Who Am I? Age: 43 Date de naissance: 25/05/43 Localisation: Santa Monica Birth place: Los Angeles Je suis: motivé Song: Comfortably Numb - Pink Floyd
Sujet: Hôtel California (1967) [PV Daniele][TERMINE] Dim 16 Aoû - 16:20
Hôtel California
ft. Daniele Ricci
-Pff... Je m'appelle Evan Kurtz... Et... J'ai aucune idée de ce que je fous ici alors que je pourrais être chez moi à composer des chansons...
Le responsable de la thérapie de groupe me regarda, sourit en hochant négativement la tête, désespéré et cynique à la fois, et pris des notes sur son foutu calepin.
J'étais affalé sur ma chaise, jouant nerveusement avec les boutons de ma chemise ouverte sur mon t-shirt kaki... Et j'étais de TRES mauvaise humeur... Ça faisait seulement deux mois que j'étais marié à Barbara et j'avais envie d'être n'importe où sauf ici. J'avais envie de m'endormir et de me réveiller à côté de ma femme et pas dans un dortoir dans le lit à côté de celui de Daniele Ricci.
Mais BSC en avait décidé autrement. La maison de disque nous avait envoyé tous les deux en centre de désintoxication alcoolique pour un traitement médical et thérapeutique d'un mois. Nut, lui, était dans un autre centre pour un autre type de désintox. Sherman, lui, commencerait son traitement seulement le mois prochain parce que le centre manquait de place.
Et je comprenais pas BSC parce que pendant qu'on était là, on ne tournait pas et on ne composait pas. On ne faisait que blablater avec au moins une centaine de psy et ça me faisait royalement chier. On perdait du temps, de l'argent et je n'aimais pas jouer tout seul. On m'avait laissé mes carnets et ma guitare, mais sans les autres, qu'est-ce qu'ils voulaient que je fasse ?
Et surtout, ici, il n'y avait pas l'ombre d'une bière.
Je ne regardais même pas le thérapeute alors qu'après avoir pris note, celui-ci enchaînait.
-Vous n'en avez vraiment aucune idée ?
Toujours pris par le bouton de ma chemise, je ne daignai même pas lever les yeux vers lui.
-Si, je suis pas con... BSC nous l'a assez dit... J'ai l'air d'aller mal ? Daniele a l'air d'aller mal ? Non. Alors on veut sortir.
J'avais désigné mon manager assis sur la chaise à côté de la mienne. Il se tenais avec style et pas affalé comme moi... J'étais vraiment contrarié. Je ne me rendais même pas compte que j'étais réellement malade. Et la raison pour laquelle j'étais de mauvaise humeur dépassait le simple fait que je ne pouvais pas faire ce que je voulais. J'ignorais que c'était dû à une forme de manque... Et on était là depuis seulement 48 heures...
Nous étions une dizaine à cette thérapie et personne ne risquait de nous sauter dessus. Dans ce centre situé à l'Est d'Hollywod, il n'y avait que des people... On était tous passé dans différents magazine selon qu'on était dans la musique, dans les affaires, dans le cinéma, le mannequinat ou autre...
Le thérapeute se désintéressa de moi pour se tourner vers Daniele.
-A vous. Présentez-vous et dites nous pourquoi vous êtes là...
En regardant Daniele, curieux de ce qu'il allait répondre, je sortis mon paquet de clope et en glissai une dans ma bouche. J'étais nerveux et je tenais pas en place. Et puis je me vengeais un peu de la situation en faisant connerie sur connerie.
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Sujet: Re: Hôtel California (1967) [PV Daniele][TERMINE] Dim 16 Aoû - 17:27
Hôtel California
ft. Evan "Sniper" Kurtz
Je mâchais nerveusement mon chewing-gum alors que le coincé qu’on avait comme thérapeute posa une question à Evan. La thérapie de groupe c’était le moment le plus ennuyant. Non, correction, tout était ennuyant ici. Même la décoration était ennuyante parce qu’elle était inexistante. Pour un centre de désintox’ pour people c’était plutôt miteux comme endroit. On aurait dit les locaux de MTI avec les murs blancs.
Evan avait répondu à la question alors que j’inspectais ma main comme si elle avait quelque chose de plus intéressant à me dire que le reste des personnes ici. Je soupirais toute les trois secondes. Le thérapeute n’était vraisemblablement pas satisfait de la réponse d’Evan. Les thérapeutes étaient rarement satisfaits tant que tu leur avais pas dit un truc du genre : « je suis accro à l’alcool, aidez-moi s’il vous plait ». Ouais on était accros mais je n’avais aucune envie d’arrêter… L’alcool ne m’avait jamais posé problème… Ma célébrité par contre ça emmerdais certaines personnes à BSC alors ils avaient tout fait pour nous envoyer ici. C’était du sabotage auquel participait le patron de BSC. Il ne m’avait jamais porté dans son cœur et c’est donc avec plaisir qu’il m’avait menacé de confier The Army à quelqu’un d’autre si on ne faisait pas ce traitement. Je n’avais pas eu beaucoup de choix.
Evan répondit une nouvelle fois au thérapeute alors que je quittais du regard ma main pour poser mon regard sur mon voisin d’en face. Je le connaissais, je crois. Il avait l’air aussi ravi que nous d’être ici. A vrai dire, je connaissais plein de monde ici. J’ai même rencontré une de mes anciennes conquêtes qui m’avait dit qu’elle n’était pas surprise que je sois ici.
Evan avait répondu avec une certaine autorité et beaucoup de vérité au thérapeute. Je souris légèrement au psy pour montrer ma bonne forme. J’allais bien mieux avant de rentrer dans ce centre. Depuis que j’étais ici, j’avais d’énorme cerne et j’étais tout blanc à cause du manque. Evan, lui, était à cran depuis qu’on était ici. N’empêche il devait avoir la haine, ça faisait deux mois qu’il était marié et BSC l’avait emmené bien loin de sa femme.
Le thérapeute n’était pas satisfait mais il lâcha la grappe à Evan. Je fus sa nouvelle victime. Je soupirais à sa question et fis une demi-moue mâchant toujours mon chewing-gum. Je croisais ma jambe sur ma chaise à côté de mon autre jambe qui pendait dans le vide. Une position que je prenais depuis que j’étais môme quand j’étais contrarié ou quand je m’ennuyais. Je laissais un temps de silence avant de répondre, un grand sourire aux lèvres.
-Vous savez qui je suis, dis-je sûr de moi.
Le thérapeute ne broncha pas même pas pour un sourire. Je soupirais effaçant mon sourire et repris ma petite moue.
-Je suis ici parce que certaines personnes chez BSC sont jalouses de moi et veulent me ralentir en m’amenant dans ce camp de concentration pour people.
Le thérapeute repris son petit air cynique que je détestais tant.
-Etre-vous sûr que ce n’est pas pour autre chose ?
Je regardais Evan pour lui montrer à quel point je m’ennuyais puis regardais à nouveau le thérapeute.
-Non, absolument pas…, dis-je sûr de moi.
J’avais l’impression qu’il allait sérieusement m’ennuyer avec ses questions alors je préférais m’amuser un peu.
-Et vous, vous êtes là pourquoi ? Pas pour rigoler en tout cas parce que sérieusement, on s’amuse pas vraiment avec vous… Votre femme vous a trompé que vous êtes aussi amer ?, je rigolais pas. Ça servait à rien. Les autres rigolaient bien pour moi.
Je lançais juste un regard vers Evan avec un demi-sourire aux lèvres.
En réalité, Daniele avait l'air aussi en forme que je n'avais l'air de bonne humeur. Il avait des cernes grosses comme des maisons et son teint habituellement halé était complètement décoloré... Il était clairement en manque de coke ou quoi que ce soit d'autre qu'il prenait. Mais ici, ce n'était pas possible de s'en procurer... Et on n'avait quand même pas risqué de demander si quelqu'un en avait même si, vu qu'on était en désintox pour l'alcool, y devait pas y avoir de problème avec les drogues...
On était un peu con de temps en temps, voire même souvent, mais on était quand même pas cinglés.
J'entendais mon manager chiquer aussi nerveusement que je ne jouais avec les boutons de ma chemise. On était, à nous deux, une vraie bombe à retardement. Manquait plus que l'étincelle, et on ferait exploser cet endroit. Au moins, le problème serait réglé, et on pourrait rentrer à la maison.
Quand le thérapeute me lâcha les baskets pour s'acharner sur Daniele, je pris une clope. C'était interdit à l'intérieur du bâtiment... Une des nombreuses règles totalement débiles qu'il y avait ici. Y avait que ça, des foutues règles. Et j'avais entrepris de minutieusement déroger à chacune d'elle, une par une, lentement, rendant les gens qui travaillaient ici encore plus fous que nous, les « patients ».
J'allumai donc ma clope. Les autres peoples me regardèrent comme si je venais de faire un crime. Hey, s'ils avaient peur, c'était pas mon cas. Ils allaient faire quoi ? Me virer ? J'attendais que ça. M'enfermer quelque part ? J'espérais que non, mais je supposais que s'ils pouvaient le faire, ils l'auraient déjà fait.
Je souris en recrachant ma fumée par mon nez quand Daniele se présenta dans son style légendaire. Même complètement HS, il savait faire preuve de modestie...
Daniele était assis dans une position dont je savais qu'elle n'annonçait rien de bon. Tout comme ma propre posture, d'ailleurs. Sauf que personne ici ne nous connaissait encore assez bien pour voir venir le nombre de couilles dont on était capable...
J'étouffai bruyamment un rire quand Daniele compara cet endroit à un camp de concentration, j'aurais plutôt dit une prison, mais mon manager avait l'habitude d'en faire toujours des tonnes. Je croisai le regard de l'italien au moment où l'autre lui demandai s'il était vraiment sûr de ne pas savoir pourquoi il était réellement là, hormis pour sa théorie du complot.
J'avais haussé les épaules, fait une moue en faisant péter mes lèvres style « bah je peux pas t'aider, moi... ». Alors il répondit tout en retournant sa question en pleine tronche au thérapeute. On pouvait compter sur Daniele pour faire chier le monde, ça ouais !
Les quelques autres personnes qui étaient passées avant nous avaient avoué qu'elles avaient un problème avec l'alcool, ou qu'elle étaient sobres depuis autant de temps... Ça leur faisait une belle jambe. Ils avaient tous l'air de zombies maintenant et ils avaient pas particulièrement bonne mine. Et je sentais en mon for intérieur que si je restais là, dans pas longtemps, j'allais être dans le même état.
Et puis j'avais pas de problème, merde ! Je le ressentais pas comme ça, en tout cas. J'avais rien à foutre ici.
Daniele s'acharnait sur le thérapeute en lui demandant s'il était pas marrant parce que sa femme l'avait trompé. Je rigolai en enchaînai en regardant Ricci.
-Pourquoi, tu la connais, sa femme ?
Ouais, parce que ce qui me foutait la haine, aussi, c'était que ce mec, lui, ce soir, pendant que nous on boufferait la bouffe de cette foutue cantine (qui était loin d'être mauvaise, attention, mais y avait que de l'eau pour accompagner ça...), ben lui, il serait tranquille auprès de sa femme, qu'elle soit adultère ou non...
Et moi, pas !
Le bruit de la porte du local qui s'ouvrait attira mon attention. Quoi ? On pouvait enfin sortir ? On avait fini ? Je pouvais aller passer le reste de la journée et du mois à dormir pour que ça passe plus vite ?
-Kurtz, téléphone.
Je fronçai les sourcils. C'était une infirmière qui ressemblait plus à une gardienne de prison qu'à autre chose qui avait annoncé ça... Ce qui me foutait la trouille, c'était qu'ici, on avait des heures pour téléphoner à nos proches... Eux n'avaient pas le droit de sonner, sauf urgence.
Et comme mon père était plus tout à fait tout jeune, j'avais peur qu'il lui soit arrivé quelque chose. Je me levai d'un bond, à la fois un peu stressé et content de pouvoir échapper à la fin de cette foutue thérapie.
Je croisai à nouveau le regard de mon manager, inquiet... Puis je sortis de la salle pour suivre l'infirmière jusqu'au bureau où le cornet du téléphone était posé sur la table. Je pris cette chose...
-Allô?
C'était Babs... Elle avait un truc important à me dire.
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Sujet: Re: Hôtel California (1967) [PV Daniele][TERMINE] Mar 18 Aoû - 13:17
Hôtel California
ft. Evan "Sniper" Kurtz
L’odeur de la clope qu’Evan venait d’allumer était une bouffée d’air dans cet enfer aseptisé. C’était interdit mais bon on n’en avait rien n’à foutre… Chaque fois que je pouvais j’en fumais une ou je profitais de la fumée de celle d’Evan. C’était le seul moyen qu’on avait trouvé pour atténuer les effets du manque.
Putain et voilà que ce thérapeute à la con s’acharna sur moi. D’abord mon putain de nom. Mec, ça faisait plusieurs jours qu’on était là et mon nom tout le monde le connait alors je vois pas pourquoi je dois le répéter à chacune de ces séances à la con. Puis, la raison de ma présence dans cet endroit. Mec, je suis trop bon et les gens sont jaloux. Fin de l’histoire.
C’était sérieusement ennuyant et ce mec était sérieusement coincé du cul. Alors, je ne voyais pas d’autre moyen que d’essayer de mettre l’ambiance en parlant de sa femme qui l’avait probablement trompé pour qu’il soit aussi chiant. Fier de mon coup, je croisais le regard d’Evan qui me posa une question qui ne faisait que renforcer le rire des gens ici. Certains essayaient de ce retenir, mais ils avaient du mal.
-Non. Pas assez riche… Heureusement pour ce pauvre thérapeute sinon il aurait du souci à se faire, dis-je un sourire aux lèvres.
Encore un éclat de rire de la part de tout le monde sauf du principal concerné. Je le toisais à nouveau du regard lui montrant que moi je savais mettre l’ambiance. C’est là que la porte de la salle s’ouvrit laissant apparaitre une infirmière aussi bien foutue qu’une vieille mégère de bas étage. C’est endroit était vraiment un enfer, je vous l’avais dit…
Evan avait un coup de téléphone. Je levais un sourcil, on pouvait recevoir des coups de téléphone que si c’était très important. Et qui disait urgence disait toujours mauvaise nouvelle. Evan se leva, m’envoya un regard inquiet et quitta la pièce. Merde… L’enfoiré avait eu le droit de quitté cette putain de pièce. Fallait que je sache ce qui ce passe et que je me casse d’ici. Je regardais le thérapeute qui était prêt à reprendre cette séance ennuyante en passant à mon voisin d’à côté. Je le fixai sans plus sourire et l’interpellai :
-Je vais vomir… Je peux retourner dans ma chambre… Vite ! Ça urge !
Il me regarda sachant très bien que je mentais comme je respirais. Mais comme je l’avais assez ridiculisé pour aujourd’hui il me laissa partir. Je sortis de la pièce en courant presque afin d’aller jusqu’au bout de mon mensonge.
Une fois dehors, je m’arrêtai de courir et filai jusqu’au bureau au se trouvait le téléphone. La porte était fermée, Evan était à l’intérieur. Je plaquais mon oreille contre la porte pour essayer d’entendre mais je n’entendais rien… Fait chier ! Je fronçais les sourcils.
-Ricci, qu’est-ce que vous faites là ?
Oups… Je me retournais vers une infirmière qui s’était arrêté près de moi. Encore une mégère de bas étage. Il n’y en avait qu’une qui était sexy mais elle ne s’occupait pas des patients alcoolique, elle s’occupait de ceux accros à la drogue dans l’autre aile. Fait chier pourquoi j’avais pas été en désintox’ pour le coke…
-Je… Traine… Je trouvais que ce couloir était un endroit parfait pour réfléchir à mon addiction. Les murs y sont plus blancs que nulle part ailleurs, vous comprenez ?
Non, elle avait pas compris et elle me remballa dans mon dortoir. Je soupirais et y retournais. J’avais pas envie de discuter avec elle plus longtemps. Une fois dans le dortoir, je me couchais sur le lit pour attendre Evan. Putain, qui est-ce qui pouvait bien lui téléphoner à cette heure-ci ? J’espérais juste que c’était pas un des membres du groupe qui s’était tué ou quelque chose comme ça… Putain ça ça me ferait chier !
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Evan "Sniper" Kurtz
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Sujet: Re: Hôtel California (1967) [PV Daniele][TERMINE] Mar 18 Aoû - 17:58
Hôtel California
ft. Daniele Ricci
Le combiné en main, j'avais croisé les doigts dans mon dos pour qu'il ne soit rien arrivé de grave ni à Barbara, ni à mon père, ni à ceux du groupe qui étaient restés dehors. Mais la voix de ma jeune épouse n'était pas vraiment inquiète, elle avait plutôt l'air euphorique. Elle parla vite, me demanda si ça allait...
-Ben... on s'ennuie... Je veux rentrer à la maison... Tu me manques...
Et notre petite maison devait lui sembler bien grande et bien vide depuis que j'étais enfermé ici. Et le pire, c'était que j'avais un peu honte d'être ici. C'était comme si j'avais eu une peine de prison à faire... Et pourtant, j'étais innocent bordel ! J'avais rien fait, putain !
-Et toi ? Je croyais qu'on avait droit à des coups de fil qu'après 17 heures...
Et c'est là qu'elle pris une grande inspiration. Une inspiration que j'entendis clairement au téléphone et qui annonçait une révélation. Ça dura quoi ? Un putain de millième de seconde ? Et malgré ça, j'eus le temps de penser à un tas de foutus scénario. Mon père à l'hosto ou pire, mort... Nuts qui avait fait une overdose... Captain écrasé par un bus en voulant sauver un gosse... Une invasion extraterrestre.
Tout sauf ce que Barbara m'annonça.
-Je suis enceinte, Evan !
Je m'étais appuyé sur le mur, les yeux écarquillé, le combiné pressé contre mon oreille à tel point qu'on aurait dit que j'essayais de le faire rentrer dans mon crâne par mon oreille. Ce n'était pas vraiment anormal comme situation... On était marié et c'était pas comme si on faisait vraiment attention... Enfin... Moi, je faisais pas attention... Pour ce qui était de Babs, je savais pas. On en avait déjà vaguement parlé, mais sans plus... Avant que je n'atterrisse ici, on en était encore au stade où on s'éclatait en tant que mari et femme parce que c'était nouveau... On avait pas encore envisagé à nouveau l'idée d'un enfant...
Ben maintenant, on avait plus à se poser la question...
-Evan ?
Je secouai la tête, reprenant mes esprits et murmurai dans le combiné.
-Oh putain, c'est super !
Et j'étais sincèrement heureux. Loin d'être soulagé, mais j'étais heureux quand même. Et c'était deux sensation un peu contradictoires que mon cerveau avait un peu de mal à gérer ensemble. Parce que j'étais pas complètement inconscient, justement. Je savais que fallait pas prendre le fait d'avoir un môme à la légère.
Et alors, je me rendis compte d'une chose. Barbara attendait un petit. Et moi, j'étais coincé dans ce trou à rat. Je regardai la porte du bureau qui était fermée. L'infirmière était restée à l'extérieur, personne ne pouvait m'entendre.
-Ecoute, Babs... Je reviens. Tu bouges pas, je reviens le plus vite possible. Rien à foutre de BSC !
C'était déjà bon qu'elle ait pas pu me le dire de vive voix et que j'avais été obligé d'apprendre ça par téléphone.
Après avoir dit à Barbara que je l'aimais et que je lui promettais d'être là avant demain, je raccrochai et sorti du bureau. Là, l'infirmière me demanda si ça allait. Je tremblait à mort et elle me regardait, perplexe... Surtout parce que sur mon visage, c'était un grand sourire qui s'était dessiné. Je demandai à pouvoir retourner à mon dortoir pour penser à ce que ma femme venait de me dire sans lui préciser de quoi il s'agissait. Elle m'y autorisa et je courus jusqu'au dortoir.
J'entrai et remarquai, m'arrêtant net, que Daniele était déjà là alors que tous les autres qui occupaient le même dortoir que nous devaient encore être à la thérapie de groupe ou encore à d'autres activité débiles sensées nous faire penser à autre chose qu'à picoler.
-Déjà là ? Comment tu t'es enfuis ?
Je me remis finalement en mouvement, attrapai ma guitare et la glissai dans la housse, la refermant avant de rassembler mes carnets où j'écrivais mes chansons. Puis, je choppai un sac kaki de l'armée que j'ouvris sur mon lit.
-Tu fais ce que tu veux, Dany... Mais moi, je m'évade.
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Sujet: Re: Hôtel California (1967) [PV Daniele][TERMINE] Mar 18 Aoû - 20:00
Hôtel California
ft. Evan "Sniper" Kurtz
Putain ce dortoir était vraiment morbide. Il y avait pas une âme vu que les autres étaient encore coincé en thérapie de groupe avait le type ennuyant. Cet environnement aseptisé commençait à me foutre la nausée et bientôt mon mensonge de tantôt allait devenir réalité si je ne trouvais pas un petit gramme de coke ou une petite goutte d’alcool.
Puis, il y avait cette histoire de coup de téléphone qui me trottait dans la tête. Putain, j’avais l’impression que ça allait être un sacré mauvaise nouvelle je savais pas pourquoi. De quoi me foutre encore plus la nausée. Je mis mes bras croisé derrière ma tête regardant le plafond tout blanc et tout craquelé de ce putain de centre à la con. Evan, reviens… Allez, arrêtes le suspense, merde.
La porte du dortoir s’ouvrit brutalement laissant apparaitre Evan. Je tournais la tête vers lui cherchant sur son visage une expression qui m’éclairerait sur la nature du coup de fil qu’il avait reçu. Aucune trace de tristesse ce qui était déjà bon signe. J’y voyais plutôt une once d’excitation. Je restais couché sur mon lit et il me rassura entièrement quand il me demanda les modalités de mon évasion.
-Simple, je lui ai dit que j’allais vomir. Il n’a pas insisté.
Vu mon teint pâle, ça pouvait être vraiment crédible. Evan rassembla ses affaires et je levai un sourcil. Qu’est-ce qu’il foutait celui-là ? Et puis qui lui avait téléphoné ? Je m’assis sur mon lui quand il me parla d’évasion. Oh génial ! J’attendais que ça depuis que j’ai franchis les portes de ce putain d’établissement.
-Qu’est-ce qui ce passe Evan ? D’un coup, comme ça tu veux t’évader ? Ça a un rapport avec le coup de fil ?
Bien sûr que ça en avait un. Il y avait une cause à effet flagrante dans les agissements d’Evan.
-Si tu t’évades, je m’évade aussi. J’en peux plus de cet endroit rempli de zombies. Mais il nous faut un plan…
Ouais parce que ça allait pas être du gâteau. Il y avait des infirmières partout et elle s’assuraient bien qu’on ne s’en aille pas. En attendant qu’il m’en dise plus je restais assis sur mon lit.
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Sujet: Re: Hôtel California (1967) [PV Daniele][TERMINE] Mer 19 Aoû - 11:44
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ft. Daniele Ricci
Daniele avait réussi à se tailler de la thérapie de groupe et il tombait super bien ! Après tout, s'il avait la même expérience que moi pour ce qui était de sécher les cours, il n'y avait rien de vraiment compliqué dans la manœuvre. Ce n'était qu'une question de dosage. Il fallait juste emmerder les profs assez pour qu'ils aient plus envie de te voir là et comme ça, ils sautent sur la première occasion ou excuse que tu leur sers pour te faire sortir.
Et c'était pas plus mal que le manager soit là, à se la couler douce dans le dortoir. Parce que je crois que s'il avait pas été là, je me serais évadé tout seul. Pas que j'en avais rien à foutre de Daniele, loin de là ! Mais j'étais plus vraiment en état de réfléchir et surtout, j'étais impatient de sortir.
Alors que je préparais mes affaires avec mes mains qui tremblaient à la fois d'excitation, de trouille et du manque, Daniele me demanda ce qui se passait. Ah ouais, c'est vrai, il était pas encore au courant. Je lui avais pas encore raconté. Il demanda si ça avait un rapport avec le coup de fil. Je m'arrêtai deux minutes de gigoter et me tournai vers lui.
-Heu... Ouais... Ça a un rapport avec le coup de fil...
Je frottai mes yeux de mes mains aussi tremblantes que si j'étais un vieux atteint de Parkinson. Au moins, mon manager était prêt à me suivre et j'avais comme l'impression qu'un peu d'aide allait pas être de refus, même si on était vraiment pas en forme aucun des deux. Je me regardai brièvement dans le miroir. Waw... J'avais jamais eu des cernes comme ça ! Et puis j'étais tout pâle. On aurait dit que Daniele et moi on était des frères en cet instant...
-Ouais, on va s'évader de cet endroit plein de zombies... Parce qu'on commence déjà à leur ressembler et ça fout les jetons...
Je me dirigeai vers un tiroir où j'avais mis mes quelques vêtements en boules et les repris pour les mettre toujours en boule dans mon sac. Tout en faisant ça, je continuais.
-Barbara est enceinte... C'était ça le coup de fil. C'est pour ça qu'on s'évade... Et puis parce que je crève de soif aussi...
Je fus pris d'une brusque chute de tension soit c'était psychologique parce que je venais de le dire tout haut, soit c'était les putain de médocs qu'on nous filaient ici... Dire qu'une bonne bière réglerait directement le problème !
-Woow...
Je m'assis sur mon lit et dissimulai brièvement mon visage dans mes mains avant de regarder Daniele.
-Tu devrais reprendre ce que tu veux reprendre... Puis on s'en va.
Daniele avait parlé d'un plan. Je regardai par la fenêtre. On était au niveau du sol, c'était pas un problème de sortir du bâtiment. Le problème, c'était les grilles de deux mètres de haut qui entouraient le périmètre.
Ma tête tournait toujours légèrement et je savais qu'on devait pas traîner. Je pris le sac de marque super chère que Daniele avait mis sous son lit et lui lançai.
-Faut s'activer... On sortira par la fenêtre, tu crois ?
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Sujet: Re: Hôtel California (1967) [PV Daniele][TERMINE] Mer 19 Aoû - 17:08
Hôtel California
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Non sérieux ? Ça a un rapport avec le coup de fil ? Non, mais là tu m’étonnes vraiment Evan ! Je m’en doute, c’était juste une question rhétorique pour savoir ce que contenais ce putain de coup de fil ! Je le regardais avec insistance pour lui faire craché le morceau mais il préféra enchainer – après avoir regardé sa tronche dans une glace – qu’on était, nous aussi, presque en train de devenir des zombies. C’était pas faux, on était cerné comme si on avait pas dormi depuis des lustres et on était plus pâle que des morts. Et ça n’allait qu’empirer si on restait ici. Alors, j’étais bien déterminer à m’évader avec Sniper. Même si ça allait pas être du gâteau.
-Ouais, mais je serais toujours plus beau qu’eux. Je serais un beau zombie…
Bon ok, là niveau n’importe quoi on était loin mais j’avais l’excuse que j’étais sacrément en manque et que j’avais du mal à réfléchir de façon cohérente. Je regardais vaguement Evan ranger es affaires avec ferveurs. Il était vraiment déterminé à se barré et je me disais qu’il serait peut-être intelligent de faire mes affaires moi aussi. J’allais essayer de trouver la motivation de me lever quand – enfin !!! – il me révéla la nature même du coup de fil et de son envie de se barrer de ce camp de concentration. J’avalai mon chewing-gum en entendant la nouvelle. Putain, pauvre Evan.
-Oh, putain, l’angoisse… C’est horrible…
Moi, personnellement, c’était ma hantise qu’une fille se pointe chez moi en me disant qu’elle est enceinte. Mais lui, le Evan, il voulait s’évader pour – je le supposais – rejoindre sa femme… J’étais encore plus pâle parce que je me mettais cinq secondes à la place d’Evan et que c’était franchement très flippant.
D’un seul coup, Evan s’assis sur le lit. Il devait avoir fait une chute de tension vu comme il se tenait le visage. Oh putain, je le comprends. Moi, j’aurais appris ça je serais même tombé dans les pommes.
-Ça va ? Je comprends, une nouvelle pareille c’est trop l’angoisse…
Je lui fis une petite tape amicale pour l’aider à se remettre quand il me disait qu’il serait peut-être temps d’empaqueter mes affaires. Il avait raison. Mais j’avais l’impression que mes jambes n’allaient pas vraiment me tenir alors j’attendais encore un peu.
Evan se releva et me fila mon sac. Bon, bon plus le choix… Je me remis sur mes pieds doucement rassemblant tranquillement mes affaires. J’en avais pas tant que ça de toute façon… Je sortis ce qu’il fallait de mes tiroirs pour les foutre dans mon sac hors de prix. Evan réfléchissait au plan et me parla de la fenêtre. Tout en continuant de m’activer, je réfléchis.
-Humm… Ouais, on passerait sans problème… Mais après il y a une grille de deux mètres. Ça risque d’être risqué…, dis-je en me concentrant pour trouver la meilleure solution.
Je soupirais un moment. La grille était haute mais…
-Sauf si on creuse… Mais si on fait ça il faudra attendre la nuit…
J’avais fini de rassembler mes affaires et je remis mon sac rempli sous mon lit. Je m’installai à nouveau sur celui-ci.
-Sinon, on peut devenir tellement insupportable qu’ils nous vireront sur le champ.
Un large sourire s’afficha sur mon visage. Cette solution n’était pas vraiment envisageable. Même si on était insupportable, ils ne pourraient pas nous virer.
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Dernière édition par Daniele Ricci le Jeu 20 Aoû - 13:43, édité 1 fois
Evan "Sniper" Kurtz
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Sujet: Re: Hôtel California (1967) [PV Daniele][TERMINE] Mer 19 Aoû - 18:20
Hôtel California
ft. Daniele Ricci
Je rigolai faiblement quand Daniele m'annonça que même si on tournait zombie, il resterait le plus beau. Y avait que lui pour penser à des trucs pareils dans des moments pareils. Tout le monde penserait à la fin du monde, mais pas Daniele, Daniele voulait rester The Best même si le monde s'écroulait.
Je révélais alors la raison du coup de fil de Barbara à mon manager tout en continuant à ranger mon sac. Mais j'avais dû m'asseoir directement après, à cause d'une chute de tension. Et je faisais donc face à Daniele qui faisait une tête atterrée horrible, comme si je venais de lui annoncer que ma jeune épouse avait un cancer en phase terminale.
Je fronçai les sourcils et sourit tout en le regardant d'un air interrogateur...
-Ben... J'ai la trouille, ça c'est clair.
Je tendis ma main devant moi pour montrer à Daniele comme je tremblais. Il me tapa amicalement sur l'épaule, ce qu'il ne faisait que rarement, sauf devant d'autres managers, pour le style. Mais là, il était sincère et ça rendait la chose vraiment singulière.
-Mais... Ça a rien d'horrible tout ça... T'imagines ! Je vais être papa ! J'ai aucune idée de ce que je vais devoir faire, mais je me sens juste heureux... C'est déjà bon signe, non ?
Je levai mes grands yeux cernés vers l'italien comme s'il disposait des réponses qu'il me fallait. Mais quand je vis sa tête, je sus instinctivement que c'était peine perdue. Alors je m'étais relevé et lui avait filé son sac pour qu'il s'y mette. Si lui n'avait pas de réponses ou de conseil à me doner, il fallait que je vois Babs... Puis on filerait tous les deux avec la Range Rover chez mon père. Et là, on lui annoncerait la nouvelle. Il allait être super content ! Et après, j'allais lui poser plus ou moins un milliard de putain de questions tout en buvant bière sur bière...
Daniele avait raison sur un seul point : c'était l'angoisse.
-Ouais ouais... Ça va... Mais je devrais être avec Babs... Ça craint d'apprendre ça par téléphone dans un centre de désintox, mec... Faut qu'on sorte d'ici.
Ouais, mais comment. Je proposai la fenêtre et je souris en voyant que Daniele avait fait la même observation que moi concernant la barrière. Je n'étais pas le seul à avoir penser à me tailler d'ici avant même le coup de fil de ma femme...
Daniele trouvait ça risqué. Je rigolai...
-On a déjà fait pire...
Ouais, on avait quand même survécu à une attaque de gorille au Caesar Palace, on avait évité plusieurs accidents de voiture, survécu à ceux qu'on avait pas pu éviter... La deuxième idée de Daniele, c'était creuser...
-Pas con, mais ça nous prendra plus de temps et donc on aura plus de chance de se faire repérer... Et j'ai pas envie que l'autre grosse matrone nous passe un savon.
Sa dernière idée, c'était d'être chiants à mort. Mouais...
-Ça fait deux jours que je suis chiant à mort, même pour moi je suis chiant. J'ai l'impression d'être un gosse de quatre ans à qui on a refusé des bonbons.
Ouais et puis j'étais un homme responsable maintenant ! J'allais être père et tout et tout... Aaaah l'angoooooisse !...
Brusquement, et balançai mon sac à moitié plein sous mon lit et je me mis à pleurer. Enfin, à faire semblant... Daniele l'avait pas vu, mais moi, j'avais vu la clinche de la porte du dortoir tourner et si on voulait avoir la paix, y avait rien de mieux à faire que de chialer après un coup de fil mystérieux. C'était la grosse matrone justement ! J'espérais que mon ami comprendrait la manœuvre et allait se démerder pour rendre ça encore plus crédible pendant que je dissimulais mon visage dans mes mains parce que je ne savais pas encore pleurer sur commande.
-Besoin d'aide, les gosses ? Qu'est-ce qu'il a, Kurtz?
J'utilisais tous les bons trucs que j'avais appris à l'école. Sherman et moi, on était les meilleurs pour ce qui était d'arriver à ne rien foutre de la journée.
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Sujet: Re: Hôtel California (1967) [PV Daniele][TERMINE] Jeu 20 Aoû - 13:44
Hôtel California
ft. Evan "Sniper" Kurtz
Putain quelle nouvelle à la con. Moi j’aurais fuis de l’autre côté de la planète si j’avais eu cette nouvelle-là. D’ailleurs, Evan me rassura un peu quand il disait avoir la trouille. Bah ouais j’imagine. Moi je flipperais à mort. Putain comme je le comprenais… Jusqu’à ce qu’il rentre dans un délire où il ne trouvait pas ça horrible et qu’il était même heureux malgré qu’il ne savait vraiment pas quoi faire. Je le regardais en mode « what the fuck ? ».
-Wow putain, je crois que le manque est sérieusement en train de te bouffer le cerveau, Evan… Je crois que c’est pas bon signe du tout…
Il était dingue. Avoir un gosse c’était limite la fin du monde. Plus rien ne sera comme avant pour lui. Et ça avait pas intérêt à déteindre sur son rendement avec The Army. Et il avait pas intérêt à me donner son gosse quand il avait autre chose à faire. J’étais pas une nounou.
Bon, bon… De toute façon ce mioche n’était pas encore né et c’était tant mieux. Je préférais me concentré sur le fait qu’Evan était prêt à tout pour sortir d’ici pour rejoindre sa femme – et non s’exiler à l’autre bout du pays comme je l’aurais fait si j’avais appris une nouvelle pareille.
Je m’étais mis à faire mon sac alors qu’on réfléchissait à un moyen de sortir. Il y avait bien l’évasion pure et dure mais dans notre état, passer la barrière allait être une épreuve. Ça faisait plus peur à moi qu’à Sniper apparemment. D’après lui on avait fait pire.
-Mouais pas faux…
C’est sûr qu’en tournée on en avait fait des belles mais on était pas dans un tel état de manque… Quant à creuser, ça allait prendre un temps dingue et on risquait de se faire prendre. J’approuvai. Je préférais nettement essayer de me faire virer en foutant le bordel dans le centre. Mais chiant on l’était déjà – comme le confirma Evan qui disait même se faire chier lui-même – et ça n’avait pas été très efficace. Les gens ici étaient blindés on dirait… Je soupirais. J’aimais cette idée pourtant… Moi je ne me faisais pas chier à être chiant. J’aimais juste ça.
-Bon ok, va pour la grille…, dis-je en retournant sur mon lit après avoir caché mon sac sous ce dernier.
D’un seul coup – et sans prévenir – Evan se mis à chialer comme un môme. Putain, mais c’était quoi ce truc ? Pourquoi il chialait d’un coup comme ça ? Il venait peut-être de se rendre compte qu’il allait être père. Le contre coup ou quelque chose comme ça. Je levai un sourcil, perplexe. Il dissimulait son visage et je penchais légèrement la tête comme pour essayer de comprendre. C’est là que la plus laide infirmière du centre entra dans la pièce. Aaaaah ok, j’avais enfin compris. Evan pleurait pas vraiment en fait, il faisait juste semblant… Et il était très mauvais à ça… Je m’approchai d’Evan et frottait son dos comme pour le consoler alors que cette putain de matrone essayait de comprendre ce qui se passe. Je le regardais prenant un air bien triste.
-Il vient d’apprendre la mort de son chien. Il s’est fait écraser par un énorme camion. Il ne reste absolument plus rien de Bucky le chien… C’était son meilleur ami vous comprenez…, dis-je très convainquant avec mon air triste et mes petits soupires.
Une histoire à la con vous me direz. Mais beaucoup de people avait des animaux de compagnies qu’ils considéraient – pour la plupart – comme leurs propres enfants. Donc que quelqu’un pleure pour ça ici ça devait être monnaie courante.
-Il lui faut juste un peu de temps. Je vais rester avec lui le temps qu’il se calme un peu.
La méchante matrone approuva, blasé, probablement, de ce genre d’histoire qui devait arriver une fois toutes les lunes mais qui devait tout de même arriver. Elle s’en alla en grommelant quelque chose que je compris comme : « Ces stars sont vraiment des chochottes ». Je rigolai quand elle referma la porte.
-Quelle réactivité Evan, là tu m’étonne. Heureusement que j’ai l’habitude d’inventer des histoires à la con.
Heureusement que j’étais probablement le meilleur menteur de tout Los Angeles. J’aurais fait un excellent politicien si je n’avais pas trouvé la fonction aussi chiante que dégradante.
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Evan "Sniper" Kurtz
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Sujet: Re: Hôtel California (1967) [PV Daniele][TERMINE] Jeu 20 Aoû - 15:22
Hôtel California
ft. Daniele Ricci
-Le manque ? Quel manque ? C'est toi qui est en manque !
J'avais dit ça sur un ton un peu agressif. Après tout, ça faisait deux jours qu'on justifiait le moindre truc que je faisais par « c'est le manque », « ça va passer »... Non, c'était pas le manque ! C'était que j'en avais ras-le-cul d'être ici, coincé entre quatre murs, sans mes potes, sans ma famille, sans ma femme...
Merde, quoi...
Mais je me calmai instantanément. C'était pas le moment de s'emballer, c'était le moment de réfléchir. Notre calvaire serait bientôt terminé si on faisait ça bien. Or, mes affaires étaient presque prêtes. On était tombés d'accord sur l'idée de passer la grille par au-dessus. Mais alors que j'allais crier victoire, une des infirmière s'était incrustée dans notre dortoir et j'avais fait semblant de pleurer. Daniele s'était assis à côté de moi et s'était mis à me frotter le dos comme s'il me réconfortait.
Mais au fur et à mesure qu'il racontait son histoire, mes pleurs ressemblaient de moins en moins à des pleurs tant son histoire était merdique. Et pourtant, il avait un ton tellement crédible ! Difficile de me retenir de me marrer comme un con. Alors ça donnait à moitié des rires et à moitié des sanglots. Heureusement, la bonne femme avait oublié son cerveau chez elle et nous fini par nous foutre la paix assez vite.
Quand elle fut partie, j'eus même droit à un compliment de Daniele. Je sortis mon visage de mes mains et le regardai les yeux écarquillés.
-J'ai bien entendu ce que je viens d'entendre ? Un compliment ? Oooooh Daniele, c'est trop d'honneur !
Je le charriais en lui frottant le dos à mon tour. Le mélange de tout ce qui se passait me rendait à la fois euphorique et légèrement instable. Parce qu'avant de coup de fil de Barbara, j'étais vraiment pas d'humeur et je sentais que cette mauvaise humeur due à je ne sais pas quoi (mais sûrement pas au manque), couvait encore au fond de moi.
Je me levai quand Daniele me demanda si on se cassait.
-Ouais ! On se taille d'ici, y en a marre. J'ai autre chose à foutre !
Je pris ma guitare sur mon dos et mon sac à dos kaki sur une seule épaule. Puis, je me dirigeai vers la fenêtre.
-Allez, grouille, Dany !
Je déverrouillai la fenêtre guillotine et soulevai la fenêtre. J'allais jamais passer avec ma guitare sur le dos alors je la fis passer en premier. Heureusement qu'on était au rez de chaussée sinon ça aurait jamais été possible de s'évader par là.
Une fois ma guitare posée dehors contre le mur, je balançai mon sac de vêtements et puis passai moi-même par la fenêtre un peu maladroitement, me plantant presque comme une grosse merde. Fallait dire que je tremblais toujours autant et l'adrénaline provoquer par l'évasion n'arrangeait rien. Ensuite, j'attrapai le sac de Daniele que celui-ci me lança puis regardai s'il se démerdait mieux que moi. Quand il fut de l'autre côté, je regardai vers la barrière.
-Va falloir qu'on coure...
Je savais que Daniele n'aimait pas courir. C'était pas stylé de courir. Mais la clôture était à environs 30 mètres de notre position actuelle et avec nos bagages, on allait avoir du mal à trouver une excuse si on se faisait prendre. Ou alors faudrait qu'on dise un truc du style qu'on allait camper sur la pelouse... Mais c'était pas hyper crédible, surtout quand on trimballait Ricci avec soi...
J'entrepris de remettre ma guitare sur mon dos et repris mon sac.
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Sujet: Re: Hôtel California (1967) [PV Daniele][TERMINE] Jeu 20 Aoû - 16:37
Hôtel California
ft. Evan "Sniper" Kurtz
Bah ouais c’est le manque… Qu’est-ce qu’il croyait le Evan ? Moi, j’avouais pleinement être en manque vu que c’était totalement le cas. Son ton agressif était la preuve que c’était le manque. Je haussais les épaules, je savais que si je confirmais – encore une fois – que c’était le manque il allait vraiment s’énerver. Surtout après avoir reçu une nouvelle pareille.
On fut interrompu dans notre recherche de plans géniaux par la plus laide infirmière du monde. Evan avait anticipé, se mettant à chialer comme un acteur de série B. Je me mis dans son jeu à la vitesse de l’éclaire révélant à la laide fille le destin tragique de ce pauvre vieux Bucky. Evan était tellement un piètre acteur que je pouvais l’entendre pouffer de rire entre deux faux sanglots. Mon vieux, il faudra que tu prennes des cours…
Heureusement la vieille laidronne n’était pas très fute-fute et elle s’en alla sans demander de détail et sans même aider le pauvre Evan – heureusement pour nous d’ailleurs ! Le soulagement me fit lâcher un compliment à Evan qui évidemment ne l’avait pas raté. Il me frotta le dos et je me reculais un peu pour qu’il ne puisse plus me touché. Je fis la moue.
-C’est le manque qui m’a fait dire ça, dis-je en esquissant une sourire sarcastique…
Bon, il était plus que temps qu’on se barre de ce camp de concentration pour people. Evan embarqua sa guitare et son sac, je le regardais faire jusqu’à ce qu’il me dise de me grouiller et où je pris mon sac pour le rejoindre près de la fenêtre. L’avantage c’est qu’on était au rez-de-chaussée et qu’on aurait aucun mal à sortir. Evan fit sortir sa guitare et son sac en premier avant de se hisser difficilement jusqu’à dehors. Je lui filais mon sac et sortis à mon tour en manquant de me planter littéralement. Putain, j’étais dans un plus mauvais état que je ne l’aurais imaginé, à croire que je tenais en vie grâce à l’alcool et la drogue.
Devant nous, à plus ou moins 30 mètres se dressait cette putain de barrière qui, d’ici, paraissait plutôt franchissable. D’après Sniper, il valait mieux qu’on coure pour perdre le moins de temps possible. Je soupirais. Déjà, en temps normal, je ne courais pas, mais ici, c’était encore moins tentant vu les nausées qui ne cessait de m’empêcher de fonctionner convenablement. Je regardais Evan avec un air de chien battu, puis le lâchai du regard en soupirant.
-Bon d’accord…
Je repris mon sac et on se mit à courir jusqu’à la clôture. Evan y arriva quelques secondes avant moi. Essoufflé, je mis mes mains sur mes genoux pour reprendre mon souffle. De près, la grille paraissait vraiment infranchissable. Je me mordis la lèvre inférieure.
-Bon, je passe le premier.
Je ne voulais pas passer second parce que Daniele Ricci n’était jamais second. Je déposais mon sac à terre. Evan aura cas me le lancer quand je serais de l’autre côté.
-Bon… C’est parti, dis-je pas rassuré du tout.
Je m’agrippai à la grille et commençai l’ascension. A mi-chemin, mon pied glissa et je retombai au sol me faisant mal au dos au passage.
-Putain de merde !, criais-je fermant les yeux de douleur et en me frottant le dos.
-Vous faites quoi vous deux ?, dis une voix pas commode derrière nous.
Je rouvris les yeux. Woh putain la laidronne… Elle nous avait suivis jusqu’ici. A croire que l’histoire de Bucky, elle ne l’avait pas gobé du tout… Le sourire sadique qui se dessinait sur son visage signifiait qu’on allait passé un putain de sale quart d’heure.
-On… Fait notre sport de la journée…
Bon ok, c’était nul… Mais bon là j’avais trop mal pour être crédible. Je regardais Evan avec n expression qui signifiait qu’on était mal…
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Sujet: Re: Hôtel California (1967) [PV Daniele][TERMINE] Jeu 20 Aoû - 20:23
Hôtel California
ft. Daniele Ricci
Daniele, lui, disait clairement être en manque. Normal, c'était parce que lui, il était réellement en manque, mais j'étais pas sûr que ce soit d'alcool qu'il manquait. Le pauvre, c'était pour ça qu'il avait cette tête de zombie aussi. Tout ça nous faisait bien plus de mal que de bien et je commençais à adhérer à l'idée de Daniele comme quoi on nous avait envoyé ici pour que ça nous tue... ou pour qu'on nous oublie.
Je supposais qu'ils espéraient plutôt que ça nous tue parce que d'après le magazine L.A. People qu'un de nos compagnons de dortoir avait fait entrer ici en stoem (ouais, on avait pas droit à la télé, ni aux magazine... le but, c'était de nous ramener à la réalité qu'ils disaient et donc, nous éloigner de tout ce qui avait trait à notre célébrité...), l'extérieur était bien loin de nous oublier.
En effet, notre entrée en cure de désintox avait fait le tour des médias. Normal, vu que The Army était l'un des groupes les plus en vue du moment et que Daniele Ricci... Ben, c'était Daniele Ricci...
On avait fini par sortir et j'annonçai à Daniele qu'il allait falloir courir. J'étais surexcité ! C'était une véritable mission, cette fois ! Se tirer d'un milieu hostile, une question de vie ou de mort, tout ça pour rentrer à la maison auprès de mon épouse tout juste enceinte ! Ça ressemblait au scénario d'un film de guerre !
On couru jusqu'à la clôture, jusque là, tout se passa bien. Et Daniele voulu y aller le premier.
-Ouais, vas-y, je te couvre.
Je m’accroupis au milieu de nos affaires en regardant dans la direction d'où pouvait venir le danger. Je n'aurais plus qu'à lancer les trucs à Daniele quand il serait de l'autre côté et ce serait mission accomplie !
Mais Daniele glissa en jurant et je me retournai vers lui. Il s'était apparemment fait mal. Et moi, j'avais quitté des yeux la direction de la menace. Et la grosse laide arriva, me faisant sursauter quand elle demanda ce qu'on foutait là.
Sans chercher à nous justifier, je fis ni une ni deux et plongeai sur la clôture, m'y agrippant et commençant à grimper comme si j'avais la mort au trousse.
-Allez Dan...!!??
Je sentis qu'on me tirait brutalement en arrière par mon pantalon et je tombai comme une grosse merde sur la pelouse, sur le dos... Merde... Elle était complètement folle celle-là !
-Hey ! Vous auriez pu me tuer en faisant ça.
Deux infirmiers, tout aussi gros, mais beaucoup plus grand se pointèrent en courant depuis le coin du bâtiment. Là, on était mal !
Je laissai retomber ma tête sur le sol...
-Putain de merde...
Un des gorilles s'occupa d'entraver Daniele. Ça pouvait sembler violent, mais en fait, ils faisaient attention de ne pas nous faire mal. L'autre grand infirmier, lui, m'attrapa par le t-shirt et me remis sur mes pieds en une seule traction.
-Wooow...
Ils nous entraînèrent ensuite de nouveau dans le bâtiment, mais, déterminé à ne pas me laisser faire, je me débattait tant que je pouvais, mais ça faisait même pas broncher les infirmiers...
-Je veux sortir ! Il FAUT que je sorte !
Mais je pouvais pas laisser mon pote ici tout seul.
-Et j'ai besoin de Daniele ! J'ai besoin d'un soutient ! Ma femme est enceinte, bordel !
L'infirmière vraiment laide riposta.
-Ah ouais ? Je croyais que c'était Bucky qui était mort...
Je me secouai encore.
-Non... Non !! Bucky n'existe pas !
Bien joué, Daniele, avec son histoire de chien, on allait rester coincés ici parce que personne voudrait croire ma VRAIE histoire de bébé...
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Sujet: Re: Hôtel California (1967) [PV Daniele][TERMINE] Ven 21 Aoû - 13:06
Hôtel California
ft. Evan "Sniper" Kurtz
Putain la chute avait été dure… Mon dos me faisait vachement mal. Je me levais péniblement alors que la laide infirmière était là devant nous, satisfaite de nous avoir pris en flagrant délit de fuite. Je devais avouer être à court d’histoire à la con et celle du sport n’était pas satisfaisante du tout.
Bon, on avait plus qu’à se rendre… Mais Evan n’était pas du même avis et il commença à escalader la grille comme un surexcité. Putain mais qu’elle détermination. Moi, je ne bougeai pas d’un centimètre, j’avais trop mal pour réessayer de me frotter à cette grille à la con. La grosse laide tira brutalement Evan et il s’étala par terre m’arrachant une grimace. Putain, je savais ce que ça faisait de tomber comme une merde sur le sol. Sniper pestait qu’on aurait pu le tuer. J’approuvai de la tête.
-Ouais ! Et j’en ai encore besoin, moi !
Elle s’en foutait complètement la grosse. Elle reçut bientôt l’aide de deux autre infirmières qui faisaient presque deux tête en plus que moi – bon, ok, j’avoue ce n’est pas vraiment difficile… Bon, là, c’était du trois contre deux et on était vraiment mal. Je soupirais.
-Oh putain, dis-je désespéré.
Bon, pour l’évasion c’était raté pour cette fois. Une des deux infirmiers m’attrapa et m’empêcha de bouger. Je me débattis juste pour dire pendant quelques secondes. Mais mon dos me faisait trop mal pour que je tente le diable. L'autre infirmier s’occupa d’Evan qui, lui, se débattait comme un forcené. C’était inutile. Sniper ne faisait pas du tout le poids.
Ils nous trainèrent jusqu’au bâtiment et Evan gueulait qu’il fallait qu’il sorte. Ouais ! Moi aussi ! Il me faut ma putain de coke, merde ! Il disait avoir besoin de moi. Ça c’était vrai, il avait besoin de moi, je lui étais indispensable ! Il cria encore plus fort que sa femme était enceinte. Et cette horrible infirmière parla du défunt Bucky… Oups… Putain, mais c’est qu’en plus d’être laide elle était cynique. Evan criait que Bucky n’existait pas. Bah, ça je crois bien qu’elle s’en doute…
-Ouais Bucky existe pas, mais le bébé oui ! Même si c’est qu’une crevette. Vous êtes vraiment sans cœur. Vous imaginez sa femme, toute seule. Vous vous… Aïe !
L’infirmier avait serré plus forte son étreinte, vraisemblablement pour que je la ferme… Alors je ne dis plus rien et râlais un peu.
Je le voyais son sourire à la laide infirmière. Surtout quand elle finit par nous foutre dans une petite pièce sans fenêtre. Apparemment, la pièce était là pour le cas comme nous. A croire que bien d’autres personnes avaient essayé de s’évader de ce camp de concentration.
-Calmez-vous ici dix minutes !, dit-elle en nous larguant ici et en fermant la porte à clé.
-Pfff, soupirais-je en m’asseyant par terre… Waw, c’était une idée de génie… La grille était infranchissable… Et maintenant, j’ai mal au dos… Et on est enfermé ici. Et j’ai envie de coke. Et d’un whisky. Putain, j’en peu plus.
Je réfugiais ma tête entre mes genoux. Putain, il faut vraiment qu’on se casse d’ici, c’était invivable…
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Sujet: Re: Hôtel California (1967) [PV Daniele][TERMINE] Ven 21 Aoû - 13:57
Hôtel California
ft. Daniele Ricci
On protestait tous les deux, mais il fallait qu'on se rende à l'évidence. Cette mission avait été un échec cuisant... Daniele s'était fait mal. J'étais tombé aussi à cause de la grosse laide, mais j'avais pas eu mal. Ou alors j'avais le cerveau tellement occupé par un tas d'autres trucs que celui-ci n'avait pas le temps de m'envoyer des signaux de douleur.
Les infirmiers, escorté par notre bête noire, nous ramenèrent dans le bâtiment. Et on avait beau leur gueuler qu'on voulait sortir, que Babs était enceinte. Ils en avaient clairement rien à foutre. Finalement, Daniele exagérait peut-être pas quand il comparait cet endroit à un camp de concentration.
Même quand mon manager avoua que Bucky le chien n'existait pas, mais que le bébé bien, hé ben ça leur fit ni chaud ni froid. Autant pisser dans un violon, ce serait plus efficace.
On nous jeta finalement dans un pièce sans fenêtre, avec juste deux lits rudimentaire avec juste un matelas et un coussin chacun, nous ordonnant de nous calmer dix minutes. Il allait pas me falloir 10 minutes ! J'allais au moins avoir besoin de trois jours ! Et encore, si je ne devenais pas complètement cinglé avant. Mais ça, je me retins de le dire, sinon, ils allaient vraiment me laisser là longtemps.
Daniele s'assit sur un des lits, enfouissant sa tête entre ses genoux en hurlant presque qu'il avait besoin de coke, de whisky et que mon idée était finalement loin d'être celle d'un génie. Mais je ne l'écoutait qu'à moitié parce que j'étais trop occupé à shooter dans la porte avec mes combat shoes.
-JE VEUX SORTIR ! JE VEUX VOIR BARBARA !
Mais j'étais trop fatigué pour marteler comme ça longtemps. Alors je finis par me calmer, par la force des choses, et par m'asseoir sur le lit en face de celui qu'occupait Daniele. Mais à l'intérieur, je bouillonnait comme j'avais jamais bouillonné. Et je n'avais, à ce moment-là, aucune idée qu'avec l'âge, j'allais devenir un véritable colérique, capable de faire pas mal de dégât sur un coup de tête et avec une bonne dose d'alcool dans le sang.
Aujourd'hui allait être la première fois. Et le pire, c'était que j'étais sobre depuis 48 heures.
Je regardai brièvement Daniele avant de frotter mon visage à deux mains.
-Raaaah c'est pas vrai !!!
J'étais en train de devenir fou. C'était l'impression que ça me donnait. Mon cerveau allait exploser d'un instant à l'autre. Fallait qu'on sorte, fallait qu'on s'arrête au premier magasin qu'on voyait et qu'on boive une bière. Puis fallait qu'on file à la maison où ma famille m'attendait.
Je pris une clope dans le paquet qui était dans la poche de mon treillis et l'allumai.
Je soufflai la fumée et gardai mon briquet en main. Je l'allumais, regardais la flamme jusqu'à ce qu'elle s'éteigne et recommençai. Et de temps en temps, je regardai l'heure à ma montre.
5 minutes.
Le bruit que je faisais avec mon briquet devait commencer à énerver mon manager, mais j'en avais rien à foutre. Au moins, j'avais quelque chose à regarder. Il commença à râler.
10 minutes.
Ils avaient dit qu'ils nous laisseraient là 10 minutes ! Je regardai la porte. Aucun bruit de l'autre côté.
-Chier!
15 minutes.
Ok... J'en avais marre. Et j'avais une autre idée de génie.
J'approchai mon briquet du matelas sur lequel j'étais assis. Daniele ne me regardait pas alors il ne voyais pas ce que je faisais. Et moi, je ne me rendais pas compte que ce que j'étais en train de faire était plus qu'hyper dangereux.
Je voulais juste sortir.
J'allumai mon briquet et le matelas pris feu instantanément. D'abord doucement... Puis les flammes grandirent à vitesse vv'.
Quand Daniele leva les yeux vers moi, je murmurai avec un sourire un peu fou.
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Sujet: Re: Hôtel California (1967) [PV Daniele][TERMINE] Ven 21 Aoû - 16:15
Hôtel California
ft. Evan "Sniper" Kurtz
Une petite pièce toute noire… On a pas mérité ça… Bon, ok, on avait essayé de s’évader mais c’était pas une raison. Ils n’étaient pas psychologue pour deux balles ses putains d’infirmiers…
Je m’étais recroquevillé sur moi-même sur ses un des deux matelas à l’hygiène douteuse. J’avais de plus en plus l’impression d’être dans une prison et le manque était en train de me bouffer le l’intérieur. Putain il me fallait de la coke… Sinon, j’allais crever ici.
Evan s’était mis à shooter avec ferveur dans la porte criant qu’il voulait voir sa femme. Je me bouchais les oreilles parce que sa résonnait à mort dans toute la pièce et que c’était insupportable. Il s’arrêta d’un seul coup et je soufflais de soulagement en retirant mes mains de mes oreilles mais en gardant ma position. J’avais envie de voir Erik. Putain, il fallait que je le voie. Je commençais à transpirer de plus en plus. Evan était toujours énervé mais renonça à s’acharner sur le porte pour s’assoir sur le matelas en face du mien.
Dix petites minutes, Daniele. C’était pas si long… Putain, si c’était une putain d’éternité. J’aurais tué Evan si ça me permettrait d’avoir une dose. Une toute petite. Juste une… Je l’entendais allumer une clope avec son briquet. L’odeur de fumée de cigarette ne me donnait que plus envie de drogue. Parce que ça me rappelait les fêtes et que c’était aux fêtes que j’abusais toujours de la cocaïne. Je me recroquevillais un peu plus sur moi-même ramenant mes genoux un peu plus prêt de mon corps les enserrant avec mes bras.
Plus les minutes passaient, plus mon état se dégradait. Et plus on était là, plus le bruit du briquet qu’Evan ouvrait et fermait était insupportable.
-Putain, arrête Kurtz !, dis-je ma voix à moitié étouffée parce que ma tête était toujours enfuie entre mes genoux.
Il continuait.
-Je vais te faire bouffer ton putain de briquet !
Les minutes me semblaient bien longues et Evan jurait. J’entendis le briquet s’ouvrir encore une fois. Puis, le silence. Un peu de lumière traversa mon refuge. Comment ça se faisait ? Il faisait noir dans cette putain de pièce ? Je relevais la tête. PUTAIN !!!! Evan me regardait avec un sourire fou. Cet abruti venait de foutre le feu à son matelas. Quelle enfoiré. Il était complètement cinglé !!
-CAZZO DI MERDA !, criais-je en me levant d’un bond.
Putain mais il avait pêté un plomb ou quoi ??? Je me mis à marteller la porte.
-Sortez-nous de là, il y a le feu !!, gueulais-je en espérant qu’un de ses enfoirés dehors allait nous sortir de là.
Le feu consumait le matelas à une vitesse hallucinante. La fumée commençait à envahir l’endroit. Je toussais.
-Mais putain, grouillez-vous merde !, dis-je toujours en martelant la porte.
J’avais les yeux qui pleuraient à cause de la fumée. Je voulais pas mourir comme ça, putain ! D’un coup, et par miracle, la porte s’ouvrit.
You're never gonna die, you're gonna make it if you try, they gonna love you - Pink Floyd
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Evan "Sniper" Kurtz
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Who Am I? Age: 43 Date de naissance: 25/05/43 Localisation: Santa Monica Birth place: Los Angeles Je suis: motivé Song: Comfortably Numb - Pink Floyd
Sujet: Re: Hôtel California (1967) [PV Daniele][TERMINE] Sam 22 Aoû - 10:10
Hôtel California
ft. Daniele Ricci
Juste avant que je ne foute le feu, je m'étais rendu compte que Daniele était vraiment mal. Et je n'avais pas envie qu'il meure ici. Je crois que je préférais encore le voir shooté que tout blanc, cerné, tremblant, transpirant... Il avait sincèrement l'air d'avoir mal. Lui qui d'habitude était tellement confiant, sûr de lui... Daniele que personne ne pouvais ébranler, pas même les manager qui avaient 20 ans de boîte...
Et ça, c'était flippant. Presque aussi flippant que l'idée que Babs et moi, on allait avoir un bébé. Et ça nous amenait à la même conclusion : fallait qu'on sorte d'ici, qu'on rentre à la maison, qu'on se refasse une santé et qu'on s'occupe de nos affaires. Daniele devait nous préparer une tournée, que j'allais peut-être demander de reporter de quelques semaines et faire en sorte de rentrer assez à temps pour l'accouchement...
J'étais clairement en train de me perdre dans les milliers de trucs qu'il fallait qu'on fasse dans l'avenir. Mais le truc, c'était que dans le présent on était coincés.
Alors j'allais combattre le feu par le feu...
Quand les flammes devinrent de plus en plus grandes et commencèrent à lécher les murs, je commençai à me rendre compte que je venais de faire une énorme connerie. Parce que si personne ne venait nous ouvrir, on était mort. Et c'est quand Daniele me traita de cazzo di merda que je me réveillai complètement, debout devant mon matelas qui flambait. Et là, je me mis à flipper vraiment.
-Merde!
Tous les deux, on se mit à frapper sur la porte et à hurler. Je venais de péter un gros plomb, tout ça par colère. J'avais jamais fait ça avant... On commençait à suffoquer à cause de la fumée et à tousser comme des cons. Merde... Je nous avais tué, c'était de ma faute !
J'allais me mettre à essayer d'éteindre le feu comme je pouvais quand, par miracle, la porte s'ouvrit. Alors, j'en revins à mon plan initial et poussai Daniele en avant, bousculant du même coup je ne sais pas qui qui nous avait délivré et qui tomba à terre.
-Coure!
On se mit à courir dans le long couloir blanc où la fumée s'engouffrait déjà à mort. Des gens nous croisaient en sens inverse, patients et infirmiers, avec des extincteurs. Leur problème principal était devenu l'incendie, on passait au second plan. On passa à côté d'une alarme incendie et je pris le temps de m'arrêter pour la déclencher, ce qui permis à Dany de me rattraper. L'alarme s'était mise à gueuler, créant encore plus de chaos qu'il n'y en avait déjà. L'incendie était très localisé mais le mouvement de foule, lui, allait devenir généralisé.
On se remis à courir, trouvant facilement la sortie. Dehors, la plupart des patients et une partie des infirmiers s'étaient rassemblés comme il était d'usage en cas d'incendie. On se faufila dans la foule, mais sans s'arrêter. On la traversa juste. Et on se plaça au fond.
Le portail principal n'était pas loin. Et les pompiers allaient devoir entrer par là... Je me penchai vers Daniele.
-Quand les pompiers arriveront, on se faufilera dehors. Puis on prendra un taxi jusqu'à Santa Monica.
C'était là que j'habitais une villa au bord de la mer avec Babs, pas très loin de l'appartement qui appartenait à Daniele.
On avait pas d'argent pour le taxi... Enfin moi, j'en avais pas. Toutes nos affaires étaient restées là-bas, y compris mes carnets et ma guitare. Pas grave, on les ferait rapatrier. J'imaginais que c'était possible... Et pour le taxi... Bah, on était Daniele Ricci et Sniper... y aurait moyen de négocier pour payer plus tard... ?
En attendant, on était quand même pas encore sortis de cet enfer...
Who Am I? Age: 43 ans Date de naissance: 24 juillet 1942 Localisation: Villa Ricci Birth place: Rome en Italie Je suis: le meilleur Song: Back In Black - AC/DC
Sujet: Re: Hôtel California (1967) [PV Daniele][TERMINE] Sam 22 Aoû - 20:01
Hôtel California
ft. Evan "Sniper" Kurtz
Les flammes attaquaient le mur et j’avais bien l’impression qu’on allait crever ici. Putain, quelle mort stupide. Je voulais pas finir comme ça ! Je dépassais le manque pour marteler la porte de coups et crier pour qu’on nous sorte de là. Evan – après s’être rendu compte de sa connerie monumentale – faisait de même. Putain, quel enfoiré ! Je toussais de plus en plus, complètement étouffé par la fumée qui avait complètement replis la pièce.
Par je ne sais quel miracle, la porte s’ouvris et je m’engouffrais dehors comme si ma vie en dépendait – elle en dépendait, en fait… Evan me disait de courir. Le plan B ? Je savais pas vraiment mais je faisais ce qui disait, tirer par un instinct de survie. Il fallait que je sorte de ce bâtiment et que je respire de l’air frais ! On courait, croisant patient et infirmiers. Eux courraient vers le feu, nous vers la sortie. Certains avaient des extincteurs. Putain, on avait foutu la merde… Evan pris une certaine distance sur moi. Je n’arrivais pas à le suivre. Il allait trop vite. J’étais trop essouffler pour suivre sa cadence. Il enclencha l’alarme. De quoi me tuer les oreilles. Ça foutu le chaos total et je me bouchais les oreilles tout en continuant à courir. Comment Evan pouvait-il continuer à réfléchir dans ces conditions. Le feu, plus le bruit, plus le manque, je n’y arrivais pas.
On finit par arrivé dehors où plusieurs patients et infirmiers étaient déjà là, au lieu de rassemblement en cas d’incendie. On s’arrêta non loin de la grille et je mis mes mains sur mes genoux reprenant mon souffle… J’avais du mal à cause de la fumée que j’avais avalé. Je transpirais encore plus et je devais avoir une tête de déterré. Evan était toujours prêt à s’évader. Il voulait retourner à Santa Monica et sortir d’ici quand les pompiers entreraient.
-Enfoiré !!, dis-je complètement essoufflés.
Il avait failli nous tué, alors si je n’étais pas à Santa Monica ce soir, je le tuais ! Je m’appuyais contre la grille et au loin, on entendait les pompiers arriver. Ils allaient passer la grille. On allait devoir courir encore une fois…
-Si on échoue… Je te tue !, dis-je sérieux.
Les pompiers passèrent la grille et on se remit à courir sans nous arrêter. Passant la grille. On entendait quelques infirmiers crier derrière nous mais il n’avait pas eu le temps de réagir à temps.
Les taxis n’étaient pas loin étant donné que c’était un centre VIP. Il y avait beaucoup de taxis qui passaient ici. On en arrêta un.
-Hey ! Stop !, criais-je.
Il s’arrêta. On avait pas le moindre fric. Nos affaires étaient restées au centre. Erik nous le feras rapatrié sans problème mais, en attendant, on avait plus rien. Il ouvrit sa fenêtre.
-Je suis Daniele Ricci. Il faut absolument que vous nous emmeniez à Santa Monica. Je vous donnerez mon numéro de téléphone, vous n’aurez cas m’envoyer la facture de la course, dis-je complètement essoufflé et presque en panique à cause du manque.
Il accepta après m’avoir demandé si – en plus de tout l’argent que j’allais lui donné plus tard – il pouvait avoir un autographe de Sniper. J’avais accepté et on était monté dans la voiture.
Je transpirais à mort, j’en pouvais plus et j’étais à deux doigts de vomir. Je regardais Evan.
-Plus… Plus jamais on fait ça, ok ! Plus jamais tu essayes de me tuer, c’est compris ! Sinon, je te vire !
J’essayais de me reprendre mais j’avais du mal. Le taxi filait à toute vitesse vers notre délivrance. Vu notre état on était pas encore sauvé…
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Evan "Sniper" Kurtz
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Sujet: Re: Hôtel California (1967) [PV Daniele][TERMINE] Dim 23 Aoû - 11:03
Hôtel California
ft. Daniele Ricci
J'étais tellement déterminé à sortir d'ici que malgré que je toussais, que mes yeux coulaient à cause de la fumée et que j'étais pas super en forme, j'avais pris de l'avance sur Daniele... Et j'arrivais encore à réfléchir. Enfin... Ce n'était pas vraiment réfléchir en fait... Le lycée de Fairfax devait encore se rappeler de nos conneries quand The Army n'était encore qu'un petit groupe jouant dans son garage. Ici, le principe était le même... Les éducateurs étaient juste remplacés par des infirmiers et les professeurs par des psys. Mais c'était le même bordel.
Il me suffisait donc d'agir à l'instinct ou de faire des trucs que j'avais déjà faits.
Une fois dehors, quand Daniele s'arrêta pour reprendre son souffle alors que, tout aussi essoufflé, je gardais un œil sur le portail principal, il me traita d'enfoiré. Je ne relevai pas vraiment, j'étais presque sûr de mon coup et une fois qu'on serait dans un putain de taxi, Daniele allait me remercier. Même si maintenant, je n'étais pas spécialement fier de ce que j'avais fait dans la petite salle d'isolement : j'aurais pu nous tuer, si personne n'était arrivé à temps pour ouvrir la porte.
Mais je m'étais laissé emporté par ma colère.
Daniele affirmait qu'il allait me tuer si on échouait.
-Et tu pourras le faire...
Parce que si on échouait, ça voulait dire qu'on retournerait en désintox. Et j'en avais vraiment pas envie. J'étais pas prêt pour ça... Mais ça, BSC n'en avait rien à foutre... Alors que la clé de la réussite de ce genre de cure commençait par l'acceptation. Et j'avais rien accepté du tout !
La grille s'ouvrit.
-Allez, Dany... Dernière ligne droite.
On s'élança alors que les sirènes des véhicules de pompier se mélangeait avec l'alarme que j'avais déclenchée dans un vacarme assourdissant. Et j'avais mal aux oreilles... Vraiment mal aux oreilles. Je devais encore avoir choppé une saloperie d'otite dans ce putain de centre à la con. Bah... C'était pas la première et ce serait pas la dernière. Je devais avoir un truc qui me prédestinait à ça.
On choppa un taxi. Daniele se présenta, promis de payer plus tard et j'étais sûr qu'il le ferait. Daniele était riche, certes, mais pas vraiment radin quand les dépenses se justifiaient. Ou qu'il avait envie de quelque chose. Moi, je regardais derrière nous, pressant Daniele de mes deux mains dans son dos pour qu'il active avant que les autres ne se mettent à se dire qu'on était presque aussi importants que l'incendie.
Finalement, on entra dans le taxi. Première chose que je fis après avoir remercié le chauffeur, ce fut ouvrir en grand ma fenêtre pour avoir de l'air.
Puis je passai mes deux mains par la fenêtre et fit un gros « fuck » des deux mains à ce putain de centre de désintox !
On était libres ! BSC allait nous passer un savon, mais on était libre ! Et vu les dégâts qu'on avait fait et ce que ça allait coûter à la maison de disques, ils étaient pas prêts de retenter le coup !
Je me tournai vers Daniele qui m'engueulait déjà. Et baissai la tête. Ouais, j'avais bien failli nous tuer...
-Désolé... Je me suis emporté... J'ai pas réfléchi.
Puis un grand sourire apparu sur mon visage.
-Mais on est dehors ! On va pouvoir se refaire une santé. Et puis on ira tous les deux voir Barbara. Tu veux bien ? J'ai pas envie d'y aller tout seul...
Parce que j'avais un peu peur qu'elle aussi m'engueule... Je tapai sur l'épaule du chauffeur.
-Hey, arrête-toi au premier Texaco, s'il te plait... Faut qu'on aille au ravitaillement...
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Sujet: Re: Hôtel California (1967) [PV Daniele][TERMINE] Dim 23 Aoû - 13:37
Hôtel California
ft. Evan "Sniper" Kurtz
Je pouvais le tuer ? Mais j’allais le faire !!! C’est ce que je pensais tout en courant vers le taxi. On était pas loin de réussir notre petite évasion et après tout ce qui c’était passé, BSC était pas prêt de nous remettre dans un endroit pareil. On allait par contre se faire engueuler par à peu près tout le monde. Pas grave, c’était un peu le cadet de mes soucis pour l’instant.
Le taxi de la délivrance s’arrêta et je promis tout l’argent de la terre à ce type – qui part chance était un grand fan de The Army. Evan me pressais de quoi me faire fulminer un peu plus. Putain, Evan, je peux pas aller plus vite que le type que j’ai en face de moi ! Merde quoi !
Pour finir, on embarqua dans le taxi. Putain, ça faisait du bien de se dire qu’on était en dehors de cet endroit. Cette délivrance ne m’empêcha pas d’engueuler Evan en utilisant l’énergie qui me restait. Cet enfoiré avait bien failli nous tué et ça aurait été la mort le plus débile de l’année. Putain, si j’avais fini comme ça j’aurais même pas osé me pointer en enfer pour faire mon playboy. J’aurais eu trop la honte.
J’étais extrêmement énervé contre le chanteur. Le manque ne faisait qu’amplifier ma colère. Evan avait pas réfléchi.
-Non ?! Sans blague ?!!, dis-je mêlant ironie et colère.
Putain, j’avais pas remarqué. Il faut un cerveau pour réfléchir, Evan. Le taximan nous regardait d’un air perplexe à travers son rétroviseur mais ne préférait pas se mêler à notre conversation houleuse.
Le chanteur souriait quand même, heureux qu’on soit dehors et heureux de pouvoir aller retrouver sa femme. Putain, moi j’allais retrouver personne. Erik était en train de décorer la nouvelle villa que j’avais très récemment acheter à Beverly Hills. Il tenait à ce qu’elle soit la plus belle de tout Los Angeles. Erik prenait très à cœur tout ça et il passait ses journées à peaufiner chaque détails. Evan voulait que je vienne avec lui voir sa femme. Non mais il déconnait là ? Après ce qu’il venait de faire, il voulait que je l’accompagne ?
-Va te faire foutre ! Tu t’arrangeras avec elle ! Moi, dès que j’arrive, je file à mon appartement et je me fais un putain de rail de coke ! C’est compris ?
Non mais il ne croyait quand même pas que j’allais aller avec lui expliquer à sa femme qu’on s’était évadé ! Il rêvait là !
Evan demanda au chauffeur de s’arrêter au prochain Texaco. Waw, première bonne idée de la journée ! Bravo, Evan ! Il y a de l’espoir. Je tremblais suffisamment pour me dire que j’avais bien besoin d’une bonne bière et le Texaco était le seul endroit où on pouvait en trouver une pour tenir tout le trajet.
-Tu vois que quand tu veux tu peux avoir des bonnes idées !!, dis-je cynique.
Le chauffeur accepta et j’appuyais ma tête contre ma vitre, fermant les yeux pour faire passer la douleur.
Putain, c’était vraiment une journée de merde. Comment j’allais expliquer tout ça à Erik maintenant ?