J'avais fini ma journée chez Hughes Motors, j'ai encore bossé pendant plusieurs heures avec les ingénieurs afin de créer la meilleure voiture possible pour la compétition.

J'avais appelé Johnatan au bureau pour lui proposer de sortir, mais ce dernier était vraiment fatiguée. Il a eu une grosse journée avec sa nouvelle petite amie Julia. Il devait d'ailleurs me la présenter mais avec mon travail et le sien, c'est compliqué. Je lui ai alors demandé quel endroit pouvait être sympa pour passer une bonne soirée. Il m'a alors conseillé le Dizzy Warhol dans l'Eastside.

Je m'étais habillée simple pour l'occasion. Pas besoin de mettre mon costard. Non, j'avais pris un tee-shirt avec la pochette de "Lost Cause" de Bleedingheart. J'avais vraiment aimé cet album. J'ai beaucoup écouté quand j'étais dans mon bureau. Et un jean à trous. J'ai fait simple pour me fondre dans la masse.

J'arrive au bar sur le coup de 22 heures, je m'installe au bar et commande un mojito. Je paye et écoute la musique. C'est Bleedingheart avec "Don't Want To Be An American Idiot". Je tapote sur le bar en écoutant la musique.

J’avais décidé de sortir au Dizzy ce soir ! Leia travaillait au Crazy Ginger et je n’aimais pas trop aller l’ennuyer alors qu’elle était en plein service. Quant à mes deux comparses, Faith et Drake, ils étaient parti chacun de leur côté. Faith avait un rencard quant à Drake, il avait décidé de se faire un soirée au cinéma avec des amis. On sortait souvent ensemble mais il y avait des moments où on avait chacun nos activités de notre côté. Ça nous faisait des choses à se raconter quand on se retrouvait aux studios.

J’étais, donc, allé à mon bar préféré. J’aimais la musique qu’ils y passait et, surtout l’ambiance de l’endroit. C’est ici que BleedingHeart avait fait ses premiers pas avant que l’aventure ne prenne une tournure plus magique quand on a signé notre premier contrat avec MTI. Les choses avaient changé depuis mais ça n’empêche que ces moments restaient magiques.

J’étais là depuis un moment à boire des bières et à rigoler avec des gens que je connaissais. Ils passaient de temps en temps l’une ou l’autre chanson de BleedingHeart. Ça me faisait toujours bizarre d’entendre notre musique ici ou ailleurs. Ça me rendait fier mais, en même temps, j’avais encore du mal à réaliser. Pourtant, ça faisait déjà quelques années qu’on avait sorti notre premier album.

Je discutais avec Kyle Davis non loin du bar… Il était complètement à l’ouest tellement il était camé mais il me faisait rire. Kyle Davis est acteur et il lui arrive souvent de venir trainer au Dizzy. Il était en train de me raconter sa dernière fête et j’étais certain qu’il exagérait pas mal de chose. Il disait que je devrais, un jour, me pointer au yacht de Ricci pour faire la fête… C’était tentant, je devais l’avouer. Mes potes et moi, on avait jamais vraiment été à l’une de ces fêtes main in jet-set. On préférait les sorties au bar. Mais l’expérience valait sans doute la peine d’être vécue.

Après avoir laissé Kyle à sa beuverie, j’étais retourné vers le bar pour me chercher à boire. Là, il y avait un type qui était seul et qui tapotait au rythme de la musique qui n’était autre que l’une de nos chanson. Je souris et décidai de l’aborder. J’étais du genre à ne pas me gêner à aborder des inconnus.

-Pas mal ! Tu as le rythme.

Je lui souris.

-Tu es de sortie seul ? Ou tu attends quelqu’un ?

Je l’ennuyais, peut-être, avec mes questions… Mais j’étais d’humeur festive et j’aimais entrainer des gens avec moi là-dedans.

C'était une belle soirée. Très belle pour profiter et sortir ! J'étais arrivé au Dizzy Warhol. C'était blindé, enfin ça ne me dérange pas, dans les paddocks il y aura forcément du monde et puis j'ai déjà fait des meetings avec plusieurs personnes, donc le monde ne me gêne pas.

J'avais demandé un mojito. Et je m'étais installé au bar. J'avoue que ça me fait étrange de me retrouver seul. Je regarde les gens autour de moi tout en écoutant Bleedinghearth. Quand je reçois mon verre, je commence à boire tout en tapant en rythme. Soudain, un homme vient m'aborder. Il me dit que je tape bien.

Merci c'est vraiment...

Je me retourne et me retrouve face à Duncan Keller. J'en tombe presque de mon tabouret.

Je rêve ? Vous êtes... Duncan Keller ? Je suis un grand fan !

Il me demande si je suis sorti seul ou si j'attends quelqu'un.

Je suis seul. J'avais un ami qui aurait pu venir, mais il a eu une grosse journée. Je suis arrivé il y a peu, donc  je découvre un peu la vie ici. Et mon ami m'a conseillé de venir ici. J'avoue que c'est sympa !

Je m’étais approché d’un type qui était seul au bar. J’étais d’humeur festive et j’avais l’intention de ne laisser personne sur le carreau dans mon élan. J’avais souligné qu’il tapait bien sur le rythme d’une des chansons de BleedingHeart, mon groupe. Ce fut suffisant pour qu’il se retourne vers moi en me remerciant.

Je souris quand il s’arrêta en pleine phrase. Il finit par me reconnaitre ce qui, sur le coup, agrandis mon sourire dans un mélange de surprise et de joie. Beaucoup de gens me reconnaissaient, désormais, à Los Angeles depuis notre tournée avec The Burning Fire, il y a quelques années d’ici. Mais, comme tout le reste, j’avais, chaque fois, du mal à m’y faire.

-C’est bien moi ! Content de vous rencontrer. Vous êtes vraiment fan ? C’est cool, ça ! Content que la musique de mon groupe vous plaise.

Je devais avouer que j’aimais rencontrer des fans. Je trouve que c’est avec eux qu’on peut le plus facilement voir ce qui leur plait dans notre musique. Ce qui les touches… Pour moi, c’est important de savoir ce qui, dans notre musique, les attire et ce qui les fait devenir fan de ce qu’on fait.

Il affirma être seul. Apparemment, son ami ne pouvait pas venir car il avait eu une grosse journée. Il était nouveau en ville. C’est ce qu’il disait. J’avais bien remarqué qu’il avait un accent même si son anglais était parfait. C’est son ami qui lui avait conseillé le Dizzy.

-Il a bien fait ! Le Dizzy est l’un des meilleurs bars de la ville ! De mon avis, en tout cas. Le Crazy Ginger c’est pas mal non plus ma petite amie y travaille comme barmaid. Avec elle vous serez choyé là-bas.

Leia était très consciencieuse dans son travail. Ce n’était pas simple de gérer la clientèle du Crazy Ginger. Je l’admirais pour ça.

-Vous venez d’où ? Votre ami est de L.A., alors ?

J'étais bien seul avec mon mojito dans mon coin assis au bar. Je tapais au rythme de la musique, soudain un homme vient à me parler. Je tourne la tête et je fus surpris de voir Duncan Keller en personne face à moi.

Notre idole à moi et Johnatan. D'ailleurs, c'est à cause ou grâce à lui que John chante et fait de la guitare. Je le regarde et mon visage s'illumine. Je lui demande quand même si c'est bien lui parce qu'on ne sait jamais, mais oui, c'est bien lui. Il me demande si je suis un vrai fan.

Fan depuis votre premier album ! Vous me faites rêver depuis très longtemps.

En effet, sans lui, Johnatan et moi ne nous serions jamais rencontrés ! Il me demande si j'étais seul ou si j'attendais quelqu'un. Je lui disais que j'étais seul, car John ne pouvait pas me rejoindre. Mais qu'il m'avait conseillé de venir ici et Duncan semble content que Johnatan m'ait conseillé de venir ici. Il me dit que le Crazy Ginger était pas mal aussi. Sa petite amie est la barmaid et que je serai choyé si j'y vais.

Merci du conseil, je le note !

Je lui souris et il me demande d'où je viens et si mon ami était d'ici.

Je viens de Madrid ! Et non, mon ami n'est pas d'ici, il est né en Angleterre et a vécu quelques années en France. C'est le guitariste et chanteur de Nameless Il a fait son premier concert ici et il m'a conseillé de venir ! Et j'avoue qu'il a bien fait ! C'est aussi un grand fan, c'est grâce à vous s'il chante en plus de jouer de la guitare !

Le type assis au bar m’avait reconnu directement ce qui, au fond de moi, me faisait plutôt plaisir. Qui n’aimait pas être reconnu pour ce qu’il fait, après tout ? Et même si c’était chaque fois saisissait parce que je ne m’y faisait pas, ça me fait tout de même afficher un grand sourire.

Je confirmai être Duncan Keller et l’homme déclara être fan de BleedingHeart depuis notre premier album. Ça faisait quelques années qu’on avait sorti notre premier opus. Et pourtant, on en a que deux à notre actif. On a eu un petit passage à vide alors qu’on avait l’impression que Timmy Evans nous soutenait peu… C’est ce qui avait marqué un coup d’arrêter dans la poursuite de notre rêve : vivre de notre musique. Là, c’était reparti grâce à Jack Perry mais aussi à VOX qui nous avait vraiment aidé à nous faire un peu plus connaitre.

-Waw ! Un fan de la première heure ! Ça fait vraiment plaisir de vous rencontrer.

J’avais fait la pub du Dizzy mais, aussi, du Crazy Ginger où travaillait Leia. Il me remercia et sembla déterminé à aller faire un tour là-bas un jour. Je souris avant de le questionner histoire de faire un peu connaissance. Il avait dit être en ville depuis peu alors c’est là-dessus que je le questionnai. Il affirma venir de Madrid. Je fis un « o » avec ma bouche. Madrid, ce n’était pas la porte à côté. Quant à son ami, il venait d’Angleterre et c’était le chanteur et guitariste de Nameless. J’avais acheté l’album de Nameless, le nouveau groupe signé par MTI.

-Ton ami est le chanteur de Nameless ? Les gars masqués, c’est bien ça ? Tu fais partie des gens qui sait à quoi ils ressemblent alors ?

Je rigolai un peu avant de reprendre.

-J’ai écouté l’album de Nameless et j’ai beaucoup aimé ! Ils vont un peu partout dans le style mais j’aime le son qu’ils font. Et ton ami à une sacré voix avec beaucoup de variété ! MTI a bien fait de les faire signer.

Et ils étaient jeunes parce que le type disait que c’est BleedingHeart qui avait conduit son ami à se mettre à la musique. Ça ne fait pas si longtemps qu’on est dans le paysage, pourtant.

-Qu’est-ce qui t’a amené à Los Angeles ? Tu es musicien aussi et tu aimerais poursuivre le même rêve que ton ami ? Les gens viennent souvent à L.A. pour poursuivre un rêve. C’est ce que j’ai fait aussi même si je viens de Carson City. Ce n’est pas tellement loin, en soi.

Je n'avais même pas remarqué que j'avais commencé à tutoyé mon interlocuteur. C'était venu naturellement.

J'avais tout de suite reconnu Duncan Keller. Et je lui disais que j'étais un fan de la première heure. Il est content de savoir ça d'ailleurs. Il me dit que c'est un plaisir de me rencontrer.

Plaisir partager !

Je lui souris. Il me parle du Dizzy et du Crazy Ginger. Il me dit que sa copine bossait là-bas. Je lui dis que j'allais y aller. Puis il vient à me questionner pour engager un peu plus la discutions. Je lui parle du fait que je viens de Madrid. Et je lui dis que mon ami qui n'a pas pu venir ce soir n'était nul autre que le chanteur de Nameless.

Oui Nameless le mec qui chante et qui est masqué ! J'ai la chance de savoir qui ce cache derrière le masque ! Un chic type !

C'est vrai que Johnatan est vraiment un gars bien. Sans lui, je ne serai pas ici, et je n'aurai pas eu ma relation avec Victoire ! Ni l'occasion de bosser pour Julian. Il me parle de l'album de Johnatan. Quand je lui dirai que Duncan Keller en personne a acheté son disque, il va être comme un dingue !

Quand je vais lui dire ça, il va être aux anges ! Il a une voix qui percute, c'est vrai ! Il a choisi MTI parce que ce sont eux qui sont venus en premier ! Et puis avec son manager, c'est l'entente parfaite ! Il chantait depuis petit, mais ne l'a fait sérieusement qu'en entendant vos morceaux ! Et la guitare, il me semble qu'il en fait depuis plus de vingt ans !

Je lui souris, puis il vient à me demander ce que je faisais ici, à savoir si je voulais faire comme Johnatan ou pas.

Mon ami est un bon copain à Julian Hughes, et Julian avait besoin d'un ingénieur aérodynamicien, ce que je suis. Je ne suis pas du tout un artiste musicalement parlant ! Je suis un artiste de l'automobile ! Et sans mon ami, je ne serai pas ici ! Je veux que mes créations deviennent les voitures de courses victorieuses de demain !

Je venais d’aborder un type qui était, aussi, un fan de BleedingHeart. Sincèrement, ça me faisait toujours plaisir de rencontrer des gens qui appréciaient notre musique. On ne tarda pas à s’engager dans une conversation visant à mieux se connaitre l’un et l’autre. J’appris, ainsi, que l’homme venait de Madrid et qu’il connaissait le chanteur de Nameless, l’un des nouveaux groupes qui commençait à faire son trou à Los Angeles.

Il affirma qu’il avait bel et bien la chance de savoir qui se cachait derrière le masque de Nameless. Je rigolai un peu avant de me reprendre.

-Si j’étais encore chez MTI, sans doute que je l’aurais su aussi. Sauf si Nameless se promène avec son masque même en studio pour être véritablement un mystère même pour les autres artistes bossant dans la même maison de disques.

On ne savait jamais, après tout ! C’était possible. Même s’il devait avoir chaud, le pauvre Nameless, s’il faisait ça. L’idée me fit sourire en tout cas.

J’avais entendu le premier album de son ami et je déclarai avoir aimé et que le groupe avait beaucoup de talent. Il affirma que si Nameless avait choisi MTI s’était parce que cette maison de disques était la première à avoir voulu les signer. Je souris. Avec BleedingHeart on avait fait exactement la même chose. Quand une maison de disques se présente à votre porte, vous ne penser pas que le « non » soit une option pour être tout à fait honnête. L’homme ajouta que Nameless s’entendait bien avec son manager. Je savais, à travers les médias, qu’il s’agissait de Brent Hughes, le frère du patron de MTI. J’en apprenais beaucoup sur le chanteur de Nameless qui faisait de la musique depuis tout petit même si c’est nos chansons qui l’ont poussé à aller encore plus loin.

-Je n’imaginais pas qu’on puisse être une inspiration pour des gens venant d’aussi loin. Ça fait vraiment plaisir à entendre et j’avoue que ça me rend très fier.

Ce n’est pas tous les jours qu’on apprend avoir été une inspiration pour quelqu’un. Je souris.

-Avec BleedingHeart, on a aussi commencé avec MTI. C’est une bonne maison de disques et il parait que Brent Hughes est quelqu’un de bien et de très pro.

Même s’il avait une très discrète carrière contrairement à Timmy Evans qui avait fait signé The Burning Fire. Timmy Evans qu’on a eut comme manager pendant plusieurs années.

Quand je demandai si l’homme était, aussi, venu à L.A. pour percer dans la musique, j’appris que ce n’était pas du tout le cas. En réalité, il est venu ici parce que Julian Hughes avait besoin d’un ingénieur. J’avais cru entendre, chez MTI, que le fils du patron de MTI s’était lancé dans l’idée de faire une marque de voiture… Mais je ne suivais pas tout ça et j’ignorais où en était le projet. Mais apparemment, c’était suffisamment loin pour qu’il ait besoin de personnel. Je sifflai d’admiration.

-Waw ! Ingénieur en automobile ! C’est tout un métier ça ! Tu dois être une grosse tête, alors !

Je rigolai un peu.

-C’est pratique d’avoir des potes qui connaissent bien des gens qui ont de l’argent comme Julian Hughes. Mais dis-moi, tu t’appelles comment ?

Parce qu’il savait mon nom mais j’ignorais, pour l’instant, le sien.

-Du coup, ça fait vraiment peu de temps que tu es ici… Les bars c’est le meilleur endroit pour rencontrer des gens intéressants. Personnellement, je n’y connais absolument rien en voiture.

Je rigolai un peu avant de me reprendre.

-Tu es venu tout seul alors ? Tu n’as que ton ami ici ? Tu as déjà rencontré des gens intéressants ?

J'ai l'occasion incroyable de rencontrer Duncan Keller le chanteur et guitariste de Bleedinghearth. On discutait pour se connaitre un peu mieux. Je lui parlais de là où je venais, Madrid  et du fait que je connais Nameless.

Il me fit rire quand il me dit qu'il aurait su qui était Nameless s'il était encore cher MTI ou alors peut-être que Nameless gardait toujours son masque.

Non quand même ! Certes, il veut garder du mystère, mais il enlève son masque dans la maison disque.

Je lui disais que c'est grâce à Bleedinghearth que John avait tout fait pour devenir musicien. Je le regarde en souriant quand il me dit que  ça lui faisait plaisir et qu'il n'imaginait pas qu'ils avaient eu autant d'impact sur les gens.

On avait Bleedinghearth à fond dans les oreilles dans le bar où il travaillait ! Alors forcément, ça a eu un impact sur ces envies ! Il a passé ces premiers mois de travail à économiser pour acheter la même guitare que la vôtre ! Un vrai fan, je vous dis !

Je rigole parce que ça avait été toute une histoire pour avoir cette guitare. Il a cassé les pieds à son père pour descendre jusqu'à Marseille pour l'avoir cette guitare ! Et il dormait avec tellement elle lui tenait à cœur.

Puis il vient à me dire que Bleedinghearth avait commencé, cher MTI aussi. Et que Brent Hughes et quelqu'un de gentil.

Disons que monsieur Hughes lui laisse carte blanche et je pense que c'est de ça qu'il a besoin.

Puis il vient à me demander si j'étais venu pour faire de la musique. Je lui dis que non, et que c'est Julian que je voulais rejoindre pour réaliser mon rêve et créé des voitures vraiment performantes et être sur le toit du monde. Il me dit que j'ai une grosse tête.

Oui une grosse tête, en effet. Et oui, j'ai la chance d'avoir un ami qui commence à connaitre du monde !

C'est vrai que j'ai une chance énorme mais c'est comme ça. Il me demande si je connais du monde.

Je suis venu seul et je n'ai que mon ami. Et pour l'instant, je n'ai pas rencontré des personnes bien connues hormis Julian Hughes !

Je rigolai quand l’homme déclara que son ami, Nameless, ne gardait pas constamment son masque sur lui et que, en studio, il l’enlevait quand même. C’est clair que de cacher son identité à absolument tout le monde était du domaine de l’impossible dans ce cas-ci.

-Heureusement parce que, sinon, il doit avoir parfois trop chaud.

Je rigolai encore un peu avant d’entendre que la musique de BleedingHeart avait eu de l’impact bien plus que je ne l’aurais imaginé. Nameless avait été influencé par ce qu’on avait fait ce qui me replissait, inévitablement, de fierté. L’homme avoua qu’ils mettaient notre musique à fond dans le bar où travaillait son ami. Il avait même acheté la même guitare que la mienne. J’affichai un large sourire.

-Il a bien raison. C’est une très bonne guitare. Elle me porte bonheur en quelque sorte. Mais, sincèrement, je ne m’attendait vraiment pas à ce qu’on ait un si grand impact. Comme quoi, notre musique a plus de portée qu’on ne l’imagine. Les autres membres du groupe vont être heureux quand je vais leur raconté qu’on a influencé Nameless.

Ça me donnait, d’autant plus, envie d’aller voir ce groupe en concert. Et, aussi, de rencontrer le fameux chanteur. J’étais sûr qu’on avait pas mal à se dire notamment sur le sujet de la musique.

Je déclarai que notre groupe avait, comme Nameless, commencé par signer avec MTI. Bon, ça ne s’était pas spécialement bien terminé vu qu’on avait changé de maison de disques mais jamais je ne renierais ce que MTI a fait pour nous. Je n’avais jamais de mauvais mot pour cette maison de disques qui nous avait permis de produire notre premier album. C’est juste que le travail de Timmy Evans ne nous satisfaisait plus. Mais Nameless, eux, avaient signé avec Brent Hughes. Un manager qui laissait, visiblement, carte blanche à son groupe. Je souris.

-La liberté artistique, il n’y a rien de mieux. On a ça aussi avec Jack Perry, notre manager chez BSC. C’est un type qui nous soutien à 100% mais qui nous laisse toute latitude musicale.

Mais l’homme face à moi n’était ni chanteur, ni musicien. A vrai dire il avait obtenu un job pour la marque de voiture de Julian Hughes, un enfant de la ville. C’était, donc, une grosse tête avec des diplômes que j’avais face à moi. Il confirma et avoua qu’il avait de la chance d’avoir un ami qui connaissait du monde.

-Il faut parfois un peu de chance pour pouvoir réaliser ses rêves. Personnellement, moi, avec mon groupe, j’ai dû trimer avant qu’on ne puisse réellement percer à L.A.. Mais on a fini par y arriver.

L’homme déclara être venu à Los Angeles seul et que seul son ami, Nameless, était ici. La seule personne connue qu’il avait rencontré était, naturellement, Julian Hughes.

-Si Nameless obtient encore plus de notoriété, tu finiras par connaitre d’autres personnes pas mal connue. Moi, j’ai eu la chance de faire une tournée avec The Burning Fire. C’est pas mal non plus. Même si les gens célèbres sont, finalement, comme toi et moi…

Je souris.

-Oh mais si tu veut rencontrer certaines personnes connues du monde de la musique, je suis ton homme. J’en connais quelques-uns. Sinon, je suis certain que tu finira par avoir pas mal d’amis dans cette ville. Tu peux déjà me compter parmi eux.

Je sais… Je passe vite par la case « ami ». Mais cet homme me revient vraiment bien.

-Ça ne doit pas être facile de tout quitter pour venir ici… Ta famille ne te manque pas trop ?

Moi, j’avas la chance d’avoir mon frère ici et le reste de ma famille vivait dans le Nevada, donc, ce n’était pas très loin. Madrid, par contre, ce n’est pas la porte à côté.

Duncan riait quand je lui disais que Johnatan enlevait quand même son masque de temps en temps.

J'ai eu le malheur de le mettre et quel enfer ! Il fait vraiment chaud la dessous.

Je m'essuie le front en riant. Puis je viens lui dire qu'ils avaient eu un grand impact sur la vie de Johnatan. Au point même qu'il a même acheté la guitare de Duncan. Il me dit que c'était une très bonne guitare. Mais qu'il ne s'attendait pas à ce qu'ils aient autant d'impact.

Oui, vous avez eu une grosse influence. Bien maintenant, il a changé de guitare, il a une belle Gibson blanche, ce qui contraste avec le reste. Même rythmiquement, je ne sais pas si vous l'avez senti dans l'album, mais il y a de l'inspiration venant de vous. Et quand il a perdu ces parents, c'est mon ex-petite amie qui était proche de lui qui lui a dit. "Et pourquoi tu n'irais pas rejoindre Bleedinghearth et réaliser ton rêve et celui de ton père au même endroit ? Tu pourrais même les rencontrer peut-être ?". Sans vous, il n'aurait peut-être pas eu le courage de venir jusqu'ici. Peut-être que je peux demander à monsieur Hughes s'il peut vous trouver un moyen d'aller voir Nameless en répétition dans les studios de MTI ?

Je le regarde en souriant. C'est vrai que Johnatan lui doit beaucoup. Puis Duncan vient à me parler de l'ascension de Bleedinghearth. Ils ont, eux aussi, commencé aux studios de MTI. Mais que maintenant ils sont chez BSC, et que ça se passe très bien. Je lui rétorque que Johnatan avait Brent Hughes comme manager et qu'il lui laisse une totale liberté. Et il semblerait qu'ils ont la même chance eux aussi.

Nameless a son propre univers, et il sait se mettre des barrières tous seuls. Il en à pas besoin de plus, je connais la plupart des textes de son premier album, il l'a écrit depuis plus de dix ans, mais n'avait jamais eu la chance d'enregistrer et composer.

Il me demande si j'étais chanteur ou quoi que ce soit. Je lui réponds qu'absolument pas et que j'étais ingénieur. Je lui parle de mon parcours et du fait que j'ai eu de la chance que Johnatan connaisse Julian et que c'est grâce à lui que je suis ici. Il me dit que lui et son groupe ont du trimer pour y arriver. Mais qu'ils ont réussi à percer.

Je compte bien créer les futures voitures championnes du monde ! Et grâce à monsieur Hughes j'ai les outils pour y arriver. J'ai carte blanche.

Et ça, c'est une vraie chance. Puis il me demande si je suis venu seul ou pas. Je lui dis que oui et que le seul ami que j'ai ici, c'est Johnatan.

Après j'ai plutôt tendance à aimer les gens simples. Ceux qui deviennent célèbres et qui arrivent à rester simples sont les meilleurs. Mais si Nameless perce, je pense que mon ami n'hésitera pas à m'inviter.

Puis, il vient à me proposer de rencontrer des gens dans la musique. J'avais remarqué qu'il me tutoyait depuis le départ alors je décide moi aussi de m'y mettre.

Ce sera avec plaisir ! Pour l'instant, je vis dans un vieux motel pas fou, mais je mets des sous de côté pour m'acheter une maison. Ou alors faire un transfert entre mon compte que j'ai en Europe et ici, je vais voir. Mais au moins, tu sais où me trouver.


Puis il vient à me demander si ce n'est pas trop dur de tout quitter. Je me gratte la tête en grimaçant.

Je suis en froid avec mon père. Et ma mère en à rien à faire de moi donc...

Je rigolai quand l’homme déclara qu’il avait déjà eu le malheur de mettre le masque de Nameless et qu’il faisait, effectivement, très chaud là-dessous. Je n’en doutais pas !

Mais ce qui me surpris, par contre, c’était de voir l’impact que BleedingHeart avait sur d’autres artistes. Je n’imaginais pas que Nameless s’était inspiré de nous. J’avais bien vu que certaines chansons étaient dans un ton similaires au nôtre mais je ne pensais pas qu’on était l’inspiration directe. Je pensais plutôt que Nameless avait été influencé par les mêmes artistes que nous. Apprendre ça me remplissait de fierté. Je devais avoir un genre de sourire béat sans m’en rendre compte, d’ailleurs.

Il parla de la guitare de son ami qui avait, un temps, était la même que la mienne et de son ex-petite amie qui avait poussé Nameless à venir à Los Angeles tenter de réaliser son rêve.

L’homme me proposa alors de demander à Brent Hughes de me permettre d’aller rencontre Nameless aux studios de MTI. Je souris.

-Oh ouais, ça serait bien ! J’aimerais pouvoir discuter musique avec Nameless. Et je préfère que tu demandes avant parce que je ne suis pas sûr que je puisse encore rentrer dans les studios de MTI aussi facilement.

Je rigolai un peu. J’étais chez BSC maintenant. Mais je savais que j’exagérais sans doute un peu.

-Quoi que, j’ai plein d’amis parmi les roadies de MTI donc, je crois que je pourrais rentrer sans problème même sans autorisations.

Je souris à nouveau regardant l’homme.

-Il a bien fait de tenter le coup. Ce n’est pas toujours simple de poursuivre ses rêves mais ça ne coute rien d’essayer. C’est mieux que de regretter de ne pas avoir essayé.

On parla un peu plus de Nameless, de managers et de liberté artistique. L’homme affirmait que Nameless avait son propre univers et que certains textes dataient de plus de dix ans.

-Dix ans ! Il écrit depuis tout jeune alors. Un peu comme moi. J’ai commencé à écrire mes chansons à l’adolescence.

Parce que certaines choses me révoltaient et que j’avais besoin de l’écrire.

J’appris, ensuite, que l’homme travaillait pour Julian Hughes. Un tout autre métier que chanteur. Il affirma vouloir créer des voitures capables de gagner des championnats. Il ajouta que Julian lui donnait carte blanche pour ça.

-Ça me donne presque envie de voir un de tes voitures courir. Je ne suis pas fan de sport moteur mais ça mériterait le coup d’œil.

Il n’avait qu’un seul ami, pour l’instant, ici. Il ajouta qu’il aimait les gens simples… Et ça malgré la célébrité. Je fis une petite moue.

-La célébrité peut changer des gens… J’espère que ça n’arrivera pas à ton ami. Certains arrivent à rester qui ils sont. Personnellement, je ne suis pas encore assez connu pour que ça me monte à la tête.

Je rigolai un petit peu. Je doutais réellement changé si c’était le cas. Même s’il ne faut jamais dire jamais.

Je proposai alors à l’homme de lui présenter des personnalités de la musique que je connaissais. Il semblait enthousiaste et déclara vivre dans un motel pour le moment. Je souris.

-Comme tu travailles pour Julian Hughes, tu ne devrais pas tarder à pouvoir au moins emprunter pour pouvoir acheter quelque chose de correcte.

Bien que je n’avais aucune idée de combien gagnait un ingénieur… Mais sans doute beaucoup vu que ça demandait des études. Puis, l’homme ne semblait pas à court d’argent vu qu’il parla d’un compte en Europe.

Je me fis alors plus curieux questionnant l’homme sur sa famille. Mais entre lui et ses parents, c’était loin d’être le grand amour. Je pris un air compatissant.

-Je suis désolé pour ça… Être rejeté par sa mère, il n’y a rien de pire.

Moi, je tenais beaucoup à ma mère. Quant à mon père, je l’avais à peine connu. Il est mort quand j’étais tout jeune. C’est mon grand frère, Jordan, qui avait fait office de père pour toute la fratrie Keller.

-Moi, j’ai la chance d’avoir mon frère ici. Il travaille pour la police de Los Angeles. Tu es enfant unique ?

Je le fis rire quand je lui dis que j'ai eu le malheur de mettre le masque de Johnatan et qu'en effet, j'avais très chaud !

Je lui fais part du fait que Johnatan a été beaucoup inspiré par Bleedinghearth. Ça le touche et lui fait grandement plaisir. Il se rend compte qu'il a plus d'influence qu'il ne le pensait. Puis je lui parle de l'ancienne guitare de Johnatan.  De mon ex Victoire, enfin, je parle de moi et de ma relation avec Johnatan.

Puis je lui propose de demander à la famille Hughes s'il pouvait venir voir Johnatan au studio. Il en a envie et il est d'accord, mais il me dit qu'il connait des roadies lui aussi.

Certes, mais bon si on peut éviter les ennuis.

Il me sourit et je lui rends. Il me dit que Johnatan à bien fait de tenter le coup.

Il est animé par le rêve qu'il à en commun avec son père. Enfin, il en parlera mieux lui-même.

Puis, on vient à parler plus en profondeur de l'artiste et non de la personne derrière Nameless. De la créativité. Et quand je lui dis qu'il avait écrit des textes depuis dix ans au moins. Il dit que lui à commencer à écrire à l'adolescence.

Lui aussi. Il a commencé à écrire avant même que je le rencontre. Mais c'est vraiment un chic type prêt à se plier en quatre pour aider ces amis et les gens qu'il aime ! J'en fais l'expérience aujourd'hui.

Je lui souris, puis on vient à parler un peu plus de moi. Je lui fais un CV rapide et je lui parle de mon projet et de mon rêve. Il serait presque tenté de venir voir parce que malgré le fait qu'il ne soit pas fan de voiture, il semblerait que ça l'intrigue. Je le regarde en souriant.

Nameless y sera ! Il adore les voitures ! Il a un certain coup de volant, je pense qu'il pourrait être un pilote professionnel s'il n'avait pas réussi dans la musique !

Pour avoir roulé avec Johnatan et lui avoir permis de tester quelques voitures fabriquées par mon père, je peux le confirmer. Il a même impressionné mon père !

Puis je viens à lui dire que je n'avais qu'un seul ami. Et que j'aimais les gens simples. Il me dit que les gens peuvent changer à cause de la célébrité. Il espère que ça n'arrivera pas à Johnatan. Je lui souris.

Il est bien entouré, je n'ai aucun soucis pour lui, son manager le tient en laisse un peu quand même. Il est encore tout jeune, il n'a que 25 ans !

Puis, il vient à me dire qu'il veut me présenter des gens. Je lui dis que je suis d'accord. Et je lui dis que je vivais dans un motel s'il me cherchait.

J'espère ! C'est vrai que ça me fait bizarre, je n'ai jamais eu à plaindre, mon père a une marque de voiture, donc je n'ai jamais été en manque d'argent et j'ai toujours été bien !

Il commence à me demander comment était ma relation avec mes parents, je le regarde un peu ennuyé en lui disant que ce n'était pas vraiment la joie. Il est compatissant. Il me dit qu'il avait un frère ici. Il travaille pour la police, il me demande si j'étais fils unique.

Oui, je n'étais pas voulu, mais mon père m'a quand même élevé du mieux qu'il peut ! J'allais au bureau avec lui depuis enfant et je me baladais dans les ateliers pour voir les voitures dessiner et prendre vie !

L’homme m’avait proposé de rencontrer Nameless chez MTI, mon ancienne maison de disques. Je ne refusai pas disant que je connaissais encore pas mal de roadies là-bas et que je pourrais sans doute y aller sans avoir aucune autorisation. Mais l’homme préférait la jouer safe. Je souris.

-C’est vrai que c’est mieux de ne pas faire de scandale.

Je ne voudrais pas mettre Nameless dans l’embarras. Ce n’était pas mon but. Je ne voulais pas, non plus, qu’on pense que je viens faire de l’espionnage. Bien que je ne vois pas trop ce qu’il y aurait à espionner dans un studio de musique.

J’en appris un peu plus sur Nameless notamment le fait qu’il avait poursuivi ses rêves ce que je trouvais à la fois bien et courageux. Apparemment, c’était aussi le rêve de son père. Mais l’homme ne voulait pas s’étaler là-dessus déclarant que son ami en parlera bien mieux que lui. Je souris en hochant de la tête.

On parla un peu plus de l’artiste qu’était Nameless. Il avait commencé à écrire des chansons jeunes. A l’adolescence, comme moi. C’était une période de la vie où les gens ont l’art d’être submergés par leurs émotions et chacun cherche un moyen d’expulser tout ça. Moi, je le faisais par la musique et l’écriture. Il semblait que ça soit aussi le cas de Nameless. En tout cas, l’homme n’avait que de bons mots pour son ami qui semblait avoir un grand cœur.

-Ça me donne encore plus envie de le rencontrer. Je suis du genre aussi à essayer de me plier en quatre pour mes amis. Si je ne le fais pas, j’ai l’impression de les laisser tomber.

Nameless et moi avions peut-être pas mal de choses en commun.

L’homme me parla, alors, un peu de lui. Il était passionné de voiture et travaillait pour Julian Hughes. Tout ça me donnait envie d’aller voir une course rien que pour voir le résultat du travail de ce gars qui me revenait bien. Il affirma que son ami y sera aussi si ça me prenait l’envie de venir. Apparemment, Nameless savait aussi piloter.

-Il a plus d’un talent alors ! Mais je pourrais venir voir avec Drake, le bassiste de mon groupe. Il adore les voitures, lui.

Peut-être que ça plaira à Nameless de rencontrer le bassiste de BleedingHeart vu qu’il aime le groupe.

Quoi qu’il en soit, l’homme n’avait, pour l’instant, que Nameless comme attache à L.A.. Un ami fidèle qui, il le pensait bien, ne risquait pas de changer si la célébrité venait à le frapper. Il déclara qu’il était bien entouré et que son manager faisait en sorte de le tenir. Je souris.

-C’est bien d’avoir des gens qui nous ramène sur terre de temps en temps. C’est vitale, je trouve, quand on devient célèbre. Parce que ça peut vite monter à la tête et nous séparer des choses simples et essentielles.

Comme de simples amitiés, par exemple. Ou bien le respect tout simplement. Certaines personnes, en devant star, perdent parfois tellement de vue la réalité des choses qu’ils en perdent aussi des notions basiques.

L’homme affirma qu’il vivait dans un motel, pour l’instant, mais j’étais certain qu’il allait rapidement pouvoir se trouver quelque chose de mieux. Il affirma n’avoir jamais eu à se plaindre et, pour cause, son père détenait, aussi, une marque de voiture. Nul doute, du coup, qu’il venait d’un milieu aisé.

-Tu as vraiment grandi dans les voitures alors. Ça explique ta passion. Le motel, ça doit te changer, alors, niveau luxe.

Je rigolai un peu. C’est clair que les motels, ce n’est pas ce qu’il y a de plus confortable.

Il me parla, alors, de sa famille. Il n’était pas proche de ses parents. Autant dire, qu’il avait une famille bien différente de la mienne. Il était, aussi, enfant unique et n’avait pas été voulu par ses parents. Je pris un air triste. Il n’y avait rien de pire que quand des proches vous montrent qu’ils ne voulaient, en réalité, pas de vous. Quand j’entendais ça, je trouvais que j’avais eu bien de la chance même si mon père était mort jeune.

-Heureusement qu’il a, au moins, eu la décence de t’élever et de t’aimer. Même si vous êtes en froid aujourd’hui. Peut-être que l’avenir fera que vous vous réconcilierez ? Je ne sais pas ce qui vous as mis en froid mais, il ne faut jamais dire jamais.

Je souris.

-Personnellement, je n’ai quais pas connu mon père. Il est mort quand j’étais vraiment très jeune. Heureusement, j’avais trois frère pour compenser.

J'avais proposé à Duncan de rencontrer mon ami aux studios ! Il était partant et m'avait dit qu'il pouvait rentrer vu qu'il connait du monde au studio. Mais je lui suggérais plutôt de me laisser demander et d'avoir l'autorisation de Brent, ça évitera pas mal de soucis.

Je pense que ce serait mieux pour tout le monde d'éviter tout scandale inutile.

J'avais fait un petit résumé du parcours et de la vie de Johnatan jusqu'ici. Et plus on discutait, plus je voyais des ressemblances entre Johnatan et Duncan. Le fait que les deux aient écrit dès l'adolescence et le fait qu'ils aient tous les deux un grand cœur aussi. Duncan me dit que ça lui donne encore plus envie de le rencontrer, je le regarde en souriant.

On ne peut pas s'engueuler avec Nameless, c'est pour dire !

Il est vrai que pour se prendre la tête avec Johnatan, il faut le faire ! Même moi qui pourtant à des fois le don de dire des conneries vexantes, la preuve avec Sonny que j'ai failli vexer alors que ce n'était pas le but. Et bien, avec Johnatan ce n'est jamais arrivé.

Lui aussi, s'il n'aide pas les gens au maximum, il s'en veut et ne se considère pas comme un vrai ami. Je vais finir par croire que tu es Nameless !

Je regarde Duncan avec un grand sourire.

Je finis par lui parler un peu plus de moi, du fait que je sois ingénieur cher Hughes Motors, et que j'allais faire les voitures les plus compétitives du monde. Je lui dis que Nameless allait être présent quand on pourra rouler ! De ce fait, Duncan avait, lui aussi, envie de venir voir, j'avais réussi à réveiller sa curiosité. Et je vante aussi par la même occasion les talents de pilote de Johnatan.

Ce gars est multitâches, il fait de pratiquement tous les instruments pour faire du rock ou du métal et en plus, il sait conduire ! Vraiment, ce mec réussit dans pratiquement tout ce qu'il touche ! Mais oui, tout Bleedinghearth est invité !

On finit par en venir au fait que j'étais seul arriver ici, je ne connaissais que John, et je lui faisais part que je pensais que John n'allait pas changer avec la célébrité et que de toute façon Brent Hughes le tenait en laisse pour qu'il garde les pieds sur terre.

Oui, je pense que ça peut monter vite à la tête, moi j'ai cette chance, c'est que l'ingénieur n'est jamais trop reconnu, sauf s'il fait des voitures avec des innovations de dingues. Je n'en suis pas à là !

Je venais à lui parler de ma situation actuelle. Je lui disais que j'étais actuellement dans un motel et que c'est étrange, moi qui ai toujours tout eu, ça me fait bizarre de vivre "normalement" je dirais. Et que j'étais dans l'automobile depuis toujours.

Je respire de l'essence et les pneus cramés depuis que je suis enfant ! Donc oui, j'ai grandi avec ! Et en effet, ça me change le motel, mais ça me permet de me rendre compte comment les gens qui n'ont pas ma chance vivent.

Puis, on vient à parler famille. Je lui parlais du fait que mes parents ne m'ont jamais voulu, mais que mon père c'était occupé de moi.

Disons que si je suis ici, c'est pour prouver à mon père que mes idées sont bonnes, parce que je me suis pris la tête avec lui, parce qu'on a été humilié lors d'une grande course et mon père ne veut plus entendre parler de sport auto. Alors, je suis allé chercher ailleurs. Mais quand j'aurai réussi, je voudrais que mon père reconnaisse enfin qu'il s'est planté en ne me faisant pas confiance.

Puis il me sourit et me dit que lui n'a pas connu son père et qu'il a trois frères pour compenser.

Et tu t'en es très bien sorti ! Regarde où tu en es ! Et je veux faire pareil.

L’homme disait qu’il était très difficile de s’engueuler avec Nameless. Je voulais bien le croire tout comme je remarquai que j’avais pas mal de point en commun avec le chanteur. On aimait tous les deux aider les gens qu’on aimait. Je rigolai quand l’homme déclara qu’il allait finir par croire que j’étais Nameless.

-Non, pas que je sache. Mais je suis sûr qu’on s’entendrait bien lui et moi.

On parla alors de l’homme et de sa passion pour les voitures. Une passion que Nameless avait aussi. Visiblement, il savait aussi piloter ce qui montrait qu’il n’avait pas qu’un seul talent. J’étais assez impressionné par ça. Apparemment, Nameless réussissait dans tout ce qu’il touchait. Je rigolai un peu.

-Je suis sûr qu’il y a des choses pour lesquelles il est moins doué mais savoir faire de la musique et piloter, c’est déjà plus que pas mal.

Tout le monde avait des choses pour lesquels il n’était pas doué ou pour lesquels il n’était pas intéressé. Mais Nameless semblait s’intéressé à pas mal de choses. C’est ce que je comprenais en tout cas.

J’affichai un grand sourire quand l’homme déclara que BleedingHeart était bienvenu à l’une des courses pour lesquelles sa voiture roulera.

-Merci ! Ça fera plaisir aux autres, j’en suis sûr !

Surtout à Drake. Il est plus intéressé par ça que je ne le suis. Je suis sûr que même Faith était plus intéressée que moi.

Tout ça nous fit parler des méfaits de la célébrité qui pouvait monter à la tête des gens et les transformer en personne déconnectée et égoïste. Le pire, c’est que ça arrivait souvent. Il fallait souvent un bon entourage pour garder les pieds sur terre. J’avais de la chance de l’avoir avec Leia mais, aussi, mon frère. L’homme confirma que ça pouvait monter à la tête et que lui avait la chance qu’un ingénieur, ça devenait rarement célèbre sauf dans le cas où il aurait réellement fait une énorme création. Je souris.

-C’est clair qu’être ingénieur ouvre rarement les portes de la célébrités sauf si on vient d’une famille très célèbre à la base. Mais là, on est connu à cause de sa famille pas à cause de ce qu’on fait.

Je souris.

-En soi, la célébrité a pas mal d’inconvénients. J’aime que BleedingHeart ait sa petite notoriété mais… Tant que je peux vivre de ma musique, je pense que le reste n’est pas tant indispensable.

Même si ça faisait plaisir d’entendre que notre musique touchait beaucoup de gens. Ça, je devais bien l’avouer. Mais j’aime aussi la paix que procure un certain anonymat.

J’appris que l’homme avait grandi dans les voitures et qu’il vivait, actuellement, dans un motel ce qui faisait un sacré changement de vie. Il venait d’un milieu assez aisé et devait, désormais, vivre dans un relatif confort. Mais il ne s’en formalisait pas. D’après lui, ça lui permettait de se rendre compte de ce que vivent les gens moins aisés. Il prenait ça comme une sorte de leçon de vie. Je souris.

-C’est vrai… Le mieux pour comprendre les gens c’est d’essayer de se mettre à leur place.

Car, sinon, il n’est pas simple de juger une situation. Les gens parlaient parfois beaucoup sur les autres et étaient prompt à juger mais ils se mettaient rarement à leur place avant d’ouvrir la bouche.

La situation familiale de l’homme n’était pas simple. Je l’écoutais attentivement me parler du conflit qu’il avait avec son père. Apparemment, ce dernier n’avait pas eu confiance au talent de son fils. Il était ici pour prouver à son père qu’il pouvait être bon dans ce qu’il faisait. Comme quoi, dans l’histoire, il y avait, peut-être, de l’espoir pour une réconciliation.

-Peut-être qu’un jour, il se rendra compte que tu avais les capacités et qu’il fera amende honorable. Et peut-être que, un jour, il pourra t’expliquer pourquoi il ne t’a pas fait confiance. Je sais, c’est très optimiste comme vision des choses. Mais je crois que le meilleur moyen pour résoudre un conflit c’est de discuter.

C’était la base pour de bonnes relations en tout cas. C’est ce que je pensais.

J’avais fait par de ma propre expérience et de ma situation familiale. L’homme déclara que je m’en étais bien sorti et qu’il voulait faire pareil. Je souris.

-Je suis sûr que tu y arriveras.

Je souris avant de me faire interpeler un peu plus loin. C’était le patron du Dizzy. Il semblait vouloir me voir. C’était, aussi, un ami à moi. Je lui fis signe que j’arrivais avant de regarder l’homme.

-Si tu veux, je te donnerais une place pour notre prochain concert. Je ne sais pas quand ça aura lieu mais tu n’auras qu’à venir avec Nameless. Après tout, tu m’as invité à une course alors ça me ferait plaisir que tu viennes nous voir dans premier loge. Tu en dis quoi ?

Je disais à Duncan qu'il était vraiment compliqué de se prendre la tête avec Johnatan. Je lui disais même que j'allais finir par croire que c'était Nameless en face de moi. Il rigolait en me disant que non, mais qu'ils pourraient bien s'entendre tous les deux.

Ça, j'en suis sûr et certain !

Puis, on parlait de moi et de ma passion pour la voiture. Mais aussi du fait que Johnatan savait piloter aussi. Et qu'il avait un don pour réussir tout ce qu'il touche. Duncan me dit qu'il y a surement des choses qu'il ne pouvait pas faire, mais que jouer de la musique et piloter, c'était déjà pas mal.

C'est vrai que c'est déjà pas mal !

Puis, on vient à parler de la possibilité de faire venir Bleedinghearth sur circuit pour venir voir la voiture rouler. Il me sourit et me dit que ça fera plaisir aux autres.

Tout le monde va prendre du plaisir, je pense, l'odeur de l'essence, l'odeur des pneus brûlés, l'ambiance dans les stands. C'est quelque chose à faire une fois dans sa vie, crois-moi !

C'est vrai que moi, j'adore ça, et en plus, il y a de mon côté l'adrénaline. L'idée de gagner ce genre de chose.

Puis, on vient à parler du fait que c'est rare qu'un ingénieur soit moins facilement connu que le pilote, à moins qu'il crée quelque chose d'exceptionnel.

Je suis totalement d'accord avec toi. Je vais essayer de devenir célèbre par mon travail et non par mon nom ou ma famille.

Puis je viens de lui dire que je n'avais jamais eu de soucis d'argent, que je vivais dans une famille aisée. Et que vivre dans un motel me faisait bizarre, mais je prends ça plus comme une leçon de vie et de punition. Ça me permet de me mettre à leurs places.

Oui et ça me permet de vivre aussi plus simplement. Je peux m'habiller un peu plus normalement, je veux dire.

Puis, on vient à parler de ma situation familiale. Je lui disais que ce n'était pas facile parce que je n'avais jamais été voulu, mais que mon père m'a tout de même élevé et a fait ce qu'il fallait pour réussir ma vie. Et que mon père ne m'a pas fait confiance en mon talent, ce qui était une des raisons pour  lesquelles je suis venu bosser ici. Duncan me dit que mon père verra peut-être un jour, il avait tort et qu'il m'expliquerait pourquoi il a refusé de me faire confiance. Il me dit que pour que ça aille mieux, il faut discuter, je le regarde avec un sourire en coin et en faisant tourner mon mojito dans mon verre.

Sauf que je suis une tête de con là-dessus. Si je parle avec toi et que tu ne m'écoutes pas, je préfère partir plutôt que de continuer à débattre. C'est un de mes plus gros défauts !

Puis il vient à me parler de lui, de sa situation familiale, je lui dis qu'il s'en était bien sorti et que je voulais faire pareil. Il me dit que j'y arriverai et je le regarde en souriant.

Je te remercie !

Puis il vient à se faire interpeller par quelqu'un au loin. Il lui fait signe et revient à moi. Il me propose de m'inviter à leurs prochains concerts et de venir avec Nameless. Je le regarde avec un grand sourire.

Ce serait un vrai plaisir, vraiment !

Nameless était, donc, une personne à rencontrer car on semblait avoir la même vision des choses. Sans compter qu’il semblait avoir un tas de talent. J’avais hâte de pouvoir faire connaissance avec lui. Mais sans doute que l’invitation de l’homme à une de ses courses me permettra de le rencontrer ? Ça semblait être le cas car Nameless aimait aussi beaucoup le sport automobile.

L’homme semblait avoir hâte de nous faire vivre une course de voiture. Même si ce n’était pas mon truc, c’était, comme il le disait, quelque chose à vivre au moins une fois.

-Je n’en doute pas !

Je souris. Ça sera une bonne expérience. Puis, j’étais sûr que Drake allait aimé recevoir une telle invitation !

On passa de sujet en sujet en n’en apprenant pas mal l’un sur l’autre. L’homme était un ingénieur et il avait la même vision que moi sur les méfaits de la célébrité. Une célébrité qu’il était plus dure d’acquérir en tant qu’ingénieur qu’en tant qu’artiste. L’homme avait plutôt envie de devenir célèbre par son métier que par son nom de famille. Apparemment, c’était un nom de famille connu sinon, il n’aurait pas dit ça.

-Ta famille est célèbre ? Mais si tu veux devenir célèbre en tant qu’ingénieur, il va falloir vraiment faire quelque chose de révolutionnaire.

Mais qui sait ? Je ne connaissais pas les compétences de l’homme alors peut-être qu’il en était totalement capable. Je le lui souhaitais en tout cas.

En tout cas, que sa famille soit célèbre ou non, je compris bien qu’il venait d’un milieu assez aisé et de devoir vivre dans un motel lui donnait une certaine leçon d’humilité. Mais aussi, l’occasion de comprendre comment des gens moins aisés vivent. Il ajouta que ça lui permettait aussi de vivre plus simplement. Je souris.

-C’est vrai que vivre simplement permet de revenir aux sources et d’avoir, quelque part, moins de stress.

C’est ce que je pensais… L’argent et la célébrité doit amener son lot de stress. Un type célèbre a ses faits et gestes qui sont toujours surveillé et jugé. Ça doit être extrêmement fatiguant.

On parla alors un peu plus de la famille de l’homme. Il avait une relation très conflictuelle avec son père qui ne lui avait pas fait suffisamment confiance. L’homme lui en voulait pas ça et était venu ici pour prouver sa valeur. C’était tout à son honneur mais mon positivisme légendaire me faisait dire que, peut-être, un jour, le père et le fils trouveront le courage de s’asseoir et de discuter. L’homme n’était pas aussi sûr que moi étant donné qu’il affirmait être un peu trop borné à ce niveau, voir peu persévérant que les choses tournaient trop au débat. Je souris.

-Au moins, tu connais tes défauts. C’est déjà un bon début pour pouvoir passer au-dessus et, peut-être, retirer quelque chose d’encourageant d’une conversation qui ne te plairait pas. Enfin, c’est facile à dire pour moi. Je ne suis pas dans ta situation. Mais… Avoir un père c’est quelque chose qui me manquera toujours. Alors si tu as, un jour, l’occasion de recoller les morceaux, je serais toi, j’essayerais. Ainsi, pas de regrets.

Ce n’était qu’un conseil, bien sûr. Je ne voulais pas prétendre ou forcer l’homme à quoi que ce soit. C’était juste mon point de vue sur la chose. Il pouvait faire ce qu’il voulait de mon conseil. Je ne lui en tiendrait absolument pas rigueur.

J’avais aussi parlé de ma famille et j’avais conclu par le fait que j’étais certain que l’homme arrivera à atteindre ses buts. Après quoi, je me fis interpellé plus loin et je fis signe à celui qui m’interpellait que j’allais arriver. Mais avant ça, j’invitai l’homme et Nameless à notre prochain concert. Il semblait enthousiaste.

-Parfait ! Je te ferais signe… Attends…

Je demandai au barman un papier et un stylo. Il me les fournis et je déchirai le papier en deux pour noter mon numéro et le tendre à l’homme.

-Voilà mon numéro appelle quand tu veux. Tu peux me donner le tiens aussi ? Comme ça, je t’appellerais pour le concert.

Je le laissais écrire son numéro et une fois l’échange faite, je lui souris.

-Ce fut un plaisir de te rencontrer en tout cas ! On se reverra très vite, j’en suis sûr. Je vais aller voir Kenny… Il m’appelle. Mais on se tient au courant pour la suite, ok ?

J'avais décrit Johnatan comme je peux et il est vrai qu'il a pas mal de ressemblance entre Duncan et lui. J'avais invité Duncan et tous Bleedinghearth à venir assister à une course. Il semblait enthousiaste à l'idée. En plus, ce serait dans les paddocks, au plus près de la piste. Je lui dis que c'est quelque chose à ne pas manquer. Il me dit qu'il n'en doute pas.

Vous serrez au plus près de la piste. On ne pourra pas faire mieux !

Je lui souris. Puis, on vient à discuter de choses et d'autres. On venait à parler du risque qu'on pouvait avoir à devenir célèbre. Je lui fais part de mon envie de devenir célèbre par mon travail et non par mon nom de famille. Il me demande si ma famille était célèbre.

Je suis fils de la famille Cortes. On a une marque de voiture en Espagne. Mais ça ne marche pas fort en sport automobile. Et j'ai déjà des idées, mais bon, je te passe les détails, je vais te prendre la tête pour pas grand-chose !

Je lui fais comprendre que je venais d’un milieu assez aisé et que vivre dans un motel me donnait une leçon de vie. Mais aussi, l’occasion de comprendre comment des gens moins aisés vivent. Et que ça me permettait de vivre plus simplement.

Disons que ça me rappelle les années lycée !

Je le regarde en riant. Puis, on vient à parler de  ma relation avec mes parents, surtout mon père. Lui était plus optimiste que moi. Il me conseille d'essayer de me changer et de recoller les morceaux avec mon père, je le regarde en soupirant.

Je vais essayer, mais si j'y arrive, il n'aura pas d'autre choix que de s'excuser, c'est tout ce que je demande.

Je passe ma main dans mes cheveux. Puis, on vient à parler de sa famille à lui, lui n'a pas eu de père, mais a eu trois frères pour compenser. Enfin bon il me propose de venir avec John à leur prochain concert. Je lui dis que oui et il me tend un papier avec son numéro de téléphone. Et j'en prends un pour lui donner le mien.

Je te ferai signe assez vite. Peut-être à une course ou alors au studio MTI.

Il me dit qu'il est appelé, mais que ça lui a fait plaisir de me rencontrer.

Tu ne peux pas savoir ce que ça me fait de rencontrer mon idole ! Vraiment ! En plus, t'arrive à être simple malgré tout. Je te souhaite une bonne soirée et je te recontacte vite ! À plus !

Je lui souris et le laisse partir, je paye mon mojito et je quitte le bar.