Fiesta !!! Ce soir c’était journée « porte fermée ». Qu’est-ce que je voulais dire par là ? Que la soirée qui aurait lieu ici même ne se ferait qu’entre businessmen.  Politiciens et affiliés aux grandes entreprises. Tout ce beau monde qui disposait autant du pouvoir que de l’argent allait venir se détendre dans ma villa le temps d’une soirée. Je faisais ce genre de fête une fois par an et c’était les fêtes les moins amusantes que j’organisais. Ouais, en général, ces enfoirés de businessmen venaient ici non seulement pour boire et se détendre mais aussi – et surtout – pour discuter politique et affaire. Pour montrer qu’ils étaient plus « puissants » que leur voisin. En perspective, des discussions sans fin… Pfff…

Heureusement que ces businessmen et autres politiciens venaient toujours accompagné de leurs femmes. C’était toujours l’occasion de pouvoir faire connaissance avec elles… Si vous voyez ce que je veux dire… Facile à séduire, elles faisaient office de passe-temps pour moi. Dommage que la plupart d’entre elles avaient plus de quarante ans… Et plus je vieillissais, plus elles vieillissaient aussi… Putain la vie était vraiment mal fichue.

Bref, afin de me pas trop m’emmerder ce soir, j’avais dit à Erik, mon majordome, d’engager des strip-teaseuses. Erik, pas du tout calé sur le sujet, m’avait demandé quel « genre » de strip-teaseuses j’avais envie. Ma réponse fut instinctive : « Celles du Wild Wild Beaches ! ». Pour moi s’étaient les meilleures de Los Angeles. Sexy, professionnelles et jeunes. Que demander de plus sincèrement ? Alors Erik, en pro qu’il était, avait engagé toutes les strip-teaseuses du bar de South L.A. pour ce soir.

Le soir venu, la fête battait déjà son plein. Les businessmen étaient là – patron de BSC inclus – ainsi que les politiciens les plus à la cote du moment. Les strip-teaseuses avaient le droit à plusieurs scènes où elles pouvaient se déhancher à leur aise. La terrasse extérieure qui donnait sur la piscine était ouverte. La plupart des gens étaient d’ailleurs rassemblés là en ce mois d’août très chaud. Plusieurs prenait même un malin plaisir à se baigner. L’alcool coulait à flot – comme à chacune de mes fêtes d’ailleurs.

Un businessman, que je reconnu comme étant le patron d’un entreprise pétrolière basée à L.A., s’avança vers moi pour me serrer la main. Il souriait avec un sourire tellement hypocrite que j’en souriais moi-même.

-Comment va ton père, Ricci ?

Mon sourire s’agrandit et je haussais les épaules.

-Aucune idée. Je sais juste qu’il vit toujours. Sinon, j’aurais reçu l’héritage, dis-je non sans laisser transparaitre un sourire sarcastique.

Mon père ? Sérieux ? Des années que je ne l’avais plus vu. Il m’arrivait de l’entendre de temps en temps au téléphone mais ça s’arrêtait là. Sinon, en général, c’était silence radio entre Antonio et moi. Le businessman rigola d’un gros rire gras puis s’en alla afin de rejoindre une jeune femme qui lui avait tapé dans l’œil. Sur ces belles paroles concernant mon père, je finis par m’installer confortablement sur un transat’ juste devant la piscine un verre de whisky à la main. Mon regard passait d’une strip-teaseuses à l’autre. Certaines se déhanchaient au bord de la piscine sur le rythme de la musique qui passait et, d’autres, préféraient faire une pause en se baignant dans l’eau de ma piscine. Du tout beau spectacle ! Suffisant pour rendre la soirée bien agréable !

Putain il y en avait des belles femmes ! Sirotant mon whisky, mon regard était perdu entre deux de leurs déhanchés. Certaines étaient plus belles que d’autres mas ça c’était une question de goût – même si les goûts de Daniele Ricci étaient toujours les meilleurs. En tout cas, c’était bien plus drôle de regarder ces jeunes femmes plutôt que de discuter avec ces enfoirés de businessman en manque de divertissements.

La voix de Joan Jett s’éleva rendant l’ambiance un peu plus rock n’roll qu’il y a 5 secondes. J’avais fait la playlist moi-même et je devais dire que j’avais vraiment de très bons goûts – autant pour les choix des chansons que pour les choix des filles présentes ce soir. C’est à ce moment précis qu’une de ces jeunes demoiselles toute vêtue de rose – enfin, vêtue était un bien grand mot – s’avança à quatre pattes vers moi. Son attention était toute portée sur moi et je me redressais un peu sur mon transat’ avant de me mordre volontairement la lèvre inférieur et de l’attiser du regard. Ces petits jeux de séduction n’avaient aucun secret pour moi et cette gamine les maitrisait. La fille se mit à danser montrant tout son panel de savoir en la matière. Elle se prenait pour un tigre qui chassait sa proie. C’était le sentiment que j’avais. J’étais la proie et, quelque part, ça flattait mon incommensurable ego. Encore une qui voulait que je lui fasse l’honneur de figurer à son tableau de chasse ? J’en doutais pas. A moins qu’il n’y ait autre chose. Les femmes réservaient parfois pas mal de surprises.

Elle murmura, essayant de s’assurer que tout ça était bien à mon goût.

-C’est pas mal, dis-je à la limite de la mauvaise foi et non sans laisser transparaitre un air légèrement suffisant.

Après mon léger moment de « je ne suis pas un gars facile » je me laisser aller à sourire sans pour autant bouger d’un millimètre de mon transat’. Mes seuls gestes consistaient à amener mon whisky à ma bouche et à boire une gorgée de celui-ci.

-Mais tu me semble un peu plus à la hauteur de mes attentes que les autres, dis-je rendant mon regard un peu plus intense mystérieux.

Un petit compliment en récompense de son ambition de venir jusqu’à moi pour attirer mon attention. J’appréciais beaucoup ça et elle méritait de le savoir.

Je la laissais continuer sa danse sans encore bouger. Avec les années j’avais appris à devenir plus patient. Et si son ambition était si élevée que ça, elle allait me le montrer. Il ne restera plus qu’une question alors et elle concernait les véritables intentions de la fille.

Putain de bordel !! La gamine avait osé !! J’avais même pas eu besoin de la provoquer ou de vraiment l’inciter à quoi que ce soit. Elle était en train de se frotter à moi avec sensualité sous le regard de ses congénères – et des miens, même si personne ne pouvait vraiment être mon congénère car je n’avais pas d’égal dans le milieu du business. Elle avait pas froid aux yeux, la jeune femme et j’aimais ça. D’habitude, les strip-teaseuses se contentaient de faire leur job quand je les invitais ici… Seuls les groupies étaient capables de telles tentatives. Je venais de tomber sur une exception on dirait… Et je serais un connard de dire qu’elle ne me faisait aucun effet. Parce qu’elle m’en faisait…

Elle s’empara de mes mains qu’elle envoyait balader de ses cuisses à ses hanches. Sa dominance sur moi était claire tellement elle m’avait pris de court. En règle général, je les voyais venir et, là où je croyais que la fille ne venais faire qu’une vaine tentative, il s’avérait que je me sois franchement trompé sur son compte. Elle avait bien plus d’ambition que je ne l’imaginais. Ce qui rendait le tout bien plus excitant. Elle lâcha un petit soupire alors qu’elle avait guidé mes mains vers l’intérieur de ses cuisses. Je la laissais me balader pour finir mes mains sur sa poitrine. Elle se permit même de me dire de l’arrêter si elle allait trop loin. Ok, petite… J’approchais ma figure de son oreille tout en faisant des petites rondes avec le bout de mes doigts autour de ses seins.

-Je te tiendrais au courant. Mais je crois que tu ne m’entendras pas dire stop, dis-je sur un ton joueur avec de lui déposer un petit baiser dans le cou.

Je relevais un peu le regard pour voir les autres filles. Rare étaient celles qui ne prêtaient pas attention au petit spectacle que leur offrait leur petite camarade. Plusieurs laissait transparaitre un peu de dégoût, d’autres de la jalousie. Certaines strip-teaseuses étaient très à cheval sur les règles qui les protégeaient et voir une de leur congénère s’exhiber totalement en public devant une bande de vieux businessmen aigris devait leur paraitre être un affront. Puis combien d’entre elles rêvaient de se faire le grande Daniele Ricci ? Je descendis à nouveau mes mains entre ses cuisses pour les écarter un peu plus.

-Je crois que tes petites camarades vont te haïr pour ce que t’es en train de faire, rajoutais-je tout en continuant à reprendre doucement la dominance psychologique et physique.

Enfin c’était pas moi qui allais devoir me pointer au boulot le lendemain avec tout le monde qui me hait. C’était cette gamine. Cette gamine sexy, je précise.

-Dis-moi ce qui te pousse à te les mettre toutes à dos… Mon côté irrésistible ? Si c’est le cas, il suffisait de demander, j’ai des endroits plus confortable que ce transat’, dis-je en lui murmurant à l’oreille.

Flatte mon ego et tu gagnes un point ! Je ne touchais pas à ses vêtements me contentant de caresser l’intérieur de ses cuisses du bout des doigts. Il y avait trop de monde et j’allais pas mettre la fille en trop mauvaise position.

Je croyais avoir pris le dessus. J’étais même certain de l’avoir fait et j’étais tout aussi certain de lui avoir montré qu’elle risquait beaucoup en se dévoilant ainsi devant le regard de ses petites congénères. Mais non… Je m’étais trompé. Elle n’en avait rien à foutre de ses petites strip-teaseuses sans cervelle et sans ambition. Pour elle se n’était que des gamines qui cherchaient à se faire des riches. Ouais, probable… Mais elle, elle ne voulait pas se faire le riche… Elle voulait être riche ! Un sourire large apparut sur mon visage - même si la gamine ne pouvait pas le voir – quand le mot rockstar traversa ses lèvres. Je l’écoutais, la fille, me dire qu’elle faisait partie de The Fox, me dire qu’elle était bonne chanteuse, me dire qu’elle avait cette putain d’ambition qui manquait à pas mal de ses groupes de Los Angeles. Cette fille me plaisait pour son audace.

Et enfin nous y voilà ! Les vraies raisons ! Celles qui faisaient qu’elle se déhanchait maintenant sur moi : elle était musicienne dans un groupe et j’étais LE meilleur manager de L.A. Classique ! Beaucoup de filles musiciennes venaient dans cette villa pour essayer de me parler, pour essayer de me convaincre mais rare étaient celles qui venaient me montrer carrément dessus sans crier gare pour y arriver. Et encore plus rare étaient celles qui avouaient le faire pour ça. Elle parlait en défaisant le nœud de du haut de son bikini. Je restais attentif à chacune de ses paroles mais – en tant qu’expert en la matière – mes caresses gardaient le même rythme et se faisaient de plus en plus sensuelles.

La gamine avait tout prévu. Ce plan était prémédité. La preuve étant qu’elle avait pris un EP de se groupes dans son sac. Ouais, The Fox… Je me rappelle de ce nom. Il trainait sur un post-it laissé par ma secrétaire sur mon bureau. Un post-it qui rassemblaient tous les groupes que je devais aller voir se produire parce qu’ils avaient du potentiel. Sauf qu’entre Roadtramp et Tiny Suicide, je n’avais pas trouvé le temps de me pointer à un concert d’aucun de ces groupes de ce post-it. La gamine était là pour me rappeler qu’ils existaient et de la meilleur des manières.

Je ne disais toujours rien. Elle ne devait entendre que ses propres paroles et mon souffle non loin de son oreille. Après ses raisons – bien détaillées – elle envoya les compliments. Putain, elle avait étudié le manuel du Daniele Ricci avant de venir ? Parce qu’elle connaissait tout ce qui me plaisait : l’ambition, les compliments et les jolies filles.

Puis, son haut de bikini glissa le long de son ventre laissant apparaitre sa poitrine devant tous mes invités. Mes mains montèrent jusqu’à ses seins alors qu’une moue légèrement joueuse apparut sur mon visage quand la gamine s’avança jusqu’à me renvoyer la même impression que j’avais eu par rapport aux sentiments que ressentaient ses congénères.

Je regardais ses businessmen. Beaucoup avait le regard pointé sur nous. Autant de jalousie, de dégoût et d’envie que sur ceux des collègues de la gamine.

-Ce n’est pas trop grave dans mon cas, ils me haïssent tous déjà depuis bien longtemps, dis-je en lui murmurant toujours à l’oreille. Ils te veulent, c’est clair. Mais t’as trop d’ambition pour eux et t’es bien trop franche aussi, rajoutais-je laissant un moment planer le doute sur le fait que j’avais apprécié oui ou non sa franchise.

Je laissais mes doigts mes mains se frayer un chemin de sa poitrine nue à l’intérieur de ses cuisses pour finir par passer mes doigts sous son string rose. Je la caressai doucement pendant de longues minutes avant de tout arrêter – et, il m’en a fallu du courage pour ça ! -, de poser mes mains sur ses hanches et de la pousser doucement sur le côté pour me libérer de son emprise. Elle était maintenant assise là où j’étais deux secondes plutôt. Transat’ inconfortable, gens qui nous regardent comme des bêtes de foire, il fallait changer de plan ! Je me mis plus au-dessus d’elle, les mains appuyée sur les accoudoirs du transat’ pour ne pas la toucher. Juste pour la laisser un peu patienter.

-T’as un EP, c’est ça ? J’ai un super lecteur cassette dernière génération dans la meilleure des chambres de cette villa, dis-je alors qu’on sentait, entre chaque mot, ma respiration rapide due à l’excitation du moment. Alors on y va ?

Elle avait toute mon attention. Sauf que je ne voulais pas que ses enfoirés de de « collègues » profitent du spectacle.

Proposition acceptée ! La gamine se remis debout et sa main tendue devant moi était un signe d’acceptation assez clair. Je pris sa main, restait à retrouver son sac et son EP qui était dedans.

-Aucun problème, dis-je en agrémentant mes paroles d’un clin d’œil.

Pas de problème pour retrouver ce sac. Je guidais la jeune femme à travers les invités la tenant toujours par la main. Les regards se tournaient vers nous à cause de la poitrine dénudée de la gamine. Sur le chemin vers ma chambre, je rencontrai Erik, mon majordome.

-Erik, apporte-nous un peu le sac de cette jeune fille, s’il te plait, dis-je à mon majordome complètement blasé par la scène.

Erik avait l’habitude des filles dénudées. Il en voyait souvent ici, surtout le matin dans ma chambre. Donc voir la jeune fille la poitrine nue n’était en rien un choc pour lui. Et puis, il y a avait un truc génial avec Erik, il avait une mémoire des visages exceptionnel, je ne doutais donc pas qu’il retrouve assez rapidement le sac de la gamine qu’il avait dû lui-même consigné quand elle était entrée.

-Très bien Monsieur, je vous apporte ça tout de suite, répliqua-t-il avant de disparaitre avec toute la discrétion que le caractérisait.

On allait doucement vers LA chambre de ma villa. Celle où je dormais toujours. Sur le chemin, la gamine mis les choses au clair. Elle ne voulait pas que je juge sa musique positivement juste pour être sûr d’avoir ses faveurs. Elle voulait toute ma franchise sur la qualité ou non de ce que j’allais entendre. La gamine était intelligente et elle voulait avancer. Puis – petit bonus – si elle me suivait, maintenant, c’était uniquement parce qu’elle en avait envie et, parce que j’avais du charisme. Merci pour mon ego ! Il apprécie vraiment !


-Ne t’en fait pas. L’hypocrisie dans mes critiques musicale n’est jamais de mise pour moi. C’est pas mon genre. Il y a bien trop de choses en jeu. Jamais je n’engagerai un groupe que je ne trouve pas parfait et je n’hésiterai pas à te le dire s’il y a des choses qui ne vont pas, dis-je en souriant.

Il m’arrivait d’être hypocrite. Mon statut social voulait ça. Mais jamais je ne l’étais envers des groupes que je suis. Si je faisais ça, ça ne serait pas du win-win mais plutôt du lose-lose. Je ne serais pas le meilleur manager de L.A. si je m’attachais à un groupe imparfait en contrepartie de faveurs d’une fille. Surtout que des filles, j’en avais en claquant des doigts donc c’était inutile. Si ça n’avait pas été cette gamine à monter avec moi dans ma chambre, ça aurait été une autre. Donc je n’avais aucun avantage à dire des bonnes choses de son EP si ça ne me plaisait pas. Là, dessus, elle pouvait être rassurée.

On était enfin devant la porte de ma chambre où Erik nous attendant, juste devant, avec le sac de la fille. Il avait fait vite comme d’habitude. Il lui tendit.

-Voici, Mademoiselle Summers. Et bonne soirée à vous, dit-il avant de disparaitre à nouveau.

Quand il fut parti, on entra dans ma chambre. C’est une chambre énorme avant un lit king-size. Il y avait une platine et un lecteur cassette dernier cri et les murs étaient remplis de cadres avec des images de voiture de sport de toutes époques. Je m’installai sur le lit. Je me couchai sur le lit les bras croisé derrière la tête à regarder Mademoiselle Summers – comme le disait si bien Erik – de haut en bas. Je me mordis la lèvre inférieure. Putain, qu’elle était jolie.

-Vas-y, fais-moi écouter. Le lecteur est juste là, dis-je en montrant du doigt mon lecteur cassette sans détourner le regard des courbes de la fille. Au fait, c’est quoi ton prénom ? Parce que je me vois mal t’appeler Mademoiselle Summers.

Ouais, fallait, au moins, que je sache son petit prénom à la gamine.