Ah Los Angeles ! Enfin, te voilà. Si j'avais su qu'un Cortes y mettrait les pieds, je n'y aurais jamais cru. D'ailleurs, je dis Cortes mais depuis deux ans, je suis un Garcia. J'ai pris le nom de ma mère à cause de l'échecs de mon père en matière de construction de voitures. Je ne veux pas me faire griller dans le monde de l'automobile.

Enfin, bon aujourd'hui, j'avais un rendez-vous avec Julian Hughes, Johnatan m'avait parlé de cet homme en me disant qu'il avait fait ma promotion. John a toujours été cool avec moi, mais là, je crois qu'il peut difficilement faire mieux !

J'avais mis mon plus beau costume. Chaussure de ville, smoking, et ma petite valise que je porte dans ma main, il y avait tous mes croquis et mes papiers pour prouver à l'homme que je devais rencontrer que je ne lui mentais pas !

Enfin bref, j'avais pris un taxi pour me rendre au quartier général de la marque, c'était grand et quand j'arrive dans le hall, la secrétaire m'accueille à bras ouverts !

Bonjour bienvenue cher Hughes Motors en quoi puis-je vous aider ?

Je lui souris.

Je suis Alexandre Garcia, j'ai rendez-vous avec Julian Hughes.

Oh monsieur Garcia ! J'appelle tout de suite monsieur Hughes il va vous recevoir !

Elle appelle le fameux Julian et me montre l'escalier en me disant qu'il est au dernier étage. Je monte et en arrivant devant la porte, je toque et attends devant la porte.

Alexandre Garcia. C’est pour lui que j’étais venu à mon bureau aujourd’hui. Un bureau, pour l’instant, encore assez impersonnel. Je n’avais pas encore pris le temps de le décorer à mon goût. Le fait est que je comptais passer plus de temps dans mon garage ou dans l’usine plutôt qu’ici. Ici, c’est l’endroit où je venais faire le côté « ennuyeux » de mon nouveau statut et de ma nouvelle fonction.

Mais ça faisait partie du jeu. Je suis chef d’entreprise, maintenant.

Ça impliquait que, en dehors de mon travail d’ingénieur, j’étais amener à prendre des décisions pour la marque, à participer à toutes les réunions du conseils d’administration dont j’étais actionnaire majoritaire, à voir des investisseurs, à participer à des gala et autres fêtes mondaines pour me montrer… Ça ne faisait que quelques semaines que tout était lancé mais je savais que si je voulais que ma marque tienne la route, cette partie du travail devra être faite, quoi qu’il m’en coûte. Je savais que je n’allais pas aimer… Au point où l’idée d’engager un bras droit m’était venu à l’esprit. Sauf que je n’avais pas envie de faire les mêmes erreurs que mon père alors, pour l’instant, je préférais me retenir d’aller par là.

J’avais, par contre, plusieurs secrétaires à mon service mais ce n’est pas par elles que m’est venu l’appel d’Alexandre mais par lui-même. C’est Johnatan qui lui avait donné mon numéro comme convenu entre nous. Au téléphone, Alexandre et moi avions convenu d’une date pour se voir et cette date, c’était aujourd’hui. J’allais évaluer si son expertise pourrait apporter un plus à ma marque. En tout cas, Johnatan ne manquait pas d’éloge envers son ami.

En attendant l’arrivée d’Alexandre, mon esprit divagua… Je pensais à ma prochaine fête mondaine en essayant de la relativiser… De voir les choses comme Brent les voyait. Mais c’était difficile. Je n’étais pas spécialement à l’aise dans ce genre de fête. Après quoi, mon esprit alla jusqu’à mon ex-femme… J’avais reçu un mot de sa part qui me félicitait du lancement de ma marque. Je n’avais pas répondu à ce message. Je ne savais pas quoi dire… Notre rupture était encore trop fraiche dans ma tête. Je n’étais pas encore prêt à lui parler même à travers des mots. J’avais même encore du mal quand j’entendais sa musique à la radio… Et, pour l’instant, c’était difficile à éviter vu qu’elle avait sorti un nouvel album.

Je soupirai en pensant à ça et c’est quand mon téléphone sonna que je sortis de mes pensées. C’était une des secrétaire qui affirma qu’Alexandre Garcia était là pour me voir.

-D’accord. Faites-le monter.

Je raccrochai attendant mon rendez-vous derrière mon bureau. Il finit par arrivé quelques instants plus tard.

-Entrez !

Je le laissais entrer et me levai de mon siège pour aller lui serrer la main.

-Bonjour, Monsieur Garcia. Content de vous rencontrer.

Je l’invitai à s’asseoir face à mon bureau alors que je repris place dans mon siège.

-Johnatan m’a un peu parlé de vous. Vous êtes ingénieur c’est bien ça. Vous avez travaillé pour la marque de votre père, c’est bien ça ? Je me suis un peu renseigner sur Cortes. Ils ont eu un coup dur il y a deux ans. Parlez-moi un peu de votre parcours...

Je voulais apprendre à le connaitre et, surtout, savoir à qui j’avais affaire. Mon ton était formel. Mais le fait est que je me voyais mal faire autrement pour l’instant.

Enfin ! Me voilà enfin dans les bureaux de Hughes Motors, j'avais emmené ma chère petite valise avec tous mes dessins pour montrer ce que je savais faire. Mais pour pouvoir montrer mon talent au monde entier, il me faut quelqu'un qui ai l'envie de faire de la compétition. Et il semblerait que Hughes Motors soit la solution. J'avais trouvé une date avec Julian Hughes pour avoir un entretien. J'arrive à l'heure et la secrétaire appelle le fameux Julian. Je monte au dernier étage et je toque à sa porte, ce dernier me fait entrer, je rentre et ce dernier me tend la main, je lui serre fermement en le regardant dans les yeux avec un sourire. Mon père m'avait appris à faire les entretiens.

Bonjour , monsieur Hughes, c'est un plaisir d'être ici.

Il m'invite à m'asseoir, ce que je fais. Et je pose ma valise contre la chaise.

Il me dit que Johnatan a parlé de moi. Je ris.

Sacrée John ! En effet, je suis ingénieur spécialisé dans l'aérodynamisme. Mais j'ai étudié en long, en large et en travers tout ce qui avait des roues !

Je le regarde en souriant, il est vrai que j'avais étudié les motos, les voitures et les camions.

J'ai en effet travaillé pour les marques de mon grand-père, qui a ensuite été léguer à mon père. Et je suis surpris que vous ailler pris le temps de vous renseigner sur Cortes Motors ça me rassure, au moins vous êtes quelqu'un de sérieux malgré votre jeune âge, mon père devrait apprendre de vous, on serait surement pas passé pour des cons et on ferait surement encore des voitures de sport !

Je soupire puis me reconcentre sur le jeune homme.

Pardonnez-moi, c'est juste que je suis frustré. Frustré que mon père écoute des mecs qui ont fait des études pour, mais qui ont eu juste le niveau pour avoir leurs diplômes. Et quand on voit les résultats, on comprend pourquoi.

Je remets ma veste de costume en place. À force de gesticuler comme ça, ma veste ne ressembles plus à rien.

Pour mon parcours, je vais faire court ! J'ai passé ma primaire et mon collège à Madrid, puis mon père m'a envoyé au lycée à Paris pour apprendre d'autres langues et éviter de faire comme lui et d'avoir un traducteur à chaque fois qu'il parle à un étranger. C'est grâce à ça d'ailleurs que nous avons cette discussion seul à seul. Enfin, j'ai fait des études supérieurs à l'université de Southampton en Angletterre, une des meilleures d'Europe !

Il est vrai que l'université est réputée pour faire sortir les futurs ingénieurs de la Formule 1 !

Et j'ai plein d'idées novatrice pour le sport automobile ! Par exemple, qu'es qui fait qu'une voiture est plus rapide qu'une autre ? C'est la puissance du moteur certes, l'aérodynamisme aussi, mais c'est surtout le poids du véhicule qui peut faire la différences, c'est là-dessus que je me suis penché !

Je prends ma valise et sort une grande pochette. Je prends la première feuille et présentes pleins de croquis précis.

Je voudrais essayer une voiture avec un châssis tubulaire en aluminium !

Je lui montrais fièrement mes dessins et le regardais pour voir si je parle avec quelqu'un qui s'y connait un minimum en mécanique, ou si je suis tombé sur un mec qui est là pour faire uniquement du fric.

Bien évidemment, vu que je n'ai pas la taille ni la forme du moteur et de la boite de vitesse, j'ai fait des côtes approximatives, mais je peux le retravailler !

Alexandre s’était présenté à l’heure à mon bureau et, après un salut et une bonne poignée de main, je l’avais invité à s’asseoir. Je déclarai, alors, que Johnatan m’avait parlé de lui en bien. C’était, d’ailleurs, ainsi qu’on en est venu à cette entrevue. Alexandre confirma être ingénieur spécialisé dans l’aérodynamisme mais qu’il avait largement étudier tout ce qui allait sur roue.

-Un passionné, donc. Je suis moi-même passionné d’ingénierie.

En plus de mon travaille ici, je suivais des études universitaires dans le domaine. Je travaillais beaucoup ce qui me laissait très peu de temps libre. Parce que je considérais le fait d’aller aux galas comme du travail et non du temps libre.

Il me parla alors de lui. Il avait travaillé pour la marque de sa famille, Cortes. Il déclara être surpris sur le fait que j’avais, finalement, fait mes devoirs. Je savais que mon jeune âge pouvait rendre les gens réticent à investir dans ma marque ou, même, à travailler pour moi. Mais, visiblement, Alexandre avait directement vu que j’étais quelqu’un de sérieux. Au point même où il disait que son père devrait prendre exemple sur moi. J’entendais bien qu’il y avait un grief entre Alexandre et son père. C’est peut-être pour ça qu’il s’appelait Garcia et non Cortes.

J’allais répliqué mais il s’excusa de s’emballer de la sorte sur son paternel.

-Ne vous en faites pas. J’ai lu ce qu’il s’est passé avec la marque Cortes. Je comprends que ça a dû être un moment frustrant. Pour le reste, on ne choisi pas sa famille… Si vous n’êtes pas satisfait de la façon dont votre père à gérer les choses, à vous de montrer que vous êtes meilleur que lui.

Je demandais ça à mes employés : qu’ils donnent le meilleur d’eux.

Du reste, je pouvais comprendre Alexandre. Mon père m’avait parfois déçu dans sa manière de faire… Mais je n’avais rien n’à dire. Je ne travaillait pas pour MTI. Même si je détestais la façon dont Stanley avait d’avoir le dernier mot sur certaines décision. Je détestais Stanley. C’était un manipulateur snob.

Il résuma alors son parcours. Il avait passé son enfance à Madrid avant d’aller à Paris. C’est là qu’il a rencontré Johnatan qui venait aussi de Paris. C’est le lien que je fis dans ma tête alors que j’écoutais attentivement Garcia. Il avait eu la volonté d’apprendre plusieurs langues pour pouvoir communiquer avec des étrangers. Il avait un très bon anglais même si on pouvait entendre son accent espagnol. Il avait terminé son parcours par des études universitaires en Angleterre.

-Un beau parcours. On voit que vous n’avez pas peur d’être plongé en terrain inconnu.

Tout le contraire de moi. Je n’étais pas un grand voyageur même si je savais que ça allait être indispensable à mon boulot. Par chance, j’avais été rôdé avec les tournées que j’avais passé en compagnie de Livia. J’avais pu voir du pays et j’avais pu apprendre à m’adapter.

Il affirma avoir beaucoup d’idées novatrices. J’entendais dans ses questionnements et réflexion qu’il savait de quoi il parlait.

-Le savoir est important. C’est ce qui permet de faire les meilleurs choix quand on construit un moteur.

En gros, j’aimais la façon qu’il avait de réfléchir en amont à ce qui pourrait améliorer une voiture. Il pensait comme un vrai ingénieur. Parce qu’il y avait des bons et des mauvais ingénieur. Les bons étaient ceux qui voyaient plus loin que le travail à faire. Ceux qui cherchaient à améliorer tout le temps le produit de base. Voir même à dépasser ce qui est possible de faire.

Il sortit alors une pochette de sa petite valise. C’était des croquis. Il avait déjà plein d’idée et semblait vouloir me les présenter pour me convaincre qu’il pourrait apporté une plus-value à ma marque.

Il parla alors d’un châssis tubulaire en aluminium. Je me levai pour mieux voir ses croquis que j’analysais du regard. Il affirma que, pour ses croquis, il n’avait pas toutes les caractéristiques de mon moteur. En gros, il s’excusait de son manque de précision. Je laissais un moment de silence le temps de bien regarder ses dessins.

-Vos dessins sont très précis. C’est du beau travail. J’aime le perfectionnisme. Je suis perfectionniste moi-même. Et l’idée de se châssis me plait bien. C’est à tester. Je vois que vous ne manquer pas de bonnes idées.

Je fis une petite moue réfléchissant.

-J’ai deux pôle ici. Des ingénieurs qui s’occupent plus des voitures pour Monsieur Tout le Monde et d’autres qui sont plus focalisé sur nos voitures de sport qui servent aussi à la compétition. Est-ce que vous êtres plus attiré par l’un ou par l’autre ? Comme vous semblez vouloir pousser les limites de ce qui as déjà été fait en terme de vitesse, j’imagine que vous êtes plus penché sur les voitures de sport, je me trompe ?

J'étais arrivé à l'heure. C'était quelque chose à laquelle je tenais, être ponctuelle. Et je rejoins le fameux Julian. Je lui fais part de mon enthousiasme et je lui fais savoir que j'adorais tout ce qui avait des roues. Il me dit que je suis un passionné et que lui aussi l'est.

Alors on va bien ce comprendre entre passionnés !

Il vient à me parler de l'entreprise de mon père. Je lui fais part de ma frustration de la gestion de l'entreprise par mon père. Et je m'excuse de grincer des dents pour ça, mais il semble me comprendre.

John m'a dit que vous serez peut-être la personne qui me permettrait de montrer à mon père qu'il a eu tort de ne pas me faire confiance pour gérer la section sportive plutôt que de la fermer. Et ne vous en faites pas, si je travaille avec vous, mon vieux pourra me rappeler autant qu'il veut, je n'y retournerai pas !

Il vient à me questionner sur mon parcours, à sa place, je ferais pareil. Je réponds à ces questions et je parle de mon parcours. Il me dit que c'est un beau parcours que j'ai. Et que je n'ai pas peur de me jeter dans l'inconnu.

Il faut bien. Sinon, à quoi bon vivre ?!

En effet, si je ne prenais jamais de risques, la vie serait si fade. Puis je viens à lui parler de mes idées.

Il faut prendre en compte tous les éléments pour faire les meilleurs véhicules.

Je finis par lui sortir mon dessin. Je lui parle de mon idée pour un châssis tubulaire en aluminium. Il prend le temps de regarder mon travail, ce qui me fait sourire.

Si on ne fait pas des dessins à la perfection, vous pouvez créer et déplacer des problèmes sur le modèle physique, et après potentiellement tuer des gens ! Et ça, ce n'est pas concevable ! Je suis heureux que mon idée de châssis vous plaise. S'il faut investir financièrement, je suis prêt à le faire de ma poche.

Je lui souris, je comprends qu'un tel projet peut faire peur aux investisseurs.

Puis il vient à me parler des différents pôles disponibles ici.

Oui, j'avoue que les voitures de sports me séduisent plus, mais si vous avez besoin de quelqu'un des deux côtés, je peux travailler sur les deux tableaux !

J'ai vraiment envie d'aider le jeune homme que j'ai en face de moi. Sans lui, John ne m'aurait jamais appelé, et je ne serai pas là-devant lui. Et en plus, il peut m'aider à réaliser mon rêve, et qui sait peut-être qu'il a le même aussi.

J’hochai de la tête. Oui, s’il était aussi passionné que ça alors il était clair qu’on allait se comprendre. La marque à besoin de passionnés pour avancer.

Après ça, Alexandre me parla un peu de lui et, particulièrement, de la frustration ressentie vis-à-vis de son père et de la manière dont il gère son entreprise. Je sentais énormément de ressentiments. Il blâmais son père de ne pas lui avait fait plus confiance en lui donnait plus de responsabilités. Il affirma alors que si jamais il venait à faire ses preuves avec moi, il ne retournera jamais dans l’entreprise familiale. Il me faisait un peu penser à Carrie. Elle aussi avait été frustrée par le fait que, après ses études et alors qu’elle s’impliquait chez MTI, mon père ne lui fasse pas assez confiance que pour suivre certaines de ses idées préférant largement ce que proposait Stanley. Ça avait conduit Carrie à s’en aller elle aussi coupant les ponts avec notre père pour aller mener sa carrière ailleurs.

-Je comprends. Ne pas avoir la confiance de son père peut-être une mauvaise expérience. Mais je retiens que vous serez loyal si jamais vous venez à vous plaire chez nous.

Il parla de son parcours. Il en avait fait des voyages et avait, au passage, perfectionné ses compétences en langues. Il ne semblait pas avoir peur de l’inconnue. Pour lui ça ne servait à rien de vivre si on ne se jetai pas parfois dans l’inconnue. Il semblait être amateur du risque. Moi aussi mais pas de la même façon que lui. J’aimais prendre des risques mais uniquement dans mon métier d’ingénieur. J’aimais repousser des limites. Innover sur des prototype. Un peu comme Alexandre, d’ailleurs, qui me prouva qu’il n’était pas en manque d’idées. D’après lui, il fallait prendre en compte tous les éléments pour faire le meilleur des véhicules.

-Je suis d’accord. Chaque petit détail compte. Et je préfère qu’on prenne son temps à faire de bons modèles plutôt que de valoriser le rendement et la quantité au détriment de la qualité.

Si un modèle prenait des années à être parfait alors ainsi soit-il ! Et tant pis si ça coute ! L’argent n’a jamais été un problème pour moi. C’était faire de bonnes voitures qui m’intéressaient et non pas le rendement. L’autre jour, Stanley m’avait mis en garde sur le fait que ça risquait de déplaire à mes investisseur mais je n’en ai que faire de ce que dit Stanley ! Surtout que je ne lui avais, concrètement, pas demandé son avis !

Je jetais un œil attentif à ses croquis et j’aimais son sens du détails. Pour lui, un bon dessin était important et ça évitait que des problèmes se retrouvent sur le modèle finale. Comme il le disait, il ne fallait pas négliger l’aspect sécuritaire des voitures. J’hochai de la tête totalement d’accord avec ça. Pour le reste, il était prêt à investir.

-L’argent n’est pas un problème. Je peux facilement investir dans cette idée. J’ai de l’argent en suffisance pour permettre l’élaboration d’un nouveau prototype sur bases de vos idées et avec un moteur Hughes Motors. On a récemment lancé un gamme de modèle pour le grand public qui nous rapporte et est en train de rembourser ce qu’on a investi pour le lancement de la marque.

Car ses idées me plaisaient. Et j’aimais sa façon de penser. Il savait de quoi il parlait.

J’expliquai alors que j’avais deux pôles différent. Mais j’étais persuadé qu’Alexandre préférera le pôle dédiés aux voitures faites pour les courses automobiles. Il confirma mais disait que si je le voulais il pourrait travailler sur les deux tableaux. Je fis une moue de réflexion.

-Je pense que vous serez plus efficace si vous vous concentrez sur les voitures destinées à la compétition. Je pense que c’est là que vous vous sentirez le mieux. Je pense que vos idées pourrons nous permettre d’avoir un bon modèle pour les courses sur circuit. L’équipe vous montrera notre dernière voiture. Celle qui a participé à la course à laquelle Johnatan à participé.

Un prototype que j’avais construit.

-Je vous laisserais avec une équipe d’ingénieur pour travailler sur ce nouveau modèle. Vos croquis m’ont convaincus. Est-ce que ça vous convient ?

Les bons ingénieurs étaient rares. Il ne fallait pas passer à côtés de l’un d’entre eux.

Je fais part de ma vision de l'entreprise à Julian qui semblait avoir le même avis que moi, la passion vaut les meilleur ingénieur du monde.

Par la suite, je lui fais part de ma frustration quant au fait que mon père est refusé de me faire confiance pour les projets sportifs. Et que s'il m'embauchait, il n'aurait pas à s'inquiéter de ma loyauté. Si vous me donnez les moyens de réussir, j'optimiserai au maximum les ressources qui me sont assignées pour faire les meilleures voitures possibles.

Il vient à me questionner sur mon parcours, que je lui résume sobrement. Puis je lui fais part de mon envie de me jeter dans l'inconnu, de ma vision de la vie. Et je lui fais part aussi de mon envie d'innover et de créer des voitures toujours plus rapides et performantes.

Le temps, c'est de l'argent comme on dit, il vaut mieux retarder la sortie de la voiture, mais jouer la sécurité plutôt que de faire un modèle à la va vite, avoir des accidents, et des procès au cul !

Mon père a eu ces soucis avec un modèle mal fini et un réservoir qui pouvait exploser au moindre accident. Il avait laissé un beau paquet de plumes.

Je joue ma dernière carte pour le convaincre de m'embaucher en lui montrant mon dessin et mon concept, et je lui fais part de ma vision des choses en disant qu'il fallait avoir des dessins précis pour éviter tous les soucis. Je lui dis que s'il a besoin, j'étais prêt à investir mon propre argent dans le projet. Mais il me dit que l'argent n'était pas un problème. Il me dit qu'il a mis en production une voiture de série qui est entrain de rembourser l'investissement du lancement de la marque.

Tant mieux, c'est toujours agréable de savoir que la marque se porte bien financièrement, c'est rassurant et motivant !

Puis, il vient à me parler des deux pôles qu'il avait dans son entreprise. Je lui dis que s'il avait besoin, je pouvais travailler sur les deux en même temps. Il fit la moue et me dit qu'il préférait que je me concentre sur les voitures de sports. Il pense que mes idées vont aider la marque à avoir une voiture performante pour la compétition, il va même me montrer la voiture que Johnatan a conduite.

Je suis impatient de la voir. Je ne vous dis pas que je vais tout réinventer, mais si je trouve quelque chose à améliorer, je vous en ferais part !

Et quand il me dit que je vais avoir une équipe d'ingénieurs avec qui travailler et que je l'avais convaincu avec mes dessins, mes yeux s'illuminent, bordel, je vais signer cher un constructeur qui me fait confiance !

Ce sera un plaisir de travailler avec eux ! Si vous savez déjà dans quelle compétition vous souhaitez vous lancer, il me faudrait une copie du règlement technique et de votre moteur pour que je relie tout ça et que je commence à dessiner le plus vite possible !

J'étais tellement enthousiaste que je lui tendis la main comme pour signer notre accord verbal.

Alexandre était, aussi, du genre à préféré avoir une voiture parfaite et où la sécurité de l’utilisateur serait garantie plutôt que de sortir un modèle à la vas-vite. Je savais, ainsi, qu’il n’allait pas bâcler le travail. Et si jamais les investisseur trouvait le travail trop lent alors tant pis pour eux. Je suis quand même l’actionnaire majoritaire ! Et ce n’est pas les investisseur qui manquent, dehors !

C’était en tout cas comme ça que je voyais les choses en ce début de carrière en tant qu’homme d’affaire.

-On est d’accord, là-dessus !

Alexandre me fit, alors, part de son concept. Il avait apporté des dessins pour la cause preuve qu’il avait préparé cette entrevue. Il n’était pas venu les mains dans les poches. J’étais intéressés par ses croquis et les idées qu’il lança. Il était même prêt à investir son propre argent dans ses idées mais j’avais largement de quoi pouvoir lui permettre de travailler sur de tels projets sans avoir besoin d’un investisseur supplémentaire. C’est ce que je déclarai et ça sembla le rassuré concernant la santé de la marque.

-Pour l’instant tous les feux sont au vert. Pourvu que ça dure. Ce n’est que le début mais j’ai de grandes ambitions pour Hughes Motors.

C’était mon entreprise à moi. Celle qui allait me permettre de réaliser tout ce que j’avais en tête concernant l’ingénierie automobile. Car c’était ça qui me motivait plus que l’argent ou la gloire. De l’argent, j’en avais toujours eux. Ce n’était pas ça qui m’animait.

J’avais, ensuite, parlé des deux pôles de mon entreprise suggérant qu’Alexandre préférera sûrement le pôle sportif. C’était le cas alors je déclarai que j’allais lui montrer le dernier modèle en date. Celui qui avait roulé à Long Beach. Visiblement, Alexandre était impatient de la voir et de se mettre eu travail. Il disait que s’il avait des idées d’améliorations, il m’en fera part. Je souris.

-C’est bien. J’aime les gens qui respectent le travail déjà fait. Ce modèle, c’est moi qui l’ai conçu de A à Z. Je l’avais en tête depuis des années.

J’étais suffisamment convaincu pour laisser Alexandre faire ses preuves sur le terrain. Je devais prendre le risque de l’engager pour voir ce dont il est réellement capable. Je vis son visage s’illuminer à mes mots alors qu’il déclara qu’il lui faudra plus de précision concernant les compétitions auxquelles on comptait participer.

-Pour l’instant, on veut se concentrer sur les compétitions avec voiture catégorie sport-prototypes. Mais on se diversifiera certainement. Tous les documents dont vous aurez besoin vous seront transféré après signature du contrat. Vous pourrez voir ça avec ma secrétaire pour le contrat.

Je serrai sa main.

-Bienvenue chez Hughes Motors, Monsieur Garcia.

J’avais hâte de voir ce qu’il allait nous sortir comme voiture.

Je lui ai fait part de ma vision de la conception d'un véhicule. Il doit être au point et sécuritaire, jamais je ne me presserai pour pondre un véhicule dangereux.

Nous avons la même vision des choses, ça me plait. On ce comprend.

Je lui fais aussi part de mon concept de châssis, il semblerait que ça lui plaise. Je lui ai même dit que s'il le fallait, j'étais prêt à investir mon propre argent dans le projet. Mais il me dit que ça ira, il a les reins solides. Et qu'il a des grands projets pour la marque.

Je crois que nous avons les mêmes ambitions, vous et moi.

Puis, on vient à parler des deux pôles dans lesquels je pouvais travailler. Il pense que je serai plus utile dans la section sport. Moi, ça me va, c'était de toute façon ma préférence. Il me dit que j'allais voir le véhicule que John avait conduit. Je lui dis que j'avais hâte de le voir et que si je voyais quelque chose à modifier, je lui ferais part.

Vous avez conçu le véhicule vous-même ? Impressionnant. Je vais essayer de ne pas trop modifier si je vois quelque chose à changer.  Mais elle aura la même tête !

C'est le but d'ailleurs, ne pas dénaturer la voiture, mais l'améliorer.

Je finis par lui demander sur quel type de course il veut se lancer et il me dit qu'il veut se lancer dans le sport prototype. Mais que par la suite, il va surement vouloir faire autre chose. Et il me confirme que j'aurai tous les documents nécessaires pour travailler. Il ne me reste plus qu'à signer. Il me tend la main et je lui fais une poignée de main tout aussi franche que quand je suis venu.

Je vous remercie. Je peux juste vous demander une faveur. Je voudrais faire un cadeau à Johnatan. Sans lui, je ne serai pas ici devant vous. J'aimerais lui offrir une voiture. Vous pensez que c'est possible?

Je lui dois au moins ça à John.

Alexandre voyait les choses sensiblement de la même façon que moi. Il ne comptait pas faire passer à la trappe la qualité et la sécurité pour le bien du rendement et avait des ambitions qui rejoignais les miennes ce qu’il ne manqua pas de souligner.

Je m’étais décidé à le caser dans la section sport. Il me semblait que c’était l’endroit où il serait le plus à l’aise et le plus à même de faire vivre ses idées. Il voulait repousser les limites des voitures. Le mieux était la section sport pour ça. Dans l’autre partie, on avait des cahiers des charges plus conventionnels bien que je n’hésiterais en rien à innover même là-dedans.

J’avais expliqué que le prototype pour la voiture utilisée à Long Beach avait été pensé et construite par mes soins. Alexandre trouvait ça impression et déclara qu’il comptait respecté mon modèle. Je souris hochant de la tête.

-J’y ai pris plusieurs années. L’avantage c’est que j’avais les moyens pour ça ce qui était pratique pour obtenir les pièces que je voulais ou avoir les ressources pour les concevoir selon mes plans ou les faire concevoir.

Le but d’Alexandre était, donc, d’améliorer ce prototype. De ça, on était d’accord.

Alexandre était prêt à faire ses premiers pas chez Hughes Motors. Restera à remplir quelques formalités administratives… Ensuite, Alexandre aura tous les documents qu’il lui faudra pour commencer son travail. Je comptais sur les ingénieurs déjà engagé pour le guider.

On se serra la main pour sceller notre accord… Mais avant de partir Alexandre avait une demande à me faire qui me surpris un peu. Il voulait offrir une voiture à Johnatan pour le remercier de l’avoir mis en contact avec moi. Pris de court je lançais un :

-Heu…

De surprise avant de me reprendre.

-Vous voulez dire lui offre une voiture Hughes Motors ? Pas de problème. On a divers modèles. Vous pourrez voir celui qui lui conviendra le mieux. Comme c’est mon ami aussi et que vous êtes mon future employé, je pourrais vous vendre cette voiture à un tiers du prix. Je crois que Johnatan aime les voitures de sport. J’ai des modèles sport qui lui plairont sûrement.

Je pouvais bien faire un gros rabais si c’était pour offrir à l’un de mes amis. Mais j’évitais de la donner gratuitement. Pas parce que je ne voulais pas. Mais je me doutais que quelqu’un comme Alexandre n’avait sûrement pas envie qu’on lui offre une voiture pour qu’il l’offre à son tour. Il voulait réellement, je le pense, mettre de sa poche pour remercier Johnatan.

Du moins, c’est ce que j’avais perçu… Je me trompais peut-être.

La vision qu'on avait avec Julian était similaire. La qualité avant la quantité. On avait les mêmes ambitions et je pense que c'est pour ça que John m'a fait venir ici. Il savait que ça allait marcher.


Il me parle du prototype qui avait roulé à Long Beach. Il me dit que tout venait de sa tête et que c'était lui qui l'avait fait. Je lui dis que je ne comptais pas tout modifier.

Mon rêve... Mon père ne m'a jamais laissé m'exprimer, toujours bloqué à faire ces voitures complètement bidons et pas capable de rouler vingt-quatre heures.

Je roule des yeux. Puis je lui dis que je comptais améliorer sa voiture et non pas la modifier !

Puis, on vient à se serrer la main pour valider mon accord, mais à sa grande surprise, je lui demande s'il peut me vendre une voiture pour que je l'offre à John, je lui fais comprendre que c'était pour le remercier, car sans Johnatan , on ne serait pas la tous les deux. Il me propose même de la vendre à prix cassé, je le regarde et rigole.

Mais enfin, quelle idée ? Je refuse de payer une voiture au rabais ! Je ne veux pas faire perdre de l'argent à l'entreprise alors que je suis à peine arrivé !

Je souris.

Je l'appellerai et lui dirai de passer. Je payerai la totalité et même les options.

Je souris et me dirige vers la sortie.

Encore merci, monsieur Hughes, je signe et me mets à travailler tout de suite.