Oubliez L.A., ses bars, sa musique et ses clubs car ce n’est pas par là que j’ai commencé… Je suis né dans une petite ville de l’Indiana… Autant dire que comparé à L.A., ça fait plutôt office de campagne… Quoi qu’il en soit on choisi pas où on né et, apparemment, mes parents ne m’avaient pas choisis non plus. J’étais juste le prétexte qu’avait trouvé ma mère pour que mon père se sente obligé de resté avec elle de peur d’être mal vu par sa famille. Elle était maligne ma mère mais pas heureuse pour autant de devoir s’occuper d’un gamin comme moi, trop de boulot elle disait. Quand à mon père il me détestait car je l’avais empêché de s’en aller bien loin avec la boulangère du coin. Et cette haine transpirait dans chacune de ses paroles et chacun de ses gestes qu’il avait envers moi. Et autant dire qu’entre mes parents ce n’était pas le grand amour non plus. Tout cela commençait bien…

A l’école, j’étais plus que bon… Mais je détestais les règlements et tout ce qui s’en suivaient et je les transgressais sans vergogne à chaque occasion qui se présentait. Je me suis fait virer de plusieurs établissements et j’ai fini par carrément arrêter à l’âge de 14 ans.

C’est là que j’ai commencé à déconner… Mais aussi à décoller… Je squattais à gauche et à droite chez des amis avec qui je faisait rager les flics locaux, mais aussi avec qui j’écoutais de la musique rock à longueur de journée. C’est quand moi et mes potes ont eut 16 ans que l’un de nous s’acheta une guitare électrique. C’est ses parents qui lui avaient offert. Il s’entrainait jour et nuit et finit par nous montrer ce qu’il savait faire et c’est en écoutant l’un de ses compositions que j’eus un déclic ! Je voulais devenir une rockstar. J’avais toujours eu de l’ambition ce qui avait souvent fait rager mes professeurs à l’école.

Seul hic… Je n’avais ni argent, ni parents pour m’en donner (les miens m’avaient viré de la maison familiale après que je me sois fait arrêté une fois pour possession de substances illicites). Je n’avais qu’une chose que je pouvais exploiter, c’était mes cordes vocales. J’avais eu la chance d’être né avec un sacré voix grave qui me donnait pas mal de facilité. Mes potes et moi nous montâmes un petit groupe, mais cela ne dura guère. Certains partirent pour l’Université, d’autres commencèrent à travailler. Je me sentais un peu abandonner et multipliait donc les conneries jusqu’à ce que je tabasse un type qui m’avait un peu trop énervé. Pour les flics, s’en était trop… Et je compris assez vite qu’il était vital que je m’en aille.

Je quittai donc l’Indiana à coup de stop… A 19 ans c’est pas cool le stop mais je suis quand même arrivé là où je voulais, c’est-à-dire à L.A. Autant vous dire que les premiers mois furent un vrai calvaire. Il m’a fallut trois mois pour trouver un petit job et quatre pour me faire un réseau d’amis. Je parcourais les petites annonces afin de trouver un groupe. Je me rendis à quelques auditions et je fus à chaque fois refuser. Les raisons ? Toutes débiles... Certains me reprochèrent un style pas assez métal, d’autres un manque de ponctualité. Mais le pire, c’était la fois où je me suis fait viré parce que j’avais, soit disant, un sale caractère. Quoi qu’il en soit, ces premières expériences me frustrèrent un peu. Heureusement avec quelques bons contacts et des rencontres bienvenues je réussis enfin à monter le groupe que je voulais. On était soudés et avions un style très rock sans basculer dans le glam.

Les débuts furent difficiles comme pour tout groupe. D’abords les clubs et les bars où je me fis rapidement une réputation de bagarreur instable bourré de talent. Après deux ans à tourner dans les clubs et à devenir de plus en plus connus à L.A., les managers commencèrent à s’intéresser à nous et on eut notre premier rendez-vous avec les gars de cher Brown Sugar Corp. J’étais super heureux, hélas tout ne se passa pas comme prévu. Entre le directeur de la maison de disque et moi le feeling ne passa pas du tout et, après m’être énervé sur pas mal de close du contrat (en gros il nous arnaquait), j’ai fini par balancer tout ce qu’il y avait sur son bureau par terre. Autant dire qu’on était viré, pour le plus grand bonheur de la maison de disque rivale qui nous engagea deux semaines plus tard.

La vie de rockeur s’ouvrit à nous. Notre premier disque finit par sortir et une notre première tournée fut organisée dans une partie du pays. Dans une vie pareille il y a la musique, mais aussi toutes les dérives possibles et inimaginables. L’alcool, les filles, les fêtes toute la nuit… Notre réputation était faite et cela faisait trembler les managers.

Cette tournée fit place à d’autres et nous devînmes du plus en plus connus à travers le pays. J’avais l’argent, j’avais la carrière désirée et une réputation de tyran instable… Reste une question existentielle… A quand le prochaine album ?

ROCK ON!!!