En voyant Daniele aussi mal, je me sentais impuissante, qu'il était difficile d'avoir ce sentiment en sois... Je voyais mon patron se débattre dans son lit alors que j'étais près de lui. J'essayais tant bien que mal de le calmer mais il était proie à une crise de démence. "Calmes toi Daniele tu vas te faire mal!" Mais rien n'y faisait, il ne m'écoutais pas ou plutôt, il ne m'entendais pas.

A cet instant précis, je n'aurais pas voulu être dans la tête de Ricci, cela devait grouillé de souvenirs pas très joyeux au vu de son attitude. Alors qu'il allait me mettre un giffle dans son sommeil, il se réveilla en sursaut. Mes mains tenant ses bras, mon visage près du sien. Je regardai alors mon patron, son visage avait un air de désorienté. "Oui c'est moi Daniele, calmes toi...Je suis là...Tu n'es pas seul"

Il était en sueur, je sortis alors de ma poche un mouchoir en tissus pas utiliser et lui tamponai le front. "Oui j'ai tout finis, j'étais venu te voir pour savoir comment tu dormais...Mais je vois que ça ne vas pas..." Je le regardais avec un regard protecteur. Je voulais être protectrice avec lui, être sa bulle, le filme qui le protègerais de ce qui se passait actuellement. "Tu as besoin de quelque chose? Hstoire d'apaisé ton sommeil..."

J’avais l’impression que mon cœur voulait sortir de moi poitrine alors que je m’étais réveillé en sursaut les yeux rivés sur Maria. Est-ce que j’étais toujours en train de rêver ? Il semblait que non. Mon regard s’était détourné de Maria pour se poser sur mon bras qui était enfermé dans les mains de Maria. Elle l’avait sûrement rattrapé au vol. J’avais soupiré de soulagement quand elle m’avait rassuré sur le fait que tout ça était bien réel et que j’étais bien dans ma chambre et qu’elle était bien là.

Elle avait sorti un mouchoir et je m’étais laissé faire essayant de reprendre contenance en lui demandant si elle avait fini de ranger la villa. Maria s’inquiétait. Maria s’inquiétais toujours. Je crois que je ne pouvais plus mentir sur mon état. Je n’allais pas bien et elle le savait…

-Ouais… Ça ne va pas du tout, avouais-je en soupirant alors que ma respiration semblait se réguler et que mon cœur repris un rythme régulier.

Son regard me rassurait. Avec elle, j’avais l’impression que les flashbacks du passés étaient là où ils devaient être : dans le passé. Elle avait toujours cette position de femme protectrice envers moi, c’est ce qui la rendait différente de toutes les autres. Elle voulait savoir ce qui m’aiderait à retrouver un sommeil paisible.

-Revenir en arrière, dis-je sincèrement.

C’était une phrase de petit garçon. Je ne savais pas si je voulais revenir quelques jours avant la parution de l’article pour empêcher qu’il sorte ou bien, tout simplement, revenir en 1971 avant que les oreilles d’Evan ne lâchent.

Je m’étais repris oubliant cette phrase.

-Si tu restes dans ma chambre, ça devrait aider…, dis-je en plongeant mon regard dans celui de Maria. A moins que tu n’ais du Valium…

Le Valium ne ferait que reporter de problème et je ne n’avais même pas dans cette putain de villa – je n’étais plus un putain de drogué.

Dans un geste, j’avais caressé la joue de Maria comme pour vérifier si elle était bien réelle.

Je n'aimais pas la tournure de cette visite.Daniele n'allait vraiment pas bien et tetû comme il était j'allais devoir être ruser pour le soigner convenablement. J'étais certaine qu'il ne voudrait pas voir de medecin pour de quelconque examens ni aller à l'hopital. J'allais devoir jouer l'infirmière avec mes vieilles recettes de Grand-mère, du moins, celles dont je me rapellais. Il me déclara enfin qu'il n'était pas bien, j'eu un petit sourire moqueur. "Vraiment, j'aurais mis ma main à couper que tout allait bien dis donc!"

J'avais l'impression d'avoir en face de moi -et même quasiment dans mes bras- un petit garçon. Je poussais un soupire silencieux, j'aimerais moi aussi revenir en arrière, rien que pour lui, j'aurais voulu être là pendant cette période qui, maintenant, lui gâche la vie, j'aurais été son armure... Mais malheureusement, la machine à voyager dans le temps n'avais pas été inventé. "Je sais, mais malheureusement, il faut faire face au présent et réparer du mieux que tu le peux, ce que tu as fais il y a des années...Je n'étais pas là quand tout cela s'est produit mais maintenant, crois moi, je serais ta guide."

Suite à cela, Daniele m'avait demander de rester avec lui pour la nuit, c'était assez spéciale, faut le dire, que son patron vous demande ça mais après tout, il était mal en point et moi, j'étais beaucoup trop préoccuper sur sa santé. Entre passé une nuit avec Daniele à le surveillée ou lui donner du Valium, je préférais largement la première proposition. Au pire...Je deviendrais son valium... "Je vais rester ici pour la nuit, au moindre soucis, tu me le dis!"

Après mes mots, j'avais lâcher Daniele pour avancer le fauteuil qui était dans le coin droit de la chambre, pour l'installé près du lit de mon patron, m'installant confortablement; je lui fis un sourire. "je veille." Ma main trouvant la sienne pour la lui serrer.

Non, elle n’était pas dupe… Ses petites sarcasmes étaient de bonne guerre et j’avais souris un peu. Mes mensonges étaient inutiles désormais, mon corps montrait par lui-même que je n’allais pas bien. J’étais un type paumé qui n’avait plus qu’à s’en remettre à sa secrétaire pour s’en sortir.

J’avais dit à Maria à quel point j’aimerais revenir en arrière et changer ce qui avait été mal fait. Toute ma vie j’ai toujours tout fait par rapport à moi sans douter une seule seconde que mes choix étaient mauvais. Quand on me montrait qu’ils l’étaient, je balayais les arguments d’un revers de la main, tellement sûr de mon génie. On ne pouvait, hélas, pas revenir en arrière mais j’avais Maria. C’est ce qu’elle disait, qu’elle serait là.

-Je sais que je peux toujours compter sur toi… Je l’ai toujours su, dis-je en affichant un petit sourire fatigué.

Je voulais qu’elle reste. Au fond de moi je savais que c’est ce qu’il me fallait. La solitude ne faisait que me faire me renfermer sur moi et me laisser seul avec tous ces souvenirs. Maria était ma force et je la voulais à côté de moi pour cette nuit.

Elle avait accepté et était allé chercher un fauteuil qu’elle avait rapproché du bord de mon lit. Je lui avais souris toujours de ce sourire fatigué. Elle était revenue pour s’installer confortablement. Je m’étais quasi mis au bord du lit pour être le plus près possible de la présence de Maria. Elle m’avait pris la main que j’avais serré. J’avais toujours les yeux ouverts et j’avais continué à la regarder silencieusement.

-Tu vas dormir sur ce fauteuil ?, dis-je avec beaucoup d’interrogation dans la voix.

Je n’étais pas allé jusqu’à la proposer de se coucher dans mon lit… Ça me démangeait mais je ne voulais pas déstabiliser Maria.

J’avais fini par fermer les yeux, ma tête quasi contre Maria. Ma main serrais toujours celle de Maria. Les yeux fermé, j’attendais la réponse de Maria à mon interrogation essayant, en même temps, de trouver le sommeil.

Je n'aurais jamais cru, quand je suis arrivé à cette fête chez Daniele le jour où j'ai été engagé, que j'aurais été aussi proche de lui maintenant. Je me rendais compte de plus en plus, surtout depuis la tournée, que je tenais à lui plus qu'à n'importe qui d'autre. Il n'était pas qu'un simple patron, je n'étais pas qu'une simple employée, il était bien plus que cela. En le regardant allongé dans ce lit, si faible, je me rendais bien compte de cela, plus rien ne comptais à part son état. Lui.

Suite à ses paroles, je lui fis un petit sourire. Assise confortablement sur le fauteuil, je pensais réellement dormir dans ce fauteuil ou alors, rester éveillé pour veiller sur lui.  J'avais bien compris  qu'il voulait dire autre chose derrière sa question et je ne savais vraiment pas quoi dire, quoi faire. Mes premières pensées furent pour Howard. Il serait fou d'entendre Daniele me dire ça, ou du moins, l'insinuer. Ou peut-être pas....je n'en savais rien...

Je regardais alors mon patron, toujours mon petit sourire sur les lèvres. "Je verrais si je suis fatigué...pour le moment, je veux simplement veiler sur toi. " Sa tête se rapprochait de plus en plus de moi mais bizarrement, cela ne me dérangeait ni ne me destabilisais. Ma main toujours dans la sienne, je lui caressait le dos de la main doucement. "Dort à présent, tu  en a besoin..."

En quelques minutes, le silence arriva dans la pièce. Mon regard se posa sur le visage de Daniele. Puis, voyant qu'il s'était endormit, je trouvai alors une nouvelle position pour être un peu mieux placer dans le fauteuil. Mes yeux se fermèrent doucement et, recroqueviller sur moi, je me mis à m'endormir doucement.