La villa Ricci était magnifique ! C’était la première fois que j’y venais, étant trop jeune pour avoir participé aux légendaires fêtes que donnait Daniele Ricci quand il n’avait pas encore d’enfant. Il fallait croire que sa paternité l’avait calmé. Dommage ! J’aurais voulu voir cet endroit plein d’artistes en tout genre ! Pouvoir partager, échanger, boire et bien manger !

Nous étions dans le grand salon. Samantha nous avait dit que son mari était au travail à la tour BSC. Par contre, les petits étaient là. La magnifique petite Daniela et le marrant petit Tony. L’une était dans son maxi-cosy à nous regarder avec de grands yeux intéressés…

Quant à Tony… Il me tirait sur la manche.

-Viens jouer ! On va faire des buts !

Je lui souris gentiment et un peu désolé.

-Attend encore un peu, Tony. D’abord je dois apprendre l’Italien.

Tony fronça les sourcils et lâcha un :

-Cazzo di merda…

Avant de s’éloigner avec son ballon.

Je pinçai les lèvres et regardai Samantha et Finan, penchés tout comme moi sur deux feuilles : l’une avec les paroles de la chanson qu’on voulait chanter en anglais, l’autre avec la traduction en italien que Samantha nous avait faite.

Si on avait su que les enfants de Samantha seraient là, on aurait pris Guillermo, Yoric et Tiffany avec nous. Mais elle avait préféré rester à la maison avec ses deux garçons. De fait, contrairement à Finan et moi, Tiffany ne chantait jamais. Ses instruments étaient déjà bien trop complexes à jouer et puis, comme la plupart du temps, il s’agissait quand même de flûtes ou autres délicats instruments à vent, elle ne pouvait pas souffler et chanter en même temps.

Je me concentrai sur la feuille et donnai le signal à Finan pour qu’il chante le premier couplet avec moi.

-Langue in me l'eco infranto
Al truce sguardo dell'angelo cieco
Rovina in me l'antica rima
Nel cuor del cigno ferito è morente...

Puis, je souris à Samantha.

-C’était bien ? J’ai du mal avec les « r »… « Lllll »…

Je rigolai…

-Et Finan chante avec un accent irlandais à mourir de rire !

@ Billy Lighter

La villa Ricci était toujours impressionnante de l’intérieur comme de l’extérieur. C’était énorme et je me disais que ça devait faire beaucoup d’entretiens pour si peu de personnes, finalement. Parce que dans cette immense villa avec je ne sais combien de chambres, il y avait seulement six personnes y vivant dont deux enfants en bas âges… Mais j’imaginais que si j’avais autant d’argent que le couple Ricci, je m’achèterais aussi une aussi grand baraque…

En entrant ici pour apprendre notre chanson en italien, je m’étais, d’ailleurs, dit qu’on devra songer, Tiff et moi à acheter une maison ou un appartement plus grand. Parce qu’on commençait à être à l’étroit à quatre et que quand Yoric sera plus grand, ça sera plus pratique s’il a une chambre distincte de celle de Guillermo. Même si je savais que Guillermo avait plus que l’habitude de partager l’endroit où il dormait. Chez les Pequeñas Manos, il dormait dans la même chambre qu’Alvaro et Jesse.

On était seul avec Samantha… Enfin… Seul était un bien grand mot parce que ses enfants étaient là, eux aussi. La mignonne petite Daniela était dans son maxi-cosy alors que Tony avait interrompu Ivar pour l’exhorter à venir jouer avec lui au football. Hélas pour le gamin, on avait d’autres chats à fouetter ce que ne manqua pas de dire Ivar…

Ça contraria Tony qui lâcha une phrase en italien avant de s’en aller avec son ballon. Je pouffai de rire.

-Il a pas l’air content… Qu’est-ce qu’il a dit ?

Je demandai ça en interrogeant Samantha du regard avant de me pencher à nouveau sur ma feuille. C’était une traduction faite par Samantha d’une chanson qu’on avait écrite en anglais. Une toute nouvelle chanson.

Je l’aimais déjà cette chanson. Mais il restait à la maitriser… Et ça n’allait pas être simple, je le sens…

Ivar donna alors le signal et on se mit à chanter le premier couplet. Je butais sur certains mot alors qu’Ivar, lui, semblait n’avoir que quelques difficultés sur les « r ». Moi, c’était encore pire que lui avec mon accent Irlandais. Je grimaçai après chaque phrase alors qu’Ivar nota ses faiblesses…

Et les miennes…

Je fis la moue. Il rit bien facilement, il me semble, le gamin ! A mes dépends, en plus !

-C’est pas drôle. Je n’y peux rien si je suis Irlandais, moi…

Je n’y pouvais, en effet, absolument rien !

Je fixai Samantha.

-Les « r »… C’est vraiment compliqué… Quand je chante, j’ai l’impression que toute la musicalité de la langue est réduite en bouillie.

@ Billy Lighter

Aujourd’hui, Ivar et Finan étaient là pour travailler sur leur toute nouvelle chanson que je leur avais traduite en Italien, à leur demande. Ivar avait eu cette idée que je trouvais magnifique, il y avait quelque temps de cela et il ne fallait pas la laisser filer. Mon duo médiéval préféré était donc arrivé chez moi alors que Daniele était partit de son côté. J’étais un peu déçue que Tiffany ne soit pas présente avec le jeune Yoric Shamrock que je n’avais pas rencontré encore mais il me tardait de voir le poupon. Daniela aurait été fascinée de voir plus petit qu’elle et Tony aurait sans aucun doute resté tout près, lui qui aimait bien les bébés.

Puisqu’il faisait un temps magnifique, c’est au jardin de ma villa qu’on s’installa pour travailler la chanson. Les gars étaient concentrés et y mettaient du cœur mais Tony ne lâchait par Ivar et voulait absolument qu’il joue avec lui au ballon.  Ivar, patient lui promit qu’il jouerait avec lui mais plus tard car pour le moment, il devait apprendre l’italien. Je fis de gros yeux à Tony quand il s’éloigna en jurant.

Ivar et Finan me regardèrent alors, curieux de savoir ce que le petit venait de dire et, moi, gênée du langage de mon fils, je cherchais comment le leur expliquer.

- Il a dit… Il a dit une phrase que vous apprendrez plus tard et qui vous servira à passer votre frustration.

Voilà ! C’était la meilleure et plus rapide explication que je pouvais fournir avant de nous remettre au travail. Ça ne devait certainement pas contenter leur curiosité mais ça avait permis de reprendre l’apprentissage là où Tony nous avait interrompu.

Ivar donna le signal à Finan pour qu’ils reprennent le chant et, s’ils chantaient juste et sans fausses notes, leur accent massacrait l’œuvre et je serrais des dents en me disant que nous n’étions pas sortit de l’auberge. Je devrais m’armer de patience et trouver la bonne façon de le leur enseigner la prononciation des mots. J’entendais exactement là où ils avaient respectivement du mal et Ivar me demanda si c’était bien, non sans écorcher Finan au passage ce qui me fit rire doucement.

- C’était mieux. Loin d’être parfait mais nous commençons tout juste à y travailler.

Les ‘’r’’ leurs donnaient du fil à retordre ce que je comprenais plus ou moins. Étant Italienne, pour moi, ces sons étaient faciles, ils coulaient d’eux même de ma bouche sans que je n’ai besoin de les décortiquer pour les prononcer.

Je regardais avec compassion Finan qui disait qu’il avait l’impression de massacrer toute la musicalité de ma belle langue avec son accent d’Irlandais.

- Je comprends ce que vous voulez dire. Il faut trouver une manière… comment dire…

Ils devaient voir l’Italien autrement que comme des mots compliqués et difficile à prononcer.

- L’italien c’est comme faire l’amour à sa femme… il faut être doux et fougueux tout à la fois et surtout, avoir confiance en soi. Au lit avec vos femmes, vous ne vous posez pas mille et une question sur comment faire ? Et bien l’Italien, c’est pareil… Ça doit couler naturellement.

@ Billy Lighter

Tony était parti avec son ballon en râlant, allant faire des buts sans gardien dans le petit goal installé au milieu du jardin, suffisamment loin de la piscine pour qu’il y ait moins de chance que le gamin tombe dedans en voulant récupérer sa précieuse balle.

Et on s’était tous les deux, Finan et moi, retourné vers Samantha pour avoir la traduction de l’interjection de Tony. Mais elle ne nous la donna pas, mais à son explication, je compris que j’avais été insulté par le petit…

J’ouvris de grands yeux ébahis en regardant à nouveau vers le petit.

Et, sans savoir exactement ce qu’il avait dit, je répétai dans un souffle.

-Cazzo di merda…

Puis, je souris en grand à Finan.

-Cazzo di merda.

Puis on se reconcentra sur notre chanson. Même écrits, les mots étaient beaux. Mais alors quand on les entendait dire par Samantha qui avait un accent des plus charmants, ça sublimait encore plus le truc.

Mais bon, il fallait dire que j’aimais les femmes avec un léger accent… Vanya avait elle-même quelques intonations russes quand elle ne se concentrait pas ou qu’elle s’énervait sur quelque chose. Même si elle s’énervait très rarement.

Par contre, nous, on massacrait tout…

Enfin, surtout Finan qui était Irlandais et ne pouvait rien y faire. C’est comme ça qu’il se défendit. Et ça me fit marrer encore plus !

Mais Samantha était encourageante, parce que comme elle le disait, on en était qu’au début de notre apprentissage.

-Ouais, c’est vrai. En plus c’est pas comme si on apprenait à dire « Je m’appelle machin, j’ai tel âge, etc. ».

Ce qui était l’apprentissage le plus académique. Non. Nous on voulait surtout chanter en italien et le texte que Finan avait écrit était recherché.

On avait tous les deux du mal avec les « r »…

Puis ce fut là que Samatha fit une comparaison qui me laissa tout rouge et bouche bée. Elle disait que l’italien, c’était comme faire l’amour à sa femme. Je pinçai les lèvres…

-Heu ouais… je vois comment faire mais… heu…

Je regardai Finan, comme un appel au secours.

Je pris une grande bouffée d’air, essayant de calmer ma gêne en même temps que mon rougissement.

-Bon, je recommence… « Langue in me l'eco infranto »… Inflllanto !!! Infllantó… Putain d’accent tonique… Comment vous savez où les mettre ? C’est très musical mais il faut encore ne pas se gourer.

Je fis glisser la feuille vers Finan.

-Essaye toi… Pour voir.

@ Billy Lighter

Le petit Tony était frustré qu’Ivar n’ait pas le temps de jouer avec lui si bien qu’il tourna les talons en lâchant un phrase en Italien qu’Ivar et moi n’avions pas compris. Mais vu le regard que Samantha avait lancé au petit, ce n’était sûrement pas un compliment que le gamin avait sorti. Et si Samantha ne nous donna pas en détails ce que venait de dire Tony, Ivar et moi comprîmes assez vite que Tony avait lancé une insulte.

Je pouffai de rire alors qu’Ivar répéta ce que le petit revenait de dire. Et il le fit à nouveau en me regardant. Je roulai des yeux avec de lui lancé.

-C’est à toi qu’il a dit ça. C’est toi le cazzo di merda.

Je dis ça avec un gros accent irlandais. Un accent qui, je ne le savais pas encore, allait être un sacré défaut pour la leçon à venir.

Ainsi, il ne fallut pas beaucoup de temps avant qu’Ivar et moi massacrions la chanson que Samantha avait gentiment traduite sur base d’un texte que j’avais écrit. Notre accent était à ce point misérable que même nous on se rendait compte à quel point on était nul.

Ivar se foutait de mon accent mais il n’était pas mieux avec les « r » qu’il ne cessait de massacrer. Du coup, notre chanson ne ressemblait plus à rien alors que quand les paroles sortaient de la bouche de Samantha elles avaient une magnifique musicalité.

Si l’idée d’Ivar de nous faire chanter en Italien semblait bonne à la base, ça allait demandé vraiment beaucoup de travail…

Samantha, elle, nous encourageait. Elle disait que c’était loin d’être parfait mais qu’il y avait du mieux et que, finalement, on venait à peine de s’y mettre. Je fis la moue.

-Ouais… C’est pas faux.

Ivar confirma disant que le principal était de bien prononcé. Il fallait aussi comprendre ce qu’on disait mais c’était le cas étant donné que je connaissais mon texte par cœur.

-Heureusement qu’on n’apprend pas tout ça, Ivar. Sinon, c’est des cours intensifs qu’il nous faudrait…

Je dis ça avec un petit sourire en coin. Si apprendre une langue était intéressant, pour nos chansons, nous n’avions besoin que de savoir correctement prononcer le texte.

N’empêche que mon accent massacrait toute la musicalité de la langue de Samantha. Elle fit alors une comparaison entre l’Italien et le fait de faire l’amour à sa femme. Ivar devint tout rouge devant cette comparaison ce qui m’aurait fait pouffer de rire si je n’avais pas mis ma main devant ma bouche pour m’empêcher de rire aux éclats.

J’écoutai Samantha qui alla jusqu’au bout de son explication. Donc… Ne pas se poser de questions.

D’accord.

N’empêche que de voir Ivar rouge pivoine c’était réellement drôle.

Il disait qu’il savait comment faire… Là, je pouffai de rire lâchant un :

-Heureusement pour Vanya…

Ivar m’appela au secours d’un regard ce qui me fit à nouveau pouffer de rire devant son air d’ado gêné. Une vrai gosse, ce pauvre Ivar.

Je me raclai la gorge pour essayer de reprendre mon sérieux.

-Donc ne pas se poser de questions. C’est vrai que quand je suis avec Tiff au lit, je ne m’e pose pas vraiment.

Je dis ça en rassemblant mes souvenirs dans ma tête qui ne datait, finalement, de vraiment pas longtemps avant qu’Ivar ne tente à nouveau de chanter la première phrase. Mais il se planta autant sur le « r » que sur l’accent tonique.

-A force d’entendre, on finira par savoir où il se trouve. Il faut qu’on se concentre sur notre oreille, Ivar… C’est notre point fort.

On était tous les deux musiciens. On avait l’oreille. Il fallait juste… Bah ne pas trop se poser de questions comme l’avait si bien dit Samantha.

Ivar me fila alors la feuille me disant d’essayer. Je me raclai la gorge avant de m’y mettre :

-« Langue in me l’eco infranto. »

Mais j’avais forcé sur le « r », le roulant un peu mais plus à l’Ecossaise qu’à l’Italienne. Je fis la moue.

-Wow… Je dois avoir du sang Ecossais quelque part…

Mais pas une once de sang italien visiblement…

Je me raclai encore la gorge me concentrant avant de recommencer :

-« Langue in me l’eco infranto. »

Cette fois, je réussi à faire plus ou moins comme il fallait le « r » et l’accent tonique. J’esquissai un sourire en coin.

-C’était bon ça ?

J’interrogeai Samantha du regard avant de prendre un air fier en fixant Ivar avant de revenir sur Samantha.

-Parfois, je me dis que toi et Daniele vous avez dû chier à apprendre l’Anglais… Parce que les différences avec l’Italien sont énormes.

@ Billy Lighter

Du haut de ses trois ans et demi, Tony venait d’insulter mon invité qui avait décliné son invitation de jouer au ballon. Je lui avais servi un regard sans équivoque et il avait baissé un peu le sien en se retournant aller jouer plus loin. Je ne m’étais pas attardé sur la traduction de l’insulte en expliquant simplement à Ivar et Finan que la phrase pourrait leur être utile en cas de frustration. Ivar répéta alors la fameuse phrase en la massacrant avec sa piètre maîtrise de la langue et Finan ne fit pas mieux.

- Il vaut peut-être mieux nous concentrer sur la chanson plutôt que de vous apprendre à jurer en Italien.

Ce qu’ils firent en reprenant le chant, yeux rivés sur la feuille et je les écoutais attentivement, non sans grincer des dents malgré qu’ils y mettaient tout leur cœur et leur bonne volonté pour maîtriser la prononciation des mots. Loin de moi l’idée de les décourager, sachant très bien combien difficile cela était que d’apprendre une nouvelle langue, je les rassurais en disant que nous n’en étions qu’au tout début de la pratique. Cela deviendrait plus facile avec le temps… du moins je l’espérais !

- Je crois que de faire la conversation est plus facile pour apprendre une langue mais si nous voulons enregistrer ce petit bijou dans un avenir rapproché, vous devrez vous contenter des paroles de cette chanson.

Je cherchais un point de comparaison, une façon de leur faire comprendre que l’Italien était beau, suave, que c’était aussi une question d’attitude, de sexappeal, carrément ! Aucune femme en ce monde ne pourrait résister à l’accent italien ! Alors, sans trop réfléchir, je lâchais simplement que de parler Italien devait être aussi naturel pour eux que de faire l’amour à leurs femmes. Voir le visage d’Ivar tourner pivoine et voir Finan se cacher la bouche avec sa main comme s’il était gêné par ce qu’il venait d’entendre, ça valait de l’or !

Ivar, encore tout rouge, affirma qu’il savait comment faire et Finan de répliquer que c’était tant mieux pour Vanya avant d’ajouter qu’avec Tiffany, il ne se posait pas de questions.

- Vous deviendrez des pros ou je ne m’appelle pas Samantha Ricci !

Ivar, remit de ses émotions du moins en apparence, reprit le chant mais se planta rapidement puis s’emporta un peu avant de passer la feuille à Finan pour lui céder son tour mais ce dernier ne fit pas mieux au premier essai mais nous sortit un ‘’ Langue in me l’eco infranto’’ quasi parfait !

- Ouiiiii ! Voilà !

Je levais ma main pour qu’il tape dedans, il y avait du progrès et nous devions le souligner!

- D’aussi loin que je me souvienne, Daniele a toujours très bien maîtrisé l’anglais alors que moi, je l’ai appris en visionnant des films et parce que j’aimais beaucoup les Beatles. Je traduisais les paroles parce que je voulais savoir ce que je chantais.

J’avais toujours un fort accent Italien, impossible de le nier quoi que de toute façon, je ne voulais pour rien au monde renier mes origines dont j’étais plus que fière.

- Je crois qu’avant de chanter la chanson, nous devrions  nous concentrer sur la prononciation correct et la maîtrise des mots. Parfois, en chantant, le rythme diffère de la parole, enfin, je ne chante pas moi vous saurez mieux le dire.

@ Billy Lighter

Les insultes, c’était le plus marrant quand on apprenait une langue. Finan me la renvoya puis Samantha remit de l’ordre dans la mini classe qu’on était en nous demandant de nous concentrer. C’était qu’elle était sévère en plus ! N’empêche, ça me fit directement reprendre mon sérieux. On rigole pas avec les Italiennes, il parait.

Je me disais que c’était pas comme apprendre à faire la conversation parce que pour la chanson, il fallait pas qu’on se goure pour que ça chante… A la limite, en faisant la conversation, un Italien nous aurait pardonné notre accent en comprenant plus ou moins ce qu’on baragouinait.

Mais pour la chanson, il fallait que ça sonne bien !

Mais Finan pensait que ça nous demanderait des cours intensifs pour apprendre la langue correctement.

-Ouais, t’as pas tort.

Puis Samantha fit une comparaison qui… ne me mit pas vraiment mal à l’aise à proprement parler, mais ça me fit devenir tout rouge. Pas que j’aimais pas le sexe ou que je ne savais pas comment m’y prendre. Mais j’étais un peu pudique. Je ne parlais pas comme ça de sexe dans une conversation… J’en parlais même pas du tout, gardant ça pour mon intimité avec Vanya.

Finan dit qu’heureusement pour Vanya que je savais comment faire et je lui envoyai un coup de coude dans les côtes.

Samantha, elle, était sûre qu’on allait réussir et je lui offris un beau sourire de gratitude.

Finan s’y remit quand je lui passai la feuille et prononça le premier vers. Et j’éclatai à nouveau de rire.

-Et tu veux du haggis avec ça ?

Il l’avait prononcé à l’écossaise, qui n’était finalement pas si loin de l’Irlande et c’était hilarant.

Mais il me coupa le sifflet en recommençant et en prononçant le vers superbement bien. J’ouvris de grands yeux et lui repris la feuille comme si elle était devenue subitement magique.

-Comment t’as fait ???

Samantha nous expliqua ensuite comment Daniele et elle avaient appris l’anglais. Daniele semblait le parler depuis tout petit alors que Samantha avait appris à travers les films et les Beatles. Je fis une moue de réflexion en me frottant le menton.

-On se fera des soirées Western Spaghetti, hein, Finan ?

C’était pas une si mauvaise idée.

Samantha proposa alors qu’on prononce d’abord les mots avant d’essayer de les chanter. J’étais un peu sceptique.

-Je ne sais pas… Comme on ne maîtrise pas vraiment la langue, c’est mieux qu’on voie notre voix comme un instrument de musique et les mots en italien comme la partition. Je ne sais pas si tu vois ce que je veux dire.

Je fermai les yeux et respirai un grand coup pour me concentrer. Puis je me lançai. Contrairement à Finan, j’étais bassiste donc ma vision de la musique était plus basée sur le rythme que sur la mélodie. Mais comme j’avais l’habitude de chanter aussi, je devrais y arriver.

Les yeux toujours fermés, je me lançai. Et j’arrivai à prononcer l’entièreté du premier couplet correctement… Ou plus ou moins…

Je rouvris les yeux, souris puis désignai Tony d’un signe du menton.

-Tony, il sait parler parfaitement les deux langues ?

@ Billy Lighter

Ivar ne cessait de répéter l’insulte de Tony Ricci alors que Samantha finit par nous rappeler gentiment à l’ordre. On était un peu comme des gosses face à une Samantha toujours digne et tellement plus adulte que nous dans sa tête.

Même si le pire gamin de la classe restait Ivar !

Le but était de savoir parfaitement prononcer la chanson et non d’apprendre la langue dans son intégralité. Un travail beaucoup plus difficile de mon avis que le simple fait de prononcer les choses. Ivar était d’accord avec moi, même Si Samantha rappela qu’apprendre à faire la conversation était plus simple pour apprendre une langue mais que le processus serait trop long et que, du coup, on ne pourrait pas rapidement enregistrer la chanson que Samantha qualifiait de « bijou ». J’esquissai un petit sourire.

-C’est clair que ça prendrait beaucoup trop de temps. J’ai hâte de voir ce que ça donnerait quand on arrivera à tout prononcer comme il faut.

Je n’étais pas le moins impatient des hommes mais pas le plus patient non plus. Et je doutais être assez patient que pour apprendre une langue dans son intégralité. J’allais, donc, me contenter d’apprendre les paroles des chansons et ça sera déjà ça.

Samantha avait, ensuite, fait une comparaison entre la prononciation de l’Italien et le fait de faire l’amour à sa femme. Une comparaison qui ne fut pas sans faire rougir ce pauvre Ivar qui, quand je fis un commentaire, me donna un coup de coude ce qui me fit d’autant plus pouffer de rire. Samantha, elle, disait qu’on allait devenir des pros.

-Des pros de la langue, c’est bien ça ?

On parlait bien toujours du sexe là, non ? Ok… Je suis un élève indiscipliné.

Ivar se remit, ensuite, à la tâche mais ce fut encore un échec ce qui l’énerva un peu. Je m’y remis aussi mais, là aussi ce fut un gros flop… Je reçu même un commentaire de la part de mon jeune ami. Je fis la moue.

-C’est dégueulasse le haggis… Et je ne suis pas Ecossais.

Même si j’en avais pris momentanément l’accent en essayant de faire l’accent italien… Oui, je sais, ça n’a rien n’à voir…

Je me concentrai ensuite et, par miracle, je réussi à dire la phrase comme il faut. Samantha s’exclama provoquant mon sourire fier alors qu’Ivar se demandait comment j’avais fait. Je le fixai, toujours aussi fier.

-Le talent, Ivar. Le talent.

Je demandai, ensuite, à Samantha s’ils avaient chier, elle et Samantha, pour apprendre l’Anglais. Apparemment, Daniele le maitrisait depuis longtemps. Je savais que son père était énormément riche et qu’il avait dû recevoir le top de l’éducation. Quant à Samantha, elle avait appris à travers les Beatles et les films. Je souris.

-La meilleure façon d’apprendre.

Ivar, lui, voulait qu’on regarde des Western Spaghetti. Je le fixai, assez séduit par l’idée.

-C’est pas une mauvaise idée, ça ! Avec une bonne pinte de bière.

Pour Samantha, le mieux était de d’abord prononcer les mots. C’était une bonne technique mais Ivar ne semblait pas séduit vu qu’il pensait plutôt prononcer les mots en chanson pour être sûr que ça rende comme on le voulait. Les deux techniques se tenaient…

-A mon avis, il faudrait un mélange des deux. Surtout sur certains mots difficile à prononcer…

Ivar se concentra alors et tenta le coup. Il chanta tout le premier couplet… En ne se trompant quasi pas. Je pris un air étonné avant de siffler d’admiration.

-Comment t’a fait ça sans buter sur les « r » ???

C’est injuste !

Ivar ouvrit alors les yeux et demandant si Tony parlait parfaitement les deux langues. J’esquissai un sourire.

-Il sait au moins les insultes en Italien…

Pour le reste, je ne pouvais pas juger… Mais j’imaginais que, oui, il était bilingue… Je me tournai vers Samantha qui, elle, avait la véritable réponse à cette question.

@ Billy Lighter

J’étais en présence de deux grands gamins ! Tony leur avait donné des munitions pour se dissiper et je dû donc les ramener à l’ordre. Ils me faisaient bien rire avec leur fraicheur tout innocente alors que je comparais l’Italien avec des moments intimes.  Étonnement, ce fut Ivar qui sembla le plus gêné par mes paroles. J’aurais cru Finan plus prude mais visiblement, je me trompais, surtout quand Finan demanda si, après leur apprentissages, ils seraient des pros de la langue. C’était un double sens aussi visible que le nez en plein visage et cela me fit bien rire.

- Des pros de l’Italien, Finan, reste concentré !

Ils se remirent ensuite au travail, Ivar se lançant en premier sans rencontrer le succès escompté puis il laissa la place à Finan qui parvint à rendre son chant presque sans faille sous le regard interloqué du jeune Ivar.

- Souhaitons que ton talent tienne bon jusqu’au bout de la chanson, alors !

Il fallait y croire mais comme ils étaient tous les deux déterminés, je ne doutais pas que l’on parvienne à quelque chose dès aujourd’hui. Ensuite, avec de la pratique et de la rigueur, ils pourraient maîtriser leur chant pour espérer entrer en studio prochainement.

Je croyais en eux !

Finan voulu savoir comment ce fut pour Daniele et moi d’apprendre l’anglais. Honnêtement, je ne savais pas vraiment comment j’avais fait, si j’avais eu un truc magic ou quelque chose du genre. Daniele, lui, savait parler très bien l’anglais déjà au moment de notre rencontre et si moi je le baragouinais grâce à ma passion pour la musique et les films, je l’avais développer plus tard par affaire.

Cela donna l’idée à Ivar de se faire des soirée western spaghetti avec Finan et évidement, ce dernier voulait bien à condition qu’il y ait de la bière.

- Il y a de très bon films de ce genre. Vous passerez certainement une belle soirée.

Je proposais d’essayer d’assimiler la prononciation des mots plutôt que de forcer sur le chant mais Ivar n’était pas d’accord, voyant leur voix comme un instrument de musique et si je comprenais le sens de sa pensée, je me disais justement que d’avant de prétendre jouer une symphonie, il fallait savoir souffler dans sa trompette. Finan tranchait la poire en deux, voyant l’avantage des deux méthodes.

- Très bien alors, peut-être pourrions nous souligner les mots plus difficile et y revenir ensuite ?

Ivar inspira tout en fermant les yeux et reprit le chant avec brio. Il m’en donna presque des frissons. Je le fixais, yeux grands et bouche ouverte.

- Magnifico !

Finan était lui aussi impressionné et peut-être un rien jaloux alors qu’il demandait à son comparse comment il avait fait avec ‘’r’’.

- Tony sait effectivement parler les deux langues. Daniele et moi tenons à ce que nos enfants parlent parfaitement Italien et comme ils fréquenteront l’école à Los Angeles, nous devions leur apprendre aussi l’anglais.

Je regardais, en disant cela, Tony qui jouait au ballon plus loin et Daniela qui dormait dans son maxi-cosy.

- Le mélange des cultures est une magnifique richesse. Tu le verras avec Yoric, plus il grandira. Et toi aussi, Ivar, quand tu auras des enfants avec Vanya.

@ Billy Lighter

Selon Samantha, on allait devenir des pros… Et Finan demanda si on serait des pros de la langue. Je le regardai avec de grands yeux ! Je ne connaissais pas Finan aussi grivois ! Mais heureusement, Samantha nous rappela à l’ordre et nous demanda de nous concentrer sur ce qui nous amenait aujourd’hui.

Alors Finan reprit, dans un écossais parfait, ce qui me fit rire.

Mais il ne voulait pas du haggis, il disait que c’était dégueulasse.

-Parce que t’en a déjà mangé peut-être ? Bouffeur de patates.

Je rigolai et lui tapai amicalement dans le dos. Puis on s’y remit à nouveau et cette fois, Finan géra à mort ! Impressionné, je le pressai de me dire comment il avait fait, mais il s’en remit au talent !

-C’est pas une réponse ça !

J’avais repris la feuille. Samantha, elle, espérait que le talent de Finan allait durer jusqu’à la fin de la chanson.

Comme Samantha nous affirma avoir appris l’anglais avec des films, je trouvais que ce serait une bonne idée de nous faire des soirées Western Spaghetti. Tout le monde trouvait l’idée bonne, surtout s’il y avait de la bière. Et j’étais assez fier de mon idée.

Puis comme ça, je pourrais voir mon filleul et Vanya aussi. Je nous voyais déjà tous dans le divan avec Guillermo qui ferait le pitre et tout. Ouais ! De belles soirées en perspective !

Samantha et moi, on avait pas vraiment la même vision sur la façon de procéder pour apprendre à bien prononcer. Elle voulait faire du mot à mot, moi je voulais faire comme si les mots ne voulaient rien dire et me concentrer sur leur sonorité uniquement.

On en vint à la solution de couper la poire en deux. Surtout pour les mots difficiles.

Cependant, je tentai le coup avec ma technique et y arrivai plutôt pas mal ! J’eus droit à un beau compliment de Samantha pendant que Finan se demandait à son tour comment j’avais fait. Je me grattai l’arrière de la tête…

-Et ben… Tu vois, quand j’étais petit, j’écoutais déjà beaucoup de musique mais j’étais trop petit pour vraiment comprendre les paroles et distinguer les mots les uns des autres. Alors je chantais à l’oreille en produisant des suites de sons et pas des mots…

Je haussai les épaules.

-Apparemment ça marche toujours.

Je demandai alors si Tony parlait les deux langues de ses parents et il s’avéra que oui.

-Et ben ! C’est un beau cadeau que vous leur avez fait. En plus, la culture européenne est fascinante.

Samantha était d’accord avec ça et disait qu’on le verrait avec nos enfants. Je rougis à nouveau.

-Oh… On en est pas encore là… Vanya et moi on ne veut pas d’enfant pour l’instant.

Je souris.

-Bon, on continue ? A toi Finan !

@ Billy Lighter

Je rigolai quand Samantha me demanda de rester concentré quand je déclarai qu’on allait devenir des pros de la langue en référence à sa comparaison. Ce qui était le plus drôle, je crois c’était les regards presque choqués d’Ivar. Je ne le savais pas aussi prude, le petit Miller.

Je me remis, donc, au travail massacrant encore la phrase avec un accent écossais que je ne me connaissais pas et Ivar de se marrer en me traitant de bouffeur de haggis alors que le haggis était dégueulasse. Il demanda si j’en avais déjà manger. Je ricanai.

-Mon père était fan de haggis. Donc, ouais ! J’en ai bouffé, bouffeur de burger.

Les américains ne mangent que ça, non ? Ok… Niveau culinaire, j’étais très américain étant donné que j’avais passé quasi l’entièreté de ma vie ici.

Je repris la phrase a nouveau la déclamant quasi parfaitement ce qui étonna Ivar alors que, fier, je déclarais que c’était le fruit de mon talent. Un talent qui, Samantha l’espérait, tiendra jusqu’à bout de la chanson.

Je ne pouvais rien promettre.

Ensuite, Samantha nous expliqua comment elle et Daniele avaient appris l’Anglais. Pour elle, c’était à travers les chansons et les films. Du coup, on se prévus une soirée Western spaghetti ce qui pourrait être fun surtout avec de la bière au menu.

Samantha lança alors une technique pour nous apprendre mais Ivar disait que la mélodie était importante pour lui afin de mémoriser les choses. Moi, je voyais le bon côté des deux méthodes. L’une pourrait nous aider sur les mots difficiles. Samantha proposa alors de les souligner. J’hochai de la tête.

-Très bonne idée.

Je m’emparai d’un stylo avant qu’Ivar ne se mette à chanter le premier couplet de la chanson en ne se trompant presque pas sous mon regard étonné. Quand il eut terminé, Samantha était ravie alors que je questionnais Ivar sur son soudain talent. Il expliqua qu’il utilisait la même technique que quand il était petit. Je fis la moue.

-Tu baragouinais en gros ! Bordel de merde… Je ne saurais pas baragouiner aussi bien…

Il était fier que sa technique fonctionne toujours.

Samantha, suite à la question d’Ivar, déclara que Tony était bel et bien bilingue et qu’il en sera de même pour Daniela qui, pour l’instant, dormait paisiblement. Samantha disait que le mélange des cultures était une richesse et je ne pouvais qu’être d’accord avec elle. Ivar déclara que le culture européenne était fascinante. J’hochai de la tête.

-Effectivement. Au point que Tiff a eut du mal de quitter l’Irlande. Je la comprends.

Puis, Ivar bafouilla encore vu qu’on parla à nouveau de sa vie intime avec Vanya. Décidément, il sera devenu rouge plus d’une fois.

-Vous y viendrez un jour.

J’en étais sûr.

-Et pour Yoric, il sera sûrement bilingue aussi. J’en connais un qui ne fait déjà que lui parler en espagnol.

Guillermo était bilingue. Une richesse que je n’avais pas mais qu’il avait et qu’il voulait partager avec son frère. Bien que… Je comprenais l’espagnol mais je le parlais très mal. J’avais appris en fréquentant les Los Diablos.

Ivar voulait continuer et je me penchai sur la feuille avant de m’y remettre et de chanter le couplet avec un peu plus de fautes qu’Ivar mais ça commençait à rentrer.

-Je crois qu’on est sur la bonne voie.

Je fis un clin d’œil à Samantha. On était bel et bien sur la bonne voie. Cette chanson allait être magnifique.

@ Billy Lighter

Je ramenais mes étudiants en herbes à l’ordre avant que la conversation ne dérape davantage ou qu’Ivar atteigne un niveau irradiant de rouge sur ses joues mais ce fut de courte durée alors qu’ils s’échangeaient en rigolant, des insultes alimentaires. Je me frottais les tempes en riant moi aussi. Nous n’étions pas près de terminer s’ils passaient leur temps à se taquiner chaque fois qu’un ou l’autre réussissait ou ratait sa prononciation !

Je pensais que d’apprendre à prononcer les mots un a un avant de les chanter pourrait les aider mais Ivar ne partageait pas mon avis. Il n’y avait pas de bonne ou de moins bonne façon de travailler cette chanson, le tout était de trouver la manière qui leur convenait le mieux et si c’était en chantant, alors au chant se serait.

Je suggérais tout de même d’au moins souligner les mots les plus difficiles pour eux ou la partie du mot qui posait problème pour qu’ils puissent les repérer plus facilement et peut-être, trouver ses similitudes ailleurs dans le textes. Se créer des repères ne pouvait pas nuire. Finan s’empara s’un stylo et de la feuille sur laquelle il s’afféra à souligner des mots avant qu’Ivar ne reprenne le contrôle et nous livre une superbe performance que je qualifiais de magnifique.

Il expliqua comment il s’y était prit et Finan prit un air presque offusqué en disant qu’il ne saurait pas baragouiner aussi bien qu’Ivar venait de le faire. Pourtant, il ne s’agissait pas de mâchouiller les mots, Ivar avait clairement prononcer les paroles.

- Ivar à plus de fluidité avec sa lan…

Je m’arrêtais avant de prononcer le mot langue, sentant la dérape pointer.

- Ivar à plus de facilité avec sa méthode mais tu t’en sors très bien toi aussi, Finan.

Les deux s’intéressèrent ensuite de savoir si mes enfants étaient bilingues ce à quoi je répondis que oui. Pour Daniele et moi, c’était très important qu’ils soient immergés complètement dans les deux cultures. Pour Ivar, la culture Européenne était fascinante. Il avait raison alors que Finan confirmait que même Tiffany avait eu du mal à quitter l’Irlande. Offrir un bagage multiculturel à nos enfants étaient un magnifique cadeau à faire. Ivar le vivrait un jour lui aussi, quand il fonderait une famille. Je ne pensais pas que cette réflexion, en toute innocence, le ferait à nouveau rougir.

- Guillermo développera un lien fort avec son petit frère.

Ce fut à Ivar de nous ramener à l’ordre sur le travail et, après que j’eu vérifié que tout allait bien pour ma progéniture, je laissais Finan chanter. Il s’en tira encore mieux, un peu moins bien qu’Ivar mais tout de même assez pour qu’il se déclare être sur la bonne voie.

- En effet, vous êtes tous les deux bien lancés !

Je les regardais tour à tour avec un tendre sourire sur mes lèvres. Ils étaient beaux à voir, travaillant et déterminés et ça me rendait fière. Au-delà même du succès qu’aurait la chanson, car elle en aurait, j’étais fière d’eux pour ce qu’ils étaient.

- Peut-être ne vous l’ai-je pas dit mais je suis très fière de vous deux, de vous trois parce que Tiffany compte aussi et ce sentiment dépasse le succès du groupe.

C’était mon cour qui parlait et non la manager.

@ Billy Lighter