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 Bad Timing [WERCHTER] [PV Jake][TERMINE]

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Daniele Ricci
Daniele Ricci


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MessageSujet: Bad Timing [WERCHTER] [PV Jake][TERMINE]   Bad Timing [WERCHTER] [PV Jake][TERMINE] I_icon_minitimeSam 6 Oct - 19:47



Bad Timing
ft. Jake Snyder


Putain – quel temps de merde, il fait ici ! Il faisait crevant de froid quand on est arrivé en fin de journée le jour avant le début du festival. Il faisait un rien meilleur à Paris mais la chaleur du Sud du continent me manquait déjà…Rome pas forcément – et c’était triste à dire… J’étais parti de ma ville natale avait la volonté de ne plus y mettre les pieds si c’était pour avoir autant de malchance. Avant de partir, j’étais repassé à la villa Ricci pour laisser une note à mon père afin que mon putain d’héritage ne file pas entre les mains de sta’ cazza di Valeria et/ou de son – possible - futur rejeton. J’espérais qu’Antonio n’était pas encore trop sénile et qu’il plaquera cette vile Laziale.

Maintenant, j’étais en Belgique où – comme j’avais dit plus haut – il faisait froid. Heureusement, le lobby de l’hôtel où j’avais installé mon campement ce soir était chauffé ! Le luxe de l’endroit me plaisait et c’est avec quelques – dizaine ? – de verres dans le nez ainsi que quelques lignes de poudre que j’animais la soirée de quelques roadies et autres personnes qui n’avaient rien à voir avec nous. Ils venaient écouter ce que j’avais à dire, ils venaient m’entendre parler de moi et me posaient des questions sur moi – putain j’adorais ça !

Au fur et à mesure de la soirée – et des verres -, je parlais de plus en plus vite avec mon accent italien qui ressortait énormément. J’étais debout sur une table du lobby – tout ce petit monde à mes pieds. Putain, la sensation que ça me faisait était aussi gratifiante que de s’enfiler une bonne ligne de coke.

Ils en voulaient toujours plus – des blagues ou des anecdotes du grand Daniele Ricci… Ils rigolaient à chacune d’entre elles même les histoires les plus nulles. Rien que le fait que ça soit moi qui les raconte et que toutes ces histoires étaient des tranches de ma vie les amusaient et les poussait à en apprendre plus – ils étaient admiratifs parce que j’étais Daniele Ricci. Ça aurait été le réceptionniste qui avait raconté les mêmes histoires, personne ne serait resté. Bien que les histoires de ma vie – même les plus nulles – devaient sûrement être mieux que les meilleures histoires de la vie du type à la réception.

Tout était meilleur chez moi parce que j’étais Daniele Ricci.

-Un jour, dis-je en entamant ma cinquantième histoire – bouteille de whisky en main. C’était en 1965, je pense… Pendant la tournée The Army. La toute première tournée du meilleur groupe de tous les temps ! J’ai rencontré une femme après un concert. Ce n’était pas une banale groupie, non… Enfin si, s’en était une… Mais pas une groupie comme on en voit d’habitude. Non… Celle si respirait autre chose. Elle n’était pas vulgaire, elle était propre sur elle et avait un certain charme qui m’a tout de suite fait craquer... Je ne dis pas que les autres groupies n’ont pas de charme mais celle-ci ne venait pas des bas quartiers, c’était clair, dis-je en me perdant un peu avant de boire une gorgée de whisky et de me reprendre. Soit, elle avait attiré mon attention et après avoir fait l’amour dans ma loge, je l’avais ramené à mon hôtel… C’était… A Berlin. Non ! A Munich… Soit, c’était en Allemagne. Elle était jeune, elle devait avoir un ou deux ans de moins que moi. Arrivé à l’hôtel, je croyais qu’on allait reprendre ce qu’on avait fait dans ma loge. Mais elle voulait, avant tout, faire connaissance. Bon… J’ai parlé de moi, ce que j’aime bien faire d’habitude mais là j’avais surtout envie d’autre chose et elle a commencé à me parler d’elle. De ce qu’elle faisait dans sa vie avant de tomber dans le mélodrame quand elle a commencé à me parler de sa famille en regardant au loin le paysage comme dans un films de mélodramatique bien dégoulinant de larmes. Elle était juive… Ouais, c’était pour ça qu’elle avait l’air plus guindée que les autres. Vous savez que les juifs cachent des lingots d’or sous leur lit ? Enfin bref, c’est un détail mais avec les juifs, il faut toujours creuser avant de savoir qu’ils le sont. Réflexe de survie, j’imagine. Bref, elle m’a raconté que son père est mort dans un camp… Je ne sais plus lequel. Elle a pleuré en se remémorant ça… Le mélodrame… Je croyais que c’était nous, les Italiens, qui avions le monopole du mélo… Bref… Quand elle a vu que je m’ennuyais… Ouais, parce que je m’ennuyais, hein, si elle voulait que je pleure sur son passé merdique, elle avait frappé à la mauvaise porte... Moi, je l’avais amené à l’hôtel pour autre chose si vous voyez ce que je veux dire… C’est pas comme si je ne lui avais pas clairement montré mes intentions. Bref, elle s’est vexée et m’a traité de profiteur de guerre alors que je suis né au beau milieu de cette putain de guerre… Mais bon, il fallait bien qu’elle trouve une excuse pour me gueuler dessus. Je lui ai répliqué que si elle se trouvait trop bien pour le profiteur de guerre que j’étais, elle pouvait toujours retourner chez son père… Ah non, sa mère pardon, dis-je en disant mot pour mot ce que j’avais dit à la fille.

Passons le fait que la fille m’a envoyé une gifle en pleine gueule et s’en était allé en pleurant.

-Tout ça pour dire qu’il faut toujours se méfier de l’emballage. Ah et des Juifs aussi !, dis-je en souriant alors que mon audience riait de bon cœur à cette histoire banale. Ah en parlant de Juifs… J’ai de bonnes blagues sur les Juifs, commençais-je prêt à balancer toutes mes blagues vaseuses.

Mon audience riait déjà d’avance alors que je n’en avais encore raconté aucune.

@ Billy Lighter

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MessageSujet: Re: Bad Timing [WERCHTER] [PV Jake][TERMINE]   Bad Timing [WERCHTER] [PV Jake][TERMINE] I_icon_minitimeDim 7 Oct - 22:06



Bad Timing
ft. Daniele Ricci


Même si j’avais toujours vécu à Los Angeles, je souffrais beaucoup moins du climat ici, à Bruxelles, que lorsque j’étais en Californie. Il fallait croire que pour certaine chose, ce n’est pas le vécu ou l’expérience qui prime, mais bien les gènes. Et en ce qui me concernait, lesdits gènes me pesaient un peu.

J’avais fait le voyage jusqu’à Buchenwald, comme un pèlerinage thérapeutique, en compagnie de Vanessa Cartray, une journaliste de Guitar&Pen qui était arrivée au bon endroit, au bon moment… A moins que ce ne soit au mauvais endroit, au mauvais moment… Si l’option numéro 1 m’avait paru sauter aux yeux au premier abord, aujourd’hui, je penchais plutôt vachement pour l’option 2.

Vanessa était arrivée au moment où j’étais fragilisé, au moment où je n’avais pas d’autre choix que de me fier à la première personne à me tendre la main pour me filer de l’aide : blessé et terrorisé que j’étais après une agression d’une bande de néo-nazis.

Une aventure qui nous avait liés vite et fort… Enfin c’était ce que j’avais cru… Comme je l’avais cru pour Alexie.

Deux fois, j’avais baissé ma garde. Deux fois, je m’étais confié. Deux fois, je me retrouvais floué… et encore plus seul qu’avant…

Avec une brique en plus dans le mur que je construisais autour de moi. Bientôt, et l’idée était rassurante, je ne verrais plus rien… Je serais protégé entièrement du monde extérieur.

Il fallait que j’apprenne à ne plus faire confiance… Enfin encore moins qu’avant.

Parce que l’humanité n’en valait pas la peine…

C’était ce que j’étais en train de penser, accroché au bar du lobby de The Hotel, un verre bien frais de Jupiler 33cl en main, en plein centre de Bruxelles, là où résidait le côté BSC de la Force. Le parton de L.A.ROCKS devait avoir gagné une réservation auprès de Jimmy Reed ou Daniele Ricci d’une façon ou d’une autre… Peu m’importait, j’étais quand même là…

A ruminer sur ce qui s’était passé à Buchenwald, pendant qu’en bruit de fond, Daniele Ricci faisait le clown devant une audience hilare, debout sur une table…

Voir les choses de mes yeux, réaliser l’ampleur et la réalité de ce qui faisait qui j’étais aujourd’hui, relâcher la pression à l’intérieur du camp et repartir plus léger, pour pouvoir laisser plus de place à d’autres sentiments que la colère et la peur.

Merci Vanessa… C’est un franc succès.

Parce que lorsque j’avais cru pouvoir toucher à cette libération qu’elle avait tant prônée… Quand j’avais cru pouvoir non pas poser la première brique d’un mur, mais d’une nouvelle vie où je ne serais plus seul… Quand j’avais cru que ce désir de construire était partagé et alors que j’avais dû promettre de ne pas m’enfuir à la première occasion.

C’était elle qui avait fui. C’était elle qui m’avait dit le lendemain exactement ce qu’elle m’avait dit ne pas vouloir entendre de ma part.

Je ne sais pas ce qui m’a pris. Je ne voulais pas faire ça. Je ne peux pas rester avec toi. Je ne suis pas prête pour ça. Je suis désolée.

Désolée… Ça me faisait une belle jambe.

Alexie aussi avait été désolée…

Et probablement qu’un tas de nazis, fascistes, racistes et autres saloperies étaient eux aussi atrocement désolés.

A force de la faire tourner entre mes mains, ma bière allait se réchauffer… Ou ma colère allait la faire carrément bouillir.

Je frottai mes yeux d’une main, m’arrêtant net quand… quelque chose dans le discours de ce Daniele Ricci à la voix pâteuse qui faisait le show pour tout qui voudrait l’entendre atteignit mon esprit à vif… ou mon cœur… Ou plus probablement encore, les deux.

La goutte d’eau qui fit déborder le vase au point que je renversai mon verre en voulant le reprendre, sans le faire exprès, tant mon geste avait été brusque et incontrôlé.

Ok… Party’s over.

Je me retournai lentement sur le tabouret que j’occupais alors que le type qui tenait le bar s’affairait déjà à réparer les dégâts que j’avais causés.

Je ricanai, un mauvais ricanement… Pas cynique, pas sceptique, mauvais…

-Et fermer ta gueule, tu sais faire, Ricci ?

Je me levai de mon tabouret et avançai à grand pas vers lui pour sauter d’un bon sur la table sur laquelle il était lui aussi debout. Du coup, je le dominais d’au moins une tête, presque torse contre torse, les sourcils froncés, le sang me battant aux tempes, les mâchoires et les poings serrés.

Autour de nous, certains applaudissaient déjà, sifflaient, prêt à s’éclater en regardant une petite bagarre.

Mais je devais être plus fort et plus intelligent que ça. Pas sûr que j’y arrive.

Rien n’était moins sûr.

Je parlais haut et fort, crachant entre mes dents.

-Une jeune femme te confie ses pires souvenirs, ses pires craintes, un héritage horrible. Et t’es même pas foutu de faire semblant d’avoir un minimum de respect, juste pour la forme ?!

Puis, m’adressant à l’audience, et parlant plus fort encore, criant presque, furieux que j’étais.

-Et vous, ça vous fait rire ?! Ça vous éclate ?!

-La ferme, Snyder ! On veut les blagues ! Tire-toi !

J’eus un sourire carnassier, secouant vaguement la tête et reportant mon regard d’acier sur Ricci.

-Oh non… Je me tire pas. Et je la ferme pas non plus. J’en ai fini de me taire face à des petits fascistes de merde.

@ Billy Lighter


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MessageSujet: Re: Bad Timing [WERCHTER] [PV Jake][TERMINE]   Bad Timing [WERCHTER] [PV Jake][TERMINE] I_icon_minitimeLun 8 Oct - 19:21



Bad Timing
ft. Jake Snyder


Mon histoire – somme toute banale – rendait hilare mon audience. J’étais le maitre absolu de la soirée et tout ce que je disais était validé par les rires des quelques personnes rassemblées devant moi. Je crois que peu importe le rôle que j’avais dans l’histoire – le charmeur, le héros, le génie ou le salop véritable – l’audience aurait applaudi en ma faveur et aurait ri avec moi des malheurs des autres comme il le faisait pour cette fille dont les histoires passées m’avaient ennuyées.

J’étais prêt à continuer cette tranche de rire en faisant comme épilogue à mon histoire quelques blagues sur les Juifs. Seulement, je ne m’attendais pas à entendre – un peu plus loin – la voix irritable de Jake Snyder. Si toute mon audience était avec moi, Snyder – lui – voulait que je ferme ma gueule.

-Pardon ?,
demandais-je en me tournant vers Snyder surpris par sa réplique. Pourquoi est-ce que je fermerais ma gueule, hein, Snyder ?, rajoutais-je cynique.

Putain, j’étais entrain de m’éclater et il fallait que ce trouble-fête vienne jouer au connard de service. Je n’avais même pas remarqué qu’il était là avant qu’il n’ouvre sa bouche de journaliste à deux balles.

Snyder ne s’était pas arrêté à cette simple question désobligeante – c’était mal le connaitre… Il était carrément monté sur la table ou j’avais élu domicile et me dominait d’une tête. Ce n’est pas la taille qui compte – je reste le grand Daniele Ricci !

Mon audience s’était mise à siffler à la vue d’une bagarre en venir. Il n’était pas question que je m’abaisse à m’échanger des jetons avec Snyder. Putain – j’avais déjà donné avec North…

Snyder n’avait pas frappé – comme l’aurait fait North – il n’avait simplement pas apprécié ma petite histoire. Putain, qu’est-ce que je m’en foutais complètement de son putain d’avis.

-Euh… Non,
dis-je comme si ce qu’il venait de dire était complètement stupide.

Il avait été choqué par mon histoire ? Putain, il aurait voulu que je pleure avec cette fille ? Je n’y pouvais rien si son père était mort dans les camps… Qu’est-ce qu’il aurait voulu que je fasse ? Que je souhaite mes sincères condoléances à cette fille ? Putain – ça aurait servi à quoi ? De toute façon, je ne l’avais pas amené à l’hôtel pour subir son mélodrame.

Snyder s’en était pris à mon audience qui essayait de l’envoyer paitre. J’avais souri devant un public entièrement acquis à ma cause. C’était la différence entre être Jake Snyder et être Daniele Ricci.

Seulement, je ne m’attendais pas à ce que Snyder réplique de la sorte. Il avait dit qu’il ne se tairait pas. Surtout pas devant des petits fascistes de merde. Il me visait entièrement avec cette insulte.

-Petit fasciste de merde ?, lâchais-je répétant ce que Snyder venait de dire pour être sûr d’avoir bien entendu.

J’avais hésité entre rire jaune ou éclater d’un rire hystérique. Seulement, l’insulte était tellement rude que je n’avais rien dit pendant quelques secondes… Puis, j’avais ri mais d’un rire jaune.

-Putain Snyder !, lançais-je en le fixant droit dans les yeux. Je ne suis pas un putain de fasciste ! C’est pas parce que mon histoire ne t’as pas plu que je suis un putain de fasciste ! C’est pas parce que tu es le seul sur cette putain de planète qui déteste le grand Daniele Ricci que tu as le droit de me traiter de fasciste ! Puis, d’ailleurs, pourquoi cette histoire te perturbe ? Tu es Juifs ou quoi ?, demandais-je avec un sourire en coin. Ça expliquerait pourquoi tu ne m’aime pas sans aucune putain de raison !

Mon audience avait ri à mes déclarations – parce que j’étais le grand Daniele Ricci !

-Maintenant, dégage Snyder ! Va rejoindre la fille de mon histoire et allez pleurer ensemble ! Moi, je n’ai pas le temps pour ça,
dis-je avec un sourire en coin.


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MessageSujet: Re: Bad Timing [WERCHTER] [PV Jake][TERMINE]   Bad Timing [WERCHTER] [PV Jake][TERMINE] I_icon_minitimeJeu 11 Oct - 14:57



Bad Timing
ft. Daniele Ricci


J’avais perdu mon sang froid. Une fois n’est pas coutume, vous me direz. Mais Ricci dépassait vraiment les bornes avec son histoire à la con. Et je ne savais pas ce qui me foutait le plus sur les nerfs : le fait qu’il ait réagi de la sorte face à cette femme (si toutefois, elle existait vraiment et qu’il n’avait pas inventé cette histoire de toute pièce) ou le fait que les gens autour de lui semblaient trouver ça non seulement normal, mais aussi hilarant.

Alors, sans répondre à sa question à savoir pourquoi il devrait fermer sa gueule, étant donné que ça me semblait légèrement évident, j’étais allé le rejoindre sur sa petite scène improvisée au milieu du lobby.

Il s’étonna que je le qualifie de fasciste. Je pouvais même pas dit que je le « traitais » de fasciste parce qu’après ce qu’il venait de dire à son audience, je ne faisais que souligner un fait. Pour ça que j’avais rajouté « de merde », d’ailleurs, pour que ça devienne une insulte.

Son public me disait de dégager, mais j’avais pas l’intention de dégager.

Ricci rit jaune avant de répliquer et d’essayer de se défendre.

-Un type qui ressent le besoin de monter sur une table pour raconter des conneries, j’appelle ça un putain de fasciste, Ricci !

J’avais les poings serrés, les dents prêtes à exploser sous la pression que j’imprimais sur ma mâchoire.

Je n’avais plus besoin que d’une pichenette pour déraper.

Les rires et la dernière phrase du manager italien firent le job.

Et je me jetai sur lui, nous faisant tous les deux tomber de la table dans un grand fracas. Ricci tomba à terre sur le dos, les gens s’écartant autour de nous, certains sifflant, criant, riant, applaudissant (et deux trois bonnes âmes dans le tas qui tergiversaient sur le pour et le contre de nous empêcher d’aller plus loin)… Et moi, sur Ricci, en train de lui balancer mes poings dans la figure avec la régularité d’un marteau-piqueur.

Spoiler:

@ Billy Lighter


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MessageSujet: Re: Bad Timing [WERCHTER] [PV Jake][TERMINE]   Bad Timing [WERCHTER] [PV Jake][TERMINE] I_icon_minitimeJeu 11 Oct - 18:28



Bad Timing
ft. Jake Snyder


Il n’était pas question que je me fasse traiter de la sorte par sto’ cojone di Snyder juste parce qu’il faisait le fragile devant mon histoire. Fasciste – il y avait plein d’autres insultes dans ce putain d’univers mais il avait fallu qu’il emploie celui qui m’insultait probablement le plus. J’étais Italien et l’amalgame était sacrément insultant.

Je ne suis pas un putain de fasciste et je me trouvais encore trop bon que pour expliquer à Snyder que ce n’était pas parce qu’il ne m’aimait pas qu’il devait me traiter de la sorte. Ce n’était pas – non plus – parce qu’il n’avait pas apprécié mon histoire qu’il devait s’amener sur MA table pour me traiter de la sorte.

J’avais envoyé tout ça au journaliste de pacotille avec le soutien indéfectible de mon public – c’était ça être Daniele Ricci ! Si il croyait pouvoir se faire entendre ici en disant autant de conneries il pouvait toujours rêver. Seulement, Jake continuait dans son petit délire et m’avait donné des preuves que j’étais un putain de fasciste. Si tous les gens qui étaient un jour monté sur une chaise pour raconter des conneries à d’autres étaient des enfoirés de fasciste alors le putain de monde avait des putain de soucis à se faire.

-Ah oui ? Et bien va t’acheter un putain de dictionnaire, Snyder !, lâchais-je en le foudroyant du regard.

Cette nouvelle réplique avait provoqué l’hilarité de mon public. Je n’avais plus qu’à envoyer une dernière pichenette à Snyder pour qu’il dégage définitivement et me permette de continuer ma soirée en compagnie de gens qui savaient rire de tout – car c’était bien ça le fond du problème. C’est à ma manière de Ricci que je l’avais « envoyé se faire foutre ».

Seulement, il n’était pas allé se faire foutre. Il s’était jeté sur moi sans que je puisse réagir. J’avais lâché ma bouteille de whisky qui s’était éclatée sur la table. Le poids de Snyder m’avait fait tomber en arrière. Je m’étais tordu le pied au bord de la table et j’étais tombé lourdement au sol sur le dos.

Putain – ça fait mal bordel !!

Je n’avais pas le temps de me remettre de ça que Jake avait commencé à me frapper sauvagement à la figure.

-Putain, lâchais-je en essayant de protéger ma figure avec mes bras. Arrête !

Seulement, après deux coups trop bien placé qui avaient éclaté mon arcade et ma lèvre, je n’arrivais plus à ternir ma défense.

Je voyais flou et j’avais laissé passer des cris de protestation et de douleur. Il ne s’arrêtait pas – il allait finir par me tuer !

-Snyder arrête !
,
lâcha une voix d’homme – sûrement un des roadies.

J’avais entendu mon oreille siffler après un coup près de celle-ci. C’est quand les roadies avaient fini par se bouger le cul que je n’avais plus senti aucun coup. J’étais à terre et je voyais vaguement que Snyder se faisait maitriser par trois personnes – un roadie et deux agents de la sécurité de l’hôtel.

J’étais toujours conscient mais la douleur et ce sifflement me clouait au sol.

-Monsieur Ricci, ça va ?,
demanda l’un des roadies planté au-dessus de moi. Vous voulez que j’appelle une ambulance ?

Une ambulance ? Pas question… Non – pas d’hôpitaux. Je n’aimais pas ça.

-Non…, soufflais-je. Je… Laisse-moi une minute.

Le temps que le mal de crâne disparaisse !

J’entendais toujours les gens crier et essayer de clamer Snyder… Le roadie au-dessus de moi paraissait inquiet.

-Vous feriez vraiment bien d’aller voir un médecin, dit-il l’air concerné.

Putain – non c’est non ! Je m’étais redressé doucement pour finir assis. J’avais le goût de sang dans la bouche…

-Non… Pas de médecin…,
soufflais-je à nouveau. Juste… Ma secrétaire… Euh… Non du whisky… Les deux en fait, rajoutais-je alors qu’il approuvait de la tête.

Il avait envoyé un autre me chercher du whisky. J’étais assis et j’avais passé une main sur mon visage. Du sang et… Du sang.

-Putain, lâchais-je avant de cracher au sol le sang que j’avais dans la bouche. Faut l’enfermer ce type !

-Ouais, il a une case en moins,
confirma le roadie.

Je vous jure que cet enfoiré ne s’en tirera pas comme ça – dès demain, j’allais appeler mon avocat !

Le whisky était arrivé et j’en avais bu une bonne grosse gorgée pour atténuer la douleur. Putain, il allait me falloir des putains de pansement et du putain de maquillage !

Je ne m’étais pas encore relevé – je n’en avais pas du tout ni la force, ni l’équilibre…


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MessageSujet: Re: Bad Timing [WERCHTER] [PV Jake][TERMINE]   Bad Timing [WERCHTER] [PV Jake][TERMINE] I_icon_minitimeDim 14 Oct - 10:59



Bad Timing
ft. Daniele Ricci


Vous connaissez l’expression « voir rouge » ? Et bien ce n’est pas qu’une expression. C’est littéralement tout ce qu’on peut voir quand on pète un câble comme Daniele Ricci venait de me le faire faire.

Je n’étais plus qu’une bouillie de sensations désagréables entre mon cœur qui cognait, le sang qui me battait aux tempes, la tête comme enserrée dans quelque chose, les oreilles qui sifflaient, mes poings de plus en plus douloureux à chaque coup que j’envoyais en pleine figure de Ricci que je ne voyais même plus.

Au bord du point de rupture et pourtant incapable de m’arrêter.

Ricci prenait pour tous les autres, peut-être injustement, peut-être pas. Ce n’était pas Daniele Ricci que je martelais de mes poings, en fait… Mais bien tout ce que son petit discours avait représenté.

Il tombait au mauvais moment… ou peut-être que c’était moi qui tombait au mauvais moment… Et puis, ajoutez à ma colère et ma peur latente depuis ma naissance le fait que je m’étais fait planté comme un con par une italienne après qu’elle se fut donner bonne conscience… et vous obtenez la bombe que j’étais devenu là tout de suite.

Je m’étais permis d’imaginer le voyage à Rome, puis celui ici même, en Belgique, d’une toute autre façon, la nuit où Vanessa avait dormi dans mes bras.

J’aurais pas dû.

Jusqu’à ce que je me sente tiré en arrière. J’essayai désespérément de me projeter à nouveau vers l’avant pour atteindre encore Ricci, pour continuer ce que j’avais commencé… mais à trois contre un, même s’ils avaient du mal à me maintenir, je n’étais quand même pas superman… Puis il y avait des agents de sécurité, dans les trois, qui avaient réussi à me bloquer les bras dans le dos, réduisant encore ma capacité de mouvement.

-Calme-toi ! Arrête !

J’aurais dû aller m’isoler dans ma chambre au lieu de trainer au bar.

-Snyder ! Bon Dieu !

Mais il avait fallu que je me dise que peut-être l’isolement n’était pas la solution.

-Jake !

Erreur.

Un roadie, je ne le connaissais même pas, s’était placé face à moi, comme pour me cacher la vue de Daniele Ricci, comme si ne plus le voir allait me faire descendre dans les tours.

Je ne me calmais pas. Avec toute la bonne volonté du monde, je n’y arrivais pas.

Si vous n’avez jamais fait de véritable crise de colère, vous ne pouvez pas savoir de quoi je parle. Et mon corps était littéralement en train d’en prendre autant que Daniele lui-même…

Puis les flics étaient arrivés, à quatre. J’avais été projeté au sol, menotté et maintenu à terre jusqu’à ce que je sois réellement trop épuisé pour me débattre.

Alors seulement, ils m’avaient relevé et embarqué.

Et j’en avais à peine conscience.

@ Billy Lighter


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MessageSujet: Re: Bad Timing [WERCHTER] [PV Jake][TERMINE]   Bad Timing [WERCHTER] [PV Jake][TERMINE] I_icon_minitime

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