Il était temps pour moi de faire un break. Souffler et profiter. Toute ma vie, je n'ai fait que travailler encore et encore, même ce truc qu'on appelait "vacances" je ne m'en servais pas pour me reposer, mais pour améliorer mon niveau en guitare et en chant, Victoire me le rapprochait beaucoup à l'époque, je n'étais jamais disponible pour faire une sortie. Toujours la tête dans la musique ou ma voiture quand je trouvais un peu de temps pour cette dernière. Mais là ça y est ! "Arrival" et sorti et il est temps pour moi de souffler. Pas de masque, pas de Nameless pas de MTI juste moi et moi seul. J'avais découvert cette salle d'arcade par pur hasard quand je me baladais pour me vider la tête, et aujourd'hui, je décide de rentrer à l'intérieur, j'achète des jetons et je m'installe à un flipper, mon père adorait ça et je comprends pourquoi !

J’retrouvais tout doucement goût à la vie et, surtout, à la musique. M’avait fallu une conversation avec Jack et l’inspiration de David pour ça mais, petit à petit, j’sentais que j’me remettais doucement sur le bon chemin pour m’sortir la tête de l’eau.

J’composais. J’chantais. J’jouais de la batterie. J’faisais ça tout les jours cherchant, à travers mes chansons, à me retrouver moi-même. Howard Stone, c’était la musique. Howard Stone, c’était vivre au jour le jour. Mais Howard Stone, c’était aussi faire la fête, s’amuser et toutes ces choses qui composaient celui que j’avais toujours été. Et j’savais que pour me reconnecter avec cette partie de moi, j’devais sortir.

Los Angeles avait toujours été mon terrain de jeu. J’devais me le réapproprié pour reprendre petit à petit goût à tout ce que j’aimais faire avant.

Ma première idée était d’aller voir Livia. Y’avait rien n’à faire. Elle occupait souvent mes pensées et j’aimais passer du temps avec elle. Surtout que, comme c’était à prévoir, les médias y étaient pas allé de main mort avec elle autant sur son divorce avec Julian que sur celui avec BSC. J’savais que Reed avait un certain contrôle sur des gens comme Moriarty… Quant à Amon, l’avait pas été cool ! Mais j’commençais à avoir l’habitude qu’il soit pas cool. Il disait que c’était son métier et tout mais, parfois, me tapait sur les nerfs.

Du coup, Livia aura p’t-être besoin d’un p’tit peu de compagnie. Mais quand j’suis arrivé à son domaine, il y avait personne. Alors, j’me suis rabattu sur l’endroit où j’avais rencontré Livia pour la première fois.

La salle d’arcade de South L.A.

C’était là que les montagnes russes avaient commencées avec commencé avec Livia. Là que bien des chose savaient commencées tout court pour moi. Des choses souvent négatives mais aussi d’autres positives et intenses.

Et j’sentais, au fond de moi, que c’était un passage obligé dans mon espèce de retour à la vie normale.

J’m’y rendis, donc, entrant dans l’arcade où j’allai me prendre des jetons. Plein de jetons ! Me restait à trouver un flipper ou un Pac-Man.

Je m’avançais vers les jeu remarquant un type qui jouait au flipper. Ils étaient tous occupés, les flipper. Alors, j’me mis à regarder le type jouer. L’avait l’air jeune… Les cheveux en bataille. Il jouait plutôt bien.

J’esquissai un sourire.

-Tu joues plutôt bien, vieux… Mais j’pense que j’peux faire mille fois mieux ! J’suis le roi du flipper, ici, t’sais.

J’avais plus joué au flipper depuis longtemps, en réalité… Mais c’était histoire de provoquer un p’tit peu, le p’tit jeune. Un truc que j’faisais souvent avant.

J'étais dans la salle d'arcade pour me vider la tête. Je regarde un peu partout pour voir les machines disponibles. J'ai échangé un petit billet contre quelques jetons pour me faire la main. Je marche à droite à gauche et je finis par tomber sur un flipper.

Je commence à jouer et je comprends le système de manière assez naturelle. Mon père voulait me montrer comment jouer au flipper, mais malheureusement, il n'a pas eu le temps. Je commence à jouer et j'arrive à faire des scores qui n'ont aucune signification pour moi. Soudain, une voix se fait entendre derrière moi et quand je perds, je me retourne et je vois un visage qui me semble familier, bordel oui, c'est Howard Stone, le batteur de The Burning Fire.

Bordel je rêves ? Howard Stone ?

Je me grattais les cheveux de stress d'avoir une star devant moi. Je m'ecartes quand il me dit qu'il est le roi du flipper.

Je t'en prie montre moi c'est la première fois que je joues alors je prendrais tous les conseils !

J’avais regardé le jeune type jouer un flipper pour me rendre compte qu’il jouait pas si mal mais que je jouais mieux. Ok… Je faisais un p’tit peu le provocateur. Mais j’étais parfois comme ça. C’est un p’tit peu comme ça que j’avais été le jour où, justement, j’avais rencontré Livia ici.

P’tain, ça me semblait être il y a une éternité…

Plein de trucs s’étaient passés depuis.

Le type aux cheveux noir finit par perdre sa partie sur un score raisonnable. Il se retourna vers moi pour constater, avec un p’tit peu de stupeur, que j’étais Howard Stone. J’avais l’habitude d’être reconnu, surtout à Los Angeles. Pour ça qu’à un moment donné, MTI m’a assigné un garde du corps… Mais j’préférais largement pouvoir me promener seul que d’me coltiner chaque fois un garde du corps. J’tenais à ma p’tite liberté. T’façon, j’allais quand même tout le temps aux mêmes endroit et les gens qui y vont aussi ont l’habitude que j’les fréquentes… Ça m’empêche pas, bien sûr, de devoir signer des autographes de temps à autres…

-Howard Stone. Ouais, j’crois que c’est bien mon nom.

J’haussai nonchalamment des épaules.

-Enfin… La dernière fois que j’ai vérifié, j’m’appelais bien comme ça…

Il s’écarta alors du flipper déclarant que c’était la première fois qu’il jouait. Sérieusement ? La première fois ? J’pris un air surpris alors qu’il semblait vouloir que j’lui montre comment bien jouer.

-Ok, j’vais te montrer. Si tu m’regarde jouer et que tu fais la même chose que moi, tu devrais devenir un méga bon joueur.

J’me mis au flipper, insérait un jetons et j’me mis à jouer. Le but est assez simple alors j’jouai un p’tit peu d’instinct. Ça m’empêchait pas, en même temps, de discuter avec le jeune type.

-Et toi ? Tu t’appelles comment ? Attends… Laisse-moi deviner… Tu t’appelles James c’est ça ? Tu as une tête de James…

Han… Howard… Arrête de dire n’importe quoi.

-Tu as un accent… Tu viens pas d’ici ?

J'étais entrain de jouer au flipper quand j'entendis une voix d'homme derrière moi. Quand je me retourne, je vois Howard Stone le batteur de "The Burning Fire".

Je fus surpris de le voir ici et il se moque de moi en me disant que c'était bien lui. Ça me fit rire. Je lui laisse la place et il semble surpris quand je lui dis que c'est la première fois. Cela voudrait dire que je joue bien ? Peut-être. Il me regarde de haut en bas tout en jouant et il me dit que je dois m'appeler James. Je le regarde et riant.

J...James ? Vraiment ? Nan nan je m'appelle Johnatan. Johnatan Silverwood.

Puis, il remarque mon foutu accent. Il me dit que je ne suis pas d'ici.

Je te confirme. Je suis née à Blackpool dans le nord-ouest de l'Angleterre puis j'ai vécu dix ans à Paris et je suis arrivée il y a peu ici. J'aime bien ce que tu fais, tu tapes bien.

J’me mis à jouer du flipper étant donné que l’jeune type voulait des conseils parce qu’il jouait pour la première fois. J’trouvais ça assez étonnant mais p’t-être que, jusqu’ici, ce genre de jeu ne l’avait pas attiré.

Tout en jouant, j’fis la conversation. J’savais pas le nom de ce type mais il avait une tête de James. J’sais pas pourquoi… Si j’devais lui donner un nom, en tout cas, c’est celui là que j’aurais choisi. Mais bon… Les gens ont pas toujours une tête qui colle à leur prénom. Regardez Timmy… L’a pas une tête de Timmy. Moi, j’trouve qu’il a une tête de Richard ou d’un truc guindé dans le genre. Timmy ça fait pas guindé. Sauf si son vrai nom des Timothy. Là, ça fait déjà plus guindé… Mais j’crois que s’il s’appelait vraiment Timothy, il aurait voulu qu’on l’appelle comme ça.

Han… P’t-être que Timmy c’était le nom que la mère de Sonny lui avait donné, après tout. Ça pourrait tout expliquer.

Bref, j’me perds… Surtout que le type s’appelait pas James mais Johnatan.

-Han… J’y étais presque. A quelques lettres près…

J’le faisais rire apparemment. Tant mieux. J’étais pas venu ici pour voir des gens tirer la tronche, après tout. Non… J’voulais justement que mon environnement remonte mon propre morale, alors...

J’continuai de jouer regardant tantôt mon jeu, tantôt Johnatan. L’avait un p’tit accent ce qui me faisait dire qu’il ne venait pas d’ici. Il confirma. Il venait d’Angleterre mais il avait aussi vécu en France pendant dix ans. Paris c’est bien en France, hein ? Oui ! C’est bien ça. J’y suis déjà allé plusieurs fois, en plus.

Il disait bien aimé ce que j’fais.

-Merci, vieux.

J’appelais tout l’monde « vieux ». Même si qui sont pas « vieux ».

-J’suis déjà allé à Paris. Quand j’étais en tournée. Mais j’ai jamais vraiment visité la ville… T’es venu à L.A. pour quoi ? T’as de la famille ici ? Ou tu viens pour le rêve américain ? Si tu viens pour le rêve américain, j’peux te dire comment on fait pour l’avoir.

Bah ouais… J’savais comment on fait pour vivre le rêve américain. Moi, j’ai réussi à l’vivre, parait-il…

Je laissais Howard s'installer au flipper et je le regardais jouer. Il m'impressionne par ce que sans trop regarder ce qu'il fait, il arrive à bien jouer. Il fait la discussion, il pense que je m'appelle James, ce qui me fit rire parce que c'était... Inattendu !  Quand je lui dis que non et que je m'appelais Johnatan il me disait que ce n'était pas loin.

En effet. Ça commence par un J et il y a un A dedans, donc tu n'étais pas loin !

Je ris et me passe la main dans les cheveux. Il remarque mon accent et je lui dis que je viens de France. Et je lui dis que j'aimais ce qu'il faisait, il m'appelait "vieux" alors que je suis plus jeune que lui, mais je ne le prends pas mal, c'est ce qu'on faisait quand on était au lycée. Puis il me dit qu'il aimait bien Paris. Il me demande ce que je faisais ici.

T'auras bien l'occasion un jour ou l'autre, je ne suis pas inquiète. Et quant au fait de pourquoi je suis ici, je suis là pour vivre de la musique, réaliser le rêve de mon père et le mien. Je bosse pour MTI d'ailleurs. Et le rêve américain semble commencer.

Johnatan confirma que j’étais pas loin d’avoir deviné son nom. J’avais quand même deux lettre en commun. C’était pas rien, hein !

Après quoi, et alors que j’continuais à faire un beau score, j’appris qu’il venait pas de Los Angeles mais d’Angleterre et de France. J’étais déjà allé à Paris mais j’avais pas forcément eu l’temps de visiter. En tournée, on a jamais vraiment le temps de faire du tourisme. Y’a des répétitions à faire, des trucs technique à voir… Puis, y’a le décalage horaire qui fait que quand on bosse pas, on a juste envie de dormir. En gros, c’était pas des vacances ce qui faisait que j’voyais rarement les villes dans lesquelles j’faisais escale pour un concert ou l’autre. Y’avait que Vegas que j’connaissais quasi comme ma poche pour y être allé plein de fois en dehors des tournées.

Sinon, j’étais pas un grand voyageur… Dans mon temps-libre,  j’restais à Los Angeles.

Johnatan affirma que j’aurais l’occasion de voir Paris un jour où l’autre. Qui sait ? L’avait p’t-être raison.

Il ajouta qu’il s’était installé à Los Angeles pour vivre de sa musique. Han ! C’était le même rêve que j’avais quand j’étais jeune et que j’avais réalisé depuis. C’était le rêve de son père et le sien… Il avoua alors bosser chez MTI ce qui attisa ma curiosité.

-Ah ouais ? Chez MTI ? Je t’y ai jamais vu…

Sans doute parce que ça faisait des semaines que j’avais plus mis les pieds dans les studios de MTI. C’est p’t-être pour ça que j’l’avais jamais vu…

-Mais tu as été engagé comme roadie ou bien comme musicien ? Tu joues de quel instrument ? T’es batteur comme moi ? Han ou alors t’es guitariste ? Est-ce que tu es guitariste ? Parce que si c’est l’cas, j’peux p’t-être faire en sorte que tu remplaces Zack… C’est le guitariste de mon groupe mais je l’aime pas…

Timmy sera pas d’accord… J’savais que j’lançais ça sans pouvoir offrir de garantie à Johnatan. Mais bon, j’étais comme ça…

Je lui faisais savoir que la différence entre James et Johnatan n'était pas loin, il y avait deux lettres en commun ! Ce n'est pas rien. Par la suite, on discute d' où je viens. On parle de Paris et du fait qu'il n'ait pas eu trop de temps pour visiter. Je lui ai dit qu'il aurait bien le temps plus tard d'y aller. Puis il commença à me demander ce que je venais faire ici, et quand je lui répondis que j'étais cher MTI il fut surpris, car il ne m'a jamais croisé. Il se mit à me poser plein de questions.

Je reste enfermé dans le studio 6, tu sais, le tout petit. Je passe ma vie là-bas. Et je suis musicien. J'ai même mon propre groupe. Je suis chanteur et guitariste. D'ailleurs, notre premier album vient de sortir !

Est-ce que je suis en train de totalement lui dire que je suis Nameless sans lui dire ? Peut-être. Il me dit que si je suis guitariste, je pourrai prendre la place de celui de son groupe. Je lui souris.

Je ne me donnerai absolument pas ce droit.

J’appris que Johnatan, il bossait pour MTI. Il m’avait dit vouloir vivre de la musique mais ça voulait pas dire qu’il avait obtenu un job de musicien pour la maison de disques pour laquelle j’bossais aussi. Mais en fait, si… L’était bien musicien. Il été reclus dans le studio 6. C’était le plus petit studio de chez MTI… C’est The Lightening qui avait le plus gros. Le studios 4. The Burning Fire avait celui un peu moins gros. J’comprenais pas trop ça parce que, en réalité, on a plus de membre dans notre groupe qu’il n’y en a chez The Lightening. Du coup, c’est pas nous qui devrions avoir le plus grand studio ?

Han, j’pense que si !

Bref, Johnatan disait avoir son propre groupe. Ils avaient sortis un album récemment et tout. J’pris un air étonné regardant brièvement Johnatan. L’avait un album qui était sorti ? J’fis un p’tit travail dans ma tête pour me rappeler que le dernier album sorti chez MTI était celui de Nameless, le nouveau groupe de MTI. D’après ce que j’en savais, les membres du groupe étaient tous masqué.

-Han, mais tu ferais pas partie du groupe Nameless par hasard ? T’sais, le groupe où ils sont tous masqués. C’est ton groupe ? Si c’est le cas, j’ai entendu quelques-unes de vos chansons. C’est pas si mal. J’ai plutôt bien aimé.

Du coup, j’lui demandais s’il était guitariste et, si c’était le cas, s’il voulait remplacer Zack chez The Burning Fire. Mais Johnatan déclina l’offre. J’pris un air triste. Et ma déception m’fis perdre la partie.

-Han… J’ai perdu…

J’regardai vers Johnatan.

-Dommage. Si t’es bien le guitariste de Nameless, t’es doué. Et t’es sûrement plus cool que Zack. Tout le monde est plus cool que Zack…

Timmy aurait pas voulu t’façon… Puis, si Johnatan avait son propre groupe, il voudra sans doute pas rejoindre The Burning Fire. On était un peu un groupe maudit. J’comprenais que ça attire pas les musiciens.

-C’est toi qui chante dans ton groupe ? T’es celui qu’on voit sur la pochette ? J’trouve le masque super bien fait.

On discutait de ce que je faisais dans la vie. Je lui parle de MTI et du fait que je travaille dans le studio 6. Et je lui ai fait comprendre que j'avais mon propre groupe et que l'on avait sorti un album, il y a peu. Il semble chercher au plus profond de lui-même pour trouver le nom du groupe. Il capte que c'est Nameless. Il me demande si c'est bien ça.

En effet, c'est bien ça, je fais partie de Nameless. T'as aimé ? Je suis content de l'entendre, j'avoue qu'on est parti dans tous les sens. Mais c'est un choix artistique.

Puis il me propose de remplacer son guitariste, ce que je refuse poliment. Je ne suis pas là pour ça, j'ai mon projet. Il en perd sa partie !

Dommages, tu avais un beau score.

Puis, on revient à l'idée de remplacer le guitariste de "The Burning Fire", et il me dit que je joue bien de la guitare. Si je chantais et si c'était moi sur la pochette.

Merci. Je joue et je chante et je suis sur la pochette, ce masque, c'est la dernière chose qui reste venant de mon père, alors bien, je le porte avec fierté.

J’appris que Johnatan faisait partie de la même maison de disques que moi et qu’il y avait un groupe qui avait récemment sorti un album. Dans ma tête, les liens se firent au point où j’pus en déduire qu’il s’agissait p’t-être d’une des membres de Nameless. C’était le dernier groupe qui avait sorti un album pour MTI… J’avais entendu plusieurs de leurs chansons à la radio et j’trouvais ça pas si mal. C’est ce que j’dis à Johnatan qui confirma qu’il faisait bien partie de Nameless.

-Ouais, j’ai aimé ! Et l’fait que ça parte dans tous les sens, c’est pas si grave. J’trouve que vous avez quand même votre identité. Et j’crois qu’elle va se développer encore plus avec le temps. Vous savez jouer de la bonne musique. C’est ce qui compte.

Ils avaient du talent. Ils maitrisaient leurs instruments. En soi, c’était à peu près tout ce qui compte. Pour le reste, y’aura toujours des gens qui aimeront et qui aimeront pas. C’est une question d’affinités.

Puis, le fait qu’ils allaient dans tous les sens était un choix alors c’est pas un défaut à partir du moment où c’est voulu. L’art c’est comme ça.

Quand Johnatan déclina mon offre de devenir le guitariste de The Burning Fire, j’perdis ma partie et il en était un p’tit peu désolé.

-Han… C’est pas grave…

J’me redressai me tournant vers lui pour essayer d’en apprendre plus. L’était bien le chanteur et guitariste de Nameless. En gros, c’était quelque part, le leader du groupe. J’crois que c’est Brent Hughes qui les manageaient, si j’me rappelle bien. Brent, il fait partie des meubles chez MTI. L’est vieux, faut dire…

-Alors t’es le leader du groupe ! C’est méga cool.

J’trouvais ça méga cool.

-J’suis désolé pour ton père. Tu avais l’air de l’aimer beaucoup. En tout cas, il doit être content de voir que tu as réussis. Parce que sortir un album sous un label, c’est pas rien. C’est p’t-être le début d’une méga grosse carrière. Même si t’as été malin, toi… Personne sait que c’est toi, le type de Nameless, alors les médias vont pas pouvoir te suivre partout. Quand t’es connus, ils font ça…

J’haussai des épaules. Les médias étaient comme ça. Ils aimaient savoir tout ce que les stars font. Et quand ils ne le savent pas, ils inventent ou exagèrent. Livia avait eu son compte ces temps-ci, par exemple…

-Mais alors, si t’es nouveaux en ville, c’est que tu connais pas encore tous les bons coins de Los Angeles ! T’es déjà allé à une fête au yacht de Ricci ? Tu as déjà fait la rencontre de la jet-set ?

Avec Howard, la discutions allait bon train. On discutait de choses et d'autres et ont fini par parler de MTI. Et de Nameless. Je fus surpris de voir qu'il avait aimé le fait qu'on parte dans tous les sens. Je lui souris.

Justement j'ai trouvé ce que je veux faire pour la suite de Nameless. C'est moi qui gère tout, j'écris les textes, j'écris les partitions, le seule qui essaye de modifier tout ça, c'est mon bassiste. Mais je te remercie. Content que tu aimes !

Puis, on vient à parler de la possibilité de remplacer son guitariste. Je refuse et je lui fais perdre sa partie. Je m'excuse, mais il me dit que ce n'est pas grave. Je lui parle du fait que je suis le leader du groupe et il me dit que c'est super.

A la base, je suis Nameless. Et j'étais seul, tout viens de moi.

Puis je viens à parler de mon père.

Si je suis ici, que je joue de la guitare, c'est grâce à lui. Depuis là où il est, il doit être vraiment heureux là-haut. J'espère que ça va le faire. Le masque me servait quand j'étais plus jeune et plus timide. Et j'ai décider d'en faire un personnage. Comme ça, ça fait parler et c'est commercial !

Puis il vient à me parler des choses à faire ici. Je le regarde et ricane.

Brent m'a emmené à Long Beach, aussi dans la salle de sport, au Dizzy et au Stryge où Liam Taylor m'a repéré. Je lui dois ma signature chez MTI.

Johnatan, il était, en fait, la tête pensante de Nameless. Celui qui composait et écrivait les paroles. L’avait pas mal d’inspiration, j’trouvais. De ce que j’avais entendu en tout cas. Et, contrairement à d’autres, le fait que ça parte dans tous les sens m’ennuyait pas. Justement, ça permettait de voir que le groupe savait faire pas mal de chose.

-C’est cool si tu as de l’inspiration pour la suite. Y’a que ça de vrai : l’inspiration. Après, si les gens aimaient pas c’est leur problème. Mais on peut pas nier que tous les membres de Nameless sont de bons musiciens.

Après, les goûts et les couleurs c’était autre chose. Mais le talent, ils en avaient. C’est ce que j’avais entendu en tout cas.

J’comprenais, donc, que Johnatan était le leader de Nameless. Et, pour cause, l’était le tout premier membre. L’était tout seul à la base.

-Han, t’as commencé en solo, alors ? Tu les as trouvé où tes musiciens ? C’était tes potes ?

J’demandais ça parce que, moi, à la base, j’étais pas le pote des membres de The Burning Fire. Le groupe était déjà créé quand je l’ai rejoint. Ils avaient besoin d’un batteur valable et Amon m’a trouvé au beau milieu de la salle de sport. C’était un méga coup du destin.

Il disait que s’il en était arrivé là, c’était grâce à son défunt père. L’était sûr que ce dernier aurait été heureux de voir où en est arrivé son fils. Ce genre de relation, j’la vivrait jamais avec mon père. On est pas aussi proche que Johnatan semblait l’avoir été avec le sien.

Quant à son masque, il lui servait, plus jeune, à vaincre sa timidité mais, maintenant, ça faisait, aussi, un bon truc marketing. J’rigolai.

-Ouais, c’est clair que le mystère ça attire les gens. Impossible de savoir que c’est toi en-dessous de ce masque. C’est une bonne idée que t’as eu là.

L’avait de la suite dans les idées.

Du coup, comme l’était nouveau à Los Angeles, j’lui demandai s’il avait déjà eu l’temps de se faire quelques sorties. Visiblement, l’était pas encore allé à une fête chez Ricci mais Brent l’avait emmené à plusieurs endroit de la ville dont la salle de sport ce qui m’arracha un p’tit sourire. Il ajouta que c’est Liam Taylor qui l’avait repéré.

-Han, j’connais un p’tit peu Liam. C’est un brave type. C’est cool qu’il t’ait repéré.

J’sais pas si Liam avait un aussi bon souvenir de quoi que j’en avais de lui, cela dit…

-Etonnant que Brent t’ai pas encore amené à une fête chez Ricci. Je t’y emmènerais, si tu veux… Là-bas, tu verras les pires connards de L.A.. C’est un spectacle à voir.

Y’avait toute la jet-set. Du coup, ça faisait un bon concentré de connards.

-Quoi que tu pourras y trouver de jolie fille, là-bas… Enfin, sauf si tu as une p’tite amie. T’as une p’tite amie ?

Je discutais de Nameless avec Howard. Je lui dis que je suis la tête pensante de Nameless, mais que Scott me donne un coup de main aussi. Il me dit que les autres musiciens son bon aussi.

Je suis vraiment ultra-inspiré, j'ai déjà planché sur le second album, c'est pour te dire ! Mais pour l'instant, je me prends une pause, je suis à deux doigts de devenir fou ! Et je pense que si mes amis seraient là, ils te remercieraient du compliment, alors je te remercie de ma part et de leurs parts !

Puis, il vient à me demander comment à commencer Nameless. Je lui ai dit que je suis le membre originel.

Yep, je suis arrivé ici tout seul. Et j'ai rencontré les autres, chez MTI, ils étaient des artistes de sessions et Brent me les a présentés et ça a tout de suite matché alors je les aie pris avec moi. Et ce sont devenus mes amis. Surtout le bassiste.

Puis, on vient à parler de mon père. Je lui explique la situation et le pourquoi du masque. Je le fis rire quand je lui dis que c'était devenu un élément marketing. Il me dit que c'est une bonne idée.

Merci. J'ai largement eu le temps de réfléchir à tout ça pendant le trajet en avion!

Puis, on vient à parler du monde extérieur du studio. Je lui explique que j'ai vu beaucoup de monde, mais que ma place, chez MTI je la dois à Liam. Il me dit que c'est un chic type, ce que je confirme d'un simple mouvement de tête. Il est étonner que Brent ne m'ait pas emmené sur le yacht d'un certain Ricci. Si c'est celui que je pense, c'est le mec qui bosse à la concurrence. Et en plus, il y a des connards ? Formidable ! Puis il me dit que je pourrai voir des jolies filles là-bas. Et il me demande si j'ai une petite amie. Je deviens tout rouge. Sujet sensible.

Je préfère les filles aux connards, si tu veux mon avis ! Et nan la seule fille qui semblait s'intéresser à moi, je l'ai laissée en France, enfin elle m'a poussé à venir ici réaliser mon rêve. C'était ma collègue de travail. Une fille adorable, ça fait dix ans qu'on se connait.

Johnatan disait être méga inspiré. L’avait déjà en tête un second album ce qui était une bonne chose pour un musicien. Malgré tout, il se prenait une pause. Après avoir sorti son premier album, l’en avait bien le droit. J’rigolai quand il disait qu’il risquait de devenir dingue, sinon.

-De rien. Oh et, ouais, faut se détendre de temps en temps. J’suis doué pour ça. J’pourrais te donner des conseils.

J’avais décidé de recommencer à me laisser vivre. C’était l’seul moyen de laisser ma très mauvaise période derrière moi. Ça et la musique. Du coup, j’crois pouvoir être de bons conseils si jamais Johnatan veut trouver des trucs pour se détendre.

J’compris alors que Johnatan était carrément le membre fondateur de Nameless. Qu’à la base, c’était un artiste solo. Les autres musiciens sont venus après. C’était des musiciens de session de MTI que Brent lui avait trouvé. Mais ça avait matché et ils ont décidé de faire un groupe à part entière.

-C’est une belle histoire. C’est cool de s’entendre avec son groupe. C’est pas le cas dans tous les groupes. The Burning Fire, par exemple, à la base, j’avais du mal à m’entendre avec les autres. On était pas trop pareil. Les nouveaux membres, hormis, Zack, je m’entends bien avec. Ce qui est un peu plus cool.

Il me parla de son père et du masque qu’il portait sur scène. C’est un truc marketing qui fonctionnait plutôt bien. J’le complimentais pour ça. A son âge, moi, j’aurais pas pensé à tout ça. Mais lui disait avoir eu le temps dans l’avion. J’rigolai.

-C’est clair que c’est un long voyage.

On parla alors de tout ce qu’il y avait à faire à L.A.. Apparemment, Brent l’avait déjà initié à quelques trucs et il avait fait la connaissance de Liam aussi. L’aimait bien Liam qui était un brave type. Du reste, l’avait pas encore fait de tour au yacht de Ricci. Faudra que j’l’y emmène juste pour lui montrer les bons et les mauvais côtés de la jet-set. Valait mieux apprendre ça tout de suite au cas où Nameless finit par avoir une plus grosse notoriété. Là-bas, il pourra s’habituer au connard et draguer des filles.

J’le vis devenir tout rouge quand j’lui demandai s’il avait une p’tite amie. J’esquissai un p’tit sourire avant de carrément rire quand il disait préféré les jolies filles aux connards.

-Tu m’étonnes ! Mais bon, faut s’habituer aux connards ainsi on peut plus facilement les emmerder.

J’aimais emmerder les connards surtout ceux comme Jimmy Reed.

Quant aux filles, disons que la seule qui semblait s’intéresser à lui était restée en France. C’était un p’tit peu triste ça. J’pris un air compatissant.

-Han… C’est pas de chance…

J’réfléchis deux secondes avant d’enchainer.

-Mais p’t-être qu’elle pourra venir te voir ici, non ? Tu as pas pensé à l’inviter pour venir voir un concert de Nameless dans un des bars de L.A. ? Si ça tombe, elle aura envie de rester, qui sait ?

Fallait jamais dire « jamais ». P’t-être que cette fille voudra rester avec lui à Los Angeles.

-Au pire, j’suis sûr que tu pourras trouver une fille cool ici aussi. Je t’en présenterais, si tu veux. J’en connais pas mal. Tu préfère les blondes ou les brunes ?

Que j’sache pour m’orienter.

Je parlais de l'album à Howard et du fait qu'au rythme où j'ai bossé, je n'étais pas loin de devenir complètement dingue et que j'avais décidé de souffler un peu. Il rigole et me dit que si j'ai besoin, il peut me donner des conseils. Je lui souris.

Si c'est sans drogue et sans trop d'alcool, je prends !

Je n'ai jamais touché à la drogue, mais je ne veux pas y toucher de toute façon. Je viens à lui parler du projet Nameless, du fait que je sois seule à la base et que j'ai été rejoint par Scott Lance et Ben, et que ça marche super bien, il me dit que c'est toujours cool et que de son côté il avait eu du mal à s'entendre au début avec les autres, mais que maintenant hormis son guitariste ça allait mieux.

J'ai la chance d'avoir des gens qui bossent beaucoup et qui ont la même envie que moi d'aller loin. Tout le monde s'entend bien et ils ont bien en tête que je suis à la tête de Nameless et que si jamais ça ne va pas, c'est moi qui tranche. Mais j'essaye d'être le plus objectif possible et je prends en compte les idées de tout le monde.

Je lui parle un peu de mon père et du masque. Je le fis rire quand je lui ai dit que j'avais largement le temps de réfléchir au projet et à toute la com derrière avec le trajet en avion. Puis, on vient à parler des choses à faire à L.A. Et évidemment je ne peux pas m'en empêcher, je deviens tout rouge quand on ce mets à parler des filles et des connards présents dans les soirée. Il éclate de rire quand je lui dis que je préfère les filles au connard.

J'ai déjà croisé un connard ici, mais pas encore de jolie fille libre ! J'ai eu le malheur de tomber sur Victor Hunter à mon premier concert. J'ai fais la technique de l'ignorance et ça l'a tellement gonflé qu'il a quitté la table.

Je ris jaune parce que je n'en suis pas très fière, ça faisait mec qui pétait plus haut que son cul, ce que j'ai toujours voulu éviter. Puis, il prend un air compatissant quand je lui dis que Victoire était restée en France.

Disons que notre patron a déjà eu du mal à me lâcher, alors s'il la perdait, elle, le bar allait avoir du mal à tourner. Et pour ce qui est de l'inviter ici, je n'ai pas encore de petit nid douillet, je suis entrain de chercher et puis pas sûr que le boss la laisse partir. J'irai la voir quand on sera en tournée en France.

Puis il me propose de rencontrer des filles. Je le regarde en souriant.

J'aime bien les blondes. Que ce soit les filles ou la bière, je préfère les blondes. Après, je ne suis pas difficile, c'est pas non plus une obligation.

Je ricane à ma connerie.

Visiblement, Johnatan bossait plus qu’il ne s’amusait. Alors, comme il semblait vouloir s’laisser le temps de lâcher prise, j’lui proposai de lui donner des trucs pour aider. Il semblait apprécier mon offre à la seule condition que ça ne devait pas impliqué de drogue ou trop d’alcool. J’fis une petite moue.

-Han… Ça, j’peux pas te le promettre…

Qu’est-ce qu’une fête sans de l’alcool ? Faut savoir se laisser un p’tit peu aller et l’alcool pouvait aider à ça. Moi, ça m’aidait en tout cas. Mais parait que j’ai un soucis avec ça, alors…

Bref, il me parla de son groupe et de la bonne entendre qu’il y avait entre lui et ses musiciens. Il disait que les autres étaient bien conscient qu’il était le leader. Un rôle qu’il assumait largement même s’il disait prendre en compte les avis de ses potes.

-Vous avez l’air de savoir comment bien fonctionner. C’est cool. J’espère que ça continuera comme ça pour vous. Parce que j’sais que, parfois, quand un groupe gagne en notoriété, chacun commence à avoir son p’tit ego et sa complique les choses.

J’lui parlais d’expérience. J’avais vécu ça avec The Burning Fire. A la fin, y’avait plus d’ego que de groupe. Du temps de Kayden, en tout cas, c’était le cas. L’ego, y’avait rien de pire dans un groupe. Mais, pour l’instant, ce problème ne se posait pas dans le groupe de Nameless.

On finit par causer de tout ce qu’il y avait de cool à faire à L.A.. Du coup, les fêtes de la jet-set arrivèrent sur le tapis. Là-dedans, il y avait autant de jolies filles que de connards. Deux sortes de personnes que Johnatan devra apprendre à côtoyer. Il disait ne pas avoir encore rencontré de jolie fille libre mais qu’il avait bel et bien déjà rencontré un connard en la personne de Victor Hunter, le frère de Victoria. J’pouffai de rire quand il expliqua avoir ignoré Victor ce qui avait pas plus à l’avocat.

-Han, c’est clair que Victor Hunter est une bon représentant de la classe des connards. C’est un gros connard raciste et pro riches. T’as bien fait de l’ignorer… Il vaut pas vraiment qu’on s’attarde sur lui. Il s’croit mieux que tout l’monde alors que c’est qu’un p’tit frustré.

Chaque fois que j’le voyais, il arrêtait pas de me rappeler que j’viens de l’Eastside… Comme si c’était un crime contre l’Humanité.

-Mais des connards, t’en rencontrera d’autres. Parfois, des pires que Victor.

Le monde était comme ça… Y’avait des gens cool et y’avait des connards. C’est la vie qui est comme ça.

On parla, ensuite, de filles. Apparemment, Johnatan avait aimé une fille mais elle était en France. J’pensais bien qu’il pourrait p’t-être la faire venir ici mais il se disait que la pauvre ne pourrait pas abandonné son patron dont le bar tournait grâce au plus petit personnel. Puis, Johnatan avait pas encore d’endroit où vivre.

-Tu finira par trouvé un bon appart’. Puis, si ton groupe réussi, tu pourras avoir une plus grosse baraque. Tu pourras l’inviter, un jour, j’en suis sûr. Faudra bien qu’elle prenne des vacances aussi, un jour, la pauvre.

Ouais, faut savoir souffler. Que ça soit lui ou elle.

Mais bon… Si cette relation là ne fonctionnait pas, il pourra toujours se trouver une jolie fille à Los Angeles. Y’en avait plein. Johnatan avoua alors son faible pour les blondes bien qu’il ne s’arrêtait pas à des critères physique. J’rigolai.

-Ouais, les blondes c’est pas mal. J’aime bien les blondes aussi.

Mais j’suis pas contre les brunes. Peyton avait des cheveux plus foncés, après tout. Mais Livia est blonde et j’aime bien Livia aussi.

-Trouver la bonne femme, c’est pas facile. Moi, j’me laisse vivre à ce niveau, maintenant. Fini les relations à long terme pour moi, pour l’instant.

Je préférais vivre au jour le jour. C’est ce que j’faisais avec Livia et ça m’arrangeait.

-Puis, gérer relation de couple et carrière c’est pas toujours simple.

Surtout si la femme en question a une carrière aussi.

Howard me proposait de lâcher prise. Je lui pose mes conditions, mais cela semble être compliqué de me garantir cela.

Je bois un peu, mais je reste sage, tu vois, genre deux verres de bière.

Je reste sage en toutes circonstances. Puis, on vient à parler de Nameless. Il me dit que la notoriété peut tuer un groupe.

On va essayer de garder la tête sur les épaules. Brent est là pour ça. Il m'a remis en place plus d'une fois.

C'est vrai que des fois, je suis un sale con, je l'admets.

Puis, on vient à parler des choses à faire à L.A. Et des gens qu'on peut croiser. Je lui parle de Victor que j'ai ignoré ce qui le fait pouffer de rire et il confirme que j'ai bien fait de l'ignorer.

Il a commencé à me dire comment faire de la musique alors qu'il est avocat et surtout, ce n'était pas constructif, alors j'ai ignoré, mais il a failli me mettre une droite.

Il me dit que je verrai des connards pires que Victor. Je roule des yeux en soufflant.

Je me doute je me doute quand je vois les gens que j'ai vus en France qui se moquaient de mon amie. C'était vraiment de sacrés connards.

Se moquer de Victoire, c'était s'attaquer à moi. Alors, je n'ai jamais apprécié.

Il me rassure ensuite quand on parle des filles et que je me mets à parler de Victoire. Il me dit que je trouverai un appartement bientôt et qu'elle pourra venir en vacances. Et qui sait, si Nameless tourne bien, je pourrai avoir une grosse maison.

Certes, mais si elle vient, je sais que ce ne sera pas pour rester... Elle est très proche de son patron et de sa famille. Et je ne pourrai pas faire déménager tout ce monde ici... Donc, il faut que je trouve quelqu'un d'autres.

Ça m'ennuie, mais pas le choix, je sais comment ça va se passer. Je soupire un peu ennuyé, mais Howard me remonte le moral en me demandant si j'ai une préférence. En effet, il n'y a pas qu'une seule femme sur terre et si ce n'est pas avec Victoire que je fais ma vie, ce sera avec une autre ! Même si, d'après Howard, ce n'est pas facile de trouver la bonne. Je lui souris.

C'est pour ça que je vais prendre mon temps pour trouver la bonne.

Il me dit que pour l'instant, il ne compte pas se stabiliser. Je me gratte l'arrière du crâne.

Personnellement, je n'ai aucune expérience, je n'ai jamais eu personne, alors si je pouvais déjà avoir un bisou, ça me va !

Je ris, mais c'est terriblement vrai. Il me dit aussi que c'est dur de gérer vie de couple et carrière.

Je suis jeune, j'ai tout mon temps !

Enfin, tant que la vie me l'offrira, ce temps.

J’fus choqué d’entendre que Johnatan se contentait de deux verres de bières. C’était méga peu… Comment il fait quand il va à des fêtes ? Han… Ça doit être un super-pouvoir.

-Que deux verres ? Comment tu fais ?

C’était un mystère pour moi… Il semblerait que ce qu’il dise soit vraiment bien vrai et qu’il avait pas encore trouvé les bonnes clés pour se détendre.

On parla, ensuite, de son groupe. Si, pour l’instant, tout roulait j’le mis en garde contre les méfaits de la célébrité. Parfois, elle montait à la tête et faisait grossir les égos jusqu’à créer des soucis au sein d’un groupe. Ça se voyait dans plein de groupes. Ils finissent par se séparer parce qu’ils savent plus se piffer… Johnatan disait qu’ils allaient essayer de garder la tête sur les épaules et que Brent, leur manager, les y aidera. J’souris.

-J’vous le souhaite. C’est cool d’avoir un manager capable de pouvoir calmer les egos.

J’savais pas vraiment ce que Brent valait comme manager. J’savais simplement que ses groupes et autres artistes arrivaient jamais à vraiment percer. Mais p’t-être que c’était simplement un manque de chance…

Après, on parla des fêtes et des gens qu’on trouvait aux fêtes. Dans la jet-set, y’avait des connards et Johnatan avait déjà rencontré un représentant de la race des connards en la personne de Victor Hunter. L’avait vivement critiqué Nameless, apparemment, sans que sa critique soit constructive… Si j’pensais qu’il fallait pas forcément être musicien pour critiquer de la musique, j’me doutais, quelque part, que l’avocat avait certainement rien dit de constructif. J’le connaissais… L’était du genre à insulter les gens qui lui revenaient pas. Ou simplement pour faire chier son monde. Du coup, Johnatan l’avait ignoré et ça avait pas plus à Victor. J’rigolai.

-Tu as eu de la chance. L’aurait pu te la mettre sa droite. J’l’ai déjà vu frapper des gens. L’a un soucis dans sa tête, le Victor. Mais t’as raison. S’il te disait des conneries, valait mieux l’ignorer. T’façon, ce qui compte c’est que toi, tu trouves ta musique bonne.

Après les goûts et les couleurs… Si Johnatan avait réussi à être signé par MTI c’est qu’il valait quelque chose, après tout.

J’dis à Johnatan que, des connards, il en verra d’autres et des pires que Victor. Il disait qu’il en avait déjà vu en France qui s’était attaquer à une fille qu’il aimait bien. J’soupirai.

-Les connards sont partout.

C’était un méga triste constat. Moi-même, parfois, j’pouvais être un gros connard quand j’y pense…

On parla, ensuite, de fille. Y’avait bien une fille qu’il aimait mais elle se trouvait en France ce qui était pas méga pratique. Mais j’essayais d’le rassurer en disant que la fille pourra venir le voir quand il aura trouvé un logement. Il confirma mais disait que la fille ne saura jamais quitter la France. Elle avait tout là-bas. J’soupirai.

-C’est triste… Mais ouais… Si tu es sûr qu’elle pourra pas déménager définitivement, vaut mieux lâcher l’affaire.

J’savais ce que c’était d’être en couple et de pas vouloir vivre au même endroit. J’avais eu ça avec Peyton… Ça avait été un dur moment. C’était ce genre de trucs que je ne voulais plus vivre. Ça et les souffrances que j’avais vécu à cause du deuil. Alors, j’préférais rester loin des relations à long terme pour l’instant.

Johnatan comptait prendre son temps pour trouver la bonne. L’avait bien raison. Quant aux relations longues, l’en avait jamais eues. J’rigolai à sa réflexion.

-Vu comme ça. Mais avec ta carrière qui démarre bien, ça va attirer les filles, tu vas voir.

Il disait avoir le temps parce qu’il était jeune. J’hochai de la tête.

-Ouais, t’as l’temps. Faut vivre au jour le jour. Le tout est de profiter. Puis, les filles, c’est pas tout. Y’a la musique et la fête aussi. C’est important.

Ça l’était, pour moi.

-En tout cas, c’est cool d’avoir pu faire ta connaissance. Oh et tu peux passer quand tu veux dans les studios de The Burning Fire. Enfin… J’y suis pas souvent, en fait.

J’fis une moue de réflexion.

-Oh ou j’pourrais te faire visiter les studios de BSC… Tu as envie de les voir ? Y’a des artistes cool là-bas aussi. J’ai plusieurs potes qui y bossent. J’pourrais facilement te faire entrer. J’suis Howard Stone, après tout.

Quand je lui dis que je ne buvais que deux verres, Howard fut surpris et il me demanda comment je faisais.

Disons que l'idée de me mettre une mine n'est pas ce que je préfère.

C'est vrai, c'est mieux pour moi de rester sage. Puis, on vient à parler de mon groupe. Guerre d'egos et ce genre de choses. Je lui réponds qu'avec Brent, je ne me faisais pas de soucis, il m'avait déjà canalisée plus d'une fois.

Disons que Brent est un peu comme notre second papa à tous, moi le premier, il m'a pris sous son aile alors que je n'avais rien montré, il a cru en moi et tu vois, j'ai sorti un album qui semble plaire, donc il avait raison ! Et moi, je veux qu'il vienne sur le toit du monde avec nous!

À mes yeux, Brent est un papa de substitution et j'arrive à me livrer comme avec mon père biologique.

Puis, on vient à parler des connards et des filles. Je lui parle de la rencontre avec Victor et je le fais rire quand je lui dis que je l'ai ignoré. Il me dit que j'aurais pu me prendre une droite.

Il avait intérêt à me coucher. Parce que si jamais je me relevais, j'ai beau ne pas me battre, si je suis en colère, je ne me contrôle plus, donc...


Je hausse les épaules. Puis, on continue sur les connards et je lui parle de l'expérience que j'avais en France, il me dit qu'ils sont partout et je hausse les épaules. Puis, on vient à parler fille, je lui parle de Victoire et quand il me dit qu'elle peut surement me rejoindre, je lui expose tous les soucis qui risquent de faire en sorte que ça ne se fera jamais. Il me dit de laisser tomber, je soupire.

C'est bien pour ça que je n'ai pas refusé l'idée que tu me présentes des filles. Et puis, je ne veux pas aller trop vite, ce n'est jamais bon, alors j'y vais à ta ton.

Il me remercie et me dit que c'était cool d'avoir pu faire ma connaissance.

Je suis heureux d'avoir fait connaissance du batteur de "The Burning Fire".

Je lui serre la main. Puis, il me propose d'aller voir chez la concurrence, il connait des gens.

Je ne suis pas sûr que Brent soit ok, je verrai je verrai.

Donc, Johnatan aimait pas se mettre une mine. C’était son choix… Même si j’trouvais ça sérieusement bizarre. Mais c’est sans doute parce que, moi, j’aimais peut-être un peu trop me mettre des mines.

L’était raisonnable… Moi, j’saurais pas.

On parla des égos qui pouvaient venir perturbé la bonne dynamique d’un groupe. C’était l’soucis quand un groupe devenait célèbre, ce qui arrivera, p’t-être, à Nameless. Mais, apparemment, Johnatan comptait sur Brent pour les aider à garder les pieds sur terre. C’était, pour le groupe, comme un second père. J’entendais bien, dans les paroles de Johnatan, qu’il avait une grand confiance en Hughes et qu’il avait envie de partager sa possible future gloire avec lui.

-Han… Si j’avais su que Brent était aussi cool comme manager, j’aurais été vers lui pour Fireworks…

Mais j’avais pas réfléchis plus loin… Surtout que Brent était réputé pour pas forcément réussir à emmener ses groupes sur le toit du monde. Puis, l’était d’une autre génération que la mienne. L’avait déjà la cinquantaine… C’est p’t-être pour ça que j’y avais pas pensé quand j’avais créé Fireworks…

On parla de la jet-set ce qui nous amena à parler des connards et, plus précisément, de Victor Hunter. Johnatan l’avait rencontré et tout ça avait bien failli finir par une bagarre vu que, si Victor avait frappé Johnatan, ce dernier aurait répliqué. Ça m’rappelle la fois où j’ai lancé une bouteille de vodka sur la tronche à Kate Julian… C’était l’bon vieux temps.

-Han… Ça aurait été violent… Mais faut faire gaffe… Le Victor, l’est avocat.

Bien que s’il avait commencé à frapper, la justice aurait rien pu faire pour lui, bon avocat ou non.

On parla, ensuite, des filles. Il aimait une fille mais elle était en France et, de toute manière, Johnatan voulait pas spécialement se précipiter dans une relation longue, ce que j’comprenais. Il disait que c’était jamais bon de ne pas aller trop vite. L’avait pas tort du tout là-dessus.

-Amen à ça.

J’finis par dire que c’était cool d’avoir pu faire sa connaissance. L’en allait de même pour lui. J’serrai sa main qu’il me tendit avant de lui proposer de venir un jour aux studios de BSC pour visiter. Mais il avait peur que Brent soit d’accord avec ça.

-Mais si, tu verras. Si je t’invite, y’a aucun soucis, tu pourras facilement rentrer.

Y’avait pas de mal à aller voir ce que font les autres, si ? Surtout si c’est moi qui invite.

J’souris.

-Tiens-moi au courant. Tu sais où me trouver.

Dans les studios de The Burning Fire.

-J’vais te laisser t’amuser avec le flipper. J’vais aller boire un coup ! A plus, vieux !