Prétendre que je n’ai pas été bouleversée à la suite de mes visites à River Moriarty au Hollywood Mental Health Center serait le plu gros mensonge que j’aurais prononcé de toute ma vie ! Plus gros encore que celui que j’ai raconté à Jordan Keller le soir où Finan Quinn est venu chez moi, après s’être fait tirer dessus par Ward Fleming.

Ces derniers temps, je ne fais que penser à deux seules personnes : River Moriarty et Sky Fleming. D’ailleurs, entre deux appels pour entrer en contact avec les amis de River, Robin North et Nathan J. Williams, j’ai pris mon courage à deux mains et je me suis présenté à l’hôpital pour avoir des nouvelles de Sky.

Je n’aurais pas dû.

Il n’y a pas beaucoup d’amélioration, en fait, quand quelque chose se répare, une autre se brise, c’est comme un domino mal bâti et qui pourrait s’effondrer à tout moment. J’aurais voulu entendre une nouvelle plus réjouissante du genre qu’elle est encore dans le coma mais que ce n’est qu’une question de temps avant qu’elle ne se réveille. Je ne me suis pas attardée à son chevet, déjà parce que l’infirmière n’a pas cru un mot de ce que je lui ai raconté pour justifier ma présence. J’ai dit que Sky et moi étions copine depuis l’enfance… Quoi ? Cela aurait très bien pu être possible ! Ne dit-on pas d’ailleurs que nous sommes toujours à sept personnes d’en connaitre une autre ? Puis, aussi, je ne voulais pas risquer de tomber sur Ward. J’ai été surprise de ne pas le trouver auprès de sa femme mais peut-être était-il avec sa fille. Ou peut-être que quelqu’un l’avait convaincue de dormir quelques heures. Ou peut-être, et ça, c’était le pire, était-il entrain d’arpenter les rues de l’Eastside à la recherche de Quinn dans le but de l’abattre !

Parlant de Quinn, avant d’aller rejoindre Robin et Nathan au Canter’s Deli, je lui ai passé un coup de fil à mon ami pour prendre de ses nouvelles et pour lui en donner, de Sky. J’ai essayé de me montrer rassurante mais, je ne suis pas une bonne menteuse, je vous l’ai déjà dit ! Je fais même excès de paranoïa pour éviter de croiser Jordan Keller. Je lui ai même pos un lapin en ne retournant pas au poste… cela dit, s’il avait eu besoin de moi, il aurait su me retrouver sans problème !

J’avais placé Sky Fleming et sa fille dans une petite boîte dans ma tête le temps de ma rencontre avec l’acteur et le chanteur. Je devais avoir les idées claires pour bien monter notre plan. J’avais confiance, avec mes photos et leur appuie, nous pouvions attirer l’attention et faire bouger les choses !

Installée à une table, j’avais commandé un iced tea et un plateau de nachos dans lequel je me contentais de piocher les olives. J’avais l’estomac noué de toute manière autant par la nervosité que par la désagréable sensation d’être sur un navire en pleine tempête, provoquait en moi depuis ce fameux soir.

Les deux hommes arrivèrent en même temps, peut-être étaient-ils venus ensembles ou alors s’étaient-ils tout simplement croisés à l’entrée du restaurant, et je me levais pour les saluer. Ma nervosité enflamma mes joues, je devais être rouge comme une pivoine !

- Merci d’être venus ! Je l’apprécie mais certainement pas autant que River !

Je me réinstallais sur ma banquette et poussais l’assiette de nachos vers eux pour qu’ils puissent se servir s’ils en avaient envie.

- Comme je vous ai expliqué au téléphone, Riv… Notre ami commun ne va pas bien et il m’a demandé de l’aider à le faire sortir de vous savez où…

Paranoïa, que je vous disais ! Valait mieux ne pas parler trop fort pour ne pas se faire entendre par une oreille indiscrète, le but était bien de mettre à jour les mauvais traitements subits par les patients placés sous tutelles au Hollywood Mental Health Center mais pas n’importe comment et pas rapporté par n’importe qui !

@ Billy Lighter

J’avais reçu un appel d’une certain Eleanor Harris. Une jeune femme qui s’était présentée comme étant bénévole. Un bénévolat qu’elle faisait, dernièrement, au Hollywood Mental Health Center, là où était toujours enfermé River, mon ami et ancien collègue. Elle m’avait parlé des conditions de détentions que je connaissais déjà mais qui semblait encore pire que ce que j’avais vu.

Bref, tout ça avait touché Eleanor qui avait pris le soin de me contacter afin qu’on puisse trouver un moyen de sortir River de là. Oui, parce que j’en étais toujours convaincu : River n’avait rien n’à faire dans cet endroit. Je ne croyais en rien le diagnostique et j’étais plus prompt à croire à cette histoire de conflits familiaux entre Moriarty. J’avais déjà entendu Howard Moriarty s’exprimer à la télévision. C’était un sénateur de l’Illinois et, disons que j’avais des idées à des années lumières des siennes. Donc, ça ne m’étonnait pas que ce genre d’homme ait honte d’avoir un bâtard dans sa famille et fasse tout ce qui était en son pouvoir pour s’en débarrasser même si ça revenait à détruire la vie dudit bâtard.

Mais River ne méritait pas ça. Et il semblerait que cette Eleanor ait la volonté de faire changer les choses.

Alors, j’avais accepté le rendez-vous. Tout seul, j’avais bien remarqué que je n’arrivais à rien. J’avais parlé à mon avocat et il a dit qu’il ne pouvait pas faire grand-chose. Peut-être que je devrais simplement changer d’avocat.

Je m’étais, donc, rendu au Canter’s Deli à l’heure du rendez-vous. Ce n’était pas très loin de chez moi mais ça ne m’avait pas empêcher d’y aller en voiture. L’habitude tout simplement. Après m’être garé, je sortis de ma voiture en même temps que Nathan, garé un peu plus loin, sortit de la sienne. Je le saluai.

-Salut Nathan.

Lui aussi était là pour River. En dehors de moi c’était la seul qui s’était exprimé en faveur de River dans la presse. Ils étaient aussi amis d’après ce que j’en savais. A trois, j’étais sûr qu’on pourrait arriver à quelque chose.

On entra et je m’installai face à Eleanor qui s’était levée. Car si elle connaissait notre visage, on ne connaissait pas le sien. C’était une jeune femme au regard déterminé. Je lui souris et la saluai avant qu’elle ne devienne toute rouge. J’essayai de la rassuré d’un petit sourire alors qu’elle se lança nous remerciant d’être venus.

-C’est normal. Je pense que River mérite qu’on se bouge un peu pour lui.

Il vivait un enfer depuis des mois. Je dis ça avant de prendre un nacho dans le plat que Eleanor avait poussé vers nous.

Eleanor déclara alors que River n’allait pas bien. Elle essayait de ne pas dire son nom comme si elle avait peur des oreilles indiscrètes. Je regardai autour de nous. Certes il y avait quelques regards tournés vers nous… Mais j’imagine que c’est parce que Nathan et moi étions ici… Ce n’est pas difficile de croiser des stars à L.A. mais deux au même endroit et qui ne sont pas nécessairement lié, ça l’est…

Bref, Eleanor prenait ses précautions et je la laissais faire parce que c’était une affaire délicate. Ainsi, je baissai d’un ton pour que seuls Nathan et Eleanor puissent entendre.

-Et on va tout faire pour… J’ai déjà été voir River il y a un temps… J’ai discuté avec le directeur de l’établissement qui n’a pas l’intention de lever le petit doigt. Pour lui le diagnostique a été établi et River doit rester là-bas. Mais moi, je continue à croire que sa famille fait tout pour l’enterrer et pour ne pas que la presse cherche a en apprendre plus sur les origines de River… Les Moriarty sont puissants… Ils ont du pouvoir et ce genre de personnes n’aime pas qu’on déterre leurs secrets.

Je détestais la politique. Et les politiciens étaient, pour moi, tous les mêmes. Mais ceux comme Moriarty étaient les pires.

-Je connais River. C’est loin d’être un sociopathe. Il n’a rien n’à voir avec les personnages qu’il incarne.

Je soupirai.

-J’ai parlé à mon avocat… Il dit qu’il n’y a rien n’à faire mais je le soupçonne de ne même pas vouloir essayer. Alors, je suis ouvert à toutes les idées.

Il allait falloir la jouer stratégiquement.

@ Billy Lighter

Mon Dieu – nous allions sauver Ron ! C’est ce que la demoiselle avait dit au téléphone. Oui, j’avais eu un coup de fil d’une fille qui voulait sauver mon ami et partenaire, Ron. Elle l’avait vu et elle avait trouvé les conditions dans lequel il vivait horribles. Mon Dieu – elle avait raison ! Ce que Ron vivait était une injustice ! Les aliens polymorphes étaient responsables de tout ça !

J’avais accepté de faire partie de son plan. Cette fille était – sans doute – une super-héroïne. Elle faisait du bénévolat la journée et, la nuit, elle défendait le bien et la justice ! Comme moi et Mac-Angel ! J’en étais sûr !

Je n’avais pas hésité une seule seconde ! Elle avait – aussi – engagé Robin North qui était un ami de Ron. Mon Dieu – si nous pouvions sauver Ron, il pourra, à nouveau, rejoindre ma Ligue avec Mac-Angel ! Nous serons plus efficace contre les aliens polymorphes !

J’étais arrivé au Canter’s Deli et j’avais vu Robin.

-Oh ! Salut Robin, dis-je très enthousiaste alors que ça me rappelait que notre épisode de sitcom avait fait un tabac ! Mon Dieu, Mac-Angel avait adoré et Betty aussi !

On était entré dans le restaurant où Eleanor s’était levée. Mon Dieu – je l’imaginais noire de cheveux ! Mon Dieu – ce n’était pas le cas ! Je vais m’en remettre.

Elle était contente de nous voir et Robin et elles étaient d’accord pour dire que Ron méritait qu’on se démène pour lui.

-Vous avez raison ! Le pauvre, il est enfermé là-bas, dis-je un peu triste et en prenant un nachos.

Eleanor parlait avec des codes ! Mon Dieu – elle faisait bien ! Il y avait sûrement des aliens polymorphes ici venus nous espionner ! Il faut rester sur nos gardes !

Mon Dieu – Ron n’allait pas bien ! C’était triste ! Et Robin avait dit qu’il avait vu l’état de Ron aussi et qu’il avait tenté quelque chose mais que tout le monde s’en fichait ! C’était la faute de la famille de Ron. Mon Dieu – ce sont sûrement des aliens polymorphes !

-Mon Dieu, non !, m’exclamais-je. Ron n’est pas un sociopathe ! C’est un homme très gentil !

Il faisait partie de ma Ligue et nous étions les gentils !

Même l’avocat de Robin était un alien polymorphes… Nous ne pouvions faire confiance à personne !

-Et si on le faisait évader ?, dis-je d’un coup. On pourrait entrer et l’un de nous ferait diversion pendant que l’autre s’occupe de sauver Ron, rajoutais-je très sérieusement. Je suis sûr que Mac-Angel, ma coéquipière et petite amie, voudra nous aider.

Mac-Angel est toujours partante pour tout !

-Ou alors, nous pourrions amener la presse à venir voir ce qu’il se passe au Hollywood Mental Health Center ! Leur montrer les atrocités que vivent Ron et témoigner sur son sort devant la caméra, dis-je tout aussi sérieusement.

Attirer l’attention allait déstabiliser les aliens polymorphes et les médias étaient très fort pour fouiner et trouver des failles partout !

@ Billy Lighter

Mon assurance laissa place à la nervosité de rencontrés ces deux hommes, pas n’importe qui dans le paysage culturel de Los Angeles et même sans me tromper, j’ajouterais mondial. Il me fallait mettre ça de côté et ne penser qu’à ce pauvre River Moriarty qui comptait sur moi, sur nous, pour le sortir de là.

Je les saluais en les laissant s’installer à la table puis les remerciais d’avoir répondu présent, à mon appel. Après tout, je n’étais pas un visage connu, je ne faisais pas partit de leur cercle de connaissances, ils auraient pu croire à une arnaque et décidé de m’ignorer. Ils devaient toujours se faire harponner par des fans et les méthodes devaient être de plus en plus étoffées. Pour Robin, il allait de soit que nous devions agir pour aider River et l’avis de Nathan allait dans le même sens.

Nous pouvions amorcer la discussion mais je préférais jouer de prudence, nous ne pouvions avoir confiance en personne.

J’écoutais Robin tout en jouant avec la croix de ma chaîne, celle de River pour dire la vérité. Il expliqua être allé voir River mais il y avait un moment de cela. J’avais envie de lui demander pourquoi il n’était pas retourné plus souvent mais, qui étais-je pour le jugé ? Il avait une vie bien active, j’étais moi-même scotché devant mon petit écran tous les lundis pour la diffusion de l’épisode de la semaine de How I Met Your Mother, cela demandait certainement beaucoup de boulot. Il expliqua avoir eu une conversation avec le directeur de l’établissement mais sans grand succès tout comme son avocat qui ne semblait pas croire que le jeu puisse en valoir la chandelle.

Comment c’était frustrant !

- Je pense aussi qu’il est très gentil. Il l’a été avec moi. c’est ce que je répondis à Nathan qui se révoltait de savoir qu’on puisse qualifier son ami de sociopathe.

Seulement, Nathan avait des idées plus radicales que les miennes, il voulait qu’on le fasse s’évader de là mais je doutais que cela ne donne quoi que ce soit de très constructif. Il avait été placé là contre son gré et fort probablement qu’aussitôt sortit, il se ferait réexpédier illico d’où il venait.

- Au fait ? Est-ce que vous savez qui a la charge de sa tutelle ? Qui est-ce qui signe et paie pour son internement ?

Je n’avais pas songé poser cette question à River mais là, assise avec ses amis à une table du Canter’s Deli, il me semblait que de trouver cette personne pouvait être un bon point de départ.

Nathan pensait aussi que d’aller chercher les médias et de témoigner devant les caméras des atrocités que les gens là-dedans pouvaient vivre, en particulier River était aussi une bonne idée, bien évidement que ça en était une ! J’avais eu la même ! Je fouillais alors dans mon sac pour en sortir les polaroïds que j’avais pris lors de ma dernière visite et les donnais à Robin pour que Nathan et lui puisse les regarder discrètement.

- J’ai pris ses photos la dernière fois que je suis allé le voir. On voit très bien les blessures sur ses mains, l’état dans lequel il est et pas que lui, on voit aussi d’autres pensionnaires, le faible éclairage dans le couloir, le sol des cellules avec le peu de confort, comme s’ils étaient dans le couloir de la mort ! Ils sont traités comme des moins que rien !

Je leur laissais le temps de regarder les photos avant de continuer.

- J’ai songé rendre ces photos publiques et dénoncés ave votre aide, les mauvais traitements dont River est victime. Mais il faut y aller stratégiquement, parce que nous ne voudrions pas non plus que, pendant le processus, l’enfer de River prenne en ampleur.

Peut-être que ses tortionnaires voudraient se venger, on ne savait pas. Il ne fallait courir aucun risque et être méthodique.

- Je me disais que nous pourrions commencer par trouver un journaliste intéressé par l’histoire, qui ne cherchera pas à faire du sensationnalisme mais à rapporter des faits.

Il fallait à tout prix protéger notre crédibilité et nous entourer de gens compétant et qui allaient nous aider et non nous tirer vers le bas.

- Je ne sais pas vraiment par où commencer… J’avais songé… oui… j’avais songé à me faire passer pour une journaliste et interroger le directeur de l’établissement mais peut-être que des employés me reconnaitrons.

Je pouvais porter des lunettes et coiffer mes cheveux en chignons sur ma tête, j’aurais un air plus sévère, qui sait ? Peut-être que cela fonctionnerait.

- Je suis ouverte à toutes vos suggestions sauf… sans vouloir t’offenser Nathan, sauf celle de l’évasion. Ça ne risque pas de fonctionner et d’être positif sur la longueur pour River.

@ Billy Lighter

Nous étions, donc, sur la même longueur d’onde concernant River. Il fallait le sortir de là. Tout comme nous étions tous d’accord sur le fait qu’il n’était pas ce que cet « hôpital » prétendait qu’il était. Pour moi, River était incapable de faire du mal à une mouche.

Je regardais Eleanor qui jouait avec la chaine qu’elle portait au coup. J’avais l’impression d’avoir déjà vu cette chaine quelque part… Mais j’oubliai vite ce détail quand Nathan exposa un premier plan. Celui de faire évader River. River qu’il appelait Ron… Apparemment, c’était un truc entre eux. Bref, je savais que Nathan pouvait parfois avoir des idées fantasques. Et ça me fit un peu sourire parce qu’il semblait très sérieux. Mais nous ne pouvions pas agir comme ça. Déjà parce que ça ne mènerait à rien sauf à plus de problèmes et, deuxièmement, parce que nous étions en notre bon droit de réclamer la libération de River. Et que, de ce fait, nous pouvions passer par les chemin légaux pour nous faire entendre.

Eleanor posa alors la bonne question. Une question qui me fit réfléchir.

-Je ne sais pas… Mais je pense que c’est son cousin, Axel Moriarty. C’est un journaliste. C'est le seul Moriarty, en dehors de River, à résider à Los Angeles. C’est lui qui a envoyé River là où il est d’après ce que j’en sais.

Mais Nathan avait une autre idée bien plus sérieuse que la première. Attirer l’attention des médias sur les atrocités que vivait River était un bon plan. Une fois cela mis en lumière, on pourra plus facilement le sortir de là. Parce que tous les diagnostiques posés par les gens de là-bas seront remis en questions.

Eleanor sortit alors quelques polaroïds qu’elle avait pris lors de sa visite. Je les regardais tout en l’écoutant. On pouvait voir, sur les clichés, dans quel enfer vivait River. Il était blessé et voir ce genre de photo me faisait mal.

Je sentais dans la voix d’Eleanor qu’elle trouvait ça aussi injuste que moi. Et il n’y avait pas que River qui vivait ce calvaire. Les autres pensionnaires aussi. La jeune femme était d’accord pour dénoncer mais elle expliqua qu’il fallait y aller stratégiquement. J’hochai de la tête pour confirmé que j’étais d’accord avec elle. On ne voulait pas que le calvaire de River empire… Alors il fallait la jouer finement.

Elle pensait à trouver un journaliste. C’était une bonne idée. Trouver un journaliste intéressé par l’histoire et qui nous permettra d’arriver à nos fins. Je réfléchissais. Je connaissais des journalistes. Mais Eleanor me sortit de mes réflexions quand elle avait pensé pouvoir jouer ce rôle. Mais il y avait un risque qu’on la reconnaisse.

Oui, c’était risqué.

-En effet, l’évasion n’est pas à envisager. Par contre interroger le directeur d’établissement est une bonne idée.

Oui, parce que si un journaliste s’amène, le directeur sera cuit. Soit il devra montrer ce que vit River. Soit il ne le montrera pas, ce qui reviendra à un aveux… Et il n’aura pas le temps de soigner les blessures infligés à ses résident, ni à améliorer les locaux le temps que le journaliste vienne. On fera en sorte que le temps soit court.

Je fis une moue de réflexion.

-Maintenant si c’est toi qui endosse le rôle, il y a un risque qu’il te reconnaisse. Et puis, tu n’es pas connue alors il n’aura aucun mal à rejeter ta demande. Par contre, si on compte sur quelqu’un de sérieux et de connu, il n’aura pas le choix.

Je réfléchis quelques instants.

-Dans ceux que je connais il y a trois spécialiste de la musique dont Axel Moriarty. Ils ne feront pas l’affaire… Il y a Amon Sørensen mais c’est un journaliste people sans aucun sérieux.

Je marquai une pause pour m’allumer une cigarette avant de souffler la fumée.

-Et je n’aime pas Sørensen.

Ça se sentait dans ma voix.

-Nous reste l’étoile montante. Vanya Kournikova.

Voilà ce qu’il y avait dans mon carnet d’adresse. J’avais les moyens d’entrer en contact avec elle.

-A moins que tu penses pouvoir endosser se rôle et réussir à piéger ce type? Je peux fournir des cameramen. C’est pas un problème.

Je fixai tantôt Eleanor, tantôt Nathan pour voir ce qu’ils en pensaient.

@ Billy Lighter

Mon Dieu – Ron semblait être sous la tutelle de son infâme cousin ! Celui qui dit toujours d’horribles choses sur The Burning Fire ! C’est un être maléfique allié aux aliens polymorphes !

-Axel Moriarty est une horrrriiiiiiiible personne, dis-je choqué.

Mais nous pouvions faire évader Ron ! Ou bien rassembler des preuves qui montrent toutes les atrocités que vit Ron pour tout balancer aux médias ! Mon Dieu – ils adorent ça les médias ! Eleanor avait même des photos ! Nous avions des preuves ! J’avais penché ma tête vers les photos que tenait Robin. C’était horrible ! Ron était blessé !

-Mon Dieu !, dis-je un peu plus fort.

Nous pourrions montrer ces photos et Eleanor pourrait se faire passer pour une journaliste pour interviewer le directeur de l’institution ! Seulement, il ne fallait pas qu’elle se fasse prendre ! Ni que Ron souffre plus ! Mon Dieu – ce n’était pas tellement facile !

Elle préférait quand même ça à mon plan d’évasion.

-Oui aller voir le directeur de l’établissement c’est mieux, dis-je enthousiaste.

Robin avait des idées de journalistes. Mon Dieu ! Amon Sørensen me faisait rire, moi ! Seulement, Robin ne l’aimait pas. Mais il y avait Vanya Kournikova.

-Mon Dieu, oui ! Elle a géré les AMA, dis-je enthousiaste. Je suis sûr qu’elle pourra tirer les vers du nez de ce fourbe de directeur !

Seulement, peut-être qu’Eleanor pouvait elle-même faire les enquêtrice ! Mon Dieu, peut-être oui !

-Oui ! Nous pourrions faire cette interview et donner les photos à l’appuis !, dis-je enthousiaste. Ils n’auront d’autre choix que de sortir River !

J’étais excité à cette idée !!

@ Billy Lighter

River ne s’était pas trompé en me référant ses deux amis. Je n’avais pas eu besoin de leur faire un schéma complexe requérant une formation universitaire pour me faire comprendre ce qui était une excellente chose puis que je n’étais pas allé à l’université. Après avoir partagés mes intentions, je demandais qui en fait avait la charge de la tutelle de River Moriarty.  Selon Robin, ce devait être son cousin Axel, journaliste pour Guitar&Pen, son seul parent vivant à Los Angeles et qui l’avait fait interner au Hollywood Mental Health Center. Je hochais de la tête, songeuse alors que Nathan ajoutait que ce journaliste était une horrible personne. Ça n’allait pas nous aider, malheureusement.

- Et est-ce que vous savez pourquoi il l’a fait envoyer là ? Il faut quand même avoir des raisons pour le justifier.

Ou avoir beaucoup d’argent ! C’était certainement une histoire d’argent. River m’avait mentionné être gênant pour sa famille alors je voyais bien un plan en ce sens. Le journalise avait fait en sorte de cacher le mouton noir de la famille pour en préserver l’image en offrant une généreuse donation au centre.

L’idée avancée par Nathan, celle de l’évasion n’était pas envisageable parce qu’elle était risquée et qu’elle ne donnerait pas le résultat escompté finalement. Je voulais aider River mais je voulais aussi que les conditions de séjours des autres patients soient meilleures. Il y avait de quoi s’en inquiéter et je ne comprenais pas que personne ne s’était penché sur ce dossier avant moi, avant nous trois.

Je proposais d’aller trouver le directeur, de me faire passer pour une journaliste pour obtenir des réponses à nos questions sans en avoir l’air et des confessions, pourquoi pas mais Robin avait des arguments qui se tenaient et qui me forçaient à changer mes options.

- Tu as raison, Robin. Je risquerais de nous brûler en y allant moi-même... Et je perdrais mes droits de visite ensuite pour River.

Et je ne voulais pas ça !

Robin en nomma quelques-uns dont la nouvelle sensation de l’heure : Vanya Kournikova. Tout de suite, Nathan approuva en disant qu’elle avait gérée l’animation des American Music Awards et que donc, elle saurait gérer.

- Et elle est vraiment très, très belle ! Le directeur de l’établissement se laissera berner par son charme !

C’était inscrit dans le ciel ! je voyais l’arnaque d’ici et j’en étais plus que satisfaite!

Robin pouvait fournir des caméramans mais je pensais qu’il serait plus prudent de camoufler des micros sur Vanya. Elle pourrait lui dire qu’elle enregistre et de temps en temps couper le microphone de l’enregistrement sur le bureau mais ceux cachés sur elle continuerait, comme ça, il se laisserait peut-être aller plus facilement à la confidence s’il croyait que Vanya filtrait l’information…

- Avant d’utiliser nos, photos, je crois que le mieux c’est de laisser Vanya faire l’interview et voir ce qu’elle va obtenir comme information et nous de notre côté, il ne serait pas mauvais d’essayer de retracer de la famille de ceux qui y sont internés pour avoir leur appréciation de l’endroit. Peut-être mes des confidences de certains employés… Oh !

River m’avait confié qu’une psy de l’endroit avait essayé d’abuser de lui ! Qui tait cette femme ? Il fallait absolument la retracer ou en savoir plus sur elle pour avoir sa version des faits, voir quel bateau elle pourrait monter pour se justifier.

- Je peux me charger de retracer les familles… et vous, de la psy et de Vanya ?

@ Billy Lighter

Nathan non plus n’avait pas une bonne opinion d’Axel Moriarty. Il faut dire qu’il n’était pas vraiment pro-The Burning Fire. Moi, je m’en fichais bien de ce qu’il pouvait dire dans les médias. Mais ce qu’il avait fait à River était, pour moi, une preuve qu’il ne valait pas mieux que son père.

Eleanor se demanda alors comment River a été envoyé là-bas. J’hochai de la tête.

-D’après ce que j’en sais, River serait soi-disant entré chez Axel Moriarty par effraction et s’en serait pris à l’enfant de ce dernier. Mais ça ressemble fort à un coup monté. River est le bâtard de la famille Moriarty et le père d’Axel est un sénateur puissant de l’Illinois. Un Républicain assez religieux. Donc avoir un bâtard dans la famille, sa fait tâche… Du coup, ils ont enfermé River pour qu’il n’ait jamais le droit au chapitre sur rien.

Je croyais à ça. Parce que je connaissais bien River et que jamais il n’aurait fait de mal à une mouche. C’était un type réservé mais pas un sociopathe.

Puis, plusieurs plans furent exposés mais celui qu’on retint fut celui d’exposer au grand public les dérives du Hollywood Mental Health Center. Eleanor voulait se faire passer pour une journaliste mais c’était risqué. Moi, je proposai des journalistes dont une en particulier : Vanya Kournikova. Nathan semblait très enthousiaste à cette idée alors qu’Eleanor confirma qu’elle risquait de se faire prendre si elle y allait elle-même.

Quant à l’idée de Vanya, elle semblait convaincre tout le monde. Je souris.

-En effet. Elle est très belle et commence à avoir pas mal d’influence dans le milieu.

Nathan proposa alors qu’après ça, on dévoile les photos. C’est vrai que celles-ci étaient aussi très importantes. Mais, comme l’exposait Eleanor, l’interview devait passer en premier. Quant à nous on aurait pour mission d’avoir l’avis des familles des gens internés là-bas. Ce n’était pas une mauvaise idée. Eleanor voulait s’occuper de ça. Quant à nous il faudra enquêter sur Vanya ainsi que la psy. J’hochai de la tête.

-D’accord ! On s’occupera de ça. Nathan pourra s’occuper de Vanya. Sa bonne humeur la convaincra, pas vrai Nathan ?

Quant à moi, je me voyais bien enquêter sur la psy. Mais il me fallait plus d’information. Je fixai Eleanor.

-Quels informations tu as déjà sur la psy ? Je pourrais peut-être en trouver plus. Voir même parler à cette femme.

Il fallait la retrouvée pour ça.

@ Billy Lighter

Mon Dieu oui – j’avais lu une partie de cette histoire sur Axel Moriarty et Ron dans les médias ! Mon Dieu – je n’en avais pas cru un seul mot. Tout ça parce que Ron est un bâtard ! C’est horrible ! Il n’en peut rien !

-Ron ne mérite pas ça, dis-je en tapant du poing sur la table. Sa famille est ignoble !

Seulement, nous avions un plan machiavélique pour enrailler le plan de la famille Moriarty et des aliens polymorphes ! Il nous fallait – pour ça – interviewer le directeur de l’établissement. Eleanor voulait le faire mais elle risquait de se faire prendre. Nous ne devions pas nous faire prendre ! Ça serait horrible ! Alors, Robin avait proposé Vanya Kournikova. Mon Dieu – c’est vrai qu’elle était belle et talentueuse ! Elle allait facilement pouvoir tirer tout ce qu’elle voulait de cet horrible directeur !

-Mon Dieu oui, qu’elle est belle, dis-je avec un grand sourire.

Nous allions faire faire cette interviews mais Eleanor voulait aussi des témoignages et qu’on enquête. Mon Dieu – que c’était excitant ! Nous allions être des détectives privés comme James Bond ! Je ne pouvais pas faire autrement que de montrer mon enthousiasme !

Mon Dieu – il y avait aussi une psy dans l’histoire !

-Oui ! Je pourrais m’occuper de Vanya, dis-je avec un grand sourire pour confirmer ce qu’avait dit Robin. Je pourrais trouver son numéro de téléphone dans le bottin et la convaincre !

Seulement, nous n’avions pas d’informations sur la psy. Eleanor semblait en avoir plus mais avant qu’elle ne réponde, j’avais une proposition en plus.

-Je pourrais aussi enquêter sur les Moriarty, dis-je tout excité à cette idée. Peut-être que je trouverais des squelette.

Mon Dieu – pas des vrais ! C’était une façon de parler !

@ Billy Lighter

Avant de passer à l’action, il m’importait de comprendre comment River Moriarty avait pu atterrir dans un endroit aussi lugubre et inhumain. Les gens – sa famille – n’avaient pas pu tout simplement en décider ainsi, le cueillir chez lui et le laisser sombrer dans l’oubli. Je ne connais à peu près rien de l’acteur et si j’étais à fond dans son combat pour lui faire retrouver un semblant de vie normale, je n’étais pas prête à croire qu’il était là par erreur. Il devait avoir démontrer des signes d’une détresse quelconque et, plutôt que de l’aider, les Moriarty ont balayés le problème sous le tapis en l’envoyant au Hollywood Mental Health Center. C’était plus simple que thérapie familiale ! Et beaucoup moins engageant.

La version de Robin rejoignait ma pensée. River était entré chez son journaliste et cousin et s’en serait pris au bébé. Je fronçais les sourcils d’incompréhension. J’imaginais bien mal River faire une telle chose mais s’il était en psychose, il pouvait, oui, avoir commit un acte qu’il n’aurait pas fait s’il avait eu l’aide dont il avait besoin.

Autrement dit, je ne le jugeais pas.

Je ne le condamnais pas.

- Une famille qui t’enferme dans un asile plutôt que de te donner un coup de main, c’est effectivement ignoble !

Donc il fallait voir nos options pour récolter le plus d’éléments pour étoffer nos propos. J’avais des photos plutôt éloquentes mais il fallait plus que ça. Robin proposa de rallier à notre cause, la jeune journaliste Vanya Kournikova et ce choix semblait faire l’unanimité. En tous les cas, elle ravissait les yeux de ces messieurs, elle saurait certainement charmer le directeur du centre et lui soutirer des informations plus facilement que s’il avait devant lui un type du genre de Ward Fleming !

Pourquoi je pense à lui, là, maintenant ?

- Donc sa beauté et son influence devraient l’aider à obtenir ce que nous voulons.

Nous avions un plan, nous avions des options, il fallait maintenant élaborer la marche à suivre.  Je pensais qu’en retraçant d’autres familles, nous pourrions avoir encore plus d’arguments et accroître nos chances de percer les secrets du Hollywood Mental Health Center et d’exposer au grand jour leurs failles.  Robin allait se charger de retracer la psychologue qui avait abusé de River et Nathan, allait entrer en contact avec Vanya Kournikova.

- Et bien, il ne m’a pas dit grand-chose mais seulement qu’elle avait voulu abuser de lui et qu’elle s’était touché devant lui. Il doit exister un registre des employés, ce genre de listes sont souvent publique puisqu’ils font partie du répertoire de l’ordre des médecins.

Donc il faudrait demander qui étaient les psychologues en postes entre l’arrivée de River et maintenant et nous trouverions certainement ce médecin ensuite, il faudrait voir où elle travail maintenant et aller lui rendre une petite visite.

- Si vous la trouver, tu pourrais prendre rendez-vous avec elle, Nathan, et voir si elle tente de te charmer pendant ta consultation.

Nathan était tout autant motivé, il voulait même enquêter du côté des Moriarty, ce qui devait bien sûr être fait aussi.

- Tout ce que tu trouveras pourra être certainement utile. Mais il faut faire attention pour ne pas brûler nos ailes. Surtout vous deux. Ce serait bête de ternir votre image… il est facile de détruite une réputation mais la rebâtir c’est plus laborieux.

River Moriarty en savait quelque chose !

@ Billy Lighter

Oui, l’attitude de la famille Moriarty me dégoutait. Ils avaient enfermé River dans un asile sans aucune forme de procès et pour des raisons qui ne me semblaient pas valables. Nathan était d’accord ainsi qu’Eleanor qui confirma les dires de Nathan ainsi que les miens. J’hochai de la tête.

L’esprit de famille des Moriarty ne devait pas s’étendre aux bâtards. C’était sûrement aussi simple et aussi stupide que ça.

On devait, donc, mettre en place un plan et l’interview du directeur de l’asile était le premier pas. Avec Vanya Kournikova comme journaliste, on doutait tous qu’il refuse l’interview. Nathan confirma que Vanya était belle ce qui était un avantage supplémentaire pour convaincre l’homme. Eleanor confirma. Pour l’instant, notre plan tenait la route et pourra, je l’espère, mener à la libération de River.

Mais on allait pas se croiser les bras pour autant. Il faudra d’abord convaincre Vanya, ce qui sera la mission de Nathan qui l’accepta avec un grand enthousiasme. Quant à Eleanor, elle s’occupera de récupérer les témoignages des autres pensionnaires du Hollywood Mental Health Center. Et moi, j’allais m’occuper de la psy qui avait abusé de River d’après les dires d’Eleanor. Et c’est là que ça me tilta ! River m’avait effectivement parlé d’une psy qui avait abusé de lui.

-Oui ! Je m’en rappelle ! Il m’en a parlé. Je l’ai rapporté au directeur et il m’a simplement répondu qu’ils n’avaient pas de preuve de ça. Que la seule preuve qu’ils avaient c’était que River avait agressé cette psy. Il a tenté de l’étranglé. Mais si elle a abusé de lui, il ne faisait, sans doute, que se défendre.

J’écrasai ma cigarette dans le cendrier.

-Malheureusement, River ne se rappelait plus de son nom. Mais je trouverais.

Ainsi, si on la trouvait, Eleanor avait la suite du plan et ça me fit sourire.

-Très bonne idée.

Je laissai Nathan le soin de réagir à cette nouvelle mission qui lui était confié. Et il était tellement emballé par tout ça qu’il voulait aussi se donner la mission d’enquêter sur les Moriarty. J’esquissai un petit sourire.

-C’est une bonne idée aussi.

Mais Eleanor voulait qu’on fasse attention. On avait des réputations, c’est vrai. Mais je n’avais pas peur des médias, ni de rien de tout ça pour une seul et bonne raison :

-Ne t’en fais pas. Rien ne ternira notre image parce que je sais que ce qu’on fait est juste. Et si les Moriarty utilisent les médias pour me descendre et bien je saurais me défendre, ne t’en fais pas. Ils risquent plus que moi. Moi, je ne suis pas politicien. Juste un acteur et les gens prendront parti pour ce qui est juste.

C’était de ce dont j’étais convaincu en tout cas.

@ Billy Lighter

Mon Dieu – les Moriarty sont d’horribles personnes ! Ron mérite d’être adopté par une autre famille. Peut-être que ma mère voudra bien l’adopté ainsi nous serons frères ! Mon Dieu – ça serait tellement bien !!!

Seulement, nous allions vaincre ces mécréants en amenant Vanya Kournikova dans notre équipe. Mon Dieu – qu’elle était belle ! Moins que Mac-Angel mais belle quand même !

Nous avions quand même de pain sur la planche. J’allais convaincre Vanya de nous rejoindre – et peut-être de rejoindre ma Ligue aussi ? – pour cette aventure. J’allais lui parler de Ron et d’à quel point il était gentil alors qu’Axel Moriarty et sa famille sont horribles ! Elle sera convaincue avec ça !

Seulement, Robin, lui, allait devoir retrouver la psy qui avait abusé de Ron. Mon Dieu !!!! On avait abusé de Ron !!! J’étais médusé ! Robin le savait en plus – il venait de s’en rappeler. Ron avait essayé d’étrangler la psy ce qui était normal vu que c’était sûrement un alien polymorphe nymphomane ! Je ne savais pas que les aliens polymorphes pouvaient être nymphomanes mais maintenant, je le savais !

-Mon Dieu !, m’exclamais-je. Pauvre Ron ! Cet endroit est vraiment le pire endroit sur Terre !

Robin allait la trouver et – moi – je m’occuperais d’aller la voir. C’était Eleanor qui avait proposé cette idée.

-Oui ! J’irais, dis-je avec beaucoup d’enthousiasme. Je suis doué pour repérer les aliens polymorphes nymphomanes !

Nous allions faire comme ça et j’allais – aussi – enquêter sur les Moriarty. Sans doute que Mac-Angel voudra m’aider ! Oh et Aunt Betty aussi ! Seulement, Eleanor avait peur pour nos réputations. Robin – lui – n’avait pas peur car ce qu’on faisait était juste.

-Oui ! Nous faisons ce qu’il faut, dis-je avec un grand sérieux. La presse pense déjà que je suis fou alors je n’ai rien n’à craindre.

Nous allions vaincre tous ensemble.

-Il faut qu’on reste en contact constant, dis-je à mes deux nouveaux alliés. Nous n’avons pas de super talkie-walkie mais nous avons des téléphones. On devrait se téléphoner après chaque avancée. Il faudra aussi qu’on se voit dans un endroit sûr de temps en temps. Oh ! Pourquoi pas chez moi ?, dis-je avec un grand sourire. Ça pourrait être notre base secrète !

Mon Dieu – oui – ça serait magique !

@ Billy Lighter

Je réfléchissais à grande Vitesse tout en discutant avec Robin et Nathan. Je me disais que je devrais retourner dès que possible au Hollywood Mental Health Center et discuter comme je l’ai fait avec River mais avec les autres pensionnaires. Ils pourraient certainement, et sans le savoir ou alors de façon complètement lucide, m’en dire plus sur comment les choses sont pour eux et je pourrais peut-être plus facilement entrer en contact avec des membres de leur famille. Peut-être que certaines familles observent elles aussi des inquiétudes mais ne savent pas comment faire pour aider.

Il y avait beaucoup de pistes à explorer et je n’allais en écarter aucune.

Puis ce fut sur la psychologue qui aurait abusé de River que nous portions notre attention. Il fallait absolument la retracer pour avoir sa version des faits bien qu’il était inscrit dans le ciel qu’elle nierait toute allégation d’inconduite.

- Bien évidement qu’il allait te répondre un truc en ce genre. Il n’allait certainement pas mettre le blâme sur l’un de ses médecins sous risque de mettre son institution dans l’embarras.

Je roulais les yeux en coinçant mon menton entre mes paumes, mes coudes, appuyés sur la table du Canter’s Deli. Nous devions retracer cette femme, Robin pensait être en mesure de le faire, sinon, il y aurait très certainement un registre des médecins. Il suffirait d’aller faire quelques recherches à la bibliothèque de l’ordre des médecins pour tomber sur les gradués et sur leur date d’embauche.

Nathan me fit sourire et rigoler avec son enthousiasme quand je proposais qu’il pourrait ensuite prendre un rendez-vous avec cette psychologue.

- Aliens polymorphes nymphomanes ?  C’est déjà beaucoup si nous trouvons une psychologue nymphomane.

Il faudrait être prudent, surtout pour mes nouveaux amis. Ce serait dommage qu’ils voient leur réputation ternie à cause de nos allégations ! Quand on voit comment ça s’est passé pour River, le risque est grand. Mais Robin et Nathan ne craignent pas l’aventure. River est chanceux malgré tout, car il a de bons amis prêts à tout pour le sortir de cette mauvaise position.

- Avec les photos et ce que nous pourrons trouver d’autres, nous saurons nous aussi utiliser les médias pour notre cause Ils verront, les Moriarty, que c’est une arme à double tranchant, en ce cas !

Nathan disait vrai.

Il était important que nous restions en contact étroit pour bien se mettre à jour à chaque nouveau pas. J’acquiesçais donc en ce sens et quand il proposa sa demeure comme point de rassemblement, et parce que je n’avais aucune raison d’être contre, j’acceptais.

- appelons-nous demain soir pour nous donner les dernières nouvelles et décider de la prochaine rencontre. Merci Nathan de nous fournir notre… j’allais dire lieu de rassemblement mais je trouvais plus juste le terme utilisé par le chanteur, base secrète !

Je déchirais un bout de mon napperon de papier et j’inscrivis deux fois mon numéro de téléphone dessus puis je séparais le papier pour en donner un à Nathan, et l’autre à Robin, ainsi, ils sauront eux aussi me rejoindre, puisque moi, j’avais déjà leur téléphone.

Nous avions fait le tour du sujet qui nous préoccupait tous les trois alors je me permis, tout en piochant dans mon assiette de nachos de parler de la sitcom.

- L’épisode du stripteaseur était dingue ! Le meilleur et les autres étaient déjà au top !

La conversation était maintenant plus légère ce qui n'était pas plu mal. Après tout ce qui se passait de dramatique ces derniers temps, nous pouvions terminer ces nachos en rigolant de choses et d'autres.

@ Billy Lighter

C’est clair que le directeur du Hollywood Mental Health Center allait reprendre pour son employée et non pour River. Alors que les choses devraient être plus impartiales. Les pensionnaire de cet endroit était là pour qu’on les soignes et qu’on prenne soin d’eux pour qu’ils puissent retrouver une vie stable en dehors de l’établissement mais il semblait que ça soit plus proche d’un prison qu’autre chose…

Et les choses ne devraient pas être ainsi.

Mais on avait un plan pour faire changer les choses. Un plan où Nathan aura du pain sur le planche comme le fait d’aller prendre rendez-vous avec cette psy quand on l’aura retracée ce qui ne devrait pas être trop difficile. Il disait qu’il était expert en alien polymorphe nymphomane ce qui me fit pouffer de rire. Je ne pouvais pas m’en empêcher. Les délires de Nathan me faisaient beaucoup rires. Nell aussi rigolait disant que c’était déjà bien si on trouvait un psychologue nymphomane.

-C’est clair.

Mais, d’après Nell, la prudence était de mise même si, autant Nathan que moi n’avions pas peur pour notre réputation. Nathan alla même jusqu’à dire que les médias le prenaient déjà pour un fou ce qui me fit à nouveau rire un peu.

Nell affirma que, nous aussi, à l’instar des Moriarty, on allait utiliser les médias à notre avantage. J’hochai de la tête aussi déterminé qu’elle.

-Oui, tu as raison.

Mais Nathan souleva un point important. Il voulait bien nous fournir sa maison comme « base secrète ». Décidément, Nathan était dans son monde mais ça me faisait rire. Nell disait qu’on s’appellera demain pour décider de la prochaine rencontre.

-Oui faisons ça. Si on s’organise bien, les choses pourront se faire vite.

Elle inscrivit alors son numéro de téléphone sur sa serviette en papier et nous le donna. Chacun un. Je lui souris.

-Merci.

Et Nell changea la conversation en parlant de la sitcom. Elle avait bien aimé l’épisode avec Nathan. J’affichai un grand sourire.

-C’est vrai ? Tu as aimé ? Merci beaucoup. On imaginait pas que la série aurait eu tant de succès mais on est plutôt satisfait.

Et c’est en parlant de la sitcom et puis de tout et de rien qu’on acheva notre repas au Canter’s Deli.

Les Moriarty n’avaient, maintenant, qu’à bien se tenir !

@ Billy Lighter

Mon Dieu – le directeur n’avait rien voulu faire contre la psy nymphomane. Pour Eleanor, c’était parce qu’il avait peur pour la réputation de son institution. Seulement, la vie de Ron était en danger ! Cette horrible psy alien polymorphe nymphomane aurait pu lui sucer son âme. Mon Dieu – quel horrible jeu de mot !!!

Seulement, Robin aura comme mission de trouver la psy et moi comme mission de prendre rendez-vous avec elle pour voir si elle aspire mon âme ! Enfin, qu’elle me séduise – ce qui revient à la même chose dans le cas d’une psy alien polymorphe nymphomane. Eleanor avait dit que c’était déjà beaucoup si jamais on trouvait un psy nymphomane.

-Mon Dieu, c’est vrai, m’exclamais-je. Mais les aliens polymorphes sont partout. J’en vois déjà six rien que dans se restaurant, dis-je en baissant le ton pour ne pas qu’ils m’entendent.

Nous avions beaucoup d’armes – il nous faudra les utiliser judicieusement. Nous allions utiliser la presse comme arme principale et retourner ça contre les Moriarty. C’était une merveilleuse idée !!!

Seulement, il fallait aussi qu’on aie quelque chose de primordial dans un alliance : la communication. Pour ça, il fallait qu’on parle souvent de nos avancées mais – aussi – se rassembler dans notre base secrète. On en avait une avec Mac-Angel, c’était notre villa. Je voulais bien utiliser cet endroit comme base secrète. Eleanor était d’accord ainsi que Robin ! Mon Dieu – c’était merveilleux !

-D’accord ! J’appellerais demain soir, dis-je tout heureux d’avance.

Eleanor nous avait donné son numéro et puis elle avait dit avoir adoré l’épisode où je jouais le strip-teaseur.

-Oh !!! Merci, dis-je tout heureux. J’ai adoré jouer dans cette sitcom et j’espère pouvoir revenir !

Mon Dieu – on avait continué à parler de la sitcom et j’avais englouti un grands repas avant de repartir prêt à sortir Ron de l’enfer où il était.

@ Billy Lighter