Lulla est une jeune femme assez grande, et plutôt fine. Elle est assez jolie, et d'ailleurs, bon nombre de passants la regardant faire la manche la regarde souvent d'un air désolé, se demandant certainement pourquoi elle n'a pas pensé à faire une carrière de mannequin, ou quelque chose dans ce goût là.
De par son style de vie, Lulla a des cheveux noirs, longs, et pratiquement toujours emmêlés. Parfois gras. Quand on vit dans la rue, on fait avec ce qu'on a : Et c'est rarement des miroirs et brosses à cheveux. Ces yeux sont très clairs, contrastant assez étonnamment avec sa peau plutôt blanche, et ses cheveux, foncés.

Ses fringues, c'est souvent soit de la récup', soit piqués dans des magasins, ou directement dans des penderies de maisons de luxe. Mais ceux là, elle « économise » pour les grandes occasions, comme les soirées chez Fetch, ou les concerts. Au moins, elle ne souffre pas trop l’hiver.

N'importe qui ayant vécu dans la rue vous le dira : Ce qui compte, c'est la loi du plus fort. Lulla a par conséquent développé un esprit naturellement méfiant et farouche. Parfois agressif. Elle sait se battre, et se défendre. Mordre, frapper.
Pour gagner son amitié, il faut la mériter. Mais généralement, une fois que vous l'avez, vous la gardez. De ce fait, elle peut vite devenir assez protectrice des gens qu'elle aime, même si ce cercle est assez réduit.
Sa vie de sans abris l'a assez frustrée, et par conséquent, son seul et unique but est la quête de l'argent, et de la célébrité. Elle n'attends que ça, et d'ailleurs, elle est prête à tout pour lier son nom au rock'n'roll, combien même elle n'a jamais joué d'un seul instrument de toute sa vie.
Ingénieuse, fouinarde, et discrète, c'est aussi devenue une maître dans l'art du cambriolage. Elle s'introduit dans les grandes et riches maisons, vole tout ce qui passe à sa portée, pour les revendre aussi rapidement. Mais ce sont des pratiques qui ne sont pas sans danger, et pour ça, la police a l'habitude de la voir débarquer chez eux.
De tendance manipulatrice, elle tente le tout pour le tout afin d'obtenir ne serait-ce qu'une douche, un repas, et un lit. Même si ça doit passer par les sentiments, elle n'hésite pas une seule seconde.

Quand les gens me regardent, les réactions ne se font généralement pas attendre. Ça peut aller des « pauvre enfant » jusqu'aux soupirs dédaigneux, en passant par le « Elle avait qu'à mieux écouter à l'école ! » et toutes ces conneries. C'est dingue le nombre de vies qu'on m'invente, comme ça, sans savoir comment ni pourquoi j'ai pu me retrouver là, à dormir dans les ruelles sombres du sud de Los Angeles. J'ai jamais vraiment compris. On ne m'a jamais laissé l'occasion de m'exprimer aussi, sur pourquoi je me suis retrouvée à la rue.

Sachez que j'ai jamais connu mes parents. Enfin, les biologiques, je veux dire. Je ne sais pas qui je suis. J'ai été placée en foyer, dès le plus jeune âge. Je n'avais pas vraiment de racines, j'ai jamais su qui j'étais. Ce que je faisais là.
Et d'ailleurs, des gamins comme moi y'en a pleins. Tellement que les foyers, ils se les transfèrent comme des petits pains, à la moindre connerie. La mienne, je l'ai faite à 18 ans. Rien de bien grave hein ! Un mioche prépubère qui comptais me piquer mes affaires, pour faire on ne sait quoi avec. Les revendre, sans doute. C'est vite fait vous savez : Vous piquez, vous revendez. Ni vu, ni connu. Ce gamin là, je lui ai cassé une côte, et quelques vertèbres qui ont dû sauter, car il est parti aux urgences. Et moi on m'a laissé le choix : Partir dans un autre foyer, ou partir tout court.

Alors j'ai pris mon sac, et j'ai filé. Je suis jamais revenue. Au début c'était bizarre d'être toute libre après des années passées à justifier le moindre fait et geste : Alors j'en ai bien profité. Les soirées, les concerts, les nuits à l'hôtel. Jusqu'au moment où t'as plus rien. Et personne a voulu de moi, nulle part. Même pas un pauvre job de serveuse. Je n'avais plus le choix, c'était la rue.

Pour survivre, quelque fois j'arrive à tirer quelque chose de la mendicité, mais il faut se l'avouer : Les vols à l'étalage, les trucs piqués sur les étagères, c'était ma spécialité. Et par extension : Les allez et retours chez les flics aussi.
La cellule, c'était pas pour me déplaire : Au contraire. Il fait chaud, on a un semblant de lit. Et si le gardien est sympa, on peut même gratter un bout de casse croûte.

Bon, mais ça c'était avant de m'attaquer à un peu plus gros : Les cambriolages. Là les flics ont étés un peu plus impitoyables, et du coup j'ai appris à courir. Vite, très vite. Jusqu'à présent, ça a plutôt bien marché, et même si la revente des bijoux rapporte pas énormément de fric, ça permet quand même de bien manger pendant un petit mois.

Maintenant j'en ai marre du regard des gens. Ça fait 7 ans que c'est le même refrain, 7 ans que ma vie se passe entièrement dehors. Et aujourd'hui ça va changer, je vais pouvoir sortir du pétrin dans lequel je me suis mise, grâce à la musique. Enfin plutôt grâce (ou aux dépends) de ceux qui en jouent...

Prénom / Surnom(s) : Ici Zoey, au rapport !
Âge : Toujours 20.
D'où viens-tu : Je sillonne tellement la France qu'on pourrait me croire en cavale.
Quelques petits trucs sur toi : Désolée Riley, je suis Gryffondor (Et j'aime toujours autant la Leffe et le café.)
Quelques mots sur le forum : ROCK ON !!