Cette petite dose d’adrénaline ne m’avait pas vraiment enchanté. J’aimais les manèges à sensation forte, j’aimais la sensation que la peur me procurait quand je faisais un sport extrême. Mais il était évident que ce genre de chose ne me procurait pas la même peur qu’un saut à l’élastique. Ici, il s’agissait plutôt de la sécurité et de nous et d’autrui. Je n’aimais pas qu’on frôle d’aussi près cette frontière entre le danger pour sois et le danger pour les autres. Je lui avais fait part de cela et lui, il avait pris ça à la légère comme s’il était un adolescent. Peut-être qu’il avait raison, qu’il n’était pas encore assez mûr dans sa tête...

Les hommes avaient toujours cette manière de faire. Pensant tout simplement qu’un baiser et un air enjôleur peut tout arranger mais non, cela ne marchait pas comme cela. Howard aussi avait cette technique, il n’échappait pas à cette « loi » et son baiser –dieu seul sait à quel point je les aimais- m’avait, en effet, calmé mais je n’avais pas perdu le nord pour autant et l’avait vite mit loin du volant, côté passager. Bien sûre, il n’appréciait pas mais je m’en fichais pas mal. J’entrais dans la voiture à mon tour et le vis se mettre presque couché à côté de moi, je me mis à sourire. « Oui je vois ça, il ne m’en plus que la musique de relaxation et tu nous fais une sieste ».

Puis, il eut cet air sur le visage, celui qui me fait craquer. Celui qui me disait « Maria je sais que tu as envie de moi alors lâche prise et vient t’amuser ». C’était le petit truc qu’il avait réussis à avoir de moi, il arrivait facilement à me faire craquer. Sa voix voulait tout dire aussi, pleine de sous-entendu... « C’est vrais qu’il faudrait que je me change les idées... » Avais-je dis d’un ton un peu enjôleur, le sourire au coin.

Je regardai alors autour de nous, nous nous étions arrêtés sur un parking de route, seules quelques voitures passaient pour rejoindre la ville d’à côté. Nous étions seuls. Je me penchai ensuite sur lui, venant l’embrassé doucement, posant alors une de mes mains sur son torse. « On ne va pas prendre de retard, hein ? » Après tout, nous avions un bus de tournée à rattraper...

Mes mains caressant son torse, je le regardais en souriant, jouant avec le tissu de son haut que je relevais petit à petit. « Je crois que la dernière fois que je l’ai fait dans une voiture, je m’en suis sortie avec un gros bleu sur la fesse. » Dis-je en riant.

D’un baiser je réussi à me faire en partie pardonner. Maria était d’un coup plus calme même si elle n’avait pas perdu le nord pour autant. Je pouvais faire une croix sur le fait de pouvoir conduire jusqu’à la fin de notre escapade. Maria allait se charger de ça maintenant que j’avais été contraint de lui révéler que je n’avais plus mon permis de conduire…

Je pris place côté passager m’affalant sur le siège que j’avais même allonger. Quitte à devoir ne rien faire autant le faire jusqu’au bout. Au moins, Maria avait retrouvé le sourire ce qui était un avantage pour moi. Si on était ici, c’était pour s’amuser et je comptais bien que ça se passe ainsi. Je rigolai à sa petite réflexion.

-Ouais, dommage que le lecteur cassette n’a pas l’air de fonctionner.

J’avais dit ça en pointant du doigt le lecteur qui semblait dans un état déplorable. Et puis, je n’étais pas encore spécialement fatigué et mon petit regard aguicheur était là pour le rappeler à Maria. Je commençais à savoir quel regard avait effet sur la secrétaire de Ricci et je savais les utiliser à bon escient. Ici, j’avais envie de profiter un peu de cet arrêt. Maria accepta à demi-mots et je souris de cette petite victoire. Son sourire qui me faisait battre un peu plus vite mon cœur était là pour confirmer mon envie.

Elle regarda autour de nous. Personne à l’horizon. L’endroit semblait mort hormis les quelques voitures qui passaient bien trop vite pour prêter attention à nous. C’était l’occasion rêvée. Ses lèvres se posèrent sur les miennes et je fermai les yeux pour apprécier toutes les sensations. Seul une petite inquiétude restait et Maria m’en fit part.

-Aucune chance. Le bus est bien plus lent que nous. Puis, avec ce petit excès de vitesse on a pris pas mal d’avance. Tu devrais me remercier.

Je laissai échapper un petit rire alors que ses mains caressaient mon torse. On arrivera bien avant eux à la prochaine escale. On pourra même les narguer si on voulait.

Alors que Maria jouait avec mon t-shirt, elle me raconta sa dernière fois dans une voiture. Je rigolai à sa petite expérience.

-C’est pas le meilleur endroit pour ça. J’aurais dû réservé un motel.

Je l’avais déjà fait plusieurs fois dans un voiture quand j’étais jeune. C’était pas confortable du tout mais l’envie était trop fort. Les petits sourires de Maria m’avaient rendu impatient. J’aidai Maria à me débarrasser de mon t-shirt alors, qu’ensuite, mes mains passèrent sur ses cuisses. Je l’embrassais fougueusement cherchant la fermeture de son pantalon d’une main, alors que l’autre voyageait dans son dos sous le tissu de son vêtement. Après avoir rompu le baiser, je la regardais avec mon regard charmeur. Ma respiration était encore contrôlable mais je sentais que ça n’allait plus durer longtemps. J’arrivai à sa fermeture éclaire et je la fis descendre tout en regardant Maria.

Je crois que je m’étais ménagé un peu en quelques jours. Howard m’avait annoncé qu’il n’avait plus son permit, avait essayé de me procurer une dose d’adrénaline –qui n’avait pas marché- et ensuite avait voulu se faire pardonner d’un baiser. C’était l’attitude d’un petit garçon mais bizarrement, ça marchait... Cette histoire ce serait passé il y a quelques années, j’aurais laissé Howard sur le bord de la route et serait repartie avec la voiture. Il aurait fait du stop jusqu’à la prochaine escale du bus pour retourner à l’intérieur. Et là, ce n’était pas le cas. Un baiser et HOP, tout c’était dissipé...Qu’est ce que cela voulait dire ? Etais-je amoureuse de cet homme ou j’avais juste envie de me laisser aller dans le moment ? Un peu des deux sans doute...

Je me mis à sourire, regardant le lecteur casette, mort. « Dommage, et je ne chanterais pas pour te relaxé, cela serait le contraire. «  Dis-je en riant un peu. J’étais une piètre chanteuse, et une guitariste qui cassait trop rapidement les cordes pour qu’on m’y laisse y toucher longtemps. Par contre, Howard pensait à un autre type de relaxation et j’avoue qu’avec le peu de circulation sur la route, l’occasion était bien là. Je l’avais embrassé et l’envie avait tout de suite été là.
Cependant, l’inquiétude d’arrivée en retard et de rater le bus de la tournée était quand même là. Le fait est qu’Howard avait raison, nous allions bien plus vite que des bus, de ce fait, nous pouvions prendre un peu de temps pour nous –et puis de toute façon, Howard était le genre d’homme qui trouverait n’importe quel moyen pour qu’on passe à l’acte-. Il aurait voulu louer une chambre dans un motel mais c’était stupide, nous agissions sur un coup de tête. « Tu n’aurais pas pu, nous n’avions pas prévue de faire cela... » A moins que...si ?

Non. Howard n’avait rien prévu, ou alors il aurait été un sacré manipulateur et je doute que est fait tout cela pour seulement passé du bon temps avec moi, si c’était le cas, il me faisait peur. Quoi qu’il en soit, je l’avais à nouveau embrassé et une fois son t-shirt enlevé, il avait descendu ma fermeture éclair. Je me détachai de lui, un sourire enjôleur sur les lèvres. « On serait pas mieux à l’arrière ? »

Enlevant alors mon bas, je m’avais mis sur la plage arrière. Regardant le torse d’Howard, je ne pouvais m’empêcher de lui embrasser, caressant alors son bas ventre.

Je rigolai quand Maria m’épargna ses dons en chant pour remplacer le lecteur cassette qui avait dû rendre l’âme il y a bien longtemps. Elle se sous-estimait peut-être qui sait. Personnellement, j’avais quelques dons en chant mais de là à être chanteur il y avait un pas. J’étais bien meilleur batteur.

C’est avec quelques baisers et des regards charmeurs que je réussi à rassurer Maria mais aussi à essayer de passer un bon moment dans cet endroit presque désert. Il ne m’en fallu pas beaucoup pour convaincre Maria. J’étais accros à ses caresses et ses baisers autant que j’étais accro à l’alcool. Je ne savais pas si c’était de l’amour ou autre chose, mais c’était bien là en tout cas.

Je rassurai encore Maria en lui disant qu’on ne raterait jamais le bus même si on faisait une pause. Ils étaient bien plus lents que nous et puis, ils allaient certainement attendre un peu à la prochaine escale, juste pour voir si on allait revenir. Je voyais déjà Ricci appeler la police pour enlèvement de secrétaire. A cette pensé un sourire apparu sur mon visage.

On commença les baisers et les caresses et ce n’était pas tout à fait simple dans un bagnole (surtout à l’avant) si bien que je regrettais de ne pas avoir loué un motel. Mais Maria me rappela que je n’aurais pas pu prévoir.

-C’est vrai…

Je souris. Non, rien n’était prévu et c’était bien ça qui était d’autant plus marrant. Je faisais les choses en fonction des envies que j’avais sur l’instant même. Et ici, c’est de Maria que j’avais envie et non plus d’adrénaline ou d’autres choses. Juste de Maria et rien d’autre.

Bien qu’on eût déjà commencé, Maria se déplaça vers l’arrière de la voiture où on serait plus à l’aise. Je la suivis. Ses lèvres se posèrent sur mon torse alors que mes mains parcouraient ses formes parfaites. Ses petites mains fraîches sur mon bas ventre me firent frissonner de plaisir. J’enlevai délicatement son haut ainsi que son soutien-gorge. Je posais mes lèvres sur toutes les parcelles de sa poitrine alors que mes mains virent passer sous son tout dernier tissu. Je la caressai du bout des doigts. Je commençais à la connaitre et notre escapade m’en avait appris beaucoup sur cette femme qui savait autant s’amuser qu’être sérieux.  

Je n'avais jamais voulu devenir chanteuse, déjà parce qu'une fois avoir mit les pieds sur scène, je n'arrive pas à aligner un mot et ensuite parce que je chantais incroyablement faux. Je me souvenais avoir dit à mon père vouloir travailler dans la musique, il m'avait regarder avec de grands yeux et m'avait dit "Mais tu ne sais pas chanter". Je lui avait alors rétorquer qu'il n'y avait pas que la chanson dans ce domaine. Il avait été soulagé. Alors c'était tout naturellement que j'avais dis à Howard qu'il était hors de question que je chante, tout comme je l'avais dit à Eddy durant la tournée.

La voiture n'était pas un très grand luxe et nous étions déjà bien serré à l'avant, c'était donc tout naturellement que j'avais proposer à Howard d'aller à l'arrière, de plus, coucher sur la banquette, nous ne nous ferions même pas voir des curieux de la route. Il s'était empresser de me suivre , Se mettant à mes côtés, il enleva ensuite la totalité de mes vetements exepté mon bas de sous vetement. Je fus moins rapide que lui et, jouant avec les boutons de son jean, je lui avait enlevé alors que ses lèvres touchaient ma peau en me faisant frissoné.

Al 'arrière, nous étions déjà un peu plus confortable, je le poussai un peu pour pouvoir l'allongé un minimum avant de venir l'embrasser avec chaleur, petit à petit, il ne lui resta aucun vêtement. Venant alors embrasser son cou, mes mains se ballaidaient sur son torse puis sur son bas ventre, jouant de sa partie sensible et intime avec un regard rieur.

Plus rien de comptais à présent, juste ce moment d'amusement que nous étions entrain de passé.

J’embrassai chaque parcelle de sa poitrine alors que je la sentais jouer avec les boutons de mon jeans. J’avais été bien plus impatient qu’elle et elle me ramenait à la réalité en prenant tout son temps. Les inquiétudes qu’elles avaient concernant le bus qu’on risquait de perdre de vue, s’étaient envolée avec ce petit moment de plaisir qu’on passait ensemble.

Finalement, mes vêtements finirent à terre et je on s’embrassa avec autant de chaleur que de fougue. On était presque comme deux adolescents à se découvrir et à en apprendre plus par tous les moyens possibles. Mais comme je l’avais déjà dit de nombreuses fois à Maria, j’étais toujours resté un ado quelque part. Plus je vieillissais et plus mes habitudes agaçantes pour les autres devenaient comme un vieux réflexe.

Alors que ses mains se baladaient sur mon corps, je me débarrassai de son dernier tissu, nous mettant à égalité. Je finis alors par fermer les yeux lorsqu’elle arriva à la partie la plus sensible de mon corps. Ma respiration s’accéléra alors que mes mains caressaient avec plus d’insistance le corps de Maria. Elle était maintenant au-dessus de moi mais cette fois, j’allais la laisser faire cette fois. La laisser mener la danse sans broncher et en appréciant chacun de ses gestes. Je rouvris les yeux pour détailler ses traits, les trouvant de plus en plus magnifique à chaque minute. Mes caresses finirent par teaser les parties les plus intimes de la fille que les médias allaient bientôt considérer, peut-être hâtivement, comme étant ma petite amie. Mais se trompaient-ils vraiment ? Je ne pouvais pas encore répondre à cette question. La vie à L.A. nous en apprendra plus. Je souriais d’un sourire en demande de plus.  

Tout vient à point à qui sait attendre. C'était exactement ça à ce moment précis de ma petit vie. Howard était un petit impatient qui ne voulait qu'une chose: passer du bon temps avec moi. Non pas que cela me dérangeait, bien au contraire, mais parfois, faire durer la chose était d'autant plus superbe. J'y allait doucement alors que lui, c'était tout le contraire.  Il fallait attendre mon petit Stone, faire mûrir la chose et profiter une fois le moment venu et je savais pertinament qu'une fois la chose entamer, cela allait être grandiose. Après tout, nous nous amusions bien tous les deux.

J'aimais mener la danse, même si cela ne se voyait pas souvent, être une dominatrice au travail et dans la vie privée était une chose qui j'adorais, c'était donc tout naturellement que je l'avais fait s'allonger un peu pour me mettre sur lui. Il allait voir ce que Maria Waton cachait sous sa jupe -même s'il l'avait déjà vu...-

J'avais très vite amorcé la chose avec mes caresses. Mes petits mains froides avait rendu les caresses un peu plus surprenante mais tout aussi agréable, a mon avis, pour Howard. J'avais ensuite très vite entamé la meilleure partie, celle qui vient après les préliminaires. Les vas et viens étaient assez rapproché et je venait embrasser chaudement Howard de mes douces lèvres, caressant son torse doucement, faisant faire à la voiture des petites seconsses mais au fond, qui le remarqueraiet?

J’étais un gamin impatient en face d’une fille qui savait comment s’y prendre. On se complétait autant qu’on s’amusait. Notre relation basée sur la non-contrainte facilitait ces petits moments de détentes, hors du temps et hors de tout. Aussi impatient que je pouvais être, je n’étais quand même pas pressé de rejoindre nos bus… Même si je savais que ça serait inévitable à un moment donné. Le sérieux de Maria allait revenir aussitôt qu’elle aurait Ricci dans son champ de vision.

Les préliminaires durèrent encore un peu, nos caresses s’étaient faites de plus en plus insistantes et surprenantes. On allait de plus en plus en terre inconnue cherchant à pousser l’autre à ses limites. Finalement, Maria prit les choses en mains commençant des mouvements de vas-et-viens. Je profitais de ses baisers et de ses caresses, les luis rendant deux fois plus. Elle m’arrachait des gémissements alors que nos mouvements étaient plus synchronisés. J’avais finalement fait durer les choses, dans les dernières minutes défiant Maria du regard. Jusqu’à-ce qu’elle comme moi finirent par ne plus en pouvoir. Je me mordis la lèvre inférieurs, dans ces derniers instants, pour couvrir mes gémissements comment si je cherchais à gagner une sorte de compétition tacite entre elle et moi.

Elle finit par s’allonger sur moi, reprenant son souffle. Je fis de même, la laissant un moment se reposer, caressant du bout de mes doigts la peau douce de son dos. C’était la fille parfaite. Je lui murmurai à l’oreille :

-Love you.

Il allait être temps de reprendre la route… Même si l’envie n’y était pas.  

Je reprenais doucement mon souffle. J'étais toujours surprise de voir à quel point un point un acte aussi court pouvait être aussi épuisant et aussi plaisant. L'être humain était vraiment un belle création de la nature. Allongée contre Howard, je soufflais doucement pour reprendre le souffle que j'avais perdu durant l'acte que nous venions de faire.

Il passa ses lèvres près de mon oreille et laissa quelques mots raisonné dans ma tête. J'eu un petit sourire et pour seule réponse, je l'embrassa tendrement avant de reprendre mes affaires et de me rhabiller en laissant après chaque vêtement enfilé, des baisers sur l'homme dont j'étais , finalement, peut-être amoureuse.

"Je vais reprendre le volant" dis-je dans un murmure avant de revenir côté conducteur tel une accrobate. Il était clair que ce petit moment tous les deux me faisait oublié mes soucis, l'émeute, Daniele et ses problèmes... Quand on allait revenir dans le bus, j'allais devoir reprendre mon air de secrétaire sérieuse et stressée à nouveau sur un patron qui n'allait pas si bien qu'il n'y paraissait...

Je remis le moteur en route une fois qu'Howard m'avait rejoind côté passager, je le regardai en souriant. "Tu peux te reposer sur la route si tu le souhaites. " Puis je pris la route, mon regard concentré sur la route. Fredonnant quelques chansons pour ne pas laisser place au silence qui pouvait se faire entre nous parfois.

La peau chaude de Maria sur la mienne était une sensation agréable. On resta un moment dans cette position et je lui chuchotais des mots remplis de sens à l’oreille. Avaient-ils vraiment le sens que Maria pensait ? Je ne sais pas… Parce que je ne savais pas, moi-même, ce qu’ils voulaient dire pour moi. J’avais aimé des filles mais mes relations les plus longues devaient avoir duré 4 mois à tout cassé… C’était toujours mieux que Ricci d’après ce que j’en savais. La réponse de Maria à mes mots mielleux ne se fit pas attendre. Elle m’embrassa tendrement, un baiser que je lui rendis bien.

Elle enfila ses vêtements et je fis de même. Mes vêtements semblaient si froids par rapport à la chaleur et la douceur du corps de Maria. J’étais plus lent qu’elle pour me rhabiller, profitant de ses baisers. Elle me ramena à la réalité quand elle passa à l’avant en déclarant qu’elle prenait le volant. Elle ne perdait jamais le nord, cette fille, c’était dingue. J’enfilai mon t-shirt avant de la rejoindre côté passager. Je me tournai vers elle disant que je pouvais me reposer. Je souris, cette fille avait bien trop l’habitude d’agir comme une maman. Si elle avait des mômes un jour, elle s’en occuperait sûrement très bien.

-La vraie mère de Ricci doit vraiment être jalouse de toi, j’parie…

Je ne connaissais rien à la famille du manager italien. Tout ce que j’en savais c’était qu’il était né en Italie et que son père était Antonio Ricci, le grand chef d’entreprise… C’est tout. Mais j’étais sûr qu’à voir comment se comporte Maria avec le manager, elle devait sûrement faire jalouser la Mama Ricci. Sont pas comme ça les Italiens ? Des gros fanas de la famille ? C’était ce que les mafieux, à qui j’avais parfois un peu trop affaire avec, me donnaient l’impression.

On démarra et j’étais toujours retourner vers Maria, ne la regardant qu’elle, pas la route. Je souris en l’entendant fredonner des chansons, à défaut d’avoir un lecteur cassette. Elle fredonnait du Roadtramp, du The Army, tous ces groupes qui avaient été chaperonnés par son patron. Mes yeux mis clos, la regardaient, et je ne disais pas un seul mot.

Jusqu’à ce qu’on arrive à l’escale où se trouvaient déjà les bus…J’avais mal calculé le timing…

-Oh nan… Sont déjà là… Pfff…

Ma tête de mauvaise humeur fit surface.

-J’veux pas y’aller…

Je regardais Maria en soupirant.  

Le calme était présent dans la voiture, Howard était revenu sur le siège avant et nous étions donc côte à côte. Il s'était rhabiller et j'avais été beaucoup trop 'maman poule'. Il faut dire que j'avais vécu tellement de temps , au niveai proffesionnel, avec Daniele qu'être protectrice et maternelle était devenu normal pour moi. Howard avait bien compris ce côté là et avait parler de la Mama Ricci, j'eu un petit sourire un peu triste. "Daniele n'a que peu connu sa mère...Elle est morte quand il avait 2 ans...C'est un point commun que nous avons tous les deux...Ne pas avoir grandit avec une figure maternelle à nos côtés..." C'était peut-être pour cela qu'il méprisais un peu les femmes, qu'il les confondait avec un joujou plutôt qu'une être humains...

Le reste du trajet s'était déroulé calmement, quelque regards entre lui et moi, des sourires échangés et très vite nous étion arrivé au point de pause où le bus était déjà garer. Je ne pus m'empêcher d'être décue. J'allais devoir repartir dans le bus, sentir l'odeur de l'alcool et reprendre ma couchette entre un Eddy décuvant et un Daniele somnolant.

Je regardai alors Howard et le vit boudeur, il avait aussi une mauvaise tête, je posai ma main sur sa joue, l'embrassant doucement. "Allons, dis-toi qu'on arrive bientôt à L.A, on se reverra très vite, et il y aura peut-être une prochaine pause à laquelle ont s'accordera quelques minutes tous les deux"

J’en apprenais des choses… Je ne savais pas du tout que la mère de Ricci était morte quand il était si jeune. C’est donc pour ça qu’il n’en parlait jamais. C’était ce qu’il avait en commun avec sa secrétaire. Cette absence de mère. Ça expliquait beaucoup de chose quelque part. Maria avait été élevée par son père, pas étonnant qu’elle s’en sorte si bien dans l’industrie musicale malgré une concurrence masculine déloyale.

-Désolé…

Je m’étais excusé d’avoir mis un peu les pieds dans le plat. Ça m’arrivait souvent et c’était extrêmement rare que je m’en excuse. Deviendrais-je fleur bleue ? Non, je ne pense pas. J’étais juste raide dingue de cette fille c’est tout.

Le reste du voyage s’était faire entre les fredonnements de Maria, nos sourires et quelques mots échangés. Ça me parut tellement court… J’avais pas du tout envie que ce moment s’arrête.

Mais il s’arrêta une fois qu’on eut rejoint les bus qui étaient déjà à l’escale. Je ne voulais pas du tout sortir de cette voiture. Je boudais, marmonnant que je n’avais pas envie. Tel un gamin qui dois rentrer après une longue journée à jouer dehors. Comme pour m’encourager, Maria m’embrassa. Comment j’allais faire, le reste du voyage sans ses baisers ? Quelques mots pour m’encourager et se dire qu’on se reverrait très bientôt. A la prochaine pause ou bien à L.A. Ça allait me sembler si long.

-Ouais… Vivement la prochaine pause…

J’esquissai un sourire avant d’embrasser à nouveau Maria passant une de mes mains dans ses cheveux. On sortit ensuite de la voiture.

-J’vais laisser la voiture là… Ni vu, ni connu.

Je lui fis un clin d’œil. Une bande de roadies, à quelques mètres de nous, nous regardaient en souriant.

-Bonne chance avec Ricci.

Il devait être de mauvaise et c’était bien fait pour lui. Je souris une dernière fois à Maria avant de rejoindre le bus des roadies.