J’étais tout seul.

Enfin non.

Pas tout seul.

Il y avait Dexter.

On s’entendait bien maintenant.

Et j’aimais le caresser.

Lui donner des biscuits.

Puis il était d’un grand secours.

Quand Collins n’était pas là.

Elle allait parfois voir Abel.

J’étais content pour elle.

Moi je pensais à Peyton.

Peut-être parce que j’avais mis la cassette

Qu’elle m’avait laissée.

Pour faire du Yoga.

Mais j’étais simplement assis.

Sur le tapis.

En tailleur.

Les yeux fermés.

Quelque chose n’allait pas.

Et en même temps…

Je ressentais une grande euphorie.

Le téléphone sonna.

Je me levai.

Et pris le combiné.

-Allo ?

C’était Syd…

Ma belle et magnifique Syd.

J’en avais été amoureux.

Mais ça n’avait pas marché.

Maintenant, c’était une très bonne amie.

Et ce qu’elle me dit

Expliqua mon euphorie.

Billie Blue était née

Et je pouvais aller la voir quand

Quand je voulais.

Je souris.

Et dit que je viendrais dès que Collins

Pourrait m’emmener jusque-là.

J’étais parrain !

J’avais hâte.

Mais me rassis sur mon tapis après

Avoir raccroché.

Je savais pour l’euphorie maintenant.

Mais je ne savais pas.

Ce qui n’allait pas.

Quand j’entendis la porte d’entrée

S’ouvrir

Et que Dexter fila dans le grand couloir.

-Howard !

Je n’étais plus tout seul

Avec Dexter.

Mais Howard avait une sale mine.

Je me levai et allai couper la

Musique douce de relaxation de Peyton.

-Peyton va bien ? Tu as… tu as l’air très mal.

Et je n’aimais pas ça.

@ Billy Lighter

Le vol retour fut long et pénible… J’faisais que penser à Peyton me remémorant notre dernière conversation avec le même sentiment amer que j’avais merdé… Qu’on avait tous les deux merdés. Mais, surtout, que j’avais fait une belle connerie en l’abandonnant là-bas.

Une connerie de plus…

Et, dans l’avions, tout ce que j’avais pour faire passer tout ça, c’était la vodka méga cher vendue en classe business et mon carnet où je griffonnait des chansons ou des parties de chanson pour soulager ma conscience… Mais ça marchait pas. Ça faisait qu’amplifié le vide que j’ressentais à cet instant.

Peyton voulait divorcé… Elle savait juste pas quand. Et j’savais pas, à cet instant, si j’avais vraiment envie de la freiner. Elle disait que c’était pour moi. Pour me rendre ma liberté. Mais moi, ce qui me soulagerait, en fait, c’est qu’elle soit heureuse. J’savais pas si elle l’était avant quand j’étais pas dans sa vie mais j’étais plus que sûr qu’elle ne l’était pas maintenant que j’étais là…

Quand est-ce que ça avait merdé ?

J’savais pas…

P’t-être que ça avait merdé le jour où je l’avais violemment frappé dans les studios. C’est là que tout a commencé… Et p’t-être qu’une instance supérieur essaye de nous faire comprendre que de commencer une relation de cette façon, ça peut pas finir bien.

J’osais pas penser à la suite. J’voulais pas y penser. Et j’finis par m’endormir après avoir bu bien trop de vodka…

Et quelques heures plus tard, j’fus à L.A. avec en prime une belle bronchite chopé, sûrement, à cause de la clim’ de l’hôtel et de l’avion. Du coup, en plus de ma peine de cœur, j’toussais comme pas possible.

Mais j’le méritais sans doute.

J’rentrai, ensuite, chez moi directement. J’étais crevé malgré que j’avais dormis dans l’avion et j’pouvais pas m’empêcher de penser à Peyton encore et encore. J’avais un mauvais pressentiment.

Je secouai la tête avant d’entrer dans ma villa. C’est Dexter qui m’accueilli le premier. L’était content de me revoir. Mais j’lançai qu’un vague :

-Salut Dexter…

Qui était loin de l’enthousiasme dont débordait mon chien.

Y’avait une musique douce dans la maison et je me dirigeais vers le son qui s’éteignis quand j’entrai dans le salon où David était. Et ça première question fut de savoir si Peyton allait bien avant de dire que j’avais l’air très mal.

J’haussai des épaules avant de me laisser tomber dans le fauteuil.

-Non. Elle va pas bien…

J’toussai un coup avant de me reprendre. Fallait que j’aille chez le médecin… Mais mon médecin est aussi à Milan.

J’soupirai.

-J’ai merdé… J’ai fais la fête toute la nuit entre le concert de Livia et celui de Peyton alors que j’savais que Peyton allait pas bien parce qu’un roadie a failli la tuer sans le faire exprès à coup de boite à outils. Peyton m’en veut et m’a demandé de rentrer… Je…

Ma voix se brisa et j’me mordis la lèvre pour me retenir de craquer.

-Elle veut qu’on divorce… Et… J’sais plus trop quoi faire en fait…

Ma première idée est de simplement aller me foutre une mine dans un bar ou l’autre, là, tout de suite.

@ Billy Lighter

Quand est-ce que ça avait merdé ?

Cette question…

Me trottait dans la tête.

Pourtant, tout allait bien.

Oui.

Non.

Non, tout ne va pas bien.

Dexter s’ébroua.

Quelqu’un entra.

J’entendis Howard.

Qui saluait Dexter.

Mais d’une voix rauque.

A bout de souffle.

Quand est-ce que ça avait merdé ?

Ce n’était pas normal.

Qu’il soit là.

Il devait être avec Peyton.

Howard entra dans le salon.

Et je le regardai de haut en bas.

Il était débraillé.

Ebouriffé.

Les yeux fiévreux.

A bout de souffle.

J’ouvris le tiroir de la petite commode.

Juste à côté du divan.

Et là je trouvai.

A côté d’un paquet de cigarette.

Un inhalateur.

Que je lui tendis.

En demandant si Peyton allait bien.

Non. Elle va pas bien…

Je baissai les yeux.

Sur mes mains que je tordais…

-Elle va revenir alors ?

Si elle n’allait pas bien.

Elle ne pouvait pas continuer la tournée.

Surtout avec les bébés.

-Quand est-ce que ça a merdé ?

La question.

Était sortie toute seule.

-J’ai merdé… J’ai fais la fête toute la nuit entre le concert de Livia et celui de Peyton alors que j’savais que Peyton allait pas bien parce qu’un roadie a failli la tuer sans le faire exprès à coup de boite à outils. Peyton m’en veut et m’a demandé de rentrer… Je…

Je pinçai les lèvres.

Je n’osais pas regarder Howard.

Parce que je ressentais déjà…

Beaucoup trop sa peine.

Sa voix s’était brisée.

Elle veut qu’on divorce… Et… J’sais plus trop quoi faire en fait…

Je tapai sur le fauteuil

A côté de moi.

-Viens… Viens t’asseoir. Et respire… respire le plus profondément possible.

Je laissai le silence

Revenir.

Caressai la tête de Dexter

Qui allait d’Howard à moi.

-Tu sais… J’aimais pas Peyton avant… Mais j’ai appris… J’ai appris à la connaître. Avec le Yoga. Elle n’est pas… pas si méchante… Elle veut juste vivre des choses simples avec les gens qu’elle aime…

Je risquai un regard vers Howard.

-Est-ce que tu… est-ce que tu l’a déjà invitée à vous promener juste sur la plage… Ou à Milan, tu l’as pas emmenée dans une trattoria pour manger une pizza ? Des choses simples… Les choses compliquées, ses parents l’ont assez torturée avec ça…

Je posai ma main sur celle d’Howard.

-Tout n’est peut-être pas perdu…

@ Billy Lighter

J’pris en main l’inhalateur que David m’avait tendu… Y’en avait plein des inhalateur, ici, parce que j’avais l’habitude d’en perdre l’un ou l’autre comme j’l’avais fait à la p’tite fête qui m’avait coûté un mariage.

Mais avant de m’envoyer de l’air, j’expliquai que Peyton allait pas bien… La dernière fois que l’avais vue, elle pleurait et m’demandais de partir et, moi, qu’est-ce que j’avais fait ? J’étais parti en espérant que la distance qui allait nous séparer pourrait nous permettre de prendre du recul.

Mais j’me sentais pas mieux et quand David demanda quand ça avait merdé, j’expliquai ce qu’il s’était passé. J’pensais avoir merdé une fois sur toute cette tournée mais j’avais l’impression que même avant ça, j’étais pas à la hauteur… Peyton était pas heureuse depuis un moment et cette fête était simplement le truc de trop…

Ma voix se brisa et j’parlai du divorce… David me proposa alors de prendre place à ses côtés et c’est ce que j’fis avant d’utiliser mon inhalateur parce que mes poumons en pouvaient littéralement plus. J’respirai, alors, comme me disait de le faire David.

Je toussai un peu avant que ma respiration se régularise. J’savais que j’avais plutôt intérêt à aller chez le médecin parce que mes bronchites se soignaient jamais toute seules…

Y’a rien qui allait et j’baissai les yeux alors que le silence s’était installé. C’est David qui le brisa pour dire que, avant, l’aimait pas Peyton mais que, après, l’avait appris à la connaitre. Il disait qu’elle voulait juste vivre des choses simples avec les gens quelle aime. J’hochai de la tête.

-J’sais… Avant aussi, j’la détestais et puis… Un jour… Tout a changé. Elle a montré qui elle était vraiment et… J’ai remarqué qu’elle était pas différente de moi. Ses parents l’ont utilisé pour gagné de l’argent, les miens, ils font comme si j’existait plus… J’pouvais comprendre à quel point ça fait mal d’être pas aimé par les gens qui ont fait en sorte que tu vives. Même si, dans mon cas, j’suis un foutu accident.

Ma mère me l’avait répété plein de fois. Comme si c’était ma faute. J’y peux rien. L’avait qu’à s’abstenir !

Mais le point de David était pas vraiment là… Le point c’était que Peyton demandait, en réalité, des choses simples. Elle savait juste pas le dire d’une façon simple. Me parla de l’emmener au restaurant… D’aller simplement à la plage… Autant de truc qu’on avait jamais ou rarement fait… Et ça me fit mal au cœur… Parce que, du coup, j’avais l’impression que, finalement, tout ça, c’était bien ma faute.

Mon menton trembla et David mis sa main sur la mienne en disant que rien était perdu.

-Je…

Je me repris ravalant les sanglots qui cherchaient à sortir avant de trouver la force de répondre.

-Non… J’ai jamais fait ça… J’lui ai jamais proposé d’aller à la plage ou des trucs simples comme ça… P’t-être parce que…

J’me mordis la lèvre.

-P’t-être parce que j’suis bien un enfoiré d’égoïste. A Milan, j’savais qu’elle avait eu un problème avec un roadie mais j’ai préféré jouer les enquêteur avant d’aller me saouler la gueule dans une villa loin de l’hôtel. Comme si j’cherchais à la fuir parce que j’avais peur qu’elle m’engueule pour mon retard et pour le fait que j’suis monté sur scène avec Livia. Alors que tout ce qu’elle voulait, elle, finalement, c’était que j’sois là. Juste être là… La chose la moins compliqué à faire et j’l’ai pas fait.

J’relevai le regard sur David.

-J’sais pas comment régler les choses… J’sais pas s’il faut que j’la laisse tranquille ou, au contraire, que j’fasse un truc simple comme l’emmener au resto. Tu crois que ça règlerait les choses ?

Ça serait trop facile, j’crois.

@ Billy Lighter

Howard avait pris l’inhalateur.

Howard avait mal.

Et pas seulement parce que…

Parce qu’il ne savait pas respirer.

Il y avait autre chose.

Je le savais.

Je le sentais.

Les gens étaient comme ça.

Trimballant avec eux

Tout un paquet d’émotions

Que j’absorbais comme une éponge.

Il s’assit à côté de moi.

Prit un coup d’air.

Puis me parla.

De Peyton.

D’un divorce.

Et je sentais dans sa voix cassée.

Qu’il était vraiment triste.

Je sentais.

Qu’il pensait que c’était sa faute.

Et…

Ouais…

Un peu…

Mais Peyton aussi avait ses torts.

Mais une chose à la fois, David.

Sinon, tu vas t’y perdre.

Et plonger tête la première.

Dans les émotions d’Howard.

Je lui expliquai.

Que je détestais Peyton au début.

Comme je détestais Dexter.

Puis je m’étais simplement…

Tout simplement…

Intéressé à Peyton.

A ce qu’elle aimait.

Comme le Yoga.

Et ça a été mieux.

J’sais… Avant aussi, j’la détestais et puis… Un jour… Tout a changé. Elle a montré qui elle était vraiment et… J’ai remarqué qu’elle était pas différente de moi. Ses parents l’ont utilisée pour gagner de l’argent, les miens, ils font comme si j’existais plus… J’pouvais comprendre à quel point ça fait mal d’être pas aimé par les gens qui ont fait en sorte que tu vives. Même si, dans mon cas, j’suis un foutu accident.

Je pinçai les lèvres.

Les larmes aux yeux.

Envahi par le mal-être d’Howard.

-Moi aussi… Mes parents adoptifs m’ont… m’ont mis à la rue… Parce qu’ils croyaient que j’étais drogué… pas que j’étais malade.

On avait tous les trois.

Ça en commun.

On avait pas pu compter.

Sur les personnes les plus proches de nous.

Et ça avait…

Chacun à notre façon…

Brisé notre confiance…

Si tant était qu’on en avait à la base.

J’avais posé…

Ma main sur celle d’Howard.

Et c’était comme si…

Comme si il avait pris ça comme un signal…

Qu’il pouvait se laisser aller.

Et il se mit à pleurer.

C’était la première fois que je voyais…

Howard pleurer.

Non… J’ai jamais fait ça… J’lui ai jamais proposé d’aller à la plage ou des trucs simples comme ça… P’t-être parce que…

-Parce que vous êtes des rockstars… Et que vous ne pensez pas pouvoir avoir des moments « normaux »…

P’t-être parce que j’suis bien un enfoiré d’égoïste. A Milan, j’savais qu’elle avait eu un problème avec un roadie mais j’ai préféré jouer les enquêteurs avant d’aller me saouler la gueule dans une villa loin de l’hôtel. Comme si j’cherchais à la fuir parce que j’avais peur qu’elle m’engueule pour mon retard et pour le fait que j’suis monté sur scène avec Livia. Alors que tout ce qu’elle voulait, elle, finalement, c’était que j’sois là. Juste être là… La chose la moins compliqué à faire et j’l’ai pas fait.

Je hochai la tête.

J’sais pas comment régler les choses… J’sais pas s’il faut que j’la laisse tranquille ou, au contraire, que j’fasse un truc simple comme l’emmener au resto. Tu crois que ça règlerait les choses ?

Je passai mon bras.

Autour des épaules du batteur.

-Je crois que le problème ne vient pas que de toi… Vous êtes… Vous ne vous intéressez pas vraiment à ce que l’autre aime… Tu pourrais faire comme moi, juste faire du Yoga avec Peyton… Et elle, elle devrait allez voir tes amis et tout avec toi et faire bonne figure, pas jouer les divas tout le temps… On sait tous les deux que dans le fond, elle est pas comme ça.

Mes larmes coulèrent sur mes joues.

J’étais triste.

De voir mes deux amis…

Être si loin l’un de l’autre.

@ Billy Lighter

J’racontai tout à David… Pour Peyton. Pour le fait que j’avais merdé. Pour le fait qu’elle voulait divorcer. J’étais complètement paumé alors que David, lui, disait que Peyton, l’était sympa… Qu’elle avait juste était maltraité par ses parents.

Comme moi…

Et comme David aussi. Il parla de ses parents adoptifs qui l’avait mis à la rue parce qu’ils croyaient qu’il se droguait alors qu’il était simplement malade. Les parents, c’est des plaies parfois. David, Peyton et moi, on était comme ça en partie à cause d’eux. J’hochai de la tête.

-Pourtant, t’es un génie de la musique… Ils ont pas vu ça tes parents ? Eux aussi ils pensaient que c’était pas un métier de faire de la musique ?

Ça me tuait… Ma mère aussi elle avait dit que c’était pas un métier quand j’ai dis que j’voulais faire batteur. Sauf que maintenant, c’est pas moi qui suis en train de crever dans l’Eastside. Non, moi, j’crève à Beverly Hills ! C’est pas du tout pareil !

Mais quand David demanda si j’avais essayé de faire des choses simples avec Peyton, j’pus plus me retenir de pleurer. J’pleurais rarement. Depuis tout p’tit j’gardais toujours tout pour moi en renvoyant aux autres un mur de nonchalance pour leur montrer que rien me touchait.

Mais c’était faux…

Et là, alors que tout ce que j’avais construit ses dernières mois semblaient s’écrouler d’un coup, j’pus pas m’empêcher de craquer.

Pourquoi ?

Parce que j’avais rien fait de simple… J’m’étais jamais levé un jour en proposant à Peyton d’aller à la plage… Et David essaya de me trouver des excuses en disant que Peyton et moi, on était des rockstars et qu’on pensait pas, du coup, à pouvoir avoir des moments normaux.

-J’ai pas toujours été une rockstar. J’aurais dû y penser…

C’est ce que j’dis entre deux sanglots. Peyton avait toujours vécu dans ce monde-là… Moi, j’y suis, finalement, rentré très tard. En 75, quand j’suis subitement devenu une rockstar, j’avais déjà 27 ans.

Donc, Peyton avait raison… C’était ma faute… Et c’est ce que j’dis à David. Qu’à Milan, j’avais pensé qu’à moi. Du coup, j’savais pas comment faire pour régler ça.

David passa son bras autour de mes épaules. Il disait que le problème venait pas que de moi… Il disait qu’on s’intéressait juste pas à ce qu’aimait l’autre.

Sauf que c’était pas totalement vrai…

-La différence… C’est que Peyton, elle a essayé. Elle s’est intéressé et ce que j’aimais. Elle est venue avec moi voir des match de boxe et elle a aimé ça… Avec mes amis, c’est plus compliqué, c’est vrai mais… Elle essaye…

Moi pas…

-Moi, j’ai jamais rien fait de ce qu’elle aimait… Le yoga, tout ça… J’ai même pas essayé…

J’ai toujours vécu ma vie à côté de Peyton… Pas avec elle…

J’essuyai mes yeux alors que David pleurait aussi mais silencieusement.

-Maintenant, j’l’ai laissé seule en Europe… Elle et le p’tit…

Parce qu’il y avait les enfants aussi et ça compliquait tout…

-Si on divorce, j’saurais jamais m’occuper de deux gosses…

Jamais.

@ Billy Lighter

Nos parents,

A tous les trois…

Avaient un peu…

Fait les choses de travers.

Je crois.

Pourtant, t’es un génie de la musique… Ils ont pas vu ça tes parents ? Eux aussi ils pensaient que c’était pas un métier de faire de la musique ?

Je secouai la tête.

-Ils voulaient que… que je devienne un grand pianiste… Ils aimaient la musique… Mais, tu sais, quand parfois je joue pas la bonne chanson… ou que je m’arrête en plein milieu pour écouter les voix… Je ne savais plus jouer très bien… maintenant ça va, avec le traitement…

On parla de Peyton.

De comment je voyais…

De ma vision extérieure…

Qu’ils ne s’intéressaient

Pas vraiment l’un à l’autre.

Qu’ils ne faisaient pas des choses simples.

Mais je comprenais.

Ils étaient des rockstars.

Et moi non plus…

Je ne savais pas

Avoir une vraie petite amie…

Il y avait la maladie.

Les médicaments.

Mais pas que…

Parce que j’étais un peu…

Trop concentré sur moi-même.

Je n’avais pas su…

M’intéresser à Syd.

Et pour finir.

C’était toujours elle

Qui s’occupait de moi

Prenait soin de moi.

Jamais l’inverse.

Et ça, c’était mon tort.

J’ai pas toujours été une rockstar. J’aurais dû y penser…

Howard pleurait.

Alors je pleurais aussi.

Je frottai son dos.

-Pleure… Il faut que ça sorte… Tu pleures jamais… C’est pas bon de tout retenir.

Je passai mon bras autour

De ses épaules

L’écoutais.

Et lui parlais doucement.

La différence… C’est que Peyton, elle a essayé. Elle s’est intéressé et ce que j’aimais. Elle est venue avec moi voir des matches de boxe et elle a aimé ça… Avec mes amis, c’est plus compliqué, c’est vrai mais… Elle essaye…

Je pinçai les lèvres.

Je savais que Peyton avait essayé.

Tout comme elle m’avait

Accepté dans leur maison.

Moi, j’ai jamais rien fait de ce qu’elle aimait… Le yoga, tout ça… J’ai même pas essayé…

Je frottais toujours

Le dos d’Howard.

Je sentais contre ma main

Ses poumons qui vibraient

D’une drôle de façon.

Comme s’ils étaient plein de merde.

-Il n’est pas encore trop… trop tard… Vous n’êtes pas encore divorcés.

Mais ce qui inquiétait aussi Howard.

C’était les enfants.

-Le petit ? Il n’y en a pas deux ?

Puis je secouai un peu la tête

D’incompréhension quand…

Si on divorce, j’saurais jamais m’occuper de deux gosses…

Donc il y en avait bien deux.

Je tentai un sourire.

-Tu seras un super papa… Tout seul ou pas… Je t’ai déjà vu avec Starky… Tu te débrouilleras bien.

Je soupirai…

-Je crois que dans cette histoire… vous vous êtes rendus tous les deux tristes… Mais je crois pas que Peyton aurait du partir en tournée maintenant. Elle aurait du attendre d’accoucher et de se reposer…

Je regardai Howard.

-Je suis parrain depuis quelques heures… Syd a eu son bébé, Billie Blue. Et tout s’est bien passé parce qu’elle est restée au calme. Et que Sniper est resté avec elle.

@ Billy Lighter

Contrairement à mes parents, ceux de David voulaient qu’il fasse de la musique. Seulement, avec sa maladie, il arrivait pas toujours à bien jouer donc ça devait avoir déçu ses parents. J’soupirais.

-Les parents sont jamais content.

Ma mère l’était jamais. Jamais elle m’avait dit un seul mot gentil, en fait. Alors que Roger, lui, en avait toujours reçu à la pelle… J’savais pas ce que j’lui avais fait pour qu’elle me déteste autant.

Mais mon problème, c’était pas June Stone mais Peyton.

J’expliquai le problème et, quelque part, David me fit remarquer le mien… J’avais merdé à Milan mais j’avais merdé en général aussi… J’avais pas su faire des choses simples… J’avais juste pensé qu’à moi… Même si David disait que Peyton et moi, on était des rockstars, alors on pouvait pas facilement faire des choses simples ou même y penser… Sauf que j’ai pas toujours vécu dans ce monde-là contrairement à Peyton. Alors, j’avais pas vraiment d’excuses.

J’pleurais… Et David me disait de pleurer parce que j’le faisais jamais.

-J’sais…

Mais dans l’Eastside, tu peux pas pleurer sinon t’a l’air faible… Et dans le monde des stars, c’est encore pire. Si tu pleurs, tout L.A. le sait.

David disait qu’on devrait s’intéresser à ce qu’aimait l’autre… C’est ce qu’avait fait Peyton et ce que j’avais pas fait. J’vis qu’il fit une grimace… Sûrement parce que ça confirmait que j’avais grave méga merdé. Il frotta mon dos plus fort et ça me fit tousser un peu. Il disait que c’était pas encore trop tard.

-Tu crois ? J’sais pas… L’avait l’air déterminée…

Et j’savais que si c’était le cas, j’saurais jamais m’occuper de deux enfants… Avec Peyton, ça m’semblait possible mais seul ? J’aurais plus de temps pour moi et j’savais que j’serais pas doué. J’sais déjà pas m’occuper de moi alors de deux enfants. J’m’étais un peu trompé dans mes mots en disant que Peyton portait qu’un enfant mais j’me corrigeai par après ce qui avait un p’tit peu déstabilisé David…

Et, comme plein de gens, David disait que j’ferais un bon père. Il disait m’avoir vu avec Starky. Mais j’étais pas naïf… Passer du temps avec Starky, c’était pas comme s’occuper de deux bébés. J’hochai négativement de la tête.

-C’est pas pareil. Deux bébés, c’est pas pareil… J’saurais pas quoi faire… J’sais déjà pas m’occuper de moi. Quand il pleureront, j’saurais pas quoi faire. J’y arriverais pas. J’le sais. Les miracles, ça existe pas.

De ça, j’en étais méga sûr. C’est pas parce que j’m’entendais bien avec les enfants que j’savais m’en occuper. Si j’m’entends bien avec Staky c’est parce que tout le monde a raison : j’suis un gosse !

Et David sait que Peyton aurait jamais dû partir en tournée maintenant. J’hochai de la tête.

-J’sais… J’lui ai dit… Mais elle voulait faire ça pour ses fans. L’est comme ça. Elle sait pas freiner…

Puis, David m’annonça que Syd avait eut son bébé… Celui qu’elle attendait avec Snip’. J’tournai la tête vers David. Ils avaient appelé la p’tite Billie Blue. C’était original. Il disait que tout s’était bien passé parce que Snip’ était resté avec elle. J’ricanai un p’tit peu.

-Pas tout le temps… L’était à Milan, Snip’. Il a fait une chanson avec Livia et a remplacé Jesse au chant…

C’était injuste pour Sniper, ce que j’disais alors j’soupirai…

-Mais ouais… Peyton devrait rester au calme… Mais bon… C’est Peyton… Mais c’est cool pour Snip’. Et j’suis content que tu sois parrain. Tu le mérite. C’est cool d’être parrain, tu verras…

J’suis parrain d’Hope… Pourtant, j’la vois pas si souvent… J’soupirai.

-Et tu vas aller la voir ? J’peux te conduire si tu veux. J’ai aucune envie de rester ici… On peut aller la voir et puis j’irais dormir à l’hôpital. Me garderons, t’façon, j’le sais…

Même si j’déteste dormir à l’hôpital, j’avais aucune envie de me battre pour en sortir…

@ Billy Lighter

Les parents sont jamais contents.

Je secouai la tête…

Non.

Jamais.

Mais surtout…

Parfois…

Ils ne cherchent pas à comprendre.

Pourquoi leurs enfants.

Font ce qu’ils font.

Howard se mit à pleurer.

Et c’était bien.

Il fallait que ça sorte.

J’sais…

Il ne fallait pas demander

Combien il aimait Peyton.

Je pouvais comprendre.

Parce que j’avais vécu ça.

Avec Syd.

Mais peut-être que pour eux.

Tout n’était pas perdu.

Tu crois ? J’sais pas… L’avait l’air déterminée…

-Tant que ce n’est… ce n’est pas fait, il reste un espoir.

Et quand on parla de ses enfants…

Il avoua.

Qu’il avait peur de pas

Être à la hauteur.

Je pinçai les lèvres.

-Tu as peur d’être comme nos parents ?... Je pense que tu ne seras pas comme eux… Parce qu’on a vécu ça et on ne voudrait pas ça pour nos… pour nos enfants.

Je soupirai…

-Au moins, toi, tu vas… tu vas avoir des enfants…

Mais c’était normal

Je pensais

Que Peyton soit à cran.

Ça devait être dur.

De faire ce qu’elle faisait.

J’sais… J’lui ai dit… Mais elle voulait faire ça pour ses fans. L’est comme ça. Elle sait pas freiner…

J’essuyai mes larmes.

D’un revers du bras.

Tout en frottant le dos d’Howard.

Ça le faisait tousser.

Et c’était bien.

Parce que ça enlevait toute la merde

De ses poumons.

Je pris en exemple Syd et Sniper.

Mais apparemment

Sniper n’était pas resté tout le temps

Auprès de Syd.

Car il était à Milan.

-Mais il était là pour la naissance… Syd m’a dit au téléphone que c’était lui qui… qui avait fait sortir le bébé de son ventre…

Une belle aventure.

J’aurais jamais été capable.

De faire ce que Sniper avait fait.

Howard.

Était content que je sois parrain.

Je souris et

Les larmes cessèrent de couler.

Et tu vas aller la voir ? J’peux te conduire si tu veux. J’ai aucune envie de rester ici… On peut aller la voir et puis j’irais dormir à l’hôpital. Me garderons, t’façon, j’le sais…

Je souris encore plus grand.

-Ce serait gentil si tu venais avec moi ! On te mettra le bébé dans les bras et peut-être que ça te rassureras… Peut-être que tu verras que tu peux être père.

Je me levai…

D’un bond !

-Je vais prendre mes médicaments puis on y va ?

@ Billy Lighter