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 The Women Problem [PV Ward]

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Jimmy Reed
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MessageSujet: The Women Problem [PV Ward]   The Women Problem [PV Ward] I_icon_minitimeMar 1 Oct - 10:49

The Women Problem
ft. Edward Fleming


Les choses avaient fini par aller très vite. J’étais rassuré. J.R. était de nouveau à la maison, en sécurité. J’avais promis une prime à Isabel pour qu’elle le surveille, le protège et ne laisse personne hormis ma mère et moi l’approcher. C’était temporaire, en attendant que je trouve quelqu’un pour assurer la sécurité de mon fils lors de sorties à l’extérieur.

Le rapt commis par Maritza m’avait rendu encore plus paranoïaque que je ne l’étais déjà. Je ne faisais pas confiance à beaucoup de monde, mais là, même ma propre épouse, désormais ex-épouse, m’avait fait un très sale coup.

Ce qui voulait dire que même les gens les plus proches n’étaient pas dignes de confiance. Et qu’aimer était une erreur qui aveuglait cruellement le jugement.

Heureusement, les choses semblaient vouloir s’éclaircir pour moi, à ce niveau-là… J’avais entendu dire, vaguement, par le tam-tam de la jet-set qu’Olivia, ma fille, si tant était que Maritza m’avait dit la vérité sur ma paternité, allait partir pour New York. Je n’aurais donc plus à la voir, ni à l’entrevoir, même à de grands événements. Elle allait sortir définitivement de ma vie et c’était une bonne chose.

Quant à Maritza… les choses avaient été très vite…

En roulant vers South L.A., j’avais un sourire satisfait sur le visage. Le sourire de celui qui pense que justice a été rendue.

Ce qui faisait que je ne ressentais aucune frustration.

C’était vers le Wild Wild Beaches, fief d’Edward « Ward » Fleming que je me dirigeais. Il ne faisait pas partie des Los Diablos… Mais au fil du temps, nous avions réussi à mettre nos différents de côté pour former une alliance dangereuse.

Dangereuse, pas pour nous, mais pour le reste du monde.

Dès mon arrivée, je fus escorté par une hôtesse en petite tenue qui me guida jusqu’à la table qui était réservée en permanence à mon attention. Même quand je ne venais pas, personne ne pouvais poser son cul sur ce fauteuil de cuir rouge d’où je pouvais tout voir, sans réellement être vu.

Je m’installai donc… Et je savais que ce n’était qu’une question de minutes avant que Ward ne vienne me saluer et peut-être donner des nouvelles. Même si aujourd’hui, ce soir, c’était plutôt moi qui en avait.

Tout du moins était-ce ce que je croyais.

Le temps qu’on m’apporte un très bon whisky, me laissant la bouteille, je vis Ward apparaître sous la lueur des néons presque aveuglant. Grand, brun, imposant, il avait gagné en prestance en vieillissant. Il n’était plus seulement un petit psychopathe qui ne savait pas se contrôler.

Du moins, ça aussi, je le croyais.

Je me redressai et lui serrai la main, toujours avec le même sourire satisfait aux lèvres.

-Salut, Ward…

Je me rassis et lui servi un whisky que je poussai vers lui avant de lever mon verre pour porter un toast.

-A la justice.

Je bus mon verre cul sec avant d’annoncer :

-J’ai récupéré mon fils. La juge qui s’est occupée du procès a envoyé Maritza en prison ferme pour 5 ans et elle a perdu ses droits parentaux à jamais.

Je le regardai dans les yeux.

-Parfois, la police a du bon.


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Edward Fleming
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MessageSujet: Re: The Women Problem [PV Ward]   The Women Problem [PV Ward] I_icon_minitimeMer 2 Oct - 10:32

The Women Problem
ft. Jimmy Reed

Ma patience avait eu ses limites.

Les hésitations de Nell… La façon dont elle ne voulait pas aborder certains sujet… La façon qu’elle avait de me rendre coupable d’insister sur certaines choses qu’elle trouvait bien plus dramatique qu’il n’y paraissait… Son incapacité à se foutre du regard des autres… Son incapacité à dire « non » à Shane… Ses doutes… Tout ça avait largement provoqué mon impatience et m’avait fait pensé à ce qu’était devenue Sky, elle aussi constamment en proie au doute. Tout ça avait réveillé mes plus bas instincts que j’avais réussi à contenir tant bien que mal depuis un moment maintenant.

Mais ça avait été trop et l’envie de me débarrassé de ce poids qu’était devenue Nell était devenu trop grand. Alors, ce matin, je l’avais emmené à Malibu pour une petite sortie en amoureux faisant son bonheur et, alors qu’on se promenait  le long des falaises, je l’avais simplement poussé. Elle avait fait une chute vertigineuse sans aucun témoin autour de nous. Une chute qui lui avait été fatale. Une chute que je fis passé, à l’équipe de secours que j’avais appelé, pour un accident malheur.

Est-ce qu’il y aura enquête ? Oui. Est-ce qu’elle allait mené quelque part ? Non. Pas de témoin. Et j’avais été suffisamment convainquant dans la détresse que j’avais montré à tous qu’il sera compliqué de faire autrement que de croire mon témoignage.

Le corps de Nell était à la morgue et, « dévasté », j’étais rentré chez moi dans l’après-midi. Ce meurtre m’avait libéré ainsi que la tristesse de Shane quand je lui avais annoncé la nouvelle. Et c’est, complètement pris par ses sentiments très fort et tellement gratifiant, que j’avais décidé de me donner encore ce sentiment de pouvoir en éliminant celle qui, autrefois, m’avait rejeté.

Samantha Ricci.

Il n’y avait rien de plus gratifiant pour moi que de commettre un meurtre moi-même. Mais sur ce coup-là, je ne voulais rien risqué. Alors, c’est à la méthode Jimmy Reed que j’avais décidé d’éliminer Samantha. Par intermédiaire. Pour ça il avait simplement fallu que je titille un ancien soldat de la Casa Nuova. Un vieux qui avait pris sa retraite un peu avant le massacre. Il avait fallu que je lui dise que Samantha allait bientôt collaborer avec la police pour vendre tous les anciens membres pour qu’il s’excite et ne la vois comme une cible. Je le savais impulsif et quand il me demanda où il pouvait trouver Samantha, je déclarai que le meilleur endroit était encore autour des studios de MTI.

Il comptait s’en occuper personnellement.

Impulsif… Comme moi ce matin… Quelque part, ça ne m’étonnait pas venant de ce psychopathe de Fabio D’Alessandro.

C’est, donc, complètement libéré et toujours sous le joug de ces sensations grisantes que j’avais été travaillé au Wild ce soir. J’avais pris place dans mon bureau annonçant gravement à certains de mes employés la mort tragique de ma petite amie. Au cas où la police viendrait voir quel était mon état d’esprit ce soir-là. J’avais demandé à avoir du whisky dans mon bureau. Ils pensaient que c’était pour noyer mon chagrin alors que je célébrais. Une célébration qui pris plus d’ampleur quand D’Alessandro me téléphona pour me dire qu’il avait exécuté Samantha mafia-style…

J’étais satisfait.

-Jimmy Reed est là…

Je levai le regard sur Angela, la serveuse, qui devait chaque fois me prévenir quand le magnat de BSC faisait son apparition au Wild. Il avait une table constamment réservée. Désormais, Jimmy Reed était un allié plus qu’autre chose.

Je me levai. Je savais que Reed avait des problèmes avec sa femme. Elle avait enlevé leur enfant et s’était barrée on ne sait où. Il faut toujours faire attention à une femme qui commence à perdre pied. J’avais eu le même problème avec Sky… J’avais fait en sorte que ça n’arrive pas avec Nell.

Je m’avançai vers la table de Reed mon éternel air neutre affiché sur mon visage. Reed se redressa et on se serra la main avant que je ne prenne nonchalamment place face à lui. Sa table était à l’écart. Ici, personne ne pouvait nous entendre.

-Salut Reed.


Il me servis du whisky avant de porter un toast à la justice. Je levai un sourcil ne déclarant rien et ne levant aucun verre avant que, spontanément, Reed ne m’explique de Maritza, son ex-femme, avait été retrouvée, qu’il avait récupéré son fils et que son ex-femme avait eut le droit à un procès expéditif qui l’avait envoyé en prison pour 5 ans.

Je penchai légèrement la tête quand il affirma que, parfois, la police avait du bon. Je levai mon verre à mon tour.

-A la justice et à la police. De grandes institutions. Que ferait-on sans eux ?

Il y avait une légère touche d’ironie dans ma phrase. Mon regard se fixa sur Reed. Je savais à quel point il pouvait s’attacher à ses enfants. Or, il semblait être vraiment heureux d’avoir récupéré son gamin pleurnichard.

-La prochaine fois, facilite-toi la tâche et ne t’emmêle pas quand quelqu’un te mâche déjà le travail et s’occupe d’éliminer celle qui, plus tard, a bien failli te retirer ton héritier.

J’avais tenté d’assassiné Maritza il y a quelques années d’ici. Mais elle avait survécu.

-Il faut toujours les éliminer avant qu’elles ne tournent folles. Je l’ai appris avec Sky. Ce qui fait que je ne suis pas tombé dans le même piège avec Nell.  Elle est tragiquement tombée d’une falaise ce matin.

Je n’en dis pas plus. Reed pouvait facilement comprendre que ça n’avait rien d’un accident. Et je savais que je ne risquais rien à le dire à Reed. Lui et moi on en savait trop sur l’autre que pour risquer que cette conversation s’ébruite.

Je voulais, aussi, montrer par là que, moi, j’arrivais à dépasser les limites que Reed, souvent, n’osait pas franchir.

-Tu devrais me remercie pour ça, d’ailleurs. Nell était la chanteuse de Nelligan… MTI, ce sont bien tes concurrents, non ? Ah et, accessoirement, ça risque de faire un coup au morale de Don Hughes. Nell était sa fille cachée.

Je voulais montrer, en disant ça, que, des informations, j’en avais aussi et des que Reed n’avait probablement pas lui-même sauf si Victor Hunter avait un peu trop ouvert sa gueule ce qui était fort probable.


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MessageSujet: Re: The Women Problem [PV Ward]   The Women Problem [PV Ward] I_icon_minitimeMer 2 Oct - 11:36

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Ward était venu s’installer en face de moi. Je portai un toast à la justice et à la police… Ward eu comme une seconde de battement avant de me rejoindre dans cet hommage aux institutions des USA. Je bu mon verre cul sec avant de le resservir, ainsi que moi-même, avec un sourire ironique aux lèvres.

-Sans eux pour de temps en temps montrer que nous sommes plus blancs que neige, il y aurait des soupçons.

C’était pour ça que j’avais choisi de faire appel à la police, de passer par des moyens légaux pour retrouver mon fils et Maritza… Plutôt que d’user de mes propres ressources. De toute façon, les Los Diablos n’avaient pas tous les outils nécessaires pour traquer quelqu’un en particulier. La police avait donc été le choix le plus logique.

Autour de nous, les serveuses servaient, les danseuses dansaient et la musique couvrait largement notre conversation. Ce qui était bien car ainsi, nous n’avions nul besoin de nous cacher, même pour parler de nos vices les plus sombres.

Je fis la moue quand Ward insinua que j’aurais dû le laisser tuer Maritza quand il avait essayé il y avait quelques années d’ici. Il n’avait pas tout à fait tort, sauf qu’à l’époque, Maritza ne me vouait pas encore une haine sortie de nulle part… Mais tout ce que je déclarai à Ward, ce fut…

-Si je t’avais laissé la tuer à ce moment-là, J.R. n’existerait pas.

Et donc, je n’aurais eu aucun héritier à sauver d’un rapt… Maritza aurait peut-être tout simplement juste disparu sans laisser d’adresse et je l’aurais laissée faire sans chercher après.

Je balayai le sujet d’un revers de la main.

-Enfin, c’est réglé maintenant. Et avec Olivia qui part pour New York, je n’ai plus d’entraves.

J’allais pouvoir redevenir l’homme puissant et impitoyable que j’étais sans avoir à tout le temps m’occuper des conséquences que mes actes auraient sur mes proches. Enfin, il restait J.R., mais il serait extrêmement protégé… Et élevé selon mes valeurs et ma façon de faire. Il ne deviendrait pas une loque vouée aux émotions et irréfléchie comme sa sœur et sa mère.

Mais pour Ward, le sujet n’était pas tout à fait clos. Il disait, en grand expert qu’il était, qu’il fallait éliminer les femmes avant qu’elles ne tournent folles. Et je haussai un sourcil surpris quand je compris qu’il avait tué, pas plus tard que ce matin.

Ward ne pouvait pas s’en empêcher.

Je restai sans voix un moment… A la fois pris de court et pas vraiment surpris. Ward était un psychopathe et je le savais. Un tueur en série comme son père actuellement enfermé à Saint-Quentin.

Cette pause que je pris à le regarder dans les yeux pour voir, au fond de son air neutre, sa pleine et entière satisfaction, lui permis de me resituer qui était cette Nell… C’était la Nell de Nelligan qui venait à peine de sortir un album. Elle était aussi la fille cachée de Don Hughes.

Alors j’eus un rire cynique.

-Tu viens de porter un coup dur à MTI. Et si elle est tombée d’une falaise, la thèse de l’accident fait plus que sens. Tu vas encore t’en tirer sans problème.

Je pris une toute petite gorgée de whisky, du bout des lèvres.

-Brent Hughes porte malheur, faut croire.

Je ne quittais pas Ward des yeux.

-Qu’est-ce qui t’a fait passer à l’acte, cette fois ?  


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MessageSujet: Re: The Women Problem [PV Ward]   The Women Problem [PV Ward] I_icon_minitimeJeu 3 Oct - 9:41

The Women Problem
ft. Jimmy Reed

Jimmy Reed venait de marquer un point en disant, après ma touche d’ironie, que sans la justice et la police pour, de temps à autre, nous faire passer pour des innocents, il y aurait bien trop de soupçons. Je gagnais beaucoup à avoir eu un procès médiatisés qui avait eu comme issue que je sois totalement blanchi.

-Je te l’accorde.

Même si, avouons-le, je me passerais bien des flics. Parce qu’il est bien beau, le Reed mais nettoyer c’est ennuyant et tant qu’il y aura des flics, je devrais nettoyer. Chose que je n’avais pas dû faire aujourd’hui usant d’autres techniques que mes techniques habituelles pour venir à bout de deux poids. Preuve que j’évoluais d’une façon ou d’une autre. Preuve que je valais bien mieux que mon père, aussi.

J’étais meilleur.

J’affirmai alors que Reed aurait dû laisser sa femme mourir quand j’avais tenté de la tuer mais le chef des Los Diablos déclara que s’il avait laissé sa femme mourir à ce moment-là, J.R. n’aurait pas existé. C’était déjà bien étrange qu’il existait alors que j’avais tiré à un endroit qui aurait pu empêcher Maritza d’avoir des enfants à jamais comme c’était arrivé à Sky.

-A se demander comment il a réussi à exister après ça…


Quoi qu’il en soit, Reed aimait son fils. C’était une évidence. Et une autre preuve qu’entre lui et moi, il y avait un gouffre. J’avais deux enfants mais je doutais que mon regard sur eux était le même que celui de Reed sur son fils.

Il affirma que tout ça était, désormais, réglé et que sa fille, elle, s’en était allée pour New York. J’avais lu ça dans la presse.

-Elle aussi tu n’aurais jamais dû venir la chercher…

Quand je l’avais enlevée, il n’aurait pas dû. Preuve étant, la jeune femme avait décidé de plier bagage et d’aller chez MTI et, désormais, après un divorce en poche, elle s’était envolée à New York avec un autre riche. Quelque part, je me disais que les changements d’humeur de Livia était un effet secondaire de ce que je lui avais fait subir. J’aimais m’en rapporter un certain crédit.

Reed semblait libéré. Aussi libéré que je ne l’étais. Et c’est sans doute par fierté mais, aussi, pour lui montrer à quel point j’étais toujours aussi redoutable que je lui révélais, moi, comment je m’étais débarrassé de ma petite amie encombrante. Cette fois, je n’avais pas fait l’erreur d’attendre qu’elle passe à l’attaque. J’y étais passé avant. Et ça m’avait donné l’impression que de faire ça étant plus grisant que de recevoir n’importe quel héritage du monde. Même celui de Don Hughes.

Je vis une légère surprise s’afficher sur le visage de Reed qui, pendant de longue secondes, ne dit rien. Quand il l’ouvrit ce fut pour dire que j’avais porté un gros coup au morale de MTI. Bien plus que de perdre la diva, Livia… Parce que Livia n’était pas morte et n’était pas la fille de Don… Nell, oui.

-Il n’y avait aucun témoin. Et je n’ai pas dû faire de nettoyage. Donc, oui… Je vais m’en sortir. Et les seules qui douteront de mon innocence seront le mêmes qui doutaient déjà de mon innocence concernant mes autres crimes. Mais ceux-là n’ont pas de preuves.

J’avais juste du pendre un peu sur moi au moment ou je m’étais avancé vers Nell pour la pousser. Pas par remord mais parce que j’ai la désagréable habitude de figer devant un gouffre.

Reed affirma que Brent Hughes, manager de Livia et Nelligan, portait malheur. Je penchai la tête légèrement sur le côté.

-Ou c’est nous.

Ou c’est nous qui portions malheur à tout ce qu’on touche. Jordan Keller disait que je changeais tout ce que je touchais. Et je devais avouer aimer ça. Ça me donnait un sentiment de pouvoir.

La question de Reed quant à savoir ce qui m’avait poussé à parlé à l’acte était facile à répondre :

-Parce qu’elle doutait. Pas forcément de moi mais d’elle… Elle hésitait sur bien des choses dont si, oui ou non, elle devait nouer des liens avec son père. Et je sais d’expérience qu’une femme qui doute est une femme dangereuse. Je ne fais pas deux fois la même erreur. Sans compter qu’elle commençait à m’exaspéré à vouloir être gentille avec tout le monde quitte à se faire marcher sur les pieds. Alors, ce matin, j’ai réglé ce problème avant qu’il n’en devienne un.

J’avais dit tout ça sur un ton neutre comme si je racontais un fait anodin. En soi, c’était le cas. Je ne tenais pas de compte sur le nombre de gens que j’avais tué mais je savais que, à côté de moi, le palmarès de mon père était ridicule.

-Quelque part, je l’ai aidé. Je l’ai libéré de tous ses doutes…

Et ça, j’y croyais aussi.

-Oh et j’ai aussi réglé le problème de ton meilleur ami.

Je dis ça en regardant Reed droit dans les yeux.


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MessageSujet: Re: The Women Problem [PV Ward]   The Women Problem [PV Ward] I_icon_minitimeJeu 3 Oct - 10:49

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Ward était face à moi, l’air neutre alors que moi, soulagé que j’étais d’avoir retrouvé J.R. et de le savoir en sécurité à la villa, j’avais un grand sourire sur le visage. Il fallait dire que je jubilais aussi : Maritza avait cherché à me couillonner mais au finale, la couillonne, c’était elle, qui était maintenant derrière les barreaux.

Ward était, après réflexion, d’accord avec moi sur le fait que les voies légales pouvaient parfois être utiles.

Ward pensait que j’aurais dû laisser Maritza mourir quand il lui avait tiré dessus. Si j’avais su ce qui allait se passer par après, si j’avais su que pour une raison inconnue, Maritza deviendrait un légume dépourvu de toute volonté hormis celle de me haïr et de me faire chier en conséquence, j’y aurais peut-être réfléchi à deux fois, en effet…

Mais alors, il n’y aurait pas eu J.R., un J.R. dont l’existence même semblait relever du mystère pour Ward.

Je souris en coin.

-Et pourtant il est bien là. Mon immortalité est assurée.

Parce que J.R., même si je l’aimais comme il n’aurais dû m’être permis d’aimer, même s’il était ma fierté, était avant tout l’assurance de perpétuer mon héritage. Et maintenant que Maritza était hors course, j’allais pouvoir lui apprendre à devenir exactement comme moi.

Livia aussi venait de sortir de ma vie pour de bon, ce qui était une bonne chose. Si j’aimais J.R., Maritza et elles avaient réussi, je ne savais comment, à éradiqué tout bon sentiment que j’aurais pu avoir envers elle. Et si elles ne me laissaient pas encore tout à fait indifférent, parce qu’il fallait bien que je dise quoi et qu’est-ce à qui de droit et donc, j’étais obligé d’en parler encore un peu, ce ne serait qu’une question de semaines avant qu’elles ne soient même plus mentionnées dans aucune de mes conversation. Je ne les haïrais pas, je ne les aimerais pas non plus. Elles n’existeraient tout simplement plus, pour moi.

Ward, encore une fois, déclara que je n’aurais jamais dû venir rechercher Livia quand il l’avait enlevée.

-C’est vrai… Mais je pensais encore pouvoir encore en faire quelqu’un, à ce moment-là. Mais il faut se rendre à l’évidence : les femmes ne sont pas faites pour être « quelqu’un ». Elles sont trop faibles.

Il y avait quelques exceptions, cependant, des femmes que je respectais à l’instar de ma propre mère. Mais je gardais bien ça pour moi.

Mais je n’étais pas le seul à avoir éradiqué des femmes de ma vie. Ward s’était débarrassé de sa propre petite amie en la poussant du haut d’une falaise. Simple, propre et efficace. Je le regardai dans les yeux. L’enfoiré était en train de s’améliorer et il allait chaque jour devenir un peu plus dangereux. Et ça me laissa interdit une longue seconde…

Puis il m’expliqua que ça allait passer crème parce qu’il n’y aurait aucune preuve contre lui et que ceux qui croiraient en sa culpabilité seraient les mêmes que ceux qui y croyaient malgré qu’il ait été blanchi.

-Intelligent.

Et un coup très dur porté à MTI… Surtout que d’après Ward, Eleanor Harris, de Nelligan, était la fille cachée de Don Hughes. Je rigolais intérieurement. Alors ce bon vieux Don avait quand même quelques casseroles. Ou alors, la fille avait raconté ça à Ward par appât du gain. Car si j’avais appris une chose, c’était que les femmes étaient vénales. Sinon, Maritza aurait divorcé avant que je ne demande moi-même le divorce. Quant à Livia, elle n’aurait pas mis les voiles avec un pétrolier qui était encore plus riche que moi.

Je déclarai que Brent Hughes portait malheur. Mais Ward pensait plutôt que c’était nous. J’eus un sourire carnassier.

-Nous, on ne porte pas malheur. Nous, on nettoie simplement L.A. de la vermine qui essaye de la ronger.

Je me demandais bien ce qui avait poussé Ward, cette fois, à passer à l’acte. Parfois, il lui suffisait d’un tout petit rien. Mais là, c’était le caractère même d’Eleanor qui l’avait poussé à bout. Elle doutait, elle n’avait pas la force de se lever et d’avancer sans faire deux pas en avant, puis trois pas en arrière.

Je pris une gorgée de whisky alors que Ward concluait en disant qu’elle avait libéré Eleanor de ses doutes, comme s’il avait fait la meilleure action qui soit.  

-J’ai vécu ça, avec Maritza. Elle avait tout pour devenir puissante. Au lieu de ça, elle a sombré dans la dépression.

Mais je fronçai les sourcils, et mon sourire disparut, quand Ward déclara qu’il avait aussi réglé le problème de mon meilleur ami. Ce ne pouvait être que Daniele. Je n’avais qu’un seul meilleur ami dans ce monde.

-Qu’est-ce que tu veux dire ?


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MessageSujet: Re: The Women Problem [PV Ward]   The Women Problem [PV Ward] I_icon_minitimeVen 4 Oct - 11:03

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L’immortalité. C’est ce que cherchais Reed à travers sa descendance masculine. Ce n’était pas étonnant. Comme bien des gens à la tête d’un empire du genre, il voulait quelqu’un pour perpétuer son nom et sa philosophie… Et quoi de mieux pour ça qu’un gamin qui sera entièrement élevé par lui et qui plus est lui ressemble comme deux gouttes d’eau ? C’était le rêve pour Reed.

Enfin, si le gamin arrive à vivre plus longtemps que lui et jusqu’à faire, lui-même, une descendance… Sinon, adieu l’immortalité.

Mais je me gardai bien de lâcher ça préférant lancer que, tout comme Maritza, Reed aurait dû me laisser le débarrasser de Livia, sa fille. Un autre poids dont il y eu à gérer les changements d’humeur. Moi, c’est à travers la presse que j’avais lu la saga Reed-Cortez… Que ça soit sur le rapt que sur les changements de maison de disques de Livia.

Reed m’accorda le fait que, en effet, il n’aurait jamais dû venir sauver sa fille quand je l’avais enlevé. Ce qui m’aurait épargné une indigestion de plomb, quand on y repense… Seulement, le magnat de BSC pensait encore faire de sa fille « quelqu’un ». Mais il avait vite déchanté rendant sa position sur les femmes encore plus radicales. Comme quoi, l’avis de quelqu’un sur quelque chose ne tient pas à grand-chose.

-Les gênes ne font pas tout, Reed. Tu as été aveuglé par ça. Ta fille était manipulable. C’est pas faute que j’ai fait en sorte de te le montrer.

N’avait-elle pas voulu tout plaquer pour me suivre au bout de la terre alors que Reed s’était efforcé de venir la sauver ? Si. Et elle l’aurait fit si je ne lui avais pas montré mon vrai visage. Et quelqu’un d’aussi manipulable n’aurait pas su devenir le « quelqu’un » que désirait Reed.

J’expliquai, ensuite, moi aussi m’être débarrassé de ma petite amie. J’avais expliqué mon modus operandi. Simple et efficace. Intelligent aussi comme le disant Reed. J’hochai de la tête.

-L’expérience, Reed… C’est tout ce qui compte.

Reed affirma que Brent Hughes portait malheur alors que la mort de Nell allait, inévitablement, affecter MTI. Mais moi, je pensais plutôt que c’était nous qui portions malheur. Tout ce que je touche risque de finir éclaté en bas d’une falaise. Mais Reed affirmait qu’on ne portait pas malheur. Il se voyait plus comme l’exterminateur de vermine de Los Angeles. Le grand bienfaiteur. Je penchai légèrement la tête sur le côté.

-On a encore du boulot…

On en aura toujours. Il y avait toujours des gens à tuer pour une raison ou une autre. Même si Reed, lui, n’exécutait pas forcément les gens qui l’ennuyait. Il les faisais « disparaitre » au sens plus métaphorique. Sa femme était en prison et sa fille partie de l’autre côté du pays. Aucun mort à l’horizon.

Moi, je suis sûr que ceux dont je veux me débarrasser ne reviendront pas.

C’était la différence entre Jimmy Reed et Ward Fleming.

Il fut alors curieux demandant ce qui m’avait poussé à passer à l’acte avec Nell. J’expliquai que c’était l’expérience que j’avais vécu avec Sky qui m’avait poussé à ne pas commettre deux fois la même erreur. Or, Nell doutait sur un tas de choses. Trop de choses. Trop instable. Alors, j’avais agi.

Il affirma avoir vécu ça avec Maritza. Il aurait voulu qu’elle devienne puissante mais elle était tombé dans la dépression. Je penchai légèrement la tête sur le côté.

-Elle n’état pas faite pour ton monde. Il m’a suffit d’un échange avec elle pour le savoir.

Un bref échange qui s’était achevé par une balle dans le ventre qui ne lui a pas empêché de pondre un héritier.

-Tu as marié une femme au foyer… Pas une reine d’un empire. Qu’est-ce que tu espérais ?

Les enfants, le jardinage… C’est ce que j’avais vu chez Maritza. Reed n’avait pas des employés pour jouer les jardinier ? Si… Pourtant Maritza faisait ses fleurs quand je l’avais interpellé avant de la flinguer.

J’affirmai, ensuite, sans détour avoir, aussi régler les problèmes de Ricci. Evidemment, ça attisa le questionnement de Reed. Je profitai de ce moment où j’étais le seul à détenir l’information en regardant Reed dans les yeux.

-Parce que pas plus tard qu’il y a quelques minutes, Samantha Ricci a été tué de plusieurs balles tiré d’une voiture alors qu’elle sortait, elle aussi en voiture, des studios de MTI. Elle est morte sur le coup. Un autre coup dur pour MTI.


J’avais dit ça d’un ton quasi monocorde mon regard toujours fixé sur celui de Reed.

-C’est ce qui arrive quand on fricote avec la mafia. Il suffit d’une rumeur malvenue pour réveiller de vieux démons. Par exemple la rumeur que Samantha compte collaborer avec la police et leur donner les derniers noms de personnes encore en vie qui sont lié à la Casa Nuova. Il y en avait un en tout cas, qui a pris la rumeur au mot sans rien vérifier et qui as rassemblé quelques amis pour descendre la malheureuse.

Nul besoin de dire à Reed que j’étais responsable de la rumeur. Il était assez intelligent pour faire les math. Et je savais qu’en lui révélant ça, il allait être dans un dilemme morale de si, oui ou non, il allait révélé toute cette histoire à son meilleur ami. Je jouais légèrement avec le feu mais après avoir passé des mois à jouer les gentil petit ami, j’avais besoin de vraies sensations.


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MessageSujet: Re: The Women Problem [PV Ward]   The Women Problem [PV Ward] I_icon_minitimeVen 4 Oct - 11:47

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Le problème de Ward, c’était qu’il avait raison sur beaucoup de choses. Qu’il avait vu en Livia et Maritza des choses que mon amour pour elles avait occultées. Et en effet, si j’avais fait plus attention à ce qu’avait voulu me faire voir Fleming, si j’avais mis un moment ces foutus sentiments de côtés, comme je le faisais avant, j’aurais tout vu à l’avance. Et je n’aurais pas été mis devant le fait accompli tant par Livia que par Maritza.

Je pris une gorgée de whisky, sans rien ajouter.

Je savais reconnaître quand quelqu’un avait raison. Et Ward avait raison.

Mais je n’étais pas le seul à être à nouveau libre comme l’air, libéré d’émotions qui m’empêchaient d’être l’homme impitoyable et à la fois magnanime que je savais être, que j’avais toujours été. Le marionnettiste, celui qui bougeait les pions sur le grand échiquier de L.A.

Ward avait balancé sa petite amie du haut d’une falaise, réglant son propre problème. Une simple poussée qui ne laisserait aucune trace.

C’était bien joué.

Ward mis en avant son expérience.

-Nos expériences sont différentes. Nos façons de jouer aussi.

Car, oui, tout ça n’était qu’un jeu, tant pour lui que pour moi. Un jeu que nous nous destinions à gagner.

Nous avions aussi une fonction, en tant que grands prédateurs : débarrasser la ville de la vermine. Ward le faisait en tuant. Moi, j’étais plus subtile, faisant partie de la jet set, en détruisant des réputations, en éclopant certains comme Dario Giordano… Toujours ou presque par des intermédiaires.

Mais dans le fond, ça revenait au même.

Je vidai à nouveau mon verre quand Ward déclara qu’on avait encore du boulot.

-On en aura toujours… Et c’est ça qui nous éclate. On s’ennuierait, sinon. On ne servirait plus à grand-chose.

Pourtant, il y avait des gens que j’essayais, au contraire, d’élever dans la société. Maritza avait fait partie de ceux-là, mais ça avait été peine perdue, malgré tous mes efforts. Ward, lui, avait vu direct que mes efforts étaient vains. Que Maritza ne serait rien de plus qu’une femme au foyer.

-Elle n’est plus rien, plus personne, maintenant.

Ward se demandait ce que j’avais espéré, ce qui était une question rhétorique.

-Elle aurait dû rester à Tijuana. Livia aussi.

Et laisser ma vie tranquille.

Puis Ward, après une courte transition, m’annonça qu’il avait réglé le problème de Daniele. Quel problème ? Daniele n’avait pas de problème. Et j’avais presque peur d’entendre les explications de Ward que j’écoutai tout de même très attentivement.

Il avait fait assassiner Samantha Ricci.

Et pendant quelques cinq longues secondes, je restai sans voix. Pas parce que j’étais surpris, non… Mais parce que je ne savais pas si je devais être heureux pour moi-même ou malheureux pour mon ami qui venait de perdre sa femme. Peut-être que Daniele était, en ce moment même, en train d’essayer de me contacter pour m’annoncer la nouvelle alors que j’étais en train de trinquer avec l’assassin de l’amour de sa vie.

-Seigneur… Ward…

Qu’est-ce que j’allais faire de cette information qui me faisait l’effet d’être un morceau de charbon ardent entre mes mains ?

-Tu me mets dans une position difficile en me révélant cela.

Etait-ce un test ? Possible. Avec Ward, tout était possible.

Je remplis mon verre de whisky pour me laisser le temps de délibérer.

-Je ne peux pas dire que je suis mécontent d’apprendre ça. Samantha Ricci était l’une de ces vermines qu’il fallait faire disparaître. Peut-être Daniele réalisera-t-il que la vie est bien meilleure sans être enchaîné à une femme.


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MessageSujet: Re: The Women Problem [PV Ward]   The Women Problem [PV Ward] I_icon_minitimeHier à 11:09

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Nos expériences sont différentes ? C’est le moins qu’on pouvait dire. Reed et moi avions eu des vies totalement différentes, des façons de voir le monde différentes aussi, des façon d’agir différentes… Mais une chose était certaine : la noirceur que j’avais en mois à cause d’un malheureux gêne, Reed l’avait aussi. Je l’avais vu quand il a eu le cran d’aller lui-même détruire la Casa Nuova. Le seul moment, finalement, où Reed m’a réellement impressionner. Car utiliser des intermédiaires était une chose… Faire le sale boulot soi-même en est une autre.

Malgré tout, j’hochai de la tête car Reed avait raison. Notre façon de jouer est différente. Il faut dire qu’on ne joue pas forcément au même jeu. Lui c’est un jeu de pouvoir. Moi, c’est simplement mon moyen de ressentir quelque chose.

Quoi qu’il en soit, Reed semblait fier qu’on puisse être les grand « exterminateur » de Los Angeles. Il agissait comme si la ville était à lui et qu’il en était le gardien. Il était aussi seul juge de ce qu’était la vermine. Dans tout ceux que j’avais tué, je doutais que les trois quart ne soit considéré comme de la vermine pour Reed. Beaucoup étaient de ses Los Diablos, d’ailleurs. Mais qu’importe le passé ? J’étais son allié maintenant et si j’avais bien compris quelque chose chez Reed c’est que seul le présent et l’avenir comptait.

J’affirmai qu’en tant qu’exterminateur, on avait encore du boulot. Il confirma disant que sans ça on s’ennuierait. Je penchai la tête sur le côté.

-J’estime avoir comme fonction quelque chose de plus grand qu’un simple exterminateur de rats, Reed… Je me vois plutôt comme un régulateur de population.

Comme dans toute chaine alimentaire. Si un animal en mange d’autres c’est aussi une question de régulation. La nature est bien faite et c’est pour ça que des gens comme moi existe. Parce que l’homme est en haut de la chaine alimentaire alors ses prédateurs se trouvent parmi sa propre race.

C’était ma vision des choses.

Reed avait perdu du temps à essayer d’élever une simple femme au foyer à un rôle plus important au sein dans la haute de Los Angeles. Sauf que je partais du principe qu’on ne pouvait pas faire un bon vin avec des raisins pourris… C’est ce que je lançai à Reed qui affirma que, désormais, elle n’état plus rien ni personne.

-Pour au moins 5 ans en tout cas…

Le soucis de ne pas se débarrasser définitivement de quelqu’un ça. Il peut toujours revenir.

Reed affirma que Maritza et Livia auraient dû rester à Tijuana. Ça ne lui aurait pas valu, ainsi, de me montrer pas mal de ses faiblesses au passage. Car c’était, en partie, grâce à elle que j’avais percé la carapace Jimmy Reed. Elles l’avait inévitablement affaibli.

-En espérant que ton fils ne soit pas aussi décevant.


Mais j’étais sûr que Reed allait faire en sorte que le gamin soit différent. Je savais que les parents, en plus de donner leur génétique, façonnaient leurs enfants par leurs actes.

Et après avoir parlé de tout ça, ce fut de Ricci que je parlais. Lui aussi avait été libéré. La nouvelle fit son chemin dans la tête de Reed et j’entrai alors dans les explications de ce qui avait conduit à l’inévitable mort de Samantha Ricci. Inévitable parce qu’elle avait réussi à se mettre dans mon collimateur il y a de cela quelque temps. Finalement, j’avais juste attendu qu’elle baisse complètement sa garde pour agir et éliminer celle qui avait cru pouvoir échapper à Ward Fleming.

Reed fut choqué.

J’étais probablement le seul à pouvoir voir, chez lui, ce genre de réaction. Et je m’en délectais. C’est exactement pour ça que j’avais décidé de lui donner l’information sachant très bien que c’était dangereux. Mais j’avais envie de provoquer chez lui cet effet et, aussi, le mettre dans un dilemme qui aura tout fait de torturer son esprit… Il affirma d’ailleurs que je le mettais dans une position difficile.

Je le savais. C’est bien pour ça que je venais de lui dire. Et loin de moi l’idée de le nier.

-Je le sais parfaitement.

En d’autre terme, je mettais en avant que lui donner cette information était préméditée. Enfin, aussi prémédité qu’elle pouvait être.

Et Reed tenta de se donner bonne conscience disant que son meilleur ami se rendra peut-être compte que la vie est meilleure sans sa femme. Il affirma d’ailleurs ne pas aimer Samantha.

-Ou peut-être que Daniele Ricci entrera en dépression… Qui sait ? Mais elle devait disparaitre… Je lui devais ça depuis longtemps. Depuis le jour où elle s’est crue plus maligne que moi en m’envoyant à l’abattoir.

Elle m’avait conduite dans un piège à la frontière mexicaine.

-Elle me méprisait. Elle se pensait plus vertueuse que moi. Elle l’a payé. Tout comme Alice Conti l’a payé aussi.

Encore une crime clairement avoué à la face de Reed. Celui du massacre de la famille d’Alice. Sans doute qu’il me soupçonnais déjà mais qu’importe.

-Maintenant, tu n’as plus faire qu’en sorte de ne plus retomber dans les mêmes travers. Ricci aussi. Sinon, pur le reste, tu sais comment me remercier.


En me donnant de quoi tuer. Il le savait. Je n’avais pas besoin d’en dire plus.


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MessageSujet: Re: The Women Problem [PV Ward]   The Women Problem [PV Ward] I_icon_minitimeHier à 13:38

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Si je me voyais comme un exterminateur, Ward avait la prétention d’être un véritable prédateur régulant la population. Normal et logique, selon moi, parce que je savais que Ward tuait bien plus que moi. Je me demandais d’ailleurs s’il en tenait le compte.

Moi, je ne tuais pas forcément, j’avais d’autre moyen de faire disparaître les gens.

-C’est encore une grande différence entre toi et moi. Je ne prétendrai jamais que nous soyons semblables.

Je lui souris.

-Nous sommes complémentaires.

D’où l’alliance que j’avais fini par établir avec lui. Je ne le voulais pas parmi mes Los Diablos… Mais comme tueur free-lance, il ne me dérangeait pas. Et j’imaginais que ça l’arrangeait aussi car comme cela, il ne devait obéir à d’autres règles que les siennes.

On parla encore un peu de Maritza qui avait pris 5 ans… De Livia qui était partie pour New-York… Bref, de ma liberté, et mon pouvoir, retrouvés. Mais Ward déclara sur le ton de la mise en garde que Maritza n’en avait, justement, que pour 5 ans.

J’eus un sourire carnassier.

-On ne sait jamais ce qu’il peut se passer en prison.

Elle pouvait se faire agresser et tuer en prison. Je n’allais pas forcément pousser pour que les choses se passent de la sorte… Mais une chose était sûre : si Maritza arrivait au bout de ses 5 ans et sortait, je m’arrangerais pour que jamais plus, elle ne puisse m’atteindre.

Je le regardai d’un regard de connivence.

-Au pire… Tu achèveras ce que tu as commencé. Je sais que tu détestes le travail bâclé.

Et comme pour moi, Maritza n’était plus rien, je voulais bien lui faire ce cadeau-là.

Ce que Ward souhaitait pour moi, c’était que mon fils ne soit pas aussi décevant que ne l’avaient été Maritza et Livia. Je pris une gorgée de whisky pensive.

-Je ferai ce qu’il faut… Mais avec les enfants, c’est toujours l’inconnue.

César n’avait-il pas été poignardé dans le dos par son propre fils, Brutus ?

Tu quoque, mi fili ?

Là-dessus, la conversation pris un virage presque en dérapage avec une annonce de Ward. Il avait fait supprimer Samantha Ricci, la femme de mon meilleur ami, ce qui me mettait dans une position plus que délicate.

Je détenais l’information.

Que devais-je en faire ? La donner à Daniele au nom de notre amitié ? La garder pour moi au nom de mon alliance avec Ward ?

Je regardai Ward dans les yeux quand il déclara qu’il était très conscient de ce qu’il faisait. Il le faisait exprès, comme un test.

Tout ce que je pouvais espérer, c’était que Daniele finisse par voir dans la mort de sa femme la même libération que j’avais trouvée dans l’incarcération de la mienne. Ainsi que l’occasion de façonner ses deux enfants à son image.

Quand Ward déclara que Daniele entrerait peut-être en dépression, je secouai la tête, négativement.

-Non. Non. Tu sous-estimes Daniele. Il pliera peut-être, un temps, mais ne se brisera pas.

Je fis tourner mon verre de whisky entre mes doigts, mais ne lâchai pas Ward du regard.

-Elle faisait partie de la Mafia. Elle est partie Mafia-style. Cela reste une mort logique et ce sera donc acceptable pour Daniele.

Je ne savais pas si je disais ça parce que j’en étais certain ou pour me rassurer.

Ward se lança alors dans l’explication du pourquoi Samantha était devenue sa cible. Et dans sa description, je reconnus cette femme que je haïssais moi-même par sa tendance à se penser plus intelligente que tout le monde alors que ce n’était pas le cas. Qu’elle n’était qu’une femme en quête d’un pouvoir qui ne lui revenait pas de droit, que personne ne lui avait offert. Ça et sa tendance au mépris et sa volonté de se faire passer pour plus vertueuse que Ward, ou que moi, alors qu’elle était aussi criminelle que nous.

-Nous avons connu la même Samantha Ricci… Seul Daniele a été dupe.

Ward cita Alice Conti, insinuant qu’il l’avait supprimée elle aussi. Je ne cillai même pas. Ce n’était pas une surprise, juste une confirmation d’un soupçon que j’avais déjà.

Ward conclut en disant que maintenant qu’il avait fait le ménage et moi aussi, je n’avais plus qu’à faire attention à ne pas retomber dans les mêmes travers.

-Ce qui en moi était encore capable d’aimer a été tué par la haine de Maritza et Livia.

J’étais donc inatteignable. Est-ce que cela voulait dire que je serais incapable d’aimer J.R. ? Pas vraiment. Disons que je l’aimerais d’une façon plus raisonnée que je ne l’avais fait avec les deux femmes qui avaient perturbé ma vie. D’une façon qui n’était pas irrémédiable s’il venait à jouer les Brutus.

Ward disait que je savais comment le remercier. Je hochai lentement de la tête.

-Bien sûr. Tu ne seras pas déçu…

Là-dessus, je me tournai vers les danseuses, les observant sans les voir, cherchant déjà quels mots de réconforts j’allais bien pouvoir servir à mon meilleur ami quand celui-ci se rendra compte que sa femme avait fait une indigestion de plombs.


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