Il n’y avait que la musique comme bruit dans ma voiture alors qu’Enora avait pris le volant direction l’appartement de Brent sur Downtown. J’étais installé sur le siège à ses côtés, la tête appuyé contre la vitre, le regard à moitié dans le vide et à moitié sur les lumières de L.A. la nuit. J’étais crevé par le trop plein d’émotions et à cause des deux dernières semaines et, en d’autre circonstances, Enora m’aurait ramené chez moi… Sauf que là, elle savait que je ne pourrais pas dormir tant que je n’aurais pas vu Brent et arranger ce qu’Alicia avait cherché à détruire.
Les chansons s’enchainent… Des vieux tubes… Des nouveaux… Des chansons que j’adorais… D’autres que j’aimais moins… Mais dans chacun, j’y retrouvais un message qui m’était destiné. C’était toujours comme ça quand j’étais au fond du trou et Dieu sait que ça ne m’arrive pas si souvent que ça. Heureusement, d’ailleurs.
Ainsi, je pouvais facilement me retrouvé dans le dernier tube du tout nouveau groupe de Stone, Fireworks… Last Words, ça s’appelait…
Mais je crois que la chanson qui me frappa le plus venait de Sniper… C’était The Same Old Fears. J’avais l’impression que Brent me parlait. Et si je savais qu’Alicia était la plus coupable dans toute cette histoire, je ne pouvais m’empêcher de penser que je n’étais pas totalement innocent.
Parce que je l’avais laissé faire. Je n’avais pas écouté Enora au mariage… J’avais construit moi-même des excuses à Alicia quand elle est partie alors que j’étais en pleine crise… Je n’avais pas été jusqu’au bout de l’idée quand j’avais décidé de divorcé alors que Brent, Enora et ma mère avaient veillé sur moi pendant quatre foutus jours… Sans compter toutes les fois, tout au long de mon mariage, où Alicia n’a pas manqué de dire à quel point elle n’aimait pas Enora, à quel point ma mère n’était qu’une mêle tout et à quel point Brent lui pompait l’air au point qu’elle avait l’impression, parfois, de vivre en ménage à trois. A chaque fois, j’avais laissé coulé tournant ses paroles à la dérision.
Pourquoi ? Parce que je l’aimais et parce que ça n’arrivait pas souvent qu’il y ait le même sentiment en retour de la part d’une femme… Au-delà du fait que j’étais conscient de ne pas avoir le caractère le plus facile, j’avais, depuis l’adolescence pas mal d’insécurité que j’essayais de cacher par une fausse assurance et un certain talent d’acteur. Je n’étais pas un playboy… Et dans la jet-set, Dieu sait que pour que les femmes s’intéressent à toi, il vaut mieux être un connard playboy qu’un nerd avec des principes. Alors quand je suis bêtement tombé amoureux d’Alicia et qu’elle m’a donné les mêmes signaux en retour, j’ai préféré jouer les abrutis aveugles.
Je m’en mordais les doigts.
La voiture finit par s’arrêter et je poussai un long soupire. Enora éteignit le contact et se tourna vers moi.
-Tu n’as rien n’à craindre… Il ne t’en voudra pas. Il va être soulagé de te revoir. Tout ira mieux après. Tu verras.
Enora était confiante. Je l’étais moins. Pas parce que je doutais que Brent me pardonne. Non. Je connaissais Brent. Il n’en voulait jamais à personne… Alors à moi encore moins.
-Je sais… Mais je ne sais même pas ce qu’Alicia lui a réellement dit…
Enora soupira… Elle, elle le savait visiblement. Je me doutais que pendant les deux dernières semaines, elle et Brent avait pas mal communiquer à défaut de pouvoir m’atteindre.
-Que tu ne voulais plus le voir... Qu’il a toujours été responsable du fait que tes relations amoureuses sont un échec. Que tu voyais clair maintenant et que le seul moyen de pouvoir vivre tranquillement était de le rayer de ta vie. Que s’il osait entrer dans la propriété que tu allais le flinguer. Que Brent n’est rien d’autre qu’un faux-cul paresseux qui t’as utilisé pour pouvoir avoir une petite place dans le monde de la science-fiction… Un tas de trucs comme ça… Alicia lui a fait passer tous ces messages en disant que c’était toi qui les as dit mais tu sais que Brent n’est pas stupide, Stephen… Il sait faire la part des choses. Il te connait.
Je déglutis. Je savais que Brent savait faire la part des choses. Je savais qu’il me connaissait presque plus que ma mère. Mais je ne pouvais m’empêcher de penser qu’il avait vécu deux sales semaines et que j’étais en partie responsable.
-Je sais…
Je n’en dis pas plus…
-Je vais ramener ta voiture chez toi… Si jamais il faut venir te rechercher appelle-moi. Je préviendrais le Docteur Crawford pour qu’il passe demain pour te remettre sur ton ancien traitement.
J’hochai de la tête, remerciai Enora et sortit de la voiture pour grimper à l’étage de l’appartement de Brent. Il était 22h… La dernière fois que j’avais vu Brent c’était il y a deux semaines alors qu’il jouait les nounous pour moi. Les deux semaines les plus longues de ma vie.
Je savais qu’à cette heure-ci, il était encore réveillé. C’est un lève-tard mais pas forcément une couche-tôt. Je soufflai un bon coup et sonnai à sa porte. Je devais avoir une sale mine mais qu’importe. Je ne pouvais pas attendre demain.
-Salut, Brento…
Ma voix était mal assurée.
-Je viens de plaquer Alicia à sa méga fête… Est-ce que, je peux entrer ? Je ne peux pas dormir sans t’avoir fait des excuses alors… Me voilà…
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Sujet: Re: The Definition Of Friendship (Septembre 1983)[PV Brent][Terminé] Ven 5 Juil - 12:28
The Definition Of Friendship ft. Stephen Shran
Moi qui étais un fumeur occasionnel, juste pour les fêtes ou de temps en temps pour accompagner Shran dans son encrassage de poumons, ça faisait deux semaines que je fumais plus d’une dizaine de cigarettes par jour. Je ne m’en faisais pas de trop pour l’addiction la nicotine. Allez savoir comment, je pouvais fumer et m’arrêter sans aucun problème quand je le voulais.
Et là, si j’étais en train de fumer tout seul dans le noir, dans mon appartement… C’était en fait juste pour sentir l’odeur du tabac mélangé au goudron et autres saloperies que les lobbys du tabac mettaient dans ces petites tiges de mort… Parce que c’était l’odeur que trimballait Shran avec lui et que mon ami me manquait.
La musique que j’avais mise assez fort ne m’aidait pas non plus. Non seulement, c’était du The Army (le groupe préféré de Shran), mais en plus, la chanson, c’était The War Is Over… Une chanson qui parlait de frères d’armes… Et même si, contrairement à Shran ou à mon frère Geordi, je n’avais jamais mis les pieds à l’armée, cette chanson me parlait à un autre niveau.
Comment une femme avait-elle pu réussir à se mettre entre Stephen et moi ? J’avais toujours cru ça impossible. Bon, de temps en temps, Shran me râlait dessus pour une raison X ou Y, mais c’était toujours des choses sans grandes importances et que je savais qu’une fois le coup de sang de mon ami passé, tout redeviendrait comme avant.
Mais là, même après les quatre jours que j’avais passé, me relayant avec Enora Lee, à son chevet après une sale crise, il avait dit qu’il ne voulait plus me voir et que je me servait de lui, notamment pour avoir décroché mon rôle de Datalore. Ah et que j’étais responsable de l’échec de toutes ses relations amoureuses aussi…
Quelque chose en moi avait mal… Mais la partie réellement rationnelle de mon cerveau ne reconnaissait pas Shran dans ce qu’avait dit Alicia Ford (car pour moi, mariée ou pas, elle était toujours restée Alicia Ford)… Shran ne pouvait pas avoir dit ça. Ou alors c’était un effet secondaire vicieux de son nouveau traitement. Un traitement qui le transformait en véritable zombie.
Non, l’hypothèse la plus crédible était celle qu’Enora m’avait exposée : Alicia cherchait à isoler Shran et à prendre tout ce qu’il y avait à prendre : argent, notoriété et influence…
Alicia qui donnait d’ailleurs une grande fête, ce soir. Mais je savais que j’étais sur la liste noire. Sinon, je ne me serais pas gêné pour m’y incruster et tirer les choses au clair. Devant tout le monde s’il fallait ! J’aurais pris Alicia et lui aurait dit les yeux dans les yeux ma façon de penser.
Je ne m’énervais pas souvent. Mais là… Là, il était question de mon meilleur ami.
Et PERSONNE ne se mettait entre Shran et moi. Personne.
Au moment où la sonnette de mon appartement retenti, Sniper chantait :
We're fools to make war On our brothers in arms…
J’écrasai ma cigarette à moitié fumée et allai ouvrir…
Pour me retrouver face à face avec Shran. Il ne ressemblait plus à l’homme que j’avais vu deux semaines plus tôt, terrassé par une trop grosse crise d’épilepsie… Non. Il avait le regard clair, triste et un peu fatigué.
Mais il était là. Et c’était tout ce qui comptait.
Les mots se coincèrent dans ma gorge et alors, à la place de parler, je l’attirai à moi et le serrai dans mes bras. Comme ça, sur le pas de ma porte.
Puis le m’écartai un peu.
-Viens. Entre. Il me reste de la bière, des cigarettes… Et il me semble que nous avons quelque chose à fêter.
Parce qu’apparemment, Alicia s’était fait prendre la main dans le sac.
Je lui tendis une cigarette.
-Ça a été quoi, le déclic ?
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Sujet: Re: The Definition Of Friendship (Septembre 1983)[PV Brent][Terminé] Sam 6 Juil - 9:30
The Definition Of Friendship ft. Brent Hughes
Quand Brent ouvrit la porte, je pus entendre, dans son appartement résonner la musique de The Army… Je reconnus facilement la chanson qui était, probablement, ma préférée du groupe. Elle me parlait autant au premier degré qu’à bien d’autres degrés. J’avais fait l’armée… Brièvement et sans jamais, finalement, aller au-delà du camp d’entrainement mais ça n’empêchait que j’avais tout de même une famille fortement attaché aux valeurs militaire. Mon père avait été militaire ainsi que son père avant lui. C’était, normalement, le destin de tout Shran de finir à l’armée. La seule chose qui m’avait empêché de suivre cette voix c’était mon côté tête brulée. J’avais fait fi de toute mesure de sécurité et j’en payais encore le prix aujourd’hui.
Ça m’avait évité le Vietnam… Et vous savez quoi ? J’ai toujours pensé que de finir épileptique était un faible prix à payer pour avoir pu éviter d’aller mettre les pieds là-bas. Si je respectais toujours les valeurs de l’armée, j’étais, désormais, profondément anti-guerre.
Sauf que cette chanson parlait autant de bataille que d’amitié entre frères d’armes et c’est surtout ça qui me toucha aujourd’hui. Mon frère d’armes à moi, c’est Brent. Parce que le monde n’est pas aussi simple que ça et qu’il faut bien des amis pour passer au travers. J’avais Brent et j’avais laissé quelqu’un s’immiscer entre nous sans lever le petit doigt.
C’est pour ça que j’étais tout penaud devant sa porte à lui dire que j’avais rompu avec ma femme et que je ne pouvais pas dormir sans venir lui présenter des excuses. Et Dieu sait que m’arracher des excuses était quelque chose de compliqué.
Après ma déclaration, je fixai Brent qui, au lieu d’ouvrir la bouche vint me serrer dans ses bras. Et vous n’imaginez pas à quel point ça me soulagea. Je lui rendis son étreinte alors que ma gorge se serra. J’avais vécu les montagnes russes ce soit et ça continuait.
Quand il s’écarta j’avais les yeux légèrement mouillé. Ne croyez pas que c’est impossible de faire pleurer Stephen Shran. C’est une fausse idée, ça… Je ne suis pas spécialement doué, en fait, pour cacher mes émotions au point où il est facile de savoir ce que je pense. Même si c’est rare que certaines choses me fasse, effectivement, pleurer. D’ailleurs, là, je ne pleurait pas nécessairement. J’avais juste les yeux humide parce que ça faisait beaucoup.
Brent me fit entrer et je le suivis à l’intérieur de son appartement. Il affirma avoir de la bière et des cigarettes. Il voulait fêter ça. Je pouvais sentir une forte odeur de cigarette dans l’appartement de mon ami preuve qu’il avait carburer chose qu’il ne faisait, d’habitude, que pour m’accompagner lors de fête. Moi, je fumais beaucoup. Ce n’était pas le cas de Brento. C’était une preuve qu’il n’avait pas été au mieux de sa forme. Et je m’en voulais pour ça.
Il me tendit une cigarette que je pris et ne tardai pas à l’allumer. Je ne pouvais pas boire d’alcool, normalement, sans traitement pour me sauver la mise mais j’en avais besoin. Dans cette situation, ça me fera plus de bien que de mal.
-Je ne sais pas si j’ai le cœur à faire la fête mais une bière me fera du bien. Merci, Brento.
Je me laissai tomber dans le fauteuil tirant fortement sur ma cigarette alors que Brent se demandait ce qui avait été le déclic. Je soufflai la fumée longuement avant de lancer :
-Enora Lee…
Ça demandait des explications, bien sûr…
-Il y a quatre jours, elle est venue chez moi alors qu’Alicia était partie, chose qui n’est pas arrivé souvent ces deux dernières semaines. Elle a essayé de me faire comprendre qu’Alicia était en train de tout détruire… Je ne l’ai pas cru. J’étais complètement shooté par le nouveau traitement. Même si ce n’est pas une foutue excuse. J’ai accepté ce foutu traitement !
J’avais moi-même dit « oui, amen » à tous ce qui m’avait conduit à ma situation actuelle.
-Mais quand elle a dit qu’Alicia essayait de m’éloigner de toi, j’ai voulu en avoir le cœur net. J’ai arrêté le traitement dans le dos d’Alicia et je suis allé à sa méga fête… J’ai constaté les dégâts… Et ce n’est pas tant tout l’argent qu’elle a claqué dans des futilités pareilles qui m’ont tué mais le fait qu’elle a balancé un tas de mensonges sur toi, sur moi, sur nous, sur Enora, sur tout ce qui compte pour moi… Sans compter qu’elle me trompe, visiblement, avec Joe Maxwell. Je les ai pris en flagrant délit… Il y a deux semaines, Alicia disait qu’elle voulait fondé une famille… Et je me suis rendu compte que ce n’était qu’une ruse pour me faire avaler ce foutu traitement pour que je sois plus docile.
Je posai ma main libre sur mon visage. Ma voix tremblait un peu.
-Tout ce qu’elle t’a dit et que j’ai soi-disant dit, c’est totalement faux. J’ai rien dit de tel, Brento… Jamais je n’ai pensé ça. Pas a une seule foutue seconde. Je ne savais même pas penser pendant ces deux dernières semaines…
Je tremblais et tentait de calmer les tremblements en tirant sur ma cigarette nerveusement.
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Sujet: Re: The Definition Of Friendship (Septembre 1983)[PV Brent][Terminé] Sam 6 Juil - 12:15
The Definition Of Friendship ft. Stephen Shran
Je serrai mon meilleur ami dans mes bras… Et il me rendit mon étreinte, ce qui me soulagea des deux dernières semaines où mes pensées se battaient entre « c’est un coup monté d’Alicia » et « et s’il le pensait vraiment ? »
Toute inquiétude pouvait s’envoler, maintenant. Shran était là. Il avait le regard plus acéré qu’il ne l’avait eu depuis des mois. Et même si les excuses étaient quelque chose de rare et de précieux, elles ne me donnaient pas envie de jubiler. Parce que Shran n’avait aucune raison de s’excuser ! Aucune !
Il s’était juste fait mener en bateau et je savais que quand il était amoureux, Enora Lee et moi pouvions toujours pisser dans un violon pour essayer de le prévenir qu’il faisait un mauvais choix avant qu’il ne passe la bague au doigt à son amourette du moment !
Bref, je le fis entrer et lui tendis les cigarettes que j’avais achetées aujourd’hui même et qui était encore dans un paquet bien nickel, pas un peu écrasé comme quand il passait la journée dans la poche arrière de mon jeans.
Il n’avait pas le cœur à la fête mais voulait bien une bière. Je me dirigeai vers le frigo et l’ouvris.
-En effet, tu as l’air d’être tombé de haut… Mais tu te relèveras, comme à chaque fois… Merde… Il n’y a plus de Martini.
Alors je pris deux bières et en tendis une à mon ami.
Loin de moi l’idée de lui dire qu’on l’avait prévenu, qu’on lui avait bien dit. Je laissais ce privilège à Enora Lee.
Enora Lee qui avait été le déclic.
Je me laissai à mon tour tomber dans un de mes fauteuils de cuir usé et pris une bonne gorgée de bière.
-Heureusement qu’on l’a, Enora Lee.
Shran et elle avaient été mariés avant qu’il ne se mette avec Alicia. Et si Enora était toujours là, proche de Shran autant que je ne l’étais, je n’aurais pas été jusqu’à dire que Stephen et Enora aurait dû rester ensemble, parce que c’était faux. Parce que ça n’aurait été une bonne chose pour aucun des deux.
Nous étions faits pour être un trio d’amis indestructible par contre !
Shran se lança alors dans les explications qui l’avaient mené à venir jusqu’ici avec ses excuses. Et ce qu’il me raconta, ce fut l’incroyable machination qu’avait imaginé Alicia Ford pour pomper tout ce qu’elle pouvait tout en isolant et en détruisant tout ce qui faisait que Shran était l’homme qu’il était.
Ma bière bien serrée dans ma main, je l’écoutais. Je ne m’énervais pas facilement, mais ce que j’entendais ne me plaisait pas. Mais alors pas du tout.
Qu’elle ait profité de la fortune (qui n’était quand même pas si grande, il n’était pas Jimmy Reed ou Daniele Ricci) de Shran était une chose. Mais ce qui me choquait, c’était qu’elle ait littéralement joué avec le traitement de mon ami qui lui était vital.
Je fronçai les sourcils.
-Tu veux dire qu’elle a été jusqu’à mettre ta santé en danger pour obtenir ce qu’elle voulait ??
Je lui pointai le paquet de cigarettes du doigt :
-Passe-moi le paquet, il faut que j’en grille une.
Je l’attrapai au vol et m’en allumai une.
-Et en plus, pour flirter avec Maxwell… Tu vas me dire, eux au moins forment un couple assorti.
Shran, lui, cacha son émotion… Enfin, il tenta de le faire… Quand il me qu’il n’avait jamais dit ni pensé ce qu’Alicia m’avait dit. Je lui souris, compréhensif.
-Une partie de moi le savais… Une grande partie de moi. Si c’est mon pardon que tu veux, tu l’as. Même s’il n’y a rien à pardonner.
Je tirai sur ma clope.
-Tu vas faire quoi, maintenant ? Demander le divorce ? Elle va encore essayer de pomper un maximum… Heureusement que tu ne lui as jamais fait d’enfant…
Mon disque était arrivé à sa fin, entre temps, et on entendait plus que le léger crépitement du vinyle sur la platine.
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Sujet: Re: The Definition Of Friendship (Septembre 1983)[PV Brent][Terminé] Dim 7 Juil - 10:39
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Je fus, déjà, un rien soulagé quand Brento me serra dans ses bras. Il n’imaginait pas à quel point j’en avais besoin… Tout comme j’avais besoin d’une bonne bière et d’une cigarette même si aucun des deux n’était conseillé.
Je m’étais laissé tombé dans le fauteuil alors que Brent alla chercher ce qu’il fallait dans le frigo. En attendant, je tirai sur ma cigarette comme si ma vie en dépendait preuve que j’en avais vraiment besoin. Brent affirma que j’avais l’air d’être tombé de haut.
De très haut…
Mais il était persuadé que j’allais me relever avant de constater qu’il n’y avait plus de Martini, sa boisson préférée.
-Je sais…
C’est ce que je soufflais… Je savais que j’allais me relever. Je n’étais pas du genre à rester abattu. Ce n’était pas dans ma nature. Mais, pour l’instant, la chute avait été tellement rude que je peinais à voir clair sur ce que sera fait l’avenir après cette soirée cauchemardesque. Je savais que j’aurais besoin de Brent et d’Enora pour me remettre sur mes deux pieds.
Je pris la bière que Brento me tendait et l’ouvrit. J’en bus une gorgée avant de me lancer dans ce qui avait provoqué mon déclic. Celui que j’aurais dû avoir bien avant. Et quand j’affirmai que le déclic venait d’Enora, Brento déclara qu’on avait bien de la chance de l’avoir.
Il n’avait pas tort. Qu’est-ce qu’on ferait sans Enora Lee ? Plus de conneries qu’on en faisait déjà, je suppose. Je soupirai.
-Je ne te le fais pas dire…
Et ça même si ma relation avec Enora avait eu se hauts et ses bas… On s’est disputé de nombreuses fois… On avait vécu ensemble… On avait divorcé… On s’était déjà lancé de vrais insultes en pleine tronche… Mais on a aussi toujours été là l’un pour l’autre malgré tout. Parce qu’au-delà de notre caractère pas toujours facile, on tient l’un à l’autre. Et avec Brent, on forme un trio plutôt soudé depuis des années.
Je me lançais ensuite dans mon récit expliquant ce qui m’avait conduit à prendre réellement conscience des intentions réelles d’Alicia. Et quand je parlai du traitement qui m’avait rendu extrêmement docile, je vis le visage de Brent se froisser. Il était choqué qu’Alicia ait pu jouer avec ma santé pour obtenir ce qu’elle désirait. Mes lèvres se pincèrent et je dus tiré une fois sur ma cigarette avant de répliquer : -Ouais… J’aurais dû me rendre compte qu’elle n’en avait rien à faire quand elle s’est barré prendre son avion alors que j’étais en pleine crise, il y a deux semaines… Je savais qu’Alicia n’avait pas la patience d’Enora à ce niveau-là… Mais… J’aurais dû m’en rendre compte à ce moment-là qu’elle se foutait complètement de moi.
Parce qu’Alicia savait que, si je faisais une crise, il était impératif que quelqu’un reste là pour éviter que je ne cesse tout simplement de respirer ou d’intervenir si la durée de la crise excédait les dix minutes. Si elle m’avait réellement aimé, elle serait restée…
-C’est moi qui l’ai laissé faire de moi un foutu zombie…
Je passai le paquet à Brent qui, visiblement, en avait besoin après ce qu’il venait d’entendre. Quant à moi, je m’en voulais presque autant à moi qu’à Alicia. Je n’étais pas du genre à me laisser avoir alors quand c’était le cas, je ne pouvais que me blâmer moi-même.
Il fit un commentaire sur Maxwell avant de finir par constater que, finalement, ils allaient bien ensemble. Je soupirai.
-Peut-être bien… N’empêche que ça fait mal de voir la femme que tu aimes flirter avec ton foutu rival…
Mais ce qui m’avait fait bien plus mal encore c’était toute les conneries qu’Alicia avait dite à Brent en mon nom. Des choses que je n’avais jamais dites, ni même pensées. Et je voulais que Brent sache que je n’avais, à aucun moment, pensé ce genre de chose. Que tout ça venait de l’esprit tordu d’Alicia. Il affirma qu’une partie de lui le savait et qu’il me pardonnait même s’il ne voyait pas bien ce qu’il y avait à pardonner… Je soupirai toujours ébranlé par tout ça.
-A vrai dire, je crois que c’est mon pardon à moi que je cherche. Et je crois qu’il va être difficile à obtenir.
Le type le plus exigent envers moi, c’est Stephen Shran… J’avais bafoué, en laissant ma femme contrôler tous les aspects de ma vie, mes propres principes dont celui, théoriquement inviolable, de l’amitié.
-Mais avoir le tien… C’est déjà beaucoup plus que ce que je mérite.
Même si je savais qu’autant Brent qu’Enora allaient dire que je ne devais pas m’en vouloir à ce point. Que la méchante, c’était Alicia. Sauf que j’avais laissé entrer Alicia dans ma vie et la laisser faire n’importe quoi sans écouter ce que mes vrais amis en pensaient.
Je bus une longue gorgée de bière jusqu’à presque terminé d’une traite le contenu alors que Brento se demandait ce que j’allais faire maintenant. Il parla du divorce et du fric… Je soupirai.
-Divorcer, ouais… Je lui ais dit tout à l’heure. Devant tout le monde. Sur sa foutue scène. Et, pour les enfants, t’en fais pas, j’ai appris aussi qu’elle en voulait pas finalement, donc, ça ne serait jamais arrivé. Mais…
Je soufflai un bon coup, tirant encore sur ma cigarette avant de reprendre.
-Je vais lui devoir un gros paquet de thunes… J’ai été con assez pour signer un contrat de mariage qui dit que, si c’est moi qui divorce, je lui dois une assez grosse somme d’argent… D’un coup, en plus. La somme représente une belle part de ma fortune.
Je déglutis avant de dire en haussant un peu le ton contre moi-même.
-Putain, comment j’ai pu croire qu’une mannequin bien foutue pouvait réellement tombé amoureuse de moi, hein ? Je suis complètement con, parfois. Ce genre d’histoire, ça n’existe pas ! Pas pour autre chose que pour l’influence et les thunes ! Elle voulait être actrice. Je le savais quand je lui ais passé la bague au doigt et je n’ai pas pu voir l’évidence ! Et maintenant, elle va me pomper mes thunes ! Et le pire c’est que je ne vois pas bien comment contrer ça !
Comment, hein ? Je l’avais signé ce contrat de mariage, merde ! Et j’avais toute mes facultés quand j’avais fait ça !
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Sujet: Re: The Definition Of Friendship (Septembre 1983)[PV Brent][Terminé] Dim 7 Juil - 13:07
The Definition Of Friendship ft. Stephen Shran
J’avais retrouvé mon ami. Il était venu jusque chez moi et je savais dès lors que la période sombre sous le joug d’Alicia Ford était terminée. Elle avait essayé de nous éloigner l’un de l’autre, Shran et moi, mais ce qu’elle ne savait pas, c’était que faire une telle chose était impossible. Ça pouvait, bien sûr, durer le temps que l’amour aveugle Shran…
Mais Shran ne restait jamais aveugle bien longtemps et cette fois-ci, Enora Lee lui ne lui avait pas laissé le temps de s’en rendre compte de lui-même. Elle l’avait poussé du haut du ravin pour qu’il se rende compte à quel point il était dangereusement profond.
Cela dit, Shran survivrait à la chute. Enora le savait, je le savais et Shran lui-même le savait.
Je lui souris.
-Ça va être dur au début, mais le pire est passé, je pense. Maintenant que tu as ouvert les yeux, tu vas pouvoir t’en sortir.
Ça allait être dur parce que je savais que quand Shran tombait amoureux, c’était pour de vrai, c’était intense… Tellement intense qu’en fait, c’était naturellement destiné à ne pas durer longtemps.
Alors en plus avec les plans qu’Alicia avait fomentés contre lui, ça avait probablement encore écourté cette aventure romantique.
Affalés dans nos fauteuils respectifs, nos bières à la main, nous étions comme deux guerriers au sortir d’une guerre dans laquelle ils ne savaient pas vraiment s’ils avaient gagné ou perdu… Nous savions juste que nous étions en vie, tous les deux, et que la vie allait continuer. Reprendre son cours normal.
Et tout cela, nous le devions à une seule personne : Enora Lee.
On se rendait bien compte de la chance qu’on avait de l’avoir dans notre petit groupe d’outsiders.
Shrna m’expliqua tout ce qu’il s’était passé dernièrement, jusqu’au dénouement. Il y avait un tas de faits choquants dans ce qu’avait fait Alicia pour réduire Shran à un distributeur de billets automatique… Jusqu’au dénouement… Mais ce qui me mettait le plus hors de moi, c’était qu’elle n’avait pas hésité à jouer avec la vie de mon ami !
Elle l’avait notamment abandonné en pleine crise pour prendre un avion…
-Je sais… Enora m’a raconté. C’est comme ça qu’on s’est relayé quatre jours à ton chevet. Seigneur ! Est-ce qu’Alicia avait seulement conscience que tu pouvais en crever ?!
Mais ce n’était pas à Alicia que Shran en voulait le plus, c’était à lui-même. Je le regardai, compatissant, alors que j’attrapais le paquet de cigarette pur m’en allumer une. J’allais tousser pendant deux semaines après ce soir, je le sentais déjà bien. Je n’étais vraiment pas habitué à fumer autant.
-Elle t’a mené par le bout du nez… Et tu sais comment tu es quand tu es amoureux…
Je souris, sans être moqueur, juste le sourire du type qui a déjà vu le phénomène se produire des dizaines de fois.
Et le fait que Shran l’avait vue flirter avec Maxwell n’arrangeait rien à l’affaire.
-Au moins, tu as compris à qui tu avais à faire. Si elle était capable de te faire ça, en plus de t’abandonner en crise, de quoi elle aurait été capable d’autre ?
En tout cas, de mon côté, tout lui était pardonné, à Shran… Seulement, ce n’était pas vraiment mon pardon qu’il cherchait, c’était le sien propre. Shran était dur avec les gens, il exigeait autant des autres qu’il n’en exigeait pour lui-même. Et ça valait aussi pour le fait de se pardonner.
Je tirai sur ma cigarette.
-Ça viendra, tu verras. Maintenant que tu es célibataire à nouveau, on va sortir, on va s’amuser, on va faire des projets. Et Alicia ne sera bientôt qu’un vieux mauvais souvenir.
Je fus ému quand même quand il affirma qu’avoir mon pardon était plus qu’il ne méritait. Je secouai la tête en souriant.
-Il faudrait vraiment que tu fasses quelque chose de très grave pour que je ne te pardonne pas. Or, là, j’ai bien vu que tu n’étais plus toi-même et que c’était Alicia qui tirait les ficelles.
Bon… Quelle était l’étape suivante ? Le divorce, évidemment. Je fronçai les sourcils…
-Tu veux dire qu’elle t’a fait miroiter une famille ?
En plus du reste ?! Ça, c’était odieux. Parce que je savais que Shran voulait une famille, contrairement à moi qui serait ravi de vivre ma vie et de voir ma lignée s’éteindre après moi. Pas que je ne considérais pas que je le méritais… Mais je n’avais pas l’étoffe d’un mari ni d’un père. J’étais né pour m’amuser et je comptais le faire jusqu’à ma mort.
En plus, Shran avait signé un contrat de mariage qui était à son désavantage si c’était lui qui demandait le divorce. Je passai une main sur mon visage, ma clope se consumant entre les doigts de mon autre main.
-Mais pourquoi ? Pourquoi signer quelque chose à ton désavantage ? C’est un contrat de séparation de biens que tu aurais dû signer, au contraire.
Je ne jugeais pas, j’essayais de comprendre.
-Tu n’avais pas fait ça avec Enora…
Alors pourquoi le faire avec Alicia ?
Alors, Shran s’emballa… pas sur moi, mais sur lui-même. Je l’écoutai tout en me levant pour aller nous rechercher une bière à chacun dans le frigo. Il était en train de réaliser que le conte de fée qu’il avait cru vivre n’était qu’une chimère.
Je souris et lui tendis sa bière.
-Si tu ne croyais pas en ce genre d’histoire, tu ne serais pas un aussi bon réalisateur et scénariste. Tu as une sensibilité bien à toi et c’est ce qui t’a fait y croire. Comme si Love In L.A. devenait ta réalité.
Je pris une bonne gorgée de bière fraîche.
-L’ennui, c’était que tu étais bien lucide quand tu as signé ce contrat alors je ne vois pas comment tu pourrais revenir sur ta « promesse »…
Je me laissai retomber dans mon fauteuil.
-Je ne m’en fait pas trop pour ta fortune. Tu as ta série, tu feras encore des films parce que je sais que ta tête en est pleine. Je crois que ton problème, ce n’est pas tant les thunes que la blessure que ça représente, je me trompe ?
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Sujet: Re: The Definition Of Friendship (Septembre 1983)[PV Brent][Terminé] Lun 8 Juil - 12:12
The Definition Of Friendship ft. Brent Hughes
J’étais tombé de très haut… J’y avais cru à cet amour avec Alicia. J’avais cru qu’il était réciproque et je m’étais rendu compte que j’étais complètement à côté de la plaque et que, en persistant à me voilé la face, j’avais bien failli détruire tout ce qui faisait ce que j’étais.
Brent affirma que ça allait être dur au début mais que j’allais m’en sortir… Je savais qu’il avait raison. Je n’étais pas du genre à me morfondre mais j’avais besoin, là tout de suite, d’encaisser le coup. J’hochai de la tête pour confirmer les dires de Brent.
Enora Lee avait été celle qui avait décidé d’essayer de me faire voir ce que je refusais catégoriquement de voir aveuglé que j’étais par cet amour que je vivais et que je ne voulais pas voir disparaitre. Et, je me mis à déballer toute l’histoire à Brent. Ça aurait été quelqu’un d’autre en face de moi, j’aurais eu bien plus de mal à parler de tout ça… Sans doute par fierté ou par manque de confiance aux autres. Mais Brent, je savais que je pouvais absolument tout lui dire. Il me connaissait mieux que quiconque. Il connaissait mes faiblesses, mes angoisses… Tout ce que j’essayais de dissimuler aux autres.
Et quand j’en vins à me dire que j’aurais dû voir, après ma grosse crise, qu’Alicia était loin d’être la bonne, Brent affirma qu’Enora lui avait parlé de cette partie de l’histoire. Et à sa question, je soupirai ne pouvant faire qu’un seul constat :
-Bien sûr qu’elle savait que je pouvais en crever… Elle vivait avec moi… Je lui ai tout expliqué sur ce qu’il fallait faire dans ce cas-là et ce qui pouvait éventuellement arriver. Je lui ai dit que mon traitement ne permettait pas de supprimer totalement les crises et que je devais vivre avec ça et, ce de fait, elle aussi…
La plus grosse chose à faire était notamment, d’être là… Tout simplement. Pas de se barrer pour prendre son avion. Pourtant, c’est ce qu’elle avait fait. Elle n’avait même pas téléphoné dans les quatre jours où elle était partie et où mes amis s’étaient relayé pour me surveillé alors que j’était complètement vidé par la crise que j’avais subi.
Je m’en voulait de n’avoir rien vu… De lui avoir cherché des excuses alors que ce simple acte était inexcusable. C’est ce qu’Enora avait tenté de me dire… Mais je n’avais pas écouté.
Brent déclara que je m’étais fait mené par le bout du nez… Un peu comme à chaque fois que je tombais amoureux. Je fermai les yeux avant de les rouvrir…
-Ouais… Je suis complètement stupide quand je suis amoureux.
C’était un fait !
J’avais déclara qu’en plus de tout ça, j’avais appris que ma femme me trompait avec mon rival. Une goutte de trop dont je n’avais pas nécessairement besoin. Brento déclara que si elle était capable de ça en plus du reste, il ne faut pas imaginé ce qu’elle aurait pu faire d’autre.
-Je ne suis pas sûr de vouloir imaginer… Je crois que tout ce que j’ai vu et entendu c’est déjà pas mal… Et, le pire, c’est que je ne comprends pas pourquoi j’ai mérité ça… Je sais que je lui ais dit qu’elle n’est pas faite pour être actrice mais… Ça ne valait pas tout ça…
Non… J’estimais que sa vengeance était largement disproportionnée…
Je tirai chaque fois fort sur ma cigarette encrassant chaque fois, un peu plus mes poumons. Et si Brento était prêt à accepter n’importe laquelle de mes excuses en disant que je n’avais même pas besoin de m’excuser, je n’étais pas certain de pouvoir me pardonner à moi-même…
Brento disait que ça viendra… J’hochai négativement de la tête. Pas dans un futur proche en tout cas. Même si Brent avait déjà des solutions pour me sortir la tête de l’eau et me permettre de vivre à nouveau en laissant derrière moi ce foutu mariage.
-Il faudra beaucoup d’alcool… Beaucoup de fêtes… Et, surtout, beaucoup de Spaceship.
Parce que mon travail était mon échappatoire. Le monde que j’avais créé me permettait d’encaisser ce que je vivais dans la vie de tout les jours.
Quant au pardon que me donnait Brent, je n’étais pas certain de le mériter. Mais Brento était Brento… Il savait faire la part des choses et voir, probablement mieux que moi, qu’Alicia était celle qui été la plus coupable dans l’histoire. Je soufflai la fumée de cigarette. -J’aurais dû être plus lucide…
Et comprendre, notamment, qu’une mannequin en quête d’une grande carrière n’avait, en réalité, aucune envie de fonder une famille. Ça n’avait pas de logique d’en vouloir une à ce moment de sa vie. Je n’avais pas su voir ça non plus. Brent fut choqué qu’elle m’ait fait miroité une famille. J’hochai de la tête.
-Ouais… Et j’y ai cru… Alors que ça aussi, j’avais pourtant fait une croix dessus depuis un moment. Mais… C’était la première fois qu’une femme me proposait ça. Et ça m’a rendu encore plus aveugle.
Il était clair, maintenant, que sur le sujet de la famille je n’aurais pas ce que j’avais envie. Je devais me rendre à l’évidence. J’avais déjà eu beaucoup de chance dans ma vie et je savais que chaque coup de chance doit avoir sa contrepartie. J’avais évité le Vietnam, j’avais une carrière de réalisateur que beaucoup envierait, j’avais des amis fidèles… Je ne pouvais pas tout avoir.
J’allais, donc, divorcer même si ça viendra à devoir cracher des thunes en faveur d’Alicia. Quand je parlai du contrat de mariage, tout ça dépassa Brento. A ça la réponse était simple :
-Parce que dans aucun des scénarios que je m’étais fait dans ma tête, je me voyais divorcer… Tous mes précédents mariages, ce n’était pas moi qui avait voulu le divorce. Et quand Alicia a proposé cette clause, je me suis dit qu’elle avait simplement peur que je la largue. C’est complètement débile, non ? C’est elle la blondasse bien foutue et moi le petit nerd chétif… J’ai voulu la rassurer en signant ça sans me rendre compte que je me mettais en position de faiblesse. De mon côté, je n’ai demandé aucune compensation financière si elle divorçait… A quoi bon ? J’ai de l’argent… Tout ce que j’ai demandé, dans ce contrat, c’est qu’elle ne révèle ma condition d’épileptique à personne particulièrement pas aux médias. En cas de fuite, elle me doit de l’argent.
Je soupirai.
-J’ai accepté tout ça parce que je l’aimais et que quand j’aime quelqu’un je deviens stupide.
Quant à Enora, on avait pas fait de contrat de mariage. A vrai dire, je n’en aurais pas fait avec Alicia si elle n’avait pas eu l’idée d’en faire un. Je soupirai.
-Peut-être parce qu’Enora, elle, m’aimait vraiment… Elle a de l’argent aussi… On avait tous nos comptes séparés… Le seul bien qu’on a en commun, c’est Spaceship… Mais on l’aime trop pour se battre là-dessus. Et on s’aime trop aussi, probablement.
Au point où, tout à l’heure, on a failli dégringoler la pente glissante… Celle où on est constamment au bord. Mes lèvres se pincèrent à ce souvenir.
Toute cette histoire me désolait et me révoltait au point où je finis par m’emballer sur moi-même. Pour le moment, j’étais la personne que je haïssais le plus. Brento alla nous rechercher une bière que je me mis à boire à grandes gorgées. Il affirma que si je ne croyait pas à ce genre d’histoire d’amour, je ne serais pas aussi bon réalisateur.
-Cette sensibilité me tuera…
Elle avait bien failli me tuer cette fois-ci.
Sauf que, comme le disait Brento, j’étais bien lucide quand j’avais signé le contrat. Je soupirai m’allumant une autre cigarette après avoir consumé la première.
-Ouais… J’imagine qu’être aveuglé par l’amour, ça passe pas au tribunal… Je sais que, sur ce coup-là, je suis baisé.
Brento disait ne pas s’en faire pour ma fortune. Il pensait que le problème venait plutôt de la blessure que tout ça représente. Je regardai un bref instant dans le vide avant de reposer mon regard sur mon meilleur ami.
-Ouais…
Je bus une gorgée de bière avant de me mordre la lèvre nerveusement et pour tenter de retenir mes foutues émotions.
-Ça fait mal… Et je sais que ça t’as fait mal aussi… Tout comme à Enora… Si ce n’était que mon compte en banque qui avait eu mal, je n’en aurais eu rien n’à foutre. Mais je déteste qu’on fasse mal à ceux que j’aime.
C’était quelque chose que je détestais. Et Alicia le savait.
-Je sais que le seul moyen de véritablement me venger c’est de montrer qu’elle ne m’a pas abattu… Et c’est ce que je vais faire. Je n'ai pas le choix. La laisser gagner, ce n'est pas mon genre.
Il y avait un brin de détermination dans ma voix. Preuve que, au final, j’avais espoir de pouvoir me remettre de tout ça.
Je tirai sur ma cigarette laissant passer un silence avant de relever le regard sur Brent et, sans transition, le lançai:
-J’ai embrassé Enora… Tout à l’heure…
Autant lui faire part de toutes mes dernières erreurs, après tout.
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Sujet: Re: The Definition Of Friendship (Septembre 1983)[PV Brent][Terminé] Lun 8 Juil - 17:37
The Definition Of Friendship ft. Stephen Shran
Je voyais bien que Shran était tombé de haut. Qu’il lui faudrait un temps pour s’en remettre, mais je savais aussi qu’il était fort, bien que sensible, et qu’un jour, même s’il n’oublierait jamais Alicia, ce serait derrière lui.
Seulement, il était un peu tôt, encore, pour ça. Et il avait besoin de moi, de mes bières et de mes cigarettes comme béquille pour l’aider à avancer jusqu’à ce qu’il puisse à nouveau marcher tout seul.
N’empêche que j’étais quand même outré du comportement d’Alicia vis-à-vis de mon ami. Il y avait des femmes détestables, vénales ou encore froides et haineuses, mais là, Alicia avait été jusqu’à risquer la vie de Shran en le laissant faire sa crise et en pliant bagage alors qu’il convulsait.
Et comme me l’expliqua Stephen, elle l’avait fait en toute connaissance de cause.
-Putain… Il te serait arrivé quelque chose, mon vieux, je ne l’aurais pas ratée.
Et probablement qu’Enora Lee non plus. A deux, et alors que ce n’était pas du tout dans notre caractère d’habitude, on en aurait fait bavé à Alicia.
Fort heureusement, Stephen s’était réveillé avant que l’irréparable n’arrive.
S’en suivirent des excuses qui n’étaient pas nécessaires parce que je n’en voulais pas à Shran. Il était tombé amoureux et je savais comment il était dans ces cas-là. Et il le savait aussi, d’ailleurs, avouant qu’il était complètement stupide quand ça lui arrivait.
Je rigolai, détendant l’atmosphère.
-Ça doit être un problème hormonal.
N’empêche qu’en plus de tout le reste, Alicia le trompait avec Joe Maxwell qui était le rival de Shran. Et mon ami se demandait pourquoi il avait mérité ça. Selon lui, le seul truc qu’il avait pu faire pour s’attirer les foudres de sa future ex-femme, c’était lui avoir dit ce qu’il pensait, soit qu’elle n’était pas faite pour être actrice.
Je pinçai les lèvres, me sentant un peu coupable pour le coup.
-Elle s’est peut-être dit que si moi j’avais ma place dans Spaceship, elle, en tant que ta propre femme, était peut-être encore plus légitime. Après tout, je ne suis pas plus acteur qu’elle…
Bon, Datalore avait soulevé un certain enthousiasme populaire parmi les shippies… Donc j’imaginais que je n’avais pas trop mal géré, mais ça ne faisait quand même pas de moi un acteur à plein temps.
Shran tirait sur sa cigarette comme si sa vie en dépendait. Il affirma que pour passer au-delà de tout ça et se pardonner à lui-même, il aurait besoin d’alcool, de fêtes et de beaucoup de Spaceship.
-Compte sur moi pour l’alcool et les fêtes ! Pour le reste, tu as Enora Lee.
Autre fait choquant : pour mieux coincer Shran, Alicia lui avait fait miroiter une famille… Je trouvais ça odieux mais Shran s’auto flagella encore en disant qu’il aurait dû être plus lucide. Que ce n’était pas normal qu’une femme lui propose de fonder une famille.
-Oui et non… Alicia vieilli, elle est sur la fin concernant le mannequinat…. Elle aurait très bien pu vouloir une famille avant d’être trop vieille pour ça aussi.
Ça m’aurait semblé logique…
Seulement, Shran n’en était pas sur une connerie, quand il s’agissait d’amour. Et comme de fait, il avait signé un contrat de mariage totalement à son désavantage parce qu’il avait cru que cette histoire durerait toute la vie. Par contre, si Alicia demandait, elle, le divorce, elle ne devait rien à Shran.
J’écrasai ma cigarette et frottai mon visage à deux mains.
-Roh Shran…
Pour ça, je ne pouvais pas l’aider, ce qui était signé était signé. La seule chose qui pouvait mettre Alicia à mal, ce serait qu’elle révèle aux médias que Shran était épileptique.
-Et elle ne sera pas assez bête pour faire ça…
Donc, c’était foutu… pour ce qui était de tout ça, son mariage avec Enora avait été beaucoup plus équitable et sincère.
-Tu sais, de tous tes mariages, je crois que celui avec Enora a été le plus sincère.
Même si ça n’avait pas marché et que ça ne marcherait jamais… Pas pour une vie de couple. Par contre, ils étaient faits pour être amis et travailler ensemble.
Shran se demandait comment il avait pu croire à cette histoire d’amour et je mis en avant sa sensibilité derrière ses airs bourrus. Sauf que ça et l’amour qui rend aveugle ne sauvait personne devant un tribunal.
-En effet… Je crois que tu devrais payer ce que tu auras à lui payer et l’éloigner de toi au plus vite.
L’argent ne serait pas un problème pour Shran, il était trop talentueux et trop plein d’idée pour que sa source de revenu se tarisse.
Mais ce n’était pas tant pour son compte en banque qu’il s’en venait mal que pour Enora et moi. Il s’en voulait de nous avoir fait du mal pour une femme qui n’en valait pas la peine. Je lui souris, sincèrement.
-Tu avais beau être un foutu aveugle, est-ce qu’on t’a lâché pour autant ? Non. Parce qu’on te connait, Shran. Parce que tu seras toujours mon frère.
Il reprit alors du poil de la bête. Il allait montrer qu’Alicia ne l’avait pas abattu.
-Aaah là je retrouve mon Shran ! Projets, amusement et coups d’éclats ! Voilà ce qu’il faut qu’on fasse !
Il y eu un silence, le bout de la cigarette de Shran rougeoya puis il annonça de but en blanc avoir embrassé Enora pas plus tard que tout à l’heure.
J’ouvris de grands yeux surpris… J’avais envie de rire et en même temps, je savais que pour Shran ça n’avait rien d’une blague.
-Et qu’est-ce que ça t’a fait ? Vous savez bien tous les deux que ça ne sert à rien…
Je retrouvai un sourire espiègle.
-Mais… Mais de l’amusement sans engagement, ça peut se faire aussi, Shran.
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Sujet: Re: The Definition Of Friendship (Septembre 1983)[PV Brent][Terminé] Mar 9 Juil - 11:16
The Definition Of Friendship ft. Brent Hughes
Brento était révolté par l’attitude d’Alicia vis-à-vis de ma crise. Ça avait choqué Enora aussi au point où, au départ, elle n’avait même pas imaginé que ça soit possible. Et le pire, c’est que je savais qu’Alicia avait fait ça en sachant très bien le danger que ça représentait de m’abandonner là. A vrai dire, si Enora n’était pas arrivé à ce moment-là, il est possible que je sois dans un tout autre état aujourd’hui. J’en frissonnant en me rendant compte un peu tard de tout ça. Quoi qu’il en soit, Brento déclara que s’il m’était arrivé quelque chose, il n’aurait pas raté Alicia.
-Je sais que je peux toujours compter sur toi pour me venger…
L’inverse était vrai aussi. Si quelqu’un faisait du mal à Brent, je ne le ratait pas. Je n’avais pas raté Alicia aujourd’hui. Je savais que mon petit discours devant tous ses convives revenait à l’humilier. Un acte innommable dans le monde de la jet-set. Car là, si tu veux faire mal à quelqu’un, il suffit simplement de s’attaquer à sa réputation.
La seule raison que j’avais pu justifier mon aveuglement était l’amour. Une sale maladie, de mon avis ! Ce n’était pas la première fois que ça me foutait dans la merde. Brento essaya de détendre l’atmosphère en clamant que ça devait être un problème hormonal. Je fis une moue avant de pouffer un rien de rire.
-Ou alors mon cerveau est bel et bien grillé depuis longtemps…
En soi, il l’était un peu, hein… Même si je pensais plutôt que j’étais né comme ça… C’était dans mon caractère de tomber amoureux trop vite et trop fort. C’est sans doute pour ça que ça ne fonctionnait jamais.
Je n’avais pas, non plus, encaisser de voir Alicia me tromper avec Maxwell… Je ne pensais pas avoir mérité tout ce qu’elle m’avait fait… Surtout que je pensais bien qu’elle m’en voulait uniquement parce que j’avais déclaré qu’elle n’était pas faite pour être actrice. Je ne voyais que ça ! Et Brent se senti coupable sur le coup… Parce que, lui, avait eu sa place dans ma série alors même qu’il n’était pas acteur. Je devais avoué ne pas avoir pensé à ça… Je soupirai un bon coup fermant un rien les yeux en me frottant la tempe de deux doigts.
-Elle doit comprendre que ça n’a rien à voir avec le fait que tu sois mon meilleur ami… Tu m’as prouvé que tu pouvais le faire… Si tu avais été nul, je ne t’aurais pas pris. Alicia, elle, n’est simplement pas faite pour être actrice. Je lui ai toujours dit qu’elle était extrêmement doué pour être mannequin et aussi pour d’autres choses. Mais… Ouais… Peut-être qu’elle s’est sentie trahie parce que je t’avais engagé et pas elle…
Même si elle ne me l’avait pas dit… Il faut dire que, lorsqu’on a parlé de ça, la conversation à tourné très court vu que je me suis écroulé après même pas deux minutes de dispute.
Je fumais et buvais ma bière comme si ma vie en dépendait et je déclarai qu’il me faudra beaucoup d’alcool, de fête et de Spaceship pour remonté la pente que j’avais dégringolé. Non… C’était pire que ça. J’étais carrément tombé dans un ravin profond, là. Brento disait que je pouvais compter sur lui pour l’alcool et le fête et que, pour le reste, j’avais Enora Lee…
-Qu’est-ce que je ferais sans vous, hein ?
Rien…
C’était un fait…
J’avais, aussi, dévoilé à Brento qu’Alicia m’avait fait miroité une famille… Je me trouvais stupide d’avoir cru à ça. Vous avez vu Alicia ? Vous m’avez vu moi ? Ouais ! Bien sûr que j’aurais dû m’en rendre compte plus tôt. Sauf que, pour Brent, les choses n’étaient pas aussi claire que ça. Il fallait prendre en compte qu’Alicia vieillissait et qu’elle aurait pu, effectivement, pu vouloir une famille… Je soupirai.
-Peut-être... Mais je savais qu’elle avait l’ambition d’être actrice. C’est du jour en lendemain qu’elle a décidé de renoncer à ses ambitions pour me dire qu’elle voulait fonder une famille alors que j’étais à deux doigts de divorcer après le coup qu’elle m’avait fait il y a deux semaines. J’aurais dû me rendre compte que c’était simplement pour me faire avaler des pilules et faire de moi un gentil petit zombie…
Zombie que j’avais été pendant bien trop de jours… Même si j’avais été con bien avant ça… Dès la signature du contrat de mariage, j’avais été con. Et je justifiais mes choix de l’époque avant que Brent ne s’exclama montrant toute son impuissance vis-à-vis de mes choix douteux. Il ajouta qu’Alicia n’était pas suffisamment bête que pour merder vis-à-vis de la seule clause du contrat qu’elle se doigt d’appliquer à la lettre. Je tiquai.
-Sincèrement… J’espère qu’elle n’est pas assez bête pour faire ça. Je n’ai pas envie qu’elle aille dire que je suis épileptique à des vautours de journalistes.
Même si Enora aimerait que je passe le pas et que je sois plus transparent à ce niveau-là. Elle disait que ça pourrait aider des gens dans le même cas. Moi, je ne voyais absolument pas en quoi savoir que Stephen Shran est épileptique changera quelque chose à des gens dans la même situation. Ça n’améliorera pas leur qualité de vie pour autant !
Je voulais garder ça pour moi !
Brento affirma qu’Enora n’avait pas demandé un contrat de mariage, elle et en conclu que le mariage que j’avais eu avec ma productrice était, probablement, le plus sincère. Je soupirai soufflant la fumée par après.
-Il n’y a pas photo là-dessus…
Mais elle et moi n’étions pas fait pour vivre ensemble, tout simplement… Pourquoi ? Je l’ignore. Sans doute parce qu’Enora avait vécu cet amour avant autant de force que moi. Et que les excès, c’est toujours négatif. Quoi qu’il en soit, on savait que vivre ensemble ce n’était pas fait pour nous.
Est-ce que je regrette cet état de fait ? Oui… Absolument. C’est l’un de mes plus grands regrets. Mais ni moi, ni Enora ne pouvons faire quoi que ce soit contre ça.
Puis, il faut avouer qu’il arrive qu’elle me tape bien trop sur les nerfs !
Bref… Je ne pourrais pas passer à côté du fait que je devrais payer ce que je dois à Alicia. Brent confirma disant qu’après ça, je pourrais m’éloigner le plus loin possible de cette femme. Je soupirai.
-Ouais…
Et j’avais de quoi payer… Là n’était pas le problème. Le problème était plutôt qu’Alicia avait fait très mal. Pas seulement à moi mais aux gens que j’aime. C’est ça dont j’allais avoir du mal à m’en remettre. J’avais été aveugle. Je le payais cher. Mais Brent ne tarda pas à souligner qu’ils ne m’avaient pas lâcher pour autant. Parce qu’il était mon frère. Je déglutis pour me pas laisser l’émotion m’envahir. Je ne suis pas sûr que j’en méritais tant. Pourtant, j’avais la chance d’avoir l’amitié de Brent quoi qu’il arrive. Une amitié sans foutue condition.
-Je te dois une dette éternelle pour ça…
Depuis le début de notre amitié, je la lui devais cette dette éternelle. Et je m’efforçais, chaque jour, d’être un aussi bon ami que Brent ne l’était avec moi. Ce n’était pas simple. Brento mettait la barre haut. Alors que moi, il m’arrivait de me faire aveugler comme cette fois-ci.
Et tout ça me boosta au point où je savais que le meilleur moyen de me venger d’Alicia était de me relever et d’avancer. Tout ça réjouissait Brento. -On est doué pour ça. On devrait y arriver.
J’arrivai à esquisser un léger sourire avant de laisser planer le silence et de lancer, sans transition, ma toute dernière connerie en date.
J’avais embrassé Enora Lee…
La surprise se marqua sur le visage de Brent. Et quand il demanda ce que ça m’a fait, je relevai le regard sur lui.
-J’en avais besoin… J’ai pas réfléchi… Et pour ce que ça m’a fait ? Autant de bien que de mal, j’imagine. Justement parce que je sais et qu’elle sait que ça ne sert à rien. Mais en même temps… Il me fallait ça sur le moment…
Après tout ce que j’avais entendu en une soirée, j’en avais eu besoin… Ça avait été aussi stupide qu’impulsif.
Brento déclara alors que de l’amusement sans engagement ça pouvait, aussi, le faire. Je soupirai.
-Si seulement… Mais non… C’est une pente trop glissante. Ce genre de truc, ça complique tout. Et tout se complique très vite entre moi et Enora. J’aimerais que tout soit plus facile.
Mais les choses n’étaient pas facile… Et je touchais du doigt ce qui faisait que mes mariages et mes relations avaient toujours été un échec.
-Je tombe facilement amoureux mais c’est sans doute pour mieux me voiler la face… En réalité, je suis tombé une fois amoureux en 66 et ça n’a jamais arrêter de me poursuivre. Ce que je dois faire, Brento, c’est me mettre à réellement vivre comme toi. La vie sera bien plus simple comme ça.
Je levai ma bière presque vide.
-Maintenant, on va oublier tout ça et trinquer à nos prochaines fêtes… On commence demain ?
Plus vite on remonte sur le ring, mieux c’est !
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Sujet: Re: The Definition Of Friendship (Septembre 1983)[PV Brent][Terminé] Mar 9 Juil - 11:55
The Definition Of Friendship ft. Stephen Shran
On serait toujours là l’un pour l’autre, c’était une chose sûre et certaine ! Et je fus content quand j’arrivai enfin à faire pouffer de rire mon ami. Cela voulait dire que rien d’irréparable n’avait été fait, même si Alicia lui avait vraiment fait un sale coup.
Une Alicia qui avait cru que se mettre en ménage et se marier avec Shran lui aurait ouvert les portes de l’acting. Et je m’en voulus un peu pour le coup parce que dans l’histoire de Spaceship, je pouvais clairement passer pour un parvenu… Même si les quatre épisodes de Spaceship dans lesquels j’avais joué Datalore avait soulevé un grand mouvement d’enthousiasme chez les Shippies.
D’ailleurs, Shran affirma que s’il m’avait pris, c’était parce que j’avais été bon et pas parce que j’étais son ami. Je souris, fier et ému à la fois.
-Toi, tu le sais… moi, je le sais… Mais les gens, eux, et surtout les mauvaises langues, ne voient pas tout le travail qu’il y a derrière. Pour eux, c’était juste l’occasion pour toi d’impliquer ton meilleur ami, c’est tout.
Je fis la moue.
-C’est ce qu’Alicia a dû croire.
Restait à relever Shran de sa chute et c’était bien ce que je comptais faire, avec un peu d’aide d’Enora Lee. Shran se demandait ce qu’il ferait sans nous.
Je lui souris.
-La même chose… mais tu t’amuserais moins.
Il en revint à Alicia et j’appris, choqué encore une fois, que pour mieux prendre Shran au piège, elle lui avait promis une famille. Et si je rationnalisais la chose en disant que ça aurait pu être possible et que donc, mon ami n’avait pas été si bête que ça de la croire, il m’expliqua quand même qu’elle avait joué cette carte pour éviter un divorce et pour lui faire avaler des pilules à crever.
-Je vois… Elle a été vraiment vicieuse pour le coup…
Et en plus Shran avait signé un contrat de mariage à son désavantage. La seule chose qui pouvait, entre guillemets, le sauver, c’était qu’elle dévoile sa condition d’épileptique aux médias… Mais si ça pouvait lui faire gagner de l’argent, Shran n’en avait pas envie…
-Je peux comprendre…
Je passai une main dans mes cheveux qui étaient maintenant tout gris et probablement destiné à être bientôt entièrement blancs.
-N’empêche… elle ne voulait pas divorcer… ça veut dire qu’elle était persuadée de gagner plus d’argent en restant avec toi qu’en te poussant à la quitter…
Elle avait donc vraiment confiance en ses talents d’actrice… Pourtant, si Shran disait qu’elle n’était pas faite pour ça, c’était probablement lui qui avait raison.
De mon avis, le mariage qui avait le mieux marché pour Shran, c’était celui avec Enora. Même si je savais qu’ils n’étaient pas faits pour vivre ensemble. Shran était bien d’accord avec ça. Ne restait plus qu’à laisser Alicia derrière, à part ça… Et avancer.
Shran disait me devoir une dette éternelle pour mon amitié.
-Comme je te dois la même dette, je pense que ça s’annule.
Pour le reste, tout allait redevenir comme avant.
Enfin, je le pensais… Parce que Shran m’avoua avoir embrassé Enora un peu plus tôt. Je savais que ça pouvait tout dire et rien dire… Alors je demandai à Shran ce que ça lui avait fait et en fait, ça lui avait fait autant de bien que de mal. Je souris, compatissant.
-Il te le fallait et… C’était peut-être ta façon de la remercier pour être intervenue…
Je pris un air comique et secouai les mains pour dire sur le ton de l’humour :
-Mais tu n’as pas besoin de faire la même chose avec moi, hein !
Après quoi, plus sérieusement, je lui dis que… Bah… Il n’y avait rien de mal s’ils décidaient de prendre du bon temps ensemble, sans engagement de temps en temps. Le truc, c’était que moi, je savais faire ça…
Mais pas Shran.
Tout allait se compliquer pour eux, s’ils se lançaient là-dedans.
-Et vous ne le ferez pas parce que vous avez tous les deux trop peur de perdre Spaceship… Je comprends.
En fait, Shran était toujours un peu amoureux d’Enora… Sauf que ça ne marchait pas, comme s’il y avait un court-circuit quelque part. Il disait qu’il devait se mettre à vivre comme moi.
Je souris.
-Alors tu n’as qu’à me suivre ! Regarde le bon côté des choses : tu es à nouveau célibataire ! Tout est possible !
Il leva sa bière et je levai la mienne.
-Trinquons. On commence demain par ce gala au Polo Lounge organisé par MTI ! Et cette nuit, tu dors ici.
Là au moins, on ne sera pas persona non grata.
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The Definition Of Friendship (Septembre 1983)[PV Brent][Terminé]