Une histoire assez classique finalement. Papa est musicien, Maman est groupie, un soir d'été, une date dans un festival hippie, maman qui tombe amoureuse de ce superbe claviériste et qui fait tout pour le rencontrer. Papa qui finit par céder aux avances de cette sublime femme. Le début d'une grande histoire d'amour finalement. D'abord la vie de bohème avec le groupe du paternel, allant de date en date, se nourrissant d'amour et d'eau fraiche et un peu de drogues aussi. Puis vient le moment moins marrant de la grossesse, maman qui peut plus suivre le rythme, papa qui hésite entre la vie de rockstar du dimanche et celle de paternel non absent. Je vous passe les moments chiants a base d'engueulades, de séparations, d'appels en larme, de menace et tutti quanti. Au final, Papa finit par ranger ses claviers pour devenir critique musical dans un journal un peu spé et maman finit par accoucher de moi.
Enfance plutôt formidable, seule avec mes parents qui me chérisse. J'ai jamais manquée de rien et je dirais même que j'ai eu plus de chance que les autres. Très tôt, on m'initie a la musique, d'abord aux claviers, instrument que je déteste, puis a la guitare, instrument incroyable manié majoritairement par des gros cons imbus d'eux même. Je finis par découvrir ce bel instrument qu'est la basse. Pour ce qui est de ma scolarité, j'ai vite compris que c'était pas ma passion l'école, et je l'ai vite fait comprendre a mes parents aussi qui m'auront pourtant poussée a finir ma scolarité.
Une fois dans l'adolescence, je commence a jouer dans des petits groupes de quartier, puis de fil en aiguille on commence a se faire un petit nom dans Copenhague. On participe a des petits festivals a droite et gauche au Danemark, en Allemagne, en Finlande et en Norvège. Merci les connections du paternel, je peux vous le dire. Bon après, imaginer pas qu'on a jouer a Woodstock non plus mais bon jouer devant 300/400 personnes, c'est déjà énorme pour nous. C'est dans cette période que je commence a me prendre d'affection pour des styles de musiques que je considère moi plus revendicatif et que les gens ont tendance a considérer comme plus bruyant.
La vous allez vous demander comment je suis passer du Danemark a ici ? Et bien, c'est assez simple. Le plus grand calvaire des groupes c'est pas la drogue ou les amours, c'est les "différends artistiques" comme ils aiment appeler ca. La vérité c'est que je me suis faite virée de mon ancien groupe parce que je voulais plus jouer de la pop mièvre. Moi je voulais qu'on pousse les potards a 11 sur 10 et qu'on crie que le monde va bruler sous les pieds des fascistes. J'ai semble t-il pas été assez convaincante. Du coup, j'ai décidé comme une grande de partir tenter ma chance dans un pays ou mes envies pouvaient plaire et c'est ainsi que je suis arrivée aux États-Unis. Encore une fois, les contacts du papa m'ont permises d'être auditionné pour être musicienne de session chez MTI et ca fait quelques mois que j'y suis. Faut bien payer le loyer et la croute. Ce qui est cool par contre, c'est que j'ai eu la chance de jouer sur des albums de rockstar en devenir depuis que je suis ici. Il semblerait que mon style de jeu de basse plaise plutôt bien, particulièrement quand les gens jouent des lignes rock/métal.>
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