme je l’avais autant en profiter et je ne tardai pas à poser un tas de questions. J’imaginais que s’il m’avait fait venir c’était pour me donner des informations concernant le procès et pas simplement pour prendre un verre. Il répondit alors que le procès aura lieu mardi prochain.

Je déglutis… Mais fut rassuré d’entendre que c’est Lewis qui présidera le procès et pas Campbell. J’hochai de la tête me raclant la gorge.

-Mardi prochain… C’est bientôt…

Mais après, tout ça sera derrière nous alors autant se lancer… Je savais que j’avais démoli cet aryen mais je savais aussi que j’avais un tas de circonstances atténuantes.

Je soufflai la fumée alors qu’il nomma ceux qui passeraient à la barre. Des témoins étaient prêt à témoigner en ma faveur et j’en étais content. Quant à Josh, apparemment, il risquait de ne pas faire le poids. C’est ce que déclara Maitre Louis et je ne pouvais que lui faire confiance. Il était même sûr que Josh ne se présentera même pas mais, ça, je n’en étais pas sûr. Josh était le second de Fleming et je suppose qu’il mettra tout en œuvre pour que je prenne le maximum possible…

Je passai sur les remarques vulgaires de mon avocat… Il était comme ça et, sincèrement, j’avais entendu pire de la bouche de Carlos.

-Josh viendra sûrement. Il veut que je prenne le maximum alors il saura qu’il doit être présent rien que pour qu’on voit en live les dégâts que je lui ai fait. Josh n’est pas stupides contrairement à ce qu’il parait…

Et même s’il n’était pas chaud à venir, j’étais certain que Fleming l’y contraindra… Car Fleming était encore moins stupide que l’aryen…

-Mais je vous fait confiance… Je sais que vous êtes le meilleur. Samantha me l’a dit et je n’ai aucune raison de ne pas la croire…

Je faisais confiance à Maitre Louis… Même si c’était un foutu avocat sans aucune morale qui s’apprêtait à défendre la cause du pire psychopathe de Los Angeles. D’ailleurs, je ne pouvais m’empêcher de mettre ça sur le tapis…

-Oh au fait… Vous avez baisser vos tarifs ? Parce que j’ai cru comprendre que vous preniez comme client des gens qui n’ont pas forcément beaucoup de revenu. Ward Fleming. C’est un de vos clients, non ? Il veut la garde de son fils, c’est ça ? Vous compter gagner cette affaire-là aussi ?

J’allais peut-être trop loin mais je m’en fichais un peu.

@ Billy Lighter

Nell avait été délicieuse à rencontré et je n’avais donc aucun doute qu’elle parviendrait à elle seule à convaincre le juge de la bonté de Quinn. Cette femme ferait se confesser Satan en personne. En tous les cas, j’irais moi à la confesse si elle me le demandait, et pas que là !

Le procès débuterait mardi prochain ce qui laissait plus ou moins une semaine pour terminer les derniers préparatifs mais j’avais confiance d’avoir toutes les cartes en mains et quelques As dans mes manches en cas de besoin. Finan sembla un peu surprit d’apprendre que la date n’était qu’au tournant de la semaine mais il était prêt. Il fallait bien y passer, non ?

J’avais assemblé une belle brochette de femme pour défiler à la barre des témoins, je ne pouvais pas en dire autant pour la poursuite qui avait eu bien du mal à me fournir sa liste en temps. Le nom même de la victime ne figurait pas sur la liste mais Finan assura que le type en question se ferait un plaisir de se présenter ne serait-ce que pour nous emmerder bien profond.

- Alors qu’il vienne le borgne ! J’ai tout ça sur lui pour le juge.

Un dossier bien épais remplis de rapports de petits méfaits allant du vandalisme au vol de voiture, en passant par des entrées par effractions.

- Il collectionne les petits trophées. Consommation d’alcool sur la voix public, trouble à l’ordre public, vente et possession de stupéfiant. Un petit joueur dans la cours des grands.

Il ne serait pas très difficile de démontrer que Josh, en état d’ébriété, avait tout fait pour pousser Finan jusque dans ses dernier retranchement.

- Tu n’étais pas forcé pour autant de retenir mes services mais qui peut vraiment refuser quelque chose à Samantha Mancini ?

Aucun homme normalement constitué ne se risquerait à refuser quelque chose à la belle Italienne. Dommage qu’elle se soit remariée !

Je fermais le dossier de Finan et j’étais prêt à lui donner son congé mais il avec quelques questions qui me firent sourciller. Je le considérais avant de vider mon verre puis je me levais en l’invitant à faire de même tout en nous dirigeant vers la porte afin qu’il comprenne que je n’avais pas l’intention, quand j’aurais répondu à sa question, de poursuivre notre conversation.

- Je ne discute pas de mes clients avec mes autres clients, c’est ce qu’on appel l’éthique professionnelle, cependant, permets moi de te rappeler que c’est Samantha qui paie mes honoraires pour te sortir le cul de la swompe dans laquelle tu t’es retrouvé.

J’ouvris la porte de mon bureau et je lui tendis la main.

- On se dit à mardi et puis-je te suggérer de te raser de près et de porter ton plus bel habit ? Le juge Campbell adore ce genre de petites attentions.

@ Billy Lighter

Si Maitre Louis semblait totalement sûr que Josh ne se présentera pas au procès, moi, je n’étais pas aussi sûr que ça… Je savais que Josh allait tenté de m’enfoncer à se procès afin que je me prenne la peine maximale pour ce genre de crime. Mais tout ça ne faisait aucunement peur à Maitre Louis qui, j’en étais certain, avait dû avoir en face de lui des gens bien plus puissant que Josh Walker…

D’ailleurs mon avocat ne manqua pas de me montrer tout ce qu’il avait sur Josh. C’est clair que l’aryen trainait un casier bien plus gros que le mien parce que le mien avait été récemment nettoyé. Et il était clair que tout ça n’allait pas jouer en sa faveur. Maitre Louis exposa d’ailleurs quelques-uns des méfaits de Josh.

-Un petit joueur ouais… J’imagine que vous avez vu pire que lui.

Je dis ça avec un petit sourire. Josh était un petit joueur qui était quand même monté en grade en étant second de gang… Bien que je n’étais pas certain que la place de second chez les New Soldados soit une preuve de qualité. Le premier second des New Soldados était l’oncle de Guillermo mais il n’a pas fait long feu… Ensuite, il y a eut Yang qui n’est rien d’autre qu’un sociopathe mais dont on a plus jamais entendu parlé depuis que Josh était monté en grade…

Donc ouais… J’imagine que Josh est un petit joueur. Il y a plus petit. Il y a définitivement plus gros, aussi.

Je disais, de toute façon, avoir confiance en Louis. Après tout, Samantha ne me l’avait pas conseillé pour rien. Et à l’avocat de dire qu’il était difficile de refuser quelque chose à Samantha.

-C’est vrai… Elle sait convaincre son auditoire.

C’est surtout que j’avais très peu d’expérience en ce qui concernait les avocats… J’en avais eu pendant ma période Los Diablos mais uniquement des commis d’office et il fallait avouer qu’il faisait, pour la plupart, le service minimum.

Maitre Louis ferma mon dossier, donc, je pouvais conclure qu’il en avait terminé. Mais je ne pus tout de même m’empêcher de poser une question sur Fleming qui, apparemment, avait réussi à se payer les services du meilleur avocat de Los Angeles…

Il sourcilla. C’était mauvais signe… Il acheva son verre. Un autre mauvais signe. J’attendis en écrasant ma cigarette dans me cendrier.

Il se leva alors et je me levai quand il me dit de le faire. Quand il nous dirigea vers la porte, je compris, d’avance, qu’il ne comptait pas répondre à ma question. Et, de fait, il ne comptait pas discuter de ses autres clients à un de ses clients.

Logique. Mais j’aurais été stupide de ne pas tenter le coup. Mais je ne pus m’empêcher d’afficher un sourire en coin quand il parla d’éthique professionnelle. Les avocats sont décidément des drôles de créatures. Ils n’ont aucun remords à défendre des psychopathes mais pas touche à l’éthique professionnel.

Puis, il me rappela que c’est Samantha qui payait… J’esquissai un sourire en coin et ajoutai.

-D’où ma question… Comment le psychopathe peut vous payer autant ?

Ouais, Samantha payait pas que je n’en avais pas les moyens. Mais Fleming, visiblement, les avait !

Mais Maitre Louis ne comptait rien me dire. Je levai les mains pour lui montrer que je n’insisterais pas et il me tendit la main. Je la serrai alors qu’il me conseilla une tenue pour le procès.

-Ça marche. Même si je déteste les costards…

Et me raser de près aussi… Mais bon, s’il ne fallait que ça pour ne pas finir en prison alors, ainsi soit-il.

-Merci, Maitre Louis.

Je lui fis signe et quittai son bureau.

@ Billy Lighter