Who Am I? Age: 31 ans Date de naissance: 6 février 1955 Localisation: Dans la mer avec les dauphins Birth place: Lafayette, Indiana Je suis: Instable, possessif, sensible, perfectionniste Song: Guns N'Roses - Estranged
Sujet: Apocalypse Now [PV Cash/Axel/River][TERMINE] Ven 22 Jan - 15:15
Apocalypse Now
ft. Cash Izbel, Axel Moriarty & River Moriarty
On avait passé le jour qui avait suivi l’accident à l’hôpital avant de pouvoir rejoindre l’hôtel et de passer quelques jours à se reposer. J’aurais voulu que ce repos soit éternel et que jamais je ne doive sortir de ma chambre d’hôtel où j’avais littéralement passer les derniers jours avant le concert. Personne n’avait eu le droit d’y entrer. Les seuls droits de visite étaient réservés à Cash et à ma sœur, Evelyn. Les autres ne pouvaient, en aucun cas, franchir la porte de ma chambre. Lenny n’avait pas osé… Il s’était contenté de me passer des petits mots par-dessous la porte pour communiquer avec moi.
Ce que j’avais fait enfermer là ? J’avais essayé de me protéger du Midwest. Il voulait notre mort et ma première tactique dans le combat qui nous opposait Evy, Cash et moi à cet infâme Etat était la réclusion. Ici, assis dans le fauteuil à fumer des cigarettes, j’essayais de ne pas penser à l’endroit où on se trouvait ni à tous les souvenirs que ce même endroit colportait. J’essayais de penser à notre victoire. Victoire qui se matérialisera quand on aura retraversé la frontière vivant.
*La fuite n’est pas un combat. Les héros ne fuient pas.*
Les voix dans ma tête m’exhortaient à sortir par la provocation mais je n’avais pas cédé. Je pouvais les faire taire à coup de Valium tout comme je pouvais, de la même façon, réduire à néant tous les souvenirs qui venaient me hanter pendant la nuit quand j’essayais désespérément de dormir. Des souvenirs de plus en plus palpable à mesure qu’on passait du temps sur les terres de mon enfance. A mesure qu’on se rapprochait de mon Indiana natal.
Je commençais à perdre la notion du temps. Seules les notions de jour et de nuit persistaient grâce à la lumière du jour qui passait à travers les tentures fermées. Mais j’avais perdu le compte des jours perdu dans mes pensées et dans les délires que provoquait l’abus de Valium. Combien de temps était passé ? Deux jours ? Une semaine ? Des moins ? Des années ? Peu importe. Ici, le Midwest ne pouvait pas m’atteindre.
*Si, il te ronge de l’intérieur…*
C’est un petit papier glissé sous la porte qui me fit sortir de ce monde alternatif où le temps et l’espace commençait à perdre du sens. Lenny… Je m’étais avancé à pas peu assurés vers le message que me communiquait le monde extérieur. Il disait ceci : « Concert, ce soir. 21h. Soit à l’heure. » Je déchirai violemment le petit papier en minuscule morceaux. Le Midwest me rappelait. Il me voulait sur le champ de bataille. Il voulait se mesure à moi. A nous.
*Il va gagner. Tu ne le tueras pas.*
-Si ! Evy et Cash m’y aideront ! On gagnera !
Je n’avais pas le choix. Je devais sortir. Evelyn attendait de moi que je sois un héro. Elle attendait de moi que je me batte. Rater le concert aurait signé notre défaite. Notre soumission à la puissance du Midwest. Et je ne voulais pas, qu’il ait encore le moindre pouvoir sur ma vie.
Alors c’était ultra déterminé que je sorti de ma chambre à l’heure exacte du début du concert. Devant ma porte se trouvait Liam. Ma dépression de quelques jours (Semaines ? Mois ? Années ?) avait fait subitement place à un Billy déterminé à en finir (avec le Midwest ? Avec lui-même ?). Cette détermination se lisait sur mon visage. Je ne disais rien et Liam me conduisit au lieu même où aurait lieu ce combat.
Sur place, je m’étais réfugier dans ma loge où seule ma maquilleuse et la costumière, qui était la sœur de Cash, avaient le droit d’entrer. Quand leur travail fut terminé elle s’en allèrent me laissant seul. Je me regardais dans le miroir toujours aussi déterminé.
-On va l’avoir. On va l’avoir. On va l’avoir.
J’essayais de me convaincre et, en fin de compte, mon esprit s’était fait à cette seule et unique idée : on vaincra, rien ne pourra nous arrêter. Un sourire illuminait maintenant mon visage. C’était suffisant. J’étais prêt.
Je sortis de ma loge et Lenny était là. Il était stressé : «J’ai cru que tu ne sortirais jamais. Tu as 3 heures de retard… » Je le fixai.
-Rien à foutre. On va gagner.
J’allai rejoindre les autres près du couloir qui menait à la scène. Un regard vers Cash pour lui montrer ma détermination. J’étais prêt.
On avança ensemble vers le lieu de la bataille et, à mesure où j’avançais, je sentais comme quelque chose de bizarre. Quelque chose d’indéterminable, d’invisible, d’impalpable. Quelque chose qui était là sans vraiment l’être. Quelque chose de mauvais. Quelque chose d’horrible. Ce sentiment venait comme une mise en garde, un message d’appel. Mais mon déterminisme, mon invincibilité inébranlable que j’avais trouvée sur le chemin vers ici m’empêchait de prêter attention à ça. Rien ne pouvait me toucher à partir de maintenant.
On entra sur la scène. Le public criait de rage, criait de haine, de mécontentement. J’étais plus fort qu’eux aussi. Ils étaient des milliers mais j’étais invincible. Je m’approchais du micro, envoyai un bref regard aux autres et particulièrement à Cash. L’hostilité du public envers nous était énorme mais elle s’était un peu calmée quand on fut en place. Je fis ni une, ni deux et je marquai le début du combat. Entre nous et le Midwest. Entre nous et eux.
-Vous savez où vous êtes ??
Le public criait des mots informes, inaudible pour moi car ils se confondaient tous.
-On est dans ce foutu Midwest !
*Et tu vas mourir*
J’avais pas continué mon speech, pris de cours par cette dernière menace des voix. Cash envoya la sauce. C’était parti…
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Sujet: Re: Apocalypse Now [PV Cash/Axel/River][TERMINE] Ven 22 Jan - 18:59
Apocalypse Now
ft. Billy Lighter, Axel Moriarty & River Moriarty
Quatre jours que Lenny me tournait autour. Depuis qu'on avait quitté l’hôpital en fait. Le visage du manager n'était plus marqué par le stress, mais par une véritable terreur. Après tout, il était l'homme qui connaissait le mieux The Lightening sans en faire partie. Même Liam ne pouvait pas en dire autant. Et Lenny savait. Il savait que cet accident de bus pouvait signer la fin de The Lightening. La seule chose que Lenny ne savait pas, c'était qu'on avait décidé de se battre contre ce Midwest qui avait tenté maintes et maintes fois de faire taire la voix incroyable de Billy Lighter.
Lenny n'avait plus que deux questions à la bouche :
-Quand va sortir Billy ?
-Quand est-ce que tu veux jouer, Cash ?
Questions auxquelles je répondais toujours par un silence impénétrable, mes yeux cachés derrière mes cheveux ou mes lunettes de soleil que je n'avais pas enlevée depuis notre retour de l’hôpital, comme si j'étais en deuil ou que j'avais quelque chose à cacher. Lenny passait toujours quelques minutes à attendre une réponse qui ne venait jamais. Parce que je n'avais pas de réponse. J'attendais, simplement, errant dans l'hôtel comme le fantôme que j'avais rencontré à Oklahoma City. Je me promenait avec une clope, une bouteille de Jack Daniels, ou les deux, sans même approcher de nos groupies.
J'attendais patiemment Billy qui était enfermé dans sa chambre, sachant pertinemment qu'il se préparait au combat. La seule inconnu, comme toujours, résidait dans la notion de temps. Quand ? Cela pouvait être dans deux minutes ou dans deux ans.
Mais c'était beaucoup trop de pression pour Lenny qui me demanda finalement si tel jour, tel heure, conviendrait à Billy. Si c'était seulement possible de l'envisager. Ce à quoi j'avais répondu par le même long silence, le laissant libre de prendre lui-même une décision, quelle qu'elle soit.
La décision fut prise et le concert fut planifié. Je regrettais de ne pas pouvoir aller voir Adriana, parce que là, j'avais l'impression d'être aveugle et d'avancer dans le noir complet. J'avais une envie atroce de retourner dans mon monde chercher des réponses, histoire d'éclairer un peu la route obscure qui s'étalait devant moi. Mais un tel voyage aurait peut-être donné le coup de grâce à Billy si jamais il l'apprenait et c'était un trop gros risque à prendre. J'avais trop envie de jouer.
C'est en limousine, accompagnés de Lenny que nous nous rendîmes, tous sauf Billy qui n'était pas encore sorti de sa chambre, à la salle de concert, tout notre matériel ayant été préparé sur place par les roadies durant la journée. Environs une demie heure plus tard, c'est avec une forme de soulagement que j'appris que Billy était arrivé et s'était réfugié dans sa loge. C'était une étape. Et je n'avais toujours pas pété un mot depuis quatre jours, les réservant pour Billy Lighter, et pas sous forme de paroles.
J'avais hanté l'hôtel. Maintenant, je hantai les coulisses, prêt à monter sur scène, ma guitare sur moi, dès que Billy pointerai son nez hors de sa loge.
Ce qu'il fit, trois heures plus tard, alors que des cris de haine et de mécontentement étaient audibles jusqu'ici.
La voix sifflante d'Adriana me mit en garde. Mais elle venait de loin, de beaucoup trop loin.
Attenttttttttttttion.
Et ce fut tout.
J'enlevai mes lunette de soleil. Le premier qui vit mes yeux en quatre jours fut Billy.
Mais toujours pas un mot.
Nous montâmes sur scène.
Et Billy, dans une incantation pleine de colère, invoqua le Midwest.
Le Midwest répondit via des milliers de voix tout aussi emplies de colère. Il possédait nos fans.
Et mes premiers mots s'envolèrent sous la forme d'un riff de guitare.
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Sujet: Re: Apocalypse Now [PV Cash/Axel/River][TERMINE] Sam 23 Jan - 16:05
Apocalypse Now
ft. Billy Lighter, Cash Izbel & River Moriarty
Ce soir allait être un soir tout à fait spécial. The Lightening reprenait du service après leur accident de bus. D’après les échos que j’avais eus, les fans n’y croyaient plus. Beaucoup de gens qui avait fait le voyage jusqu’à Saint-Louis il y a quatre jours avaient finalement décidé de se rendre à Indianapolis, persuadé que le groupe ne se produirait pas dans cette ville du Missouri. Grave erreur vu que Lenny avait en fin de compte réussi à organiser un concert ce soir même.
Et tout ça était tout à fait excitant. Je ne savais pas du tout dans quel état psychologique était le groupe. Rien n’avait filtré à ce sujet depuis l’accident et depuis que j’avais vu un Lighter au bord de la panique sur les lieux même du crash. Les journalistes n’avaient aucun droit à l’information et ce à la demande du chanteur. C’était ça qui rendait le concert encore plus intéressant. Le fait d’avoir la surprise et de voir ce qu’allait nous proposer (ou ne pas nous proposer) The Lightening. Ce groupe était tellement imprévisible qu’on pouvait s’attendre à tout. Au meilleur comme au pire. Et vu ce qui était arrivé, je m’attendais au pire et c’était à peu près ce que je voulais qu’il se passe.
River squattait toujours ma chambre. On était différent mais nos ressemblances au niveau de la façon dont on voyait les choses nous faisaient nous entendre à merveille. Le goût du sang, voilà ce qu’on aimait tous les deux. Je me préparai pour le concert. On avait décidé d’y aller à l’heure malgré qu’on sache que The Lightening était réputé pour avoir une moyenne de deux à trois heures de retard. Je voulais m’imprégner de l’ambiance et écouter ce que les gens avaient à dire, les réactions qu’ils auraient par rapport à un potentiel retard du groupe. Le public du groupe de Lighter était réputé pour être particulièrement agressif ce qui rendait les choses encore plus excitantes. River était lui aussi très excité et, après un bon rail de coke, j’étais fin prêt à aller m’éclater à ce concert.
On y alla en taxi et c’est pile à l’heure qu’on entra dans la salle.
-Tu vas voir. Je parie un million qu’ils auront trois heures de retard.
Je disais ça à mon cousin avec un sourire aux lèvres. Mon flair de journaliste ne se trompait jamais. Surtout que les évènements des derniers jours concernant le groupe n’étaient pas de bon augure pour un concert à l’heure. Lighter était foncièrement incapable de monter sur scène quand il le fallait.
On s’était frayé un chemin au milieu de la salle à un endroit où on voyait plus ou moins bien la scène. Et les minutes commencèrent à passées. D’abord une demi-heure. Puis une heure entière. Les esprits autour de nous étaient en train de s’échauffés. J’entendais des : « Putain, il est jamais foutu d’être à l’heure ! » qui incriminait spécialement le chanteur ou encore des : « Fait chier, on attend ce foutu concert depuis quatre jours ! ». Je regardais River avec un sourire sadique affiché sur le visage.
-Le public hait Lighter… C’est clair…
Ils n’haïssaient pas son talent, ni sa musique, ni ses paroles, ils haïssaient son comportement. Ils haïssaient ce genre d’indifférence que leur faisait ressentir le chanteur. Et je ne sais pas si c’est le public réputé violent qui provoquais les écarts et les retards de Lighter en concert ou si c’était ces retards qui rendaient son public violent.
Et cette haine, au départ latente, se faisait de plus en plus vivace et perceptible au fur à mesure que les minutes passaient. Les gens crachaient des insultes, entre eux ou envers le groupe qui n’était pas encore présent. Et quand, finalement, The Lightening arriva sur scène c’est non pas une grande acclamation euphorique qui les accueillis mais bien des cris de rage dû à l’attente. J’écoutais, je souriais, je regardais, j’adorais ça.
Lighter s’approcha de son micro et répondit à la rage du public par sa propre rage. Il venait d’introduire la première chanson du concert qui était aussi la première chanson de leur tout premier album. Le Midwest. Je souris sadiquement. Il ne s’en était toujours pas remis.
Les riffs de Cash s’élevèrent et le public s’était un peu calmé. Rien qu’un petit peu. -Ça va être l’ambiance.
Je souriais toujours m’adressant à River. Une ambiance remplie de haine.
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River Moriarty
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Sujet: Re: Apocalypse Now [PV Cash/Axel/River][TERMINE] Mar 26 Jan - 12:52
Apocalypse Now
ft. Billy Lighter, Cash Izbel & Axel Moriarty
J'étais fan de The Lightening avant d'avoir été élu par Billy Lighter pour représenter la chanson Be Mine dans leur clip qu'ils tourneraient à leur retour à Los Angeles. Je ne pouvait donc pas rater ce concert auquel plus personne ne croyait. On avait attendu près d'une semaine, sans savoir si on allait finalement bouger pour se rendre à Indianapolis directement, laissant le public de St-Louis frustré et sur sa faim, ou si, par miracle, un concert aurait bien lieu.
J'étais dans la chambre de mon cousin, allongé, les mains derrière la nuque, sur son lit immense, quand quelqu'un avait frappé à la porte. Je m'étais redressé d'un coup et Axel avait arrêté d'écrire, levant son bic du brouillon d'article qu'il était en train d'élaborer. Axel avait autorisé la personne à entrer alors qu'on se regardait tous les deux avec un sourire curieux. Qui pouvait bien venir frapper à notre porte ? Ni lui ni moi n'avions appâté de proie ces temps-ci, nous contentant de nous nourrir de toutes les rumeurs qui couraient dans l'hôtel. On savait déjà que l'une d'elle était fausse et avait pourtant été diffusée le lendemain du concert de Roadtramp par la radio locale : Daniele Ricci, que l'on avait croisé à plusieurs reprises depuis cette annonce, n'avait pas l'air plus malade que moi.
Et quelle ne fut pas notre surprise quand Lenny Knowles était apparut dans l'encadrement de la porte. D'ailleurs, vu sa tête, lui aussi fut surpris de nous voir ensemble alors que nous n'étions pourtant pas dans une position compromettante. Mais il avait tout de même l'air de se poser la question de savoir si voir l'acteur que The Lightening voulait pour leur clip en compagnie du journaliste de plus redouté de Guitar&Pen était une bonne chose. D'autant qu'on avait vraiment pas l'air d'être en pleine interview.
Soit, c'est là que le gros nous annonça qu'il y aurait bien un concert de The Lightening ce soir même. Et il nous donna des place à tous les deux. Normal. J'étais guest star sur cette tournée et Axel avait droit à des places payées par le magazine pour lequel il travaillait. Sa première surprise passée, Lenny avait l'air très fier de pouvoir faire cette annonce, essayant de faire ce que Daniele Ricci avait fait quelques jours plus tôt pour le concert solo de Roadtramp... Mais avec beaucoup moins de classe. On aurait plutôt dit un démarcheur qui faisait du porte à porte dans l'hôtel qu'autre chose. Daniele, lui, avait su utiliser les médias, au moins...
On se prépara, Axel n'oubliant pas de se booster à la coke. Personnellement, je n'en avais pas besoin. Même shooté, Axel n'arrivait pas à atteindre mon niveau d'excitation. Pour l'instant, je me contenait. J'étais d'ailleurs étrangement silencieux. Pendant tout le trajet, je n'ouvris pas la bouche, me contentant de sourire en sentant mon cœur battre vite et fort. Il y avait quelque chose dans cette ville qui faisait que je m'y sentais chez moi. Quelque chose dans le regard que les passants nous jetaient, comme si on avait rien à faire chez eux, une sorte d'agressivité latente qui n'attendait que l'occasion d'exploser.
Mais après tout, n'étais-je pas originaire du Midwest, moi aussi ?
On arriva dans la salle de concert à l'heure. Roadtramp y avait donné un concert il n'y avait pas longtemps et d'après ce que j'avais entendu, j'avais clairement raté quelque chose. D'ailleurs, les gens autour de nous en parlaient encore alors qu'on se dirigeait vers le milieu de la fosse. Avec les place qu'on avait, on pouvait avoir de bien meilleures place, mais je n'en avais rien à faire. Il y avait quelque chose qui m'attirait par là, pour être sûr qu'Axel me suive, je l'avais attrapé par le t-shirt et le tirais pour le guider. Il n'opposait aucune résistance et ne posais pas de question.
On se retrouva au milieu de purs fans de The Lightening. T-shirts à l'effigie du groupe, casquettes à l'envers, tatouages, cheveux longs... Pas forcément des bases, plutôt l'inverse, mais c'était des petits nerveux.
Pour ce qui était du style, on dénotait un peu. Axel était habillé de façon classique au point que c'en était difficile à décrire. Quant à moi, je restais fidèle à moi même. Habillé tout de noir pour aller avec mes cheveux et faire ressortir mes yeux trop bleus et ma peu trop blanche et crucifix inversé bien en évidence.
Mon cousin lança un pari, je lui souris, le regardant dans les yeux. Même dans la semi-obscurité de la salle, je pouvais voir que ces yeux étaient injectés de sang et ses pupille complètement contractées, ne réagissant plus du tout aux variations lumineuses.
Je secouai négativement la tête en rigolant.
-Ah ah ! Je vais pas parier sur un truc en sachant d'avance que je vais perdre.
D'autres autour de nous commençaient à faire des pronostiques. Les propres fans de The Lightening, comme s'ils avaient été totalement opposés au groupe alors que c'était bien eux qu'ils venaient voir. Je voyais que mon cousin y était aussi attentif que moi. Le public de The Lightening était une véritable source d'énergie négative pour les sangsues qu'on était.
Roadtramp monta sur scène. Ils étaient très bons, mais le public nerveux qui nous entourait était peu réceptif à leur musique. C'était The Lightening qu'ils avaient attendu pendant quatre jours et le public de Raodtramp avait eu l'occasion de vraiment les voir pour un concert plus long. Et en parlant de concert plus long, malgré les protestations qui commençaient à monter du public, Daniele Ricci alla sur scène alors que le concert de Roadtramp était sensé prendre fin pour chuchoter quelque chose à Eddy Cort. Et le concert dura trois chansons de plus, commençant à ramasser des projectiles. Un roadie, cette fois, monta alors sur scène et le groupe de métal se retira sans demander son reste.
Je rigolai devant ce spectacle, les poils complètement hérissés jusqu'aux petits cheveux dans ma nuque. On nageai au milieu d'une mer de nitroglycérine.
Et l'attente commença.
Le sol était déjà plaquant de bière, les bouteilles vides et les gobelets jonchaient le sol. Les verres pleins volaient au milieu du public, provoquant l'excitation des uns et le mécontentement des autres. Les agents de sécurité essayaient, alors que les heures passaient de calmer les débuts de bagarres entre fans de Cash et fans de Billy, entre gens civilisés et sauvages, entre natifs du Midwest et fans de L.A.
Mais tous étaient d'accord sur une chose : Billy Lighter exagérait.
Et Axel de le souligner alors que moi, j'avais de plus en plus de mal à tenir en place avec toute cette haine autour de moi qui ne cessait de grossir. Je sentais que ce public pouvait exploser, je n'attendais que ça, mais il ne semblait pas encore prête à franchir la limite.
-Et moi, j'adore ce public. Il est bourré de potentiel.
Je serrais les poings, le moindre de mes muscles était tendu et mes dents morflaient à cause de mes mâchoires serrées. Mais la douleurs ne me dérangeait pas, au contraire.
Finalement, après trois heures de retard, The Lightening apparu enfin sous un mélange d'applaudissement et de huées. Et Billy Lighter d'en rajouter une couche en s'attaquant directement au Midwest. Et donc, directement à la majorité du public qui s'étendait devant lui, natif du Midwest.
Axel affirma que ça allait être l'ambiance. Je me tournai vers lui, un grand sourire aux lèvres alors que le public hurlait, répondant à la haine par la haine. Mes yeux devaient pétiller autant que ceux de mon cousin qui, lui, était défoncé à la cocaïne.
Je hurlai pour qu'il m'entende.
-Il les provoque.
La voix de Lighter qui vociférait, vomissait sa haine, et celle du public qui répliquait, était encore bien plus efficace que le savoir faire sexuel de n'importe quelle femme, sur moi. J'étais complètement excité.
-Ça va saigner !!!
Ça, je l'avais hurler en levant les bras, n'y tenant plus.
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Sujet: Re: Apocalypse Now [PV Cash/Axel/River][TERMINE] Jeu 28 Jan - 12:54
Apocalypse Now
ft. Cash Izbel, Axel Moriarty & River Moriarty
La scène était mienne ! Je courrais dans tous les sens repoussant les cris de rage du public en leur montrant que ma rage était bien plus grande, bien plus puissante que la leur. Ils ne m’auraient pas ! Pas aujourd’hui !
Je tournais autour de Cash, m’accrochant de temps en temps à lui pour montrer au Midwest et à tous ces gens devant moi que je n’étais pas seul. Qu’on était plusieurs à les combattre à qu’on allait vaincre. La symbiose que j’avais avec mon guitariste était totale. Tout ça n’avait rien d’un concert, tout ça n’avait rien de quelque chose de sympathique, ou d’un quelconque partage qu’on aurait pu faire avec le public. Non, c’était un champ de bataille. Et on était en train de gagner !
*Ils vont te tuer. La fin est proche.*
Les voix n’avaient aucun effet sur le Billy que j’étais pour l’instant. Elles n’étaient que des paroles en l’air et les mises en garde qu’elles me faisaient étaient ignorées par tout mon être. Je me nourrissais de leur haine pour alimenter la mienne et je me nourrissais de l’énergie de Cash pour les combattre.
J’avais chanté la dernière note de cette chanson qui parlait de L.A. Mais qui pourrait tout aussi bien être appropriée à ce qu’on vivait à l’instant même. Le public était surexcité mais leurs regards étaient menaçants. Ils me jugeaient. Tous. Je les entendais vociférer contre moi. Je les regardais les dents serrée. Ils étaient encore vivants. Ils tenaient encore debout. Et leur énervement montait.
J’entendis notre bassiste commencer le début d’Easy comme on l’avait décidé dans la playlist d’avant concert. Mais je ne voulais pas faire celle-là. Ce n’était pas celle-là qui allait nous faire gagner. Je me tournais vers le groupe.
-Fuckin’ Innocent !
C’était celle-là que je voulais. Celle-là qui reflétait ce que je ressentais. Celle-là qui nous aiderait à leur faire comprendre. Et ce moment de flottement avait augmenté la haine présente. Je regardais Cash qui commença à jouer et me retournais vers ce public. Ce public qui me détestait. Ce public que je détestais. Le premier rang commençait à balancer des gobelets de bières. Je serrai mon micro après avoir habillement évité un projectile.
-Fermer-là !
J’avais gueulé dans mon micro. Le public augmenta le ton. Et j’enchainai avec ma chanson dans cette foutue ambiance.
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Sujet: Re: Apocalypse Now [PV Cash/Axel/River][TERMINE] Ven 29 Jan - 11:29
Apocalypse Now
ft. Billy Lighter, Axel Moriarty & River Moriarty
Billy et moi ne faisions plus qu'un. Nous étions dans un état où nous pouvions donner un concert grandiose. Seul problème : pour un concert génial, nous aurions dû être trois entités n'en faisant qu'une, Billy, moi et le public. Or, le public était contre nous et nous étions contre lui parce qu'il était trop représentatif de ce Midwest qui voulait nous engloutir.
Pendant que Billy introduisait la chanson suivante, je m'allumai une clope et envoyai la fumée de la première bouffée droit dans les airs au moment où le chanteur ordonnait à nos « fans » de la fermer.
Tout contre Billy, j'envoyai les riffs de la deuxième chanson, Fuckin'Innocent. Billy avait pris les autres de court, mais pas moi. Notre connexion était claire et sans raté, comme ça n'arrivait que très rarement. C'était comme une sorte de télépathie sans vraiment en être. Je ne pouvais pas entendre ses pensées, mais je ressentais le chanteur dans tout mon être et pouvait anticiper ses réactions. D'une certaines façon, il choisissait les chansons au feeling, selon les réaction du public.
Et le public réagissait d'une façon malsaine. Billy avait évité de justesse un projectile et, tout en dansant et jouant de la guitare, je m'en étais approché et avait shooté dedans pour l'éloigner et de nous et du public qui ne pouvais plus le récupérer.
En approchant si près du bord de la scène, je pus voir les agents de sécurité qui trimaient à faire en sorte que le public déchaîné reste derrière les barrières Nadar. Impressionné par cette vague qui voulait absolument nous submerger et qui semblait contenir sa propre violence, je m'éloignai bien vite pour rejoindre Billy.
Si Billy n'avait pas eu autant de haine et de hargne dans le regard, je lui aurais fait partager mon inquiétude, ne serait-ce que par un regard. Je l'aurais prévenu comme la voix sifflante d'Adriana venait de me prévenir.
A la place, je me planquai derrière mes cheveux. Je savais qu'un seul regard de cette sorte pouvait faire s'écrouler toute la confiance de Billy en une seule seconde. Et si ça arrivait, ce serait la fin du concert, et la vague déferlerait sur nous sans que personne puisse l'arrêter.
De plus, la présence de Billy dans ma tête, la symbiose que nous avions maintenant balaya mon inquiétude une fois que je n'eus plus vraiment le public en vue... Et le chanteur ne laissait pas de place à Adriana. Et puis, l'absence de drogues dures dans mon organisme brouillait les message du serpent.
Sans Billy, j'aurais ressentis un grand vide qui m'aurait plongé dans une angoisse catatonique.
Mais nous étions en guerre et ce n'était pas le moment de lâcher.
Reprenant du poil de la bête, poussé par l'énergie et la main de Billy sur mon épaule, nous approchâmes çà nouveau du bord de la scène, défiant le Midwest avec les seules armes que nous avions : une guitare et une voix.
Quand Billy me tendis le micro, je hurlais :
-YOU WON'T BREAK US!
Fait rare : d'habitude, je n'ouvrais pas une seule fois la bouche sur tout un concert. Et j'avais en plus pris l'initiative d'adapter les paroles à la situation.
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Sujet: Re: Apocalypse Now [PV Cash/Axel/River][TERMINE] Sam 30 Jan - 12:27
Apocalypse Now
ft. Billy Lighter, Cash Izbel & River Moriarty
Mon cousin n’avait pas marché dans mon pari par peur de perdre. C’était la preuve qu’on était quasi certain que le groupe de Lighter aurait trois heures de retard. Et je crois que les fans de The Lightening le savaient aussi car ils s’amusaient à faire des pronostics sur le nombre d’heures de retard. Cela devenait une espèce de tradition ces retards répétitifs. Une tradition très peu acceptée par les fans de The Lightening. Je pris un air déçu tout en souriant devant le refus de mon cousin de parier avec moi.
Il y eu le concert de Roadtramp qui faisait la première partie. J’avais été les voir au concert qu’ils avaient donnés il y a quelques jours. J’avais d’ailleurs écrit un papier dessus. Une bonne critique, histoire qu’ils atteignent les sommets. Pour que je puisse, ensuite, mieux les descendre. Ça faisait plus mal quand on tombait de haut. Et c’était plus drôle à voir.
Le concert du jeune groupe de métal était très bien mais quasi personne n’écoutait dans le public. Les gens voulaient voir The Lightening. Et la haine commençait à monter encore et encore. La première partie se prolongea un peu plus provocant l’hostilité du public. La salle était presque totalement remplie de fans de The Lightening. Des purs et des durs. Ceux de la première heure. Ceux qui ont fait que The Lightening est là où il est maintenant. Et maintenant, ils demandaient un retour de faveur. Ils voulaient la reconnaissance des membres du groupe pour ce qu’ils leur avaient donné. C’est-à-dire la gloire.
River en était tout excité de cette tension, de cette haine.
On avait, ensuite, attendu. Attendu… Et encore attendu. Les fans, qui le devenaient de moins en moins au fur et à mesure que Lighter les faisait attendre, devenaient complètement dingues. Ils crachaient sur Lighter. Ils balançaient des trucs. Ils vociféraient sans fin. C’était le chaos total. Et le sourire qui s’affichait sur mon visage explosé par la coke montrait toute ma satisfaction devant toute cette haine qui ne semblait que grandir de manière exponentielle. Je faisais remarqué cette haine à River qui, vu son excitation, l’avait ressenti. Il les adorait. Il adorait tous ces fans à la haine palpable. Je souris deux fois plus.
-Un potentiel destructeur.
J’avais rajouté ça en affichant un sourire sadique.
Finalement, Lighter pointa le bout de son nez devant les huées de son propre public. C’est comme dans un match de foot quand ton équipe perd, perd et perd encore, que l’espoir et que la volonté n’y est plus et que, le public, en proie à des frustrations constantes, des déceptions répétées, se met à détester son équipe, à la huée au lieu de l’encourager… A l’aider à perdre encore, en somme. C’est dans ce cercle vicieux qu’était entré The Lightening et ses fans.
Billy Lighter attaqua directement et sans concession et envoya sa première chanson en plein figure de ses fans. River me regarda et nos regards pétillaient de la même soif de sang. Billy provoquait ses fans et ça ne nous avait pas échappé. Ça n'avait échappé à personne. River hurla augmentant les cris des fans tout autour de nous. Ils gueulaient tous contre le groupe et Lighter gueulait contre eux. J’hurlais à moi tour à l’instar de mon cousin. On jouait le jeu pour en avoir encore plus. Peu étaient les personnes qui chantaient et dansaient. Ils criaient des insultes à Lighter… Et entre eux… Ça saignait déjà et, à la fin de la chanson, les projectiles fusaient sur la scène tentant d’atteindre le groupe.
Lighter, après un moment de flottement qui eut le don de renforcer le mécontentement de ses fans, envoya Fuckin’ Innocent, une chanson de leur premier album. Elle devait certainement représenter l’état d’esprit du chanteur ce qui prouvait qu’il était nerveux. Et qu’il détestait son public. Car, à la manière dont il la chantait, elle était clairement destinée à ses fans. Et les fans le sentaient.
-Lighter craque. Il n’a aucune envie d’être ici.
Je causais à mon cousin alors que mes yeux injectés de sang continuait de regarder la scène ou le non verbal agressif de Lighter montrait toute sa frustration.
Les cris de deux fans attirèrent mon attention. Ils se battaient. L’un défendait Lighter, l’autre l’incriminait. Ils se menaçaient verbalement et ne portaient plus du tout attention au concert. Je donnai un coup de coude à mon cousin pour qu’il regarde dans la direction que je pointais.
-Ça y est, ça dégénère.
Je souriais comme jamais. Jusqu’où pourraient-ils aller ? A quoi toute cette haine allait nous mener ? C’était de plus en plus clair au fur et à mesure des minutes.
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River Moriarty
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Sujet: Re: Apocalypse Now [PV Cash/Axel/River][TERMINE] Dim 31 Jan - 13:11
Apocalypse Now
ft. Billy Lighter, Cash Izbel & Axel Moriarty
Axel était d'accord avec moi pour ce qui était du potentiel destructeur que recelait ce public. Plutôt que de se calmer avec le début du concert, ils avaient maintenant une cible en chaire et en os sur laquelle cracher, cible qui envenimait encore les choses en insultant l'endroit et en donnant des ordres à ses fans. On était en train de vivre une engueulade entre un groupe et son public, en fait. Et comme ce n'était pas n'importe lequel, mais celui de The Lightening, c'était impressionnant.
C'était excitant.
Comme le fit remarquer Axel, Billy Lighter n'avait aucune envie d'être là et son public ne lui donnait aucune raison de vouloir rester. J'avais bien l'impression qu'au premier accro, le groupe allait foutre le camp, se planquer quelque part comme ils l'avaient fait les quatre derniers jours.
Et tout ça me faisait sourire et mettait mes dents à rude épreuve, envoyant des éclats de douleur intenses jusque dans mes oreilles.
Ce n'était pas encore le moment... Pas tout de suite...
Bientôt.
Axel attira mon attention sur une bagarre. Elles étaient embryonnaires un peu partout autour de nous, mais celle-ci était la première à réellement éclater. Le sang allait se mettre à couler incessamment sous peu.
Même Cash avait ouvert la bouche, fait rare et il avait changé les paroles pour s'adresser directement à nous, provoquant les hurlements indignés du public.
Les chansons s'enchaînèrent, la première bagarre ayant été avortée par les agents de sécurité et les deux gars mis dehors. Mais ils avaient laissé comme une cicatrice invisible, une tension qui avait contaminé tous les gens autour d'eux et en avait excité d'autres. Et tout ça était arrosé d'alcools forts et de drogues dures. Je devais être l'un des rares dans la salle à ne fonctionner à aucune de ces substances.
Les chansons des deux albums de The Lightening s'enchaînèrent dans un ordre qui traduisait l'état d'esprit du groupe. Ce n'était pas un concert, c'était un duel dont on ne savait pas encore qui serait le vainqueur. Et la situation ne faisait toujours qu'empirer, allant crescendo. Mais le groupe ne faisait rien pour que cela se calme.
S'il arrivait quelque chose...
They've Got The Guns but, we've got the numbers...
The Lightening utilisaient leurs chansons comme des armes pour combattre ce public qui aimait leur talent autant qu'ils haïssaient ce qu'ils étaient.
Mais on était beaucoup plus.
Et on hurlait avec ce public, on participait à cette haine qu'il dégageait. Moi, porté par ma propre excitation, Axel, par la coke qu'il avait pris. Par moment, nous étions brusquement poussés en avant par une vague humaine qui venait s'écraser sur les barrières Nadar. La puissance de cette vague était telle que j'imaginais facilement le tout premier rang en train d'étouffer littéralement. D'ailleurs, plusieurs fois déjà, j'avais pu voir les agents de sécurité évacuant des gens pris de syncopes. Cela arrivait à tous les concerts, mais là, le nombre était trop important pour qu'il n'y ait pas de cause à effet avec la pression que la masse humaine exerçait vers l'avant.
Quand le batteur et le bassiste envoyèrent les premières notes violentes de Be Mine!, je me calmai d'un coup, comme par magie. Mes bras retournèrent pendre le long de mon corps, ma bouche se ferma et mon regard devint étrangement fixe.
Maintenant.
Nous étions arrivé à l'apogée de ce que le public pouvait donner comme haine. Et symboliquement, Billy Lighter jouait la chanson dont j'allais bientôt être la représentation vivante.
Je parlai assez fort pour que Axel puisse m'entendre, mais ne quittai pas le groupe, qui se déchaînait sur scène, des yeux.
-Tu sais ce que c'est, une « poussée »?
C'était un mot auquel j'avais donné un sens propre à moi-même. Il s'agissait de laisser faire les choses, sans bouger. Et quand la situation donne l'impression que quelqu'un ou un groupe de personne se trouve au bord du gouffre, il suffisait de donner la pichenette de trop.
Je me baissai et ramassai une bouteille de bière en verre au sol. Je l'avais gardée précieusement entre mes pieds depuis le début du concert. Je la pris en main par le goulot...
Et la balançai vers l'avant, sans même viser. La masse de personne était tellement compacte qu'il n'y avait pas moyen de se rater.
Elle éclata sur le crâne de quelqu'un, un peu plus loin, faisant couler le sang. Et le sang provoqua un mouvement de panique car personne ne savait d'où venait le projectile, alors que le gars que j'avais touché s'écroulait.
Who Am I? Age: 31 ans Date de naissance: 6 février 1955 Localisation: Dans la mer avec les dauphins Birth place: Lafayette, Indiana Je suis: Instable, possessif, sensible, perfectionniste Song: Guns N'Roses - Estranged
Fuckin’ Innocent était un cri. Un long cri violent adressé à toutes ces choses qui m’oppressaient. Il devait être assez fort pour couvrir les vociférations de haine que nous envoyait ce public du Midwest. C’était ses petits soldats qu’il avait envoyé pour nous détruire.
Mais il ne nous détruira pas…
They're out ta get me They won't catch me I'm innocent They won't break me
Rien ne pouvait nous atteindre. Ni leurs cris, ni les projectiles qu’ils nous lançaient avec de plus en plus de hargne. Je sentais Cash tout contre moi à certains moments-clés de la chanson. Je n’avais pas peur, pas une seule seconde. Mes paroles et les riffs du groupe étaient notre arme. L’arme la plus efficace au monde.
Mais en face se dressait le pire des ennemis. Et sa puissance montait. Je voyais leur visage se figer dans la haine et la haine uniquement. Je voyais qu’ils essayaient de franchir les barrières seul rempart entre eux et nous. Entre les monstres et The Lightening. Entre le Midwest et moi.
They push me in a corner Just to get me to fight but They won't touch me
Ma communion psychique avec Cash était ce qui me laissait dans cette phase d’invulnérabilité. Je posais ma main sur son épaule criant de rage chacune des paroles. Je tendis le micro à mon guitariste et il cria à son tour. On avait une but commun et on avait les mêmes paroles pour sans sortir. Paroles qui étaient d’autant plus efficace quand elles sortaient de la bouche de mon guitariste. Car si les paroles n’ont plus d’impact pour celui qui parle tout le temps, elles en ont cent fois plus quand elle sorte de la bouche du muet.
Après ce cri, en vint d’autres. Je chantais sans discontinuer, évitant les introductions. Comme si j’essayais d’étouffer le Midwest avec notre musique. J’envoyais ma rage envers les médias dans I Don’t Like You. Le Midwest m’avait envoyé Axel Moriarty juste après l’accident pour me rappeler qu’il avait le Diable comme partenaire. Je ne laissais transparaitre aucune fébrilité, ensuite, en enchainant avec la controversée chanson I Need It. Celle qui attaquait tout le monde. Sans distinction. Et d’autres chansons virent confirmer cette tendance à la haine. Cette haine envers mon propre public.
J’en revenais toujours à Cash… Encore à Cash… Et toujours à Cash. Je m’accrochais à lui. Dansait autour de lui… Me nourrissait de sa puissance. Tout comme il se nourrissait de la mienne.
Et le Midwest, acculé, continua d’attaquer de plus en plus violement… Je voyais les vagues dangereusement étouffer le premier rang. Certains tombaient et étaient évacués par les agents de sécurité…
*Il le tue, Billy. Il les tue. Après ce sera ton tour…*
Etait-ce le prix de cette guerre ? Le Midwest tuait son armée pour m’atteindre… Pour nous atteindre… Je regardais Cash rapidement, il se cachait derrière ses cheveux. Fallait-il continuer ? Fallait-il les laisser mourir pour survivre ?
Oui, car c’était le prix à payer…
Mon invulnérabilité se désagrégea doucement quand on commença Be Mine. Je pensais que cette chanson servirait de coup de grâce au Midwest… Alors on l’avait entamée…
La violence émise par cette chanson représentait le Billy que j’étais depuis le début de ce concert. Et je ne m’en rendais compte que maintenant… Ma voix, si violente au tout début, perdit de sa force…
Ils mourraient… Ils mourraient tous… Mon public… Ceux qui m’ont aidé à accomplir mon rêve. Ceux qui m’ont aidé à me venger du Midwest. J’envoyais un regard à Cash… Un regard remplis d’inquiétude… Car au-delà de la culpabilité, je pouvais maintenant ressentir la mise en garde. Quelque chose n’allait pas.
Mais c’était trop tard…
Mon regard se porta tout de suite sur la foule. Je vis quelque chose éclater au loin. Et en deux secondes la panique parcourus la foule…
-STOP !!!
J’avais gueulé ça à mes musiciens qui s’étaient arrêté de jouer. Mais aussi à la foule… Je voyais des gens tomber… Je voyais les agents de sécurité effrayés… Je voyais des gens se battre… Mes yeux étaient écarquillés et mon cœur battait très vite devant ce désastre… Je me retournai vers Cash avec un regard qui dépassait l’angoisse. Je tremblais avant de me retourner encore une fois vers le public.
-Calmez-vous ! Sinon on…
Je n’eus pas le temps de continuer, les gens avaient réussi à renverser les barrières Nadar…
Je lâchai mon micro… Je ne bougeais plus pétrifié parce que je voyais.
Les voix avaient raisons… J’allais mourir ce soir.
Lyrics from Out Ta Get Me, Appetite For Destruction (Guns N'Roses)
Who Am I? Age: 27 Date de naissance: 01/06/59 Localisation: Hollywood Birth place: Los Angeles Je suis: introverti Song: Nightrain - Guns'n Roses
Sujet: Re: Apocalypse Now [PV Cash/Axel/River][TERMINE] Mar 2 Fév - 20:01
Apocalypse Now
ft. Billy Lighter, Axel Moriarty & River Moriarty
On avait pris un avantage certain sur cet ennemi à la fois invisible et omniprésent qu'était le Midwest. On était en train de littéralement l'étouffer, faisant défiler les chansons l'une après l'autre. Mais les paroles de Billy et mes riffs étaient une arme trop puissante et étouffaient ses cris de haine désarticulés.
Des flashs blancs venant de la foule nous mitraillaient, rythmés comme les battements d'un cœur sous tension, qui allait lâcher, tout comme le mien l'avait fait quelques mois plus tôt.
Au fur et à mesure, je m'étais forgé ma propre haine envers ce fameux Midwest qui effrayait tant mon chanteur et ami. Mais pour des raisons bien particulières.
Il ne pouvait pas utiliser nos fans contre nous.
Il ne pouvait pas cracher sa haine à travers leurs bouches.
Il ne pouvait pas saper le rêves de ses propres enfants comme il avait essayé de le faire avec Billy. Il devait prendre exemple sur Los Angeles, aussi vicieuse qu'elle pouvait être.
Il ne pouvait pas en faire de la chaire à canon.
Et pourtant...
Les chansons s'étaient enchaînées à un rythme effréné, on avait donné tout ce qu'on avait et mes baskets flottaient presque dans une flaque de ma propre sueur.
Le temps s'arrêta...
...sans que je comprenne pourquoi, mais je m'étais arrêté de jouer, faisant pleurer ma guitare. Mon visage se décomposa.
Et en une seconde, la vague nous submergea.
Rien n'était plus dangereux qu'une bête blessée et nous avions blessé le Midwest. Mais il s'était brusquement retourné pour mordre, dans un dernier éclat de colère et de haine, essayant de sauver sa peau... Et de prendre la nôtre.
Il n'hésitait pas, pour ce faire, à sacrifier nos fans sur l'autel de Niké. La foule s'écrasait par vague contre les barrières Nadar qui finirent par tomber à terre sous la pression. La sécurité s'agita comme des fourmis dont ont aurait shooté dans le nid.
Billy gueula.
Nous étions impuissants.
J'entendis le micro de mon meilleur ami tomber au sol et je me tournai vers lui. Mais je ne trouvai pas son regard. Il était pétrifié.
Au premier rang, une jeune femme hurla, à l'agonie, suppliant que ça s'arrête, qu'elle ne pouvait plus respirer.
La voix sifflante et douce d'Adriana revint, très calme, mais ses mots me pétrifièrent moi aussi.
The end of laughter and soft lies... The end of nights we tried to die...
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Sujet: Re: Apocalypse Now [PV Cash/Axel/River][TERMINE] Ven 5 Fév - 11:41
Apocalypse Now
ft. Billy Lighter, Cash Izbel & River Moriarty
Des petites bagarres éclataient tout autour de nous et, même si elles étaient minimes, elles n’en étaient pas moins bien réelles et elles traduisaient le ressentis de tous les fans de The Lightening. Cash pris le même chemin que son chanteur et attaqua de front le public. S’ils s’y mettaient à deux, ça n’allait pas arranger les choses. D’habitude, le guitariste ne disait pas un seul mot pendant les concerts mais là, il avait clairement pris parti pour Lighter.
Les agents de sécurité faisaient pour l’instant leur job mais on n’avait l’impression que leurs interventions ne dissuadaient personne de continuer à être violent. Tous les paramètres étaient en faveur de cette haine que ce soit le comportement du groupe, celui du public mais aussi le fait que tout le monde était totalement désinhibé grâce à divers produits. Moi-même j’étais complètement défoncé à la coke ce qui rendait tout ça bien plus excitant.
River et moi, on hurlait. On hurlait autant que les autres fans hurlaient. On s’amusait à participer à cette hausse de tension. Les gens se poussaient et on était de temps en temps, nous aussi poussé vers l’avant ce qui me faisait rigoler. Le public de The Lightening était l’irrespect incarné. Au loin, au premier rang, on pouvait de temps en temps distingué des personnes se faire évacuer par les agents de sécurité. Ça arrivait à tous les concerts, mais ici, le nombre de personnes évacuées étaient impressionnant. Ce concert était un véritable cauchemar pour tout le monde. Sauf pour moi et River qui criions de joie devant ce spectacle.
Les chansons s’enchainaient tout comme la haine atteignait progressivement son paroxysme. Le groupe envoya le titre éponyme de son dernier album et je vis River se figer. Je le regardais en souriant. C’était sa chanson à River, celle qui allait le mettre en scène. Je connaissais maintenant assez mon cousin pour comprendre un peu ce qui se passait dans sa tête. Une chanson aussi violente où il allait jouer dans une ambiance pareille. Ça devait lui faire pas mal d’effet.
Il me parla d’une poussé sans détourner son regard du groupe qui jouait toujours dans cette ambiance impossible. Je fronçais légèrement les sourcils. Une poussée ? Oui, je crois savoir ce que c’est... Mais River avait souvent sa propre manière de voir les choses.
-Qu’est-ce que tu as derrière la tête, River ?
Je fronçais toujours un peu les sourcils mais un léger sourire s’afficha sur mon visage. Pas de mots, juste des gestes… River empoigna une bouteille en verre et la lança dans cette foule déchainée. La bouteille chopa quelqu’un qui s’écroula. J’écarquillai les yeux tout en braquant mon regard sur River qui se considéra comme étant l’Apocalypse.
Et il avait raison. Suite à cet incident, un énorme mouvement de foule démarra. Et je ne savais plus vraiment s’il fallait rire étant donné notre position. Je n’étais pas très grand et seul la coke me faisait toujours sourire. Lighter, sur scène, demandait à tout le monde de ce calmer. Mais c’était bien trop tard. Les gens autour de nous se battaient ou courraient dans tous les sens. Je me rapprochais de mon cousin alors qu’on était un peu bousculer dans tous les sens.
-T’as allumé la mèche !! Maintenant va falloir qu’on survive…
J’avais dit ça sur le ton de l’excitation mais on pouvait quand même sentir du reproche. J’aimais rester à la limite des choses sans jamais les dépasser, sans jamais que cela ne touche mon intégrité physique ou psychologique.
Mais River était déchainé.
J’évitai de justesse un coup venant d’un fan enragé. J’évitai de tomber aussi à plusieurs reprises. Devant, on pouvait voir les gens commencer à essayer d’envahir la scène. Les agents de sécurité les en empêchant avec violence. La barrière qui séparait le groupe de son public avait été détruite.
La coke me donnait l’énergie suffisante pour survivre. Et pour aimer un peu ça aussi… Mais ça empirait et au sol on pouvait parfois discerner des gens inertes.
Et je ne voulais pas vraiment qu’il m’arrive la même chose.
Je chopai River par le bras.
-Viens, on se casse ! Tu as eu ta dose !
Et j’ai eu le mienne. A nous deux, on avait créé un véritable chaos. River ayant allumé le feu. Je lâchai mon cousin essayant de me frayer un chemin vers une des sorties…
Mon avantage sur les autres ? Les connards survivent plus longtemps parait-il…
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River Moriarty
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Sujet: Re: Apocalypse Now [PV Cash/Axel/River][TERMINE] Sam 6 Fév - 13:50
Apocalypse Now
ft. Billy Lighter, Cash Izbel & Axel Moriarty
Une toute petite poussée et ce fut comme si la salle avait pris feu. Comme des animaux apeurés, les gens s'étaient mis à hurler, certains toujours de haine et d'autres de frayeur. Une véritable musique à mes oreilles, ce genre de chose. La musique s'était arrêtée brusquement, la guitare de Cash poussant un cri elle aussi. Je pouvais voir leurs visages, plus ou moins, de là où j'étais. J'avais pétrifié The Lightening.
Et j'avais paniqué des milliers de personnes dans un endroit confiné. De l'art.
On était maintenant bousculés, parfois emporté par des vagues humaines au point que je pensais que mes pieds allaient quitter le sol. Axel, à son tour, se rendant compte, même défoncé, de l'ampleur qu'était en train de prendre le mouvement de foule, commença à flipper lui aussi. Je le regardai quand notre situation se stabilisa brièvement et me mis à rire.
Il affirmait qu'on allait devoir survivre maintenant. Mais je ne m'en faisais pas pour ça. Axel évita un fan qui s'écroula devant nous, une idée me vint à l'esprit, mais il se releva trop vite pour que je puisse le faire. Pas grave... Je croisai le regard de mon cousin. Il voulait qu'on bouge. Il disait que j'avais eu ma dose. Et il avait raison ! C'était une putain de grosse et bonne dose ! Mais de là à dire que j'en avais assez ! Il fallait que j'en profite, parce que ce ne serait pas tous les jours que j'aurais l'occasion de me défouler de la sorte, sans aucune conséquence, impunément.
Par contre, pour ce qui était de la survie, il avait raison, il fallait qu'on bouge. Qu'on sorte avant que la panique des gens ne deviennent trop grande et les vagues trop lourdes et trop fortes pour qu'on puisse y résister.
Mais contrairement à mon cousin, qui paniquait et crevait d'envie de courir, moi, je me mis à marcher, le suivant, contraint et forcé puisqu'il me tenait le bras dans un étau, sa force décuplée par la cocaïne. Je continuais à rire. Et je ne pouvais m'empêcher d'observer les gens au sol, qu'on croisait et qui suppliait qu'on les aide à les relever ou qui étaient déjà inconscients ou résignés à se faire piétiner. Sans m'en rendre compte, je m'étais mis à baver, rendant mon sourire brillant et mes yeux étaient grands ouverts, n'en perdant pas une miette.
Le mouvement et les obstacles contraignirent finalement Axel à me lâcher et un éclair de douleur agréable me parcouru. Je regardai mon bras qui était parcouru de deux lignes sanglantes. Axel m'avait griffé quand sa main avait lâché.
Bonne idée.
Je continuais à avancer lentement, suivant mon cousin qui, lui, semblait ne pas tenir sur ses jambes mais se rattrapait toujours à temps. Moi, je ne perdais que rarement l'équilibre, repoussant ceux qui me fonçaient droit dessus, les faisant tomber et disparaître dans la foule, ou sous la foule.
J'enlevai mon t-shirt. Et assez vite, mon torse fut parcouru de griffures infligées par la foule. Je voulais être marqué par cet événement. Pour, pendant au moins quelques jours, avoir quelques chose de vraiment tangible pour me rappeler de tous les détails. Je balançai mon t-shirt sur le visage d'une fille inconsciente à terre et continuai à avancer.
Mon cousin s'étala à un moment donné et je réagis instantanément pour le relever. Il était complètement envahi par la peur et c'était ça, la véritable différence entre cette foule et moi.
Je marchais calmement, en regardant où j'allais, ce qui ne m'empêchait pas de profiter de cette ambiance apocalyptique, mais ça me permettait de rester campé sur mes jambes et de ne pas trébucher. C'était pourquoi j'allais survivre et pas eux.
Me reconnaissant dans la foule, un roadie de chez MTI m'interpella pour nous guider, Axel et moi, vers une porte dérobée, donnant vers les coulisses et non vers l'extérieur, alors que la foule des fans devait se diriger vers les sorties de secours prévue.
Avant d'y pénétrer, poussant Axel vers l'avant, je me retournai vers la scène, fronçant les sourcils pour mieux distinguer ce qu'il s'y passait.
Impossible de voir le groupe : deux sections de policiers anti-émeute étaient en tirailleur, boucliers vers l'avant, casque sur la tête, pour faire barrage entre le groupe et la foule qui essayait de déborder vers cette direction où il n'y avait tout de même aucune sortie. Dans la salle même, c'étaient les pompiers et d'autres sections de police qui étaient arrivés pour procéder à l'évacuation, pour guider cette foule folle vers l'extérieur.
Nous pénétrâmes dans les coulisses à la suite du roadie. Il y avait là d'autres membres du staff. Mon torse étant en sang, plusieurs me demandèrent si ça allait, questions auxquelles je répondis par l'affirmative, sans me départir de mon sourire. J'étais boosté par ce que je venais de voir, mais je me penchais en avant, pour faire croire que tout ça m'avait choqué et pour que mon excitation ne soit pas trahie par l'érection que j'avais en ce moment même.
Je me tournai vers mon cousin, souriant toujours. Les autres personnes présentes parlaient entre elle, ne faisant plus vraiment attention à nous.
-Tout ce que tu prends ne pourras jamais te procurer ça.
Je souris de plus belle, m'asseyant à terre, simulant toujours plus ou moins un état de choc qui était décrédibilisé par mon expression faciale.
-Tout ce qui va découler maintenant, tout ce qui sera écrit... Nous serons les seul à savoir que tout ça vient d'une bouteille.
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Sujet: Re: Apocalypse Now [PV Cash/Axel/River][TERMINE] Dim 7 Fév - 13:08
Apocalypse Now
ft. Billy Lighter, Cash Izbel, Axel Moriarty & River Moriarty
Ce concert n'avait plus rien d'un concert. J'avais tout regardé, depuis le moment où Billy était monté sur scène, depuis la tranchée qui était la place des stewards et autres roadies tels que moi. J'étais donc juste entre le public déchaîné de The Lightening et le groupe lui-même, faisant des allées et venues tout le long du premier rang. J'étais complètement crispé. Il y avait quelque chose qui n'allait pas, depuis le début.
Et ce n'était pas dû qu'au retard de Billy, même si celui-ci avait pas mal amplifié les choses. Même pendant que Roadtramp jouait, on aurait dit que le public n'attendait qu'une chose : en découdre avec The Lightening, et Lighter en particulier. Je pouvais entendre les discours de certains, avant même que Roadtramp monte sur scène. Les pronostiques sur la longueur du retard de Billy allaient bon train.
Je connaissais bien le public de The Lightening, je savais que ce n'était pas le plus calme, tout autant que je savais que c'était une relation conflictuelle qu'il y avait entre lui et le groupe. Mais l'ambiance qui régnait ce soir dans la salle était particulièrement lourde, au point que j'avais l'impression que l'air était palpable.
Roadtramp passa sur scène, Daniele Ricci prolongeant leur concert de trois chansons. Mais même le groupe de métal ne demanda pas son reste alors que des projectiles commencèrent à voler. Et j'étais déjà en sueur, non seulement parce que je commençais à avoir la trouille en voyant le nombre de bagarres qui démarraient et le nombre de gars qu'on était pour assurer la sécurité, on serait jamais assez ; et aussi parce que, du coup, on avait pas mal de boulot.
Je choppais ceux que je voyais jeter des trucs, les faisant passer par dessus les barrières Nadar et les éjectant de la salle en les confiant à d'autres stewards chargés de l'évacuation des personnes qui faisaient des malaises et des récalcitrant.
Deux fois, je réceptionnai des jeunes filles inconscientes par manque d'air que la foule faisait passer par au-dessus d'elle et je les faisait évacuer elles aussi.
Mais bientôt, alors que le concert de The Lightening avait commencé depuis quelques chansons, ce ne fut plus possible. Nous n'étions pas assez et le premier rang commençait à souffrir des poussées de la foule derrière eux. On essayait de faire passer le message d'arrêter de pousser mais sans aucun effet. Certains se mettaient à hurler tant ils étaient écrasés. D'autres tombaient littéralement dans les pommes en restant en position debout, coincés qu'ils étaient entre les barrières Nadar et la masse humaine derrière eux.
On faisait ce qu'on pouvait pour les évacuer. Puis je vis, de loin, une bouteille voler en l'air, et je l'entendis se briser et plusieurs personnes crier. Je ne m'en rendis pas tout de suite compte, mais c'est là que tout commença à merder vraiment.
Et en essayant d'en décoincer gars en train de suffoquer, je reçus un projectile en plein visage et je sentis mon sang chaud couler instantanément, se mêlant à ma sueur qui dégoulinait déjà depuis un bon moment. Par réflexe, j'avais porté mes deux mains à ma blessure, juste au dessus de l'arcade, avant de me reprendre et de relever les yeux vers le pauvre gars qui, il y avait une seconde encore, était en train d'étouffer.
Mais il avait disparu, englouti par la foule.
C'est là que j'entendis un crissement horrible : les barrières Nadar qui se faisaient dangereusement pousser vers l'avant et le bruit, c'était les pieds en métal qui frottaient contre le béton du sol. Les yeux grands ouverts, il me fallut une seconde avant de pouvoir réagir.
Je hurlai aux stewards de monter sur scène, tout en le faisant moi-même. Et là, je réalisai que Billy était toujours sur scène, complètement immobile. Merde !
Je me précipitai vers Billy. Je ne pouvais pas les aider tous à la fois ! J'entendis plus que je ne vis les barrière Nadar tomber, laissant libre cours à la foule de nous suivre et de nous dévorer si elle le voulait. J'attrapai Billy par les épaules et hurlai pour qu'il m'entende.
-VIENS, BILLY ! NE REGARDE PAS ! VIENS!
J'avais dit ça par réflexe, mais je savais au fond de moi que Billy en avait assez vu pour être traumatisé. Je poussai Billy vers l'arrière de la scène, vers les coulisses. Et avant que nous n'ayons quitté la scène, deux section de flics anti-émeute s'étaient mis en place, faisant barrage entre nous et la foule.
Il n'y avait pas plus démocrate que moi, je n'étais pas pour un état policier... Mais là, je me me fis la promesse de fermer un peu plus ma gueule à l'avenir.
Ces gars nous avaient sauvé la vie. Ils étaient équipés, certes, mais ce n'était pas pour ça qu'aucun d'eux ne seraient blessé.
Le sang continuait de dégouliner de mon front, mais j'étais trop porté par l'adrénaline pour avoir mal.
Je fis parcourir quelques couloirs à Billy, suivant d'autres membres du staff de MTI, de BSC et de la salle de concert elle-même, qui fuyaient eux aussi vers la sortie de secours.
Finalement, on se retrouva à l'air libre, à l'arrière de la salle et mon premier réflexe fut d'observer les environs pour savoir si on risquait quelque chose ici.
Mais non. La sortie qu'on avait pris donnait sur une cour intérieur grillagée où, quand ils faisait beau, les stars pouvaient faire la fête après les concerts. Un endroit safe. Complètement essoufflé, je me tournai vers Billy.
-Tu n'as rien ?
« Est-ce que ça va ? » n'aurait pas été une bonne question. Évidemment que ça n'allait pas. Moi-même, ça n'allait pas. Cette poussée d'adrénaline beaucoup trop forte me donnait maintenant envie de vomir, je commençais à avoir mal la tête et, par dessus tout, je voyais encore ce gars presque bleu à force d'étouffer qui avait disparu dans la foule.
Je regardai à nouveau autour de nous, de nouvelle personnes venaient de débouler par la sortie de secours : Cash, accompagné d'Eddy Cort et Daniele Ricci.
Who Am I? Age: 31 ans Date de naissance: 6 février 1955 Localisation: Dans la mer avec les dauphins Birth place: Lafayette, Indiana Je suis: Instable, possessif, sensible, perfectionniste Song: Guns N'Roses - Estranged
Sujet: Re: Apocalypse Now [PV Cash/Axel/River][TERMINE] Dim 7 Fév - 17:13
Apocalypse Now
ft. Cash Izbel, Axel Moriarty, River Moriarty & Liam Taylor
Mes yeux bougeaient très vite, trop vite. Je les voyais m’attaquer… Je les voyais s’écrouler… Je les voyais franchir la barrière… Je les voyais mourir… Je voyais le carnage… Et je ne pouvais pas bouger, j’étais pétrifié, les yeux écarquillés…
J’attendais que la vague m’engloutisse… Qu’elle me prenne avec elle… Pour que tout ça s’arrête… Parce que je ne voyais plus que le sang, la haine et la mort.
*C’est ta faute Billy…* *Tu les as fait mourir…* *Il a gagné depuis longtemps…* *Cette bataille était perdue d’avance…* *Tu le savais…*
Baby, I'll never let you go All I see is all I know Let's find another way down
Les voix me torturaient. Elles étaient maintenant plus fortes encore que le son du carnage. Je ne m’entendais plus penser. Et tout ce confondait… Etait-ce ma propre pensée ? Etait-ce celle du Midwest ? Etait-ce autre chose ? Mes lèvres tremblaient de ne pas savoir. Elles ne me lâcheront pas… Fallait-il que je meurs pour que tout ça s’arrête ? Les voix, la souffrance et la haine ?
*Non… La mort n’est pas l’issue… Je ne te laisserai pas faire…*
Baby, baby, I'll never let you down I can't stand another sound Let's take another way in
Je bouchais mes oreilles pour faire taire les voix. Mais mon regard était toujours fixe. Et j’avais l’impression que les gens inertes par terre n’étaient plus que des cadavres. Mes fans... Je ne voyais pas Cash, ni les autres membres du groupe tellement mon regard était fixé sur la foule en délire. Ils n’étaient plus humains, mes fans, ils n’étaient plus que des morts-vivants essayant de m’attraper. La sécurité essayait de les retenir… Ma dernière barrière était ceux que j’avais autrefois combattus… Plus rien n’avait de sens…
Liam… Je sentis son contact. Je tirai d’un coup mes mains de mes oreilles. Je le regardais le regard complètement terrifié. Par ce qu’il se passait dans cette salle, par ce chaos, par moi-même et par ce qu’il se passait dans ma tête…
« VIENS, BILLY ! NE REGARDE PAS ! VIENS ! »
*C’est trop tard…*
Il saignait… Il avait été touché. Mais il était encore debout à essayer de me sauver d’eux et de moi-même. Mon regard se faisait encore plus angoissé.
*Et c’est de ta faute…*
Je me laissai emporter par Liam… J’étais crispé mais incapable de parler. Je me laissais faire. Par Liam, par les voix, par tout. Je n’avais plus la force de combattre. Ils étaient de toute façon tous morts. Depuis longtemps déjà. On parcourait les couloirs et j’avais l’impression de ne plus me contrôler moi-même, que mes jambes marchaient toutes seules. Des gens couraient autour de nous vers une issue.
De l’air… Il me claqua au visage tout d’un coup. De l’air frais, celui de dehors. L’air du Midwest. L’air du vainqueur de jour. Je sentais même dans l’air qu’il savourait sa victoire.
Je clignai des yeux quelques fois. Un grillage était tout autour de nous. Cette grille nous séparait du Midwest. Liam m’avait conduit au seul endroit au monde où j’étais en sécurité.
*Mais je suis toujours là… Je ne t’ai jamais quitté et je ne te quitterai jamais…*
They never die, they just go to sleep one day
Je regardais Liam qui s’était retourné vers moi. Mon regard était toujours crispé de cette expression de terreur. Il me posa la question. Je ne répondis pas tout de suite…
*Non, tu n’as rien…*
-J’ai rien... ?
Affirmation… Question… Réponse… Et à qui ? Je ne savais pas… Je n’avais plus conscience de mon corps. J’étais trop choqué pour ça. Je voyais les gens nous rejoindre… Des têtes que je connaissais.
Soudain, je me mis en marche tel un zombie jusqu’au grillage et m’y arrêtai… Je m’y accrochai, les tremblements se firent plus fort… Je gueulais un grand et long coup qui résonna dans toute la cour. Puis, j’éclatai en sanglots la tête appuyée contre le grillage.
Je le sentais… Une partie de Billy Lighter était morte dans ce concert.
*Et plus rien ne sera jamais pareil…*
Lyrics from Sons Of The Silent Age, Heroes (David Bowie)
Le temps s'accéléra, augmentant la température brusquement. Tout autour, c'était le chaos, ce même chaos dont je me vantait si souvent d'être le créateur, le roi. Mais jamais il n'avait éclaté de cette façon-là. Jamais il n'avait blessé autant de gens en si peu de temps, autant de gens qui nous vénéraient, qui nous détestaient. En étions nous, une nouvelle fois, les pères, Billy et moi, ou le Midwest voulait-il juste nous prouver qu'on ne lui arrivait pas à la cheville ? Qu'il pouvait faire bien pire que nous ?
La communication avait été brusquement coupée entre Billy et moi. Je n'aurais même pas su le situer dans l'espace de la scène. Je ne le regardait plus, mon regard fixé sur ce paysage apocalyptique qui s'étendait devant nous. Mais le pire, c'était le bruit, ces cris, ces hurlements, mélangés... Trop d'informations.
Adriana elle-même s'était tapie dans un coin de mon esprit, attendant que l'orage passe, sans savoir si ce serait le cas.
Et au moment où j'allais écarter les bras pour laisser la marée humaine m'emporter, au moment où j'allais laisser la mort gagner après cette longue course-poursuite, Liam surgit de nulle part et une ligne de policier habillés tout de noir et équipés de boucliers, de casques et de matraque, stoppa la vague qui vint s'écraser contre eux.
J'entendis la voix du garde du corps hurler à Billy de venir, de ne pas regarder. Ouais, Billy, ne regarde pas. Moi, je regardais et je savais les conséquences que ce spectacle aurait sur l'esprit fragile du chanteur. Ils étaient venus pour nous, tous ces gens, ils étaient venus pour nous entendre...
Et certains n'en sortiraient pas vivant. J'en étais persuadé. Je n'avais jamais vu ça.
Un policier se tourna vers moi, ressemblant plus à un robot qu'à un humain, mais sa voix était bien humaine, et pas du tout rassurée.
-DEGAGE ! VA-T-EN!
Je me sentis tiré en arrière et me laissai faire, mes yeux fixés dans ceux, que je ne voyais pas bien, du policier. Putain... Eux aussi pouvaient se faire emporter par ce Midwest qu'on avait mis hors de lui...
Ma guitare pendait de mon épaule et je marchais à reculons, manquant de trébucher. C'est alors qu'on me retourna brutalement pour que je regarde devant moi et non plus derrière, vers le chaos. Et je me retrouvai nez-à-nez avec Eddy Cort qui hurla lui aussi.
-AVANCE!
Je fis ce qu'il me disait, car tous mes guides m'avaient abandonné, car le serpent, effrayé, s'était tapi dans un trou en attendant que ça passe.
Je ne me rendis même pas compte du chemin que l'on pris, cherchant désespérément Adriana dans ma propre tête, l'appelant au secours ! Mais aucune réponse... La porte vers mon monde s'était refermée.
Les larmes coulaient déjà le long de mes joues quand nous arrivâmes à l'air libre. Et un autre cri me vrilla les oreilles, me brisant le cœur à tel point que la douleur me fit porter la main à ma poitrine. Billy s'était écroulé le long du treillis, recroquevillé sur lui-même. Et naturellement, j'allai le rejoindre d'un pas chancelant sous les yeux de Cort et de Ricci.
Je me laissai tomber à terre, près de Billy et me collai à lui. La porte de mon monde fermée, Adriana planquée, il ne me restait plus que le chanteur.
Je me laissai aller, sanglotant et tremblant avec lui.
Who Am I? Age: 29 ans Date de naissance: 14 août 1956 Localisation: Beverly Hills Birth place: Chicago - Illinois Je suis: un manipulateur Song: Reckless Life - Guns N'Roses
Sujet: Re: Apocalypse Now [PV Cash/Axel/River][TERMINE] Mar 9 Fév - 12:03
Apocalypse Now
ft. Billy Lighter, Cash Izbel & River Moriarty
Les rires de mon cousin étaient stridents. Il riait de son petit carnage. Il riait de ce qu’il avait fait. Il était fier d’avoir mis en panique des milliers de personnes. Et, indirectement, d’en avoir blessés. Ça le faisait tripé tout comme ça m’avait fait tripé jusqu’à ce que je me rend vraiment compte qu’on était en danger au milieu même du chaos qu’on avait nous-même créé. Je n’avais pas honte de penser que les frissons que j’avais ressentis tout au long de ce concert sous tension étaient le meilleur sentiment que j’avais ressentis depuis ma naissance. Mais de là à le déclarer en riant, je n’y arrivais pas. Même sous cocaïne. Un reste de cette éducation puritaine que m’avait inculqué mes parents. Une éduction qui semblait très loin des vraies pulsions des Moriarty. On en était la preuve autant River que moi.
Tout ce que je pensais c’était de me mettre à l’abri. De ne pas finir comme certaines personnes qui jonchaient le sol, inertes, de survivre à ce qu’on avait créé. J’avais fini par complètement lâcher River qui, alors que je me dépêchais en courant dès que c’était possible, marchait.
Je regardais droit devant moi, essayant de ne pas tomber par terre. Si je tombais, j’étais mort… Je ne voulais pas crever ce soir, je voulais voir ce que ce concert allait avoir comme conséquences sur The Lightening, sur ses fans et sur tout ce qui touche de près ou de loin au groupe. J’étais sûr que les retombées allaient être catastrophiques pour la bande à Lighter. Et, le pire, c’est que j’en retirais une certaine satisfaction. Tout comme j’en retirerais un article mémorable qui fera la Une du prochaine Guitar&Pen.
Je pensais trop et j’avais fini par m’écrouler au sol. C’est dans ces moments-là que tu vois ta vie défilé devant tes yeux. Et c’est à ces moments-là que tu te rends compte que tu n’es qu’un connard fini et que tu ne le regrettes même pas. Alors que je croyais bien qu’un type allait me marcher dessus, River me remis debout. Mon cousin venait certainement de me sauver la vie. Pourquoi ? Va savoir… On était pareil… Voilà pourquoi !
Et comme je l’avais dit, les connards finissent toujours par s’en sortir. Un gars, vraisemblablement engagé par MTI, interpelle River et nous aida à rejoindre une porte dérobée qui menait aux coulisses. Très loin du carnage. Un sourire s’afficha sur mon visage et River me poussa vers la porte. Dans les coulisses il n’y avait que les membres du staff. On était en sécurité alors qu’on entendait toujours les cris d’horreur des fans qui étaient toujours en train de se battre, de mourir ou bien d’essayer de trouver une sortie dans le chaos qu’il y avait.
Je m’étais appuyé contre un mur reprenant mon souffle. La cocaïne faisait battre mon cœur très vite et gardait mes yeux étrangement grands ouverts. Je regardais mon cousin qui feintait l’état de choc. Il était couvert de griffures. Je fronçais les sourcils. Comment il avait réussi à s’arranger de la sorte ?
Il était cinglé… Il était plus cinglé que je ne l’avais imaginé… Il était dangereux… Et ça me plaisait tout autant que ça m’effrayait… Il me souriait et je lui offris un demi-sourire. Il disait que tout ce que je prenais ne pourrait jamais m’offrir le même sentiment qu’on avait vécu ce soir. Et il avait raison… J’approuvai machinalement de la tête alors que mon cousin s’était assis à terre.
"Tout ce qui va découler maintenant, tout ce qui sera écrit... Nous serons les seul à savoir que tout ça vient d'une bouteille."
Je regardais River et lui adressai un sourire plus franc, plus sadique.
Et nous serons les seuls à savoir qui nous sommes vraiment…