Je n’avais pas dormi de la nuit… Ma dispute avec Livia ne cessait de me tarauder l’esprit… Je savais que j’avais mal agi en m’énervant de la sorte et en brisant la table basse du salon. J’avais été trop loin mais ma colère était telle que je n’avais pas su me retenir. Ce qui me faisait mal au cœur c’est que j’avais fait peur à Livia et que j’avais l’impression qu’elle pensait, désormais, que j’étais capable de lui faire du mal.

Or, j’en serais incapable… Du moins, je le pense… Et le fait de ne pas en être totalement sûr me faisait encore plus mal.

Ma jalousie était, malgré tout, encore présente. J’avais l’impression que Livia se désintéressait de moi parce que j’étais dévoué à ma nouvelle marque de voiture. Pourtant, je savais que si je ne me donnais pas à fond là-dedans au moins le temps de démarrer les choses, je n’allais jamais arriver à mon but. J’aurais cru que, comme elle avait elle-même sa carrière, elle comprendrait… Mais je m’étais, visiblement, trompé là-dessus… Malgré tout, j’aurais peut-être dû lui expliquer les choses autrement… Je n’en savais rien.

Au fur et à mesure du temps, j’étais passé de la colère à l’inquiétude ne voyant pas Livia revenir. J’avais fais les cent pas chez nous remuant tout ça. Je n’arrivais même pas à retourner dans mon garage pour me changer les idées. J’avais peur d’avoir été trop loin et d’avoir brisé mon couple. Je ne voulais pas de ça. J’aimais Livia. C’est d’ailleurs pour ça que j’avais réagi de la sorte. Si je m’en fichais, je n’aurais aucune raison d’être jaloux.

Les heures passaient… Et, finalement, très tôt le matin, mon inquiétude était telle que je devais savoir où elle était. J’avais d’abord téléphoné à nos plus proches amis. Jess, en premier qui disait ne pas avoir vu Livia… Elle s’était inquiéter mais je n’étais pas rentré dans les détails. J’avais juste dit qu’on avait eu une dispute mais que je ne voulais pas en parler. J’avais, ensuite, sonné à Arthur, puis à Tyler… Mais aucun des deux n’avais vu Livia…

Du coup, je m’étais dit qu’elle était sans doute allé voir un de ceux avec qui je lui prêtait une aventure. Par provocation ou… Parce que mes soupçons étaient fondés. J’avais, donc, téléphoné à Finan… Il n’était pas très content que je lui sonne si tôt… J’étais inquiet ! Il devait comprendre ça ! Mais Livia n’était pas chez lui. Elle n’était pas chez Stone non plus qui, lui aussi, n’avait pas aimé se faire réveillé si tôt. Il était 7h ! On était pas en pleine nuit non plus !

Plus tard j’avais sonné à Jack… Aucune trace de Livia…

Mais où était-elle ?!

Chez son père ?

J’hésitais à sonner… Mais si je sonnais à la police et qu’elle était chez Jimmy Reed, j’aurais l’air bien con.

Heureusement, un peu plus tard, la porte d’entrée fini par s’ouvrir… Je m’étais précipité dans le hall pour découvrir Livia. Mon visage était plus inquiet que fâché pour le coup.

-Livia ! Je t’ai cherché partout ! Tu étais où ?  J’ai pas dormi de la nuit !

Après mon café chez Howard, j’avais prit mon temps avant de rentrer. Loin de moi l’idée de prolonger le supplice de Julian, je ne voulais pas lui faire plus de mal qui ne m’en avais fait, mais j’avais besoin de mettre mes idées en place. Nous pouvions surmonter cette petite crise, nous étions passé au travers bien pire ! Ma principale inquiétude demeurait la confiance réciproque. Julian allait devoir me faire davantage confiance si nous voulions demeurer un couple fort. De mon côté, je ne devais pas minimiser ses inquiétudes en les banalisants.

Bref,  nous avions tous les deux du travail sur soit à faire ce qui ne serait pas facile mais ensemble, nous pouvions y arriver. Ce n’était pas non plus dramatique, du moins, ça ne l’était plus pour la table du salon qui avait éclaté en milles morceaux.

En entrain dans la maison, je ne savais pas à quoi m’attendre. J’ignorais dans quel état je retrouverais mon mari quoi que je me doutais qu’il était inquiet vu le coup de fil très matinal qu’il avait passé chez Howard. Aussi, je savais que s’il s’était résigné à téléphoner si tôt le matin chez Stone, c’est qu’il avait dû en réveiller plusieurs avant lui !

Je n’avais fait que quelques pas dans la maison que Julian apparu au bout de l’entrée et s’avoua inquiet au point qu’il n’en avait pas dormit de la nuit et qu’il avait appelé partout. Oui, ça, je le savais déjà !  Je le regardais quelques secondes avant de hausser des épaules et de secouer la tête.

- Je n’ai pas bien dormis moi non plus.

Je n’avais pas répondu à sa question, non pas que je voulais l’éviter mais si la confiance était le principal enjeu de notre querelle, je devais m’assurer qu’il était capable de m’écouter et accepter ma réponse sans qu’on se relance dans une nouvelle prise de tête qui nous retournerait à la case départ.

- Je suis désolée si je t’ai donné l’impression de ne pas accorder de mérite à ta carrière. Je veux que tu saches que ce n’est pas le cas, elle compte autant que la mienne à mes yeux.

Il n’y en avait pas une qui valait plus que l’autre. Respectivement, elles étaient nos bébés. Elles demandaient donc beaucoup de temps et de sacrifices.

J’entrais dans le salon et je fus contente de constater que Julian avant nettoyé son carnage mais d’un autre côté, le vide laissé par la table ne cesserait de me rappeler ce qui c’était passé la veille. Tout ceci était désolant.

- La confiance est la chose la plus importante à mes yeux, surtout dans les milieux où nous évoluons. Nous serons toujours amenés à rencontrer des gens soit en travaillant avec eux ou bien dans des soirées. Nous seront photographiés et ça ne sera pas toujours à notre avantage.

De belles femmes poseraient près de ses modèles de voitures. Il serait bien entouré sur les différents tapis rouge, ça faisait partie du marketing, vendre du rêve. C’était ce que j’avais fait avec Finan en nous montrant près l’un de l’autre. Mais tout ceci n’était rien de plus que de la poudre aux yeux.

Livia se tenait devant moi vu que je m’étais précipité dans le hall en entendant la porte d’entrée s’ouvrir. Je m’étais arrêté devant elle m’exclamant que je l’avais cherché partout et que je n’avais pas fermé l’œil de la nuit. J’étais plus inquiet qu’en colère bien que j’aurais quand même voulu que Livia me dise où elle allait… On ne savait jamais ! C’est pas comme si elle ne s’était pas déjà fait enlever une fois par un psychopathe qui, actuellement, est à nouveau en liberté !

Livia déclara ne pas avoir bien dormi, elle non plus. Je la fixai ne sachant que dire par rapport à ça. Comment l’un comme l’autre on aurait pu dormir après ce qu’il s’était passé, après tout ?

Elle n’avait pas dit où elle se trouvait cette nuit. Je savais qu’elle n’avait été ni chez Finan, ni chez Stone et pas même chez l’un de nos amis. Alors où ? Je devais avouer que ça me taraudait l’esprit et que j’aurais voulu savoir avant que Livia n’enchaine en parlant de nos carrières respectives et le fait qu’une ne valait pas mieux que l’autre et que, de ce fait, elle s’excusait si elle m’avait donné l’impression de ne pas voir ma carrière comme quelque chose d’important. J’hochai de la tête.

-C’est bel et bien l’impression que tu m’as donné… Je comprends que tu ais pu croire que je faisais passer notre couple après mais… Nos carrières demandent des sacrifices et ces sacrifices c’est parfois le temps qu’on pourrait passer ensemble. Pour l’instant, je suis dans une phase importante pour le lancement de ma marque… Et ces vacances… C’était un peu comme si je t’avais demandé de partir en vacances alors que tu faisais une tournée. Mais j’aurais dû te le dire franchement au lieu d’annulé à la dernière minute.

J’avouai ma part de tort. Car je savais que j’avais mal agi à certain niveau. Hier, j’avais clairement mal agi.

Elle déclara que la confiance était importante à ses yeux. Je savais où elle voulait en venir mais elle me l’exposa en parlant de notre célébrité respectives… Des médias… Des contacts qu’on devait avoir avec certaines personnes. Je soupirai. Je détestais les médias. Ma mère m’avait toujours dit de m’en méfier et elle avait raison. Ils gâchaient tout.

-Je le sais… Et… J’ai sans doute exagéré en te prêtant des aventures sans en avoir une preuve… C’est juste que… Comme je ne t’ai pas donné beaucoup d’attention avec ma marque, je pensais que tu t’étais lassé de moi. Ce n’est pas tellement en toi que je n’ai pas confiance mais… En moi, quelque part. J’ai cru que je n’avais pas été à la hauteur et que tu n’étais plus satisfaite par notre vie de couple.

Je soupirai baissant un peu les yeux avant de les relever sur Livia.

-Je n’aurais pas dû réagir comme ça… Je n’aurais pas dû casser cette table. J’étais en colère. Je suis désolé. Ça n’arrivera plus…

Mais restait une interrogation.

-Tu as passé la nuit où ?

Je ne voulais pas continuer d’appuyer sur le bobo plus longtemps. Valait mieux crever l’abcès tout de suite qu’on en finisse et que nous passions à autre chose. Julian et moi avions eu une dispute et probablement qu’elle faisait autant mal parce qu’elle avait été notre première vraie querelle.

Donc, dès qu’il fut en fasse de moi, je lui demandais pardon si je suis avait donné l’impression que sa carrière n’était pas autant importante que la mienne puisque ce n’était pas ce que je pensais, au contraire !

Julian avoua que c’était bien ce qu’il avait ressentit et cela me désola, beaucoup. Sa marque était importante au même titre que mes chansons. Jamais je n’avais voulu qu’il croit que je pensais que ma carrière était plus importante ou prestigieuse que la sienne.

Là où nous nous rejoignions était quand il ajouta qu’il n’aurait pas dû annuler nos vacances à la dernière seconde.

- J’aurais compris si tu m’avais dit préféré attendre que ta marque soit définitivement lancée pour partir. Tout ce que je voulais, c’était de passer du bon temps avec toi, que l’on se retrouve sans avoir à penser à quoi que ce soit d’autre que nous deux.

Notre couple souffrait, qu’on le veuille ou non, de nos préoccupations respectives. Les vacances auraient été l’occasion de nous retrouver et de consolider notre amour, surtout avec la jalousie de Julian qui prenait en ampleur avec le temps.

Julian verbalisa mieux son sentiment de jalousie. Je hochais de la tête, comprenant ce qu’il avait ressentit et même que je fus surprise de l’entendre dire qu’en fait, ce n’était pas en moi qu’il n’avait pas confiance, mais en lui. Il était conscient qu’il avait délaissé notre couple pour se dévouer corps et âme dans son prototype de voiture et qu’il avait fini par croire que, me sentant délaissée, j’ai pu me tourner vers d’autres hommes.

- J’en suis venue à maudire notre garage à force de t’y voir passer autant d’heures. J’ai eu… En fait j’ai du mal à comprendre quand tu me dis que tu viens me rejoindre et que finalement, tu y passes toute la nuit. Je me suis sentie délaissée mais pas au point de rechercher l’attention d’autres hommes. C’est la tienne que je veux, de là l’idée des vacances mais… C’est derrière nous maintenant et ça va.

Je soupirais et contournais le vide laisser par la table avant de m’assoir sur le divan et je ramener mes cheveux sur un côté et d’y passer mes doigts en peignes. Julian était aussi désolé d’avoir brisé la table mais valait mieux la table que notre couple.

- Ce n’est que tu matériel… Ça m’a choqué mais… Je sais que c’était un geste spontané qui t’a autant surpris que moi.

J’espérais cependant que c’était la première et la dernière fois que Julian s’exprimait ainsi !

Puis, évidement, vînt la question de l’endroit où j’avais passé ma nuit. Je ne voulais pas mentir à Julian puisque je réclamais sa confiance. Puis mentir c’était nul, même si j’avais remercié Howard de l’avoir fait. Sur le coup ça m’avait semblé être la chose à faire mains puisque nous mettions cartes sur table pour repartir à neuf, j’allais être totalement franche.

- J’ai dormis chez Howard Stone.

Je regardais Julian dans les yeux, le laissant digérer surtout le fait qu’Howard avait mentit en lui disant que je n’étais pas chez lui.

- Je sais qu’il t’a dit que je n’y étais pas et je veux que tu saches que je ne lui ai pas demandé de mentir. Je croire qu’il t’a dit ça parce qu’il était en colère que tu réveilles ses bébés en sonnant si tôt le matin. Hier, quand je suis partie d’ici, j’ai beaucoup marché et je cherchais un endroit où aller parce qu’en marchant, je croisais des fans et que j’étais trop à fleur de peau pour faire comme si j’étais heureuse de discuter avec eux. J’ai fini par prendre un taxi, je lui ai demandé de rouler, tout simplement puis j’ai voulu aller chez Daniele mais en passant devant, j’ai vu des voitures garés. Le chauffeur a continué de rouler puis je lui ai dit de stopper quand nous sommes passés devant chez Howard.

Ce fut sur un coup de tête que je me retrouvais chez Howard, le temps de me calmer et de mettre de l’ordre dans mes pensées. Finalement, ça n’avait pas si bien fonctionné puisque j’avais passé la nuit à tout virer sans dessus dessous dans ma tête sans parvenir à y voir plus clair. C’est plutôt le coup de fil de mon mari, le matin, qui avait fait avancer les choses.

- Nous avons discuté un peu Howard et moi puis il m’a laissé dormir sur le divan, quoi que je n’ai pas dormis. J’ai but une tisane avec David au milieu de la nuit, j’crois que ça été le moment fort de ma nuit !

Le moment où j’ai failli être assassinée par un Grammy Awards !

Livia disait qu’elle aurait compris si je lui avais expliqué vouloir d’abord bien lancé ma marque avant de partir en vacances. Mais elle mit quand même en avant que tout ce qu’elle voulait c’était passer du bon temps avec moi loin de tout. J’hochai de la tête.

-Je sais… Ce n’était simplement pas le bon moment pour partir…

Nos carrières étaient bien différentes et arranger nos horaires allaient, dans les prochaines années, être un vrai casse-tête. Mais on devait faire avec. Je savais qu’on serait malheureux si l’un d’entre nous devait tout arrêter. Ce n’était pas notre genre.

J’avais expliqué avoir été jaloux mais j’avais eu le temps d’y réfléchir et c’était plus en moi que je n’avais pas confiance qu’en elle. Je savais que j’avais passé beaucoup de temps sur ma voiture… Et je savais que ça avait pesé sur notre couple ce qui aurait pu provoquer le fait que Livia aille voir ailleurs. Elle avoua avoir maudit notre garage mais que c’était mon attention qu’elle voulait pas celles d’autres hommes. Je soupirai.

-Quand je dis que je vais te rejoindre, sur le coup, j’y pense réellement. Mais… Je n’estime pas toujours le temps que va me prendre une tâche. Je ferais attention à l’avenir pour ne pas te donner de faux-espoir et j’essayerais de passer plus de temps avec toi.

Je m’étais excusé pour la table. Je n’aurais pas dû agir ainsi. Elle disait avoir été choquée mais, quelque part, elle me pardonnait pour ça. J’hochai de la tête avant de m’installer à ses côtés sur le fauteuil.

Mais j’avais tout de même envie de savoir où elle avait passé la nuit et j’entrouvris la bouche quand elle avoua avoir passé la nuit chez Howard Stone…

Stone m’avait dit le contraire…

Il m’avait menti…

Mon visage se ferma devant cette information et mon cœur se mit à battre plus vite. Livia s’expliqua alors disant que Stone avait menti de son propre chef et que le fait qu’elle ait choisi sa villa comme destination n’était pas préméditée.

-Un coup de tête…

Qui n’améliorait pas mon sentiment de jalousie, je devais l’avouer. Elle disait avoir dormi sur le divan et partagé une tisane avec David McAvoy. Je tiquai un peu.

-J’aurais cru que tu serais allée chez Jess… Ou chez Jack… Pas chez Stone…

Mais elle me l’avait avoué. Elle aurait pu mentir. Elle ne l’avait pas fait. Même si ça me laissait un goût amer de savoir ça.

-Merci d’avoir été franche. Même si je dois t’avouer que ton choix d’endroit me dépasse un peu. Mais bon…

J’haussai des épaules, un peu résigné. J’aimais Livia… On avait déjà eu des épreuves pires que celle-ci. Celle de son enlèvement était la pire. Surtout tout ce qui a suivi après lorsqu’elle avait voulu s’enfuir avec Ward Fleming.

-On devrait… Oublier ça et essayer de repartir sur de bonnes bases. J’ai fait une erreur en m’énervant de la sorte. Tu en as fait une en allant chez Stone… Egalité.

C’est ce que je pensais.

Calme et posée.

La conversation que Julian et moi avions en ce moment était celle que nous aurions dû avoir la veille. Rien n’avait servi de s’emporter et de réagir violement, sauf de nous faire du mal inutilement. Je n’avais pas aimé du tout de me quereller avec mon mari tout comme je savais très bien qu’il l’avait mal vécu lui aussi.

On s’expliqua plus calmement et certaines choses incomprises prirent le sens qu’elles auraient dû avoir hier soir. Julian comprenait que la seule attention dont j’étais cruellement en manque était de la sienne et je corrigeais sa fausse impression sur l’importance que j’accordais à sa carrière.

Notre couple, à défaut d’être toujours prioritaire, devait être protéger et méritait que l’on se batte pour lui. Là-dessus, nous étions tous les deux d’accord.

Aussi, je ne lui en voulais pas pour sa réaction violente d’hier. Je ne voyais pas l’utilité de l’accabler davantage pour quelque chose qui était déjà un souvenir du passé. Un mauvais souvenir mais un souvenir, tout de même.

Julian voulait tout de même savoir où j’avais passé la nuit et comme j’implorais qu’il me fasse davantage confiance, je savais que je ne gagnerais absolument rien en lui mentant. Ainsi donc, je lui avouais avoir dormis chez Howard Stone bien que ce dernier avait certifié le contraire lorsque Julian avait téléphoné, plus tôt ce matin. J’expliquais à Julian comment j’étais atterri chez Howard, promettant que cela n’avait été rien de plus qu’un coup de tête, ce qui était la plu stricte vérité.

- Oui, un coup de tête. Je n’avais pas prémédité me rendre chez Howard en partant d’ici, hier.

Julian me remercia pour ma franchise non sans se montrer surpris. Il aurait cru que je me serais tournée vers Jess ou Jack et que par conséquent, il se sentait un peu dépassé.

- Jess ou Jack aurait été le premier endroit où tu m’aurais chercher et hier, j’avais vraiment besoin d’avoir mon espace pour réfléchir et me calmer avant de te parler. Le hasard a fait que je me suis retrouvé chez Howard.

Julian désirait que nous tournions la page là-dessus et je ne désirais rien de plus que cela, pour repartir sur de bonnes bases. Il avait fait une erreur en s’énervant et… j’en avais fait une en allant chez Stone ? Et nous étions à égalité ? Ça sortait d’où ça ? Il avait admis être jaloux car il manquait de confiance en lui et donc, mon amitié avec Howard ne devait pas être un enjeu dans ce qu’il ressentait ni un tremplin pour lui permettre de réagir promptement pour ne pas dire violement.  

En toute honnêteté, j’étais trop choquée par ce que venais de dire Julian pour réellement réagir alors je ne fis qu’hocher de la tête pour lui faire comprendre que j’étais d’accord bien qu’au fond de moi je venais de comprendre que ça ne serait jamais correct, que la jalousie malsaine de Julian planerait toujours au-dessus de nous.

Pour la première fois de ma vie, je me sentais piégée.