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| Genesis Of An Empire - 1963 - 1980 [TERMINÉ] | |
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| Sujet: Genesis Of An Empire - 1963 - 1980 [TERMINÉ] Sam 17 Aoû - 19:34 | |
| Genesis Of An Empire - 1963 ft. SOLO Je frottais mes yeux rougis de larmes puis je regardais ma mère qui me regardait des siens, noir de colère. Je redoutais une baffe alors je cessais tout de suite de pleurnicher et je me redressais, comme électrifiée, de peur qu’en plus, elle me reproche de ne pas savoir me tenir.
- Tu te rends bien compte que tu fais perdre son temps à tout le monde ! Comment crois-tu que ton père et moi pourrons continuer de t’obtenir des contrats si tu continues de te comporter de la sorte ?
- Pardon, maman. Je n’oublierai plus mon texte, c’est promis !
- Tu as intérêt ! J’ai réussis à t’obtenir ce rôle en les convainquant que tu es la meilleure ! Prouve-leur que je ne suis pas une menteuse.
- Oui, maman.
J’inspirais profondément alors que ma mère replaçait mes cheveux et mon costume alors que la maquilleuse s’afférait à retirer toutes traces de larmes de mon visage et à me donner meilleure mine. Quand ce fut fait, ma mère se recula et je la vis se diriger tout droit vers le réalisateur et son équipe et ils se mirent à rire. De moi ? Du fait que je suis incapable de mémoriser mon tout petit texte ? Je n’en savais rien et, du haut de mes six ans, je regardais autour de moi dans l’espoir de voir une personne qui m’offrirait un sourire compatissant, qui me tapoterait l’épaule en me disant ‘’Ne t’en fait pas Peyton, ça arrive à tout le monde de se tromper, tu sais !’’ Mais il n’y avait personne. Au lieu de ça, il y eu le représentant de la marque qui siffla en plaçant ses doigts dans sa bouche et qui rappela d’un ton sévère que le temps c’est de l’argent et que nous en avions déjà perdu suffisamment comme ça.
On poussa dans mon dos alors je me mis à marcher et je m’installais dans le décor, sur une chaise devant une table de cuisine sur laquelle était posé une assiette avec une pile parfaite de pancakes. Comme je crevais de faim ! Il faisait encore nuit quand mon père m’avait tiré du lit pour nous rendre sur au tournage de cette publicité. Eux, les grands, avaient eu droit de manger des croissants, des fruits, des œufs brouillés et même du bacon pendant que moi je me faisais gronder parce que je tombais de sommeil et que de ce fait, ma concentration n’était pas optimal.
- ACTION !
- Quand l’odeur des délicieux pancakes de ma maman me réveil le matin, j’espère toujours qu’il y aura sur la table le sirop d’érable Golden Maple. Miam, je vais me régaler !
- COUPÉ !!Enfin, elle l’a eu ! Pause deux minutes et on la refait et ce sera tout.
J’avais réussis !
J’avais dit ma réplique sans me tromper et je pourrais enfin manger, moi aussi ! Après avoir passé autant de temps devant cette assiette de pancakes, j’en rêvais ! Je m’en passais même la langue sur mes lèvres, c’était presque comme si je pouvais goûter leur saveur avant même d’en avoir enfourné une première bouchée. Elle n’arriva pas car on me remaquilla pour je ne sais la combientième fois de la nuit/journée et on me redemanda de refaire la scène encore pour avoir une prise de sécurité.
Après, on vida la table de son contenu, mes parents serrèrent des mains et je me retrouvais dans la voiture avant de m’en rendre compte.
- Mais j’ai faim, moi !
- Enfin ! Ça suffit ! Tu te plains depuis que tu es réveillée. Tu t’entends !?
Encore, je soupirais ce qui me valu un regard sans équivoque de la part de mon père dans le rétroviseur. Je restais silencieuse le reste du trajet, jusqu’à la maison où j’eu droit à une galette de riz soufflé, un morceau de fromage et de l’avocat. Ma mère disait toujours que je devais manger sainement pour ne jamais engraisser et rester le plus mince possible. Elle me répétait combien il était difficile pour les femmes de rester belles et qu’on ne s’intéresserait jamais à moi si j’étais grosse.
- Dépêche-toi ! Ton professeur d’espagnol va bientôt arriver. Tu as aussi ton cours de danse classique et ton cours d’art dramatique cet après-midi. Oh ! J’oubliais que ce soir, nous allons chez le photographe pour faire de nouvelles photos pour ton porte-folio.
Je baissais les yeux sur mon assiette dans laquelle il restait un morceau d’avocat et je hochais de la tête. Je ne pouvais pas rien dire, de toute façon, qui servirait à ma cause. Mes parents avaient besoin que je sois la meilleure et que je réussisse tout ce qu’ils voulaient que je réussisse. Nous vivions dans un tout nouvel appartement qui faisait face à Central Park et comme le disait mon père…
- Ça coute un max de pognon tout ça !
- Pardon !? Qu’est-ce que tu viens de dire ?
Je sortis de mes pensées, réalisant ce que je venais de dire. Honteusement, je regardais ma mère et je murmurais que j’étais désolée, je ne devais pas parler d’argent. C’était leur domaine, moi, je ne suis qu’une enfant qui ne comprend rien de toute façon. Je devais me montrer obéissante, un point c’est tout !
C’est ce que je faisais, jour après jour.
Je suivais mes cours pour apprendre différentes langues, j’allais à ma gymnastique et j’avais aussi trois différents cours de danse. Ma mère disait aussi que je n’étais pas trop jeune pour savoir me comporter en société alors j’avais des leçons de maintient et de culture général. À mon âge, je savais déjà lire et écrire parce qu’on me faisait l’école à la maison parce qu’on apprenait beaucoup plus vite qu’en classe. C’est ce que mon père disait.
C’est ainsi que du haut de mes six ans, je compris que je ne devais jamais décevoir mes parents. Copyright Billy Lighter |
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| Sujet: Re: Genesis Of An Empire - 1963 - 1980 [TERMINÉ] Sam 17 Aoû - 19:37 | |
| Genesis Of An Empire -1972 ft. SOLO Ce soir, pour souligner mon quinzième anniversaire, ma maison de disque Black Horse avait organisé une réception grandiose. En fait, ce n’était qu’un prétexte pour réunir tous les gens du milieu. Mon agent, Matt Leonard voulait me surprendre avec mon tout premier disque d’or, un exploit pour une artiste – accomplie – de mon âge. Combien de fille de quinze ans pouvait se venter d’avoir un anniversaire célébré au Ritz et auquel était convié pleins de célébrités et de journalistes ?
Je me sentais telle une reine.
J’étais LA reine de la soirée !
Ma mère m’avait fait faire une robe haute couture sur mesure. Pour la réalisé, il avait fallu plusieurs semaines pendant lesquelles je m’étais restreinte à un régime stricte. Il ne fallait surtout pas que je prenne ne serait-ce qu’un tout petit gramme autrement, ma robe ne me siérait plus aussi bien ! Quel drame cela serait ! Mon régime alimentaire avait été scruté à la loupe et mes heures de gym doublées. Aux grandes robes de couturiers les grands remèdes !
Ma coiffure et mon maquillage avaient prit presque deux heures à réaliser. Je désirais quelque chose de sobre mais mon père était entré dans mon dressing et avait rectifié ce que je voulais vraiment en disant qu’il fallait que je fasse tourner toutes les têtes ce soir et que pour ce faire, je devais être flamboyante. Je ne me reconnaissais pas dans la glace mais ça n’avait aucune importance. Je correspondais à l’image que je devais projeter. Mon père avait validé le résultat et nous avions quitté notre appartement pour nous rendre au Ritz, là où les nombreux invités étaient déjà arrivés et buvaient déjà à ma santé.
Avant de sortir de la limousine que Matt Leonard nous avait envoyée, mon père m’empoigna par le bras et m’avisa, en plantant son regard sévère dans le miens, que je devais bien me conduire et surtout, ne pas leur faire honte.
- Un seul faux pas et tout ce dont ta mère et moi tentons de te bâtir partira en fumée ! Tu ne voudrais tout de même pas me forcer à prendre un job dans une usine crasseuse et voir ta mère malheureuse, n’est-ce pas ?
Il n’en fallu pas longtemps pour que mes yeux se mettent à chauffer. La fumée des cigares et cigarettes consumés plafonnaient dans la salle et rendait l’air presque irrespirable et ce, malgré que les immense portes des trois terrasses adjacente à la suite soient grandes ouvertes. La cacophonie des voix cassait mes oreilles et pas un visage ne m’était intimement familier. Oh certes j’en reconnaissais plusieurs. Des managers, des journalistes, des acteurs, même des politiciens mais pas d’oncles ou de tantes. Et pas d’amies mais ça, ce n’était pas étonnant. Étant scolarisé à la maison, je n’avais pas eu la chance de développer une seule véritable amitié.
Je souriais, je serrais des mains.
Je faisais la conversation avec des gens qui n’étaient là que pour leur propre empire relationnel. Cela faisait partie du jeu et c’est pourquoi je le jouais moi aussi. Puis, à un moment, alors que je discutais de politique, un sujet que je devais maitriser selon mes parents, avec George McGovern, Sénateurs des États-Unis pour le Dakota du Sud, on ferma les lumières et on commença à me chanter Joyeux Anniversaire. Était-ce véritablement entrain d’arriver ? Il semblait bien que oui puisqu’un immense gâteau était poussé sur un chariot jusqu’à moi. Il était cerclés de je ne sais combien de bougies et décoré d’une reproduction de mon visage fait en crème au beurre ! C’était si réaliste qu’on aurait dit qu’il s’agissait d’une photographie ! Sous un tonnerre d’applaudissement, je soufflais mes bougies et les lumières se rallumèrent afin que des serveurs puissent couper mon visage en plusieurs parts et le distribuer aux invités. On m’en tendit la première assiette et je la regardais longtemps avant de dévorer mon dessert avec appétit et gourmandise, comme si je découvrais le goût du plaisir pour la première fois de ma vie. J’en attrapais même une seconde part et une troisième. C’était si bon !
- Vient avec moi !
- Pourquoi ? Maman ?
Ma mère nous excusa auprès des invités qui croisèrent notre chemin puis elle nous fit entrer dans la salle des toilettes. Je la vis se pencher pour s’assurer que personne ne s’y trouvait et quand elle fut certaine que nous étions seules m’ordonna de m’agenouiller devant la cuvette.
- Qu’as-tu dans la tête, Peyton Elizabeth Davis ! Tu veux ruiner tous nos efforts en devenant obèse, peut-être ? Allez ! Vite avant que quelqu’un ne veuille entrer !
Ma mère me mit en main une brosse à dents et, ne sachant trop quoi en faire, ébranlée et secouée que j’étais, je la dirigeais vers ma bouche, brosse devant mais ma mère me l’arracha des mains en me traitant de petite imbécile et m’enfonça le manche au fond de la gorge. Le haut le cœur fut instantané et je vidais le contenu de mon estomac de justesse dans la cuvette. L’effet provoqua plusieurs spasmes, je dû vomir au moins trois ou quatre fois avant de me sentir à nouveau vide.
- Tiens, bois de l’eau et lève-toi. Je vais retoucher ton maquillage et tu pourras retourner à la fête ni vu ni connu ! N’oublis pas la brosse à dents ! Elle pourra te servir à nouveau si tu ne sais pas te tenir loin du buffet !
C’est ainsi que le soir de mon quinzième anniversaire, j’appris à me faire vomir pour rester le plus mince possible. Copyright Billy Lighter |
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| Sujet: Re: Genesis Of An Empire - 1963 - 1980 [TERMINÉ] Dim 18 Aoû - 18:18 | |
| Genesis Of An Empire -1973 ft. SOLO L’année de mes seize ans, j’enchainais deux tournages de films et une tournée mondiale. Je ne calculais plus les allers-retours en avion et l’effet catastrophique du décalage horaire. C’est cette année là que je découvris le café et les somnifères, une combinaison douteuse mais qui fonctionnait. Dans les journaux, on parlait de la machine Davis. Une machine bien rôdée qui avançait tel un bulldozer et qui récoltait sur son passage, tous les prix, tous les honneurs et qui ne cessait de mettre la barre de plus en plus haute.
Cette année-là, on lança mon fan club chapeauté par ma mère et mon agent, Matt Leonard. Je recevais des centaines pour ne pas dire des milliers de lettre par semaine, de fillettes et d’adolescentes de partout dans le monde et qu’elles chances elles avaient de recevoir une lettre signée de ma main ! En fait, elles recevaient presque toutes la même lettre photocopiée sur laquelle était apposée une étampe de mes lèvres rouge cerise et d’une photo autographiée. Les plus chanceuses, pour ne pas dire celles qui avaient payés pour un abonnement VIP, recevaient une photo inédite ainsi que quelques babioles comme un porte-clés, un macaron, un échantillon de mon parfum, un chouchou pour les cheveux et des bracelets, tout ça, a mon effigie !
Partout où j’allais, je devais y aller flanqué de quatre gardes du corps plus balèze que King Kong ! Je m’étais habituée à leur présence, avais-je le choix ? Mes parents avaient reçus des lettres menaçant ma sécurité. Il n’y avait aucun risque à prendre et mon père ne cessait de dire à quel point j’étais précieuse et importante. Chaque soir, j’allais au lit avec Gorille numéro un debout près de mon lit, Gorille numéro deux près de la porte de ma chambre et Gorille numéro trois et quatre faisant les cents pas dans le corridor. Ne vous en faites pas ! Au petit matin, ils étaient remplacés par quatre autres Gorilles !
C’est en France que je réalisais l’ampleur de mon succès et surtout, ma valeur marchande. Je me trouvais sur le plateau de Salut Paris où je donnais une interview comme je le faisais toujours quand j’arrivais dans une ville, la veille d’un concert. Prendre du temps pour son public était la clé d’une belle relation, on ne cessait de me le rappeler. Sans eux, les artistes de mon envergure ne sont rien. Et sans nous, les fans ne peuvent rêver.
Catherine De Léon, l’animatrice du talkshow parlait de l’empire Lola , le nom d’artiste qu’on m’avait fortement suggéré de prendre pour diverses raisons de marketing et moi, comme je faisais confiance à mes parents et mon manager, j’avais accepté sans poser plus de questions. Et puis, Lola , n’était-ce pas mignon ? Qui plus est, je devais porter une perruque blonde sur scène et lors d’apparition publique professionnelle. Ça, c’était l’idée de Matt. Il disait que ça donnait de la profondeur à Lola et que ça cassait l’image de petite fille sage. Catherine me demanda ce que cela faisait d’être assise sur un empire de plus de vingt millions de dollars.
Vingt millions !?
Comment cela se faisait-il que, si je valais autant d’argent, mes parents m’avaient refusé qu’on adopte un chien sous prétexte que c’était beaucoup trop cher ? Pourquoi, quand j’ai demandé un tourne-disque on m’a dit que je n’en avais pas besoin et que je ne pouvais pas me le permettre ? Je ne savais pas le prix des choses mais je savais que vingt millions, c’était énorme ! Si la question de l’animatrice m’avait prit de court, je restais de marbres, on m’avait enseigné à gérer mes émotions, à en être maître en toute circonstance.
- Je ne m’occupe pas de gérer l’aspect monétaire de ma carrière.
Et ce serait mon seul commentaire sur ce sujet, du moins, pendant l’interview. À mon retour à l’hôtel, je décidais de confronter mes parents sur ma valeur marchande. Comment se faisait-il que je ne voyais jamais un seul billet ? Pourquoi je ne pouvais pas profiter de mon argent à ma guise ? Si je valais autant, où était le risque que j’engraisse un tout petit peu ? Ne serait-ce pas normal pour une adolescente de prendre des formes, de voir son corps changer ? Avoir de l’acné ou une pilosité visible sur ses avant-bras ? Être normale !
Je demandais de se réunir, mes parents, mon manager, le comptable et moi. Je demandais à voir les livres de comptes, je voulais connaitre les rentrées d’argent versus les dépenses. On ne cessait de me répéter que j’étais très intelligente parce que j’avais reçu l’enseignement des meilleurs professeurs au monde ! Je devais être en mesure d’aligner des chiffres dans une colonne et d’en faire l’addition ou la soustraction.
- Tu n’as pas confiance en nous, peut-être ?
- Tu me déçois, Peyton Elizabeth ! Moi qui croyais que de t’avoir mis au monde, de m’être levée toutes ces nuits pour prendre te bercer, soigner tes rhumes suffisaient à ce que me fasse confiance. Moi… ta propre mère !
- Allons, Allons ! Peyton est une grande fille, rien de plus normal de poser des questions. Tu veux voir les livres, Peyton ? Voilà les livres !
Matt avait fait glisser sur la table, le livre des comptes qu’il avait arrachés des mains du comptable puis il tira longtemps sur sa cigarette en me regardant intensément dans les yeux.
- Tu y verras combien ça coûte d’être Lola . La chambre d’hôtel que tu veux pour toi toute seule, les gardes du corps parce que tu deviens trop connue, les costumes de scènes qu’il a fallu refaire parce que tu ne les aimais pas, les trop nombreux vols en avions parce que tu ne refuse aucun engagement, toutes des dépenses qui ne viennent que de tes caprices. Nous pouvons réduire les dépenses. Tes parents resteront à New York, tu te défendras toute seule et tu ne feras qu’un concert de temps en temps et il sera à New York.
Difficilement, je déglutis et refermais le livre sur lequel je n’avais finalement même pas posé les yeux. Si je l’avais fait, j’aurais vu le salaire astronomique que ma mère se versait à titre d’assistante personnel et à titre de présidente de mon fan club.. J’aurais aussi découvert que mon père réservait une chambre d’hôtel supplémentaire, en secret de ma mère, pour lui et sa maitresse, ma maquilleuse. J’aurais aussi vu que Matt recevait une prime supplémentaire pour ses déplacements, c’est comme cela qu’il justifiait en fait ce qu’il prenait pour assouvir sa soif de gambling. J’y verrais aussi toutes les autres dépenses cachés comme les vêtements de haute couture que ma mère s’offrait et qu’elle camouflait dans les costumes de scène.
- Je… J’ai confiance en vous. Je vous demande pardon… La question de Catherine De Léon m’a surprise. Je ne pensais pas…
- C’est exactement cela Peyton ! Tu ne pense pas ! Tu n’as pas besoin de le faire, nous le faisons pour toi.
C’est ainsi qu’à seize ans, je compris que l’argent ne faisait pas le bonheur. Copyright Billy Lighter |
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| Sujet: Re: Genesis Of An Empire - 1963 - 1980 [TERMINÉ] Lun 19 Aoû - 19:36 | |
| Genesis Of An Empire -1973 ft. SOLO L’épisode ambigüe sur l’état de mes finances m’avais fait comprendre que ce n’était pas parce qu’on m’interdisait de poser des questions sur le sujet que je ne pouvais pas ouvrir les yeux sur tout ce qui se passait. J’avais deviné qu’on ne voulait pas que je vois les livres non pas parce que je n’y comprendrais rien mais parce que je comprendrais trop bien. Ils ne cessaient de me répéter à quel point j’étais intelligente, ils finiraient bien par se rendre compte qu’ils disaient la vérité. Mon premier album éponyme avait été certifié diamant de quoi me convaincre que mes finances allaient plus que bien. D’ailleurs, depuis ce fameux jour, lorsque je demandais quelque chose, je l’obtenais. Ainsi, j’avais le bonheur d’avoir la petite [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] à mes côtés. Elle me suivait dans tous mes déplacements, c’était une condition sine qua non à mon bonheur. Pour la première fois de ma vie, j’avais une amie fidèle qui ne me trahirait jamais ! Cinnamon faisait le bonheur de mes fans quand ils l’apercevaient alors que je sortais d’un hôtel pour m’engouffrer dans ma limousine. Je découvrais une forme d’attachement pour ne pas dire d’amour inconditionnel avec Cinnamon. Au tournant de cette année charnière, je rencontrais Aaron Gabriel, un roadie engagé pour la pyrotechnie lors de ma tournée. Nous deux, ça cliqué tellement fort que je ne voulais plus le quitter. Je sentais que je pouvais absolument tout lui dire, que toutes mes confidences étaient en sécurité avec lui, qu’il pouvait me comprendre mieux que je ne me comprenais moi-même. Je quittais la scène et je fonçais le retrouver. Je me levais le matin et je m’emparais du téléphone pour appeler à sa chambre et planifier avec lui notre déjeuner ou trouver le moindre petit moment que nous pouvions passer à s’embrasser. C’est avec lui qu’un soir après mon avant dernier concert à Tokyo, je perdis ma virginité. Ce soir-là, j’étais prête à tout abandonner pour lui ! Le lendemain matin, j’appris qu’Aaron avait été remercié de ses services et qu’il ne travaillait plus pour nous. On m’expliqua qu’il avait eu un appel de sa mère qui était souffrante et qu’il avait dû démissionner mais Julia, ma maquilleuse me confia que mes parents avaient apprit que ma relation avec mon petit ami avait grimpé au niveau supérieur et qu’ils avaient décidés qu’ils étaient temps d’y mettre un terme. J’étais dévastée ! Je ne comprenais pas comment mes parents avaient pu me trahir de la sorte ! Je savais que ma carrière était leur priorité, je l’avais comprit ! Mais au point de ruiner ma relation, de me crever le cœur ? Je n’avais la le numéro d’Aaron aux pays, je ne savais même pas de État il venait ! J’avais quitté ma chambre, laissant Julia bouche ouverte, probablement effrayée que j’aille avouer que je connaissais la vérité d’elle. J’avais monté à l’étage supérieur, là où mon père prenait une chambre pour s’en servir comme un bureau, j’entrais sans frapper et je découvris mon père entrain de culbuter Lynda, son assistante vraiment très personnel. - SORS D’ICI !!
- Non ! Toi, sors d’elle et viens me dire en face que tu n’as pas renvoyé Aaron parce que j‘ai couché avec lui ! Mon père remonta son pantalon aussi rapidement que son assistante avait roulé en bas du bureau et replaçait tant bien que mal sa jupe. Je fulminais, j’avais des envies de meurtres, rien de moins. Je fonçais droit sur mon père mais il me freina d’une gifle. C’était lui qui se faisait prendre le pantalon aux chevilles et c’était moi qui recevais la gifle. - Tu vas m’écouter et tu vas faire exactement ce que je te dis parce que sans moi et sans ta mère, tu n’ess rien, tu entends Peyton ?! TU N’ES RIEN ! Maintenant sors d’ici et va te préparer. Tu as une interview avant ton concert !Le souffle coupé, la joue endolorie, des larmes mortes sur le visage, je quittais le petit nid d’amour secret de mon père et j’allais prendre une douche pour me calmer et me mettre prête pour mon interview. J’allais faire comme je faisais toujours, me mettre sur le pilote automatique et offrir le meilleur spectacle que je pouvais donner. C’est ce que je faisais soir, après soir, après… Et quand, après le concert je grimpais dans l’avion qui m’amenait dans un autre pays, je cherchais Cinnamon qui n’était là à m’attendre sur un siège près du mien. Je paniquais en demandant d’attendre, que je voulais qu’on aille fouiller l’hôtel car on l’avait oublié. Je n’arrivais plus à respirer correctement, je ne pouvais pas quitter dans mon chien ! Mon père s’avança dans l’allée et d’un regard je compris que rien ne servait de réclamer mon chien. Cinnamon m’avait quitté. Aaron m’avait quitté. Mon père m’avait trahit. Et ce jour là, je me fis la promesse de ne jamais plus aimer qui que ce soit. L’amour, c’est cruel et complètement inutile ! Copyright Billy Lighter |
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| Sujet: Re: Genesis Of An Empire - 1963 - 1980 [TERMINÉ] Ven 23 Aoû - 20:39 | |
| Genesis Of An Empire -1976 ft. SOLO C’est après cette douche froide en 1973 que je me transformais en cette diva capricieuse et mesquine que vous avez connue. Je n’avais plus confiance en personne, sauf en moi-même et encore ! Il m’arrivait d’être autant surprise que mon entourage de ce qui pouvait sortir de ma bouche. J’embrassais ce changement de personnalité corps et âme, je m’y raccrochais comme à une bouée de sauvetage. Plus j’étais détestable et crains, plus j’étais forte et protégée.
Mes parents ne le savaient pas mais ce jour-là, ils ont créés un monstre d’égoïsme et d’égocentrisme. À partir de ce moment-là, il n’y avait que ma carrière qui comptait à mes yeux. Je m’investissais maintenant sur tous les fronts, je touchais à tout, je prenais part à toutes les réunions et je mettais mon veto si j’en avais envie ! J’avais développé avec mon équipe une panoplie impressionnante de produits dérivés. J’avais trois parfums, une ligne de vêtements, des poupées, des accessoires pour les cheveux, quatre vidéos d’entrainements, du maquillage, des bijoux, une école de danse et une de chant et nous étions sur le point de lancer le camp de vacances Lola, dans le Maine.
Quand je n’étais pas en studio, dans un gym, avec un professeur d’une langue quelconque ou entrain de discuter avec mon diététiste, j’étais en meeting avec mes associés et avocats en train de développé une nouvelle idée. Ma vie était réglée au quart d’heure près, il n’y avait aucune place à l’improvisation à moins que je ne le décide. Il n’y avait que moi qui pouvais jouer avec les aiguilles de l’horloge et décider qu’il y aurait plus de vingt-quatre heures dans la journée.
Un jour, pendant une réunion marketing interminable, Maitre Mayer s’est levé et est tombé au sol, mort. Une crise de cœur que personne autour de cette table n’avait vu venir. Tous avaient été choqués. Moi, j’avais délégué mon assistante d’envoyer des fleurs à sa veuve avant de quitter et de demander qu’on remplace Mayer au plus vite. Je partais dans la semaine pour une série de concert, je n’avais pas le temps de passer des entrevues, de voir défiler des candidats se prétendant plus compétents les uns que les autres !
C’est le lendemain qu’est entré dans ma vie Maitre Louis, le rare dernier humain à avoir gagné ma confiance en s’en montrant digne. Il était arrogant, mal engueulé. Il buvait, fumait, aimait manger dans les meilleurs restaurants et n’acceptait jamais un non comme réponse sauf si cela venait de moi. Je dirais même que je m’étais prise d’affection pour lui, que je voyais en cet homme, le père que j’aurais dû avoir. Rapidement, je remerciais la grande majorité de mon équipe juridique, engagée par mes parents au début de ma carrière pour ne garder que Maitre Louis et les avocats qu’il me suggérait de garder et avec lesquels, il voulait bien travailler.
Petit à petit, je gagnais en confiance, si cela était possible et avec l’aide de Maitre Louis, je m’émancipais de plus en plus de mes parents qui, probablement, commençaient à sentir la soupe chaude. Je n’en avais rien à foutre d’eux. Nous étions en soixante-seize, j’avais dix-neuf ans et je me sentais de plus en plus puissante.
- C’est qui lui ?
- Lequel ?
- Lui, à la batterie ! Ce n’est pas Don Doyle. Pourquoi ? Et lui, c’est qui ?
- Je vais me renseigner.
- Tu devrais déjà savoir la réponse ! Fais vite !
Julia s’était exécutée et était rapidement revenue pour me dire que le batteur qui se donnait à fond et sur qui la caméra ne cessait de faire de gros plans de nommait Howard Stone et qu’il était le nouveau membre de The Burning Fire, un groupe assez quelconque pour ne pas dire minable. Ils ne faisaient rien de bien intéressant, ils me semblaient tous être une bande de timbrés évadés d’un zoo. À mon avis, ce nouveau groupe n’était qu’un feu de paille…
- Howard Stone… Un jour, je marierai cet homme et je porterai ses enfants !
- Depuis quand tu veux des enfants et que tu crois au mariage ?
- Façon de parler, Julia ! Tout ce que je veux c’est faire un rodéo sur ses cuisses. T’as vus comment il se donne sur ses tambours !
Je regardais ce batteur avec un intérêt soutenu. Il avait quelque chose de particulier, je n’aurais jamais été en mesure de dire exactement quoi mais il avait attiré mon regard et ça, c’était un exploit en soit.
- Julia, tu sais très bien que les hommes ne sont rien de plus que des mouchoirs. Utilisation unique que tu jettes après après utilisation.
Je restais les yeux rivés sur mon téléviseur le temps de leur prestation puis je l’éteignis avant de réclamer mon assistante et de lui exiger de faire en sorte que mon planning rencontre celui de The Burning Fire. Un évènement qui n’aurait lieu que quelques (plusieurs) mois plus tard au Madison Square Garden lors d’un spectacle bénéfice. Copyright Billy Lighter |
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| Sujet: Re: Genesis Of An Empire - 1963 - 1980 [TERMINÉ] Lun 26 Aoû - 20:05 | |
| Genesis Of An Empire 1979 ft. SOLO Un soir, après les Grammys Awards en dix-neuf cent soixante-dix-sept, je fis la connaissance de Daniele Ricci et je couchais même avec lui après qu’il eu tenté de me faire abandonner Black Horse et mon cher New York. Nous avons même partagé une brève relation mais il m’a vite saoulé avec son égo démesuré et pour le peut qu’il valait en réalité, je le larguais assez rapidement. J’avais beaucoup mieux à faire que d’entretenir un vieux garçon !
Ceci dit, je pris beaucoup en confiance et en arrogance à ses côtés. J’étais lancée, plus rien de m’impressionnait et j’étais maintenant difficilement freinable. Lorsqu’on parlait de moi, on utilisait les termes de diva capricieuse, d’enfant gâtée, dictatrice de la musique ou encore de femme au cœur de pierre. J’étais plutôt fière de ma réputation. Elle me protégeait des vautours, elle faisait les gens me craindre et m’ouvrait des portes parce qu’on n’osait plus me dire non. La machine Lola était tel un tank de guerre piloté par une jeune femme blessée et manipulée. Rien n’était plus dangereux.
Le destin fit en sorte qu’en soixante-dix-huit, après un spectacle bénéfice au Madison Square Garden, Howard Stone lui-même vînt me retrouver dans ma loge. Ce soir-là, j’étais en colère, je venais de faire ce qu’on appelait désormais l’une de mes célèbres PCPG soit, une petite crise de petite garce. Je buvais beaucoup à l’époque, de la vodka surtout, ça me calmait pour ne pas dire qu’en fait, ça me saoulait plutôt bien et qu’ensuite, je foutais la paix à tout le monde parce que je tombais endormis quelque part.
On en vînt vite aux insultes avec Howard. Rien ne m’allume plus qu’une bonne joute verbale ce qui fit qu’une insulte par-dessus une autre, on coucha ensemble, un truc de fou, violent et impulsif. J’en devinsse complètement accro mais j’étais tellement folle de rage contre lui que j’aurais pu le poignarder avec son propre sexe encore en érection ! Une histoire d’orgueil, encore une fois ! Il jura qu’on ne se reverrait pas avant au moins cinquante ans pourtant, on se retrouva encore au lit en soixante-dix-neuf, avec David McAvoy comme troisième roue du tricycle puis encore, chaque fois que l’on se croisait. Nous ne savions faire que ça nous insulter et baiser.
En vérité, j’étais folle amoureuse de lui mais mon parcours et les trop nombreuses trahisons que j’avais essuyées ne me permettaient pas de me laisser aller. Si je le faisais entrer dans mon monde, je l’exposais à la souffrance, aux mensonges et à l’hypocrisie. Ça avait été le cas pour les quelques rares courageux ayant tenté l’expérience. Le seul assez fou pour tenir bon aurait été River Moriarty si je n’avais pas découvert qu’il y avait en lui, plus fou, plus abominable et plus machiavélique que mes parents réunis.
Il m’aura permis cependant de prendre mon véritable envol en m’émancipant complètement de mes parents et en quittant Black Horse. Je signais presque immédiatement avec Timmy Evans et donner un second souffle à ma carrière. Je pouvais maintenant prendre mes propres décisions, aller où je voulais avec qui je le voulais et ne pas regarder en arrière, de peur d’en avoir le vertige.
Et c’est au moment où je goûtais enfin au bonheur que ma vie me glissa d’entre les doigts. Copyright Billy Lighter |
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| Sujet: Re: Genesis Of An Empire - 1963 - 1980 [TERMINÉ] | |
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