Who Am I? Age: 41 ans Date de naissance: 11 décembre 1944 Localisation: Chez Jessica Hill à Beverly Hills Birth place: Montevideo, Uruguay Je suis: Song:
Sujet: Destructive Grief [Libre][Terminé] Lun 4 Mar - 10:14
Destructive Grief ft. Libre
Je n’aurais pas dû venir ici.
C’est ce que j’étais en train de penser alors que j’étais assis à terre dans la ruelle adjacente à la salle de sport, le nez en sang et les larmes aux yeux. Ce n’était pas tant la douleur le pire que la honte que je ressentais à cet instant alors que je me refaisais le film de la soirée dans ma tête.
Je n’aurais jamais dû venir…
Mais j’étais venu… Et tout ça à cause d’un simple coup de fils.
Il avait eu lieu à 14h, ce coup de fils. C’était le mien. Celui que j’avais passé à ma sœur que je n’avais plus vu depuis ma descente aux enfer il y a plus de 10 ans. La récente sortie au parc d’attraction et le scénario du film de Christopher m’avait poussé à tenter de renouer contact avec ma famille. Tout ça pour apprendre quoi ? Que mes parents n’étaient plus de se monde. Morts à 5 ans d’écart… D’abord ma mère en 78… Et puis mon père en 83. Le choc fut brutal. Moi qui voulait pouvoir les retrouver, je me rendais compte que ça faisait longtemps que je les avais perdu.
-Tu nous avais éjecté de ta vie, Hugh…
C’est ce que m’avait dit ma sœur, triste, quand j’avais demandé pourquoi personne ne m’avait prévenu. Le pire, c’est qu’elle avait raison. A cette époque, j’avais éjecté tous les gens qui comptaient. Tous les gens qui me voulaient du bien. Tout ça pour m’enfermer dans une routine d’autodestruction. Je ne pouvais que m’en prendre qu’à moi.
Ce coup de fils avait complètement fait explosé ma bulle de bonheur et de reprise de confiance. Je m’étais, après ça, retrouvé seul dans mon nouvel appartement. Complètement seul. Si bien que je m’étais raccroché à la seule main tendue qui me permettait à la fois d’oublier ce que je venais d’apprendre et me sortir de cette écrasante solitude.
Dommage que cette main tendue avait été celle de Rino Giordano, mon ancien employeur.
Il m’avait proposé de sortir avec lui et ses potes à la salle de sport. Au programme : alcool et paris. J’avais accepté, complètement dévasté.
Je n’aurais pas dû.
Je m’étais retrouvé là-bas entouré de Rino et sa clique. Des gens que je connaissais très bien pour les avoir côtoyer pendant plus de 10 ans. Dedans, il y avait même mon ex, Richie, un agent de casting… Tout des gens qui venait de l’industrie du porno et des films gores de série Z. Et il ne fallut pas longtemps avant que je ne saute sur l’alcool enchainant les verres, enchainant les paris sans me rendre compte, réellement, de mon environnement. Je pariais au hasard sans vraiment regarder les combats perdant, au passage, un grosse somme d’argent. J’écoutais les conneries que pouvaient déblatérer mes amis… Rino aimait causer de ses conquêtes féminines alors que Richie, lui, n’avait d’yeux que pour moi. Et moi pour lui.
C’est pour ça que je me suis retrouvé dans cette ruelle. Parce que Richie nous y a amener. Il a commencé à m’embrassé avant de sortir les cachets de LSD qu’il avait dans sa poche… Quand j’étais en couple avec lui, c’était un genre de rituel. Toute marque d’affection impliquait le LSD…
-Je ne peux pas…
C’est ce que je lui soufflai. Il insista. Mais, malgré l’énorme dose d’alcool que j’avais bu, je réussis à résister. Je réussis à lui dire « non ». Car je savais que si je prenais ça, je perdais tout ce que j’avais essayer de reconstruire. Je repensais à Hank et à Guillermo. Je ne pouvais pas faire ça.
-Tu ne sais vraiment plus t’amuser !
Il était fâché et me laissa là contre le mur en brique de la salle de sport. Seul dans la ruelle. J’aurais pu me dire qu’il ne valait, de toute façon, pas le coup. J’avais vécu un an avec lui. Un an de cauchemar. Si j’avais été moins bourré et moins dévasté par les nouvelles que j’avais apprises plus tôt dans la journée, j’aurais pu relativiser. Mais à la place, j’ai fondu en larmes.
J’aurais dû rentré chez moi… Mais je ne l’avais pas fait. Et pas moins de cinq minutes plus tard, ce fut deux gars qui virent m’aborder.
-File les thunes… Tu dois 100 dollars à Rodrigo !
Rodrigo ? Qui est Rodrigo ? Je ne comprenais pas. J’en avais complètement zappé tous les paris que j’avais fait ce soir. Je ne savais même pas que j’en avais fait avec un certain Rodrigo et que, désormais, il souhaitait être payé.
-Je… Je n’ai pas 100 dollars.
C’est ce que je dis d’une toute petite voix éraillée par les sanglots.
Ça ne leur plu pas. Ils m’insultèrent et l’un d’eux m’envoya son poing en pleine figure. Je finis assis à terre un rien sonné. Ils se marrèrent avant de me voler mon portefeuille et de se barrer.
Je n’avais rien pu faire… Rien… Et j’étais, désormais, assis à terre, ma main sur mon nez incapable de trouver la force de m’enfuir d’ici.
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Sujet: Re: Destructive Grief [Libre][Terminé] Mar 5 Mar - 10:58
Destructive Grief ft. Johnatan Silverwood & Hugh Crusher
J’avais placé cette soirée sous le signe de l’amusement ! Et j’avais emmené Johnatan avec moi. J’adorais vraiment ce jeune homme bosseur, plein d’imagination et sensible. Mais question d’être bosseur… Bah… il voulait faire ses preuves et du coup, il avait tendance à rester en studio et à ne penser qu’à sa musique.
Et à force de le voir faire, je me disais que si ce n’était pas son cerveau qui finissait par exploser, ce serait le mien. A force de le regarder se donner à fond.
Il fallait qu’il apprenne à se détendre. Je doutais fort qu’il arrive à se dégoûter de la musique tout seul, parce que ça semblait être vraiment le centre de son univers.
Mais il fallait bien qu’il vive des choses, pour pouvoir avoir de l’inspiration.
De plus, il avait toute une ville à découvrir !
Je savais qu’il avait fait connaissance avec Cash Izbel et Billy Lighter, parce qu’il me l’avait raconté. Et j’étais ravi parce que ce n’était pas facile, non seulement d’attirer l’attentiond es deux stars, mais en plus d’arriver à s’entendre avec eux. Pourtant, il semblait que mon protégé avait réussi ce tour de force.
Bref, tout ça pour dire que ce soir, je l’avais emmené à la salle de sport à South L.A. Ce n’était pas le quartier le plus huppé ni le plus sécurisant de Los Angeles, mais c’était là qu’on pouvait, parfois, faire des rencontre incongrues. Et puis, les matches de boxe illégaux, c’était assez grisant.
On était dans la salle qui était complètement bondée les combattants se mettaient sur la tronche sur le ring et je levai mon verre de Martini Dry à chaque bon coup porté !
Puis, je me penchai vers Johnatan, assis à côté de moi pour lui crier.
-C’est ici que, parfois, tout se joue. On ne dirait pas comme ça, mais on peut croiser des gens assez importants pour la ville. Jimmy Reed, par exemple, vient de temps en temps parier ici. Amon Sørensen, le journaliste people, est un combattant régulier…
Je souris avant d’ajouter.
-Et d’après la légende, c’est ici même que Howard Stone a été repéré pour devenir le batteur de The Burning Fire.
Pourtant, l’endroit ne payait vraiment pas de mine. On aurait dit un vieux tripot où ça sentais la sueur, l’alcool, la cigarette et un relent de vomi.
Une jeune femme bien roulée en bikini passa près de nous pour annoncer le dernier round et ça me mis en joie. J’aimais regarder les belles femmes. Je me tournai à nouveau vers Johnatan…
-Et il y a une autre forme de détente à trouver, ici, pour celui qui veut.
Et je n’étais pas le dernier à draguer à gauche et à droite à la recherche d’une aventure d’un soir. Mais pas aujourd’hui… Aujourd’hui, j’étais là pour m’amuser avec Nameless.
Quand le combat se termina finalement par K.O., je tapotai sur l’épaule de Johnatan pour lui dire :
-Viens, on va prendre un peu l’air… On étouffe ici.
Je me levai, déposai mon verre de Martini vide et me frayait un chemin à travers la foule, pour atteindre la sortie à l’arrière de la salle. Une fois dehors, je pris une grande inspiration et m’étirai…
-Waaah… Je suis trop vieux pour ces conn…
Je fronçai les sourcils. C’était un sanglot que j’avais entendu ? Je me tournai vers là d’où était venu le bruit. Quelqu’un était assis à terre… Dans la pénombre, je ne le reconnus pas tout de suite…
-Monsieur ? Ça va ?... Hugh ?!
Je m’accroupis devant l’acteur…
-Hugh, mais qu’est-ce que tu fais là ? Qui t’a fait ça ?
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Sujet: Re: Destructive Grief [Libre][Terminé] Mar 5 Mar - 19:23
Destructive grief ft. Hugh Crusher & Brent Hughes
J'étais encore au studio. Travail travail travail. J'avais encore passé toute la semaine à bosser. 8 heures 22 heures tous les jours avec très peu de pose, Brent commençait à s'inquiéter, il avait peur que je finisse par ne plus avoir d'inspi ou me dégoûter de la musique. Perso cela ne me dérange pas, j'aime ce que je fais et je ne vois pas le temps passer, mais bon si ça lui fait plaisir à essayer de me faire sortir pour voir autre chose, pourquoi pas ? J'adore Brent pour ça, toujours à s'inquiéter pour moi alors qu'il pourrait me laisser bosser comme un dingue tant qu'il prenait son chèque à la fin de mois.
Il décide de m'emmener à la salle de sport de South L.A. J'avoue que le quartier n'est pas fou, ça me fait même peur, mais avec Brent, je suppose que je ne risque rien. Il ne va pas m'emmener dans un endroit où je risque d'avoir des soucis. On regardait des matchs de boxes, Brent lui semble vraiment aimer ce qu'il voyait puisqu'à chaque coup bien porter, il lève son verre. Je le regarde en souriant, il me dit que cette salle était un endroit où on pouvait faire des rencontres. Il me parle de gens que je ne connais que de noms. Je garde mon sourire.
Tu vas rire, mais je préfère la WWF de mon côté. Certes, c'est faux, mais ça m'amuse, et puis il y a aussi le sport automobile, mais c'est vrai que c'est sympa.
Au même moment, une femme bien roulée en bikini passe à coter de nous. Je détourne le regard et deviens tout rouge. Je suis assez timide avec les femmes, Victoire le dirait. Je n'ai jamais rien tenté, j'ai toujours été seul à cause de ça. Je n'osais pas de peur d'avoir des soucis. Quand le match ce finit par un magnifique KO, Brent me tape sur l'épaule et me propose de sortir, je le suis et on passe comme on peut avant de se retrouver à l'extérieur. À peine sorti que je m'allume une clope, il commence à me sortir qu'il est trop vieux pour ces conneries avant de tourner la tête. J'avais tous comme lui entendu un sanglot et un homme dans l'ombre et avec Brent, on se rapproche avant de s'accroupir. Brent remarque que c'est Hugh Crusher complètement sonner. Brent lui demande comment il va. Je passe son bras sur mon épaule et regarde Brent.
Il faut qu'on l'emmène voir un médecin, Brent, il a peut-être quelque chose de cassé ! Aide-moi à le lever !
Voir Hugh dans un état pareil, ça ne me plait pas du tout. Certes, ce n'est pas aussi grave que mon père, mais si je peux sauver une vie cette fois, je le ferais.
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Hugh Crusher
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Sujet: Re: Destructive Grief [Libre][Terminé] Mer 6 Mar - 8:39
Destructive Grief ft. Brent Hughes & Johnatan Silverwood
Je devrais me relever et rentrer chez moi… Mais, à la place, je restais assis au sol dans cette ruelle crasseuse à pleurer. J’avais toujours eu plus facile de m’écrouler que d’avancer. Comme si j’étais né avec l’incapacité de pouvoir faire face. Pourtant, j’aurais dû me dire que ce n’est qu’une soirée merdique, ce n’est qu’un petit coup dans la figure, ce n’est qu’un portefeuille et, en ce qui concerne mes parents, tout le monde meurt un jour. Que j’ai renoué avec eux ou non, cette issue aurait, un jour, été inévitable.
Mais je n’y arrivais pas. Mon cœur était serré. Mes jambes ne répondaient plus. Je me repassais sans cesse la soirée dans ma tête. Tout du moins les bribes que l’alcool n’avait pas effacé. Je commençais à me dire que j’étais incapable de sortir sans replonger. Parce que j’avais replongé à moitié en me soulant et en dilapidant mon argent bêtement.
J’entendis alors mon nom… Ça me fit frissonner car je crus que quelqu’un d’autre venait me demander des comptes. Mais c’est la figure de Brent que je vis face à moi. C’est en le regardant que je constatai que j’étais un peu sonné parce que je ne le voyais pas totalement nettement.
-Brent ?
C’est ce que je lançais d’une toute petite voix alors que le manager se demandait ce que je foutais là et qui m’avait fait ça. Très vite, il fut rejoint par Johnatan. Je n’avais pas encore répondu à Brent que Johnatan passa mon bras autour de son épaule pour m’aider à me relever. Il voulait m’emmener chez le médecin.
-Je… Je ne crois pas que j’ai quelque chose de cassé…
Mon nez peut-être ? Je n’en savais rien. Le fait est que ce n’était pas la douleur physique qui m’avait terrassé. Mais la honte que je ressentais vis-à-vis de la soirée.
Sans que je sache réellement comment, je me retrouvai sur mes deux jambes. Je prenais toujours appuis sur Johnatan.
-Je ne sais pas qui m’a fait ça… Des amis d’un certain Rodrigo… J’ai fais des paris sur les matchs et je devais sans doute plus d’argent que j’en avais. Ils m’ont frappé et ont volé mon portefeuille. C’est ma faute…
Je titubais un peu mais c’était plus à cause de l’alcool que du coup. Mes sanglots s’étaient calmés sans doute parce qu’avec Johnatan et Brent, je ne ressentais plus cet énorme sentiment de solitude qui m’avait conduit à venir ici ce soir. Un sentiment que je n’avais pas su combler en compagnie de Rino et Richie.
-J’étais à mon appartement et on m’a invité ici. Rino Giordano m’a invité. Je suis venu. Il y avait Richie… J’aurais pas dû venir…
Je ne savais pas bien si Johnatan et Brent comprenaient ce que j’étais en train de dire. Puis, je lançais d’une voix tremblante.
-Mes parents sont morts…
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Sujet: Re: Destructive Grief [Libre][Terminé] Mer 6 Mar - 11:44
Destructive Grief ft. Johnatan Silverwood & Hugh Crusher
Je me tournai vers Johnatan quand il affirma préférer le catch à la boxe. Puis, je souris.
-Pourquoi je rigolerai ? C’est très bien aussi, le catch. Limite, parfois, ça relève de l’art, ce qu’ils font.
Il aimait aussi les courses automobiles. Je me penchai à nouveau vers lui.
-Il y a des courses qui sont organisées illégalement à L.A., un peu comme ces matches de boxe. Le tout est de savoir où et quand elles ont lieu. Mais si tu veux en voir une, je me renseignerai.
Johnatan allait finir par croire que je ne faisais que fréquenter des lieux mal famés, mais ce n’était pas vraiment le cas. Les matches de boxe qu’on regardait actuellement et les courses de voitures dont je parlais faisaient un peu partie du folklore de L.A.. C’était interdit, mais la police fermait les yeux, laissant les gens s’amuser.
Même si, il fallait bien l’avouer, c’était les différentes mafias qui gangrenaient la ville qui en profitait.
Bref, on finit par sortir pour prendre un peu l’air parce que l’ambiance à l’intérieur de la salle de sport était étouffante. A peine avait-on mis un pied dehors que Johnatan s’était allumé une cigarette… Moi, j’avais pris une bonne inspiration, m’étirant et pensant que je devenais un peu vieux pour ce genre de sortie. Mais je ne le pensais pas vraiment, c’était plus pour faire rigoler le jeunot qui m’accompagnait ce soir et qui devait effectivement trouver que j’étais un vrai fossile.
Pas le temps de rigoler, cependant, car un sanglot attira mon attention et je reconnus Hugh, assis par terre, le nez en sang.
On se précipita vers lui. Il avait le visage mouillé de larmes en plus du sang. Mais il m’avait reconnu après quelques secondes.
-Oui, c’est moi… Johnatan est là aussi.
Le jeune artiste, plus réactif que moi, fit passer le bras de Hugh par-dessus ses épaules et redressa l’acteur en disant qu’il lui fallait un médecin. J’examinai le visage de Hugh, le prenant entre mes mains. Il ne pensait pas avoir quelque chose de cassé.
-Relax, Johnatan… Il est choqué…
Je regardai le nez de Hugh de plus près…
-Tu saignes, mais pas encore de trop et ton nez est droit. Je crois pas que c’est cassé.
Johnatan le soutenait toujours. Et je lui souris pour le rassurer. Hugh, lui, expliqua ce qu’il s’était passé. Il avait parié, il n’avait apparemment pas su payer et, résultat, il avait été agressé et on lui avait volé son portefeuille.
-Tu veux qu’on appelle la police ? Ou qu’on aille au poste le plus proche ? Il faut porter plainte, Hugh…
Bon, ça serait une maigre consolation parce que ça m’étonnerait qu’on retrouve son portefeuille un jour. Mais il lui fallait quand même une attestation de la police pour qu’il puisse faire refaire ses papiers comme sa carte d’identité, sa carte verte et son permis de conduire, s’ils étaient dans son portefeuille.
Mais un problème après l’autre.
Hugh nous raconta qu’il était venu avec Rino Giordano et j’ignorais complètement qui était Richie… Mais Hugh avait l’air d’être bourré en plus du reste. Je fis la grimace.
-Rino Giordano… le réalisateur porno ? Pourquoi tu n’es pas resté à l’intérieur avec eux. Tu sais que c’est dangereux ici, tout seul.
Et sans transition, le petit latino déclara que ses parents étaient morts… Et je soupçonnais que cette nouvelle soit à l’origine de tout ce qui venait de se passer ainsi que de l’état d’ébriété avancé de Hugh. Je regardai Johnatan.
-Je pense que Johnatan peut comprendre ça…
Mes parents étaient morts aussi, mais à un âge raisonnable… De leur belle mort, si on voulait… Dans l’ordre naturel des choses. Rien de traumatisant comme ça s’était produit pour Johnatan et, apparemment, pour Hugh.
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Sujet: Re: Destructive Grief [Libre][Terminé] Mer 6 Mar - 19:40
Destructive grief ft. Hugh Crusher & Brent Hughes
On était à la salle de sport pour voir des combats de boxes et passer une soirée à faire autre chose que de la musique. Je dis à Brent que je préfère le catch à la boxe et qu'il allait rire. Mais non, au contraire, il comprend pourquoi j'aime ça. Puis je lui dis que j'aime aussi la course automobile, il me parle de course illégale. Je le regarde.
Dis-voir, c'est que tu traînes dans des coins louches toi, je ne te croyais pas comme ça !
Je ricane puis on finit par aller dehors après le dernier combat. Je m'allume une clope et on allait discuter avec Brent, mais on a entendu un sanglot, on a retrouvé Hugh au sol, Brent lui à demander comment il allait, moi, je l'aidais à se relever en le prenant sur mon épaule. J'étais en panique, je ne voulais pas qu'il se vide de son sang devant moi, mais Brent, me rassure en me disant que ce n'était pas bien grave.
Es-tu sûr, Brent ? Le sang coule à flot là !
Puis Brent lui demande s'il veut appeler la police. Ça me parait évident pourtant que c'est la chose à faire, ou aller chez le médecin, mais je ne dis rien. On ne va pas brusquer ce pauvre Hugh. Il a l'air d'être là sans vraiment être là. Il nous explique qu'il a eu une soirée comme prévu avec des gens que Brent semblait connaitre. Moi, pas du tout, puis il s'est fait agresser par deux gars qui lui ont demandé de l'argent.
A deux contre un ? En plus d'être con, ils sont lâches !
Puis Hugh nous dit qu'il à perdu ces parents. Mon visage se ferme et je regarde Hugh.
Toutes mes condoléances... Si t'as besoin de parler, n' hésite pas ! Plutôt que de te mettre une mine, tu prendras moins de risques au moins !
Je lui fais un sourire bienveillant pour essayer de le rassurer et le consoler, je les aient perdus il y a pas si longtemps alors... Je ne peux que compatir, c'est la musique qui m'a sauvé.
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Sujet: Re: Destructive Grief [Libre][Terminé] Jeu 7 Mar - 9:23
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Brent et Johnatan… C’était mes bouées de sauvetage. Sans leur arrivée, je ne sais pas combien de temps je serais restée assis à terre dans cette ruelle. Et il ne fallut pas longtemps avant que Johnatan ne m’aide à me relever. Je me soutenais à lui, mon bras autour de ses épaules. Je n’étais pas sûr de pouvoir tenir debout sans lui. J’étais choqué et complètement bourré.
Johnatan voulait m’emmener chez le médecin. J’avais besoin d’un médecin ? Je n’en étais pas sûr. Brent pris mon visage entre ses mains déclarant que j’étais choqué. Je l’étais au point même où j’avais bien du mal à m’encrer dans l’instant présent. Mon esprit semblait encore focalisé sur mon agression et sur certains moments embrassants de ma soirée. Je saignais… Mais d’après Brent, mon nez n’était pas cassé. Johnatan, lui, disait que ça saignait fort. Je passai le revers de ma main sur mon nez constant que, en effet, ça saignait pas mal. Je gémis. -Mon tournage…
C’est ce que je soufflai… Le tournage… Je ne pouvais pas me pointer au tournage avec un nez gonflé. Même s’il n’est pas cassé ça allait posé problème.
Brent parla de la police. Pour lui, on devrait appeler la police ou se déplacer jusqu’au commissariat. Moi, tout ce que j’avais envie c’est de me rouler en boule quelque part et d’oublier tout ça. Je déglutis. Je ne savais pas quelle était la bonne solution…
-Ce… Ce n’est qu’un portefeuille… Je… Je ne veux pas plus d’ennuis.
Qui sait qui est ce Rodrigo après tout ? Et s’il faisait partie d’un gang ? Si je portais plainte, je risquais de le regretter. Je ne voulais pas porter plainte pour quelques papiers et des minuscules coupures.
-Il n’y avait pas beaucoup d’argent dedans…
En d’autre terme : « s’il te plait, n’appelle pas la police ». Surtout que je savais que certains policier auraient tôt fait de se moquer de moi plutôt que de m’aider. J’en connaissais de ce genre-là. Et j’avas assez d’humiliation pour aujourd’hui.
Johnatan, lui, trouvait mes agresseurs très lâche. J’hochai de la tête. Il avait raison. A quoi bon m’attaquer à plusieurs ? Je soupirai.
-Je sais… Un seul d’entre eux aurait suffi à me démolir…
Je n’étais pas un bagarreur et je n’avais pas forcément la carrure pour faire face. Dans tous les cas, j’aurais fait en sorte d’encaisser et d’attendre que ça passe. A vrai dire, il m’aurait gentiment demander mon portefeuille, je crois que je lui aurais donné…
J’avais expliqué, un peu en désordre, ma soirée. J’avais hoché de la tête quand Brent demanda si je parlais bien du réalisateur de film porno… Oui… Ce Rino Giordano là… Celui pour qui j’ai bossé pendant presque 10 ans comme assistant réalisateur.
-J’étais sorti du bâtiment avec Richie… Et…
Je dégluti, incapable de finir ma phrase, sur le coup. Je revis précisément le moment où il avait sorti le LSD de sa poche comme si c’était des bonbons. Je trouvai la force de reprendre la parole quelques secondes plus tard.
-Richie est rentré à l’intérieur. Pas moi.
J’aurais dû rentrer avec lui… Malgré tout.
J’en vins alors à déclaré tout haut que mes parents étaient morts. C’était, à vrai dire, la base du cauchemar. Brent déclara que Johnatan pouvait comprendre. Le musicien m’avait, en effet, parlé de la mort tragique de ses parents… J’hochai de la tête me soutenant encore un peu plus à Johnatan. Ce dernier me donna ses condoléances. Les larmes coulèrent à nouveau sur mes joues. Il disait être là, si je voulais parler. Je relevai le regard sur lui. Je m’accrochais à ça. Son regard. Il était là pour moi.
-Merci…
C’est ce que je soufflai… Je n’étais plus seul. Je le sentais bien. Comme à chaque fois, je m’accrochais à la première main tendue. Aujourd’hui c’était Johnatan et Brent.
-Je veux bien raconter mais… Pas ici… On peut aller ailleurs ? Vous restez avec moi ?
Et regardant plus précisément Johnatan. Je dis, un peu suppliant : -Je veux pas que tu partes… Je veux pas être tout seul.
Parce que je savais que si je finissais tout seul, je risquais de foutre en l’air des mois de désintox.
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Sujet: Re: Destructive Grief [Libre][Terminé] Jeu 7 Mar - 15:06
Destructive Grief ft. Johnatan Silverwood & Hugh Crusher
Je rigolai avec Johnatan quand il me dit que je fréquentais de bien drôles d’endroits. C’est vrai qu’entre les matches de boxes et les courses de voitures, le tout s’organisant illégalement, il y avait de quoi passer pour un bad boy… Mais je relativisais.
-En fait, c’est surtout que tu me rencontreras toujours là où il y a de l’ambiance et des gens hors du commun.
C’était comme ça que je me faisais mes contacts dans la jet-set, notamment. Et puis que j’apprenais des choses sur les grands de ce monde. Il était toujours important, pour un manager comme je l’étais, d’être au courant de certaines choses… De prendre le pouls de la ville, comme dirait Cash Izbel.
Enfin, bref, c’était quelque chose que, s’il était attentif, Johnatan apprendrait avec le temps. Après tout, il venait de débarquer.
On décida d’aller prendre l’air et ce fut à ce moment-là que notre soirée détente prit un tournant des plus inattendus. En effet, Hugh Crusher venait de se faire agresser dans la ruelle derrière la salle de sport. Il était tout de sang et de larmes. Johnatan avait réagi au quart de tour en le soulevant et en le soutenant, me permettant par là de regarder au nez du pauvre acteur.
Je ne pensais pas qu’il soit cassé, même si le flot de sang était impressionnant. Cela inquiétait d’ailleurs mon protégé.
-Ouais, je suis sûr… ça va aller, tu vas voir.
Hugh, lui, passa le revers de la main sous son nez et gémis après son tournage. Je pris un mouchoir en tissu propre dans la poche de mon jeans et le plaquai sur le nez de Hugh.
-Tiens, prend ça et appuie. Le sang va s’arrêter. Et ne t’en fait pas pour ton tournage. Je suis sûr que North ne t’en voudra pas de t’être fait agresser.
Car la rumeur courait, en tout cas, que Hugh ferait partie du casting du prochain film de l’éminent Christopher North.
L’agression en elle-même choquait Johnatan. Dans une ville où les gangs étaient légion, le jeune franco-britannique allait devoir faire attention. Mais je pensais bien que voir Hugh, dans l’état où il était, était une leçon plus que suffisante. On était bien loin de Paris, même si je me doutais que la capitale française avait aussi son côté sombre.
Je grimaçai.
-Lâches, c’est le moins qu’on puisse dire.
Hugh semblait ne pas être chaud à l’idée d’aller voir la police.
-Ok… Mais tu devras quand même y aller pour avoir une attestation de perte pour tes papiers s’ils étaient dans ton portefeuille. Cela dit, ça peut attendre demain.
Ce qui m’inquiétait, en fait, c’était qu’entre temps, Hugh soit contrôlé pour sa carte verte. Ok, il était connu, mais il y avait des flics racistes dans cette ville qui sauteraient sur l’occasion pour lui faire des problèmes.
Hugh avait essayé de nous raconter, de façon un peu décousue, le fil de sa soirée et comment il s’était retrouvé tout seul dans la ruelle. Il avait suivi un certain Richie dehors mais n’était pas rentré avec lui. Pourquoi ? Mystère. Tout ça pour en venir à l’apparente raison de l’état lamentable dans lequel s’était mis l’acteur.
Ses parents étaient morts. Directement, Johnatan se fit compatissant et je lui souris, le remerciant silencieusement pour l’écoute qu’il offrait à Hugh. Hugh, lui, le remercia tout simplement. Il voulait bien raconter ce qui lui arrivait, mais ailleurs… Et surtout, il ne voulait pas rester tout seul.
Il avait dit ça sur un ton qui serra mon cœur.
-On ne va pas t’abandonner, ok ? On va aller ailleurs.
Je regardai Johnatan. Mieux valait ne pas rester là, de toute façon.
-Je connais un petit diner pas loin d’ici… ça vous dit, un café ? Ça te fera du bien, Hugh.
Je guidai Johnatan et Hugh jusqu’à l’établissement qui restait ouvert toute la nuit justement pour recueillir les fêtards qui venaient voir les matches de boxe. Je leur montrai une table où on pourrait s’installer confortablement… Tout de suite, une jeune serveuse arriva et je lui demandai trois cafés.
-Ok… Hugh… Tu saignes toujours ? Raconte…
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Sujet: Re: Destructive Grief [Libre][Terminé] Jeu 7 Mar - 18:31
Destructive grief ft. Hugh Crusher & Brent Hughes
Après avoir lancé à Brent qu'il passe ça vie dans certains coins louches de L.A on finit par sortir. Je m'allume une clope et avec Brent, on voit le pauvre Hugh Crusher par terre, le visage en sang. Je me dépêche de l'aider à se relever, puis Brent vient à vérifier son visage, j'étais inquiet, mais Brent me rassure. Rien n'est casser, mais ça saigne abondamment, du coup Brent tend un mouchoir à Hugh qui appuie pour que ça ne saigne pas. Hugh lui semble embêter, il parle d'un tournage.
Pour l'instant, occupe-toi de toi. Le tournage, tu auras tout ton temps après pour t'occuper de ça !
C'est vrai, il faut qu'il pense à lui. Puis je viens à parler du fait qu'ils aient été deux pour le frapper, ce que confirme Brent et Hugh. Puis ce dernier vient à nous expliquer sa soirée de manière confuse. Enfin, il vient à parler de ma nouvelle qui a fait qu'il s'est retrouvé dans toute cette histoire. Il a perdu ses parents. Je ne peux que compatir et il me regarde. Je ne peux qu'avoir pitié , il semble vraiment seul, mais Brent le rassure. On ne va pas l'abandonner. Je le regarde et elle souris.
Ne t'en fais pas, je suis là. Et Brent aussi. Tu n'es plus seul ce soir ! Maintenant, ça va aller.
Je le comprends totalement. Moi, quand mon père est mort, j'étais seul. Bob, le patron du bar et ami de mon père, ne pouvait pas me consoler, il était, lui aussi, dévasté. Victoire, elle m'a prise dans ses bras, mais devait tout de même finir de ranger le bar et n'avait pas de temps pour moi, et ma mère, elle, dormait. J'ai été seul toute la soirée et je me suis accroché à la musique. Brent nous propose d'aller manger. Je le suis avec Hugh tenu sur mon épaule. Je l'aide à marcher jusqu'à la table et l'assis. Brent commence à lui poser des questions, moi, je reste sur le côté et j'attends que la serveuse nous demande ce que nous voulons commander et Brent nous commande chacun un café.
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Hugh Crusher
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Sujet: Re: Destructive Grief [Libre][Terminé] Ven 8 Mar - 9:26
Destructive Grief ft. Brent Hughes & Johnatan Silverwood
J’étais un peu confus et sonné si bien que je n’arrivais pas à évaluer l’ampleur de ma propre blessure. Mais d’après Brent, ce n’était pas si grave. Il sortit un mouchoir de sa poche et le plaqua sur mon nez. Je fis une grimace mais me mis à tenir le mouchoir de ma main libre. Il tenta de me rassurer pour le tournage. Il déclara que Christopher sera compréhensif. Je savais qu’il le sera mais ça ne changera rien au coup que j’avais pris dans le nez… Puis… Il se demandera sûrement comment j’en était arrivé à me faire agressé… Johnatan, lui, me disait que, pour l’instant, je devais m’occuper de moi et ne pas penser au tournage.
-D’accord… C’est juste que… Je tiens à ce tournage…
Je savais que si je ne performais pas dans ce film, je pouvais faire un trait définitif sur ma carrière. Je savais que c’était ma chance de pouvoir à nouveau vivre de ce que j’aimais faire. Du moins, c’est ainsi que je voyais les choses alors que j’étais complètement bourré.
C’est dans un discours confus que j’avais parlé de l’agression que j’avais subie… Johnatan trouvait mes assaillants bien lâches. C’est clair qu’il n’en fallait pas tant pour me démolir. Un seul aurait suffi… Brent confirma la lâcheté de ceux qui m’avaient racketté. Mais, malgré tout, je n’avais aucune envie de porter plainte… J’avais peur de représailles surtout que je n’avais aucune idée de pour qui travaillaient réellement ces gars. Brent déclara que je devrais quand même aller au commissariat, demain, pour avoir une attestation de perte pour mes papiers.
-Ok… J’irais… Il me faut mon permis de conduire… Et ma carte d’identité… Surtout ma carte d’identité…
Pour les contrôles… Je faisais partie de ceux qui avaient l’art de se faire contrôler plus souvent que la moyenne. Surtout depuis que j’étais tombé dans l’oubli. Bien que L.A.People faisait en sorte que ça ne soit plus le cas. Malgré tout, j’aimais avoir ma carte d’identité constamment sur moi pour la brandir et montrer aux flics qu’ils perdaient leur temps et que j’étais bien citoyen de ce pays.
Je continuai de raconter pour finir par en venir au nœud du problème : la mort de mes parents. Johnatan comprenait. Il avait vécu la même chose. Même si, pour lui, ça avait encore été plus terrible car il était très proches de ses parents. Notamment de son père. Moi, ma relation avec mes parents, à partir du moment où je suis devenu célèbre est devenue un rien conflictuelle… Rien d’insolvable mais assez pour que je les éjecte de ma vie en même temps que mes amis les plus proches.
Et je regrettais, désormais. Je regrettais vraiment.
Je me soutenais à Johnatan comme si ma vie en dépendait. J’avais besoin qu’ils restent avec moi tous les deux. Je ne voulais pas être seul. Je détestais ça. C’est sans doute pour ça que j’avais squatter à gauche et à droite pendant autant d’années. Pour être sûr de ne jamais être seul. Brent déclara qu’ils ne m’abandonneraient pas. Johnatan confirma. J’hochai de la tête, reconnaissant.
-Merci…
Brent proposa d’aller à un diner non loin d’ici pour boire un café. J’hochai de la tête et on suivit le manager, Johnatan et moi. Le musicien me soutenait toujours. Sans ça, je me serais sans doute à nouveau écroulé tellement mon équilibre était précaire.
Finalement, on arriva au diner et Johnatan me fit asseoir. -Merci, Johnatan…
Brent commanda des cafés alors que je tenais toujours le mouchoir contre mon nez. Le manager voulait, maintenant, que je raconte. J’enlevai le mouchoir de mon nez remarquant que ça ne saignait plus.
-Ça a l’air d’aller…
Le mouchoir, lui, était rouge de sang. Je pris un air désolé.
-Désolé pour le mouchoir… Je le laverais et je te le rendrais…
Je baissai, ensuite, les yeux vers la table avant de pousser un long soupire. Je devais paraitre misérable. Mais je savais que si je vidais mon sac, j’irais mieux. Surtout que je savais que je pouvais faire confiance à Johnatan et Brent. Ils faisaient partie de ses gens bienveillants qui n’étaient du genre à juger personne. Je ne connaissais pas Johnatan depuis longtemps mais j’avais un excellent feeling avec lui. Il me ressemblait sur certains points aussi.
Je relevai, alors, la tête. Par où commencer ? Le début, c’est mieux…
-Je… Vous savez tous les deux que j’ai disparu des radars pendant des années… En fait, je travaillais toujours dans le business du cinéma à l’époque. Mais plus comme acteur… J’étais assistant réalisateur dans le porno… C’était le seul endroit où je pouvais avoir ce dont j’avais le plus besoin : plus aucune visibilité et toute la drogue et les médocs’ qu’il me fallait pour survivre…
Je marquais une pause. Verbaliser ça n’était jamais facile. Je repris alors.
-C’est à cette époque que j’ai éjecter quasi tout le monde de ma vie… Ma famille comprise. Me restait que les mauvaises fréquentations. Mes parents ont toujours été un soutien pour moi mais quand je suis devenu connu, je me suis progressivement éloigné d’eux. On avait nos petits conflits… Jusqu’à-ce que je coupe complètement les ponts avec eux…
Je marquai un pause alors que la serveuse apporta nos cafés. Je ne touchai pas au mien. Je repris mon récit me concentrant sur sa cohérence. Ce qui n’était pas simple avec tout l’alcool que j’avais bu.
-Ça fait quelques mois seulement que j’ai remis ma vie sur les bons rails… Aujourd’hui, j’ai décidé de reprendre contacte avec ma famille… Tout ça pour apprendre à travers ma sœur que ma mère est morte depuis 7 ans et mon père depuis un peu plus de 2 ans… Je…
Ma voix se brisa ramenant le flux de larmes. Je regrettais vraiment d’avoir ainsi coupé les ponts. Je regrettais aussi de l’avoir à ce point si bien fait qu’aucun membre de ma famille n’avait jugé bon de me dire que mes parents étaient morts.
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Sujet: Re: Destructive Grief [Libre][Terminé] Ven 8 Mar - 11:31
Destructive Grief ft. Johnatan Silverwood & Hugh Crusher
Johnatan, qui soutenait Hugh, abonda dans mon sens au sujet du tournage. Pour l’instant, c’était un peu le cadet des soucis de l’acteur. Il était saoul, il était sous le choc après son agression qui l’avait laissé le nez en sang… Mais je reconnaissais bien là le petit latino… Je ne l’avais rencontré que quelques fois, mais il voulait toujours bien faire… Et toujours faire plaisir à tout le monde.
Cela dit, je comprenais quand il disait qu’il tenait à ce tournage. Cela allait signer son retour au cinéma, il ne pouvait pas se louper.
-Tout ira bien.
Il avait pris mon mouchoir et appuyait sur son nez. Avec un peu de chance, on y verrait que du feu dès demain. Hugh m’affirma qu’il irait voir la police pour ses papiers. Il lui fallait son permis de conduire et sa carte d’identité.
Tous les deux, Johnatan et moi, on rassura l’acteur : on allait certainement pas l’abandonner là tout seul. J’étais prêt à rester avec lui et à le ramener chez lui s’il fallait. Mais d’abord, il fallait qu’il retombe un peu sur ses pattes. Qu’il vide son sac vu que tout ce qui s’était passé pour lui ce soir tenait de la nouvelle de la mort de ses parents.
Je pensais qu’à ce niveau-là, Johnatan serait bien mieux placer que moi pour l’aider, pour trouver les bons mots, pour le comprendre.
On alla donc dans un diner à proximité. On s’installa et je commandai du café pour tout le monde.
Hugh était désolé pour mon mouchoir mais je lui fis signe que ce n’était vraiment pas grave.
-Tu peux le garder… Ne t’en fais pas pour ça.
Alors, d’un regard, j’invitai Hugh à parler… A dire tout ce qu’il avait sur le cœur. Il choisit alors de nous résumer son histoire.
Personne ne savais où était passé Hugh durant les dix dernières années… Mais en fait, il n’avait jamais vraiment quitté le monde du cinéma, gravitant dans le porno en tant qu’assistant réalisateur. Parce que là, il avait accès à suffisamment de drogues pour tenir. De là, il avait coupé les ponts avec tous ses proches, sa famille y compris.
Maintenant qu’il revenait à la vie, il avait voulu renouer… Mais c’était trop tard, ses parents étaient déjà morts.
Je fronçai les sourcils. Les yeux de Hugh coulaient à nouveau. Je cherchai son regard…
-Et personne ne t’a prévenu à l’époque ?
Il était peut-être trop dans le coaltar à l’époque pour avoir saisi l’information. Ou alors il n’avait pas voulu l’entendre, je ne savais pas. Je regardai Johnatan… Cette histoire était bien triste, aussi triste que celle de mon protégé. J’espérais trouver les bons mots pour apaiser un peu l’acteur.
-C’est toujours dur d’apprendre ce genre de nouvelle, j’imagine. Mais tu as parlé de ta sœur… Il te reste donc de la famille. Peut-être devrais-tu renouer avec ceux qui restent.
Je soupirai.
-Qu’est-ce que tu en penses, Johnatan ? Toi qui a vécu une perte similaire ?
Je portai mon café à mes lèvres, la chaleur de la boisson dissipant le léger voile laissé par les martinis que j’avais bu durant les matches de boxe.
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Johnatan Silverwood
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Sujet: Re: Destructive Grief [Libre][Terminé] Ven 8 Mar - 22:28
Destructive grief ft. Hugh Crusher & Brent Hughes
Le pauvre Hugh semblait vraiment ennuyer par l'idée que le rôle qu'il a eu pour un film va être un peu gâché par ce n'est bien gonflé, je lui dis de déjà penser à lui plutôt qu'au tournage ce que Brent approuve. Puis Hugh dans un discours assez décousu. Brent décide de nous emmener au diner du coin pour boire un café, j'aide Hugh à s'installer. Hugh lui semble ennuyer en voyant l'état du mouchoir, Brent lui sourit et lui dit de le garder que ce n'était pas grave, moi, je souris. Pour l'instant, je reste un peu en retrait, je suis le plus jeune là au milieu et je laisse un maximum Hugh s'exprimer pour mieux cerner la situation. Hugh nous raconte qu'il avait disparu pendant 10 ans. Je le regarde et hausse les épaules.
Mon père m'avait dit que t'étais disparu des radars, mais il ne savait pas pourquoi. D'ailleurs, il était un peu déçu parce qu'il t'adorait, mais comme il m'a dit... "Si il a fait ça, c'est qu'il avait des bonnes raisons" J'espère qu'il a ces réponses de là où il est...
Puis nos cafés arrivent, je ne le touche pas, absorbé par l'histoire d'Hugh. Il nous explique qu'il avait fait une croix sur toute sa famille et ces amis quand il est devenue connue, et qu'il avait gardé que les mauvaises relations, je grimace parce que faire une croix sur ma famille, c'est quelque chose que je ne peux pas comprendre, ils m'ont tous donné. Mais on n'est pas là pour parler de moi, il nous dit qu'il est revenue sur le droit chemin.
C'est déjà bien si tu as pris conscience que tu as fait des erreurs et que tu ne comptes pas les refaire !
En effet, c'est très bien, ma vie est une constante remise en question. Il nous dit qu'il a repris contact avec sa sœur et qu'il a appris la mort de ces parents, mais que personne ne l'a prévenu. Là Brent lui dit qu'il lui reste ça sœur et qu'il devrait renouer avec eux. Brent me demande mon avis, je me gratte le menton et bois une gorgée de mon café.
Disons que la situation d'Hugh et la mienne est similaire... Et très différents à la fois, mais moi ce que je ferais en effet, si tu as la chance d'avoir encore de la famille. C'est de renouer les liens avec eux. Je suis sûr que c'est ce que tes parents veulent, ils ont été là pour toi malgré les disputes, et maintenant qu'ils sont là-haut. Ils seront toujours à tes côtés peu importe ce qui se passe, et je suis sûr qu'ils sont fiers de toi et du retour du Hugh qu'ils ont connu. Moi, de mon côté, j'avais personne, je n'ai jamais eu de tonton et de tata, mes parents sont enfant unique des deux côtés et je le suis moi aussi. Mes grands-parents nous ont quittés il y a 5 ans à quelques mois d'intervalle, alors quand mon père est mort... Je n'avais personne. Bob, le patron du bar dans lequel je bossais et qui était un grand ami à mon père, était tellement sous le choc que sa femme a du le consoler pendant une bonne semaine. Victoire, ma meilleure amie était en repos et n'a été mise au courant que le lendemain, et ma mère qui était malade était partie ce coucher avant mon retour... Ce soir-là j'étais seul... Et tu sais ce qui m'a sauvé Hugh ?
Je marque un temps et souffle avant d'essuyer une larme qui c'était échapper de mes yeux.
Ce qui m'a sauvé, c'est la musique. C'est ma guitare. J'ai fait un concert rien que pour moi. J'ai fait ce que j'aime le plus au monde ! Et toi Hugh... Tu es un acteur et tu aimes jouer des rôles. Mets-toi devant un miroir et joue un personnage, joue-le à fond ! Libère-toi de tous tes problèmes et tu verras, ça va t'aider. Autant, ma mère, je m'y attendais parce qu'on savait que le cancer allait l'emporter alors j'étais prêt même si on a essayé de repousser au maximum. Alors Hugh vas-y libère-toii !
Je bois une autre gorgée de mon café en lui souriant pour lui montrer que j'ai confiance en lui.
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Sujet: Re: Destructive Grief [Libre][Terminé] Sam 9 Mar - 8:51
Destructive Grief ft. Brent Hughes & Johnatan Silverwood
Je crois que, sans Johnatan et Brent, je n’aurais jamais su décoller de cette ruelle. Mais c’est bien soutenu par le musicien que j’avais réussi à marcher tant bien que mal jusqu’au diner où Brent nous offrit un café.
Je devais avoir l’air tellement misérable avec mon nez en sang, mon visage mouillé par les larmes et mes cheveux décoiffés par une soirée bien trop arrosée. J’avais l’impression d’être retomber en moins de temps qu’il fallait pour le dire dans mes pires travers. Pourtant j’avais réussi à dire « non » à Richie… Mais à quel prix ? Celui de me faire tabasser dans une ruelle. Même si les deux événements, en soi, n’étaient aucunement liés.
Je m’étais excusé à Brent d’avoir sali à ce point son mouchoir mais il déclara que je pouvais le garder. J’hochai de la tête. -Merci…
Après quoi, le manager m’invita à la confidence. Mes émotions débordaient tellement qu’il valait, effectivement, mieux que je vide mon sac. Surtout que je sentais que je pouvais faire confiance à Brent et Johnatan. Ils avaient été là pour moi… Je savais que je pouvais leur confier les pires de mes squelettes. Parce que parler de ce que j’avais fait pendant ces dix dernières années n’était pas aussi simple qu’il y paraissait simplement parce que c’était un chapitre de ma vie dont j’avais vraiment honte.
Ainsi, j’avais lâché le morceau parlant de mon passage dans l’industrie du porno. L’endroit parfait pour se cacher, en fait. C’était une des nombreuses face sombre de l’industrie du cinéma et, aussi, l’un des endroits où il était le plus facile d’obtenir de la drogue. Et Dieu sait que c’était ça dont j’avais besoin à l’époque. Ça et des gens pour m’entourer même si les gens en question n’étaient pas spécialement fréquentables.
Après cette révélation, Johnatan déclara que son père lui avait dit que j’avais disparu des radars. Il avait été déçu de ne plus me voir dans des films mais, malgré tout, certains fans, comme le père de Johnatan, avait cru que j’avais eu une bonne raison de disparaitre. Je soupirai.
-Une bonne raison, peut-être… Mais je n’ai pas choisi le meilleur chemin… Il y avait sûrement d’autre moyen que les mauvaises fréquentations et la drogue. Mais le fait est que je n’ai écouté personne et que j’étais trop enfoncé dans la dépression que pour faire des bons choix…
Et j’avais coupé les ponts avec tout le monde, ma famille comprise. J’expliquai pourquoi j’avais décidé de reprendre contact et comment j’en étais venu à apprendre la mort de mes parents. Verbaliser ça me fit à nouveau verser des larmes alors que Brent s’étonnait que personne ne m’avait prévenu à l’époque. Ma voix tremblait à cause des sanglots que j’essayais désespérément de retenir.
-Ma sœur m’a dit que je les avais éjecté de ma vie… C’était vrai… Il est fort possible que, même s’ils avaient essayé de me prévenir, ils n’auraient pas su… Je… J’avais fait en sorte d’être introuvable… Je n’avais même plus de maison à moi. Je squattais à gauche et à droite…
Tout était ma faute ce qui faisait d’autant plus mal. J’étais complètement rongé par le regret. Johnatan, lui, trouvait ça bien que je prenne conscience d’avoir fait des erreurs. J’hochai de la tête.
-J’ai failli en refaire aujourd’hui…
Pas en ce qui concernait ma famille… Mais pour ce qui était du reste, c’était bien le cas. J’avais failli replongé.
Je n’avais toujours pas touché à mon café et Brent, lui, voulu mettre le positif en avant en disant que j’avais tout de même encore de la famille en vie. Il avait raison… J’avais des frères et des sœurs…
-Je… Je devrais, oui… Même si je sais que ça ne sera pas aussi simple… Ils m’en veulent et à raison.
Brent se tourna alors vers Johnatan lui demandant ce qu’il en pensait étant donné qu’il avait vécu une perte similaire. Le musicien se lança alors expliquant les différences et les similitudes de notre situation. Et je l’écoutais attentivement. Il me parla de l’horrible soirée où son père était brutalement mort. Je sentais son émotion. Elle était contagieuse. Je pouvais clairement ressentir à quel point Johnatan s’était senti seul à ce moment-là. La solitude… C’est ce que je détestais. Elle était intolérable pour moi.
J’hochai négativement de la tête quand Johnatan demanda ce qui l’avait sauvé. Il essuya une larme au coin de son œil avant de poursuivre et de me dire que ce qui l’avait sauvé c’est la musique. Tout comme, moi, ce qui pouvait me sauver, c’était le cinéma. Il me poussait à me remettre sur les rails. A faire ce que j’aimais le mieux.
Il avait raison.
-Tu as raison… Je… Il n’y a que devant la caméra que j’arrive à me libérer complètement. Ça a toujours été comme ça. Il n’y a que ça que j’aime vraiment faire. Il n’y a que ça qui me permet de gérer mes émotions et de pouvoir aller mieux.
Ou chanter… Ça aussi, ça avait, quelque part, été libérateur. Je fixai Johnatan.
-Je suis vraiment désolé que tu ais été si seul à la mort de ton père. J’aurais été à ta place, je me serais complètement écroulé. Je suis incapable de gérer la solitude. C’est sans doute pour ça que je me suis retrouvé dans cette foutue ruelle… J’ai loué un nouvel appartement trop tôt…
Je n’étais pas prêt… C’était clair.
-Tu as du cran, en tout cas. Et… Merci…
Je mon regard passa de Johnatan à Brent.
-Merci à vous deux… Je crois qu’il était temps que je vide mon sac. Il faut que je me concentre sur mon prochain film. Ça m’aidera à passer au-dessus de ce deuil. J’espère…
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Sujet: Re: Destructive Grief [Libre][Terminé] Sam 9 Mar - 11:32
Destructive Grief ft. Johnatan Silverwood & Hugh Crusher
Dans le diner, on était plus au calme, dans la lumière et dans un environnement beaucoup plus sécurisant que dans la ruelle où on pouvait croiser n’importe qui. Et à South L.A., valait mieux ne pas s’attarder dans ce genre d’endroit.
Nos cafés furent servis et Hugh commença à parler de ce qui l’avait mené à sa mésaventure. En le rencontrant pour la première fois en 65, j’avais bien compris que Hugh était quelqu’un d’émotif, peut-être même d’influençable. Et son histoire me le confirmait aujourd’hui.
La célébrité l’avait plongé dans son côté sombre et il avait mis dix ans à s’en remettre. Dix ans d’errance et de mauvaises fréquentations… Une errance qui avait retenti, apparemment, jusqu’en France où Johnatan en avait entendu parler par son père qui était fan. Normal… Hugh avait eu, à un moment, un retentissement qui avait largement dépassé les frontière, Love In L.A. s’étant exporté sans mal.
Johnatan, et son défunt père par extension, pensaient que Hugh avait eu une bonne raison de disparaître. Hugh confirma, mais regrettait apparemment amèrement le chemin qu’il avait pris.
Je passai une main sur mon visage.
-Ton histoire me fait penser à celle de Sniper. La drogue ou l’alcool, c’est un peu la même chose à partir du moment où tout s’écroule autour de toi.
Je demandai alors à Hugh comment ça se faisait que personne ne l’avait prévenu en temps et en heure pour les morts de ses parents. Et il expliqua que c’était probablement parce qu’il avait fait en sorte d’être introuvable. Je pinçai les lèvres, chipotant à l’anse de ma tasse de café.
-Ok… je vois…
Johnatan, lui pensais que c’était déjà bien que Hugh ait conscience des erreurs qu’il avait faites. Il disait avoir failli en refaire aujourd’hui.
-Mais tu ne l’as pas fait. Tu as tenu. C’est ça qu’il faut retenir.
Je lui dis alors que même si ses parents étaient décédés, il lui restait apparemment au moins une sœur. Pourquoi ne pas renouer ? Hugh pensait que ce serait difficile parce que ses frères et sœurs lui en voulaient de les avoir éjectés de sa vie.
Je le regardai dans les yeux.
-Fort probablement que ce ne sera pas facile. Peut-être même que ça échouera mais tu as tout à gagner à essayer.
Ensuite, je laissai Johnatan parler. Malgré son jeune âge, il en avait déjà vu des vertes et des pas mûres… Il pouvait aisément, par son témoignage, amener d’autres personnes, comme Hugh, à se relever dans les moments difficiles. Son discours, empreint d’une grande maturité, me faisait sourire. Je devais dire que ce petit gars me rendait assez fier, plus je le connaissais.
Il avait déjà fort évolué. Déjà, il ne pleurait plus à l’évocation de ses géniteurs. Je ne voulais pas dire par là que son histoire lui était devenue indifférente, ce n’était pas le cas… Mais il guérissait, petit à petit… Et, comme il finit par le dire, la musique n’y était pas pour rien.
Il conseillait donc à Hugh de faire de même, mais avec l’acting. Et Hugh affirma qu’il avait raison, soulignant que l’acting était vraiment ce qu’il aimait faire.
-Ça peut-être un exutoire pour les émotions trop fortes.
Puis Hugh parla de la solitude qui le rongeait. Il disait s’être installé dans son appartement trop tôt. Effectivement ça devait le changer de quand il squattait chez des « amis »…
Il nous remercia ensuite tous les deux…
-De rien mais…
Je me penchai vers lui.
-Tu n’es pas obligé de rester seul. Garde ton appartement pour quand tu seras prêt, mais, si tu le souhaites, ma porte te sera toujours ouverte. Mon appartement n’est pas très grand, mais je peux aisément t’y caser.
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Sujet: Re: Destructive Grief [Libre][Terminé] Lun 11 Mar - 21:05
Destructive grief ft. Hugh Crusher & Brent Hughes
On était au dîner du coin avec Brent et Hugh, le pauvre était complètement KO avec l'alcool qu'il a bu et le coup de poing qu'il a mangé. Il nous parle de son passé et du fait qu'il a passé 10 ans dans l'ombre pour fuir la pression. Il avoue avoir fait des conneries en se mettant à consommer de la drogue et en rejetant ces amis.
Certes, tu aurais pu faire mieux... Mais pire aussi.
J'essaye de trouver du positif où je peux. Hugh me dit qu'il aurait pu refaire une connerie aujourd'hui, et je lui souris.
Tu m'as coupé l'herbe sous le pied ! J'allais dire la même chose.
Je souris puis bois une autre gorgée de café. Puis, on vient à parler de la famille de Hugh, personne ne l'avait prévenu de la mort de ses parents. Je lui conseille d'essayer de reprendre contact et Brent lui dit que ça peut marcher ou pas.
Tant que tu n'essayes, tu ne sauras pas, et puis je suis sûr que si tu leur montres que tu as changé, ils te laisseront revenir vers eux !
Moi, je croyais la rédemption. Brent me demande de témoigner et donner des conseils à Hugh sur la façon de voir les choses. Je lui ai exposé mes idées pour aller mieux et je vois le visage de Brent s'illuminer, il semble qu'il a aimé ce que j'ai dit, et Hugh aussi puisqu'il semble se remotiver à aller de l'avant. Je regarde Brent avec un sourire.
Tu penses qu'il pourrait venir dans les studios de MTI ? Je voudrais lui montrer comment je me vide la tête avec la musique et l'aider à se vider la tête à sa manière ?
Je voulais absolument aider Hugh parce que c'était un bon gars et, ça m'ennuyait vraiment de le voir comme ça. Hugh s'excusait pour ma solitude quand mes parents sont morts et nous explique qu'il n'aimait pas la solitude et qu'il avait loué son appartement trop tôt.
Merci Hugh, et je pense que si tu veux être moins seul, il faut te trouver quelqu'un et... Être un maximum sobre. Pour draguer c'est mieux sinon tu finis dans des histoires louches. Enfin, c'est ce que mon amie Victoire m'a toujours dit, moi, je n'en sais rien, j'ai toujours été seul et je n'ai jamais été foutu de draguer, je suis un bon musicien, un bon écrivain, mais alors en drague, je suis dans les choux !
Je ris et essaye de mettre un peu d'humour, et Hugh nous remercie et nous dis qu'il doit se concentrer sur son prochain film, je lui souris.
T'enfermes pas trop sinon Brent va venir te chercher et t'emmener voir des combats de boxe et des courses pas très légales !
Je regarde Brent avec un sourire taquin parce que si j'étais là ce soir, c'est parce que je me suis enfermé dans la musique et mon premier album. Puis je lui dis.
Et tu peux toujours venir me voir à l'hôtel ou aux studios. Ma porte sera toujours ouverte !
Je finis mon café.
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Sujet: Re: Destructive Grief [Libre][Terminé] Mar 12 Mar - 9:49
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Me confier à Johnatan et Brent faisait pas mal de bien… C’était jamais facile de raconter à quelqu’un ce que j’avais fait pendant 10 ans… En réalité, c’était la première fois que je verbalisais tout ça. Jessica et Victoria étaient au courant aussi mais je n’avais pas eu besoin de leur raconter. Elles l’avaient su par d’autres personnes.
J’avais expliqué regretter le chemin que j’avais pris. Johnatan, lui, déclara que j’aurais pu faire mieux mais que j’aurais, aussi, pu faire pire. Sans doute… J’avais remarqué que quand on touche le fond, il était toujours possible de creuser plus bas. J’hochai de la tête.
-C’est pas faux…
Mon histoire rappelait celle de Sniper à Brent. Un Sniper que je connaissais plutôt bien et que j’avais récemment revu. Lui, son soucis, ça avait été l’alcool. Il était, maintenant, en pleine forme et heureux avec sa petite amie et ses filles. Une vraie histoire de survie… Je savais que je devais m’inspirer de lui mais certaines choses, par moment, me paraissaient insurmontables.
-La drogue, c’est l’échappatoire facile… Mais dés que tu commences, tu es coincés à vie…
Il était plus difficile d’en sortir que d’y replonger. Et j’ai remarqué, ce soir, que j’étais tout à fait capable de replongé. C’est ce que j’avais verbalisé tout haut aussi. Que j’avais failli réduire à néant des mois de travail. Mais Brent mit en avant que je ne l’avais pas fait et que c’était ça qui comptait. Johnatan était d’accord avec ça.
-C’est vrai…
Mais je savais que j’aurais pu. Et c’est bien ça qui me faisait peur. Je savais que j’allais, à nouveau, être sous les projecteur vu que j’avais repris ma carrière d’acteur. Je savais que j’allais devoir participer à des fêtes, être à nouveau sous la loupe des médias… Et je ne savais pas si j’étais déjà assez fort que pour ne pas encore me faire submergé par la pression.
Comment faisaient les autres ? Les Vicky, Jessica, Reed, North… Je n’avais jamais compris leur secret.
J’avais parlé de ma famille… Du fait qu’ils ne me restaient plus que mes frères et sœurs. D’après Brent, c’était là-dessus que je devais me concentrer et tenter de renouer avec eux. Je déclarai que tout ça n’allait pas être simple. Il confirma mais il disait que j’avais tout à y gagner. Johnatan ajouta que si je n’essayais pas, je ne saurais jamais s’ils allaient me rejeter ou non. En gros, je n’avais rien à perdre… Je regardais l’un, puis l’autre.
-Vous avez raison… J’imagine que je devrais au moins essayer. Qu’est-ce que je risque ? Qu’ils me rejette ? En soi, je me suis déjà rejeté tout seul il y a dix ans alors si c’est ça le pire qui peut m’arriver alors je devrais tenter le coup.
Johnatan disait que si je montrais que j’avais changé, ils me laisseront revenir vers eux. Peut-être… Je l’espérais, en tout cas.
Ce fut alors à Johnatan de me parler de sa propre expérience. Lui avait tenu. Il était venu jusqu’à L.A. pour poursuivre son rêve malgré son deuil. Je le trouvais courageux. Il tenta de me faire me focaliser sur un exutoire : l’acting. Lui, c’était la musique. Il n’avait sans doute pas tort. C’est là-dessus que je devais me concentrer. Brent, lui, disait que ça pouvait être un exutoire pour les émotions trop fortes. J’hochai de la tête. Ça l’était.
Je regardais alors vers Johnatan qui demanda à Brent si je pourrais venir dans les studios de MTI. Il m’invitai à la voir à l’œuvre en studio. C’était une très belle proposition. Si j’étais mauvais guitariste, écouter de la musique m’aidait beaucoup et j’aimais être en compagnie de Johnatan. Je me tournai vers Brent.
-Je… Je suis chez BSC… J’espère qu’ils ne me prendront pas pour un espion… Mais ça me ferait très plaisir de passer du temps à écouter Johnatan.
Être avec des gens… C’est ce qu’il me fallait… J’avais d’ailleurs expliqué ne pas savoir encaisser la solitude. Il faut dire que je venais d’une famille plus ou moins nombreuse. Sans compter que j’avais bien du mal quand je me retrouvais seul avec mes propres émotions, mes propres doutes et mes trop nombreuses questions. Comme si être seul renforçait encore plus l’insécurité que je ressentais depuis bien trop longtemps.
Johnatan proposa une solution à mon besoin d’être entouré : celle de trouver quelqu’un. Je baissai un peu les yeux me mordant la lèvre. Trouver quelqu’un… Si seulement… J’en avais vraiment envie mais, tout comme Johnatan, la drague, ce n’était pas mon fort. Puis, il faudrait que je passe le pas de vivre totalement à découvert pour ça. La proposition de Johnatan me fit rire d’un rire nerveux. Valait mieux ça que pleurer.
-On est deux, alors… Moi, je n’ose même pas draguer. Dés que je suis face à quelqu’un que j’aime bien, c’est à peine si j’ose lui parler. Trouver quelqu’un… Ça me semble être un trop gros défi, ça…
Mes lèvres se pincèrent. Avant de draguer, j’allais me concentrer sur l’acting. Un peu comme Johnatan le faisait avec la musique. Johnatan réussit alors à me faire rire, alors que je séchais mes larmes d’un revers de la main, quand il déclara que je ne devais pas trop m’enfermer sinon Brent allait venir me chercher pour aller voir des matchs de boxe illégaux ou autres courses de voiture tout aussi illégales. Je fixai Brent.
-Si tu fais ça, le pire, c’est que je ne saurais pas te dire « non », Brent…
Mon regard se tourna vers Johnatan.
-Tu as de la chance de l’avoir comme manager. Il fait attention à ton bien-être comme je vois.
Je finis par remercier autant Brent que Johnatan et c’est la manger de MTI qui alla jusqu’à me proposer de squatter chez lui tout en gardant mon appartement. Je fus surpris de cette généreuse offre… J’en entrouvris la bouche avant de la refermer. -Tu es certain Brent ? Je… C’est vraiment gentil. Je viendrais. Merci, beaucoup. Je promets que je ne prendrais pas trop de place… Je peux bien retourner chez Jessica Hill aussi mais… Je ne veux pas la mettre dans l’embarras avec la presse et tout. Et puis, elle fait des fêtes bien trop souvent…
Quant à Johnatan il me proposa de venir le voir à son hôtel. Mon regard se posa sur ses yeux bleu-vert. C’était vraiment gentil de sa part à lui aussi.
-Merci, Johnatan. Je passerais te voir. Il faudra juste que tu me préviennes si je débarque trop souvent. Parce que je suis du genre à risquer de débarquer tous les jours…
Et j’avais l’habitude qu’on me foute dehors aussi. Rino n’a déjà fait de nombreuses fois.
Je bus quelques gorgées de café.
-En tout cas, merci de m’avoir écouter… Je pense que je devrais aller me reposer maintenant. Je risques d’avoir mal à la tête demain…
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Brent Hughes
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Who Am I? Age: 51 ans Date de naissance: 25 mai 1935 Localisation: Downtown Birth place: Los Angeles Je suis: entousiaste Song: Saviour Machine - David Bowie
Sujet: Re: Destructive Grief [Libre][Terminé] Mar 12 Mar - 12:12
Destructive Grief ft. Johnatan Silverwood & Hugh Crusher
Je regardais Hugh et Johnatan échanger tout en sirotant mon café tranquillement. Hugh avait encore les larmes au bord des yeux, mais il se reprenait tout doucement. Comme moi, mon protégé affirmai que Hugh ne perdait rien à essayer de renouer avec ses frères et sœurs. Le petit latino se rendait compte qu’effectivement, à part un rejet qu’il avait lui-même initié dix ans plus tôt, il n’y avait pas vraiment de risques.
-Oui, tente le coup. Comme Johnatan le dit, tu as changé. Quoi que tu penses, je suis sûr que tu es plus fort maintenant qu’il y a dix ans. Tu n’aurais pas osé jouer pour Victoria, sinon.
Pour ce qui était de ses émotions qui semblaient atrocement envahissantes, c’était Johnatan qui avait une ébauche de solution : pour lui, c’était la musique. Pour Hugh, c’était définitivement l’acting. Et il était, avec le film de North, en bonne voie pour pouvoir à nouveau vivre de son talent.
Johnatan offrit à Hugh de venir le voir jouer dans les studios de MTI. Je souris quand ils me demandèrent tous les deux si c’était possible.
-Bien sûr. Je passerai le mot aux réceptionnistes comme quoi Hugh est le bienvenu. Et en plus, si vous vous amenez aux studios ensemble, personne ne pourra te refuser ça, Johnatan. En réalité, tu peux inviter qui tu veux.
Quant à la sensation de solitude qu’exécrait Hugh, Johnatan lui conseilla de se trouver quelqu’un, de tenter de vivre une histoire d’amour, ce qui me fit les regarder tous les deux avec un air amusé. Et encore plus quand Johnatan affirma ne pas savoir draguer, ce qui était aussi le problème de hugh qui en perdait carrément la parole quand il était face à quelqu’un qui lui plaisait.
Je secouai la tête.
-Ne venez pas dire que, de nous trois, c’est moi, le vieux fossile, qui s’en sort le mieux en drague !
Parce que moi, j’avais du succès, hein ! Toujours maintenant ! Cela dit, on m’aurait demandé comment je faisais que j’aurais été bien en mal de répondre… C’était quelque chose que je faisais naturellement.
Et Johnatan de rigoler en disant que si Hugh s’enfermait trop, je viendrais le déloger pour participer à des événements pas très légaux. Je rigolai.
-Hey ! Ces trucs illégaux sont très bien acceptés à L.A.
Puis je souris sincèrement à Hugh quand il dit à Johnatan qu’il avait de la chance de m’avoir comme manager. Ça, c’était un très beau compliment.
-Merci, Hugh… Je fais de mon mieux.
Après quoi, je proposai à Hugh de venir vivre chez moi, le temps qu’il faudrait, pour que son angoisse de la solitude passe ou qu’il se trouve quelqu’un. Il me remercia, demandant si j’étais sûr.
-Evidemment que je suis sûr.
Il pouvait aussi squatter chez Jessica Hill. Bref, quoi qu’il pense, il n’était pas tout seul. Et Johnatan lui proposa également de venir le voir au motel où il vivait toujours, pour le moment.
Hugh voulait aller se reposer.
-Tu ne rentres pas chez toi. Tu viens chez moi. Je vais déposer Johnatan à son motel et puis on t’installera chez moi. On ira chercher tes affaires demain, quand tu iras un peu mieux.