-Tu as un rendez-vous ?

C’était la question de Carrie qui s’était, encore, amenée en petite tenue dans mon bureau de notre villa. Elle s’installa assis dessus afin que je puisse profiter de ses courbes de quarantenaire… Je levai le regard sur elle. Elle n’avait pas des choses à faire, elle ? Visiblement, non ?

-Oui… Dans…

Je regardai ma montre.

-Pas moins de trois minutes… Ça va être trop juste pour une partie de jambe en l’air, chérie. Mais je te promets de te rejoindre très vite.

Elle fis une moue légèrement déçue. Mais elle savait qu’elle aura le droit à ce qu’elle veut un peu plus tard. Il faudra bien que je m’y colle… Pas que Carrie n’était pas jolie, hein ! Mais au lit, j’avais largement vu mieux.

-D’accord…

Elle vint m’embrasser avant de quitter la pièce. Je soupirai de soulagement. Je n’avais pas menti, j’avais bel et bien rendez-vous. Avec nulle autre que Sky Fleming. La femme de Ward Fleming et la belle-fille de mon actuel client, Thomas Fleming. Décidément, la fille Fleming aimait faire appel à moi. Bien que ce n’était pas Sky qui m’avait appelé mais cette petite teigne d’Axel Moriarty.

J’étais hors de prix pour Sky. Mais elle semblait avoir Axel dans sa poche. Et Axel avait de quoi me faire plier à ses exigence. Il savait des choses que je n’avais pas besoin que certaines personnes sache. Et comme cette teigne avec des yeux et des oreilles partout et qu’on avait de nombreuses fois participer aux mêmes fêtes, il avait tout vu. Donc… J’avais accepté de m’occuper du dossier de Sky pour un prix plus qu’abordable. Moriarty avait cherché à m’avoir gratuitement mais je faisais déjà assez de bénévolat avec l’autre Fleming…

Je lui avais fait un gros rabais… Il en avait été satisfait… Grand bien lui fasse ! Moi, je m’étais penché sur le cas « Sky ». C’était un dossier de garde… Ward Fleming, libre, réclamait une garde partagée. C’est ce que m’avait expliqué Moriarty. Or, Sky ne voulais pas se résoudre à laisser sa fille entre les mains de Ward.

Fallait peut-être y penser avant de faire un gosse avec un psychopathe, non ?

Tout ça, je pouvais le penser. Mais devant Sky je devais être pleinement de son côté. J’étais doué pour ça. Ça faisait partie de mon boulot d’avocat.

Pour rassembler le plus d’infos possible et permettre à Sky d’obtenir ce qu’elle voulait, il fallait que je fasse en sorte que Ward passe pour le pire père de l’année. Pour ça, j’avais demandé à avoir le retranscription du procès de Ward Fleming où il s’en était sorti indemne.

Beaucoup de journaux rapportait que c’était un mascarade. Et, en lisant, je pouvais voir que c’était pire qu’un crique. Nul doute qu’il y avait eut des pots de vins dans l’histoire… C’était une preuve que Ward devait avoir des amis haut placé ou qu’il avait lui-même assez d’argent ou de moyens de pression pour corrompre le juge Dorsley.

Je ne voyais pas vraiment d’autre moyen pour que le procès ait eut une telle issue. Mais personne ne semblait réellement s’en préoccuper. De ce que j’en savais de la justice (et j’en connaissais un bout), ce n’était pas fort étonnant.

Malgré tout, je pouvais relever certaines chose, dans ce procès, qui pourrait jouer en la faveur de Sky. Des choses que j’allais lui présenter lorsqu’elle pointera le bout de son nez.

Ce qu’elle ne tard pas à faire, d’ailleurs. La sonnette retenti et je me levai pour aller ouvrir la porte de ma villa.

-Bonjour Madame Fleming. Content de vous rencontrer. Entrez.

Je la fis me suivre jusqu’à mon bureau avant de fermer la porte derrière nous. Je la laissai s’installer sur le siège face à mon bureau. Sky Fleming était une belle femme avec une poitrine qui devait faire des envieuse. Je devais avouer qu’elle n’était pas désagréable à regarder.

-Axel m’a un peu parlé de votre soucis. Il s’agit d’une demande de garde de la part de votre mari. Une garde alternée, c’est bien ça ? Vous avez, avec Ward Fleming, une fille nommée Heaven. Tout d’abord, dites-moi ce qui rends votre mari incapable de s’occuper de votre fille ?

Je posais cette question non pas pour juger Sky ou juger sa démarche mais pour qu’elle souligne tous les points qui faisait de Ward Fleming un mauvais père. Hormis le fait que ça soit un gros psychopathe, bien sûr.

Grâce à Monsieur Moriarty, j’avais obtenu un rendez-vous avec Victor Hunter, un très bon avocat selon les dires d’Axel. C’était donc confiante que je m’étais levée ce matin là et que je m’étais préparée. Ce serait mentir que de prétendre que, depuis ma demande auprès de Monsieur Moriarty, j’étais confiante et que j’avais recommencé à respirer normalement. Sigurd m’appuyait et faisait de son mieux pour me soutenir mais nous savions, lui comme moi, que je n’irais mieux que lorsque j’aurais obtenus la certitude que ma fille était en sécurité.

En attendant que cela n’arrive et en étant consciente que cela se pouvait très bien que ça ne se produise jamais, je devais continuer de me battre et de rester forte. Ironiquement, je devais puiser dans l’enseignement de Ward, dan ce qu’il avait implanté dans ma tête pour que je demeure forte. Il fallait qu’il comprenne qu’il ne m’écrasait pas de son petit doigt mais plutôt que nous étions égaux et rivaux.

C’est avec la voiture de Sigurd que je me rendis à Beverly Hills, à l’adresse que m’avait donné Monsieur Moriarty quand il m’avait confirmé le rendez-vous par téléphone. Je pensais arriver devant une tour à bureau mais en suivant le plan dessiner de mémoire par Sigurd, je me dirigeais dans un quartier résidentiel et, quand je trouvais la bonne adresse, je devais me rendre à l’évidence que j’avais rendez-vous chez l’avocat, dans sa demeure.

Je me garais et coupais le contact avant de sortir de la voiture et d’aller presser le carillon. Un homme avec beaucoup de prestance vînt m’ouvrir et m’accueillit. Je ne doutais pas un instant qu’il s’agissait de Victor Hunter en personne. Il se disait heureux de me rencontrer. J’aurais aimé lui dire que la réciproque était ressentie mais j’aurais de loin préféré n’avoir jamais besoin de ses services. Cependant, à défaut d’être heureuse de faire sa connaissance, j’étais reconnaissante de pouvoir avoir son aide.

- Merci de me recevoir chez vous.

Il me fit entrer dans sa demeure puis le suivre jusque dans son bureau. La maison était magnifiquement décorée. Ça se voyait qu’ils ne mangeaient pas des sandwich au pain souvent ! Je me faisais peut-être des idées mais l’espace d’une seconde, j’eu l’impression que l’avocat me reluquait. Je m’installais sur la chaise qu’il me désigna, en face de son bureau.

Victor entra dans le vif du sujet en faisant un bref résumé de ma situation. Je jouais avec mes mains, croisant mes doigts, les frottant, les torsionnant. J’étais nerveuse, j’avais peur qu’il me dise qu’il n’y avait rien à faire contre mon époux.

- Bien… Vous savez… Quand je suis tombée amoureuse de lui, je ne voyais que ses beaux jours, ce qu’il voulait que je vois de lui. Puis, je crois, la naissance d’Heaven l’a laissé se découvrir. Il n’aime pas quand elle pleure, il devient irritable… il ne sait pas comment s’occuper d’elle.

Voilà ! Il ne savait pas comment s’occuper de notre fille. Devais-je dresser la liste de tout ce qu’il ne savait pas faire ? Oui probablement que ce serait utile mais je ne voyais pas par où commencer tant tout cela me semblait surréaliste.

- Il est brusque dans ses gestes, il roule des yeux quand elle pleure ou qu’elle fait du bruit. Il ne s’est jamais levé la nuit une seule fois pour lui donner du lait ou la changer de couche. Il… Ce n’est pas son père ! C’est son géniteur.

Sky Fleming était plutôt bien foutue mais sa démarche témoignait d’un certain manque d’assurance. Peut-être à cause du stress ou du fait qu’elle était en territoire inconnu dans ma grande demeure. En tout cas, elle me remercia de la recevoir chez moi et je lui fis un petit sourire avant de l’entrainer dans mon bureau.

Je n’avais pas tardé à entrer dans le vif du sujet. Après tout, Sky était ici pour savoir ce qu’elle pouvait entreprendre contre son mari afin qu’il n’ait aucun droit de garde sur la jeune Heaven. Car en allant en prison, il l’avait perdu, la garde. Maintenant, rien ne l’empêchait de revoir sa fille étant donné qu’il avait été blanchi d’absolument tout. C’était un dossier qui n’allait pas être facile à défendre mais j’étais un bon avocat, non ? Je crois que je pouvais m’en sortir. Et j’avais plutôt intérêt parce que si je me loupais, il était possible que Moriarty me le fasse payer.

J’avais, en introduction, demandé à Sky ce qui faisait de Ward un mauvais père. Evidemment, je me doutais que les supposées violence conjugales qu’elle avait subie et le fait que son mari soit certainement un grand criminel soit des arguments suffisant pour que la mère d’Heaven se dise que son mari n’était en rien qualifié pour être père… Sauf que je ne pouvais pas utilisé ça en justice étant donné que Ward avait été blanchi de tout.

Il me fallait, donc, autre chose.

Alors la jeune mère se lança en disant que, au départ, le psychopathe lui avait fait voir uniquement ses beaux côtés. Classique. Il n’allait pas lui dire : « oh, au fait, mon passe-temps c’est de diriger un gang, de tirer des thunes de quelques putes et, de temps en temps, je tue des gens aussi. ». Ward n’avait jamais été poursuivi pour meurtre… Mais s’il était réellement chef des New Soldados alors je me doutais bien qu’il avait un peu de sang sur les mains quand même.

Donc, la jeune Sky avait été amadoué par un Ward se présentait pour un parti tout à fait convenable mais c’est à la naissance d’Heaven que ses « mauvais côtés » se sont dévoilés. Oui… J’ai mis des guillemets… Parce que être agacé par les pleurs d’un enfant et ne pas réellement savoir s’occuper d’un nouveau-né pouvait être le lot de bien des gens notamment des pères.

Je fis une légère moue et Sky poursuivi en disant que Ward n’était pas spécialement motivé quand il s’agissait de se relever la nuit pour nourrir ou changer les couche de son bébé… Mouais… Ok… Oui…

Je me raclai la gorge…

-Je comprends totalement que vous voyez ça comme un manque de compétences et d’affection de votre ex-mari envers votre fille mais… Ça ne tiendra pas au tribunal. L’avocat de Ward va mettre en avant que c’est votre parole contre la sienne et, pour être honnête, Madame Fleming, ce que vous citez là n’est, hélas, pas une preuve que Ward ne peut pas s’occuper de son enfant… Sinon, bien des pères, voir mêmes des mères, seraient déchues de leurs droits sur leurs enfants…

Combien de parent n’avaient pas roulé des yeux quand leur gamin se mettait à pleurer pour la vingtième fois de la nuit et rechignait à se lever ? Probablement des tonnes… Ce n’était pas suffisant pour qu’un juge refuse à Ward ses droits de père.

Il nous fallait des choses plus tangible.

-J’ai fait mes devoirs… Vous avez comme avantage d’être la mère d’Heaven. Les mères sont souvent avantagé dans les cas de gardes. C’est injuste mais, dans notre cas, ça nous arrange.

J’esquissai un petit sourire.

-Le rapport psychiatrique de votre mari va aussi joué contre lui. Qui laisserait une gamine à un psychopathe, très sincèrement ? Ça sera notre second avantage. Quant à vous… Pourriez-vous me donner des situation concrète où Ward aurait mis en danger sa fille ? Je sais aussi qu’il a un autre enfant… Grant Fleming… Il a brièvement habiter avec vous d’après le dossier… Est-ce que Ward a déjà mis en danger l’un de ses enfants ? Que ça soit volontairement ou involontairement ?

Ward m’avait appris la méfiance or aujourd’hui, je devais m’en remettre entre les mains d’un étranger que m’avais chaudement recommandé Monsieur Moriarty. Qui plus est, le rendez-vous était en sa villa et non dans un building professionnel. Sans renier l’enseignement de mon futur ex-mari, je devais recommencer à agir plus normalement ce qui n’était pas évident.

Victor Hunter ne tarda pas à amorcer la conversation qui m’amenait à le consulter. Nous devions parler de la garde de ma fille et de ce que je pouvais faire pour empêcher Ward d’en obtenir des droits. J’étais prête à tout, même à fuir à l’autre bout du monde s’il le fallait ! La liste pouvait être très longue de tout ce que je voulais et pouvais reprocher à Ward le problème était que la justice, pour ce qu’elle était vraiment, l’avait innocenté et mes plus forts arguments ne tenaient plus la route. En presque désespoir de cause, je racontais à Victor comment Ward en avait vraiment rien à faire de notre par son manque d’enthousiasme quand venait le temps d’en prendre soin.

C’était peu pour ne pas dire que ce n’était rien.

- Je sais ! Je sais tout ça mais il a été blanchi des charges de violence conjugale ! Je ne peux donc pas me servir de ça pour faire la preuve qu’il est impulsif et violent et qu’il n’hésitera pas à faire taire notre fille en la frappant. Je n’ai rien… Je suis désespérée !

Je passais mes mains dans mes cheveux avant de me rep lier vers l’avant, tenant ma tête entre mes mains, mes coudes appuyés sur ms cuisses. La fuite semblait de plus en plus être ma seule porte de sortie.

Victor disait avoir fait ses devoirs et que notre système de justice favorisait les mères dans les cas de gardes partagés. Je relevais la tête pour le regarder, toujours autant désespérée mais attentive à ce qu’il me disait. Mais quand il me reparla du rapport psychologique, je secouais la tête.

- Non ! Non parce que le juge n’a pas tenu compte du rapport psychologique lors du procès. Je peux quand même le ramener pour m’aider ?

Je pensais que s’il avait été invalidé une fois il l’était de manière définitive.

- Il la laisse pleurer des heures sans s’en préoccuper. Elle peut être affamée, effrayée, avoir besoin d’être changée. La laisser pleurer jusqu’à ce qu’elle s’endorme doit lui causer de l’anxiété, nourrir des peur d’abandon, ce n’est pas bon pour un bébé ! Et pour Grant… La mère de Grant est morte et elle avait demandé à ce que ce soit Jordan Keller qui s’occupe de lui. Elle voulait à tout prix éviter que Ward sache qu’il avait un fils. Elle le craignait assez pour fuir jusque dans le Maine.

Est-ce que Ward avait déjà mit volontairement ou non la vie de ses enfants ? La réponse était oui mais là encore, était-ce recevable au tribunal ?

- Oui ! Chaque fois qu’il est en leur présence, il les mets en danger. Il y a tant de personne qui le veut mort que ça devient un risque perpétuel que d’être en sa présence. À la maison, il y avait un flingue de dissimulé dans chaque tiroir, chaque placard. Il m’a entrainé pour faire face à la menace. C’est pas humain de vivre en craignant sans cesse qu’on entre chez soit pour nous descendre.

Maigre, intangible, pas démontrable… C’était comme ça que la cour allait qualifié les preuves que Sky me présentait. Certes, du point de vue d’une mère, voir son mari si peu engagé dans l’éducation de sa fille pouvait sembler être une forme de violence mais, moi, ce que décrivait Sky, c’était ce que, certainement, bien des pères font… C’est souvent les femmes qui s’occupent des biberons, de se relever la nuit, de changer des couches… Dans l’imaginaire collectif, c’était leur rôle. Le rôle du père étant de ramener, à la maison, l’argent qui fallait pour faire tourner la boutique. Et même des femmes travaillent, la majorités d’entre elles s’arrêtent afin d’éduquer les enfants.

Donc, je doutais que tout ça suffise pour retirer la garde à Ward et je ne le cachai pas à Sky qui disait savoir que tout ça ne tiendra pas. Elle était désespérée. Elle savait qu’elle ne pouvait pas mettre sur le tapis les violences conjugales vu que son mari avait été blanchi.

-Effectivement, le précédent jugement de votre mari est un obstacle mais on va le franchir, ne vous inquiétez pas.

Je comptais bien gagner ce procès pour que Moriarty me lâche la grappe…

J’avais mis en avant qu’on avait quand même quelques atouts dans notre jeu. Sky était un mère et les mères étaient avantagé dans ce genre de cas. C’était statistique. Sans compter que Ward avait eut un rapport psychiatrique alarmant dans son dernier procès. Mais là encore, la jeune mère angoissa voyant tout le noir de la chose.

-Le juge Dorsley n’en a pas tenu compte. Les jurés se sont dit que le fait que Ward soit un psychopathe ne veut pas dire qu’il a fait tout ce qu’on lui reprochait. Mais ici, il s’agit de la garde d’un enfant. On accuse Ward de rien sauf d’être incapable de s’occuper de sa fille. La donne est donc différente et le précédent rapport psychologique prendre une toute autre ampleur. On pourra le ramener. Si ça ne convient pas au juge qui sera désigné, je demanderais à ce que Ward soit à nouveau évalué. Lors du précédent combat pour la garde de Grant Fleming, ça n’avait pas été fait parce que Ward avait Maitre Louis avec lui. Mais ça ne sera pas le cas cette fois-ci.

J’avais aussi eut le rapport de ce jugement-là. Moriarty ne pourra pas me reprocher de ne pas y avoir mis du temps !

-Chaque affaire est différente, Madame Fleming. Ainsi quelque chose qui n’a pas tenu dans un précédent jugement peut l’être dans le suivant. Le juge Dorsley n’a pas invalidé le rapport. Il ne l’a juste pas trouvé pertinent pour les accusations qui pesaient sur votre ex-mari.

Mais moi, il me fallait, maintenant, plus de concert… Je devais prouver que Ward est incapable de s’occuper de sa fille. Pour ça, je devais avoir le témoignage de Sky. Et elle finit par m’en donner ! Certes, Ward semble totalement désintéressé par sa fille. Mais là encore, ça sera la parole de Sky contre celle de Ward. Par contre, ramené les demandes de la défunte Custer pouvait être un plus. Mais c’est surtout quand Sky parla des armes que ça me fit afficher un sourire.

-Voilà du concret !

Je m’étais exclamé.

-Les armes dans les tiroirs. C’est passible d’une perte de garde. Les armes doivent être mise hors de portée des enfants. Or, il y a eut des fouilles chez vous. Je demanderais le rapport de ces fouilles pour prouver que des armes ont été retrouvée dans des endroits accessibles à Heaven et Grant.

Je fis un moue… Seulement, ça pouvait être préjudiciable pour Sky aussi.

-Mais il faudra la jouer finement… Parce que vous saviez que ses armes étaient présente, n’est-ce pas ? Il ne faudrait pas que ce jugement vous fasse perdre la garde d’Heaven à vous aussi.

Ouais… Ça serait bien triste, non ? Pour mon cul, ça le sera !

-On mettra sur le tapis les demande de la mère du petit Custer. Ainsi que le passé de Los Diablos de votre mari. Bref, beaucoup de chose qui ont déjà été mis sur le tapis lors du précédent jugement mais, comme je le dis, il n’y aura pas Maitre Louis, cette fois. Et je suis bien plus doué que cette parvenue irlandaise que Keller avait pris au premier jugement.

Je l’étais !

-Savez-vous si votre mari a demandé la garde de Grant Fleming ? Il en a le droit aussi… Parce que si ce n’est pas le cas on aura un argument de poids en plus.

Car qui se permet de trier lequel de ses enfants il décide de reprendre ou non ? Si Ward a de l’affection pour ses enfants, il devrait se battre pour les deux, non ?

Victor disait sans prendre la peine de mettre ses gants blancs que ce que je reprochais à Ward ne pèserait pas lourd dans la balance. Je le savais mais que pouvais-je ajouter en sachant que tout ce que j’avais contre lui avait été blanchi par un juge qui devait s’être branlé dans un sac de pognon juste avant de rendre son verdict ? J’étais découragée, désillusionnée ! Je savais que je n’avais pas grand-chose contre Ward et lui aussi, il le savait !

Je planifiais déjà ma fuite avec Heaven. Si je liquidais le peu que j’avais, j’aurais peut-être assez pour de faux passeports. J’étais prête à ça pour sauver ma fille des griffes de son père. Seulement, avant d’en arriver là, Victor parla du rapport psychiatrique, une autre preuve que le juge avait réfutée ! Cependant, selon mon avocat, cela ne semblait pas infranchissable au point qu’il me disait de ne pas m’inquiéter.

Devais-je éclater de rire ? Car si c’était une plaisanterie, elle n’était pas drôle ! Comment allions nous franchir l’obstacle du jugement psychiatrique qu’un juge avait décrédibilisé ? Je devais m‘en remettre à l’expertise d’Hunter, visible. C’était lui l’avocat et moi, qu’une mère effrayée et désespérée.

- D’accord, je vais vous faire confiance là-dessus.

Vais-je le choix, de toute façon ?

Victor élabora un peu plus son plan et m’expliqua ce qu’il avait en tête avec ce fameux rapport. Je l’écoutais, attentivement trouvant plein de sens à ses paroles. Il me redonnait espoir mais pas encore assez pour que le poids de mes craintes ne quittent mes épaules.

- Alors il faut croiser les doigts que cette fois nous ayons un juge qui a plus de bon sens que le précédent.

Un juge qui ne se laisserait pas berné par je ne sais quel moyen de pression.

Il nous faudrait plus que le rapport psychiatrique pour nous faire marquer des points. Je me sentais comme acculée au pied du mur. Entre ce que je savais et ce que je pensais savoir, la ligne était mince dans mon esprit. Malgré ça, je parlais des demandes de la défunte mère de Grant qui redoutait plus que tout le père de son fils et qui avait fait la demande sur son lit de mort, que Grant soit à tout prix tenu loin de lui. Je parlais aussi des flingues cachés partout chez nous, dans les tiroirs, les placards, sous le matelas. Cette information était à prendre avec délicatesse puisqu’elle pouvait se retourner contre moi.

- Je le savais, ce n’était pas un secret mais pour Ward, c’était un incontournable, je n’avais pas à l’accepter ou à le refuser c’était comme ça un point c’est tout.

Victor semblait tout de même assez confiant pour broder autour de tout ça et me sortir de cette impasse.

- Il avait obtenu la garde une première fois, je ne sais cependant pas s’il en a refait la demande. Pourquoi est-ce que ça nous serait favorable s’il n’avait pas fait de demande de garde pour Grant en même temps que pour Heaven ?

J’avais une petite idée de ce que cela pourrait signifier mais au point de vue légale, je ne pouvais être certaine de rien. Pour moi, tout cela était du chinois.

Sky disait me faire confiance. A vrai dire, elle avait plutôt intérêt… Sinon, je ne vois pas bien comment elle pourrait se sortir de là sans devoir partager la garde de sa fille avec son ex-mari. Sans un bon avocat, ça risque de tourner court car Ward n’a plus aucune charge qui pèse sur lui. Pas même celui de la violence conjugale. Alors, je serais Sky je ferais entièrement confiance à Victor Hunter.

J’avais parlé de tout ce qui sera à notre avantage. Le rapport psychiatrique qui déclarait que Ward avait un trouble de la personnalité psychopathe était un avantage. Le fait que Sky soit une mère en était un autre. Bien que sur ce premier point, Sky avait eu quelques doutes mais j’avais trouver les mots pour la rassurer. Ward ne pourra pas passer entre les mailles du filet cette fois surtout sans Dorsley et Maitre Louis. Bien que je me doutais que Fleming Jr. allait rameuter Dan Anderson. Mais je n’avais pas peur de lui. Je fis une moue à la remarque de Sky.

-Plus de bon sens ? Moins corruptible, je dirais… Ou moins réceptif aux menaces.

Car je me doutais bien que Ward ne s’était pas tiré de là sans un peu de corruptions. A moins qu’il ne soit passer par le biais de la menace. C’était possible aussi.

On avait déjà quelques armes mais il nous en fallait plus. Alors, je demandais à Sky de m’aider à les trouver. Elle mit en avant le fait que Ward avait pas mal de flingues chez lui et qu’ils étaient à portée de main. Si ça pouvait être suffisant pour retirer la garde au psychopathe, ça pouvait se retourner contre Sky. Mais il ne fallait pas négliger cette information. Elle déclara qu’elle était au courant pour les flingues mais elle n’avait pas son mot à dire.

J’esquissai un petit sourire.

-Je retiens ça. Ça peut être utile pour votre défense. Le fait que vous ayez été sous son influence et que vous aviez peur des représailles va le mettre sous un mauvais jour. On brodera un peu… Un petit mensonge à gauche ou à droite pour vous donner le bon rôle. Ça vous évitera de perdre votre garde sur Heaven.

Il fallait toujours broder un peu pour qu’une histoire soit plus belle ou qu’elle puisse convaincre dans le sens où on voulait. C’est avec ça que j’avais gagner quelques affaires. Sur des détails. Sur des micro mensonge qui font changer la perception du juge.

J’avais alors parlé de Grant Fleming, l’autre enfant de Ward. Je voulais savoir s’il avait aussi demandé la garde du gamin. Sky ne savait pas s’il avait fait la demande et se demandait bien en quoi le fait qu’il ne l’ait pas fait pouvait l’avantager elle.

-Parce que ça veut dire qu’il choisi quel enfant élever. Un père qui aime ses enfants se bat pour tous. Il ne trie pas. Je pourrais aussi mettre en avant que le fait qu’il ne demande que pour Heaven soit une façon pour lui de se venger de la plainte que vous avez porté contre lui. Tout ça lui fera perdre des points importants. Parce que demander une garde par vengeance va à l’encontre du bien-être de l’enfant.

Je souris d’un large sourire.

-Avec tout ce que nous avons, je suis assez optimiste. Je vais essayer de militer pour que ça soit une femme qui juge l’affaire. Je sais tirer quelques ficelles moi aussi. Votre mari a peut-être des moyens de pressions mais je suis plus riche et j’ai plus d’influence que lui dans le milieu de la justice. Même si… Il y a quelques chose que vous devirez faire en simultané de cette procédure…

Je laissai un temps de suspense avant de reprendre.

-Vous devez divorcer. Parce que tant que vous ne le serez pas, ça risque de vous porter préjudice pour la garde d’Heaven. Avez-vous des prêts ou propriétés en commun avec votre ex-mari ? Maison ? Appartement ? Voiture ? Autre chose ?

Avais-je d’autre choix que de faire confiance à Victor Hunter ? C’était lui l’expert et il m’était chaudement recommandé et gracieusement payé par Monsieur Moriarty. Je devais m’en remettre à lui bien que dans un autre contexte, j’étais certaine à deux cents pour cent qu’il était exactement le type d’homme que je fuyais.

Pour Maitre Hunter, nous allions pouvoir compter sur le rapport psychiatrique de Ward, celui-là même que le juge Dorsley avait balayé sous le tapis, lui accordant aucune crédibilité. Hunter croyait que cette fois, le juge n’aurait d’autres choix que de lui donner l’attention nécessaire et que Ward ne pourrait pas y échapper, cette fois. Quant à moi, j’espérais tout simplement que cette fois nous aurions affaire à un juge avec plus de gros bon sens !

- Ça existe, un juge qui ne se laisse pas impressionner par l’argent et le chantage ?

Suite à ma seule et dernière expérience à la cours, je n’avais plus du tout confiance en la justice alors je doutais qu’un juge complète impartial existe pour vrai. Là encore, je n’avais d’autres choix que de faire confiance à Victor Hunter.

Victor voulait en savoir davantage, tout ce que je pouvais lui dire sur Ward était susceptible de nous aider puisque tout ce que j’avais à présent contre mon futur ex-mari constituait une bien maigre défense. Je parlais des flingues cachés un peu partout, du fait que nous devions constamment être sur nos gardes. Cependant, il fallait être prudent puisque ,comme je savais qu’il y avait des armes de dissimulées, je pouvais être aussi pointé du doigt. J’expliquais alors qu’en vivant avec Ward, je n’avais pas eu beaucoup d’autre options que de me calquer à son style de vie et donc, accepter certaines choses, comme d’avoir des armes un peu partout cachée dans la maison.

- Je suis prête à tout pour obtenir la garde complète de ma fille !

Même à mentir devant le juge ?

Oui, sans hésiter, s’il le fallait !

Ensuite, Victor me demanda si je savais si Ward avait également demander à ravoir la garde de Grant. Je l’ignorais mais j’en doutais. Ward n’avait jamais vraiment voulu la garde de son fils. C’est moi qui avait tiré les ficelles pour qu’il en fasse la demande. C’était ma vengeance auprès de Jordan Keller pour avoir tenté de me sortir de la vie de son pupille.

- Au tout début, j’étais la baby-sitter de Grant et c’est à cause de moi si Ward a fait la demande de garde. Jordan Keller n’était plus très chaud à l’idée que je prenne soin de lui là qu’il me savait marié à Ward. J’ai eu peur de ne plus le revoir…

Je n’aurais jamais dû faire ça !

Je ne comprenais pas cependant en quoi le fait que Ward ait demandé la garde d’Heaven mais pas celle de Grant puisse nous aider. Victor y voyait un avantage mais lequel ? Il m’expliqua alors que de diviser la fratrie, pour un parent, c’était mal vue. Que Ward préfère sa fille à son fils ferait sourciller le juge. Qui plus est, qu’il ne demande que la garde d’Heaven représentait un bel exemple de son désir de se venger de ma plainte pour violence conjugale.

Je commençais vraiment à voir la lumière au bout du tunnel.

Victor était maintenant très optimiste et il ferait tout en son pouvoir pour que nous ayons une juge ce qui constituerait un atout. Cela dit, ce qui nous aiderait vraiment serait que je demande officiellement le divorce.

Je devais le faire.

Je savais que je n’avais pas d’autres choix.

Victor me demanda si nous avions, Ward et moi des biens communs mais ce n’était pas le cas. Je faisais non de la tête à chacune de ses suppositions de biens.

- Non, nous n’avons que notre fille, le reste, tout lui appartient à l’exception de ma vieille bagnole. C’était son appartement, ses meubles… Tout lui appartiens et je ne veux rien de tout ça… Je ne veux que ma fille. Pouvons-nous aujourd’hui préparer la demande de divorce ?

Sky posait les bonnes questions. Elle se demandait si ça existait des juges qui ne se faisaient pas impressionner par l’argent et le chantage.

-Il y en a… Le juge Campbell, par exemple. S’il peut sanctionner la racaille, il le fait même si on le menace de mort. Ce n’est pas l’argent qui le fera flancher. Il préfère largement enfermer les « méchants ». Il est redouté par toute la criminalité de Los Angeles. Donc, oui… Ce genre de juge existe. Si votre mari avait été jugé par Campbell, il aurait fini sur la chaise électrique.

C’était clair et net.

On avait chercher des preuve pour que Ward perde la garde d’Heaven. Sky m’avait donné quelques bonnes pistes mais il nous faudra broder dessus quitte à mentir un peu. Elle était prête à ça tant que ça lui permettait d’obtenir la garde complètement d’Heaven Fleming.

-Parfait !

Je souris. Si elle était prête à tout alors on était sur la même longueur d’onde. Certains avaient peur de mentir à cause du parjure. Certes, c’était un risque mais un risque très contrôlé.

J’avais parlé de Grant qui était l’autre enfant de Ward. Si Ward n’en avait pas demandé, à nouveau, la garde ça sera un avantage pour nous. C’est là que Sky me confia que c’était surtout elle, la première fois, qui avait milité pour que Ward obtienne la garde de son fils. L’histoire était intéressante et m’arracha un sourire.

-C’est un bon point ! On montrera, ainsi, que Ward n’en avait rien à faire depuis le début.

Tout était bon à prendre pour notre cause. Et j’avais expliqué à Sky que si Ward n’avait demandé que la garde d’Heaven, ça allait être à notre avantage aussi. La jeune mère me semblait plus détendue. Tant mieux parce qu’elle était plus jolie détendue que crispée.

Mais il restait une chose à faire pour que notre défense soit infaillible : que Sky divorce. Car le fait qu’elle soit toujours mariée pouvait être une preuve qu’elle ne peut se détacher de Ward… C’est une preuve d’indécision. Il lui fallait, donc, divorcer. Je lui demandai alors si le couple avait encore des biens en commun.

Elle affirma que « non ». Enfin, hormis Heaven, bien sûr, qui allait bientôt faire l’objet d’une bagarre juridique.

-Parfait ! Oui préparons ça tout de suite…

Je sortis des papiers d’un tiroir et les tendis à Sky.

-Voici pour la demande de divorce. Il vous suffit de signer. Comme vous n’avez aucun bien en commun, normalement, il n’y aura pas de jugement. En tout cas, pas si Ward signe à son tour… Mais comme vous êtes celle qui demande le divorce les frais seront à votre charge. J’enverrais les papiers à Ward et je lui ferais part de votre intention d’aller en justice pour la garde d’Heaven.

Je lui donnai un bic pour qu’elle signe.

-Vous devrez payer les frais de justice mais je crois avoir compris qu’Axel Moriarty se charge de payer. Il paye mes honoraires en tout cas. Donc, vous n’avez pas à vous en faire, je suppose ?

Je fixai Sky.

-Vous avez d’autres question ?

Si je voulais une chance, une toute petite chance de l’emporter contre Ward, il fallait qu’un juge qui ne se laisserait pas impressionner par l’argent et le chantage préside le procès. Selon Victor, il en existait, heureusement ! Il me parla du juge Campbell qui n’avait pas peur de sanctionner la racaille et aimait emprisonner les méchants. Ça me fit me détendre un peu, mais rien qu’un peu car rien ne laissait croire que nous aurions ce juge. Nous ne devions pas pouvoir le choisir, nous ne magasinions pas une voiture !

- Alors croisons les doigts pour que ce soit un juge comme celui-là qui entend ma cause.

J’avouais être prête à tout pour obtenir la garde de ma fille, même à mentir un peu. Après tout, Ward n’hésiterait pas à le faire lui-même pour se faire entendre ! Ce procès serait une véritable joute musclée, je n’avais pas besoin d’un dessin pour le savoir.

Quand ensuite l’avocat me demanda si je savais si Ward avait fait une demande de garde pour Grant, je ne cachais pas être surprise par la question à laquelle je n’avais aucune réponse. Victor m’expliqua ensuite le fil de sa pensée que je trouvais judicieusement bien calculée. Monsieur Moriarty ne s’était pas trompé en me référant cet avocat !

- Ward est tout simplement possessif. Il veut ce qui est à lui sous prétexte que cela lui appartient mais en réalité, il n’en a rien à faire.

Vînt ensuite ma situation matrimoniale et les procédures de divorce que je devais enclencher pour donner plus de poids à ma cause. J’étais prête mentalement à divorcer de Ward mais sentimentalement, je ne savais plus du tout où j’en étais. Je savais que je ne retournerais jamais dans les bras de mon époux et j’aimais sincèrement Sigurd mais… c’était compliqué. Il fallait tout de même que ce soit fait alors je validais auprès de Maitre Hunter mon désire de divorcer. Il prépara alors la requête qui allait être grandement facilité par le fait que, sauf pour ma voiture, je ne possédais absolument rien en copropriété avec Ward.

Je baissais les yeux sur les papiers que Victor plaça devant moi. Je n’avais qu’à signer et mon mariage avec Ward serait presque dissolu. Presque car Ward devait lui aussi signer puis un juge devait valider la procédure. Je signais puis repoussais lentement le papier vers l’avocat qui parla alors des frais qu’assumerais Axel Moriarty.

- Je n’ai pas à men faire… Monsieur Moriarty me donne un bon coup de pouce pour me permettre d’aller de l’avant.

Ça semblait être bien beau comme élan de générosité mai je m’étais engagée envers Monsieur Moriarty à tout lui repayer, jusqu’au dernier sous bien que j’avais conscience que je paierais probablement toute ma vie. Ce n’était pas donné, un avocat qui avait du mordant !

- Je n’ai aucune autre question pour l’instant. Je peux vous appeler au numéro inscrit sur votre carte, si j’en ai qui me viennent ?

Je me levais en ramassant mon sac et je lui tendis la main pour la lui serrer.

- Pas la peine de me raccompagner, je connais le chemin. Merci pour tout, Maitre Hunter !

Ouais, il fallait croiser les doigts pour le juge. J’allais un peu jouer de mon influence pour faire tout de même pencher un peu la balance dans notre sens, histoire de se donner toutes les armes.

En tout cas, Sky était prête à tout pour obtenir la garde complète de sa fille, c’était qui était une bonne chose. Elle n’allait pas être freinée au moindre petit parjure alors. Parce que j’en connaissais qui n’hésiterais pas à être freiné par une main sur la Bible.

On avait rassemblée tous les détails qui pourraient déchoir Ward de ses droits parentaux. Le fait d’avoir choisi entre ses deux enfants était un avantage pour nous si ça venait à se confirmer. Sky précisa aussi que c’était elle qui avait bien voulu la garde de Grant Fleming à la base et non Ward. Encore une bonne chose pour nous. La mère avança aussi que Ward est un être possessif. Que tout ce qu’il veut tout ce qui est à lui par principe. J’hochai de la tête.

-Oui, c’est ce que dit aussi son rapport psychiatrique. Tout ça jouera à notre avantage.

Mais pour vraiment mettre toutes les chances de notre côté, il fallait que Sky divorce. Au tribunal, elle avait clamé qu’elle n’avait pas encore eut le temps de le faire… Je lui laissais le bénéfice du doute mais, désormais, il était plus que temps de passer le cap. Parce que plus elle trainait plus ça risquerait de passer pour le fait qu’elle ne voulait en rien, finalement, se détacher de son mari.

Elle accepta. Je lui sortis un contrat de divorce. Je lui expliquai comment seront répartis les frais.

Elle le signa.

Bien !

Je le repris parlant du fait que Moriarty semblait prendre en charge les frais ce qu’elle confirma.

-Quelle chance !

J’avais dit ça sur on ton légèrement ironique. Elle avait, effectivement, bien de la chance d’avoir Moriarty dans son camp. Sans ça, pas sûr qu’elle aurait pu payer mes honoraires. Parce que je ne suis pas bon marché !

J’avais demandé si elle avait d’autres questions mais ce n’était pas le cas.

-Oui, appelez quand vous le voulez. Je suis ce genre d’avocat qui prends les appels même en dehors des heures de bureaux… Si je ne réponds pas laissez un message et je vous rappellerais.

Parce que je n’avais pas que des clients à L.A.. J’en avais à New York aussi et je devais faire avec le décalage horaire.

Elle se leva et déclara qu’elle n’avait pas besoin que je la raccompagne. Je me levai à mon tour serrant sa main.

-A votre service, Madame Fleming. A bientôt.

Bon ! J’avais du pain sur la planche.