J’avais réussi à me déplacer dans cette petite fête sans que personne ne donne ma localisation aux trois personnes susceptibles de me renvoyer chez moi : Maman, Victor et Ricci.

Certaines ne m’avaient même pas fait remarqué que je n’avais rien n’à faire ici comme Kyle Davis qui avait voulu discuter avec moi. Sauf que la conversation de Kyle n’était pas intéressante parce que c’était un acteur très médiocre. J’avais plus de notoriété que lui, des projets plus intéressants que lui et j’avais fini par le laissé planté là quand il me déclara que sa carrière avait à nouveau le vent en poupe depuis qu’il avait signé pour des films porno. Quand un acteur prenait la voie du porno s’en était fini de lui ! C’est ce que j’avais dit à Kyle !

Il était facile de discuter malgré la musique en fond. J’écoutais vaguement ceux qui montaient sur scène comme Sniper. Certains étaient devant la scène à regarder les artistes avec des yeux de merlan fris. Qu’avaient-ils tous ? Ce n’est que de la musique, bon sang ! Et le pire c’est que, malheureusement, nous n’auront pas la chance de voir Lola monter sur scène. Il y avait des nuit où je pleurais encore sa perte. La plus grande artiste au monde ! Et elle n’était plus là !

Chaque fois que j’y pensais, j’avais un pincement au cœur alors j’essayais de ne pas y penser en faisant fi de la musique pour parler business. Autre que Kyle Davis, j’avais pu discuter avec Trevor Price qui m’avait part de son nouveau projet. Il m’avait donné sa liste d’acteur potentiels qu’il avait prévus pour les rôles et j’avais été choqué de voir que le nom de mon oncle apparaissait dans la liste.

-Il n’est même pas acteur !

Le choc était là ! Je trouvais que ce choix de Trevor manquait de sens. Mais lui ça le faisait rire.

-Tu ne comprends pas encore tout au business, petit Hunter. Un jour du comprendra.

Non ! Je ne comprendrais jamais ce choix. Et je lançai :

-Ton film sera un flop !

Avant de planter un Trevor rieur là pour aller voir Dylan Turner (un vrai réalisateur) sous fond de Roadtramp. Lui avait une conversation sérieuse et je lui avais dit que, s’il faisait un nouveau projet prochainement, qu’il pense à moi. Et à Hank ! Car j’aimais tourner avec Hank. Dylan accepta et je me remis en recherche d’autres personnes avec qui parler business alors que Roadtramp était descendus de scène pour laisser place à la secrétaire de Daniele Ricci.

Mais ce n’est pas un chanteuse !!! Décidément après Trevor qui veut faire de mon oncle, voilà que Madame Moriarty voulait devenir chanteuse !

Bon… A la différence de mon oncle qui n’avait aucune talent pour l’acting, Madame Moriarty savait chanter… Pas aussi bien que Lola, c’était clair. Mais ça se laissait écouter.

Je m’étais remis en marche après ça direction d’autres personnes avec qui parler.

Victoria était belle comme un ciel étoilé. Ses joues teintées de rose, ses petites mèches de cheveux rebelles se soulevant sous l’effet de la brise de cette fin de soirée sur la plage lui donnait un petit air sexy. Pour moi, il était évident qu’elle était la plus belle femme présente ici ce soir, il n’y avait même pas un petit risque de compétition possible. J’étais fier de me pavaner à son bras, je me répétais sans cesse que j’avais une chance incroyable qu’une femme comme elle puisse aimer et désirer un homme comme moi. Elle avait tout à offrir alors que moi, je commençais à peine à briser ma coquille.

La fête ce soir était un bon moyen de m’aider à me planter les pieds dans mon nouveau monde et dans ma nouvelle identité. Je savais qu’en affichant publiquement notre relation, je deviendrais ‘’ l’amoureux de Victoria Hunter’’ alors que je commençais à peine à me faire connaitre comme le nouveau country man de Los Angeles. Ça m’allais très bien, j’en étais même fier.

Mon plaisir cependant était un peu affecté par le comportement du fils de ma dulcinée. En effet, le petit Ian avait décidé de mon sort sans me donner la chance de me faire connaitre par lui, sans discuter ou échanger un sourire. Rien de rien. J’avais été jugé et condamné sans toute forme de procès. Vicky en était affectée elle aussi mais ce soir, elle gardait la tête haute et souriait alors, je calquais mon attitude sur la sienne. Après tout, la décision venait de Ian, ce n’était pas comme si nous lui avions montré la porte du doigt !

Victoria nous guidait de gens en gens, discutant, rigolant. Je faisais la connaissance d’un tas de gens, certains que je connaissais de réputation, d’autres seulement de vu et beaucoup qui m’étais inconnu. Ça me rendais nerveux, je ne maîtrisais pas du tout l’art de la conversation et mes principales répliques consistaient en un rire nerveux ou un mâchouilli de mot à peine audible. Je décidais de délaisser ma belle et précieuse en prétextant devoir aller quelque part où je ne peux qu’aller seul. En vérité, j’avais besoin de m’éloigner de cette stratosphère de talent et d’influence pour me reprendre. J’avais le sentiment de faire de l’ombre à Victoria en étant maladroit dans ma manière de m’exprimer et que je ne voulais pas non plus passer pour un idiot opportuniste en étant au bras d’une femme aussi talentueuse et en pleine possession de ses moyens.

Je me dirigeais donc vers le yacht, me faufilant au travers des gens, ne comprenant pas comment un endroit aussi vaste qu’une plage pouvait être restreint à ce point, rendant les déplacements difficiles. Au travers cette foule, je reconnu Ian, fait surprenant parce que si je me sentais un peu comme un imposteur ici présent, Ian lui pouvait absolument endosser cette étiquette.

- Salut Ian.

Je ne m’étais pas risqué à mettre ma main sur son épaule, il ne l’aurait probablement pas bien pris.  

- C’est cool de te rencontrer. Tu t’amuse bien ?

Ouais, je ne voulais pas commencer la conversation par une phrase du genre ‘’Tu ne devrais pas te trouver ici, est-ce que ta maman le sait ? Cette fête n’est pas pour les enfants tu sais…’’ il n’avait certainement pas besoin d’entendre ça et on devait déjà le lui avoir dit.

Au fur et à mesure de mes conversations, j’étais retourné dans le yacht. Il commençait à faire froid dehors alors le yacht était le meilleur endroit pour se réchauffer un peu.

J’avais en tête toutes mes conversations et je trouvais que seules celle avec Dylan Turner avait été réellement intéressante. Mais je ne désespérais pas à pouvoir en avoir d’autres. Il y avait encore de nombreux acteurs et actrices que je n’avais pas encore vu. Comme ma marraine, Jessica Hill. Elle avait moins de films mais elle avait toujours de bons contacts et elle pourrait m’en passer quelques-uns. Même si… J’avais peur que si Jessica me voyait, elle en parle à Maman et que Maman me demande de partir. Je ne savais pas quelle heure il était mais j’avais fait beaucoup d’efforts pour venir ici alors je ne comptais pas partir tôt !

-Hey ! Ian ! Tu veux jouer dans un de mes films ?

Je fronçai des sourcils me retournant vers la voix qui avait dit ça… C’était Rino Giordano qui venait de me dire ça. Je levai un sourcil. Rino était une réalisateur mais pas du genre de film que je ferais un jour. Qu’il aille recruter Kyle Davis !

Et pour que Rino comprenne bien, je levai la tête prenant un air similaire à Jimmy Reed.

-Non. Je ne veux pas que ma carrière soit ruinée par le pire réalisateur du monde.

Il pouffa de rire avant que je ne tourne les talons pour m’éloigner. Décidément, où se trouvait la crème de la crème du cinéma ? Pas à la fête de Ricci, visiblement ! C’est affligeant !

J’entendis alors une voir m’appeler à nouveau. Je me retournai à nouveau me trouvant nez à nez avec Tobby Cooper.

Je fronçai les sourcils et regardai autour de lui mais je ne vis pas Maman. Est-ce qu’elle l’avait largué entre temps ? Ça serait une très bonne nouvelle…

Je grommelai.

-Salut…

Je m’attendais à ce qu’il me dise de partir d’ici parce que je n’avais pas l’âge. Ou me ramener à Maman pour qu’elle me fasse la morale ! Mais non. Il demanda simplement si je m’amusais bien. Ce qui me fit lever un sourcil.

-Oui ! Même si je n’ai pas trouvé beaucoup de gens sérieux avec qui parler. Je suis venu pour parler acting et business avec des gens du métiers mais je n’ai fais que rencontre des réalisateurs de secondes zones et des acteurs stupides. Seul Dylan Turner à remonté le niveau. Mais à part ça, je suis assez déçu !

Je plissai des yeux regardant Tobby Cooper.

-Maman n’est pas là ? Tu es toujours avec elle ? Vous habitez toujours ensemble ? Moi, je suis très bien chez Hank North !

En fait… Les filles d’Hank prenaient beaucoup trop de place mais je ne voulais pas que Tobby Cooper voit que je doute.

Pendant que je m’éloignais un peu de l’effervescence de la fête tout en y restant bien plongé, j’aperçue une petite tête blonde qui ne devait pas se trouver ici mais qui y était, bel let bien et contre toute attente. Je savais que Victoria n’avait pas connaissance de la présence de son fils ici puisque j’étais avec elle il n’y avait que quelques instants de cela et que si elle l’avait su, elle aurait fendu la foule en deux pour retrouver son fils et lui parler. Il lui manquait terriblement.

Il me semblait que ce serait une bonne occasion pour amorcer une véritable conversation avec le fils de ma bien-aimée et de lui montrer que je ne suis pas quelqu’un de mauvais. Bah, il aurait tout de même le droit de penser ce qu’il veut de moi, hein. Mon intention n’était pas de forcer son opinion favorable mais au moins qu’il puisse se rendre compte que je ne suis pas un obstacle à sa relation avec sa mère.

Je le saluait et je lui demandais s’il s’amusait bien. Ça devait avoir quelque chose d’excitant que d’être à une fête et de ne pas en avoir l’âge. J’aurais pu l’attraper par le chignon du cou et le ramener à sa mère pour qu’elle aille le border mais faire ça serait contreproductif.

Ian me répondit qu’il s’amusait bien même s’il n’avait pas trouvé beaucoup de gens sérieux avec qui parler. Je me demandais, dans ma tête, qu’était-ce une personne sérieuse pour un gamin de son âge. Moi à son âge, je parlais de super héros,   de jeux de billes, de courses de vélo. Pas de busines avec des gens qui ont plus que trois fois sa vie en expérience dans le métier.

- Mouais, ça me semble assez décevant. Peut-être que tu n’as pas encore vu tout le monde et que finalement, tu seras moins déçu. Un peu. Enfin, j’en sais rien hein, moi je connais pas encore tout le monde, j’suis un p’tit nouveau. Toi, tu pourrais m’apprendre un tas de truc sur les gens ici.

Je ne disais pas ça pour l’attendrir mais parce que c’était la plus strict vérité. Je connaissais des gens de vu parce qu’ils faisaient partis du paysage artistique mais sans plus. Victoria m’avait soufflé plusieurs noms un peu plus tôt et aussitôt entré par mon oreille, aussitôt ressortit par l’autre. Je n’avais pas d’excuse pour mon manque de concentration sauf peut-être les nombreux coups reçus à la tête pendant ma fulgurante carrière de boxeur.

- Ça fait beaucoup de questions.

Ça n’en faisait que trois mais enchainées l’une à la suite de l’autre, ça semblait beaucoup plus.

- Ta maman est ici, oui et oui, nous sommes toujours ensembles et vivons ensemble. Tu lui manques beaucoup tu sais. J’ai beau être là, auprès d’elle, ça ne vaudra jamais ta présence. Mais, comme tu dis que tu es bien chez Hank North, je suppose que c’est tout ce qui compte. Que tu sois bien, je veux dire.

L’amour que Victoria éprouvait pour moi ne serait jamais supérieur à celui qu’elle avait pour son fils, ça ne faisait aucun doute.

J’avais mes mains dans mes poches et je me sentais un peu comme si j’étais un prétendant demandant la permission au papa pour fréquenter la fille. Dans une relation comme celle de Vicky avec son fils, c’était quand même un peu ce cas de figure.

- J’avoue que tout est allé très vite. Nous aurions pu commencer par un souper ou une sortie, avec toi.

Je m’étais retrouvé nez à nez avec Tobby Cooper… Je trouvais que c’était une bien mauvaise surprise surtout que je me disais qu’il allait directement aller rapporter à ma mère que j’étais ici. Et je n’en avais aucune envie !

Sauf qu’il ne me fit pas la morale. Au contraire, il me demanda si je m’amusais bien… D’abord méfiant, je décidai de répondre à sa question et de faire part de ma déception par rapport à ceux que j’avais rencontré pour discuter business. A croire qu’ils n’étaient tous ici que pour se montrer et se bourrer la gueule ! Alors qu’il n’y a rien de mieux comment endroit pour faire naitre des projets et des collaborations.

Tobby, lui, répliqua que je n’avais peut-être pas encore vu tout le monde avant d’avancer que, finalement, il n’en savait rien vu qu’il était nouveau dans ce monde. Je le regardais un peu de haut… Enfin… Je levai le menton pour paraitre que je le regardais de haut.

-T’apprendre des trucs ? Pour connaitre tous ces gens qui, apparemment, ne sont pas si intéressants que ça, il suffit de leur parler. Le seul conseil que je peux te donner c’est d’éviter ceux qui ne marchent plus très droits.

Et il y en avait déjà beaucoup ! Ce qui fait que, bientôt, cette fête n’aura plus aucun intérêt pour moi.

Cette conversation avec Cooper me remplissait de suspicions. Alors, je tentais d’éclaircir tout ça en lui posant une série de questions visant à savoir où il en était avec ma mère. J’espérais qu’il me dise que tout est fini et je plissai des yeux quand il déclara que ça faisait beaucoup de questions.

Il confirma que ma mère était ici et qu’ils étaient, malheureusement, encore ensemble. Je poussai un soupire déçu et un rien agacé mais mes lèvres se pincèrent quand Tobby déclara que je manquais à Maman.

Elle me manquait aussi ! Mais je ne voulais pas lâcher en premier !

Tobby ajouta qu’il ne pourra jamais me remplacer auprès de Maman. Je fronçais les sourcils mais le laissai continuer alors qu’il ajouta qu’ils auraient dû commencer par une sortie avec moi avant de s’installer ensemble dans mon dos !

-Maman m’a mis devant le fait accompli ! Je rentrais de chez mes grands-parents quand elle m’a annoncé que tu allais t’installer chez nous ! Je n’ai pas aimé ! Tu as raisons ! Vous auriez dû faire les choses autrement. Je n’étais pas prêt à accepter quelqu’un d’autre dans ce qui est, aussi, MA maison !

Je croisai des bras fronçant toujours les sourcils alors que mon ton était monté.

-Maman n’avait jamais laissé personne s’installer chez nous avant. Pourquoi toi ? Je ne comprends pas ! Je veux comprendre ! Pourquoi elle décide de changer de vie maintenant ? Moi, j’aimais bien notre vie d’avant ! Puis, qu’est-ce qui me dit que tu ne veux pas profiter d’elle ? A m’écarter pour mieux l’arnaquer ?

Oui, j’étais méfiant !

Si je m’attendais de tomber sur le petit Ian ici ce soir ! C’était une drôle de rencontre, surtout pour une première fois. Je me doutais aussi que ma belle Vicky ne savait pas que son fils était à une fête où les enfants n’étaient peut-être pas sur la liste noire avec Howard Stone mais c’était tout comme. En même temps, vu comment vite les gens ici s’éméchaient, c’était mieux que les enfants n’assistent pas à ce genre de spectacle.

Je ne savais pas comment l’aborder, la situation était délicate dans les circonstances. Il pouvait croire que j’irais le dénoncer et il aurait une raison de plus de me détester mais si je n’avertissais pas Victoria, ce serait elle qui m’en voudrait. Si je faisais la morale à Ian, il se braquerait davantage contre moi mais si je le laissais aller comme si de rien était, je perdais une chance de nouer le dialogue avec lui.  Je décidais donc de faire comme si sa présence à la fête était tout à fait normale. Après tout, il connaissait bien plus de gens ici présent que moi !

C’est que c’est bien compliqué le truc de la parentalité par alliance ! Il y a un tas de petits caractères que je n’ai pas lu au moment de signer mon engagement auprès de la mère !

La conversation s’amorça tout de même et si elle ne coulait pas comme un long fleuve tranquille, Ian de m’invectiva pas d’un tas d’insultes dès le départ. Il y avait donc une petite marge d’espoir, en tous les cas, je voulais bien y croire.

- Ouais, m’apprendre quelques petits trucs.

Je ne savais pas vraiment où je m’en allais avec ça mais Ian avait de son côté, déjà un conseil pour moi qui me fit rire.

- Ok ouais, bien vu. Je note.

Je regardais un peu autour de nous en hochant de la tête puis je reportais mon attention sur Ian.

- J’en vois déjà pas mal qui ne marchent plus très droit. Ça doit être moche de ne pas se rappeler de la fête de la veille.

J’avais ce genre de souvenir, ou plutôt j’avais ce genre de trou de mémoire de ma brève association avec El Lider. J’avais jamais autant but de ma vie que pendant cette période et comme il ne m’en fallait pas beaucoup pour tomber à genoux, c’était donc dire que mes trous de mémoire étaient plutôt des vortex.

Ian avait ensuite un tas de questions que je tentais de répondre sans créer plus de houle qu’il n’y en avait déjà dans mon petit fleuve pas si tranquille que ça. Je ne voulais pas lui mentir alors je ne cachais pas qu’il manquait à sa maman. Je ne pouvais pas non plus dire qu’entre moi et Vicky tout était allé très vite, j’en étais moi-même très surprit mais au contraire de Ian, très heureux.

- Ouais, j’sais. Mais t’sais, elle et moi sommes vraiment heureux, ça nous à un peu fait perdre de vu que toi tu ne serais pas forcément content.

Mes mains dans mes poches, je butais un peu dans le sable avec le bout de mon pied. Nous avions heurté les sentiments de Ian avec notre bonheur, ça c’était vraiment très clair mais il ne pouvait pas en vouloir éternellement à sa mère.

- J’sais pas pourquoi moi. Il faudrait peut-être que tu lui poses la question. Ou tu apprennes à me connaitre. Peut-être que tu verrais pourquoi elle m’a choisi moi, peut-être que pour toi aussi, je pourrais être comme un ami. Mais c’est pas obligé hein. Je sais qu’on ne peut pas plaire à tout le monde.

Quant à savoir si je n’étais pas un arna’’cœur’’ prêt à escroquer Victoria en écartant le fiston de l’équation, il n’aurait pas le choix que de me croire sur parole parce que je n’avais pas d’autre preuve que la sincérité de mon cœur. Pour un gamin de son âge, ça ne devait pas être quelque chose de facile à comprendre.

- Je n’ai pas envie d’arnaquer personne et encore moins de t’éloigner de ta maman. C’est toi qui est partit, nous, on ne demande pas mieux que tu reviennes. J’ai… T’sais, j’ai toujours été seul avec mon chien Diablo alors en m’imaginant vivre avec ta maman et toi, j’étais vraiment heureux. J’avais hâte de te connaître et voir ce que nous pourrions faire ensemble qui te plairais.

Je ne voulais pas me retrouver face à Tobby Cooper mais fort est de constaté que je n’avais pas eu de chance et que c’est face à lui que j’ai fini par me retrouver.

Il ne m’avait pas fait de reproche. Il ne m’avait pas demandé de partir. Il n’avait même pas appelé Maman. Il m’avait juste demandé si je m’amusais bien et, comme il ne me faisait pas de reproches, j’ai exprimé ma déception face aux gens que j’avais rencontré ce soir. Il n’y avait pas moyen d’être pris au sérieux ou d’avoir une conversation constructive avec certaines personnes !

Tobby, lui, n’était pas habitué à ce genre de gens et il aurait voulu que je lui donne certains conseils et que je lui apprenne des trucs. Le mieux, pour apprendre, était de se confronter à tous ces gens. Si possible quand ils marchent encore droit ce qui était de moins en moins le cas à mesure que le temps avançait. Je trouvais ça grave. Ils n’ont rien de mieux à faire que de se bourrer la gueule ?

Tobby nota mon conseil et j’hochai de la tête. Au moins, il prenait de bonne note. Un point pour lui ! Il venait déjà d’avoir plus de points que Kyle Davis en même pas une minute de temps. Il ajouta même que ça doit être moche de ne plus se rappeler de la fête le lendemain.

-J’espère que certains se rappelleront de la conversation que j’ai eu avec eux. Comme Dylan Turner, par exemple. S’il ne s’en rappelle pas, il baissera dans mon estime.

Mais Tobby était là ! Et je ne pus m’empêcher de discuter de ce qui m’énervait depuis un bout de temps : le fait qu’il se soit installé chez moi ! Ma mère m’avait mis sur le fait accompli ! Je n’avais d’autre choix que de ne plier à ses désirs. Sauf que j’en avais décidé autrement en allant vivre chez Hank North. Tobby avait dit que je manquais à Maman. Je ne voulais pas me faire attendrir comme ça !

Mes griefs, je les dis tout haut à Tobby. Lui, rétorqua que lui et Maman étaient heureux ensemble et qu’ils en étaient venus à perdre de vue ce que j’aurais pu penser.

-Je suis son fils ! Mon avis est l’un des plus important. Comment Maman a pu perdre ça de vue ?

On entendait pas mal de reproche dans ma voix. Un reproche que j’envoyais, du coup, à Tobby vu qu’il me faisait face.

J’avais des questions mais Tobby disait que seule ma mère pouvait y répondre. Il disait que le mieux était que j’apprenne à le connaitre. Je plissai des yeux. Il avait l’espoir qu’on pouvait être ami… Il le ravala un peu quand il ajouta qu’on ne pouvait pas plaire à tout le monde.

-En effet ! Et il est très difficile de me plaire !

Mais il plaisait à Maman… De ça, je m’en doutais un peu sinon, elle l’aurait plaqué dès que je l’avais menacé de partir. Or, elle m’avait laissé partir et avait continué de vivre son petit bonheur avec Cooper.

Tobby se défendit de vouloir arnaquer Maman. Il disait que c’était moi qui était parti. Je grommelai. Oui ! Mais je n’avais pas vraiment eu le choix ! Il disait qu’il aurait été heureux qu’on vivre tous les trois.

Je plissai des yeux le jaugeant, toujours méfiant.

-De toute façon, si tu cherches à arnaquer ma mère, je le verrais très vite. Et je t’en empêcherais !

Mais pour le remarquer, fort était de constater que je devais surveiller Cooper et qu’en vivant chez Hank, je ne pourrais pas le faire…

Je baissai les yeux vers le sable me mettant à réfléchir intensément. Je n’aimais pas cette situation. Mais Maman me manquait… Alors, je finis par dire à mi-voix :

-Maman me manque aussi…

Je soupirai relevant le regard sur Cooper.

-Je ne sais pas pourquoi elle t’a choisi toi… J’ai entendu des gens dire que c’est parce que ma mère se fait vieille et qu’elle a jeté son dévolu sur le premier venu mais… Je ne veux pas croire à ça ! Maman n’est pas comme ça !

Alors pourquoi ?

-Et si nous ne devenons pas ami ? Comment est-ce qu’on va vivre ensemble ? Comment est-ce que tu pense pouvoir devenir mon ami ? Je te préviens… Je ne suis plus un enfant et je ne suis pas facile à satisfaire.

Avec Ian en face de moi, je sentais que je devais assurer sans en faire des tonnes. Ce n’était pas mon genre de jeter de la poudre aux yeux pour bien me faire voir mais il s’agissait tout de même du fils de ma petite-amie donc en quelque sorte, mon beau fils et comme la situation était déjà bien assez tendue comme elle l’était, la dernière chose que je voulais était d’en ajouter une couche en me mettant les pieds dans la bouche. Ian avait été blessé par la décision précipité de Victoria, je pouvais facilement le comprendre bien que je ne voulais pas pour autant reculer dans ma relation avec elle.

Le tout était d’y aller un pas à la fois, comme à la boxe et tenter de lui faire baisser un peu sa garde bien qu’il m’était facile de constater qu’Ian ne baisserait pas facilement ses barrières. De tous les adversaires que j’avais affronter, Ian serait sans aucun doute le plus coriace. Ceci dit, je ne voulais pas le voir comme un adversaire, il n’en était pas un de toute façon.

Bien des gens ne marchaient déjà plus très droit mais avec tout l’alcool qui se baladait de plateau en plateau, ce n’était pas très étonnant. Ian m’avait donné comme tuyau de me méfier des pattes croches alors qu’il espérait de son côté que les conversations qu’il avait eues avec certains d’entre elles seraient encore dans leur mémoire.

- Je ne peux pas te garantir qu’ils s’en souviendront… Si ce n’est pas le cas, je suis certains que tu sauras leur rafraichir la mémoire.

Je n’avais pas besoin de connaître Ian comme le fond de ma poche pour savoir qu’il saurait très bien remettre les idées en place des gens.

C’était inévitable que l’on en vienne à parler de mon arrivée dans leur vie, à sa maman et lui. Il était amer ou peut-être tout simplement très déçu de la façon dont les choses s’étaient faites. Il était parti un jour en vacances chez ses grands-parents et il était revenu pour découvrir que toute sa vie était chambardée.

- Je ne peux pas parler pour ta maman mais peut-être qu’elle espérait que tu soit heureux pour elle. Parfois, quand on est vraiment beaucoup heureux, on oublie que des gens peuvent ne pas l’être.

Je me grattais la nuque, la psychologie n’était pas ma force. J’essayais juste de me mettre un peu dans la peau de tout le monde ce qui ne m’aidais pas à exprimer des idées vraiment claires.

- En fait, moi, je me suis juste dit que nous étions heureux et que ça serait suffisant pour que tu le sois aussi. Mais tu as raison, Ian. Je comprends ce que tu dis.

Aux questions qu’avait le gamin, seule sa mère pouvait franchement y répondre. Moi, je ne pouvais que donner mon opinion ou partager ma perception et comme je n’étais pas la personne de qui Ian avait besoin de réconfort, le mieux était qu’il parle avec Vicky.

- Alors il n’y a que le temps qui pourra dire si je te plais ou pas.

J’espérais qu’avec le temps on en vienne à bien s’entendre sinon, nous serions devant une impasse. Je serais triste si à cause de moi, Victoria devait perdre son fils. Je ne voudrais pas être la raison d’une telle séparation.

Ian me prévenu que je n’avais pas intérêt à arnaquer sa mère et ça me fis un peu sourire parce que c’était ce que je pensais que beaucoup de gens pensaient. J’étais plus jeune qu’elle, elle avait tout pour elle, surtout de l’argent alors que moi j’avais été ruiné par ma sortie difficile de la boxe et d’un manager véreux et que je recommençais donc au bas de l’échelle.

- Je te promets que mes intentions sont pures et que j’aime vraiment ta maman mais que tu veuilles à ce point la protéger, je trouve ça très noble. Ça montre que tu es un homme de cœur.

S’il acceptait de revenir vivre à la maison, il pourrait très vite voir que je me suis déjà engagé auprès de sa mère de manière à ce qu’elle ne supporte pas à elle seule notre ménage. Mon apport n’était pas encore au niveau que je le souhaitais mais ce n’était qu’une question de temps. Pour le reste, je ne pouvais pas empêcher les gens de parler. Il pouvait bien dire ce qu’ils voulaient, je n’en avais vraiment rien à faire.

Ian fini par avouer que sa maman lui manquait à lui aussi, le contraire aurait été surprenant. Puis, ce fut plus fort que moi, je rigolais en secourant la tête quand Ian ajouta que les gens pensaient que sa mère avait jeté son dévolue sur moi un peu comme en désespoir de cause.

- Eh beh ! Tu sais quoi ? On ne peut pas empêcher les gens de dire et croire ce qu’ils veulent. Victoria sait ce qu’elle veut et on ne peut pas dire qu’elle a fait son chemin dans la vie en suivant les sentiers battues, hein. Laissons-les parler, ils finiront pas ravaler leur propre salive.

Si Victoria en avait quelque chose à faire de l’opinion des gens, elle aurait trouvé un mec bien pour la marier quand elle a su être enceinte pour sauver les apparences. Au lieu de ça, elle avait tracé sa propre voix en gardant la tête haute. Je l’admirais beaucoup pour ça et j’apprenais beaucoup de son expérience.

- Très bonne question, j’y ai pensé moi aussi et j’en suis venu à me dire qu’il n’y avait pas de raison pour que ça ne fonctionne pas. Tu dis que tu es très difficile à satisfaire ? Moi je m’accommode facilement. Puis tu peux me voir comme un allié. Si je me suis engagée auprès de ta mère, ça veut aussi dire que je m’engage auprès de toi, l’un ne va pas sans l’autre. T’en pense quoi ?

Tobby était certain que je serais totalement en mesure de rafraichir la mémoire des gens qui auraient oublié, à cause de l’alcool, nos conversations. J’hochai de la tête d’une façon déterminée.

-Oui ! Je saurais faire ça !

Mais les convives et leur incapacité à pouvoir parler de choses sérieuses n’étaient plus qu’un sujet secondaire quand on aborda le problème que j’avais avec Cooper. Pour moi, lui et ma mère m’avaient joués dans le dos en préparant la venue de Tobby dans MA vie. Ma mère avait fait comme si il n’était question que d’elle. Mais non ! Il y avait moi aussi. Et j’avais détesté être mis sur le fait accompli sans avoir mon mot à dire.

Alors, j’avais décidé de m’en aller pour lui montrer tout ma désapprobation sur le fond et la forme de cette décision.

Tobby disait qu’il ne pouvait pas parler pour ma mère en ce qui concernait ses intentions… Il ne pouvait que faire un hypothèse. Je ricanai à ça.

-Elle savait que je n’aurais pas accepté aussi facilement. Je fais partie de son bonheur. Si je ne suis pas heureux, elle ne peut pas être totalement heureuse. Ça a toujours été comme ça.

Parce que j’avais toujours été le centre du monde de Maman. Elle était le mien aussi ! Tobby Cooper venait casser ce monde dans lequel j’avais vécu pendant 14 ans.

Tobby Cooper disait que le fait qu’ils soient heureux tous les deux seraient suffisant pour moi. Mais il comprenait mon résonnement tout de même.

-Non ! Ce n’est pas suffisant. C’est plus compliqués que ça. Je suis content que Maman soit heureuse mais je n’aime pas que ça se face à mon détriment !

Tobby voulait essayer de me plaire. Il avait envie qu’on forme une famille à trois. J’entendais bien ça. Et il était, apparemment, patient parce qu’il disait que seul le temps pourra dire si j’allais l’aimer ou non.

-Oui ! Et il en faudra beaucoup.

Ou peu ! Parce que s’il ne me plaisait pas, je le verrais très vite !

Je mis en avant la rumeur comme quoi Tobby était avec ma mère pour l’arnaquer. Il s’en défendit disant que ses intentions étaient pures. Il appréciait que je veuille la protéger. Je levai un sourcil. Je ne m’attendais pas à de tels compliments.

-C’est normal. Elle est la personne que j’aime le plus au monde !

Je finis par avouer, à mi-voix, que Maman me manquait. Je ne manquais de rien chez Hank… Sauf de Maman. Et je râlais sur tous les gens qui pensaient que Maman était désespérée et que c’était pour ça qu’elle s’était jetée sur Cooper. Ça le fit rire et je plissai des yeux. Mais il expliqua qu’il ne fallait laisser les gens parler parce qu’on ne pouvait pas les empêcher de penser comme il le voulait. Je grommelai.

-Ils n’ont pas à juger ce qu’on fait ! Ils n’aimeraient pas qu’on les jugent non plus ! Je n’aime pas que les gens parlent en mal de Maman.

Les gens parlaient aussi en mal de moi. Mais j’étais encore plus fâché quand ils parlaient en mal de Maman. Elle était la personne la plus gentille au monde ! Pourquoi lui faire du mal ?

Je posai alors la question de savoir ce qu’on allait faire, Cooper et moi, si nous n’arrivions pas à nous entendre. Mais lui, était persuadé que ça allait fonctionné. Je plissai des yeux l’écoutant aller jusqu’au bout de son idée.

-Un allié ?

L’idée était intéressante. Je fis une moue de réflexion pensant le pour et le contre. Je savais qu’avoir un allié était toujours très intéressant. Et il semblerait que Cooper soit prêt à en être un malgré tout.

-Bien ! Nous feront un essais. Je reviendrais vivre à la maison. Tu me montrera si tu peux convenir à Maman et à moi. Si ça ne fonctionne pas du tout, je retournerais vivre ailleurs. Mais si tu me prouves que tu es un bon allié alors on pourra cohabiter. De toute façon, pour voir si tu es sincère avec Maman, je dois t’avoir à l’œil.

Je tendis la main.

-Nous avons un deal, Tobby Cooper ? J’espère que tu aimes regarder des films car chaque soir c’est soirée cinéma chez moi et c’est moi qui choisi le film.

Bien que j’aurais préféré rencontrer Ian en d’autres circonstances, la conversation tant redoutée n’était pas si houleuse que ça. Je comprenais très bien qu’il puisse s’être sentie mit de côté par sa mère lorsqu’elle avait décidé de faire passer notre relation au niveau supérieur. Amoureux fou l’un de l’autre, Vicky et moi n’avions pas anticipé que Ian puisse ressentir une gamme d’émotions fortes.

Ma tactique d’approche était basée sur l’écoute, la compréhension et l’acceptation de ses sentiments. Je ne voulais pas les dénigrer sans non plus m’excuser d’être amoureux de sa maman. En fait, je voulais lui montrer que mon engagement n’était pas qu’envers Victoria mais envers lui. J’avais conscience que ma relation avec elle comprenait une enfant à part entière et qu’il n’était pas question de l’exclure de l’équation. Ce n’était pas mon intention de toute façon.

- J’ai bien compris ça, t’sais. Depuis que tu es partit, son bonheur n’est pas complet, le mien non plus.

J’avais confiance qu’avec le temps, Ian et moi pouvions développer une relation d’abord amicale et que petit à petit, il me verrait peut-être comme un allié puis peut-être qu’un jour, il me considérerait comme son beau-père. Tout ce que je demandais, c’était une petite chance de sa part.

- Mon intention n’a pas été faite contre toi. J’ai accepté l’invitation de ta maman de m’installer chez vous parce que je l’aime vraiment et que pour moi, ça faisait du sens. Je te garantit que si j’avais su que tu te sentirais à ce point laisé, j’aurais réfléchi plus longtemps. Je te demande pardon pour ce que tu as ressenti.

C’était la moindre des chose que de reconnaitre qu’il avait souffert alors que Victoria et moi roucoulions sur notre petit nuage de bonheur.

Je proposais à Ian de me laisser une chance de lui prouver que mes intentions envers sa mère, et lui par le fait même, étaient pures et dépourvus d’intérêts intéressés. Ce n’était pas le cas. Tout ce que je voulais était de vivre ma relation tranquillement avec la femme de ma vie et son fils. Je n’étais cependant pas idiot au point de croire que tout se passerait facilement. Ian et Vicky s’étaient forgés une vie bien à eux, ils avaient leur habitudes auxquelles je devrais m’adapter et j’avais les miennes auxquelles je tenais également.

Bref, s’il me donnait ma chance, je pourrais lui démontrer que je pouvais être un allié pour lui, qu’avec moi, il pourrait apprendre des choses tout comme j’étais prêt à ce qu’il m’en enseigne. Nous formerions une équipe, une famille.

Ian accepta de me donner ma chance et ça me fit sourire. Il ne manqua cependant pas de me dire que i cela ne fonctionnait pas, il retournerait vivre ailleurs et je hochais la tête en signe de compréhension. Il n’aurait pas à le faire, j’allais tout faire pour que le choses se passent bien pour nous trois.

- Nous avons un deal Ian V. Hunter !

Je lui serrais la main et la secouais dans les règles de l’art.

- J’adore regarder des films, je suis partant pour toutes les soirées cinéma que tu souhaiteras !

Ça me fit tout de même du bien d’entendre que le bonheur de Maman n’était pas complet sans moi à la maison. Tobby Cooper, seul, ne pouvait pas satisfaire entièrement Maman. Donc, je pensais bien avoir eu raison de prouver ça à Maman en partant vivre chez Hank. Sans compter que si Maman n’était pas heureuse, Tobby ne l’était pas non plus.

Je leur était indispensable. A tout les deux, du coup !

Cooper espérait qu’on puisse construire une relation et devenir, peut-être, ami. Moi, j’étais plus méfiant ! Bien plus méfiant ! Il lui faudra du temps pour me convaincre ! Mais il semblait vouloir relever le défi… Il avait même compris pourquoi j’étais parti et pourquoi j’étais fâché de comment les choses s’étaient faites. Ils n’avaient pas réfléchis assez tous les deux ! Tobby Cooper l’avouait. Il aurait plus réfléchi s’il avait su comment j’allais me sentir.

-Disons que j’accepte tes excuses.

Je pouvais être magnanimes quand je le voulais. Je n’étais pas réellement le Roi Damon ! Je pouvais faire preuve de clémence. Or, Tobby ne m’avait pas cafté à Maman alors je voulais bien lui donner une petite faveur.

Tobby Cooper voulait me satisfaire. Il voulait construire quelque chose. Il espérait que je l’accepte. Alors, je décidai de lui laisser une chance non sans le prévenir que ça sera compliqué. J’étais difficile à satisfaire ! J’avais mes habitudes. Tobby Cooper devra s’y habituer, lui aussi. Car je ne comptais pas changer mes habitudes parce qu’il vivait chez moi.

Il semblait conscient de tout ça.

Bien !

Alors, je lui proposais un deal. Un simple essais. Si ça n’allait pas, je partirais pour de bon. Il me serra la main acceptant mon deal. J’esquissai un petit sourire.

-Parfait !

Il affirma, ensuite, adorer regarder des films. Tant mieux pour lui parce qu’il allait être servi.

-La prochaine soirée cinéma sera demain soir ! Prépare-toi ! C’est moi qui choisirait le film !

Ceci étant dit, je regardais autour de nous.

-Maintenant, je vais m’éclipser. Tout le monde va commencer à être sérieusement bourré et leur conversation n’aura plus aucun sens. Je vais partir avant que la sécurité me mettre dehors. Tu pourras dire à Maman que je reviendrais demain après-midi !

Je serrai à nouveau la main de Tobby.

-A demain, Tobby ! Ne bois pas trop parce que, demain, ton essais commence !