Non non, je n’étais pas un échappé de l’asile ! Preuve en était, je ne portais plus leurs horribles uniformes orange. J’avais récupéré les vêtements que je portais la nuit où j’avais été interné.

Le Dr. Storm était revenu sur son diagnostic au vu des progrès que j’avais fait ces dernier mois. J’avais un traitement à prendre que je détenais dans un petit sachet en plastique. C’était tout ce que j’avais.

En effet, mon agent, Henri Finley, avait fait vider mon appartement pour le revendre, stockant mes affaires dans un garage dont il me forçait à payer la location. Je n’avais donc plus de maison et mes affaires étaient à une adresse que je ne connaissais pas.

Fort heureusement, j’étais bien entouré et, le temps de me refaire, je pouvais compter sur le chanteur de The Burning Fire, Nathan J. Williams, qui m’avait gracieusement invité à vivre chez lui quelques temps… De quoi pouvoir retrouver un appartement à moi et pouvoir y retransférer mes affaires.

Quant à Henri Finley, il ne perdait rien pour attendre. Je savais qu’il avait peur de moi… Mais il ne savait pas encore jusqu’à quel point je pouvais aller.

Mais chaque chose en son temps. Pour l’instant, j’allais m’habituer à mon nouvel environnement… Et vivre aux côtés de la sœur de Stone qui sortait avec Nathan…

Nathan m’avait d’ailleurs dit que Stone et Lola vivaient dans la villa à côté de la leur !

J’avais hâte ! Hâte d’entrapercevoir Peyton par la fenêtre et lui faire un petit signe… De quoi la faire bondir de terreur.

Bref, en attendant, j’étais là, enfoncé comme un piquet devant le Hollywood Mental Health Center, les yeux fatigués par les calmants qu’on m’avait donnés avant de partir. Le même genre de calmant que j’avais dans mon petit sachet.

Plusieurs voitures passèrent dont deux qui ouvrirent leur fenêtre pour me traiter de cinglé… Apparemment, personne ne m’avait reconnu…  

M’avait-on déjà oublié ?

Si c’était le cas, j’allais très vite me rappeler au bon souvenir de L.A.

Je vis la voiture de Nathan arriver et souris… Je bondis dedans comme un beau diable.

-Salut Nathan… S’il te plait, tirons-nous d’ici…

Il démarra et je me tournai vers lui.

-J’ai hâte de rencontrer Mac-Angel.

Parce que c’était la sœur de Stone… Et que je n’avais pas fini de le faire souffrir.

Aujourd’hui, c’était le grand jour !! Ron allait sortir de cet horrible endroit où son cousin avait réussi à le mettre et allait pouvoir commencer sa nouvelle vie ! N’était-ce pas merveilleux ?!

Moi, je trouvais ça merveilleux – en tout cas – et j’avais réussi à convaincre Mac-Angel d’héberger Ron quelques temps dans notre merveilleuse villa. On lui avait attribué une chambre car, chez nous, il y en avait plein, des chambres.

J’étais impatient que Ron rencontre Mac-Angel mais aussi, ma mère, Aunt Betty. Il allait les adorer et elles allaient l’adorer ! Je n’en avais aucun doute !! Mon Dieu – ça allait être génial ! Et ça me remontait un peu le moral parce que j’étais un peu triste depuis que Savannah nous avait annoncé sa terrible nouvelle !

J’avais pris ma voiture pour aller chercher Ron. Je lui avais promis que je viendrais et qu’il n’aurait pas à faire le chemin seul. Mac-Angel et Betty nous attendront à la maison. J’avais mis la musique à fond sur le trajet. C’était The Burning Fire – les anciens albums. C’était le genre de musique qui me mettait de très bonne humeur !

Car c’était un jour à fêter !!

J’étais arrivé devant le Hollywood Mental Health Center un peu après et j’avais trouvé Ron qui attendait devant le bâtiment. Je m’étais arrêté juste devant lui et il avait sauté dans la voiture. Mon Dieu – il devait être pressé de partir !

-Bonjour Ron !!!, dis-je avec grand enthousiasme.

Il voulait qu’on se tire d’ici alors j’avais démarré très vite content de voir le bâtiment disparaitre petit à petit dans mon rétroviseur.

Ron semblait de très bonne humeur. Il était pressé de rencontrer Mac-Angel !

-Tu vas l’adorer, dis-je tout heureux. Elle est merveilleuse !

Mac-Angel était ma partenaire dans la vie ! Je ne pourrais jamais trouver mieux !!!

J’avais roulé vite tout en chantant The Burning Fire laissant Ron profiter du paysage de Los Angeles qu’il n’avait plus vu depuis longtemps. Nous aurons tout le temps de parler une fois arrivé.

Ce fut le cas quelques minutes plus tard alors que je me garai dans ma propriété qui était à côté de celle de Peyton et Howie. J’avais gambadé jusqu’à la porte pour l’ouvrir et m’exclamer.

-Ma Mac-Angel ! Je suis rentré avec Ron !, m’exclamais-je pour faire venir ma petite amie.

Quand Mac-Angel était arrivée, je l’avais embrassé avec passion. Betty ne devait pas être loin elle non plus. Certainement à profiter du jardin comme il faisait bon.

-Je te présente Ron ! Tu l’as déjà vu dans des films. C’est mon coéquipier ! Il a vécu un enfer mais le voilà sorti, dis-je avec un grand sourire.

Pleins de choses se produisaient dernièrement et elles n’étaient pas toutes chouettes et plaisantes à vivre. Je pensais à Savannah Prescott qui venait d’annoncer à Nathan et aux autres membres de leur groupe qu’elle était atteinte d’une grave maladie et qu’elle allait même en mourir. C’était horrible ! Il y avait ensuite la grossesse de Peyton qui la rendait encore plus folle qu’avant. Howard lui, il disait que c’étaient les hormones et que moi aussi je deviendrais folle si je devenais enceinte un jour. Bah non, je pensais que Peyton était simplement encore plus folle. Ensuite j’avais appris que je ne partirais pas sur la tournée de ma belle-sœur. Peyton préférait engager des artificiers de New York puis MTI avait décrété qu’avec des roadies comme Abel et Delfino pour gérer le staff, mes services n’étaient pas requis.

Il fallait voir le bon côté des choses, cependant ! J’allais pouvoir aider mon frère et mon petit ami et mon ami et leur amie et Zack, à produire leur nouvel album et je pourrais passer plein de temps à la maison avec Betty qui retombait tout juste sur ses pattes sur le plancher de la réalité. Je savais que pour elle, ce n’était pas facile mais elle s’en sortait plutôt bien. Elle venait même d’accorder sa première entrevue depuis sa disparation dans la rue.

Peut-être aussi que je pourrais être utile pour River-Ron, l’ami de Nathan qui retrouvait sa liberté après un très looooong moment enfermer dans un hôpital psychiatrique. Il y était injustement, ça devait être horrible de vivre ça ! Il aurait peut-être besoin de compagnie quand Nathan ne serait pas là ou de quelqu’un pour l’aider à reprendre contact avec le milieu du cinéma. Je ne connaissais pas beaucoup de gens dans ce domaine mais deux têtes pour réfléchir, c’était mieux qu’une seule.

Betty était dans le jardin, comme toujours. Elle avait bien accepté de venir dormir dans la maison, y manger et se doucher mais elle passait tout de même le plus clair de son temps dehors à jardiner ou à simplement battre des pieds dans l’eau de la piscine. Elle adorait l’eau, notre Betty.

Et ça faisais encore tout drôle de la voir comme la maman biologique de Nathan mais maintenant que nous savions la vérité, l’évidence sautait aux yeux. Un peu comme Jimmy Reed et Olivia Cortez en moins blond et en plus frisé.

J’entendis la voiture de Nathan se garer et je devins tout excitée à l’idée d’enfin rencontrer son célèbre ami. Nous lui avions préparer une chambre que j’espérais confortable et moi qui n’étais pas l’as du shoping, j’avais tout de même fait quelques boutiques pour lui trouver tout ce dont il pourrait avoir de besoin. Je me doutais que depuis tout ce temps hospitalisé, il ne devait pas avoir eu le temps de penser à son pyjama et sa brosse a dents.

- Je suis là, Jerry-chou !

Je rejoignis Nathan à l’entrée de notre spacieuse villa et je l’embrassais avant de me reculer pour tendre à main à River, qui venait d’entrer derrière lui. Il était pâle et il avait des yeux hallucinants ! Le genre de regard qui transperce, wow !

- Je suis méga heureuse de faire ta connaissance, Ron ! J’ai vu Keeping Our Lands et tu tiens la série à bout de bras, clairement !

Son personnage glaçait le sang et c’était ce qui rendait le tout intéressant. En tous les cas, il actait hyper bien.

- Betty est dans le jardin, il fait si beau. Voulez vous qu’on aille la rejoindre ou… Bah peut-être que tu es fatigué. Ron ?

Il ne se sentait peut-être pas sociable plus que ça. Ce serait compréhensible après tout ce temps en réclusion abusive.

Je souriais tout seul dans la voiture au son de The Burning Fire… Un sourire que Nathan devait prendre pour le bonheur d’être sorti de l’hôpital psychiatrique. Il y avait un peu de ça, bien sûr ! C’était une grande victoire que j’avais acquise en arrivant à faire tomber tous les diagnostiques du Dr. Storm qui me croyait réhabilité.

Mais je souriais aussi parce que la batterie de Stone envahissait l’habitacle et que Stone était l’une de mes cibles. Avec sa femme, Peyton qui avait jadis été mon amante ! Ouais ! Car elle avait été consentante au début ! C’était même moi qui avait réussi à lui faire quitter New York pour une ville qu’elle détestait.

Et maintenant, j’allais m’installer à côté de chez eux. Suffisamment proche pour maintenir une tension de terreur. Et je n’allais pas me gêner.

Nathan, lui, était tout emballé et disait que j’allais adorer sa petite amie.

J’eus un sourire carnassier.

-Je n’en doute pas… Si vous êtes faits l’un pour l’autre.

Elle serait peut-être aussi à l’Ouest que lui et ne verrait pas mes manigances.

On arriva devant une belle villa, même si je n’eus d’yeux que pour celle d’à côté.

-Tu as une très belle maison, Nathan… J’espère ne pas m’incruster trop longtemps.

Mais suffisamment pour terrifier Peyton.

Il appela sa Mac-Angel qui arriva vers nous en sautillant… Ouais… Ces deux-là étaient les mêmes. Elle embrassa Nathan qui fit ensuite les présentations et je serrai la main de Mackenzie Stone.

-Enchanté…

Elle aussi m’appela « Ron » avant de me complimenter sur mon rôle dans Keeing Our Lands.

-Merci… mais apparemment, dans l’inconscient collectif, les gens ont fait un mélange entre moi et mon personnage… Du coup, les psys étaient influencés par mon jeu ce qui m’a valu d’être enfermé tout ce temps.

Puis elle annonça que Betty, Betty Loops dont Nathan m’avait parlé à l’hôpital comme étant sa mère, était dans le jardin.

Je souris.

-Non, si j’ai l’air fatigué, c’est à cause des médocs qu’ils m’ont filé…

Je levai le petit sac plastique qui contenait tout ce que je possédais : des boîtes de médicaments.

-J’aimerais bien aller dehors pour voir Madame Jerry The Kid… Après tout ce temps, je veux profiter du dehors un maximum.

On se dirigea donc vers l’extérieur où était installée une sexagénaire que j’avais déjà aperçu dans le parc à Hollywood…

Je lui tendis la main.

-Betty Loops ? River Moriarty. Je vois que comme moi, vous revenez de loin.

Ça m’avait fait tout drôle de me confier à Jaune-Attend pour ensuite voir mon visage sur papier glacé. Quand Nathan m’avait apporté le magazine et qu’il l’avait ouvert sur ma grosse bouille ridée, j’avais rigolé, gênée et amusée. J’avais passé mes gros doigts sur la feuille de papier avant de prendre le magazine entre mes mains et de lire attentivement tout ce qui était écrit. Le journaliste avait été fidèle à tout ce que j’avais dit ! Il n’avait pas menti non plus en disant qu’on ne me penserait pas cinglée en lisant. Je trouvais qu’il avait utilisé de beaux mots pour expliquer ce que je lui avais raconté.

Ça me faisait beaucoup réfléchir à mes vieux jours et à ce que je voulais en faire. Il avait dit, Jaune-Attend, que j’étais pleine de talent encore alors peut-être que je pourrais m’en servir et faire des choses utiles, comme divertir en recommençant à faire des films. Est-ce que je serais encore capable d’apprendre de longs textes et d’oublier que les gens me regarde quand j’interprète un personnage ?

Si je dinais en tête à tête avec le beau Hank North, peut-être qu’il placerait les aiguilles de mon pendule à la bonne heure et ainsi, je saurais. Parce que ouais, j’avais dit vouloir manger avec le bel acteur mais pas parce que je l’aurais mis dans ma mire, oh non ! Il est trop jeune pour moi et j’ai bien mis une croix sur les histoires de cœur depuis belle lurette ! Je voulais souper avec lui parce qu’il était, à mon avis, le meilleur placé pour juger de ma capacité de jouer.

Mais je n’étais pas encore certaine de ce que je voulais alors ça ne servait à rien de déranger le beau Hank North.

Mes pieds battaient dans l’eau et ça éclaboussait un peu partout. Ça me faisait rigoler parce que j’adorais pouvoir jouer dans l’eau comme ça et ici au moins, l’italien qui parle fort et qui bouge des mains tout le temps ne viendrait pas me dire d’arrêter, que ça gêne le prestige de…

- BSC !!!! Oh zut ! Ce n’est que maintenant que je m’en souviens !

Mes pieds ne battaient plus dans l’eau et je baissais le regard sur eux en me disant que si je n’avais pas su me souvenir de trois petites lettres insignifiantes, je ne me souviendrais pas d’un long texte ! Ensuite, je tournais la tête lentement pour regarder par-dessus mon épaule en direction de la maison. Kenzie, Nathan leur ami se dirigeaient vers moi.

C’était un jour important aujourd’hui car nous allions accueillir River Moriarty qui sortait de l’hôpital après y être passé de longs mois ! Nathan et Kenzie m’avaient bien expliqué l’histoire de leur ami et je trouvais ça terrible et terrifiant. Ce n’était pas du tout drôle ce qu’il avait vécu.

- Bonjour ! C’est bien moi Betty ! Enchantée de te rencontrer, River.

Il m’avait tendu la main et je l’avais serrée avec la mienne et j’observais ses yeux. De beaux grands yeux bleu acier. Un regard perçant qui me scotcha bien à ma place. Il me sembla même que l’eau de la piscine devînt soudainement glaciale mais ce ne fut qu’une impression qui passa comme le gros nuage qui avait caché le soleil, un bref instant.

- Je reviens du parc de Hollywood. C’est pas tant loin, tu sais. Est-ce que tu avais toi aussi un ami imaginaire, pendant que tu étais à l’hôpital?

Jaune-Attend avait dit que des gens avaient peut-être vécu une situation comme la mienne alors il se pouvait que River ait lui aussi eu un compagnon imaginaire pour le réconforter quand il avait l’estomac rempli de papillon gris.

Mon Dieu – j’étais sûr que Ron allait apprécier Mac-Angel ! Il en était sûr aussi alors j’étais confiant quand on arriva à ma villa. Une villa que Ron trouvait très belle. Il ne voulait pas s’incruster trop longtemps mais la villa était assez grande pour cohabiter un temps.

-Mon Dieu !, dis-je en souriant. Tu pourras rester autant que tu veux !

Une fois entré, Mac-Angel était arrivé et on s’était embrassé avant qu’elle ne serra le main de Ron. Elle était méga heureuse de le rencontrer et ça me faisait plaisir que, enfin, quelqu’un traitait Ron à sa juste valeur ! Elle avait même aimé le rôle de Ron dans Keeping Our Lands ! C’est vrai que c’était une très bonne séries ! Mon Dieu – elle me manquait !

-Oui, avec Robin tu étais le meilleur acteur de la série, dis-je sincèrement.

Seulement, Ron avait eu des problèmes car on le confondait avec son personnage dans la série. Je trouvais ça triste. J’avais – d’ailleurs – pris un air triste.

-C’est horrible, dis-je affligé par ça. Pourtant, tout le monde sait que les acteurs ne sont pas comme leurs personnages. Mon Dieu, sinon, ça ferait beaucoup de tueurs en séries à Hollywood !

Mac-Angel avait proposé d’aller voir ma mère, Betty, qui était dans le jardin. J’avais hâte de lui présenter Betty mais Mac-Angel avait dit que s’il voulait se reposer avant, c’était aussi possible. J’aurais été déçu mais j’aurais compris. Seulement, Ron avait assez d’énergie pour aller voir Betty.

-Tu devrais jeter les médicaments, dis-je sérieusement. Ils ne te servent plus à rien ici !

Oui car il n’était pas malade. C’était les gens qui étaient malades de penser que Ron l’était. Les Moriarty en premiers ! Ainsi, Ron voulait bien venir voir Betty.

-Allons-y, dis-je heureux !

J’avais pris Mac-Angel par la main et nous avions gambader jusqu’à l’extérieur où se trouvait Betty. Elle avait les pieds dans l’eau mais elle adorait ça. Betty et Ron s’étaient serré la main et Ron avait dit que – tous les deux – ils revenaient de loin. Oh mon Dieu, oui !! Et en même temps, ce n’était pas si loin. D’ailleurs, Betty avait déclaré que le parc d’Hollywood n’était pas loin du tout.

-Betty était à Hollywood, au parc. Ron à l’hôpital à Hollywood. Mon Dieu, Hollywood est un endroit où les gens se perdent, c’est horrible, constatais-je.

Betty avait demandé si Ron avait aussi un ami imaginaire. Betty avait eu Louise mais elle était partie. J’étais un peu triste depuis car j’aimais beaucoup Louise aussi.

-Louise nous manque à tous, dis-je solennellement.

Je laissai Ron répondre à Betty sur son possible ami imaginaire. Puis, je m’étais tourné vers Mac-Angel.

-Maintenant, nous serons trois pour vaincre les aliens polymorphes. Ron avait été parfait quand on avait combattu les androïdes chez MTI, dis-je tout heureux. Mon Dieu ! Quand j’y pense ! Je n’ai même pas dit à Howie que Ron allait venir chez nous ! Je lui dirais quand il reviendra de New York.

Il allait revenir – nous avions un deal !

Pauvre Ron ! Il avait passé plein de temps dans un hôpital psychiatrique alors qu’il n’en avait pas du tout besoin. En fait, je ne savais pas vraiment toutes les raisons qui avaient justifiées qu’il soit enfermé là-dedans mais l’important était qu’il en soit sorti et Nathan et moi allions en prendre soin ! J’étais bien heureuse que nous puissions l’accueillir chez nous surtout que nous avions plein d’espace. On ne remarquerait presque même pas qu’il est là !

Nathan et notre invité venaient d’entrés dans la maison et je me dirigeais vers eux d’un pas léger, tout heureuse de pouvoir enfin rencontrer le célèbre ami de mon petit ami. On se serra la main une fois les présentation faites et je lui avouais avoir visionnés les épisodes de Keeping Our Lands. Selon moi, son personnage était l’un des plus intéressant et le mieux construit, il portant la série à bout de bras. Et c’est en lui disant ça qu’il me révéla pourquoi il avait été interné tout ce temps ! Parce qu’il était un méga trop bon acteur ! J’ouvris de grands yeux et ma bouche forma un ‘’O’’ de surprise.

- Parce que tu étais trop bon acteur on t’a enfermé ? WOW ! C’est un truc de dingue, ça ! Ben, pas que tu l’es, non toi tu l’es pas mais ce qu’ils t’ont fait, ça, ça l’est !

Il était peut-être bien fatigué, il était tout blanc ce qui faisait ressortir encore plus ses yeux hypnotiques. Ron, cependant disait qu’il allait bien et que ce n’était que l’effet des médocs. Des médocs qu’il n’aurait plus besoin ici de toute façon.

- Ouais, Nathan à raison. On ira les porter à la pharmacie pour qu’ils les jettent correctement.

Parce qu’il ne faut jamais, jamais, au grand jamais jeter ça dans les toilettes ou la poubelle.
JAMAIS !

J’annonçais que Betty était dehors et proposais qu’on aille la rejoindre. Ron et Jerry étaient tous les deux d’accord alors on se rendis dans le jardin, là où Betty battait des pieds dans l’eau de la piscine. Elle passait des heures à faire ça, ma belle-maman adorée toute mignonne. Comme une enfant de quatre ans.

Betty se retourna alors que l’on s’approcha d’elle et elle salua River qui venait de se présenter. Elle me fi rigoler alors qu’elle répondit à River qu’elle, elle revenait du parc alors que lui disait revenir de loin. Betty lui demanda aussi s’il avait eu un ami imaginaire. Je regardais Nathan sachant combien Louise manquait à Betty bien qu’elle n’en parlait pas souvent, que très rarement, même. Elle vivait son deuil de cette relation en silence mais je supposais que d’avoir retrouver son fils comblait la perte de sa chère amie.

Nathan affirma que nous allions maintenant être trois pour combattre les aliens polymorphes ce qui n’allait pas être un luxe. J’en voyais souvent rôder autour de MTI et je soupçonnais plusieurs de mes amis roadies d’entretenir des amitiés avec ces rapaces.

- Oh ouais, super ! Il faudra faire un plan d’attaque et décider de comment nous allons nous y prendre !

Nathan allait prévenir Howard que Ron était chez nous, quand il reviendrait de New York parce que mon grand dadais de frère était parti avec sa douce, évidement ! Heureusement que David avait Collins pour prendre soin de lui parce que sinon il serait seul et ça serait méga triste !

- Nous pourrions organiser un gros barbecue ça serait trop cool ! Qu’est-ce que vous en pensez, tous ?

Après tous ces mois à être traité comme un animal dangereux, ça me faisait bizarre d’être ainsi accueilli à bras ouverts… Bizarrement, si j’aimais manipuler Nathan, je ne ressentais aucun besoin de lui faire du mal… Et quand Mackenzie arriva, alors que je m’attendais à un sosie d’Howard Stone, ce fut tout l’inverse… Elle était blonde aux yeux bleus et semblait aimer Nathan de tout son cœur.

Ce devait être mon instinct de survie : je ne pouvais pas m’aliéner tout le monde, il me fallait des gens avec moi. Si je n’avais pas été gentil avec Robin et Nathan, je n’aurais pas eu le support pour pouvoir sortir de l’hôpital psychiatrique.

Nathan disait que je pourrais rester autant que je voulais. Et je le remerciai d’un sourire, un sourire très bien joué, qui paraissait sincère… Pas mon sourire normal qui laisse entendre que je vais fondre sur ma proie.

-Merci Nathan… C’est très gentil.

Devant l’incompréhension de mes deux « amis », j’expliquai que les gens avaient fait l’amalgame entre moi et mon personnage dans Keeping Our Lands… Et forcément, ils trouvaient ça débile. Mackenzie s’indignait d’ailleurs que j’aie été interné pour avoir été un trop bon acteur.

J’avais encore Betty à rencontrer, même si je l’avais déjà croisée dans la rue, au trente sixième dessous. Elle aussi avait eu la vie dure… Et je dis à Nathan que j’avais encore assez d’énergie pour aller lui dire bonjour. Nathan fut tout ravi mais me conseilla de jeter les médicaments… Et Kenzie de dire qu’on irait les rendre à la pharmacie.

Je souris.

-Ouais, je pense que c’est une bonne idée. Je ne suis pas malade, de toute façon.

Je les regardai tour à tour avec mon air le plus gentil.

-Merci à tous les deux. Je vous en dois une.

On se dirigea vers le jardin et on traversa donc la villa de part en part. Je sifflai d’admiration.

-Waw ! Vous avez une superbe maison.

En passant, je déposai mon sac de médicaments sur la table de la salle à manger puis sortis côté jardin en suivant le couple qui me semblait parfaitement assorti.

Ils étaient jetés tous les deux. C’était eux qu’il fallait enfermer, pas moi.

La vieille Betty battait des pieds dans l’eau de la piscine et je la saluai, me présentant. Elle se disait enchantée de me rencontrer et je hochai la tête, répondant par la réciproque.

Elle me dit alors venir d’Hollywood et me demanda si j’avais un ami imaginaire à l’hôpital. Je secouai la tête.

-Non, pas d’ami imaginaire, mais une gentille infirmière nommée Kora.

Et comme j’avais compris qu’elle avait perdu le sien, d’ami imaginaire, je m’inclinai légèrement.

-Et je suis désolé pour ta perte, Betty. Nathan m’a dit que tu étais sa mère ? Donc tu n’es plus seule, tu as ton fils pour s’occuper de toi.

Je rigolai quand Nathan dit que maintenant, on était trois contre les aliens polymorphes et je lui tapai dans la main.

-Exact, mon pote ! Et maintenant que je suis là, ils vont morfler.

Kenzie, elle, avait une autre idée, celle de faire un gros barbecue alors que Nathan, lui, m’apprenait qu’Howard était absent parce qu’il était à New York avec Peyton.

Merde.

Je souris.

-Oh ouais, je suis partant pour un barbecue, mais on devrait attendre le retour d’Howard… Ce ne serait pas fun sans lui. Et peut-être que Peyton pourra venir aussi, entre deux dates.

Ça ce serait le comble ! Un barbecue avec Howard et Peyton.

Je regardai Nathan.

-Mais garde-leur la surprise de ma présence… Ce sera encore plus cool.

Nathan et Kenzie, en compagnie de leur ami River, venaient de me rejoindre tout près de la piscine. Peut-être qu’ils allaient tous se déchausser et tremper leurs pieds. Nous ferions ensemble des clafoutis de pieds dans l’eau, ce serait très drôle et rafraichissant.

River disait qu’il revenait de loin, tout comme moi alors peut-être avait-il eu lui aussi un ou une ami(e) imaginaire ! Après tout, Jaune-Attend avait dit que beaucoup de gens vivaient ce que j’avais vécu.

- C’est un joli prénom, Kora ! Est-ce qu’elle viendra te voir ici, parfois ?

Elle serait bien accueillie, c’est certains !

Il était bien poli en tous les cas, River aux yeux de glace. Il se disait désolé pour ma perte mais, que parce que j’avais maintenant retrouvé mon fils, je n’étais pas seule. Ça me fit sourire parce que, bien que Louise me manquait vraiment beaucoup, rien ne pouvait ennuager mon bonheur d’être avec mon fils.

- Oh oui, j’ai beaucoup de chance. Et j’ai Kenzie aussi qui est très gentille et sans malice. Comme Nathan !

Ils s’étaient bien trouvé ces deux-là ! ils étaient comme le yin et le yang. Comme le pain et le beurre. Comme les nuggets et les frites. Comme le ketchup et les hotdogs. Comme le ciel et les étoiles. Wow ça c’était poétique !

Nathan, en tous les cas était bien emballé car il venait de recruter un partenaire de plus dans sa chasse aux aliens polymorphes. Il était en équipe avec Kenzie mais à trois, ce serait encore mieux et n plus, River disait que les aliens allaient morver !

- Ils ont le rhume ?

Je les regardais alternativement tous les trois avant que Nathan s’exclame qu’il n’avait pas prévenu Howard que nous avions un invité et que Kenzie propose de faire un barbecue tout le monde ensemble pour souligner l’évènement. Ce serait super de faire une soirée avec beaucoup de bonne bouffe. Louise adorait ça !

Oh mais Louise ne serait pas là.

- Est-ce que Dexter viendra aussi ? Il est marrant quand il se met à courir après sa propre queue. J’ai connu des hommes comme ça. Oh ! Awww ! Qu’est-ce que je iens de dire, là !

Ça fit éclater Kenzie de rire alors que moi, je cachais le miens derrières mes mains plaquées sur ma bouche.

- Oh une surprise ! C’est chouette les surprise, River ! Alors je ferai attention de ne rien dire ! Comme avec Jaune-Attend quand j’ai dit que Peyton attendait des jumeaux ! Je ne savais pas moi que personne savait parce que personne ne m’avait dit de ne rien dire.

Quand Kenzie avait lu l’article, elle avait dit que ce n’était pas bien grave parce que ça allait bien finir par se savoir et que si Peyton m’en voulait pour ça, qu’elle avait qu’à le dire avant et après réflexion, je trouvais que Kenzie avait bien raison.

- Est-ce qu’on fera de la salade de pomme de terres pour le barbecue ?

Je me levais non sans difficulté. Je passais même près de tomber dans la piscine mais une fois sur mes deux pieds, j’expliquais la recette de la meilleure salade de pomme de terre qui soit, à River.

- Le secret surtout, c’est le bacon en miette dedans. Tu voudras m’aider à la cuisiner ?

Mon Dieu oui – c’était dingue ! Les gens étaient fous de ne pas savoir faire la différence entre le monde réel et imaginaire ! C’était horrible ! Et Ron avait payé pour ça alors que tout ce qu’il faisait c’était son métier !

En attendant, les horribles personnes du centre où il était lui avait prescrits des médicaments qui le rendait fatigué. Tout ça parce qu’ils pensaient que Ron étaient dangereux. C’était l’homme le plus gentil de la planète ! Alors, j’avais simplement dit à Ron de ne plus prendre ses médicaments. Mac-Angel disait qu’il nous faudra les rendre à la pharmacie.

-Oui, sinon on risque d’avoir des mites dans les poubelles, dis-je sérieusement.

Je ne crois pas que les médicaments attiraient les mites mais il valait mieux prévenir que guérir ! Je ne voulais pas que la villa soit envahie de mites ! Mon Dieu !

Ron était d’accord de les rendre et on s’était dirigé vers l’extérieur où se trouvait ma mère – Aunt Betty. Ron aimait la maison et j’en étais très heureux !!!

C’est à l’extérieur que Betty fit la rencontre de Ron et parlèrent de leurs amis imaginaires. Enfin, Betty avait eu Louise qui nous manquait tous mais Ron n’avait pas eu d’amis imaginaire mais un vraie amie. Une infirmière appelée Kora. Mon Dieu – oui – ça serait bien qu’elle vienne un jour.

-Oui !! On pourrait l’inviter, dis-je enthousiaste.

Ron s’était dit désolé de la perte de Louise. Son empathie était sans égale ! Comment des gens ont-ils pu penser qu’il était mauvais ! Mais Betty était content de nous avoir Mac-Angel et moi. J’avais des étoiles dans les yeux en entendant ses paroles.

-Mac-Angel est la meilleure petite amie qui soit, dis-je en regardant amoureusement Mac-Angel.

Désormais, nous étions trois ! Pas un couple de trois mais une Ligue de trois. C’était un nombre bien plus important que deux dans notre bataille contre les aliens polymorphes. Ils envahissaient le monde à une de ses vitesse ! C’était affligeant ! Ron était enthousiaste à tous les battre et j’en étais heureux ! Mac-Angel, elle, pensait que de faire plan était judicieux !

-Oui, nous ferons un plan dans notre base secrète dans la villa, dis-je enthousiaste.

Betty, elle, se demandait si les aliens polymorphes avaient un rhume. Je pris un air de réflexion avant de conclure ceci :

-Mon Dieu, non. Je crois hélas qu’ils y sont immunisés, dis-je avec un air un peu triste.

Je m’étais exclamé, ensuite, disant que je devrais sans doute prévenir Howie du retour de Ron. J’étais sûr qu’il allait en être heureux ! Mac-Angel, elle, voulait carrément faire un barbecue.

-Oh mais quelle bonne idée !!!, dis-je avec un grand sourire.

Ron était partant aussi mais il aimerait que ça soit au retour d’Howie. Mon Dieu, oui, plus on est de fou, plus on rit !

-Dès que je vois Howie, je lui demanderais ! Sa femme rentre certainement entre la tournée américaine et européenne. On pourrait organiser ça à ce moment-là, dis-je pressé d’avance.

River voulait que ça reste une surprise. Mon Dieu oui – ça n’en sera que plus fun.

-Oh ouiii, dis-je enthousiaste. Je ne leur dirais pas un mot avant le barbecue.

Betty, elle, se demandait si Dexter serait de la partie. Il adorait courir après sa cœur et j’avais éclaté de rire à la réflexion de ma mère. Mon Dieu – c’était hilarant ! Elle était aussi enthousiaste pour la surprise et était revenu sur les révélations qu’elle avait faite à L.A.People. Mon Dieu – ce n’était pas grave !

-Mon Dieu, ce n’est rien, dis-je en souriant. Personne ne peut garder un secret à Los Angeles, de toute façon ! Tout le monde le sait !, dis-je pour déculpabiliser Betty.

Celui qui essayaient étaient stupides car c’était une règle immuable et inéluctable – et tout ces adjectifs en « able ».

Betty voulait une salade de pommes de terre pour le barbecue. J’avais faim à l’avance ! Mon Dieu !

-Oh oui, dis-je avec un grand sourire. Des salades de pommes de terre, des grillades, des saucisses, des salades vertes, des tomates, des pâtes froides et, surtout, de la vodka ! Mon Dieu, sinon, Howie va pleurer !

Betty s’était levée et je crus qu’elle allait tomber dans la piscine. Mon Dieu – ça aurait été dramatique. Mais elle réussit à rester sur ses pieds et nous avait expliqué la recette de la salade de pommes de terre.

-J’ai faim, m’exclamais-je après l’énumération de la recette.

Ron était invité à aider Betty à faire cette salade alors que, moi, je mourrais de faim désormais. Ensuite, je m’étais tourné vers Ron.

-En tout cas, maintenant, tu vas pouvoir te reposer et vivre ta vie comme tu l’entends ! Fini la torture. Tu es un nouveau Ron !, dis-je avec un grand sourire. On va bien s’amuser, n’est-ce pas ?

Je dis ça en passant mes bras autour des épaules de Ron et de Mac-Angel.

Ron n’aurait plus besoin de ses médicaments qui l’abrutissaient et c’était une excellente chose. Nous allions pouvoir les retourner à la pharmacie car il était hors de question que nous les jetions à a poubelle. Nathan ne voulait pas non plus que l’on fasse cela, il disait qu’il ne voulait pas de mites de poubelles et je me fis la réflexion que, si une mite bouffait l’un des médocs de River, elle deviendrait peut-être comme une super variété de mite et nous serions aux prises avec un giga méga problème ! Je serrais des dents en imaginant cela.

Puis on se dirigea au jardin parce que Nathan voulait faire les présentations officielles avec notre tendre Betty qui s’agitait les pieds dans l’eau de la piscine. Il ne fallu pas longtemps pour que Betty et River sympathisent et échange sur leur parcours respectif. Betty avait perdu sa Louise et River ne reverra pas Kora avant un moment sauf si elle pouvait venir lui rendre visite ici.  Nathan était d’accord alors, fallait juste voir si River en avait envie.

- Plus on est de fou, plus  on rigole !

Après, bah, je me collais à Nathan en battant des paupières sous une pluie de compliments. Betty disait que j’étais gentille et sans malice et Nathan que j’étais la meilleure petite amie au monde. Je le savais mais ça faisait du bien de l’entendre !

En tous les cas, avec River, nous allions former un super trio pour combattre nos ennemies jurés qui pullulaient de plus en plus la ville ! De vraies blattes ! T’en écrapoute une, il en naît dix !

- J’crois pas qu’ils ont le rhumes, Betty.

Je réfléchissais à ce qu’elle venait de dire et pourquoi elle venait de le dire avant de comprendre que River avait dit que les aliens polymorphes allaient morfler ! Elle avait dû comprendre morver. Ça c’était vraiment drôle et du coup, je ne me rendis pas vraiment compte que je rigolais en faisant le petit cochon.

- C’parce que… Betty… River a dit… Laissez tomber.

Je proposais de faire un barbecue avec Howard, pourquoi pas River le connaissait de ce que je comprenais et depuis que Betty ne l’appelait plus la chenille poilue, ça serait certainement fun de pouvoir allumer un feu dans la cours, de faire griller des marshmallows et des saucisse en plus de s’empiffrer. Betty voulait qu’il amène Dexter avec lui et j’éclatais de rire quand elle parla de ce que faisais le chien avec sa queue.

- Il est drôle Dexter quand il fait ça ! Ça ou quand il vole les soutien-gorge hors de prix de Peyton !

Je m’étais réconcilié avec le chien, mais pas avec la fille parce que je choisissais mes combat. Betty était encore un peu mal d’avoir dit au journaliste que mon frère et sa femme allaient avoir des jumeaux mais moi, j’trouvais juste qu’elle leur avait rendu service.

- De toute façon, Peyton est grosse comme une queue d’onion vert ! Elle se place devant une lumière vive et ça suffit à lui faire un rayon X. Ça va se voir qu’elle attend des jumeaux.

C’était même surprenant que ça ne paraisse pas encore d’avantage.

Pour notre barbecue, Betty voulait cuisiner une salade de pommes de terre au bacon ! Ça devait être tellement bon ! Je n’avais jamais vu Betty cuisiner, cependant et je serais heureuse de la laisser faire. À force de petits gestes comme celui-là, elle reprendrait de plus en plus contact avec son ancienne vie.

- Nous allons manger comme des porcs, encore ! Faudra détacher les boutons de nos pantalons sinon ils vont décoller comme des fusées et casser une fenêtre !

Ça serait pas drôle.

- Hey ! Je ferai des feux d’artifices aussi ! Oh ouais ! Faut absolument souligner son arriver en grandes pompes, Ron !

Nathan nous enlaça, Ron et moi en scandant que maintenant, notre ami pouvait reprendre le cours de sa vie et nous allons l’y aider. Betty nous avait rejoint dans cette étreinte de groupe ou plutôt de famille recomposée.

Nathan et Kenzie voulaient aller rendre les médicaments à la pharmacie et pas les jeter dans les poubelles afin de ne pas attirer les mites.

-Ouais, les mites c’est dégueulasse… Il y en avait plein mon lit au Hollywood Mental Health Center.

Ce n’était pas vrai, évidemment, mais ces deux-là allaient me croire à coup sûr !

On rejoignit ensuite Betty à l’extérieur et après les présentations, on échangea sur nos partenaires, imaginaires ou non.

Je souris à Betty et hochai négativement la tête quand on parla de Kora.

-Non, elle ne viendra pas… Comme Louise pour toi, elle fait partie de mon passé. Je dois regarder vers l’avenir.

Et je voulais surtout avoir le champ libre et pas quelqu’un dans mes pattes tout le temps, surtout quelqu’un lié au Hollywood Mental Health Center.

Je dis à Betty que nous avions beaucoup de chance d’avoir Nathan et Kenzie pour nous aider. Elle était entièrement d’accord… Elle disait qu’ils étaient sans malice…

Contrairement à moi.

Et Nathan de complimenter sa petite amie… ça avait quelque chose de pathétique, mais je me contentai de sourire. Nous étions trois super héros, dans la tête de Nathan, prêts à vaincre les aliens polymorphes… Et c’est moi qu’on a enfermé… Vous y comprenez quelque chose, vous ?

D’ailleurs, d’après Nathan, les aliens polymorphes étaient immunisés contre le rhume…

Bref, avec tout ça, l’idée d’organiser un barbecue pour fêter mon retour dans le monde fit son apparition et j’insistai pour qu’Howard et Peyton y participent… Aunt Betty voulait aussi que Dexter y participe.

-Dexter ? C’est qui Dexter ?

Je dis alors que je désirais que ma présence reste une surprise pour les invités. Et Nathan affirma qu’on allait essayer mais que personne ne pouvait garder un secret à Los Angeles… Moi, j’en cachais quelques-uns… Peyton… Sloane…

Kenzie était d’accord, disant que plus on était de fous, plus on rigolait… Et pour ça, on était vraiment une belle bande de fous.

Betty voulait que je cuisine de la salade de pommes de terre avec elle. Je lui souris bien grand.

-Bien sûr ! Et on oubliera pas le bacon.

Nathan, lui, rêvait déjà à tout un buffet de salades et de grillades.

Puis Kenzie parla de Peyton qui attendait des jumeaux. Alors mon regard se fit très intéressé ! Je pouvais faire d’une pierre trois coups… Je sentis des chatouillements au niveau de mon bas ventre rien qu’à l’idée…

-Le barbecue sera aussi pour fêter les jumeaux alors !

Kenzie était sûre qu’on allait manger comme des porcs et qu’on devrait détacher nos pantalons pour être à l’aise.

-Hey, ça signifiera que le barbecue est un succès…

Quant au feu d’artifices…

-J’adore les feux d’artifices…

Je regardais Kenzie droit dans les yeux sans la lâcher depuis qu’elle avait parlé des jumeaux.

Un accident était si vite arrivé, avec ces petits explosifs…