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 Un adversaire de taille [PV Jimmy Reed][TERMINE]

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Timmy Evans
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MessageSujet: Un adversaire de taille [PV Jimmy Reed][TERMINE]   Un adversaire de taille [PV Jimmy Reed][TERMINE] I_icon_minitimeLun 17 Oct - 13:05



Un adversaire de taille
ft. Jimmy Reed


Je n’avais pas la moindre idée d’où était Amon. Cela faisait quelques jours que je n’avais points de nouvelles de lui. Nous nous voyions et nous nous téléphonions souvent habituellement. Nous nous informions quand l’un ou l’autre quittait la ville. Son silence radio n’était pas courant et quand j’avais voulu téléphoner chez lui, j’étais tombé sur le répondeur.

Je ne savais donc point si Amon allait combattre aujourd’hui à la salle de sport. Je comptais y aller pour faire quelques paris. C’était une compétition qui me stimulait car cela demandait de la tactique et un brin de chance. Ceci était un bon exercice pour mon intelligence et mon sens de l’observation.

C’est, donc, seul que je m’étais déplacer jusque-là. Ceci serait un très bon moment de détente même si Amon n’était pas là. Cela allait me rendre la tâche plus difficile, aussi, ce qui n’en sera que plus stimulant. En effet, quand Amon combattait je savais quand je devais parier sur lui ou non.

Là-bas, j’étais très bien accueilli comme chacun des habitués de ce genre d’évènements. Nous pouvions voir qu’à l’intérieur se tenait différents types de personnes. Les parieurs pouvaient être des personnes lambda cherchant à arrondir leur fin de mois tout comme des chefs de gangs mafieux. L’illégalité se mêlait à des personnes sans histoire. Les boxeurs venaient pour se défouler comme le faisait mon ami Amon quand il était là. L’espoir restait quant à le trouver mais j’avais vite fait de constater qu’il n’était point là.

Les paris n’étaient pas encore ouverts. Je devais encore attendre un peu avant cela. Je m’étais pris un verre en attendant. C’était bien plus amusant quand je pouvais débattre avec Amon avant qu’il n’aille se préparer à combattre. Je devrais me contenter de boire un peu pour pouvoir, après, m’adonner à mon exercice favori. J’avais pris une table pas loin du ring et à proximité de la table des paris. Les boxeurs s’échauffaient aux regards de tous. Je pouvais, ainsi, analyser chacun de leur mouvement et définir qui était le plus en forme.


@ Billy Lighter

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MessageSujet: Re: Un adversaire de taille [PV Jimmy Reed][TERMINE]   Un adversaire de taille [PV Jimmy Reed][TERMINE] I_icon_minitimeMar 18 Oct - 11:23



Un Adversaire De Taille
ft. Timmy Evans


Et voilà que le week-end était arrivé... Déjà !? Je ne m'en rendis compte que lorsque, déboulant dans le bureau de Frances, je le découvris vide des courbes encore agréables bien que vieillissantes, de ma secrétaire. En sortant, le silence qui régnait dans l'énorme villa me tomba un peu dessus. J'avais l'habitude du va et vient des femmes de ménages, de mon jeune majordome John ou encore de la sonnerie de ce putain de téléphone qui n'arrêtait jamais.

Mais aujourd'hui, j'étais bel et bien tout seul dans la grande bâtisse au point que j'avais l'impression que même le silence raisonnait.

Il fallait que je me trouve quelque chose à faire et vite, ce silence m'angoissait.

Je m'assis dans le fauteuil pour réfléchir... Je pourrais aller dans l'un ou l'autre club. Ou peut-être au Wild Wild Beaches pour chasser un peu... Je fis une moue... Non, je n'étais pas d'humeur à me trimballer l'une ou l'autre pimbêche ce soir.

Je fronçai les sourcils et souris lorsque j'eus l'illumination. On était le week-end et cela signifiait qu'il y aurait des matchs de boxe illégaux à la salle de sport de South L.A. ! Très bonne idée, Jimmy, félicitation.

C'était un endroit où il y avait très peu de femmes, ce qui rendait le challenge d'arriver à rentrer avec l'une d'elles encore plus intéressant. Mais surtout, c'était le nec plus ultra pour ce qui était de se défouler sans se faire mal et sans se fatiguer. Et le sommet, c'était qu'en plus, il y avait moyen de se faire de l'argent facile... On sait jamais, la fin de mois sera peut-être difficile.

Je remontai donc dans ma chambre et choisi un costume. Il me fallait avoir le style en toute circonstance bien que, vu mon physique, ce n'était pas vraiment difficile. Quoi que je mettais, ça m'allait toujours bien.

Une fois prêt, j'embarquai dans ma Buick et poussai la radio à fond.



En quelques minutes, j'étais à South L.A. A peine débarquai-je de ma voiture que j'aperçus deux gosses d'environs 14 ans dans un coin sombre. Je m'approchai d'eux, les reconnaissant comme faisant partie de Los Diablos. Ils avaient un signe caractéristique : tous les membres portaient un bandana rouge, dans les cheveux, autour du cou ou du poignet, comme ils voulaient, mais ils en portaient un. Ils étaient certainement là pour dealer...

Je m'approchai par derrière l'un d'eux, le faisant sursauter.

-Hors zone... C'est courageux, les petits gras...

Ils se retournèrent vers moi et le plus petit laissa tomber sa canette de coca en me reconnaissant pendant que la bulle de chewing-gum de l'autre lui éclatait à la gueule. Tous, jusqu'aux plus jeunes membres de Los Diablos, me connaissaient.

Et ces deux-là étaient sortis de l'Eastside pour dealer... Ça, c'était de la motivation ! Parce que South L.A. était le territoire d'autres gangs et s'ils se faisaient prendre, ils allaient passer un sale quart d'heure.

J'enfouis une main dans ma poche de costume et en sorti une liasse de dollar que je me mis à compter.

-C'est quoi vos noms, les gars.

Ils levèrent les yeux vers moi, fiers. Mais c'est le plus petit d'entre eux qui prit la parole. Ça m'étonnait toujours. Dans les gangs de latinos, c'était souvent les plus petits les leaders.

-Moi c'est Guillermo... Lui, c'est Gaston, patron.

Je filai 80 dollars à Guillermo avant de désigner ma voiture de l'index.

-Tu vois la Buick ? Je veux qu'elle soit là et dans le même état quand je reviens, ok?

Ils approuvèrent de la tête avec un sourire fier tous les deux.

Je regardai le plus grand.

-Partagez-vous le fric. Et toi, te laisse pas arnaquer. La moitié de 80, c'est 40.

Je leur fis un petit signe de la main puis les laissai surveiller ma bagnole.

J'entrai ensuite dans la salle de sport et traversai la partie, vide à cette heure-ci, réservée aux activités légales pour me retrouver à l'arrière, dans l'autre partie. Plus sombre, ressemblant plus à un débit de boissons et au bureau d'un bookmaker qu'à une véritable salle de sport.

Je fus évidemment, accueilli en grande pompe par Vern, le patron de ce petit business, qui m'offrit directement à boire au frais de la maison. Plus j'étais riche, moins je payais... Et donc plus j'étais riche. C'était un cercle vicieux qui me plaisait assez bien.

Une fois mon verre de cognac en main, je fis un scan panoramique de la salle. Il y avait là des chefs de gangs de South L.A. qui, alors que leurs hommes se faisaient la guerre à coups de couteaux dehors en ce moment-même, probablement, se donnaient l'accolade avec des rires gras. Je n'avais pas à fricoter avec ces gens-là et ça m'allait très bien... Parce que personne ne savait qui il y avait à la tête de Los Diablos.

Il y avait quelques très jolies femmes aussi, la plupart épouses de ce genre de mafiosi. Le genre que je me ferais bien, sauf que je n'étais pas fou assez.

C'est sur une silhouette familière que mon regard finit par s'arrêter. Grand, fin, légèrement bouclé, raffiné, l'homme assis à une table à proximité du ring ne pouvais être que Timmy Evans. Le manager du petit merdeux.

Je me dirigeai dans sa direction et m'assis en face de lui, sans demander la permission.

-Timmy Evans... Comment allez-vous?

Mon sourire était on ne pouvait plus faux. Je n'avais aucun grief personnel envers l'Anglais, mais il restait un manager de MTI, la maison de disque rivale.

-Moi qui vous croyais en train de suer pour faire avancer l'album de vos poulains, je vous trouve ici...

Ce n'était pas la première fois que je croisais Evans ici. D'ailleurs, il n'était pas le seul représentant de notre monde à venir se perdre dans ce taudis de temps en temps. Le journaliste Amon Sørensen, lui, montait carrément sur le ring et était, en général, une valeur sûre en matière de paris.

@ Billy Lighter

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MessageSujet: Re: Un adversaire de taille [PV Jimmy Reed][TERMINE]   Un adversaire de taille [PV Jimmy Reed][TERMINE] I_icon_minitimeMer 19 Oct - 16:13



Un adversaire de taille
ft. Jimmy Reed


Les boxeurs étaient en forme. Faire son choix ne sera point évident, aujourd’hui. Mes analyse révélait que le plus jeunes de la troupe était celui le plus enclin à gagner vu sa forme actuelle tout comme il demeurait aussi celui à pouvoir pécher par manque d’expérience. Cela ne rendait pas les paris faciles mais ça les rendaient plus attractifs intellectuellement parlant. L’argent m’importait peu. Je n’avais jamais été un homme riche mais j’avais toujours fait partie d’une classe sociale aisée. Mes parents adoptifs étaient des gens diplômés avec un travail qui nous permettait de vivre sans restriction. Mon travail actuel me mettait à la même classe sociale que la leur. Je ne manquais de rien. Ce qui m’intéressait tout particulièrement c’était le plaisir que me procurait le fait de gagner.

Mes analyses allaient bon train quand j’avais été interrompu par un jeune homme. Il était blond, pas très grand et disposait d’une classe dans sa façon de tenir qui montrait qu’il était un habitué de la mondanité. C’était Jimmy Reed, héritier d’une riche famille et patron de BSC. Ces trois lettres pourraient à elle seule témoigner de mon dédain pour le personne mais ce n’était point ça qui m’invitait à ne pas aimer le personnage. Ce qui m’y conduisait c’était son amitié bien connue avec mon rival, Daniele Ricci. J’avais toujours pensé que, si Ricci en était là où il était c’était en partie grâce à cette amitié. Du pistonnage comme on en retrouve dans beaucoup de secteurs. Je n’étais point un adepte de cette pratique. Je préférais gravir les échelons de la société grâce à mes compétences. J’étais un adepte du travail dans l’ombre et de la manipulation. Reed et Ricci contrôlaient peut-être Los Angeles avec leur influence mais Amon et moi mettions en place notre propre empire dans l’ombre. Nous verrons bien qui emportera la partie.

Le patron de BSC s’adonna à quelques politesses. La fausseté de son sourire était on ne pouvait plus perceptible.

-Je vais parfaitement bien, Reed. Et vous ?


Je lui avais simplement rendu la politesse ainsi que le sourire faux. Je ne connaissais pas personnellement Reed, je n’en avais eu que de vague écho. Ceci était l’occasion de voir comment se comportait l’ami de Ricci, qu’elles étaient ses failles et ses forces.

Reed avait attaqué d’entrée. Il évoqua The Burning Fire.

-Les soirées sont faites pour se détendre, mon cher Reed. Quant à l’album, il ne devrait point tarder à sortir. Vous pourrez bientôt apprécier le travail de mes poulains. Ils y ont mis tout leur talent.

J’avais confiance en The Burning Fire. Apolline était la valeur ajoutée à un bon groupe. Elle allait sublimer ce que faisaient les autres, de ceci, je n’avais point de doutes.

-Vous, je suppose que cela ne vous ennuie guère de perde du temps dans ce genre d’endroits connaissant vos pratiques…

J’avais laissé transparaitre un brin de mépris dans ma voix qui pouvait passer avec un sourire poli. J’étais bien au courant que Jimmy Reed n’était point une foudre de guerre du travail. Il se laissait vivre comme le témoignaient certains journaux.



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MessageSujet: Re: Un adversaire de taille [PV Jimmy Reed][TERMINE]   Un adversaire de taille [PV Jimmy Reed][TERMINE] I_icon_minitimeJeu 20 Oct - 14:51



Un Adversaire De Taille
ft. Timmy Evans


L'accent anglais de Timmy Evans lui donnait un côté légèrement snob qui collait parfaitement avec son physique. Il m'avait rendu d'entrée mon sourire faux. Tout ce qui allait se dire ici, maintenant, allait être subtilement emprunt d'ironie et de double-sens. Une conversation mondaine où rien ne se disait tout haut, la vérité se trouvant entre les lignes. Une partie d'échec qui se jouerait les yeux dans les yeux, au milieu d'un décor tout à fait atypique.

J'aimais à penser que cela pourrait devenir la scène culte du grand film à succès que serait ma vie si elle était transposée sur grand écran.

Evans disait aller « parfaitement » bien. J'approuvai de la tête.

-Il en va de même pour moi. Et je suis extrêmement rassuré quant à votre bien-être. Le dernier article parlant de The Burning Fire dans Guitar&Pen laissait présager le pire...

Et pour cause : l'auteur était Axel Moriarty à qui j'avais évité d'être viré du magazine. Un juste retour de faveur, cet article.

Nous y allions avec force de superlatifs qui laissaient entendre une sémantique toute contraire aux mots prononcés.

Enchaînant sur l'article, je m'étais alors inquiété de savoir où en était l'album de ce cher Timmy... Enfin... De The Burning Fire...

Alors qu'il me répondait, je plongeai ma main dans la poche intérieure de ma veste de costume pour en sortir une boîte en bois de laquelle je sortis un excellent cigare. Je le coinçai entre mes dents avant de généreusement tendre la boîte à mon interlocuteur. Autour de nous, c'était comme si le brouhaha de la salle avait disparu, concentré que j'étais sur le manager anglais.

-En cela, je ne saurais vous donner que raison. Passer mes soirées à me détendre est un art que je cultive à la perfection.

Je rigolai.

-Peut-être devrais-je d'ailleurs en faire une religion dont je serais le grand gourou, qu'en pensez-vous ?

Et avec droit de cuissage à l'appui sur tous les membres féminins, bien entendu...

J'allumai mon cigare, en appréciant le goût avant de poser à nouveau mon regard si particulier sur Evans.

-Je ne manquerai pas d'acheter cet album dès sa sortie.

Dire que j'allais acheter l'album de ma poche était un message pour signaler que je n'avais aucune peur de The Burning Fire, puisque je participerais, par là, à son succès.

-Il me tarde de voir ce dont cette nouvelle mouture est capable. Un casting improbable, ces nouveaux membres...

Nathan « Jerry The Kid » Williams ? A en croire la presse, il était responsable du départ du Nathan Williams originel... Et il avait aussi mis le souk dans le hall de la tour MTI, si je me rappelais bien. Sans compter qu'ayant écouté l'interview du groupe par Jake Snyder, il n'avait pas l'air d'avoir toutes ses frites dans le même sachet.

Quant à Apolline Mclagan... Je dois vraiment dire ce que j'en pense ?

Timmy Evans fit remarquer que moi, ça ne devait pas me déranger d'être là, à perdre mon temps. Je souris.

-Encore faudrait-il pour ça considérer détente et amusement comme une perte de temps. Voyez les choses autrement, Timmy. C'est vous qui avez perdu votre journée à travailler.

Je tirai un bon coup sur mon cigare, longuement, prenant mon temps, avant de reprendre la parole tout en soufflant la fumée et en me laissant aller en arrière sur mon siège.

-Et tout ça pourquoi ? Atteindre l'immortalité ?

Je fis une moue amusée.

-Il faut se rendre à l'évidence, Timmy. Seule une poignée d'entre nous sont destinés à ce que leur nom leur survive.

Sous-entendu que le manager anglais n'en faisait pas partie.

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MessageSujet: Re: Un adversaire de taille [PV Jimmy Reed][TERMINE]   Un adversaire de taille [PV Jimmy Reed][TERMINE] I_icon_minitimeSam 22 Oct - 20:37



Un adversaire de taille
ft. Jimmy Reed


Nous étions aux prémices d’une conversation qui allait s’avérer être plus qu’intéressante. N’ayant jamais eu l’occasion de converser à mon aise avec Reed, s’en était une occasion en or.

L’hériter allait plus que bien. Nous étions d’une hypocrisie sans limite. Toutefois, nous semblions manier cet art plus que raison, si bien que bien des gens auraient pu tomber dans le panneau. L’article méprisant de Guitar&Pen fut évoqué. Je n’avais point l’habitude de porter attention à ce qu’écrivait Axel Moriarty que je trouvais partial.

-En effet, cet article pouvait laisser sous-entendre d’affreuses choses. Mais j’ai été agréablement surpris de voir qu’il a, aussi, motivé mon groupe. Peut-être devrais—je aller remercier Axel Moriarty en personne.


Nous pouvions toujours trouver un moteur dans un article qui sème le doute. The Burning Fire, dans ce cas, n’avait cas sortir un album à la hauteur pour fermer le bec de Moriarty. Je ne doutais point que c’était exactement ce qui allait arriver quand le journaliste entendrait les premières notes du prochain album.

C’est de celui-ci que nous parlions, désormais, avec Reed. J’avais eu la joie de lui assurer que l’album allait bientôt paraitre et montrer que mon groupe est à la hauteur des attentes. L’homme profita de ce temps pour sortir une boite de cigare. Il eut la politesse de m’en proposer après s’en être pris un pour lui. J’avais poliment décliné d’un signe.

-J’apprécie la proposition mais je ne fume point le cigare.

C’était une pratique trop peu raffinée pour moi. Les cigares étaient une façon à certains de montrer qu’ils appartenaient à une classe sociale élevée.

Nous continuions notre conversation. J’avais sous-entendu à Reed que je ne passais pas mes soirées au travail ce qu’il approuvait. Ceci n’était point étonnant vu sa situation. Il voulait même pousser le vice de faire de l’oisiveté une religion. A ceci je lui avais attribué un sourire dont seuls les initiés que nous étions auraient pu le voir légèrement ironique.

-Bien entendu. Je ne vois point d’autres religions auquel vous pourriez être le gourou. Celle-ci vous va à ravir.


L’hériter m’avait fait part de sa volonté d’acheter l’album de mon groupe. Ceci car il se croyait invincible et qu’il n’avait point peur de la concurrence qu’il croyait trop faible. Cet excès de confiance était une marque des gens à l’ego surdimensionné dont faisait partie Jimmy. Cela m’arrangeait car il allait acheter l’album et que c’était tout ce qui comptait pour The Burning Fire. Reed exprimait sa hâte d’entendre le nouveau The Burning Fire. J’entendais dans la voix de Jimmy qu’il doutait, à l’instar de Moriarty, de la nouvelle version du groupe.

-Improbable ? Certains sont hauts en couleur, il est vrai mais je n’ai jamais vu The Burning Fire aussi créatif et uni que dans cette nouvelle mouture. Je pense que vous allez être agréablement surpris.

Je n’avais pas besoin de faire une plaidoirie pour défendre les nouveaux membres. L’album qu’ils sortiront parlera pour eux et pour moi.

Nous en avions terminé avec mon groupe, il était temps pour moi d’en venir à Reed. Il n’était point étonnant de le voir ici à se pavaner. Il n’avait de toute façon point de travail qui le retienne ailleurs. Ceci dit, il se défendait bien faisant passer le travail comme la perte de temps et non le fait de ne rien faire.

-C’est une façon de voir.


Celle d’un homme oisif, bien entendu. L’hériter n’en resta pas là. Il était bien trop fier pour ceci. Il vint insinuer, en résumé, que son nom lui survivra malgré qu’il ne soit qu’un adepte du « ne rien faire » alors que le mien, de nom, viendra à mourir malgré que je me tuais au travail. Ceci me donnait une indication et elle n’était point flatteuse. Celle-ci était que Jimmy Reed, patron de BSC, était pire que Daniele Ricci.

Mon visage ne se ferma point pour une si vulgaire attaque. Je n’étais point du genre à m’énerver pour si peu.

-Je suis au courant de cet état de fait. Toutefois, si mon nom ne me survit point cela n’aura aucune importance. J’ai été adopté.

Tout ceci pour dire que mon nom ne me définissait pas. Je ne faisais point partie d’une grande famille dont j’avais les gênes. Avec tout le respect que je dois à mes parents, je n’accorde pas vraiment d’importance à mon nom.

-Le vôtre vous survivra, plus que bien entendu. Vous venez d’une riche famille. Vous avez hérité, jeune, d’un empire construit par votre père. Vous figurez à tous les galas. C’est gagné d’avance.


Ceci était gagné avant sa naissance grâce au travail de son père. Si mon discours pouvait s’avéré être une apologie de Reed, les mots utilisés témoignaient du contraire. Ceci sous-entendait que Jimmy n’avait point été le seul artisan de ceci et qu’il ne faisait que profiter d’une position aisée.

-Pendant ce temps, je ferais mon travail pour que votre tourne-disque ne soit point en manque d’albums de qualité.

Je montrais pas là que si il avait la chance d’écouter de la musique ce n’était point de son fait mais du fait de gens comme moi.

-Non, Monsieur Reed, je ne travaille pas pour l’immortalité. Je travaille parce que j’aime ce que je fais et que cela stimule mes capacités. Je suppose que ceci dépasse votre entendement.


Cette phrase était plus incisive.



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MessageSujet: Re: Un adversaire de taille [PV Jimmy Reed][TERMINE]   Un adversaire de taille [PV Jimmy Reed][TERMINE] I_icon_minitimeDim 30 Oct - 12:18



Un Adversaire De Taille
ft. Timmy Evans


Timmy Evans remerciait limite Axel Moriarty pour ce qu'il avait écrit dans Guitar&Pen. Et moi, je me contentais de sourire d'un air mauvais. Evans jouait dans un jeu où il n'avait pas toutes les cartes en main. J'aimais penser que la véritable motivation de The Burning Fire avait été le dernier rappel que j'avais envoyé à Stone... Et le bordel que risquaient d'engendrer les dettes dans le couple Watson-Stone.

-Moui... Peut-être... Peut-être aussi ont-ils simplement besoin de renflouer leurs caisses.

J'avais proposé un cigare à l'Anglais et il avait décliné... Je rigolai.

-Pas assez raffiné pour vous, certainement. Mais vous êtes en Amérique désormais, Timmy. Vous devriez vous y faire. Vous ne venez pas de n'importe où, d'après ce que j'en sais.

Ses manières parlaient pour lui. Il ne venait pas de la basse classe anglaise du genre de celle qui vivait dans ces rues où les maisons sont toutes les mêmes...

Cigare coincé entre mes dents, je l'avais allumé tout en écoutant le manager anglais me parler travail. Ce à quoi j'avais rétorqué que se tuer à la tâche ne servait pas à grand chose. Pas pour des gens comme nous. Et je rigolai, m'installant plus confortablement dans le fauteuil dans lequel j'étais assis, bras allongé sur le sommet du dossier. Entre nous, juste une table basse. Ces places étaient réservées à des gens comme nous sans qu'il n'y ait aucune indication. C'était un accord tacite, une convention que tout le monde respectait.

Sûr que je pouvais être ce genre de gourou... D'ailleurs, je l'étais d'une certaines façon, non ?

-Venez à la prochaine soirée organisée à la villa Reed. Vous verrez, vous deviendrez membre en un clin d’œil.

Il deviendrait l'une de mes nombreuses ouailles, le genre à se prosterner devant moi au moindre mot de ma part... Dieu lui-même n'avait qu'à bien se tenir.

D'autant que je n'avais pas peur de The Burning Fire et je l'avais bien fait comprendre à Timmy. Je poussais même le vice jusqu'à lui affirmer que j'allais acheter cet album, ce que j'allais réellement faire.

Quant à la nouvelle version du groupe, j'avais exprimé ce que j'en pensais et Timmy de rétorquer qu'il ne les avait jamais vu aussi unis... Je ricanai.

-Mais ce n'est plus vraiment The Burning Fire, n'est-ce pas ? Kayden James ne se réveillera jamais et Jerry The Kid a fait le ménage dans les membres originaux...

Je souris, mauvais.

-Et il vous a fallu recruter une babysitter pour calmer le jeu. Vous les tenez par les hormones.

Je ne savais plus le nom de la fille. Impossible de retenir ce foutu nom. Parce que c'était une aberration, de mon point de vue.

-Mais que penseront les fans, Timmy ? The Burning Fire a toujours été composé de membres uniquement masculins. Alors, sérieusement, était-ce stratégiquement intelligent de le ramollir pour plus de cohésion... ?

Je fis une moue dubitative avant de tirer à nouveau sur mon cigare.

Quant à l'immortalité que je pensais que Timmy voulait toucher du bout des doigts, il la balaya en affirmant que ça n'avait pas d'importance, qu'il avait été adopté. J'éclatai de rire devant cette absence d'intérêt pour son propre nom et cette absence d'ambition.

-Le froid Timmy Evans serait-il donc humain ? Un humain dont le seul but est d'amener de la bonne musique à Los Angeles et au monde ?

Je ricanai encore.

-Magnifique... Vous aurez votre petite place au paradis pendant que je dirigerai l'Enfer...

Timmy avait bien entendu mis en avant le fait que je n'avais rien construit moi-même, que je vivais grand train sur tout ce qu'avait construit mon père. J'avais aussi pris la tête d'un cartel de drogue et ça, je l'avais fait seul, mais bien sûr, je gardai ça pour moi. J'écartai les bras en signe d'évidence.

-En effet, vous pouvez le dire, je n'ai jamais rien foutu, je ne fais que profiter. Ai-je tort de le faire alors que j'en ai l'occasion ? Non, je ne pense pas. J'aurais surtout été un imbécile si je n'en avais pas profité.

Quant à mon tourne-disque que Timmy me promettait de continuer d'alimenter...

-J'y compte bien, Timmy... J'y compte bien...

Parce que plus Howard ferait de l'argent, plus je me ferais de l'argent aussi.

Une dernière pique fut lancée par l'Anglais, mais bien moins subtile que tout ce qu'il m'avait sorti jusque là. Je fronçai légèrement les sourcils, mais continuait d'arborer un sourire.

-Non... Cela ne dépasse pas mon entendement, Timmy. Je comprends tout à fait que des gens comme vous doivent travailler afin d'éviter à des gens comme moi d'avoir à le faire.

Je le reléguais ainsi à l'état de simple ouvrier de mon oisiveté.

Je me penchai un peu en avant, revenant à l'album de The Burning Fire. Une pique pour une pique, mon vieux Evans.

-Alors, cette album, il parle de quoi ? D'androïde, d'amour mièvre et de dettes?

Avec Jerry The Kid, une gonzesse et le petit merdeux dans le groupe, je ne voyais que ça.

Les premiers combattants montèrent sur le ring en sautillant, je leur jetai un vague regard. Par contre, mon attention fut bien plus attirée par les courbes d'une magnifique serveuse blonde aux yeux bleus qui nous apporta du cognac. Tout cela aux frais de la maison.  

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MessageSujet: Re: Un adversaire de taille [PV Jimmy Reed][TERMINE]   Un adversaire de taille [PV Jimmy Reed][TERMINE] I_icon_minitimeVen 4 Nov - 18:49



Un adversaire de taille
ft. Jimmy Reed


J’avais en vue que l’article partial de Moriarty avait eu le don de motiver mes troupes pour achever l’album dans un temps raisonnable afin de prouver au journaliste de Guitar&Pen ce dont ils étaient capable. Ce n’était point la théorie de Jimmy qui voyait chez mes poulains un côté plus vénal. Il était vrai que l’aspect financier pouvait être une motivation. De mon point de vue, la source de la motivation m’importait peu tant que le résultat était là.

-Peut-être. Je ne suis pas leur comptable. Ce qu’ils font avec leur argent ne me regarde point. L’important, pour moi, c’est la musique qu’ils produisent en studio et sur scène.

J’avais poliment décliné le cigare que m’offrait l’hypocrite Reed. Ceci avait eu le don de faire rire l’hériter. Le manque de raffinement des Américains était quelque chose avec lequel j’avais toujours eu du mal. Reed m’avait conseillé de m’y habituer.

-Certaines habitudes sont tenaces. Je ne pourrais point me faire aux habitudes des riches américains tout comme nous ne pourrons pas faire de vous un bon Anglais. Thé et cigarette à la place du whisky et des cigares, cela ne vous irait point.

Tout ceci était bien trop raffiné pour un homme comme lui. Nous ne venions pas de la même classe Reed et moi-même. Il était indéniable qu’il venait d’une classe plus élevée que la mienne. Pourtant, j’avais des manières bien plus raffinées, preuve étant que la classe sociale ne faisait pas tout.

L’hériter avait pris place sur le fauteuil à mes côtés. Nos poses respectives montraient d’infimes mais d’évidentes différences entre nous. Nous parlions travail et secte du « ne rien faire » dont Reed ferait un excellent gourou. Je ne deviendrais point un adepte d’une pareille religion étant donné l’importance qu’avait mon travail dans ma vie et le pouvoir qu’il me donnait sur autrui.

-Je ne pense point. Je m’ennuierais dans une pareille secte. Vous devriez songer à recruter des membres qui partagent vos habitudes et opinions.

Mes pensées allèrent tout de suite vers Ricci qui était l’homme le plus proche de Reed dans tous les sens du terme. Je m’amusais à imaginer l’Italien aux pieds du chef absolu de BSC, si ce n’était point déjà le cas.

Jimmy Reed était un homme que je cherchais à cerner au fur et à mesure de notre conversation. J’avais trouvé en lui un homme qui n’avait point peur de la concurrence et qui semblait dénigrer la nouvelle version de The Burning Fire. J’avais défendu sommairement mon groupe qui ne fera que se défendre lui-même avec l’album. L’hériter restait tout de même offensif et désobligeant. Il voyait en Apolline qu’une simple baby-sitter qui déplaira aux fans de par son sexe. Ceci m’interpella, et les termes employés étaient responsable de ceci. Ramollir n’était pas brutal mais ça témoignait bien de la vision de l’hériter. Ceci m’avait presque fait sourire. De simples mots pouvaient en dévoiler tant sur nous-même.

-Les changements opérés ces derniers mois étaient obligatoires, vous le savez comme moi. Apolline est, avant tout, une guitariste douée. Sachez, monsieur Reed, qu’elle est certainement mon choix stratégique le plus intelligent. En espérant que vos oreilles ne soient pas trop ramollies à cause de l’oisiveté quand vous déciderez d’écouter le travail d’Apolline et de mes autres poulains.

Je n’avais point pu retenir une remarque piquante. Nous savions, de toute façon, tous les deux, que cette discussion était loin d’être un échange de politesses.

Reed n’engageait que des conversations où il savait qu’il aurait l’avantage d’entrée. The Burning Fire en était un, car le groupe n’avait point encore pu faire ses preuves. Un autre thème était le nom qui deviendrait immortel. Le sien allait sans doute l’être, le mien ne subirait sans doute point le même sort. J’avais exprimé toute l’indifférence que j’avais envers ceci ayant été adopté. Ceci avait été pris comme un manque d’ambition par Reed. Une tare pour un homme qui se voyait déjà maître de l’Enfer à sa mort.

-Tout le monde est humain, monsieur Reed. Auriez-vous tendance à l’oublier ?

Je cachais mon ambition sous ma façade d’homme sérieux et travailleur et ne l’exprimait point au monde comme le font des personnes comme Reed, ici présent, et le détestable Ricci. Ceci me permettait de disposer mes pions en silence et de les faire bouger à ma guise. Ricci en avait fait les frais avec l’article sur The Army sans que personne ne sache que c’était moi l’initiateur de tout ceci.

Je n’avais point une fortune exubérante. Je ne pouvais que me congratuler car la mienne, plus modeste, n’était que de mon fait. Reed vivait sur l’argent durement gagné par son défunt père. Je n’avais point été surpris de le voir s’en vanter. Je n’avais rien trouvé à ajouter. Nous n’étions point les mêmes, c’était une évidence. A la place, je n’avais fait que mettre en avant ce que lui apportait mon dur labeur et de ceci, aussi, il en profitait. S’en était détestable à souhait mais son assurance exagérée pouvait constituer sa faiblesse comme elle était celle de Ricci.

J’avais laissé de côté la subtilité pour envoyer une remarque cinglante au fier Reed. Plus j’attaquais, plus mon interlocuteur arrivait à se rendre détestable. Ceci avait le don de me faire sourire.

-C’est la différence entre vous et moi. Vous avez besoin de moi pour vous apporter la musique mais, moi, votre existence m’est tout à fait égale car vous ne m’apporter rien.

C’était d’une évidence frappante. Ceci n’avait fait qu’attiser un sourire plus prononcé sur mon visage aux expressions d’habitude si froides.

Jimmy Reed n’en avait fait que revenir encore à The Burning Fire. La question aurait pu être répondue si ce n’était qu’il y avait rajouté une affirmation pour les moins intrigantes. Je voyais bien d’où venait l’idée de l’androïde. Nous savions tous à Los Angeles que Nathan parlait souvent d’être mécanique tout droit issu de son imagination plus que débordante.

-Qu’est-ce qui vous fait croire ceci, monsieur Reed ?


L’amour mièvre pouvait être le fruit d’un vulgaire préjugé venant de l’hériter. Ceci ne m’aurait point étonné venant de cet homme.




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MessageSujet: Re: Un adversaire de taille [PV Jimmy Reed][TERMINE]   Un adversaire de taille [PV Jimmy Reed][TERMINE] I_icon_minitimeLun 7 Nov - 10:32



Un Adversaire De Taille
ft. Timmy Evans


Timmy Evans se pensait raffiné, méritant de par son travail et disait se foutre des motivations de The Burning Fire tant que le résultat en valait la peine. Je pris une gorgée de whisky, mon regard se perdant un peu, sans vraiment les voir, sur les combattants qui s'en mettaient plein la gueule sur le ring. Mais le combat qui se menait ici bas était bien plus intéressant.  

Et un sourire planait perpétuellement sur mon visage, ne laissant voir aucune modification de mon humeur suite à ses paroles quelles qu'elles soient. J'encaissais les coups et les rendais, encore bien mieux que n'importe quel boxeur que j'avais pu voir se battre sur ce ring.

Je réagis quant aux dires de Timmy qui disait se foutre des motivations de son groupe, tant que la qualité y était.

-Sachez, Timmy, qu'ici, à L.A., tout n'est qu'une histoire de causes et d'effets. Et chaque maillon est important.

A lui d'interpréter mes paroles comme cela lui conviendrait. Je n'étais pas là pour l'aider. J'étais là pour le déstabiliser.

Quant à ma future et potentielle secte, je rigolai.

-Bien sûr ! En tant que gourou d'une telle institution, jamais je ne me fatiguerai à essayer de convaincre quelqu'un comme vous. J'ai déjà mes propres adeptes.

Dont Daniele Ricci, mais il y en avait bien d'autres... Je lui lançai un regard entendu.

-Et leurs offrandes valent le coup.

La dernière en date étant la danseuse étoile Amber Cruz...

Mais assez parlé de moi et de mes ambitions. Je voulais marteler le point faible de Timmy, que celui-ci considérait pourtant encore comme la carte la plus forte dans son jeu : The Burning Fire.

Mon oisiveté semblait décidément le déranger... J'eus un sourire en coin et encaissai à nouveau le coup sans broncher. Il considérait Mclagan comme son choix stratégique le plus intelligent. Je fis la moue, lui montrant bien que je n'étais pas de son avis, avant de conclure.

-On verra ça à l'autopsie. De toute façon, le succès ou non de cet album ne nous appartiendra pas. Les fans seront alors seuls maîtres. C'est peut-être la seule chose qui nous échappe.

Sauf que... Sauf que j'avais une main mise sur les médias que Timmy n'avait pas.

Je souris.

-Mais il y a une chose que je sais sur les fans pour en être un moi-même : ils détestent le changement.

Parfois, certains changements étaient acceptés, mais il fallait le temps. Et je pensais bien que beaucoup de fans de The Burning Fire allaient y réfléchir à deux fois avant d'acheter le nouvel album, quoi qu'il arrive. Ils attendront d'en entendre les premières notes à la radio avant de rendre leur verdict.

J'avais mis l'accent sur le côté humain de Timmy qui avait alors tenté une contre-attaque en disant que tout le monde était humain. Je tournai la tête vers lui, la levant légèrement pour le regarder de haut de mes yeux bleus-verts.

-Ce n'est pas que j'oublie quoi que ce soit, c'est que vous vous trompez. Il y a les humains, il y a les dieux... et je suis au dessus des deux.

Je tirai une longue bouffée de mon cigare, écoutant l'Anglais qui me donnait l'impression de se débattre dans les cordes de notre ring invisible sans parvenir à s'en extirper.

J'éclatai alors de rire, quand il affirma que j'avais besoin de lui pour m'apporter de la bonne musique alors que lui n'avait pas besoin de moi. La fumée de mon cigare était projetées en petits nuages diaphanes par ma bouche et mon nez au rythme de mes éclats de rire.

-Je vous l'accorde, vous n'avez pas besoin de moi.. Cependant, j'existe, je fais partie de votre monde, vous ne pouvez pas passer à côté de moi sans me voir. Mais je n'ai pas besoin de vous non plus.

Je posai ma main sur la sienne, qui était posée sur l'accoudoir de son siège et fixai mon regard dans le sien, me penchant un peu en avant.

-De la bonne musique, j'en aurai, avec ou sans vous. Je gère l'une de ces énormes boîtes à musique, je vous rappelle... Et je ne produis que ce que j'aime.

J'avais alors reporté la conversation sur le futur album du groupe de Timmy avec une question pleine de mépris.

Et j'avais provoqué une question de sa part. Mon regard l'avait alors quitté pour se poser sur le match de boxe dont je n'avais rien suivi, avec un air à la fois froid et extrêmement calme.

-Je connais peut-être mieux Howard Stone que vous-même, mon cher Timmy.

Et je souris, comme pour moi-même, les yeux toujours fixés sur le ring. 

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MessageSujet: Re: Un adversaire de taille [PV Jimmy Reed][TERMINE]   Un adversaire de taille [PV Jimmy Reed][TERMINE] I_icon_minitimeVen 11 Nov - 17:30



Un adversaire de taille
ft. Jimmy Reed


Nous étions au cœur d’une conversation qui m’intéressait de par les défis qu’elle donnait. Jimmy était aussi doué en joute verbale qu’il était hypocrite. Ceci me prenait tellement d’attention que j’en avais oublié que j’étais venu pour les paris et que les matchs de boxe avaient déjà commencé sans que je n’y prête la moindre attention.

L’odieux hériter n’était pas toujours clair et laissait parfois des phrases qui pouvaient être interprétées comme bon me semblait sans y montrer la vision de Reed. Les motivations qui dirigeaient The Burning Fire avaient menées à l’un de ces phrases sur laquelle nous aurions pu disserter des heures. Il n’y avait point qu’à L.A. que tout n’était histoire de causes à effets. Le monde était régi par cette logique. Cela ne me donnait pas la source de l’idée de Reed et ce qui se cachait derrière.

Cet homme avait toujours une réplique à chacune de mes attaques. Ce n’en était point surprenant. Même quand nous parlions d’une secte dont la particularité de ses membres était de cultiver l’oisiveté, il la défendait avec des arguments dignes des plus détestables politiciens. Il n’allait point me convaincre de la rejoindre car il avait déjà ses adeptes et qu’ils donnaient de bonnes offrandes.

-Grand bien vous fasse.

Pendant que le paresseux Jimmy Reed jouit de ses offrandes, je pourrais dans l’ombre acquérir mon lot de pouvoir. J’avais cet avantage que l’odieux héritier me sous-estimait. Qu’il continue de le faire, ça n’en sera qu’un bénéfice de plus pour moi.

Il avait à cœur à sans cesse revenir à The Burning Fire. J’avais balayé le scepticisme de Reed par rapport au choix des membres en disant qu’Apolline était certainement mon choix stratégique le plus intelligent. Reed ne c’était point retenu à me mettre en garde. Les fans étant les seuls maitre du résultat et que ceux-ci n’étaient pas des adeptes du changement.

-Certes, ils détestent le changement. Mais chacun fini par s’habituer au changement. Et puis, si cela ne convainc pas tous les anciens fans, cela en fera de nouveaux.

Je n’en avais cure de qui était fan. Ce qui était important s’en était le nombre. Ce qui était aussi vrai c’est que personne ne savait encore ce que réservait The Burning Fire et que, de ce fait, l’album sera un succès commercial.

-Il n’empêche que tous les anciens fans se rueront dessus, changement ou non, pour vérifier si cela leur convient. Ils n’auront pas la patience d’attendre les critiques et n’auront pas assez des tubes qui passeront à la radio. Je peux déjà dire que l’album sera un succès financièrement parlant. Quant à la qualité de l’album, croyez-moi qu’elle sera au rendez-vous et que cela amènera une nouvelle génération à aimer The Burning Fire.

Notre conversation était allé jusqu’à parler d’humanité. Nous étions tous humain et ceci, Reed semblait l’avoir oublié. Nous pouvions comprendre pourquoi à travers son regard hautain. Il se croyait au-dessus de tous dieux.

-Si vous êtes si haut dans la hiérarchie, vous ne devez pas voir grand-chose de ce qui ce passe en bas. Vous devriez vous méfier, c’est de là que tout peut partir.

Ceci pour pointer du doigt qu’il sous-estimait bien des gens. Ceci sonnait comme un mise en garde mais ce n’en était point une car la vanité de Reed était un de ses points faibles. Il ne s’agissait que d’un fait que je brandissais devant son nez.

Il était plus qu’indéniable que l’héritier de BSC se croyait au-dessus de tous. S’en était détestable, c’est pour ceci que j’eus la bassesse suffisante que pour l’attaquer sur ce front et dire qu’il ne me servait à rien. Que son existence m’était on ne pouvait plus inutile. Il en riait de mes attaques. Il riait de tout. Il se croyait à ce point supérieur que mes attaques verbales lui faisaient l’effet d’une vulgaire pichenette. Encore une fois, Reed avait réponse à tout. Je ne lui étais point utile autant qu’il ne m’était point utile non plus. Nous étions chacun le parasite de l’autre à la différence que Reed, on le voyait. Tout le monde le voyait. Il se plaisait à me le rappeler main sur la mienne.

-On finit par se lasser de ce que l’on voit tout le temps, Reed. L’inutilité de votre existence et votre oisiveté maladive ne vous conduira qu’à devenir une vulgaire caricature de vous-même. Et les gens ne craignent pas les caricatures, ils s’en moquent. Les gens craignent le charisme. Vous finirez par en manquer de part une image bien trop connue et bien trop voyante d’un homme débauché.


Mon ton était méprisant. Les gens connaissaient Jimmy Reed de par sa popularité. Il arrivait à l’héritier de finir dans les pages de L.A.People. A la longue, il sera plus connu pour ses frasques que pour son pouvoir.

Tel un disque rayé, Reed en était revenu à mon groupe mais cette fois il était arrivé à me surprendre. Ceci attira mes interrogations. La suite ne m’avait point plus. Reed pensait connaitre Howard plus que moi-même. Mes sourcils se froncèrent à cette révélation pour les moins agaçante. J’avais ce goût amer dans la bouche qui était signe que je n’avais pas toutes les cartes en main. Que me propre poulain m’avait, peut-être, caché des informations qui risquaient, aujourd’hui, de me faire perdre cette guerre psychologique contre Reed.

-Que savez-vous sur Stone que je ne sais point ? Si c’est le fait qu’il n’est pas sur une stupidité ou l’autre, j’en suis conscient.


Mon regard était tourné vers Reed qui, lui, regardait le match de boxe qui se déroulait devant nous.





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MessageSujet: Re: Un adversaire de taille [PV Jimmy Reed][TERMINE]   Un adversaire de taille [PV Jimmy Reed][TERMINE] I_icon_minitimeMar 15 Nov - 21:16



Un Adversaire De Taille
ft. Timmy Evans


Il semblait que j'avais réussi à tarir les arguments de Evans sur ma pseudo secte et mon oisiveté qu'il jalousait tellement (c'était, tout du moins, ce que son discours me laissais penser). Quant à son groupe et son nouvel album, il semblait faire une confiance aveugle à ce qu'ils allaient lui sortir. Il prônait déjà la qualité et la nouveauté qui ne laisserait, selon lui, pas les fans indifférents. Je l'écoutais calmement dire, un sourire aux lèvres, que ces derniers allaient automatiquement acheter l'album.

Ce dont je doutais. Pas avec deux nouveaux membres. Pas sans en avoir assez entendu assez avant.

-Très bien. Vous semblez sûr de vous et de votre groupe. Je vous laisse donc à vos spéculations. Et on verra à la fin qui a raison.

Je rapportai mon cigare à ma bouche. Evans était manager depuis combien de temps encore ? Une dizaine d'année, un peu plus ?

Moi, j'avais grandi avec un père directeur d'une maison de disque... J'étais né dans ce business. Mais s'il était si sûr, alors, il n'y avait pas de quoi s'inquiéter.

Je m'étais permis de lui rappeler que j'étais un Dieu, au dessus de tout le monde. Et à sa réplique, je ricanai. Il me signifiait par là que je sous estimais le bas de l'échelle. Et c'était exactement ce que je voulais, qu'il pense que je sous estimais les petites gens. Je voulais que tout le monde dans la jet-set de L.A. pense que leur contact me rebutait au point que je ne mettrais jamais un pied ou même un pneu de ma bagnole dans les rues de quartiers comme l'Eastside ou South L.A (lors même que j'y étais là, maintenant, tout de suite).

Alors que j'y traînais bien plus souvent qu'Evans lui-même, plus que probablement.

-Ce qui se passe en bas importe peu, Timmy...

Je souris.

-Jim Morrison disait : « They've got the guns but, we've got the numbers ». Ce n'est pas les flingues qui importe, ni le nombre de personne que compte notre communauté, mais le nombre de munitions dont on dispose.

Autant en rajouter une petite couche...

A l'heure qu'il était, des petits jeunes de l'Eastside devaient chanter les louanges de Jimmy Reed qui leur apportait des clopes, des bouteilles d'alcool et rigolait avec eux. Ils devaient raconter aux plus jeunes encore que bosser pour Jimmy Reed, c'était le bon plan pour s'en sortir, que si t'étais dans la merde, Jimmy Reed, lui, il t'aiderait ou il aiderait tes vieux à s'en sortir.

Tandis que dans la jet-set, les gens les mieux placés me souriaient en face tout en essayant de me poignarder dans le dos, m'affublant d'adjectifs tels que « mysogyne », « sans coeur », « impitoyable », « connard » et autre joyeusetés du genre. Et encore, je ne cite que les plus polis.

Je pensais donc que je faisais bien plus attention à ce qui se passait en bas que Evans qui me reprochait de ne pas le faire. Mais il y a des cartes qu'il vaut mieux garder bien au chaud dans sa manche. Car c'est celles-là qui me feront gagner les parties suivantes.

Je lui avais rappelé que si je ne lui étais d'aucune utilité, il n'en avait pas plus à mes yeux. Sauf que moi, on me voyait. On ne pouvait pas passer à côté de moi. Ma vie et mes frasques n'étant qu'une magnifique diversion pour détourner l'attention des mes véritables et lucratives activités.

Ce qui me valut une nouvelle attaque de front de la part du manager. Attaque que je décidai d'esquiver en le regardant d'un air nonchalant, cigare entre les dents.

-Oh oh oh... Timmy... « Une caricature », « se moquer », « débauché »... Que me valent de tels qualificatifs...?

Je le regardai plus intensément. Tu as peur, Timmy ? Tu as peur et tu veux frapper pour faire mal.

Pas de chance, dans les nombreux et agréables qualificatifs dont on me gratifiait, il y avait aussi « insensible »... Je ricanai, le laissant voir que non, je n'avais pas mal. Parce que j'avais trop l'habitude...

Il voulait la jouer offensive. Ok. J'étais bon aussi, pour ça. J'avais donc dit que je connaissais peut-être mieux Howard Stone que lui.

Et à sa réaction, à sa tête, je compris que c'était touché-coulé, et que c'était son porte-avion.

Il essaya de réparer les dégâts comme il pouvait, répondant par une phrase vague qui, si je n'étais pas directement impliqué, aurait pu me laisser croire qu'il était autant au courant que moi de l'ampleur des ennuis de Howard.

Je sentis deux mains douces sur mes épaules et dans ma nuque et levai les yeux, seulement à demi surpris de voir une jeune femme blonde souriant au dessus de ma tête. Un coup d’œil à Vern qui levait le pouce en l'air, sur le côté, m'appris que c'était lui qui l'avait envoyée... Je répondis à ce dernier par le même geste du pouce.

Puis, je reportai mon attention sur le combat alors que la fille glissait un verre de whisky dans ma main.

-Si vous êtes au courant de ses stupidités, alors, je ne vous apprendrai rien...

Puis, comme pour clore la conversation en le laissant à ses questions sur son poulain.

-Je vais vous laisser...

Je lui offris mon plus beau sourire.

-Il faut que j'aille parier et ensuite...

Je levai les yeux sur la gorge dénudée de l'offrande de Vern.

-...vivre d'autres aventures...

Je me levai et calai mon cigare entre mes dents, me redressant et m'étirant avant, pour saluer l'anglais, de lui taper amicalement sur l'épaule avant d'aller voir ailleurs si j'y étais.

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MessageSujet: Re: Un adversaire de taille [PV Jimmy Reed][TERMINE]   Un adversaire de taille [PV Jimmy Reed][TERMINE] I_icon_minitimeDim 20 Nov - 13:29



Un adversaire de taille
ft. Jimmy Reed


Nous étions investis dans une véritable compétition. Je n’avais aucune crainte quant à la réussite de l’album de The Burning Fire, cela ne semblait point être l’avis de Reed. J’avais confiance en la qualité de mes musiciens.

-Oui, nous verrons. Je pense que vous serez surpris.

J’avais pu constater tout le mépris qu’avait Reed envers les petites gens. Je venais d’une classe sociale aisée mais Jimmy Reed venait, lui, des sphères les plus hautes de cette société. J’avais conscience du pouvoir des gens du peuple et que les léser ne faisait qu’attiser leur indignation et cultiver leur esprit de révolte. A ceci, Reed avait sa propre théorie qui prouvait de manière odieuse qu’il n’avait cure de ce qu’il y avait en dessous de lui. Ce n’était que des fourmis qu’il écrasait de sa popularité, de son argent et de son pouvoir. Je n’avais point fait autre chose que de répondre à ce mépris par un petit ricanement qui montrait que j’étais dubitatif sur les convictions de l’hériter.

Jimmy Reed était un redoutable adversaire dans notre petite bataille. Je n’avais point d’autres options que de tenter, parfois, des attaques plus frontales en usant d’adjectifs acerbes. J’étais allé jusqu’à dire de Reed qu’il ne deviendrait qu’une caricature de lui-même. Ce n’était point une tactique payante bien que cela faisait du bien. Ceci n’avait fait que faire souligner à l’hériter l’acidité de mes qualificatifs.

-Ils viennent d’une observation tout à fait objective de votre fonctionnement, Monsieur Reed.

Tout ceci dit sur un ton poli et courtois. Ceci dit, cela n’avait point l’air de toucher Reed. Je ne devais pas être le premier à l’affubler de ces qualificatifs peu flatteur. Je pense que je l’aurais bien plus déstabilisé en usant d’adjectifs positifs.

Hélas, déstabilisé c’est moi qui le fut en premier. Jimmy prétendait connaître mieux Howard Stone que moi. Le ton qu’il avait employé et le regard qu’il m’avait lancé m’avait fait pensé qu’il y avait effectivement quelque chose qui m’échappait. Ceci en était frustrant. Je n’avais eu d’autre choix que de laisser entendre que je savais que Stone pouvait être stupide au point de faire des choses qu’il ne fallait pas. Ceci était ma seule tactique pour faire sortir Jimmy Reed du bois et me révéler ce qu’il savait.

Une femme aux cheveux d’une blond resplendissant vint se mettre derrière l’hériter. Les échanges de regard avec Vern m’avait fait comprendre que Reed dominait vraiment tout du haut de sa fortune. Cela dit, ce qui m’intéressait pour le moment, c’était Howard.

Par malheur, ma tactique ne marcha guère et l’hériter décida de prendre congé pour aller parier. J’avais perdu cette joute. La défaite était amère.

-Parier bien, Monsieur Reed.

Je n’avais point bougé de mon siège. Je n’avais fait que hocher la tête en signe de salut à l’hériter. Ce qui savait au sujet de Stone, je ne le saurais point aujourd’hui. Je ne pouvais qu’espérer qu’il s’agissait de bluff mais, connaissant Stone, j’avais bien peur que cela en soit autrement.





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