Après ma conversation avec Howard, je m’étais reculé pour reprendre ma place initiale et regarder la suite du spectacle de ma chanteuse préférée. Je me sentais choyée de pouvoir vivre l’expérience Lola en coulisse. Je connaissais absolument toutes ses chansons par cœur et si je n’avais pas été si timide, j’aurais volontiers fait quelques steppettes mais comme je n’avais pas le sens du rythme pour ce genre de danse, je me contentais de taper des mains et de parfois, bouger d’un pied à l’autre.

Par moment, Lola jetais un regard vers les coulisses et je me demandais si elle cherchait son mari ou bien si quelque chose l’énervait. C’est l’impression qu’elle donnait en tous les cas quand elle regardait vers l’arrière-scène. J’espérais que la conversation que j’avais eu avec Howard n’offusque pas la jeune femme mais j’étais réellement inquiète pour elle. En tout début de grossesse, il était normal de se fatiguer rapidement puisque notre énergie était canalisée à la construction d’un petit humain.

Le spectacle de la diva prit fin après un second rappel. Il aurait très bien pu y en avoir un troisième mais Peyton ne retournée pas sur scène. Elle avait filé vers sa loge avec Howard et déjà, les techniciens s’affairaient à démonter les instruments et à rouler les fils, ranger les micros.

Je me décalais d’endroit pour ne pas être dans les jambes des roadies. De toute façon, je devais parler à Timmy de mes inquiétudes pour la grande chanteuse. Tout ceci était délicat et complexe mais pour le bien de la diva, je devais au moins partager mes impressions avec son manager. Howard avait dit qu’il essaierait de lui parler et j’espérais que cela serait suffisant pour que la future maman lève le pied.

- Timmy !

Je retrouvais mon séduisant petit ami, toujours aussi élégant, un peu plus loin, près de la loge de Peyton et je me permis de passer mon bras autour du sien quand je fus tout près de lui.

- C’était un très bon spectacle ! Tu dois être satisfait de ce qu’à livré Peyton.

Elle n’avait pas volé son titre de reine de New York, tout comme celui de diva mais ça, c’était une autre histoire.

Il n’y avait pas moins de bruit, même maintenant que le spectacle était terminé. Le son des outils, les voix de tous ceux qui travaillaient à démonter la scène, les gens qui trainaient encore dans l’amphithéâtre. Ça faisait une drôle de cacophonie.

- Je sens que j’aurai encore les oreilles qui bourdonneront quand je poserai la tête sur l’oreiller ! C’est impressionnant tout ce qui se passe en coulisse et qu’on n’imagine même pas.

J’étais tout de même heureuse de l’avoir vécu et même que je doutais pouvoir apprécier autant un spectacle dorénavant, dans la salle plutôt qu’en coulisse. L’excitation était bien plus palpable dans le feu de l’action.

- Est-ce que tu as encore des choses à faire ici avant de rentrer ?

Je préférais lui parler à l’hôtel plutôt qu’ici où n’importe qui pourrait nous entendre puisque je supposais qu’il ne faudrait pas des heures pour que tout redevienne tranquille.

@ Billy Lighter

Ce concert était véritablement époustouflant. Nous avions mis beaucoup d’argent et de personnes pour remplir toutes les exigences de Peyton et produire une concert exceptionnel pour la première date de sa tournée d’adieu. J’avais mis plus de gens sur cette tournée que je n’en avais mis pour mes tournées précédentes avec The Burning Fire.

Peyton, bien qu’enceinte, était toujours à l’aise sur scène bien qu’elle me paraissait par moment agacée par diverses petites erreurs de certains membres du staff et autres artistes engagés pour le show. Un show que, bien que je n’étais pas sur scène, j’aidais à ce qu’il soit parfait en dictant certains ordre et on supervisant certaines choses afin que les ordres de Peyton soit constamment relayés par rapport à ces diverses indications d’avant concert. Ainsi, j’avais peu tenu en place et je n’avais point pu réellement profiter du moment avec Lizzie qui regardait son artiste favori en au bord des coulisses.

Une fois les rappels terminés ainsi que le concert, j’étais déjà depuis un moment près des loges. J’avais pu voir passer Peyton en vitesse alors que Stone était à ses côtés et s’était dirigé dans la loge de la diva avec cette dernière. J’avais bien pu voir, avant qu’elle n’entre, que son humeur n’était point au beau fixe… Pourtant les choses m’avaient parues s’être parfaitement déroulé. Peut-être point assez parfaitement pour l’insatisfaite Peyton Davis.

Ceci m’avait d’avance fait soupirer alors que, quelques instant plus tard, ma douce Lizzie était arrivée me rendant un rien le sourire.

-Lizzie !

Elle avait passé son bras sous le mien et n’avait eu que des éloges pour ce que venais de faire Peyton. Bien entendu, Lizzie était une fan convaincue mais je la savais parfaitement sincère dans ses propres.

-Je suis satisfait bien qu’elle ne semblait pas satisfaite en rentant dans sa loge. C’est l’impression qu’elle m’a donné en tout cas. Mais Peyton est souvent insatisfaite.

Ainsi, je devais me rendre à l’évidence qu’il sera très difficile de la voir se réjouir d’un concert bien fait. Elle était ainsi.

Lizzie avait pu se rendre compte de tout le travail abattu lors d’un concert dans les coulisses. Je n’avais point l’habitude de courir à droite et à gauche pendant un concert mais, cette fois-ci, je n’avais point eu le choix.

-En effet. Ce genre de concert demande beaucoup de gens, d’organisation et d’énergie. Je t’avoue que moi-même je n’avais encore jamais organisé un concert d’une telle envergure. Mais c’était les exigences de Peyton.

Lizzie semblait prête à rentrer. Je lui avais sourire d’une sourire fatigué.

-Je n’ai plus rien n’à faire. Nous pouvons rentrer.

C’est ce que nous avons fait. On était rentré à l’hôtel en taxi et, une fois dans notre chambre, je m’étais laissé tombé sur le lit après avoir tiré ma veste de costume et ma cravate. Je tenais toujours à être bien habillé à toutes circonstances.

J’avais regardé le plafond en poussant un grande soupire de soulagement.

-Ce fut une soirée éprouvante… Et il va me falloir tenir toute la tournée. Le personnel aussi, d’ailleurs, j’en ai bien peur.

Je m’étais redressé m’appuyant sur mes bras.

@ Billy Lighter

Après le concert de Peyton, j’avais rejoint Timmy et je m’étais empressée de lui dire que le concert avait été grandiose et qu’il devait être fier du résultat. On ne pouvait pas réellement comprendre l’ampleur du travail qu’un spectacle comme celui-là exigeait tant qu’on ne le vivait pas directement depuis les coulisses.

Timmy me partagea son impression concernant Peyton et son possible mécontentement. Howard m’avait répété à quel point sa femme était perfectionniste et avec le semi diagnostique que j’avais fait d’elle avant qu’elle ne monte sur scène, je pouvais facilement me figurer que la future maman n’était pas de la meilleure humeur possible, en ce moment.

- Je suppose qu’elle te fera savoir d’elle-même si quelque chose lui a déplu. Tu as une bonne relation avec elle ?

Avec Timmy, nous ne parlions pas en profondeur de ses relations avec ses protégés. J’en savais plus au sujet d’Howard parce que, avouons-le, il est un cas particulier mais du reste, Timmy était très professionnel et ne s’épanchait pas sur ce qu’il pensait de ses poulains.

J’étais impressionné par l’ampleur de la ‘’machine’’ Lola et tout ce que ça impliquait que de de réaliser un concert comme celui auquel je venais d’assister. Je me doutais que j’aurais besoin de plus d’une nuit de sommeil pour que mes oreilles cessent de bourdonner mais avec tout ce que je venais de vivre, j’allais fort probablement en rêver à peine aurais-je mis la tête sur mon oreiller.

Timmy avoua que c’était sa première fois à lui aussi. La première fois au commande d’un concert de si grande envergure, toujours selon les exigences de Madame Stone ! Ça me fit rire mais au fond je compatissais. Je ne voudrais pas changer de place avec mon petit ami pout tout l’or au monde.

Je lui demandais si nous pouvions espérer trouver une tasse de thé ou bien s’il serait plus sage d’attendre être dans le confort de notre chambre d’hôtel. Il me répondit qu’il en avait fini pour ce soir et que donc, nous pouvions entrer. Je n’en étais pas déçue, au contraire. J’avais hâte d’envoyer valser mes chausses et de me passer sous la douche.

Une fois dans notre chambre, j’avais laissé Timmy s’installer plus confortablement pour qu’il puisse enfin se relaxer après une si grosse soirée. Il avait soufflé qu’il allait devoir tenir ce rythme pendant toute la tournée et ça me mis un peu mal à l’aise alors que je devais aborder un sujet légèrement délicat avec lui. J’avais grimper sur le lit pour me rapprocher de lui et lui caresser doucement la nuque.

- Ce ne sera pas simple… surtout avec une Diva au bord de l’épuisement.

Je n’avais pas de diagnostique officiel mais après ma conversation avec Howard, je ne sentais pas que je faisais fausse route. Tout au plus, j’ignorais jusqu’à quel point Peyton était épuisée et à quel niveau était sa jauge de ressource d’énergie mais j’avais le doigt près à appuyer sur le bouton de l’alerte.

- Je crains que Peyton ne tienne pas jusqu’au bout. En fait, elle me semble sur le point de sombrer en dépression si ce n’est déjà fait. J’ai discuté avec Howard et ses propos ne m’ont rassuré en rien. Il doit convaincre sa femme de me laisser la rencontrer pour faire un meilleur diagnostique mais je ne t’en parlerais pas si je n’étais pas certaine de ce que j’avance.

@ Billy Lighter

Peyton, à la sortie de son concert, ne m’avait point semblée satisfaite. C’est ce que j’avais confessé quand ma chère Lizzie m’avait rejoint. Je savais Peyton extrêmement perfectionniste de là même à voir des choses que personne ne voyait. Ma belle avait alors dit que si quelque chose n’avait pas été, Peyton ne me le cachera sans doute pas.

-En effet. Je ne doute pas une seconde qu’elle me le dira. Elle est douée pour souligner ce qui ne va pas.

Était-ce une critique ? Non car je pouvais comprendre le perfectionnisme de Peyton. Moi-même j’aimais quand les choses étaient bien faites. Cependant, Peyton avait l’art de chercher la petite bête et d’avoir sa façon bien à elle de souligner les choses qui n’ont pas tourner rond.

-Notre relation est assez bonne. Certes, elle est exigeante mais je parviens à rester calme tout en essayant au mieux de répondre à ses lubies.

Elle n’était point facile tous les jours mais c’était ainsi avec les stars. Ils se pensaient souvent le centre du monde et il n’était pas toujours évident de les satisfaire. Peyton était une grand professionnel mais était aussi une enfant gâtée difficile à satisfaire. Mais je pense que, depuis le début de notre collaboration, j’ai fait bien mieux que son ancien manager qui, il y a quelques temps, m’a refilé la patate chaude que de m’occuper de Peyton ex-Davis.

Lizzie avait été fortement impressionnée par le concert mais, elle comme moi, étions pressé de retourner à l’hôtel. Ainsi, je ne l’avais point fait attendre et nous sommes rentrés à l’hôtel. J’étais épuisé par toute la débauche d’énergie que j’avais fourni pendant le concert chose qui ne m’était encore point arrivé avec une telle intensité.

Nous avions, enfin regagné notre chambre et c’est sur le lit que je m’étais affalé. J’avais noté à quel point la soirée avait été éprouvante avant de me dire qu’il y avait encore de nombreux concerts à faire et que nous n’étions qu’au début.

Lizzie m’avait rejoint sur le lit et mon regard s’était tourné vers elle. Elle m’avait alors dit que Lola était au bord de l’épuisement. J’avais levé un sourcil.

-Au bord de l’épuisement ?

Lizzie était médecin. Je la savais bien plus qualifiée que moi pour savoir si Peyton Stone était en forme ou non. Cependant, si la diva était u bord de l’épuisement, je n’en avais rien vue. Certes, elle était irritable mais j’avais pensé que ce côté-là faisait partie de sa personnalité et que sa grossesse en cours ne faisait rien pour améliorer ça.

Lizzie s’était expliqué plus avant. Elle était sûre que Peyton n’allait point tenir jusqu’au bout. Elle supposait même que la jeune femme était au bord de la dépression. Howard Stone ne semblait point avoir rassuré ma douce sur ce fait.

J’avais pris le temps de digérer cette nouvelle.

-Veux-tu dire qu’elle est prête à craquer ? Que ça risque d’arriver avant la fin de la tournée ? C’est bien cela ?

J’avais soupirer profondément.

-Je n’avais rien remarqué. Je la savais irritable mais je pensais que c’était dû à son caractère et à sa grossesse. Est-ce que cet épuisement et cette dépression à avoir avec sa grossesse ? Je n’ai appris que tard que Miss Peyton Stone était enceinte et la tournée était déjà prête quand elle me l’a annoncé. Elle n’a rien voulu changer à cela malgré tout… Hormis la convaincre de te parler et d’agir, que pouvons-nous sincèrement faire ?

Je savais que Peyton se refuserais à postposer la moindre date… Elle me l’avait bien certifié avant même de partir.

-Lui proposer de postposer la tournée ne va guère arranger son état dépressionnaire, je pense…

@ Billy Lighter

Timmy avait remarqué que Peyton semblait insatisfaite à sa sortie de scène mais comme il confirmait qu’il entretenait une bonne relation avec la diva, il s’attendait à ce qu’elle lui exprime ses impressions suite à ce premier concert d’une longue série.

C’était sur ce point que je voulais diriger la conversation. La longue série de concert qui attendait une Peyton déjà épuisée. Je ne pouvais dire avec certitude que la future mère était au bord de la dépression mais c’est l’effet sur lequel notre court entretient m’avait laissé. Elle avait dit mal dormir, qu’elle se réveillait souvent la nuit pour tout repasser en revue dans sa tête ou carrément en se levant et en allant vérifier. Elle avait aussi dit, pas directement mais j’avais cru comprendre que le fait d’amorcer une ultime tournée, celle qui allait clôturer sa carrière, la rendait nerveuse et anxieuse.

J’avais besoin de lui parler plus longuement pour comprendre tout ce qui n’allait pas et voir quelles options j’avais pour elle. Je faisais peut-être fausse route mais après avoir discuté avec Howard, mon impression n’en était que plus forte.

Ma confession avait grandement semblé surprendre Timmy qui ne s’y attendait visiblement pas. En tant que manager, je me doutais que ce genre de détail se devait d’être prit au sérieux surtout alors qu’une tournée mondiale venait de s’amorcer.

Timmy s’était redressé sur ses coudes, allongé qu’il était sur notre lit et il m’avait demandé si je craignais que Peyton je puisse tenir jusqu’à la fin de sa tournée.

- Je le crains. Elle semble porter beaucoup de chose sur ses épaules comme si elle était la seule à pouvoir s’en occuper.

Je faisais références aux confidences d’Howard mais je n’avais pas le droit de le dire textuellement à Timmy. De toute façon, il connaissait son artiste, il devait comprendre et lire entre les lignes.

Timmy n’avait rien vu venir, croyant que l’attitude de Peyton ne tenait que de sa façon d’être caractérielle de nature. La grossesse était forte probablement ce qui avait fait chuter la jeune femme vers la dépression, plus que tout le reste mais sans diagnostique précis, je ne pouvais pas affirmer hors de tout doute ce que j’avançais.

- Je pourrais confirmé si Peyton accepte que je l’ausculte mais elle a refusé. Cependant, Howard m’a promis qu’il ferait en sorte qu’elle chance d’idée. Je crois qu’elle cumule plusieurs déceptions sur certaines choses qu’elle idéalisait, c’est une réaction humaine mais pour certains, cela est plus difficile a encaisser et la réaction est plus vive.

Ce n’était pas dramatique en sois tant que la jeune femme acceptait d’être suivie et qu’on revoie certaine chose. Je ne savais pas ce qu’il était possible de faire puisqu’elle venait de s’engager dans la spirale effrénée d’une tournée.

- Avant de lui proposer de décaler ses dates, je vais déjà lui parler et poser un réel diagnostique. Ensuite, si elle comprend l’ampleur de la situation, elle réagira peut-être plus facilement à ce genre d’éventualité.

Du moins je l’espérais !

@ Billy Lighter

Lizzie m’avait fait part de ses inquiétudes vis-à-vis de l’était de santé de Peyton. Elle ne semblait avoir que des supposition en fonction de ce qu’elle avait observé et entendu mais je savais que Lizzie avait le flair pour ça ainsi j’avais pris le pas de prendre ses suppositions au sérieux et lui demander, sincèrement, si elle pensait que Peyton allait craquer avant le fin de la tournée.

Elle craignait que cela soit le cas et mon visage c’était fermé. Peyton était une femme qui avait l’art de tout faire reposer sur ses épaules alors qu’elle a une équipe complète et bien fournie afin de répondre au moindre de ses besoins. J’avais soupiré à cela.

-Elle est ainsi. C’est une grande perfectionniste. Je crains que cela ne se soigne pas.

De mon côté, je n’avais point vu de changement chez Peyton. Certes, elle m’avait paru stressée mais j’avais remis cela sur son caractère, sur la tournée mondiale et sur sa grossesse. Ce dernier paramètre était venu s’inviter dans cette tournée mondiale que je préparais depuis un moment déjà.

Cependant, il nous fallait réellement savoir si Peyton allait être une bombe à retardement ou si elle était capable de tenir. Le seul moyen, pour Lizzie, était de l’ausculter mais la diva avait refusé. J’avais levé un sourcil. Pourquoi refusait-elle de passer un examen ? Avait-elle peur qu’on lui préconise du repos et qu’elle doive reporter des dates ? Connaissant Peyton, cela pouvait très bien être la raison de ses réticences. Bien qu’il semblerait que, cette fois, Stone ait la maturité suffisante pour essayer de convaincre sa femme. Lizzie disait que la jeune diva encaissait plusieurs déceptions.

-Des déceptions ? Dans sa vie personnelle ? Car professionnellement, elle a sortit un album qui a reçu de plutôt bonnes critiques et ce premier concert s’est bien passé. Je ne suis pas dans sa vie personnelle mais ils avaient bien prévu d’avoir des enfants, me semble-t-il ? Auraient-ils changé d’avis ?

Connaissant la versatilité de Stone peut-être que Peyton s’était rendue compte que leur couple n’était point fait pour perduré et que, donc, sa grossesse devenait, désormais, un énorme fardeau. Je ne le lui souhaitais point mais c’était à prévoir étant donné le caractère imbuvable du batteur. Bien que la diva ne se défendait point trop mal non plus à ce niveau.

J’avais franchement demandé à Lizzie s’il fallait envisager de reporter des dates. Elle voulait agir avec prudence et ausculter d’abord Peyton afin d’affiner son diagnostic. Mieux valait, en effet, être prudent.

-Oui, si elle obtient un vrai diagnostic, sans doute serait plus en mesure de raisonner convenablement et de prendre une bonne décision. Reporter les dates n’est pas un problème. Cela va sans doute décevoir les fans mais mieux vaut cela que de voir Peyton sauter d’un pont ou s’écrouler en plein concert.

Je n’aimais point les accros et ce début de tournée semblait déjà annoncer que tout cela ne sera point de tout repos. J’avais soupiré.

-Si j’avais su plus tôt qu’elle était enceinte, j’aurais reporté la tournée à après l’accouchement. Seulement, c’était déjà trop tard… Une tournée de cette envergure ne se reporte pas entièrement en un claquement de doigt, hélas. Cela aurait fait une perte financière à MTI.

Cela bien que la raison aurait été honorable.

-Désormais il va falloir agir au jour le jour, je le crains… Et Stone ? Il va retourner de temps en temps à L.A., n’est-ce pas ? Comment Peyton le prend ?

@ Billy Lighter

Ce qui revenait le plus souvent quand il était question de Peyton Stone était qu’elle était une femme extrêmement perfectionniste et comme le faisait remarquer Timmy, ce n’était pas quelque chose qui se soignait. Si ce trait de sa personnalité était bien ancré en elle, je doutais que ce soit si facile de la faire lâcher prise.

- C’est aussi ce que dit Howard de sa femme. Qu’elle est très perfectionniste. Autant cela peut-être une qualité, autant cela peut devenir un défaut… Ou plutôt une contrainte comme il me semble que ce soit le cas pour Peyton.

Tout ce que je partageais avec Timmy n’était que le fruit de suppositions. Je n’avais fait qu’enligner les paroles de Peyton, mes impressions et les confessions d’Howard pour me faire une idée de ce qui pouvait tourmenter la diva. Il n’y avait rien de médicalement confirmé mais mes années d’expériences pouvaient être suffisantes pour laisser croire que je ne me trompais pas de diagnostic.

Timmy sembla très surpris d’entendre que l’accumulation de déceptions pouvaient être à l’origine des maux de Peyton et tout de suite, il supposa que ces déceptions devaient être d’ordre personnel et non professionnel puisque sur ce plan, la jeune femme semblait avoir le vent dans les voiles. Je ne pouvais que hausser des épaules pour répondre à Timmy car je n’étais pas la confidente de Peyton et que je ne pouvais donc pas m’avancer sur le sujet mais de mon point de vue, ce n’était pas parce que tout semblait bien aller que c’était forcément le cas. Nous n'étions pas dans la tête de Peyton, nous ne connaissions pas ses songes.

- Le crois que le bébé était voulu, oui. Mis peut-être que tout ne se passe pas comme ils le souhaitaient.

Je ne pouvais pas révéler à Timmy que le couple avait fait appel à une mère porteuse et que malgré tout, Peyton s’était retrouvée enceinte, ce serait trahir la confiance et la confidence d’Howard.

Timmy était d’accord que le mieux était d’obtenir un vrai diagnostic avant de se prononcer et de prendre les décisions qui s’imposaient car pour le moment, nous ne faisions que de commenter à distance une situation dont nous ne pouvions pas mesurer l’ampleur exacte.

- Howard va essayer de la raisonner pour que je puisse avoir une consultation avec sa femme. Je lui fais confiance.

Bien qu’il semblait lui aussi dépassé par les évènements, j’avais ressenti que le bien être de Peyton tenait à cœur pour Howard. Peut-être que le jeune femme se sentirait bien entourée et soutenue et que ce que je pensais être une début de dépression pré accouchement ne serait que finalement un gros nuage gris.

- Je comprends que cela n’est pas facile pour toi Timmy mais sans déclencher le protocole du plan B, laisse moi discuter avec Peyton. J’y verrai plus clair et tu pourras ensuite prendre une décision plus avisée.

Concernant les intentions d’Howard, j’avais cru comprendre que le futur père se sentait coincé entre sa femme et son groupe et qu’il n’était pas en mesure de déterminer la priorité entre ces deux entités.

- Il va alterner entre la tournée de Peyton et Los Angeles. Il veut à tout prix soutenir à la fois sa femme et Savannah. Si j’ai bien lu entre les lignes, la situation ne plait pas du tout à Peyton. Je comprends autant l’un que l’autre, tu vois.

Si j’étais enceinte et que je devais parcourir le monde pendant ma grossesse, je m’attendrais que mon époux soit avec moi mais si j’étais membre d’un groupe et que l’un de mes acolytes était malade, je voudrais profiter du temps que nous avions pour produire un album. La situation était clairement délicate et pour tout l’or au monde, je ne voudrais pas changer de place avec celle d’Howard Stone !

@ Billy Lighter

Il semblerait que nous ayons, au moins, Howard et moi, un avis en commun et c’était le fait que sa femme était très perfectionnisme. Ce n’était point une critique, le perfectionnisme pouvait parfois être intéressant. Cependant, j’avais bien peur que dans le cas de Peyton Stone, cela ne soit simplement maladif.

-Oui, il semblerait que ça soit une obession chez elle. Rien n’est jamais parfait.

Cela la rendait d’autant plus exigeante mais ça faisait aussi qu’elle n’était jamais satisfaite de ce qu’elle faisait. Cela devait, parfois, la rendre bien malheureuse mais les artistes étaient ainsi. C’était des éternels insatisfaits.

D’après ma chère Lizzie, Peyton allait mal et était en proie à une dépression car elle semblait avoir subit de nombreuses déceptions. Je n’étais point dans sa vie personnelle et je n’avais aucune idée de ce qu’elle endurait au quotidien avec Stone. Bien que je pouvais très bien concevoir qu’être enceinte de jumeaux n’avait rien de reposant. Côté professionnel, en tout cas, je ne voyais point ce qui clochait. Sa tournée venait à peine de commencer et, de ce que j’avais vu, le premier concert avait été une réussite.

Lizzie n’avait point plus d’informations. Elle était sûre que les jumeaux étaient voulu mais n’était point sûre que tout se passait comme le couple l’avait prévu.

-Peyton doit se rendre compte qu’hélas, les imprévus font partie de la vie.

Cela n’était jamais agréable mais c’était ainsi. Personne ne pouvait passé une vie complète sans avoir au moins un imprévu.

Cependant, il était complexe de bien se rendre compte de l’état actuel de Peyton sans faire un diagnostic complet ce que ma chère Lizzie n’avait point encore pu faire. Si la diva semblait avoir refusé d’un premier abord, Lizzie avait dit que Stone allait essayé de convaincre Peyton de se faire ausculté. Contrairement à moi, Lizzie avait souvent confiance en Stone.

-Si tu l’en crois capable alors laissons-le faire.

Quant à moi, je devrais peut-être faire face à des reports de concert, voir même des annulations. Cela ne me plaisait guère mais je n’avais point envie de passer pour un Ricci bis en envoyant à la mort des artistes comme il l’avait fait avec The Army. Si Peyton devait prendre du repos jusqu’à-ce qu’elle ait accouché alors ainsi soit-il. Bien que Lizzie me disait d’attendre qu’elle ait posé une réel diagnostic avant de déclencher le plan catastrophe.

-Bien. Nous attendrons.

Quant à Stone, son désir était bien d’alterné entre la tournée et The Burning Fire. Je devais avouer que cela m’arrangeait mais cela ne plaisait guère à Peyton. Stone semblait être coincé entre deux femmes, c’est ainsi que le voyais les choses. C’était une situation délicate.

-Tout le monde doit mettre de l’eau dans son vin. Ainsi va la vie. La décision de Stone me semble avisée pour une fois. Seulement, je peux comprendre qu’une femme enceinte comme Peyton n’apprécie guère.

Moi aussi, je pouvais aisément comprendre les deux points de vue.

-Nous garderons Peyton à l’œil. Je ferais en sorte qu’elle soit malmenée le moins possible pendant cette tournée.

Pour l’instant. C’est tout ce que je pouvais faire.

@ Billy Lighter