Quel week-end… Entre la fête chez Atticus et le match de boxe qui avait mal tourné contre Amon, je n’avais pas chômé. Essayant d’oublier que Maria passait du bon temps en compagnie de Ricci en Italie, j’avais complètement pêté une durite pendant son absence.

Et tout aurait pu passer comme une lettre à la poste (en gros, tout aurait pu être ni vu, ni connu) si je n’avais pas un gros œil au beurre noir qui n’avait pas eu le temps de disparaitre étant donné que le combat datait de hier soir. Sans compter un gros hématome que j’avais sur le torse et que je n’avais remarqué que ce matin en me levant. Mais tout ça, ce n’était pas le pire. Le pire, c’était les sifflements toujours présents dans mes oreilles depuis le coup de poing qui m’avait mis K.O. Je devenais dingue à l’entendre même quand je dormais. Amon m’avait dit que ça partirait et j’aurais dû lui demander dans combien de temps…

Levé depuis 7h du matin (ennuyé par les sifflements), j’avais pris mon déjeuner à l’américaine avec des œufs et un bon verre de whisky. Le remède idéal contre le gueule de bois que j’avais pratiquement tous les matins depuis environs 5 ans.

Plus ou moins remis des nausées qu’avaient provoquées l’alcool et les coups d’hier, je descendis dans mon studio pour composer quelques trucs pour le groupe. Je comptais enregistrer quelques compositions pour les présenter à Apolline, voir ce qu’elle en pensait. Mais après 15 minutes de batterie, rien de bon n’était sorti. J’étais hors rythme trop embêté par l’acouphène qui tiraillait mon oreille. Une de mes baguettes c’est même échappée de ma main alors que je croyais bien la tenir. Bordel, qu’elle journée de merde…

-Putain !!!

Je lançai mes baguettes de rage à l’autre côté de la pièce. Je jouais tellement mal que j’en avais mal pour Aria. Je remontai dans mon salon (en passant d’abord par la cuisine où j’avais été cherché une bouteille de scotch) et m’affalai dans le fauteuil. Maria rentrait aujourd’hui et j’espérais qu’elle allait aller chez elle et qu’elle ne viendrait pas ici avant que je ne sois rétabli (on peut toujours rêver). Je passai ma main sur mon visage en soupirant. Je bus un peu de scotch en regardant la chaine musicale (avec le son très fort pour que ça passe par-dessus les sifflements). L’alcool aidant, je commençai à somnoler un peu.

Quel Week end!

Je n'aurais jamais pensé que l'Italie était un pays aussi fabuleux, si magique, si beau. C'est sur que nous n'avions pas de ruines aussi belles en Amérique. L'atmosphère est si étrange là-bas qu'à peine avoir remit le pied sur le sol américain, j'avais envie d'y retourné. Peut-être que nous y retournerons avec Howard un jour...

En parlant de mon petit-ami, j'avais tenté de le joindre le samedi soir mais j'étais tombé sur sa boite vocale, je n'avais pas laissé de messages, pensant qu'il était occupé en studio ou alors qu'il profitait d'une soirée seul à jouer avec Aria. Quoi qu'il en soit, j'étais revenue souriante de ce voyage (malgré l'accident qu'il y avait eu avec Daniel après le restaurant) et pleine d'energie. J'avais aussi beaucoup réfléchis et, comme je l'avais dis à Eddy, j'allais accepter d'habiter avec Howard. Après tout, j'étais avec lui...

Nous étions rentrer relativement tôt de notre escapade européenne, et j'étais très vite repartie chez moi, sans valises puis que la compagnie aérienne me l'avait perdue. Sur le pas de la porte de mon appartement, je me suis mit à rire ironiquement. Ma valise était là avec un mot d'excuse écrit en italien. Je rentrais alors chez moi avec ma valise à bout de bras.

Très vite j'eu envie d'aller voir Howard, pas seulement pour voir mon petit-ami mais aussi me rassurée sur le fait que c'était lui dont j'étais amoureuse. En cinq seconde, j'étais partie por la villa de mon petit-ami. Garée et une fois sortie de ma voiture, Je fus surprise d'entendre une télé. Il devait y avoir des gamins qui faisaient une fête dans le coin. Quelle fut ma surprise quand je compris que le bruit venait de chez Howard!

En entrant dans la villa, je suivis le son de la télé et découvris alors mon petit-ami avachi dans son canapé, une bouteille d'alcool à ses côtés et surtout, surtout....Amoché!

-Howard?! Mais qu'est ce qui s'est passé?

Surprise, inquiète et surtout apeurée, j'allais m'installé à ses côtés.

Il n’y avait rien de bien intéressant aux chaines musicales… Juste le concert d’un petit groupe de New York dont le batteur avait le talent d’une huitre. C’était un désastre… A moins que ce ne soit les sifflements qui commençaient à sérieusement me rendre dingue qui me faisait dire ça parce que j’avais du mal à me concentrer sur le rythme. S’en était déprimant et je finis par somnoler K.O. par l’énervement que provoquait l’acouphène.

Inattentif, je sursautai en entendant une voix de femme tout près de moi. Je tournai mon regard vers la source. Maria était là… L’inquiétude marquait son visage comme jamais. Elle avait vu mon œil au beurre noir. Et elle s’inquiétait de ça. Je ne m’attendais pas à la voir si tôt ici. Elle s’installa à mes côtés alors que j’essayais de me dérober à son regard. Bordel, comment j’allais lui expliquer ça sans que ça ne se finisse en engueulade ? Il n’y avait pas d’issue à part le mensonge. Mon issue de secours en cas d’urgence. Mais je ne pouvais pas mentir à Maria même pour mon bien.

Je me frottai l’oreille et je soupirai en regardant, enfin, Maria. J’éteignis la télé dont le son devenait insupportable.

-Désolé…

Désolé d’avance, c’était ça que je voulais dire.

-J’ai fait un match de boxe… J’ai perdu… Ce n’est qu’un œil au beurre noir, je m’en remettrai…

Je passai mes doigts le long de la joue de Maria. Le voyage lui avait rendu des couleurs. Elle a dû bien s’amuser avec son patron chéri… Je fis une petite moue à cette pensée.

Ma main libre ne cessait de se porter à une oreille puis à l’autre. Il fallait que change de sujet avant que je ne doive plus m’expliquer même si ce n’était que retarder l’échéance.

-Ça a été à Rome ? Tu t’es bien amusée ?

Je tentai un sourire mais ce n’était pas un sourire emballant. Je n’avais toujours pas digéré ce petit voyage.

Howard était dans un état, c'était pire que tout, moi qui pensait qu'il ne pouvait pas faire pire que l'état dont je l'avais trouvé après mes quelques jours chez Ricci, mais là c'était pire. Je ne savais pas trop comment le prendre, est ce qu'il était du genre à être tout le temps dans cet état? Je n'avais pas envie d'avoir un homme complètement déglingé ni envie de le voir comme ça quand je rentrais du travail.

Il avait eu du mal à me regarder, un peu comme s'il s'en voulait, mon pauvre, si seulement tu savais que moi aussi je m'en voulais de ce qui s'était passé en Italie, mais là n'était pas la question. Je baissais alors le son qui me faisais mal aux oreilles et le regarda à nouveau. Puis, il s'excusa et au fur et à mesure qu'il parlait, mon visage de décomposait. "Mais pourquoi tu as fais ça?!" L'inquiètude toujours dans la voix.

Un simple bleu? On ne dirait pas! Alors que la colère commençait à monter en moi, il me demanda comment s'était passé mon voyage. Je sentais l'engueulade arrivé au loin. "Ne change pas de sujet, on parle de toi et de ce que tu as fais ce week end!" En plus de vouloir changer de sujet, il touchais sans cesse ses oreilles, c'était étrange. "Tu as quoi aux oreilles pour te les toucher autant?"

J'enlevai la bouteille de scotch à côté de lui, je voulais des explications, et pourtant, je savais que je n'avais pas a m'énervée contre lui parce que moi aussi, j'avais fais des conneries ce week end. "Je comprend mieux pourquoi tu n'as pas répondu Samedi soir, quand je t'es appellé, tu étais à ce combat...d'ailleurs tu as fais ça avec qui?" Je ne comprenait vraiment pas mon petit-ami. Il était peut-être un peu trop brut de décoffrage pour moi. Je pensais être grande gueule et assez fonceuse mais ça, c'était avant de connaître Howard Stone.

Tout ça s’annonçait mal… J’aurais voulu que Maria me retrouve dans un autre état que celui-ci mais le destin a fait que j’avais complètement perdu le combat contre Amon et que ça avait laissé des séquelles.

J’avais dit à Maria pour le combat, ça ne serait à rien de lui cacher. Mentir aurait été pire même si ça m’aurait évité une engueulade aujourd’hui. Je savais qu’elle n’allait pas se contenter des maigres informations que je lui donnais et je soupirai en haussant les épaules à sa question. Je n’avais fait ça que pour elle. Pour la venger.

J’essayais de changer de sujet mais ça n’avait pas marché. Elle n’était pas dupe ma petite-amie. Ni pour ça, ni pour mes oreilles que je remarquai que je n’arrêtai pas de toucher.

-Rien… Elles sifflent c’est tout…

J’allais placer un mensonge mais je ne le fis pas. Maria se saisi de la bouteille de scotch que je suivis des yeux comme l’alcoolique que j’étais. De la bouteille, je reposai mon regard sur Maria qui m’affirma m’avoir appelé samedi soir.

-Tu as appelé ? Ah…

Elle avait pensé à moi alors que moi je n’avais fait que faire un tas de connerie ce week-end entre la fête chez Atticus où j’avais sniffé un max de coke et le combat de boxe que j’avais fait complètement ivre. Je pris un air de culpabilité et décidai de lui raconter tout alors que ses questions affluaient.

-Avec Amon Sørensen à la salle de sport de South L.A. J’ai organisé le combat contre lui pour te venger de l’article qu’il a fait sur ton patron…

Je soupirai baissant encore le regard.

-J’suis désolé Maria. Je pensais vraiment gagner mais il a eu plus de chance. Je voulais gagner pour toi.

Je remontai mon regard sur ma petite-amie lui montrant à quel point j’étais désolé. Je voulais à tout prix éviter l’engueulade.

Howard restait silencieux, tout con, il s'était un peu redressé pour me faire face mais j'avais plus l'impression, interieurement, qu'il était encore dans son lit à dormir. La colère montait de plus en plus en moi mais j'essayais de retarder l'échéance pour, au moins, avoir des explications nettes et précises.

Il annonça ensuite que ses oreilles sifflaient, je secouai un peu la tête, l'air exaspérée. "Et j'imagine que tu ne comptes pas aller voir un médecin." Il était aussi tétû que Daniele, je ne pouvais rien en tiré de celui-là. Je lui fis tourné la tête doucement et essayai de regarder son oreilles droite mais je n'étais pas médecin et je ne voyais rien d'anormal.

En le lâchant je poussais un soupire. Il était surpris que je pense à lui. "Oui j'ai appelé, mais comme je suis tombé sur ton répondeur, j'ai pas laisser de message, j'ai supposer que tu étais partis en studio ou je ne sais pas quoi, je ne savais pas l'heure qu'il était ici." J'avais eu besoin d'entendre sa voix histoire de me rassurée mais évidement, comme si le destin ne voulait pas que tout soit clair pour moi, il n'avait pas décroché.

Il raconta ensuite toute l'histoire sur le combat, les yeux ronds, j'allais lui foutre une giffle sur la joue mais mon bras ne bougea pas d'un poil, il avait eu de la chance d'être amocher sinon, il l'aurait eu en pleine poire. "Mais t'es con ou quoi?" En fait, c'était la première phrase qui avait pu sortir de ma bouche. J'étais tiraillé entre la colère de ce qu'il avait fait et la reconnaissance parce qu'il avait voulu faire ça pour moi. "Tu as voulu blessé un journaliste pour moi....T'as voulu me venger d'une chose si anodine, j'ai pas souffert tant que ça, j'étais surtout fatiguée du travail que Daniele avait laisser de côté mais moi je n'avais rien à voir avec cet article!" Je poussai un soupir. "Ca aurait des repercussions tout ça..."

Il s'escusa d'avoir fait ça, il pensait gagner, je poussai un nouveau soupire, le regardant. "Tu as eu une attitude de gamin Howard! Tu es beaucoup trop sûr de toi et voilà où ça t'as mené! T'as interêt à aller voir quelqu'un pour tes oreilles dès que t'es remit sur pieds!" J'étais aussi énervée au vu de comment il était. Complètement ivre, à moitié dans les vappes. "Va prendre une douche, tu pus l'alcool." Dis-je alors avec froideur avant de me lever et d'aller dans la cuisine me prendre un verre d'eau. J'avais réussis à ne pas exploser.

Un médecin. Si, j’y serais allé si Amon ne m’avait pas dit que ça allait passer. Je ne voulais pas que mes oreilles sifflent éternellement, j’aimais bien trop faire de la batterie pour ça et l’acouphène m’empêchait d’en faire correctement. Mais pensant qu’un oui ou un non catégorique allait faire exploser Maria, je préférais hausser les épaules.

Je laissai faire Maria quand elle tourna ma tête pour vérifier mes oreilles. Il ne devait sûrement il y avoir rien de visible… Mais je l’avais quand même laissé faire rien que pour sentir ses doigts sur ma peau.

Mon cœur se serra un peu quand j’appris que Maria avait tenté de m’appeler pendant son séjour. Elle avait pensé à moi… J’avais raté ce coup de fil qui m’aurait pourtant rassuré et m’aurait évité de faire tout un tas de conneries.

-J’aurais dû être là…

Je m’en voulais comme le témoignait mon ton de voix.

J’évitai de m’enfoncer dans un mensonge en racontant la vérité à Maria. Le regard que Maria me lança et l’insulte qui suivi me faisaient penser que la vérité n’a pas toujours du bon. Je baissai le regard. Pourtant, j’avais fait tout ça pour elle. Mais, comme Amon, elle trouvait que les raisons étaient débiles. Elle n’avait pas été touchée par l’article et la vengeance était inutile. Je soupirai.

-Je croyais bien faire…

Mais elle renchérit me traitant de gamin avant de vivement me conseiller d’aller voir un médecin quand je serais rétablit.

-Amon m’a dit que ça partira avec les jours…

Ce n’était pas le moment pour cette phrase. De toute façon Maria enchaina les ordres. Le va prendre un douche sonnait comme un : dégage de ma vue. Mais c’est elle qui finit par quitter la pièce. Je soupirai passant ma main sur ma figure. Bordel, je l’avais eu mon engueulade à la con.

J’hésitai à rejoindre Maria à la cuisine mais si c’était pour me faire à nouveau passer un savon, j’avais préféré obtempéré à son ordre et filer vers la salle de bain. Sous la douche, mes idées se mélangeaient. Alors que j’avais cru bien faire, j’avais mis à mal mon couple. En même temps, je n’étais pas doué pour gérer des relations à long terme. Mais j’aimais Maria… Et je ne voulais pas la perdre pour un match de boxe à la con.

Je sortis de la douche et mis des vêtements propres. Un jeans et un t-shirt qui cachait l’énorme hématome que j’avais sur le torse. Vu ce que ça donnait quand je disais la vérité, je préférais garder secret ce foutu hématomes le temps que les choses se tassent.

Je descendis les escaliers les sifflements étant le seul son que j’entendais. J’allai jusqu’à la cuisine où était toujours Maria. Je m’appuyai contre l’encadrement de la porte.

-L’article t’as fait passer du temps avec Daniele… J’étais jaloux... Je crois que ce combat, c’était pour ça.

Je soupirai évitant le regard de Maria. Ce que j’avais voulu être une vengeance pour ma petite-amie était plus une vengeance pour moi-même en fin de compte.

-J’ai raté le test, c’est ça ?

Me relevai le regard sur ma petite-amie. J’étais résigné et un peu triste. J’avais foiré et cette foutue engueulade me l’avait prouvée.

Se contentant d'hausser les épaules, un rire nerveux passa mes lèvres. C'est pas possible...Pourquoi les hommes sont tous pareil? Ils ne veulent pas prendre soin d'eux ou quoi? "Tu devrais aller en voir un, j'ai peur pour toi." ou plutôt peur pour ses oreilles, parce que s'il perdait l'Ouïe, c'était la pire chose qu'on pouvait imaginer.

Howard s'en voulait, ce qui faisait descendre petit à petit ma colère. Il s'en voulait de ne pas avoir été là quand j'ai appelé. C'est vrai que je lui en voulait aussi mais il avait le droit de vivre pendant mon absence. "Tu ne pouvais pas savoir que j'allais apeller.' Ma voix s'était un peu radoucie, comme pour lui montrer que je ne lui en voulait plus sur ce point.

Je poussai un soupire, selon Howard, j'avais été touché par l'article, j'avais choisis de lui dire que cela n'avait pas été le cas. C'était plus compliqué que ça, c'était indirect pour moi. C'était surtout qu'il n'avait pas supporter que je reste avec Ricci plus longtemps qu'avec lui. Voilà tout. "Tu as agis egoïstement si tu veux mon avis. L'article à toucher Ricci et il avait besoin de moi, je suis sa seule famille Howard. On est une famille Lui et moi. Et tu as été jaloux. La Jalousie fait faire des choses stupides..." Famille, c'était vite dit, j'y croyais pas de trop mais ça, c'était une autre histoire.

Il m'indiqua, ensuite, que son problème d'oreille se terminerait d'ici quelque jours. "Donc tu comptes rester ici pendant quelques jours à boire en attendant que ça aille mieux?!" Je lui avait dit que je ne lui fouterais jamais dans la gueule sa position sur l'alcool, mais là; c'était de trop, je ne pensais pas qu'il serait cuité tous les jours. Dans la cuisine, j'avais entendu l'eau de la douche coulé, signe qu'il m'avait écouter. Seule,je pouvais me reprendre. J'étais d'une execrabilité incroyable depuis mon retour. L'air de l'Italie m'avait déboussolé sans doute -même certainement au vue de ce qui s'était passé-.

En buvant mon verre d'eau, je regardais dans le vide, réfléchissant à cette proposition de concubinage. J'allais dire oui mais est ce que c'était la bonne solution. Puis je me souvins des mots d'Eddy, il fallait foncer, sauf qu'il ne savait ce qui venait de ce passer avec Daniele. Cette fin de soirée étrange qui m'avait retournée le cerveau. En un rien de temps, j'entendis Howard derrière moi. Il m'annonça ce que je lui avait dit quelques minutes avant, au moins, il se l'avouait.

Un silence passa avant qu'il ne me demande s'il avait échoué au test. Je poussai un soupir, posant mon verre et je me retournais vers lui. Marchant en sa direction, je vint poser ma main sur sa joue sans hématomes. Le regard humide, je savais que j'allais craqué d'ici quelques minutes, il fallait que je me reprenne. "J'étais venue ici pour te dire que j'acceptais de venir habité ici..."
Je sentais mon nez picoté, signe que les larmes allaient être lâchés, je me collais alors contre lui, ma tête contre son cou. Et je pleurais.

Pourquoi? Je supposais la pression. Depuis que l'article était parût, je n'avais pas eu de temps pour moi. Le poid de la situation de Daniele avec The Army, cette confrontation Daniele/Howard, cette histoire en Italie et puis de voir Howard avec des hématomes, la bouteille dans la main. Tous ça avait fait que j'avais craqué mais, femme fière comme j'étais, je ne voulais pas qu'Howard voit ses larmes qui pouvait traduire d'une faiblesse.

Maria avait peur pour mes oreilles. Et à chaque fois qu’elle m’en parlait, je m’inquiétais un peu plus. Et si ça ne partait pas ? Et si tout ça était plus grave ? Je chassai ces idées de ma tête.

Si elle ne me trouvait pas fautif dans l’affaire du téléphone, elle trouvait par contre mon combat égoïste. Je fis la moue. Je n’arrivais pas à me considérer jaloux de Ricci même si je savais que c’était le cas. Ce mec avait tout ce qu’il voulait en un claquement de doigt, c’est normal que je m’inquiète. Maria se considérait comme de la famille de Ricci. La seule famille. Ça me fit un pincement au cœur. Cette proximité avec le manager était insupportable pour moi. Mais je ne dis rien recevant l’engueulade presque en silence, ne me défendant que par quelques phrases courtes pour dédramatiser tout.

L’alcool était un autre problème et j’haussai les épaules à la question de Maria. Oui, je comptais prendre quelques jours de congé le temps que ça passe. C’était normal. Et boire, je le faisais tout le temps…

Et Maria commençait à en avoir marre. Elle m’ordonna d’aller prendre une douche avant de partir dans la cuisine. J’exécutai son ordre pour éviter un savon de plus.

Un fois les idées remises en place, j’étais descendu pour rejoindre Maria. Et j’avais avoué mon égoïsme et ma jalousie. Parce que c’était le cas. J’étais jaloux et ça m’avait rendu égoïste. Je baissai les yeux. C’était mal parti pour réussir le test. Son soupire en disait long. Je relevai un peu le regard une moue triste affichée sur mon visage. Avoir une relation stable était nouveau pour moi et je n’étais pas prêt à l’arrêter maintenant.

Maria s’approcha de moi et quand elle leva sa main, je fermai mes yeux prêts à recevoir une baffe dans la figure. Mais au lieu de ça, c’est la douceur de sa main sur ma joue que je sentis. J’ouvris les yeux sur le regard humide de ma petite-amie. Elle était venue pour accepter de vivre ici. Je me mordis la lèvre. J’avais raté le test et elle acceptait. Elle avait déjà accepté avant de venir. Elle enfuit sa figure dans mon cou et je sentis qu’elle pleurait. Je passai une main dans ses cheveux, l’autre dans son dos.

-Chut, Maria. Ça va aller.

Je pris une voix douce. Maria avait craqué et je ne savais pas si c’était l’énervement, la fatigue ou autre chose qui provoquait ça.

-Je ne ferais plus ce genre de conneries et je boirais moins. J’irai voir ce médecin aussi.

Je ferais tout pour qu’elle reste auprès de moi. Et pour qu’elle cesse de pleurer.

-Et je m’en fous de Ricci. Je te fais confiance.

C’est ce qu’Amon avait dit. Que je devais lui faire confiance. J’avais confiance en elle et si Ricci approchait un peu trop près, je savais que Maria pourrait le repousser.

-Je te promets tout ça.

Je caressai ses cheveux pour la réconforter alors que ses larmes mouillaient ma peau.  

J'étais une mégère? C'était ce que je me demandais. Mais non, je ne pense pas, en fait, je ne sais pas. Selon moi, je n'étais pas tellement chiante, je voulais juste que mon petit ami ne soit pas beurré quand je rentrerais du travail. Il avait pourtant rien dit quand je lui avait demander, rétoriquement, s'il allait continuer de boire quand il serait en congé. C'était encore une giffle invisible que je me prenais. Finis l'illusion des premiers jours, des premières semaines. Howard Stone était un alcoolique.

Quand il était revenu de la cuisine, il m'avait demander s'il avait rater le test. Pendant un moment j'allais oui "oui" et pourtant, c'était hypocrite de ma part de dire cela, moi qui avait craqué pendant ce week end en Italie avec Daniele. Je me disais qu'accepter la proposition d'Howard était la bonne solution parce qu'au moins, je n'avais plus de question à me poser. Il avait cru que j'allais lui mettre une giffle -c'était mal me connaître, je ne ferais pas de mal à une mouche- et il avait fermé les yeux pour encaisser le coup.

J'avais caresser sa joue avant de craquer dans ses bras. Tout ce poids sur mes épaules m'avait fait craquer devant mon petit-ami. Contre lui et en pleurs, ma tête dans son cou. Je m'étais laissé allé. Howard ne devait sans doute pas comprendre pourquoi j'avais craqué. Il m'avait serrer contre lui, une main dans mes cheveux et l'autre dans mon dos, je me sentais être réconforter. De plus que ça voix était douce. Il indiqua qu'il arrêtrait les conneries, qu'il boirait moins et qu'il allait faire attention à sa santé. "Merci..." Avais-je marmonné.

Il indiqua aussi, qu'il allait s'en ficher de Daniele, c'était une bonne chose, tous ce que je veux, c'est éviter de Daniele avec lui. Je le regardais alors dans les yeux, puis me les essuyais d'un revers de la main. "Je t'en demande sans doute trop, mais il faut qu'on soit sur de bonnes bases pour que ça marche entre nous..."

Maria avait complètement craqué. Je ne l’avais encore jamais vu pleurer. Ce n’était pas le genre de spectacle que j’aimais voir. C’était même effrayant de la part d’une fille forte comme ma Maria.

Et je ne savais pas pourquoi elle avait craqué. Peut-être une accumulation de choses… Peut-être simplement la fatigue dû aux derniers évènements et au décalage horaire. Tout ce que je savais c’est qu’elle avait craqué maintenant, devant moi. Et elle se réfugia dans mon cou où je pouvais sentir ses larmes couler. Et j’avais le sentiment que c’était en partie ma faute.

Je le promis plusieurs choses. Je ne voulais pas qu’elle m’en veuille… Je voulais qu’elle m’aime. Et je n’avais rien trouvé d’autre pour me faire pardonner que la réconforter en lui promettant des choses. Et elle me remercia.

Ma main dans ses cheveux, je promis aussi de m’en foutre de Ricci suivant le conseil d’Amon de faire confiance à ma petite-amie. Ma Maria dégagea alors son visage pour plonger son regard mouillé dans le mien. Elle voulait de bonnes bases pour pouvoir être certain que tout marche.

-Oui, je comprends…

J’essuyais de mes doigts les dernières larmes qui perlaient sur les joues de ma petite-amie.

-Je ferais attention. Je veux que ça marche aussi.

J’esquissai un sourire pour, ensuite, déposé un baiser sur son front.

-Désolé… J’t’ai déjà fait pleurer… C’était pas le but.

Je remis quelques mèches de cheveux en place.

-Tu me raconteras ton voyage quand même ?

Je souris un petit peu plus tentant de détendre l’atmosphère.  

Je ne pleurais pas souvent, je renvoyais toujours l'image d'une femme forte parce que pour moi, pleurer montrer une mauvaise image de moi-même dans la société actuelle, du moins, dans celle dans laquelle je suis, bourré d'hommes sans scrupules. Mais pleurer, maintenant, dans les bras d'Howard, ça me faisait un bien fou. Je déchargeais tous ce que j'avais eu sur mes épaules depuis des mois. J'avais avais besoin.

Mes yeux humides s'étaient perdus dans ceux de mon petit-ami, annonçant alors que je voulais que ça marche entre lui et moi, pour pouvoir faire taire les mauvaises et pour pouvoir prouvé aussi, à mon patron ,que j'allais bien, que j'étais la bonne personne pour Stone. J'avais peut-être dans l'idée d'avoir cette fierté d'avoir dompté un homme à femme.

Je me mis à sourire un peu alors qu'il m'avait dit m'avoir fait pleurer. "Ce n'est pas de ta faute, la fatigue fait beaucoup. Avec tous ce qui s'est passé ce moi-ci, l'article, Daniele et sa mini dépression, Rome et toi qui te fais taper dessus, ça m'a fait craqué..." mais je me fis la promesse de ne plus craqué devant lui.

Il me demanda ensuite de lui raconter Rome. Je lui pris la main et on alla s'installer dans le canapé, jugeant qu'on y serais mieux que debout dans la cuisine. Dans le salon, l'odeur de l'alcool était encore un peu présent, avant de m'asseoir, j'ouvris alors toutes les fenêtres. "L'Italie est un pays fabuleux, et Rome est une ville magnifique remplit d'histoire. L'atmosphère y est bien plus chaleureuse qu'ici, elle est différente, elle dégage quelque chose de romantique, je suis sûre qu'on y serait bien tous les deux."

Je m'installais à ses côté dans le canapé. "Le trajet s'est très bien passé, nous étions en première classe. Mais ça à été très difficile ensuite car ils ont perdus ma valise!" Je me mis à rire un peu. " Du coup, je n'avais plus aucune affaire pour le voyage! Alors que nous avions prévus d'aller dans un restaurant très chic, je me retrouvais avec la valise d'un homme qui, visiblement, aimait les caleçons léopard."

"Daniele a alors arrangé cela, la reception m'a prête une robe de soirée, mais c'était pas du tout le style que je porte d'habitude, elle était fushia et tout en dentelle, j'ai d'ailleurs eu du mal à l'enlevé. Nous sommes ensuite allé manger dans un restaurant où Daniele allait souvent quand il était enfant. C'était succulant, je crois que la nourriture italienne est devenue ma préférée!"

Ma Maria plongea son regard humide dans la mien. Ses yeux magnifiques me faisaient de la peine dans cet état. Je détestais faire pleurer une fille et d’autant plus quand il s’agissait de ma petite-amie. J’avais fait ce match de boxe pour qu’elle soit fière de moi et, à la place, elle pleurait. Je m’excusai pour tout ça parce que je ne voulais pas qu’elle s’en aille à cause de toutes ces conneries.

Et elle clama que ce n’était pas ma faute. L’accumulation de la fatigue à cause de tous les évènements de ses derniers mois était la cause de ce craquage. Je n’étais que la goutte d’eau qui avait fait déborder le vase. J’approuvai de la tête me contentant de la réconforte avec des caresses et des sourires.

Pour que Maria aille mieux, il fallait d’abord détendre l’atmosphère. C’est dans ce but que je demandai s’il voulait, maintenant, me raconter son voyage. Elle me prit par la main et je le suivis jusqu’au salon. Je m’installai dans le canapé regardant ma Maria ouvrir toute les fenêtres tout en commençant son récit. Elle avait aimé la ville qu’elle trouvait romantique. Je souris. J’étais déjà allé en Italie lors d’une tournée avec The Burning Fire et c’est vrai que ça n’avait rien à voir avec L.A. Mon sourire s’agrandit encore quand elle parla de nous deux et qu’on serait bien là-bas. Je ne dis rien la laissant continuer et passant mon bras autour de ses épaules quand elle vint me rejoindre sur le canapé. Elle parla de son trajet premier classe et de la mésaventure avec sa valise. Je ris un peu à l’écoute de cette histoire. Ma pauvre Maria n’avait pas eu de chance. Mais comme d’habitude, Daniele avait arrangé les choses. Elle ma parla du restaurant et je ne pus m’empêcher d’avoir un petit air triste.

-J’aurais tellement voulu être à la place de Daniele pour aller là-bas avec toi…

Cette phrase venait du cœur. Mon week-end avait été cauchemardesque par rapport à celui de Maria. Difficile de ne pas être jaloux de Ricci en voyant à quel point le voyage avait plu à Maria.

-Mais l’important c’est que tu te sois amusé. On y retournera nous deux quand on aura du temps libre. On fera un tour d’Italie.

Je souris posant mes lèvres sur les siennes après une énième promesse faite à Maria. 

Il fallait bien que cela arrive tôt ou tard de toute façon, avec tous ce que j'avais vécut ces derniers mois entre la tournée, l'émeute, l'article, cette pression entre Howard et Daniele , Rome etc, je devais craqué. Bien sûre, Howard ne savait pas la pression que je me mettais sur sa relation avec mon patron, et il ne savait pas non plus pour ce qui c'était passé à Rome. Un moment d'égarement qui pourrait très bien être le déclenchement de notre rupture, c'était pour cela qu'il ne fallait pas qu'il le sache.

Nous nous étions alors dirriger vers son salon, plus exactement, son canapé pour y être bien installé. Je l'avais rejoint après avoir ouvert un peu partout, tout en racontant mon voyage. J'avais essayé de ne pas trop en dire sur Daniele et moi, évitant de parler de nos vetement assortie, par exemple, parce que ça aurait été étrange.

Je me mis à sourire un peu, son petit air triste était étrangement mignon, je caressais sa joue tout en riant un peu. "C'est sur que si tu aurais été à sa place, déjà, nous n'aurions pas eu deux chambre séparées et je n'aurais pas eu la honte de ma vie en me rendant compte qu'il fallait que je dorme nue "  Je ne voyais rien de mal à ça. Daniele ne m'avait pas vu nue puisqu'il n'était pas dans la même chambre que moi, c'est juste que tout aurait pu arrivé et...finalement je n'aurais peut-être pas dû dire ça...

"On ira tous les deux oui, promis, on visitera tous les trucs niais que font les amoureux! Il faut absolument que tu goutes les pâtes là-bas elles sont tellement bonnes! " Son baiser fut comme un soulagement, cependant, il avait été différent de celui que j'avais donné à Daniele à Rome. Non Maria, il ne fallait plus pensé à ce baiser. Se concentré sur ta relation avec Howard et c'est tout.

"On a parler de moi mais toi, tu as fais quoi à part ce combat?"

J’aurais fait 50 combats ratés contre Amon pour pouvoir être à la place de Ricci à Rome ce week-end. Je ne manquai pas de le dire à Maria qui caressa ma joue ce qui me ramena un peu mon sourire. Elle me parla des chambres séparées et que ça n’aurait pas été pareil avec moi. Je ne tiquai que quand elle parla de sa honte parce qu’elle devait dormir nue. Je levai un sourcil mais je souriais toujours. Tout ce que j’espérais c’est que Ricci ne s’était pas rincer l’œil.

-Ouais… C’est sûr que ça n’aurait pas été un problème si ça avait été moi à sa place.

Il y aurait juste eu moins de vêtements à enlever. Bordel, qu’est-ce que j’aurais aimé être à la foutue place de l’Italien.

-J’espère qu’il y avait deux ou trois pièces entre vos chambres.

Je rigolai comme si j’avais dit ça pour rire alors, qu’au fond, j’étais sérieux. Je n’avais aucune confiance en Ricci.

Je prévoyais déjà un voyage à deux, là-bas et Maria était partante. Je voulais vivre tout ce qu’elle avait vécu avec Ricci et lui montrer qu’avec moi c’est encore mieux.

-Oui, on fera tout ça.

Je l’embrassai alors, goutant à ses lèvres. Elle m’avait tellement manqué et ses baisers aussi.

Le baiser brisé, Maria voulait que je parle de moi. De ce que j’avais fait ce week-end. Je lui souris. J’allais devoir omettre certaine chose...

-J’étais invité à le fête d’Atticus. Tu vois, le chanteur. J’ai essayé de le remettre sur les rails. Le pauvre, il est complètement dépassé par sa dépression. Je lui ai parlé et lui ai dit que plein de gens aimeraient bien le revoir sur scène. Et après notre conversation, il était tout remotivé. Tu aurais dû le voir joué ce soir-là, on aurait dit l’ancien Atticus. On a même fait un duo. Crois-moi, ce type va revenir, il a les capacités pour.

Je ne précisai pas à Maria que j’avais proposé à Atticus de la contacter pour relancer sa carrière et engager ma petite-amie comme manager. Je laissais Atticus se charger de ça et faire la surprise à Maria.

En racontant l’histoire comme ça je me faisais passer pour un type qui a aidé un pote. C’était bien ce qu’il s’était passé entre deux rails de coke et 5 verres de whisky… Donc je n’avais pas menti.

-Sinon, j’ai été en studio enregistré un peu… C’est tout.

Je souris.

J'avais un peu trop dit de chose à Howard concernant cette valise perdu, mais il y aurait forcément pensé à un moment donné. De toute façon, je n'avais rien à me repprocher, il ne s'était rien passé entre nous dans cette chambre, ni dans la sienne. Je lui fis un doux sourire, rien un peu. "Il n'a rien fait ne t'en fais pas, il y avait la salle de bain qui séparait sa chambre de la mienne". Bon, elles communiquaient quand même entre elles mais il y avait au moins une pièce entre nous.

On prévoyait déjà d'y aller tous les deux et j'étais sûre que cela serait un voyage encore plus magique avec lui, parce que cette atmosphère si romantique le serait encore plus avec Howard. "Mais on se fera une semaine, parce qu'un week end c'est beaucoup trop rapide, on passe plus de temps dans l'avion que dans les rues de la capital italienne, On ira manger un pizza dans ce restaurant près du colisée et on louera une vespa pour se balader en ville!" Je prévoyais déjà pas mal, même si ce n'était peut-être pas pour tout de suite.

Son baiser fit du bien, prolongeant un peu, je m'étais serrer un peu contre lui. Puis, il raconta son week end. Il était aller à une fête, j'espèrais secrètement qu'il n'est pas fait de connerie, mais tôt ou tard, j'étais sûre que je le saurais. "Je connais pas personellement Atticus, mais j'aimais bien ce qu'il faisait avant, c'est dommage son arrêt brutal, mais si tu penses qu'il est prêt à revenir, il va vite trouver un manager, j'en suis certaine!" Je caressais alors son torse doucement, lui souriant tendrement . "Tu as jouer le super héros alors en le remotivant".

La chambre de Ricci et celle de ma Maria à Rome était séparé par une salle de bain. Maria essayait de me rassurer en m’assurant que Ricci n’avait rien fait.

-Tu me rassures. On ne sait jamais avec ce type.

Je préférais penser à notre futur voyage à nous deux. A ce qu’on ferait là-bas loin de Ricci et loin du travail. L’Italie c’était le pays des amoureux, non ? C’était un pays pour Maria et moi. Ma petite-amie voulait un voyage d’une semaine. Je souris au programme qu’elle s’imaginait.

-Ouais, la vespa pourquoi pas. Ça peut être drôle.

Je rigolai. Je m’imaginais conduire une vespa Maria accroché à moi. Un truc foutrement romantique.

Je l’embrassai parce que j’en avais envie depuis un moment. Elle m’avait manqué même si elle n’était partie que depuis peu. C’était comme une drogue. Mais j’aurais dû faire durer encore plus parce qu’après Maria me demanda de raconter mon week-end. Si j’avais à me reprocher des trucs ? Ouais, quelques-uns. Dont une dose massive de drogue que j’avais foutue dans mon nez pendant la fête d’Atticus.

Mais au lieu de raconter tout ça, je racontai plutôt le moment où j’avais remonté le moral de mon pote. Ce qui était plus glorieux. Ma petite-amie était certaine qu’il trouvera vite un manager.

-Ouais, j’en suis sûr aussi. Il lui faudra quelqu’un de très compétent.

Je n’en dis pas plus, je me contentai de sourire. Elle passa sa main sur mon torse et le mot super-héro traversa ses lèvres. Raah que j’adorais ça.

-Ouais. J’suis Captain Howard ! Toujours là pour mes amis.

Je rigolai. C’était cool de s’imaginer super-héro… Même si ça me faisait penser à Nathan qui, lui, croyait réellement qu’il en était un.

Je profitai de ce moment de candeur pour serrer un peu plus Maria contre moi. Je m’étendis un peu pour la laisser se reposer sur mon torse. Je caressai son dos.

-Il faut juste que je m’entraine un peu pour être un super-héro efficace… Parce qu’apparemment, les arts martiaux c’est pas pour moi.

Je rigolai à nouveau. Ecouter Maria, l’entendre parler, me faisait oublier les sifflements dans mes oreilles.

J'étais sûre d'une chose, Daniele ne m'aurait jamais touché sans ma permission, d'ailleurs, on l'avait bien vu tous les deux durant ce baiser. C'était moi qui l'avait provoquer et nous avions été tous les deux très gêné après ce moment. Je savais qu'Howard avait un peu de mal à me croire, il n'avait tout simplement pas confiance en mon patron, mais il n'y avait que mes mots qui pouvaient le rassurer. Alors avec un doux sourire et une caresse sur la joue, j'allais le rassurer. "Je suis sûre d'une chose, je suis la seule femme que Daniele ne touchera jamais, il a beaucoup trop de respect pour moi. T'imagine bien qu'en dix ans de services, il y a eu des occasions, et bien jamais il n'y a eu de rapprochement de sa part." Je ne mentais pas, ce n'était pas lui qui m'avait embrassé...

Je me mis à rire un peu. "Là-bas, il y a des Vespa partout et de toutes les couleurs, je trouve ça tellement beau! Mais je t'avoue que sur les pavés, cela doit faire un peu mal aux fesses" C'était romantique ce qu'on pouvait s'imaginer, c'était niais mais parfois, c'était bon de l'être.

Je n'étais pas dupe, je savais qu'il me cachais des choses, mais c'était sans doute des conneries de gamin, boire un peu trop, faire une bombe dans la psicine et arroser tous le monde tellement il était beurré ou encore cassé un verre. Il m'indiqua qu'Atticus allait se reprendre et se remettre à la musique , j'espèrais beintôt voir son nez sur la pochette d'un album alors, j'aimais bien son style. "Il trouvera sans doute vite son manager, il y a beaucoup de manager très bon à L.A et qui tuerais pour avoir la star"

Penché sur son torse, je souriais doucement en caressant du bout des doigts son torse, je me mis à rire un peu quand il s'appela 'captain howard'. "Ouais! Je suis sûre que tu serais sexy en costume moulant et à la cape rouge" dis-je amusée. J'étais contre lui, presque couché même sur lui, et je profitais à fond de ce moment. Je me pinçais les lèvres quand il parla des arts martiaux. "Ouais c'est pas terrible aux niveaux muscles...Ou alors entraine toi beaucoup et après on reparlera de sauver le monde avec des combats aux corps à corps".

Les mots de ma Maria étaient rassurant (tout comme ses caresses). Daniele ne la toucherait jamais. Elle en était certaine. Il avait déjà eu l’occasion des centaines de fois. J’approuvai de la tête.

-T’as raison… J’men fait pour rien…

Je lui souris. Je lui faisais confiance et elle faisait confiance à Ricci alors pourquoi est-ce que je m’en ferais ? Je devais arrêter de m’en faire…

Les pâtes et les Vespa, c’était notre futur à nous deux. Maria avait vu des Vespa de toutes les couleurs à Rome. Et ça devait être cool de rouler avec ça si on excepte les pavé. Je rigolai à la réflexion de Maria. C’est clair que ça doit pas être confortable.

Parler future voyage c’était quand même mieux que de parler de mon week-end qui avait été pourri. Je préférais en dire le positif et donc notre petite conversation avec Atticus qui avait conduit à ce qu’il reprenne confiance en lui et en ses capacités. Maria avait raison, il tournera vite un manager. Je lui souris.

-C’est vrai. Il choisira le meilleur, j’suis sûr. Il est pas con.

Pour ne pas dire la meilleure. J’espère que Maria sera surprise dans le bon sens du terme quand elle se rendra compte que j’ai conseillé à Atticus de la prendre elle comme manager. J’avais été Captain Howard, l’autre soir. Ce qui était un peu faux si on voyait l’ensemble de la soirée chez Atticus. Mais si on ne voyait que ce fait là, j’étais bien Captain Howard. Je rigolai à ce que disait Maria.

-Plus que Superman !

En même temps c’était pas difficile… Maria était presque couchée sur moi. Et je sentis très vite que l’hématome que j’avais sur le torse allait être problématique. Je ne grimaçai pas me contentant d’oublier la douleur. Je parlai à Maria de mon incompétence en art martiaux et, apparemment, elle était d’accord que je ne faisais pas le poids. Je rigolai.

-Je crois que je ne vais même pas essayer de m’entrainer. C’est peine perdue…

Je n’étais pas fait pour ça, point barre. J’étais fait pour la batterie et pour les beuveries. Pas pour les combats en corps à corps.

-Je crois que je vais laisser Jerry The Kid sauver le monde à ma place…

Je rigolai à nouveau. Mon regard plongé dans celui de Maria, je finis par poser délicatement mes lèvres sur les siennes. Je vins aussi caresser son dos sous son t-shirt. Je sentais son cœur battre alors qu’elle était contre moi. J’essayai d’oublier la douleur en l’embrassant. Parce que je ne voulais pas gâcher le reste de la soirée…

-J’suis content que tu viennes habiter ici. Merci Maria.

Je chuchotai ça d’un ton suave à son oreille.

Notre conversation c'était tourné sur son copain Atticus, je ne le connaissais que de nom, bien sûre, j'aimais bien ce qu'il faisait, et l'idée de postuler comme manager pour lui me traversa légèrement l'esprit mais il fallait être raisonnable, j'étais qu'une simple secrétaire d'un grand manager. La plus part du temps, les gens venait vers moi pour approcher Daniele.

Je ne doute pas mon chéri. Je pense qu'une personne comme lui doit savoir ce qui est bon ou pas pour lui.


Couchée sur Howard, j'avais vu une grimace passé sur son visage, surprise, j'avais enlevé ma main et le regarda avec perplexité. M'aurait-il caché d'autre hématomes? Quoi qu'il en soit, il se retracta et annonça que les combats, ce n'était pas pour lui. "Tu as raison, c'est bien mieux si tu restais loin de tout ça." Moins il s'attirait des problèmes mieux c'était.

Il me remercia ensuite de venir habité ici, un doux sourire s'afficha sur mon visage. "Mais de rien Howard...Comme je te l'ai dis, j'ai vraiment envie de prouvé à tout le monde que notre couple va tenir et marchera." parce que, fallait le dire, personne n'y croyait à notre relation. Je me remit à caresser son torse et je le revis grimacer, fronçant les sourcils, je soulevais son haut pour découvrir l'ématomes. "T'en a d'autre commes ça?"

Je poussai un soupire et je me détachais de lui, de peur de lui faire mal. "Je crois que je vais aller te chercher de quoi te soigné... Tu as de quoi faire ou pas?"

Atticus allait bientôt demander à Maria pour qu’elle soit son manager. Et j’attendais ce moment avec impatience. Elle verra, ainsi, que je suis bien Captain Howard. Elle était d’accord avec moi. Atticus savait ce qui était bon pour lui. Je souris à Maria approuvant de la tête.

Et si j’étais bien un super-héro, je renonçai, tout d’un coup, à ma volonté de sauver le monde. Ouais, j’avais appris que les combats en corps à corps c’était pas pour moi. Et qu’il me faudrait bien trop d’entrainement pour pouvoir rivaliser avec qui que ce soit. Et Maria était d’accord.

-Ouais, je crois que c’est mieux.

Je souriais mais mon visage était crispé par la douleur que je ressentais au niveau du torse. Je savais que rien montrer ne faisait que ralentir le moment où Maria découvrira le carnage…

Je la remerciai, en chuchotant à son oreille, d’avoir accepté ma demande. Elle voulait prouver à tout le monde que notre couple pouvait tenir…

-Ouais… Je suppose qu’il y a pas mal de sceptiques…

Ricci en tête de liste. Et puis qu’est-ce que ça pouvait leur faire à tous ces gens ? C’était pas leur couple…

Maria recommença ses caresses. Pris de court, je grimaçai sans pouvoir me retenir vraiment cette fois. Et, du coup, elle n’hésita pas à soulever mon t-shirt Je soupirai… J’étais grillé… A sa question j’hochai négativement de la tête.

-Non… C’est le seul…

Hormis celui que j’avais en pleine figure. Elle s’écarta du coup, un peu de moi. Je baissai les yeux. Chaque fois que je réussissais faire retrouver le sourire à Maria s’en suivait une déception.

Elle voulait me soigner. Et je n’osais toujours pas la regarder dans les yeux.

-Oui… Il doit il y avoir de quoi faire dans l’armoire de la salle de bain en haut… L’armoire à pharmacie.

Je la laissai aller et je tirai mon t-shirt regardant mon hématome en soupirant. Bordel, pourquoi j’avais fait ce match de boxe ? En tout cas, je le payais cher.

En fait, je ne voulais pas d'un super héros comme petite-amie, la preuve est que je me ferais beaucoup trop de soucis pour lui. Howard Stone n'était pas un super héros et venait de se rétracté au suejt de cette idée et c'était tant mieux, Howard Stone le batteur m'allait largement. "Je crois qu'Howard Stone, Batteur de The Burning Fire, me va amplement" avais-je dis en lui embrassant la joue.

Il avait ensuite déclaré qu'il devait y avoir pas mal de sceptique. C'était sans doute le cas, je savais déjà que Daniele ne comprenait pas notre couple, il ne voulait pas me faire souffrir. Je lui fis un petit sourire. "T'as même pas idée mon chéri, mais on s'en fiche, le principal, c'est qu'on sait que nous, on est heureux"

Suite à mes caresses, Howard avait grimacé et j'avais très vite découvert qu'il avait un énorme hématome sur le torse, cela devait être dû à son combat, j'avais pousser un soupire et m'étais éloigné de lui avant de me levé pour aller chercher ce qu'il fallait dans la salle de bain.

J'étais revenue rapidement avec de la pommade et, après m'être assise à nouveau sur le canapé, avais badigeoner le torse de mon petit-ami. "Tu as d'autre endroit où c'est douloureux?" Je le regardai ensuite en me pinçant les lèvres. "Tu sais...Je passe la plus part du temps à jouer la mère avec Daniele...J'aimerais ne pas avoir à le faire avec toi..."

Elle allait se contenter me moi, son batteur préféré, et pas du soi-disant super-héro que j’étais. Puis, je serais n’importe quoi pour continuer à pouvoir profiter de ses baisers, comme celui qu’elle venait de déposer sur ma joue.

On voulait que notre couple marche pour faire taire les critiques que Maria semblait recevoir de partout. Moi, j’en avais pas eu… Ah si… Amon… Enfin, c’était pas totalement des critiques mais presque. Puis, j’étais sûr que Timmy n’approuvait pas non plus mais c’était pas mes parents… Maria avoua que le principal c’était qu’on soit heureux. Je répondis à son sourire par un sourire enjoué.

-Ouais. Ils ont qu’à s’habituer. C’est pas leur vie de toute façon…

Alors qu’ils se mêlent de leurs affaires. Je foutais la paix à tout le monde, moi, en général.

Le moment de bonheur où on envoyait se faire foutre tout le monde était déjà terminé avec le découverte de ce foutu hématome. Je ne pouvais rien cacher à Maria et je commençais à m’en rendre compte. Si je voulais la garder auprès de moi, j’allais devoir assurer… Elle partit chercher de quoi soigner ça et revint assez rapidement avec de la pommade. Elle en mit sur mon torse. Je ne dis rien… Chaque fois que Maria apprenait un truc sur moi, je la voyais déçue. Et quand elle disait qu’elle ne voulait pas être ma mère comme elle le faisait pour Ricci, je pris son visage entre mes mains.

-Promis. Tu n’auras pas à faire ça pour moi.

Encore une promesse. Il faudra que je les notes quelque part pour ne pas les oublier…

Je plongeai mon regard dans celui de Maria affichant un air enjoué. Du seul coup, je la fis sur coucher sur le dos sur le canapé me mettant au-dessus d’elle avec, toujours, le même sourire.

-C’est moi qui vais m’occuper de toi.

Je l’embrassai alors tendrement prolongeant le baiser.

Nous parlions de ce que notre couple reflétait et ce que les autres pensaient de nous. Bien sûre que ce n'était pas positif, il n'y avait eu qu'Eddy qui m'avait dit de foncer mais sans pour autant me dire si c'était une bonne idée ou pas. Il m'avait juste encourager. Howard avait alors dit qu'on s'en fichait des autres, que ce n'était pas leur vies mais la notre. "Tu as bien raison, ils vont s'y faire et puis, dans quelques années, ils diront 'La vache, Maria Watson et Howard Stone sont toujours ensemble! C'était donc du sérieux entre eux!" Il fallait bien se projeté dans le futur pour se dire que nous serions encore ensemble.

Je lui avait clairement dit que je ne voulais pas être sa mère car je faisais déjà ça avec Daniele. Je voulais rentrer chez moi le soir et pouvoir m'installé dans le canapé et souffler un peu au lieu de devoir m'occuper aussi d'un deuxième enfant. Je n'étais pas encore mère que j'avais déjà toutes les qualités requises! Il m'indiqua que cela ne serait pas le cas. J'allais voir le nombre de promesses qu'il allait tenir car, comme me l'avait dit Daniele, Howard Stone ne les tenait pas.

Je continuais de mettre la pommade sur son torse alors que je lui faisais un petit sourire comme pour le remercier. Après avoir terminé, je posai le tube sur la table alors qu'Howard sauta presque sur moi, surprise, allongé sur le canapé et lui sur moi. "Tu vas réussir à t'occuper de moi, toi qui est cassé de partout?" avais-je dit comme un air de défis. Mes mains sur ses épaules, je regardais Howard en souriant, les yeux dans les yeux.

Beaucoup de gens doutait qu’on puisse rester ensemble. Mais j’en avais rien à faire d’eux. Qu’ils s’occupent de leurs affaires. Ma relation avec Maria ne regardait que nous deux. Maria était d’accord. Et elle s’imaginait déjà les gens se dire, dans quelques années, qu’on était toujours ensemble. Je souris. Ce serait bien si on pouvait vivre ce moment-là. J’approuvai Maria de la tête en souriant. Je voudrais surtout voir la tête de Daniele si ça arrive…

Pendant qu’elle me mettait de la pommade, elle avoua qu’elle ne voulait pas avoir deux enfants à sa garde. Elle était la mère de substitution de Daniele et elle ne voulait pas être la mienne. Je n’avais pas besoin d’une mère. J’avais besoin d’une petite-amie. Et c’est exactement le rôle que Maria devra remplir.

Je lui promis qu’elle n’aurait pas à être une mère pour moi. Ok, c’était encore une promesse et je n’étais pas le plus doué pour les tenir. Mais je croyais à cette relation et je voulais que Maria s’y retrouve aussi.

Dès qu’elle eus fini de me s’occuper de moi, je la fis se coucher sur le canapé me mettant au-dessus d’elle. Je comptais bien m’occuper d’elle. Et le sourire espiègle qui ornait ma figure était suffisamment explicite. Ma me défia dans les paroles et dans le regard. Je fis une moue amusée.

-Oh que oui, je vais réussir. Je vais t’en fournir la preuve tout de suite.

La douleur et les sifflements n’allaient pas m’arrêter. Ça me les fera peut-être oublier d’ailleurs.

Après avoir embrassé tendrement Maria, je vins sensuellement caresser sa poitrine par-dessous son t-shirt. Je finis par le lui enlever ainsi que son soutien-gorge pour cribler de baiser le haut de son corps.

J’espérais lui faire oublier ce match de boxe…