Je suis né à L.A. et mes parents étaient des artistes eux-mêmes. Mon père avait une vision plutôt hippies de la vie et j'ai bénéficié (ou pas) d'une totale liberté durant toute mon enfance et mon adolescence, parcourant les rues de L.A. dans tous les sens! Je connais donc cette ville comme ma poche!

A douze ans, j'ai fait un maximum d'expérience en très peu de temps, grandissant d'un coup: première copine, première relation sexuelle, première année complète en tant que fumeur assidu et première guitare, offerte par ma grand mère! Bref, une année super!

Plus je grandissait, plus je faisais de l'excès, autant dans ce que je consommais comme clopes qu'au niveau des heures que je passais sur ma guitare, oubliant complètement de me rendre à l'école. A 16 ans, j'avais complètement décroché, ainsi qu'un pote de mon école qui lui, jouait de la batterie.

On squattait soit chez ma grand-mère, soit au skate park... On prit aussi goût à la scène en jouant dans des bars mytheux avec des petits groupes éphémères. Puis, au moment où on commençait à devenir un peu vieux pour le skate park, alors que des petits métalleux, dont Eddy Cort, venaient de plus en plus souvent écouter des cassettes volées, il y eu une occasion pour nous de travailler dans un magasin de disques au centre commercial. C'est là qu'on rencontra Billy Lighter... Après avoir pris une cuite à la vodka en plein service, à parler et à rêver de monter un groupe ensemble, à remballer les gens qui nous demandaient des informations, après avoir entendu Billy chanter, on se fit virer... Et on monta ce foutu groupe, passant une annonce pour trouver un bassiste.

C'est ainsi que naquit The Lightening, la faute d'orthographe dans notre nom n'étant pas un fait exprès, juste une preuve qu'on aurait peut-être du aller plus longtemps à l'école. Mais nos lyrics prouvaient qu'on était pas des cons, au contraire. On avait une vision réaliste de la vie que Billy rehaussait d'une dose de trash et de révolte.

Aujourd'hui, The Lightening a un album qui marche du tonnerre à son actif et une tournée qui vient de s'achever. Mais la vie est loin d'être rose pour autant, nos excès à tous rendant les choses compliqué et le spectre de la drogue ne me laissant que peu de temps pour penser à produire quelque chose... La seule chose à laquelle j'arrive à penser clairement, c'est à ma prochaine dose quand le manque se fait sentir.

ROCK ON!