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 Tell Me You're Not His Puppet[Terminé]

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Olivia Cortez
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MessageSujet: Tell Me You're Not His Puppet[Terminé]   Tell Me You're Not His Puppet[Terminé] I_icon_minitimeMer 21 Mar - 19:27



Tell Me You’re Not His Puppet
ft. Delfino Alvarez





Comment dire sans être vulgaire que la semaine est longue et pénible ?  D’abord parce que Julian et moi sommes rongés par le stress dans l’attente de mes règles, ensuite parce que nous n’avons pas pu passer Noël ensemble quoi qu’en ce moment, quand nous sommes ensemble, nous ne profitons pas de notre temps tellement nous sommes angoissés que nous finissons par nous tomber sur les nerfs. Puis y’a ma mère qui m’a apprit qu’elle et Enrique vont divorcer et même si elle me dit que d’avoir revu mon père n’a rien à voir avec cette décision, je doute fort qu’elle ne me mente. Bref, je suis une vraie bombe a retardement et j’ai besoin de passer mes nerfs d’une façon ou d’une autre.

Et tant qu’à être bien remonté, c’est le moment ou jamais de régler des comptes. Je prétexte donc à Jack une sortie en ville avec Jess, profitant de cette journée de reposavant le Nouvel An, mais c’est plutôt dans l’Eastside que je me rends.  

La rencontre avec mon père me repasse en boucle dans la tête. J’ai eu le temps de réfléchir et de comprendre bien des choses et j’en suis arrivé à une seule conclusion : Delfino n’a jamais été mon ami.

Je ne peux pas jurer que tout ce qu’il m’a dit est faux mais je doute qu’il n’ait jamais eu un ami qui travaillait chez BSC comme il l’a prétendu lors de notre première rencontre. Je doute aussi qu’il m’ait déjà vraiment entendu chanter sur le coin d’une rue.  

Il m’a conduit à l’infirmerie pour que Jimmy Reed puisse faire ensuite son entrée. Il est évident qu’ils soient de mèche et c’est ce qui me fait mal. Ce n’est certainement pas un hasard il fallait que ce soit depuis un moment qu’ils soient complices. Mon père n’aurait pas pioché Delfino au hasard dans mes amis pour s’approcher de moi il se serait simple ment pointé en se servant de ma mère ou de Jack.

Si ça se trouve, c’est mon père qui a même organisé mon duo avec Apolline; moi qui pensais vraiment que la vedette avait réellement  voulu travailler avec moi. Je devrais flotter en ce moment être heureuse mais mon petit monde s’effrite sous mes pieds depuis que mon père a fait son apparition parce que je réalise que tout n’étais qu’illusion.

Et j’ai de plus en plus peur de réaliser que Jack et Julian en sont eux aussi…
Je ne supporterais pas ça… je ne survivrais pas à ça !

Quand j’arrive devant la maison de Delfino, je suis essoufflée d’avoir marché longtemps puisque le dernier arrêt de bus ne se rend pas près de son quartier.  Le temps de reprendre mon souffle et je traverse la rue, contente de voir que sa voiture est stationnée dans l’entrée. Parce que ouais, ça aurait été vraiment con d’avoir fait ce chemin pour absolument rien…
Je frappe trois coups, puis encore, plus fort.

Quand il m’ouvre, je ne le laisse pas le temps de me demander, j’entre déjà et le contourne, regardant autour de moi. Je ne me souvenais pas de quoi avait l’air l’intérieur de sa maison. Ce soir là, en fait, je ne me souviens plus de beaucoup de chose après avoir laissé Stone à l’hôpital.

- Désolée, je ne t’ai pas prévenu mais… j’ai à te parler et ça ne pouvait pas attendre !

Je poursuis mon introduction en me dirigeant au salon puis, évaluant l’espace, je choisis de m’assoir dans un fauteuil à une place, croisant mes jambes, mes mains sur mes genoux. Je veux rester calme même si en dedans, je bouillonne !



@ Billy Lighter


Dernière édition par Olivia Cortez le Sam 14 Avr - 0:59, édité 1 fois
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Delfino Alvarez
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MessageSujet: Re: Tell Me You're Not His Puppet[Terminé]   Tell Me You're Not His Puppet[Terminé] I_icon_minitimeSam 24 Mar - 20:04



Tell Me You're Not His Puppet
ft. Olivia Cortez


Depuis le spectacle de Roméo et Juliette, j’avais peur de contacter Olivia. Je l’avais laissé seule avec Jimmy Reed et je ne l’avais plus vue depuis. J’avais peur de sa réaction et de ce qu’elle pouvait bien penser de mon lien certain avec son père. Notre amitié, pour moi, n’était pas née à cause de la mission que m’avait donné Jimmy mais du temps qu’on avait passé ensemble elle et moi. Cela faisait d’autant plus mal que j’avais l’impression que Jimmy Reed ne s’était pas soucié de ça quand il m’avait demandé d’isoler Olivia après la représentation de Roméo et Juliette.

Olivia devait penser que tout ce que j’avais construit avec elle n’était qu’un mensonge. Comment pouvait-elle voir les choses autrement ?

Le sentiment d’avoir perdu une amitié était encore plus présente lors des fêtes de Noël que j’avais passé seul. Je n’avais plus de famille ici depuis la mort de ma mère et tous mes anciens collègues du Dizzy Warhol avaient des engagements ailleurs. Ce n’était pas mes premières fêtes que je passais en ma seule compagnie. J’y étais habitué. Il n’y avait que l’année dernière que j’avais eu la chance de passer mes fêtes avec Bailey.

Cette dernière, entre temps, était sortie de ma vie tout comme le petit Dany. Encore une histoire que je devais mettre au claire avec la nouvelle petite amie d’Hank North. Seulement, je n’avais pas encore eu le courage d’aller me confronter à elle.

Je manquais de courage pour beaucoup de choses ces derniers temps. Si je n’étais pas un lâche, j’aurais déjà appelé Olivia et j’aurais, aussi, été voir Bailey pour lui expliquer que son mensonge concernant le père du petit Dany était mal passé.

Aujourd’hui, je n’étais pas moins lâche étant donné que je n’avais pas encore entrepris de me rendre chez l’une ou chez l’autre. J’étais chez moi à écouter le single de Tiny Suicide en boucle. Je pensais à leur musique et combien il était dommage que personne ne les avais encore engagé pour faire un disque. Elles étaient bourrées de talents comme bien d’autres artistes qui tentaient de se produire à Los Angeles.

A la quatrième écoute du single, j’avais entendu qu’on frappait très fort à ma porte. Je m’étais levé pour aller ouvrir. Olivia Cortez était sur le pas de ma porte. J’avais été lâche mais pas elle car elle était là.

Elle était entrée dans ma maison sans que je l’y invite. Elle paraissait à cran. Je n’avais fait aucun commentaire, c’était elle qui s’était exprimé en premier. J’avais fermé la porte derrière elle.

-Je comprends.

J’avais tracé mon chemin jusqu’au salon à sa suite. Je l’avais vu prendre place dans un fauteuil au même endroit où son père s’asseyait quand il venait me rendre visite. Elle lui ressemblait de plus en plus à chacune de nos rencontres. Elle était son portait tout craché en plus douce et plus jeune.

Je m’étais installé en face. J’étais dans mes petits souliers mais il fallait que je fasse face à mes responsabilités et à mes choix. Or, j’avais fait le choix de protéger Olivia à la demande de Jimmy Reed et pour cela j’avais dû mentir à de nombreuses reprises à l’adolescente. Une partie de moi avait déjà fait le deuil de notre amitié qui m’apportait tellement mais une autre ne pouvait se résigner à laisser filer ce que j’avais construit avec Olivia. Je devais essayer de réparer les pots casser et m’expliquer.

-Je sais pourquoi tu es là. Tu te demandes si tous notre amitié est basée sur un mensonge…

Je ne pouvais pas parler des gangs à Olivia. Je savais que Jimmy Reed ne me le pardonnerais jamais et je ne voulais pas me mettre en danger.

-Ton père m’a engagé pour que je veille sur toi. Il me connait parce que j’étais le barman du Dizzy Warhol qu’il fréquentait souvent. J’ai accepté et me suis rapproché de toi pour mener à bien ma protection. J’ai menti sur le fait que je te connaissais par ta musique et j’ai menti sur mon ami qui travaille chez BSC. Je n’ai pas d’ami chez BSC hormis ton père.

Je ne savais pas si je pouvais considérer Jimmy Reed comme mon ami. J’étais un atout dans son jeu qu’il utilisait quand bon lui semblait.

-Seulement, Olivia, mon amitié envers toi n’est pas fausse. Je me suis pris d’affection pour toi. Je suis sincère.

Je voulais lui faire comprendre ça.

@ Billy Lighter

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MessageSujet: Re: Tell Me You're Not His Puppet[Terminé]   Tell Me You're Not His Puppet[Terminé] I_icon_minitimeDim 25 Mar - 17:04



Tell Me You’re Not His Puppet
ft. Delfino Alvarez





J’ai choisis de prendre place dans le fauteuil de Delfino, celui qui fait fasse au canapé et de prendre une posture droite, jambes croisées et mains sur mes genoux afin de pouvoir le regarder droit dans les yeux.

Delfino m’a suivit, prenant d’entrée de jeu les devants en déclarant qu’il savait pourquoi j’étais ici et en énonçant  le fond de ma pensée.  Les vrais raisons de notre amitié.  Installé devant moi, il semble mal à l’aise mais je ne cesse pour autant de le sonder du regard.  Je sais qu’il m’a mentit il me le confirme avant même de m’expliquer le début de l’entente passé avec mon père puisqu’il sait précisément pourquoi je suis ici aujourd’hui.

Je l’écoute, attentivement, m’expliquer que c’est à la demande de Jimmy Reed qu’il s’est approché de moi. Je ne bronche pas, je reste stoïque et j’écoute chacun de ses mots.  Sont histoire est bien belle mais qu’est-ce qui me garantis qu’il ne me ment pas encore et, dans ce qu’il me dit, certains détails me font sourciller.

Et c’est là-dessus que je choisis de contre interroger sa version de l’histoire.

- Tu as dit «  ton père m’a engagé » et non « demandé un service ». Étant amis, je trouve étrange qu’il t’engage pour me suivre. Je vaux combien, pour mon père ?

C’est vraiment insultant de me sentir comparer à de la marchandise.  On demande un service ;a un ami… on ne l’engage pas ! Sauf pour faire des travaux, de la peinture, de la comptabilité alors oui un salaire peut être versé mais pour surveiller sa fille  alors qu’il pouvait le faire, ou mieux, laisser Jack le faire, ça ne passe pas.

- Et tu devais faire quoi ? Devenir mon ami et ce que je pouvais te dire, tu allais le lui raconter ? Mes secrets ? Mes bonheurs ? Mes craintes ?

C’est précisément à ce moment là dans ma tête que s’impose le souvenir de la nuit cauchemardesque après ma soirée au Dizzy avec  Howard Stone. Je me suis retrouvée ici, mais assise là où est installé Delfino.  Mon père ne peut pas être responsable de l’agression puisque Delfino n’aurait pas pu le prévenir que j’étais avec le batteur avant même que je ne sois escortée ici par un autre roadie  mais… il y a quelque chose de pas net.

Quoi ? J’en sais strictement rien !

- Tu m’espionnais en fait ? Et quand tu avais assez à lui dire tu allais marchander tes informations, c’est ça ?

Delfino, dans ce qui ressemble à un cri du cœur, affirme que notre amitié n’en est pas moins sincèrement mais comment le croire ?

- Tu n’as pas cherché à me contacter avec la pièce à Fairfax. Ton contrat était terminé je suppose alors pourquoi tu aurais voulu  me revoir ! Comment je suis supposée te croire moi ?

Comment ?

Il n’y a rien au monde que je souhaite plus que de le croire. Mais Jimmy Reed a tiré sur le tapis qu’il y avait sous nos pieds et depuis, nous sommes en chute libre. Je cherche désespérément à garder pied. M’agripper à quelque chose.

Puis je souris.

Une idée folle me passe par la tête, qui demande réflexion. Ce serait risqué que de piéger mon père comme il ne l’a fait avec moi en se servant de Delfino mais sans appâter directement Jimmy, je peux faire comme il a fait.

- Parle-moi de moi père. Je veux savoir… Je veux voir sa maison. Passer devant en voiture, avec toi. Puisque vous êtes amis, comme tu le dis, tu dois au minimum  savoir des choses sur lui. Ses goûts, s’il a une petite amie, ses amis, s’il fait du sport.

Je veux absolument tout savoir sur mon père.  


@ Billy Lighter
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MessageSujet: Re: Tell Me You're Not His Puppet[Terminé]   Tell Me You're Not His Puppet[Terminé] I_icon_minitimeMer 28 Mar - 18:11



Tell Me You're Not His Puppet
ft. Olivia Cortez


Olivia était une jeune femme très intelligente. Elle était perspicace et savait que chaque mot était important. Elle avait relevé qu’être engagé n’était pas tout à fait la même chose que demander un service. C’était moi qui avait très mal choisi mes mots et m’étais mis à découvert.

Je ne pouvais pas répondre à la question d’Olivia. J’avais choisi le silence parce que j’avais honte de ma réponse. Je n’avais pas choisi d’accepter la demande de Jimmy pour de l’argent. Je l’avais fait pour ne plus avoir d’ennuis avec les Los Diablos qui m’avaient toujours considéré comme un lâche depuis que j’avais essayé de tirer un trait sur ma vie dans le gang. C’était la protection de Jimmy que j’avais obtenue en protégeant sa fille.

Olivia se posait des questions légitimes. Elle essayait de comprendre pourquoi son père m’avait engagé et pourquoi. J’étais mal à l’aise par rapport à ses questions que je me devais, pourtant, de répondre.

-Je devais te protéger par tous les moyens. J’ai trouvé plus simple et efficace de remplir ma mission en devenant proche de toi…

Je me voyais endosser le mauvais rôle mais je l’avais cherché en acceptant la mission de Jimmy Reed. Je savais que quand Olivia allait apprendre la supercherie, elle n’aurait plus aucune confiance en moi et en notre amitié. Pourtant, ça m’avait apporté beaucoup de passer des après-midis avec elles. Elle avait un peu été, pour moi, la fille que je n’avais jamais eu.

-Je ne t’espionnais pas pour son compte. Tout ce qui as été dit entre nous deux restera entre nous deux. Il ne sait rien pour Julian Hughes et il ne sait rien pour ce qu’il s’est passé avec le drogue et Stone. Je te le jure.

Je n’avais rien dit à Jimmy Reed sur la vie d’Olivia. Il ne m’avait jamais rien demandé à son sujet. Juste de la protéger et ça s’arrêtait là. C’est pour ça que j’avais dit à Olivia que notre amitié était sincère de mon point de vue et que mes mensonges étaient minimes par rapport à toutes les choses que je lui avais révélées sur moi et qui étaient vraies.

Seulement, ma lâcheté avait encore joué en ma défaveur. Je n’avais pas recontacté Olivia après la représentation et elle voyait en ça une fin de contrat entre moi et le boss des Los Diablos.

-Si je ne t’ai pas recontacté, c’est parce que je n’ai pas osé. Je ne voulais pas voir la déception dans ton regard.

Je ne voulais pas affronter une conversation comme celle qu’on avait maintenant. J’avais repoussé l’échéance de perdre une amitié qui m’était précieuse mais Olivia avait eu plus de cran que moi en s’amenant sur le pas de ma porte.

Je m’attendais à ce qu’elle écrase des larmes ou m’envoie un objet à la figure mais pas à la voir afficher une sourire. C’était troublant et je ne pouvais que reconnaitre son père dans sa manœuvre de savoir des choses sur Reed. Je remarquais qu’Olivia connaissait encore moins Jimmy Reed que la plupart des gens de Los Angeles. J’avais de l’empathie pour elle qui ne cherchais qu’à mettre des sentiments sur celui qui avait contribué à son existence.

Seulement, je ne m’attendais pas à ce qu’elle utilise ma volonté de renouer notre amitié de cette manière.

-Jimmy Reed est un homme d’affaire puissant. Il n’a aucune petite amie à ma connaissance. C’est un coureur de jupons qu’on voit souvent au bras de femmes différents mais toujours de la jet-set. Il aime le bon vin et est très intelligent. Il a des goûts raffinés dans toutes les matières et est un grand amateur d’art. Son meilleur ami est Daniele Ricci mais ça tout le monde le sait… En fait, tout le monde connait Jimmy Reed à travers les médias mais personne ne sait vraiment qui il est.

Je ne pouvais pas révéler les liens qu’il avait avec les Los Diablos. Je n’avais pas envie de voir Alonso débarquer chez moi pour venir me tabasser.

-Je pourrais te montrer sa villa. Il habite à Malibu.

Je pouvais tout donner à Olivia si ça lui permettait de croire, un tant soit peu, à mes bons sentiments envers elle.

-Olivia… Je sais que tu penses que j’ai fait ça pour l’argent ou quelque chose dans ce genre mais sache que c’est bien différent de ça… Après nos premiers échanges, j’ai vraiment pris notre amitié pour une vraie amitié et pas comme une façon de remplir ma mission…


@ Billy Lighter

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MessageSujet: Re: Tell Me You're Not His Puppet[Terminé]   Tell Me You're Not His Puppet[Terminé] I_icon_minitimeMer 28 Mar - 22:30



Tell Me You’re Not His Puppet
ft. Delfino Alvarez






Je ne suis pas venue ici pour tendre des pièges à Delfino mais pour connaître la vérité.  Cependant, plus avance la conversation, plus mon oreille  accroche sur certain détail. Comme lorsqu’il a dit avoir été engagé par mon père plutôt que de parler d’un service. On demande a un ami de confiance de garder son enfant pendant son absence, tout au plus en marchandant un bon repas pour la cause mais engagé ? On parle alors de rémunération ?  

Delfino ne me répond cependant pas à ce sujet mais je n’y renonce pas. Tout fini toujours par se savoir. C’est encore pire quand il ajoute qu’il se devait de me protéger par tous les moyens.  De mieux en mieux ! Pourquoi avais-je autant besoin de protection pour que mon père, jusqu’alors absent de ma vie veuille me flanquer d’un garde du corps pour me protéger ?

Je vais à l’école, je rentre directement après les cours, je mange trois repas par jour,  et je me brosse même les dents ! Tout ça sous la supervision de Jack qui fait, soyons honnête, ce que Jimmy Reed devrait faire c'est-à-dire : m’élever.

Alors pourquoi ai-je autant besoin de protection ?

J’ai le dos bien droit, mes mains posées sur mes genoux et je l’écoute répondre maladroitement à mes questions.  Il affirme que tout ce que je pouvais lui confier est resté entre nous.  Et je me dis que sauf pour l’histoire avec Howard Stone, il n’y avait rien de bien effrayant à aller raconter à mon père. Peut-être est-ce pour ça qu’il n’a encore rien  dit. Et peut-être que l’histoire de l’agression de Stone ferait en sorte que mon père croit que Delfino avait mal fait son job de « protecteur ».  Si je me fis à ma mère, mon père est un connard de première.

Peut-être que Delfino a peur de lui… ?

Ç expliquerait bien des choses.

Plusieurs pièces de mon puzzle commencent à se mettre en place. Avec le peu que m’a dit ma mère, puis les informations qu’on a réussi sa obtenir, Jack et moi. Et maintenant avec Delfino, je commence à m’imaginer que mon père est un homme dangereux.

Mais j’ai besoin de savoir.

Alors c’est ce que je demande à mon ami en lui disant de tout me dire. Tout ce qu’il sait, je veux le savoir. Et j’écoute attentivement, pour ne pas dire que je bois littéralement ses paroles.

- Donc, mon père est un homme bcbg,  qui passe d’un lit à un autre qui aime le bon vin et les bon repas, c’est ça ? Ça semble assez commun comme description alors, est-ce que tu pourrais me dire de quoi tu devais me protéger exactement ?  N’est-ce pas ce que tu m’as dit, tout à l’heure ? « Je devais te protéger par tous les moyens ».

Parce que sauf si mon père est un tueur à gage ou une taupe de la police, je ne vois pas quel risque il pouvait craindre pour moi. Tomber dans les bras de Howard Stone, lui donner ma virginité et sniffer de la coke ?  Faire l’amour avec Julian, oublié de se protéger et risque d’être enceinte à 16 ans ?

Qu’il s’appel Jimmy ou Enrique, ce sont des risque d’être une adolescente à Los Angeles.  Bon, on ne rencontre par une célébrité à tous les coins de rues mais n’empêche que je ne vois pas les dangers desquels mon père voulait me protéger et qui nécessitait d’engager un  homme pour me surveiller.

- De quoi mon père veut-il me protéger qui justifie qu’il t’ait engagé ?

Je regarde Delfino droit dans les yeux.  Je veux savoir.  Il a donc l’option de continuer de me mentir, ou de me dire la vérité. Je me doute bien que je ne pèse pas lourd dans la balance  mais rendu là où j’en suis,  je ne risque rien d’essayer.

Je me lève parce que, pour moi, quand je disais de passer devant la maison de mon père, c’était  prévu pour hier et non pas dans deux semaines. Et de nouveau, il tente de me rassurer sur les fondements de notre amitié.

- Il y avait quelque chose de magique, dans la façon dont j’ai cru que tu étais entré dans ma vie. Je t’ai vu, comme un ange gardien.  Mais tu n’as plus d’ailes, maintenant. Je veux bien te croire, mais ça va prendre du temps. Et surtout plus aucun mensonge.

Et me dirigeant vers la porte, je me retourne pour voir s’il me suit.

- On y va ?


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MessageSujet: Re: Tell Me You're Not His Puppet[Terminé]   Tell Me You're Not His Puppet[Terminé] I_icon_minitimeMer 4 Avr - 16:21



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ft. Olivia Cortez


Je me retrouvais bien mal à l’aise face aux interrogations et questionnements légitimes d’Olivia. Elle arrivait à voir toutes les incohérences dans ce que j’avais à dire car elle était vive d’esprit. J’aurais eu le temps de réfléchir à chacun de ses questions, j’aurais pu répondre d’une meilleure façon mais ce n’était pas le cas.

L’amitié que j’avais pour Olivia était la chose que j’essayais de mettre en avant. Pour ça, j’essayais d’être sincère sur la mission que m’avait confié Jimmy Reed sans, toutefois, entrer dans les détails en ce qui concernait les Los Diablos et qui m’aurait mis à mal autant que le boss du gang.

Les excuses sincères dans lesquelles je me confondais sans cesse avaient eu pour conséquence d’entrainer la malice de ma jeune protégée qui avait profité de mon moment de faiblesse pour en savoir plus sur son père dont elle savait bien peu de choses. J’avais de la compassion pour cette jeune fille qui en savait moins sur son père que la plupart des habitants de cette ville. Je ne pouvais pas lui refuser quelques informations sur Jimmy Reed que j’avais décrit comme un homme riche aux goûts raffinés. Je ne pouvais pas le décrire comme le chef de gang qu’il était aussi. Je devais me contenter des informations sur le Jimmy Reed que Jimmy Reed voulait bien montrer. Cette face lisse de son père laissait d’autres questionnements à Olivia et qui concernait ma mission. Olivia était une jeune femme très intelligente mais elle était adolescente. Elle ne s’imaginait pas que le danger, il était présent pour tout le monde, dans cette ville, que l’on soit la fille de Jimmy Reed ou non. Son père ne m’avait pas engagé à cause de son implication dans les Los Diablos parce que personne n’était au courant qu’il avait ce statut. C’était pour quelque chose de plus humain.

-De ce que Los Angeles a de mauvais. Beaucoup d’adolescents qui débarquent seuls à L.A. n’en voient que les bons côtés. Le succès et la gloire. L.A., c’est aussi la drogue, la prostitution et les mauvaises rencontres. C’est de ça que je devais te protéger. Ton père avait juste peur que tu tombes dans un de ces travers parce qu’il connait cette ville. Ce n’est pas tant parce que tu la fille de Jimmy Reed que tu es en danger mais parce que tu es une jeune fille de 16 ans…

Il ne fallait pas aller chercher plus loin que ça. Jimmy Reed avait les moyens d’engager quelqu’un contrairement à d’autres pères de famille et il l’avait fait.

-Engager un protecteur peut sembler excessif mais les gens riches comme Jimmy Reed sont des personnes qui tombent très vite dans l’excès en croyant bien faire. De toute façon, je n’ai pas réussi à mener à bien ma mission. Si ça avait été le cas, toute cette histoire avec Stone n’aurait pas eu lieu.

Le batteur était entièrement coupable de ce qu’il s’était passé mais je m’en voulais tout de même de ne pas avoir vu les signes avant-coureur.

Olivia avait encore d’autres envies et demandes. Elle voulait aller voir la maison de son père tout de suite. De mon côté, je cherchais à avoir son pardon ce qui n’avait rien de facile parce que la confiance entre nous était rompue.

-Je veux bien attendre ce qu’il faudra attendre pour que tu me fasses à nouveau confiance.

Je ne pouvais pas promettre de ne plus mentir parce que personne ne pouvais ne jamais mentir à quelqu’un. Parfois, il fallait mentir pour protéger les gens qu’on aimait.

Nous étions partis en voiture vers la maison de Jimmy Reed. Le trajet avait pris un certain temps parce que Malibu n’était pas toute proche de l’Eastside où je vivais. Quand on était arrivé devant le portait où, derrière, s’étendait une allée qui menait à la grande villa de Jimmy Reed, je laissais le loisir à Olivia de contempler.

-C’est ici qu’il vit.



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MessageSujet: Re: Tell Me You're Not His Puppet[Terminé]   Tell Me You're Not His Puppet[Terminé] I_icon_minitimeJeu 5 Avr - 21:19



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ft. Delfino Alvarez






Je suis douloureusement divisée entre l’envie de croire tel quel tout ce que me dit Delfino et la petite voix dans ma tête qui me hurle que ça ne peut pas être aussi simple que ça.  Quelque part, je trouve que mon père m’a enveloppé dans beaucoup trop de coton pour tout simplement m’éviter de me prendre les pieds dans les vices cachés de Los Angeles.  S’il n’en tenait qu’à ça, il pouvait très bien s’en remettre à Jack Perry qui est non seulement mon tuteur légal et mon manager mais aussi l’un de ses employés.

Quelque chose dans la version officiel de Delfino sens le mâché.

Je regrette de m’être laissé si rapidement lier d’amitié avec Delfino. J’en ai fait baver à plusieurs pour beaucoup plus longtemps avec de baisser ma garde mais lui ça c’est fait presque instantanément. Par sentiment de ressemblance, je crois.

Ce qui me blesse dans tout ça, ce n’est pas tant le geste de mon père.  Il me semble évident que notre relation se résumera à ça : passer par un tierce pour lui faciliter la tâche. Mon père, je ne le connais pas mais ça aussi, ça me semble être une évidence : Mon père  a un gros problème  au niveau des sentiments.

- Et pourquoi il ne pouvait pas le faire lui-même, me protéger ? Est-ce qu’il t’a dit, mon presque père, pourquoi fallait toujours que ce soit quelqu’un d’autre que lui qui joue son rôle ?

Ça me gonfle, je commence à en avoir marre !  Pourquoi se donner tout ce mal pour moi s’il n’a pas de réelle intention envers moi ? Pourquoi ne pas simplement continuer de faire comme avant ?  Quand je n’étais qu’une vague information dans le coin de sa tête plutôt qu’une adolescente perdue dans L.A. ?

J’ai conscience que je durcie le ton et que je m’en prends à la mauvaise cible.  Delfino n’a été rien de plus qu’un des nombreux pions dans  le jeu de Jimmy Reed.

J’aimerais que les choses entre lui et moi redeviennent comme avant mais pour cela,  je lui demande une chose très simple : plus de mensonges. Du moins, pour ce qui nous concerne lui et moi. Le reste, il ne me doit rien.

Il me conduit à la villa de mon père et j’apprécie vraiment qu’il s’arrête pour me laisser le temps de regarder.

- C’est… grand…

Je baisse le regard, mon sang affluant dans mes tempes. Je ne me sens vraiment pas bien et tout ce que je veux là, tout de suite, c’est de rentrer chez moi. Chez Jack.

- Tu peux me ramener, s’il-te-plaît ?


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MessageSujet: Re: Tell Me You're Not His Puppet[Terminé]   Tell Me You're Not His Puppet[Terminé] I_icon_minitimeMer 11 Avr - 13:34



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Je m’étais donné le devoir de jouer franc jeu avec Olivia sur ce qui avait poussé son père à me confier la mission de la protéger. Ce n’était rien de plus que parce que Los Angeles était une ville remplie de nombreux pièges dans lesquelles une jeune fille de 16 ans pouvait tomber très facilement. C’est de ça que Jimmy Reed voulait la protéger et pour ça il m’avait utilisé sans que je n’émette de résistance. Olivia était un latina et venait du même pays que moi ; et Jimmy Reed m’avait donné l’opportunité de l’empêcher de tomber dans les mêmes travers que moi. Il avait joué sur cette sensibilité que j’avais pour me faire accepter la mission.

Je ne regrettai pas de l’avoir accepté. Je regrettais d’avoir du mentir et abuser de la confiance d’Olivia pour mener à bien ma mission.

Olivia avait encore bien d’autres questions mais je ne savais pas y répondre. Je ne savais pas pourquoi Jimmy Reed n’accueillait pas sa fille chez lui et je ne savais pas pourquoi il passait par des intermédiaires pour l’atteindre. Je savais juste ce que Jimmy m’avait dit comme quoi c’était pour sa sécurité à lui mais sans autre détail. Ça m’échappait comme ça échappait à Olivia.

-Non. Il ne m’a rien dit de clair. Je ne sais pas pourquoi il ne fait pas les choses lui-même. Je suis désolé de ne pas pouvoir t’éclairer là-dessus.

Olivia était furieuse de ne pas savoir les intentions de son père. Je comprends le sentiment qu’elle ressentait. Naviguer dans le flou total est un sentiment désagréable surtout quand on est jeune comme Olivia et que le flou vient d’un parent proche. Je ne pouvais pas aider Olivia à comprendre les intentions de Jimmy Reed mais je pouvais mettre au clair les nôtres. Je voulais restaurer notre amitié mais ça allait prendre du temps. J’avais, en quelque sorte, trahi l’adolescente et je devais faire preuve de bonne foi désormais.

J’avais fait un premier pas vers elle en l’emmenant voir la maison de son père située à Malibu. Elle avait le droit de savoir où vivait son père. Je m’étais arrêté pour qu’elle puisse voir que son père vivait seul dans une immense villa que beaucoup enviait. Olivia n’avait pas dit grand-chose.

-Très grand pour un seul homme…

Olivia n’avait pas envie de rester ici. Je ne savais pas ce qu’il se passait dans sa tête et ce qu’elle ressentait. Elle voulait rentrer.

-D’accord, je te ramène.

J’étais resté silencieux pendant le voyage. Je voulais aider Olivia mais j’avais peur de poser des questions trop maladroites.

Je nous avais ramené devant chez Jack Perry où vivait Olivia depuis un temps déjà. J’avais arrêté la voiture devant l’immeuble.

-Encore une fois, je voulais te dire que je suis vraiment sincèrement désolé. Je veux que tu saches que si tu as un problème, tu peux m’appeler. Je serais toujours là pour toi.

C’est tout ce que je voulais qu’elle garde en tête. Je me mettais à sa disposition pour l’aider à chaque fois qu’elle le voudra.




@ Billy Lighter

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Olivia Cortez
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MessageSujet: Re: Tell Me You're Not His Puppet[Terminé]   Tell Me You're Not His Puppet[Terminé] I_icon_minitimeMer 11 Avr - 21:14



Tell Me You’re Not His Puppet
ft. Delfino Alvarez






Finalement, la discussion avec Delfino est frustrante et non pas de par sa faute à lui mais plutôt parce que mon père me semble n’être rien de plus qu’une coquille vide. Il existe mais personne ne sait m’en dire d’avantage. Il est hermétique et même les gens qui gravitent autour de lui ne savent pas qui il est vraiment.  Ma mère, Jack puis Delfino n’avancent que des les choses superficielles au sujet de Jimmy Reed.

Me parlera de Jimmy Reed que Jimmy Reed lui-même !

Et comme il ne daigne m’adresser la parole qu’une fois par 16 ans et en utilisant mes propres phrases, je ne risque pas de tisser des liens très solides avec mon père de si tôt.

Quand Delfino se stationne devant la Villa de mon père, j’en ai la tête qui tourne. Comment peut-on vivre de cette façon ?  Seul, dans une si grande maison. Il compte ses billets et ça le rend heureux ?  Rien ne ressort de cette maison qui laisse sous entendre qu’une famille heureuse y demeure.

Chez moi, à Tijuana, il y a ces affreux nains  au travers des plates bandes de Mamita. Nos vélos sont à la renverse sur le gazon. Il y a des dessins tracés à la craie de couleur sur le béton de l’allée et j’avais mon propre panier de basket accroché au dessus de la porte du garage. Si on ne peut jurer du bonheur par ce que l’on voit, les gens pouvaient au moins savoir qu’une famille y vivait.

Et même chez Jack. L’immeuble est plutôt anonyme mais passez la porte et vous saurez.  Il y a des photos  sur le réfrigérateur que nous avons prises au parc d’attraction dans l’une de ses machines.

De toutes petites photos en noir et blanc l’une à la suite de l’autre sur lesquelles nous grimaçons, nous rigolons.  Il y a des mémos collés un petit peu partout du genre « Olivia, n’oublie pas tes corvées ! Jack xx » .

J’ai l’impression en regardant la villa de mon père, qu’il s’est plutôt installé dans un château fort dans lequel il vit seul en être aigri.

Je veux rentrer, c’est assez d’émotions pour une seule journée.

Le reste du voyage se fait en silence, mon regard perdu au travers de la vitre, regardant sans le voir le paysage défiler, jouant avec une mèche de mes cheveux. C’est Delfino qui me sort de mes pensées alors qu’il a garé sa voiture devant mon immeuble.

De nouveau, il s’avoue désolé pour la façon dont les choses se sont déroulées. J’entends ce qu’il me dit mais je mets un moment à détacher mon regard de la vitre côté passager. C’est comme si j’ai besoin d’un moment pour capter le sens de ses paroles.

Et lorsque je me retourne, je me penche pour l’enlacer. J’ai le cœur sur le point d’éclater, mes larmes bordent mes yeux.

- Je ne peux pas t’en vouloir…

Même si je le voulais, je ne le pourrais pas.

Je me reprends, essuyant mes yeux  d’une geste furtif et, prenant mon sac, je le remercie… de s’être laissé rentrer dans le lard par moi ?  Quoi qu’il en soit, et même si les choses seront peut-être légèrement différentes entre lui et moi, je ne lui en veux pas d’avoir été l’une des nombreuses marionnettes de mon père.


@ Billy Lighter
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