Notre voyage avait débuté à Londres. C’était ma ville natale, là où ma mère m’avait mis au monde avant de me mettre dans un orphelinat. C’était en partie pour découvrir qui elle était qu’on avait fait cette escale avant d’aller vers la Grèce, l’endroit parfait pour se détendre et profiter de ces rares vacances que Lizzie et moi prenions.

J’avais, dans un premier temps, souhaiter ne point passer chez mes parents lors de cette escale mais j’avais tellement d’affection pour eux qu’il m’avait été impossible de ne pas les prévenir de mon passage. Bien entendu, ma mère a sauté sur l’occasion pour nous inviter, Lizzie et moi, à prendre le repas chez eux. J’avais accepté, bien sûr. Mes parents étaient les seuls personnes, en dehors de Lizzie, a arriver à me manquer.

Cependant, avant d’aller manger chez mes parents, nous étions aller à l’orphelinat qui était le premier endroit à aller chercher dans notre enquête sur mes origines. Je ne m’attendais point à ce que, là-bas, je sois accueilli comme un roi. La directrice de cet endroit, qui savait que j’y avais fait un passage de ma naissance à mes 7 ans, m’avait félicité pour mon parcours en tant que manager d’un groupe et d’une artiste mondialement connu. J’avais, d’ailleurs, pu voir des posters de The Burning Fire dans le couloir d’entrée du lieu. C’était assez étrange, en fait.

La directrice nous avait conduit dans son bureau Lizzie et moi afin de répondre à mes questions. Je souhaitais savoir si ma mère avait laissé son nom ou un indice sur son identité lorsqu’elle m’avait laissé à l’adoption. La directrice avait alors envoyer quelqu’un autres archives chercher mon dossier.

L’attente ne fut point très longues.

Une fois le dossier en main, la directrice fut capable de répondre à nos questions. Ma mère n’avait point laissé le nom de mon père… Mais bien le sien. Jane Larson.

Nous n’avions que ça… Il nous faudra creuser plus. Car hormis un nom, nous n’avions rien d’autre.

Combien de Jane Larson il y avait à Londres ? Et venait-elle réellement de Londres ? Nous avions encore beaucoup de questions sans réponses. Mais c’était un début.

Et avant d’investiguer plus loin, nous devions nous rendre chez mes parents. J’avais remercié la directrice qui m’avait certifié qu’elle mènerait son enquête de son côté et qu’elle me contactera si jamais elle trouve quelque chose d’intéressant.

Nous avions, donc, main dans la main, quitté l’orphelinat afin de nous rendre, en taxi, chez mes parents. Ils vivaient dans une maison du quartier aisé d’Hampstead. Il faut dire que mes parents ne manquaient point d’argent.

Je remarquai, en sortant du taxi une fois arrivé devant le domicile familiale que j’avais très peu parler de mes parents à Lizzie. Je lui avais dit à quel point je les aimais, que ma mère était une fan et grand connaisseuse de thé et que mon père aimait son plonger dans les livres. Mais je n’avais pas parler de leurs métiers respectifs. Mais ça viendra.

Je pris la main de Lizzie.

-N’oublie pas. Pas un mot sur notre enquête. Ma mère considère qu’elle est la seule mère que j’ai jamais eu. Elle n’aime pas pensé qu’une autre femme pourrait revendiquer ce droit sur moi.

Je savais que je pouvais compter sur Lizzie pour garder ce petit secret entre nous.

-Et j’espère que tu aimes les interrogatoires car ma mère ne va pas être avare en questions sur toi.

J’étais son fils et si j’étais sûr qu’elle allait s’entendre très bien avec Lizzie, ma mère risquait de lui poser bien des questions pour juger à ma place si elle était la bonne.

Je sonnai à la porte et ma mère, Lucinda Evans, vint nous ouvrir. Elle était habillée de façon très snob avec une robe rouge avec des motifs de fleurs, un collier à parle et des boucle d’oreille. Ses cheveux étaient grisonnant mais on pouvait toujours y voir qu’ils avaient été, un jour, noir de jet.

Elle souriait et vint directement poser un baiser sur ma joue.

-Je suis heureuse de te voir Timmy.

Je lui avais souris:

-Moi de même, mère. Et voici Elizabeth dont je t'ai parlé.

Elle regarda, ensuite, Lizzie de haut en bas.

-Bonjour, Miss Spencer. Veuillez entrer. Vous êtes la bienvenue.

Elle nous fit entrer dans la bâtisse et nous entraina dans le salon. Les meubles étaient anciens. Mes parents n’avaient rien moderniser ici. Ils aimaient ce style. Ainsi c’est le bois qui était maitre dans la maison. Un salon où mon père, Georges Evans, habillé d’une chemise et d’un pantalon de costard nous attendait. Contrairement à ma mère, mon père avait des cheveux d’un blanc éclatant. Il se leva, nous salua et sourit à Lizzie.

-Vous êtes ravissante Miss Spencer. Vous êtes médecin c’est bien ça ? Souhaitez-vous un apéritif ?

@ Billy Lighter

Timmy et moi avions commencé notre voyage par une escale à Londres afin de débuter les recherches sur ses parents biologiques. Je ne savais pas trop à quoi m’attendre dans cette quête mais j’étais prête à épauler Timmy de mon mieux et à investiguer autant que faire ce pouvait afin de trouver des réponses à ses questions.

La directrice de l’orphelinat était fort sympathique et elle nous avait accueillit à bras ouvert, comme si nous étions de vieux amis qui rentraient à la maison. Pour Timmy, c’était un peu le cas, en réalité. Elle avait pu nous fournir le nom de la femme ayant mit au monde mon amoureux et c’était à partir de ça que nous allions devoir poursuivre nos recherches. La directrice promit de continuer de chercher de son côté ce qui était rassurant et gentil de sa part.

Ensuite, ce fut chez les parents de Timmy que l’on se dirigea. J’étais un peu nerveuse, puisque je ne les avais jamais rencontrés encore et que je ne savais pas à quoi m’attendre. Timmy n’avait pas été très bavard à leur sujet. Puis quand il ajouta que nous devions garder le secret, chose que je savais sans même qu’il ne m’en parle, que sa mère ne supporterait pas l’idée qu’une autre femme qu’elle puisse revendiquer des droits sur Timmy, je ne pus m’empêcher de rire.

- Oh et pour une fiancée, alors ? Est-ce que je dois m’attendre à ce que ta mère me mène la vie dure ?

Quant au questionnaire que je subirais, j’étais prête !

- Ils peuvent poser toutes les questions qu’ils veulent, je serai ravie de leur répondre.

J’avais entrelacé mes doigts à ceux de Timmy.

Timmy sonna à la porte et je lâchais sa main pour permettre à sa mère d’embrasser son fils comme elle en avait envie puis je préférais prendre un pas de recul en me disant qu’il y avait un moment qu’ils ne s’étaient pas vu.

Luncinda Evans me salua ensuite, quand Timmy fit les présentations officielles. Je m’attendais à ce qu’elle me fasse la bise ou bien me serre la main mais elle ne fit rien de ça, se contentant de me regarder de la tête aux pieds. Avais-je un mauvais plis sur ma jupe ? J’avais fait très attention à ma tenue en optant pour une jupe à carreaux beige et une veste assortie en dessous de laquelle je portais un chemisier blanc. J’avais attaché mes cheveux en une couette bien nette et je ne portais que mes anneaux aux oreilles.

- Madame Evans, c’est un réel bonheur que de faire votre connaissance.

Elle nous fit entrer et je ne pus m’empêcher de me faire la réflexion que j’avais réussit la première évaluation. Au salon, je fis la connaissance du papa de Timmy, Georges. Il fut plus sympathique que son épouse ou plutôt plus chaleureux.

- Merci c’est gentil. Je suis médecin, c’est bien ça et je prendrais un thé volontiers.

Je ne voulais pas me risquer à demander un alcool alors que je ne voyais pas de cabaret de service près de nous au salon et que le père de Timmy n’avait pas de verre à la main. Bien sûr, s’il m’en proposait un c’est qu’il devait en avoir mais je jouais de prudence. En prenant un thé, je ne passerais pas pour une alcoolique.

- Votre demeure est splendide et décorée avec goût.

@ Billy Lighter

Alors que nous étions proche de la porte d’entrée de la bâtisse qui renfermait à la fois mes parents que mes souvenirs d’enfance, j’avais demandé à Lizzie de garder le secret de notre enquête. Il ne fallait point que ma mère soit au courant où elle risquait bien de faire la tête pendant toute la soirée. J’avais mis en avant qu’elle refusait qu’une autre femme puisse revendiquer le statut de mère sur moi.

Ma chère Lizzie se demandait s’il en était de même pour les fiancées.

-Je dois t’avouer qu’elle sera méfiante. Mais je sais qu’elle finira par t’adorer.

Mais ça n’empêchera point ma mère de questionner Lizzie afin de savoir tout sur elle. Mais ça ne faisait pas peur à ma petite amie qui ne craignait point les questions de ma mère.

Nous entrelaçâmes nos doigts avant de nous avancer vers la porte et de sonner. Ma mère nous avait ouvert et m’avait salué chaleureusement. Elle fut plus distante avec Lizzie bien que je savais que cette distance s’estompera lorsque ma mère apprendra à mieux connaitre Lizzie.

Lizzie avait salué ma mère et nous étions entré dans la maison pour rejoindre mon père au salon. Celui-ci fut bien plus chaleureux envers Lizzie certainement parce que, contrairement à ma mère, il était moins méfiant et devait être ravi que j’ai, enfin, une femme dans ma vie. Il y avait bien eu Eileen mais cela n’avait point duré et elle n’avait jamais rencontré mes parents.

Mon père avait posé des questions et Lizzie avait confirmé son statut de médecin avant de demander un thé. Mon père s’était tourné vers moi.

-Et toi ?

Je souris.

-La même chose.

Nous passerons à l’alcool après. Je savais que mon père avait de très bons whisky. Et je savais qu’il allait les servir juste après.

Lizzie avait complimenté l’intérieur ce qui avait fait sourire ma mère. Elle marquait déjà un bon point.

-Merci. C’est moi qui ait choisi la décoration quand nous nous sommes installés ici il y a des années. C’est dans cette maison qu’a grandi Timmy.

A partir de mes 7 ans mais je savais que ma mère n’allait point préciser cela. Elle avait toujours fait comme si j’étais né ici.

Ma mère était allé chercher le thé et, bientôt, nous fûmes installé au salon une tasse de thé à la menthe à la main.

Et l’interrogatoire commença.

-Vous êtes Anglaise, n’est-ce pas ? De quelle région ? Vous vous êtes tourné vers la médecin pour quelle raison ?

Elle marqua une pose avant d’ajouter :

-Vous parents étaient médecins ?

@ Billy Lighter

Je comprenais parfaitement bien Timmy de ne vouloir parler de ses recherches. Sans avoir vécu ce genre de situation. Je me doutais que cela ne devait pas être simple, autant pour l’enfant que pour les parents. L’un comme l’autre avait ses propres raisons de vouloir soit savoir, soit ne rien dire. Je promis donc à Timmy de garder le silence mais sa réflexion sur la fougue que sa mère mettait à être la seule femme dans la vie de son fils me fit rire.

- J’espère sincèrement que tes parents m’adorent puis je dois bien t’avouer que cela me rend nerveuse, même si j’ai hâte de faire leur connaissance.

Nous fûmes accueillis par la maman de Timmy, une femme dont la classe était indiscutable. Il était évident qu’elle voulait qu’on la voit dès le premier coup d’œil, comme une grande Dame. Son objectif était atteint, si tel était le cas. Elle nous conduisit au salon et, pendant les quelques pas que dura le trajet, je pu constater que la maison était élégante et chaleureuse.

Le père de Timmy semblait moins sévère à première vu et il m’offrit immédiatement à boire. Je portais mon choix, une valeur sûre et Timmy en fit tout autant. Je ne voulais pas demander un verre d’alcool dès mon arrivée de peur de passer pour une alcoolique mais la rencontre de ceux que je pouvais nommer comme mes beaux-parents me rendait à ce point nerveuse que j’aurais pu avoir une descente à la Howard Stone !

Pour me calmer et pour engager la conversation avec la maman de mon amoureux, je complimentais sa demeure et cela la fit immédiatement sourire. Elle ne manqua pas de me dire que, évidement, elle était responsable de la décoration de la maison dans laquelle Timmy avait grandi. Je me tournais donc vers Timmy et lui souris.

- Tu as grandi dans un foyer confortable et chaleureux.

C’était bien sûr un compliment que je fis à sa mère de manière détournée. Je ne voulais pas sembler être en quête de son affection.

Puis, ce fut le début de l’interrogatoire. Je m’y était préparée et j’avais même imaginer plusieurs scénarios dans lesquels toute ma vie était scruté à la loupe.

- Je suis anglaise, oui. Je suis née à Liverpool mais j’ai grandis à Cambridge. Mon père et ma mère étaient respectivement palefrenier pour le manoir de Barnwell et couturière.

Je marquais une pause pour boire une gorgée de mon thé, délicieux soit dit en passant, que venait de me servir Monsieur Evans.

- Pour ce qui est de la médecine, je ne saurais vous dire comment m’est venue cet intérêt. J’ai toujours eu la conviction que je serais un jour médecin et j’y ai travaillé très fort, assez pour terminer major de ma promotion, devant mes confrères masculins.

J’aimais toujours le préciser, parce que ce n’était pas rien que de passer devant des hommes dans des domaines qui étaient jusqu’à peu, presque réservé qu’à la gent masculine. Cependant, j’espérais ne pas avoir parue prétentieuse.

@ Billy Lighter

La nervosité ressentie par Elizabeth était tout à fait compréhensible. Ce n’était point tous les jours qu’elle aurait à voir mes parents et, ne les connaissant pas encore, elle avait beaucoup de mal à anticiper leur réaction.

Je savais ma mère très protectrice et très possessive mais je savais aussi qu’elle allait apprécier la femme qu’était Lizzie. Rien que le fait qu’elle soit bien éduquée et de bonne famille rassurera déjà beaucoup ma mère.

-Tout ira bien.

C’est ainsi que le l’avais rassurée avant que ma mère ne sorte de la maison afin de me saluer. Elle en fait de même pour Lizzie mais avec une certaine retenue. Comme à son habitude, ma mère s’était habillée avec classe et nous avait mené à mon père qui, lui, fut bien plus chaleureux avec Lizzie.

C’est avec du thé que nous allions commencé cette soirée. Lizzie ne tarda point à mettre en avant le charme intérieur de la demeure ce qui lui valut quelques points auprès de mes parents. Elle ajouta que j’avais grandi dans un foyer confortable et chaleureux.

-Je ne pouvais rêver mieux.

Ma mère était allée chercher les tasses et la théière et ma mère ne tarda point à entamer son interrogatoire. Lizzie ne se laissa pas déstabilisée. Je savais, de toute façon, qu’elle allait s’en sortir avec de telles questions.

Elle confirma, ainsi, être anglaise comme son accent l’indiquait. Mais, contrairement à moi et mes parents, elle venait de Liverpool et avait grandit à Cambridge plus au nord, donc, de Londres. Ma mère fut, tout de même, très agréablement surprise lors de l’évocation du manoir de Barnwell.

-Le manoir Barnwell ? C’est un endroit prestigieux. Votre père a donc travaillé pour le duc de Gloucester ? Impressionnant !

Elle marqua une pose et repris.

-Je m’adonne aussi parfois à la couture. J’aime beaucoup ce passe-temps.

Elle avait passé le test des parents. C’était indéniable. Lizzie parla, ensuite, de la médecine. Ce qui sembla satisfaire mon père.

-Être major de promotion est une belle réussite. Tu l’a été aussi, n’est-ce pas Timmy ?

Mon père souriait et j’hochai de la tête.

-Oui. A la différence c’est que j’ai fait mes études à Los Angeles.

Et en droit et non en médecine. C’était moi qui avait décidé de changer d’air et de partir pour Los Angeles.

-Lizzie est médecin généraliste. Elle travaille pour le prestigieux hôpital du Los Robles à Malibu.

Puis, ma mère se fit un peu plus complice de Lizzie. Elle semblait l’avoir apprécier après les quelques premiers mots prononcés… A moins que ça ne soit le manoir Barnwell qui ait fait son effet. Ma mère était branché noblesse.

-Timmy ne me le dira jamais mais comment vous êtes-vous rencontré ? Qu’est-ce qui vous a poussé à vous mettre ensemble.

Je roulai des yeux.

-Mère…

Elle me sourit.

-Je sais que tu n’es jamais très bavard sur ce genre de chose. Peut-être qu’Elizabeth le sera plus.

Je soupirai.

@ Billy Lighter

Bien que je confiais  à Timmy être un peu nerveuse à l’idée de rencontrer ses parents, j’avais hâte de franchir cette étape que je considérais comme un pas en avant dans une relation. Ce n’était pas rien, en tous les cas moi, je n’avais pas présenté beaucoup d’amoureux à mes parents ! Peut-être que nous pourrions envisager un détour par chez moi pour que Timmy passe lui aussi le test de la belle-famille !

Timmy se montra rassurant, de toute façon, je ne voyais pas ce qui pouvait mal se passer, si ce n’était que Timmy voulait préserver le secret de ses recherches, chose que je comprenais très bien. Je n’avais pas honte non plus de mes origines plus modestes que les siennes, tout travail honnête ne devait pas être dénigré puis le chemin que j’avais fait jusqu’à présent, dans la vie pour me planter les pieds était digne de fierté.

Après avoir été accueillit et évaluée une première fois d’un regard de mes pieds à ma tête de la maman de Timmy, c’est au salon qu’on alla et que la conversation s’amorça. J’étais plus détendue maintenant que la glace était brisée et qu’un thé nous avait été servi.

Les questions commencèrent aussitôt et j’y répondis aisément, avec un grand sourire.

- Effectivement ! Et le duc de Gloucester était fort sympathique. Mon père s’y plaisait beaucoup.

Ça semblait impressionner les parents de Timmy. Quant au travail de ma mère, il avait fait office de passe-temps pour Lucinda Evans. Je ne savais pas si elle avait dû travailler pour aider à subvenir aux besoins de sa famille. Ça avait été le cas de ma mère mais elle ne s’en était jamais plaint, au contraire. Mes parents étaient de bons vivants qui sifflaient en travaillant, vous voyez l’image ?

Je répondis à l’autre question dans la foulée, celle concernant mon métier. Il y avait de plus en plus de femmes médecins mais il fallait être faite forte pour aller jusqu’au bout. Nous étions encore toutes vues comme des infirmières quand nous entrions dans la salle d’examen. J’étais fière de ma belle réussite et surtout d’avoir terminé mes études en étant major de ma promotion. Les parents de Timmy semblèrent impressionnés puis Georges indiqua que Timmy avait réussit le même exploit.

- Bravo !, lui soufflais-je doucement puisque j’apprenais ce fait de la vie de mon amoureux.

Timmy précisa cependant qu’il avait fait, lui, ses études à Los Angeles. Comme si cela était moins difficile à Los Angeles ? J’en doutais. Pour terminer major, il fallait bucher, ne pas compter les heures d’études, étudier et encore étudier. C’était un travail à temps plein !

- C’est un excellent hôpital avec un très bon climat e travail.

La maman de Timmy voulu savoir ensuite comment nous nous étions rencontrés et ça me fit rougir alors que Timmy roula des yeux. Je ne l’avais jamais vu faire ça et ça me fit rire, un peu nerveusement. Je pris une gorgée de mon thé puis, après avoir échangé un regard avec Timmy, j’offris à Lucinda, les explications qu’elle semblait avide d’avoir. Elle serait cependant peut-être déçue. Il ne s’agissait pas d’une histoire de prince trouvant sa princesse lors d’un bal !

- En fait, Timmy s’occupe d’un artiste qui n’est pas en très bonne santé. Timmy a fait appel à mon expertise pour faire un bilant de santé et c’est donc par le travail que nous avons fait connaissance.

@ Billy Lighter

Lizzie était douée pour impressionner ma mère. Ainsi quand elle parla du métier de son père et, surtout, du lieu de travail de se dernier, je vis le visage de ma mère s’illuminer. Elle aimait la noblesse. Tout ce qui se rapportait à la famille royale britannique l’intéressait. Elle était, du coup, impressionnée par le CV du père de Lizzie.

Cette dernière confirma, d’ailleurs, que le duc de Gloucester était sympathique. Ma mère sourit.

-Ça ne m’étonne pas.

Ma mère avait bu une gorgée de son thé avec ce petit sourire qui la caractérisait. Lizzie marquait beaucoup de point ce qui n’était pas une mince affaire.

Lizzie avait, ensuite, parlé de son propre métier de médecin. Pour moi, c’était un des métiers les plus respectable qui soit et, bien que c’était réputé pour être un métier d’homme, Lizzie savait parfaitement faire sa place parmi ses collègues masculins. Elle avait une grande force de caractère que, je l’imagine, ma mère aimera aussi.

Mon père était impressionné par le fait que Lizzie était major de sa promotion. Il en avait été de même pour moi ce qu’il ne manqua pas de dire. Lizzie me souffla une félicitation qui me fit esquisser un sourire. Mais je mis en avant que mes études, moi, je les avais fait à Los Angeles. Je savais que certaines écoles étaient plus réputées que d’autres et Cambridge était plus réputé que Berkeley.

Ma mère fit alors une remarque :

-Tu es trop modeste, Timmy.

Je mis en avant le prestige de l’hôpital où travaillait Lizzie qui déclara que le climat de travaille y était très bon. Mon père sourit.

-C’est le plus important.

Ce fut, ensuite, à ma mère de se faire extrêmement curieuse sur notre relation. Je levai un sourcil voyant bien là la côté commère de ma mère qui, plus elle vieillissait, plus elle s’amusait de futilité. Pas que je trouvais ma relation avec Lizzie futile. Elle ne l’était pas. Mais est-ce que ma mère a besoin d’en savoir tous les détails ?

Il semblerait que oui.

Lizzie expliqua alors qu’on s’était rencontré au travers de Stone. C’était bien ça l’ironie de tout. Moi qui détestait Howard, il m’avait permis de rencontré celle que je considérais comme la femme de ma vie.

Mon père fixait Lizzie.

-Howard Stone ?

Elle n’avait pas cité l’artiste en question. J’hochai de la tête.

-Lui-même.

Mon père sourit avant de me regarder.

-Tu vois Timmy… Il t’es bien plus utile que ce que tu prétends.

Et ma mère de renchérir :

-Ton père a raison. Et puis, c’est un très bon artiste.

Je fis la moue avant de boire une gorgé de thé. Voilà que mes parents jouaient aux groupies d’Howard Stone. Je savais qu’ils aimaient aveuglément chacun des artistes que j’avais sous mon aile uniquement parce que c’était mes artistes. Et ça même s’ils n’ont aucune connaissance du rock n’roll. Mes parents sont de la très vieille école. Mon père est fan de la musique des années 40 alors que ma mère, elle, est fan de musique classique.

-Et bien, je vois que ce n’est pas vous qui devez pas vous en occuper.

Ma mère ignora ce commentaire et se recentra sur Lizzie.

-C’est une façon originale de rencontrer quelqu’un. Etes-vous entièrement focalisée sur votre carrière ou l’idée de fonder une famille vous intéresse, Elizabeth ?

Nous y voilà… Je soupirai.

-Mère…

Mais elle m’ignora encore et ajouta.

-Quoi que soit votre réponse, vous me plaisez beaucoup. Bien plus que cette photographe qui fréquentais mon fils il y a quelques années…

Ma mère n’avait jamais rencontré Eileen… Mais elle avait appris les circonstances de notre rupture… Et elle n’avait point aimé.

@ Billy Lighter

Maintenant que la glace était brisée, je me sentais un peu plus détendue et prête à répondre aux questions des parents de Timmy. C’était un passage obligé puisqu’ils ne me connaissaient pas et donc, avaient besoin de certaines pistes pour orienter la conversation. Je voyais les choses ainsi et puis, il fallait bien commencer quelques part.

Le fait que mon père eu travaillé pour le Duc de Gloucester sembla impressionner Lucinda. Je n’avais pas pensé faire d’effet autour de ça mais si ça flattait l’oreille de ma ‘’belle-maman’’, pourquoi pas ? Lucinda se disait non surprise d’apprendre que le Duc était un homme sympathique.

- Il traite ses employés comme des membres de sa famille. Il permettait à mon père de m’amener au travail avec lui et je montais à cheval avec les enfants du Duc. J’en garde de très bons souvenirs, d’ailleurs.

La conversation bifurqua sur mon propre métier. J’expliquais avoir travailler très fort pendant mes études pour obtenir de très bons résultats, assez pour terminer major de ma promotion et que j’étais très fière de ça. Timmy avait lui aussi eu cette mention honorable mais il semblait croire que c’était moins exceptionnel que mon propre exploit car lui, il avait fait ses études à Los Angeles.

- N’est-ce pas ?

Lucinda disait que son fils était trop modeste et je partageais son avis.

Georges s’intéressait à l’hôpital où je travaillais. J’y avais fait ma place, j’y trouvais le respect de mes confrères et le climat y était très bon. Je ne regrettais pas de m’être expatriée pour avoir des conditions de travails respectables. Puis si je ne l’avais pas fait, je n’aurais pas rencontré Timmy !

Curieuse, Lucinda voulait savoir comment j’avais fait la rencontre de son fils et si ce dernier était moins avars de détails, ça ne me gênais pas d’expliquer les grandes lignes. Je souriais alors que Lucinda demanda si l’artiste en question était Howard Stone. Elle était très au fait de la carrière de son fils ce qui était tout en son honneur.

- Nous pouvons dire en effet qu’Howard Stone nous a rendu service avec son indiscipline.

Je bus une autre gorgée de mon délicieux thé. Il était raffiné et légèrement corsé. Je pouvais deviner que les parents de Timmy ne buvaient pas du thé commercial vendu en épicerie. La qualité se goûtait à chaque gorgée.

- Ce thé est délicieux ! Je dois avouer m’en faire livrer par avion puisqu’à Los Angeles, je n’ai jamais su trouver un thé digne de ce nom.

Lucinda aimait les compliments alors je ne me gênais pas pour en faire quand l’occasion s’y prêtait et comme la conversation coulait très bien, je pouvais facilement en placer quelques-uns.

Je ne m’attendais cependant pas à ce que mes projets de famille puissent être mis sur le tapis à la première rencontre. Ce n’était pas non plus une conversation que Timmy et moi avions eu alors je ne savais trop quoi répondre. Je cherchais mes mots alors que Timmy intervînt d’un simple ‘’mère’’ qui soulignait une pointe d’exaspération et, tout de suite, Lucinda précisa que peu importait ma réponse, je lui plaisais et plus que la précédente petite amie de mon aimé.

De ça non plus, Timmy et moi n’en avions jamais beaucoup parlé. Je savais que la relation entre eux c’était terminée un peu abruptement mais je ne savais pas si Timmy l’avait déjà présenté à ses parents, combien d’années leur relation avait duré, s’ils avaient eu des projets de vie à long terme.

- Oh et bien… Vous savez, je ne me suis jamais posé la question.

J’échangeais un regard tendre avec Timmy avant de continuer, en replaçant ma tasse dans sa soucoupe.

- Chaque chose en son temps, je suppose. Nous prenons le temps de nous connaitre et apprenons à vivre ensemble avant de brûler des étapes.

C’était une réponse prudente qui ne fermait pas de portes à l’idée de fonder une famille tout comme n’engageait pas de faux espoirs.

@ Billy Lighter

Ma mère était en admiration devant les récits de Lizzie concernant la travail de son père auprès du duc de Gloucester. Ma petite amie était même montée à cheval avec les enfants du Duc ce qui avait dû être une très belle expérience.

-Et bien… C’est tout à fait fascinant.

On pouvait dire que Lizzie avait l’entière attention de ma mère. Il n’en fallait point plus pour impressionné une telle fan de la monarchie. Je pouvais, donc, conclure que ma mère appréciait déjà largement Elizabeth.

Nous parlâmes de nos études respectives. Elle à Cambridge en médecin et moi à Berkeley en droit. Cependant, ma modestie était telle que j’eus à la fois une remarque de ma mère que de Lizzie. Elle s’alliait déjà ce qui était un très bon signe pour notre relation mais un très mauvais pour moi. Une alliance féminine est souvent redoutable.

Lizzie avait parlé du Los Robles dont elle était satisfaite de l’ambiance de travail. Il est vrai qu’elle ne s’en était jamais plainte et qu’elle avait trouvé, à L.A., une bien plus grand reconnaissance de ses pairs qu’à Los Angeles. Les femmes médecins étaient, hélas, encore bien mal considérée dans certains coins. Mais L.A. était en général progressiste sur certaines questions. Alors que l’Angleterre est souvent très conservatrice.

Cependant, le fait que ma mère ait tout de suite accroché à Lizzie l’avait poussé à poser des questions sur notre rencontre. Ainsi, Lizzie avait avoué que nous nous étions rencontrés à travers notre travail respectif et, donc, grâce à Howard Stone. Lizzie confirma ce fait et nous devions rendre ça à Stone, en effet…

-Effectivement, nous pouvons dire ça. Bien que je me passerais bien de son indiscipline.

Et je pense que Peyton aussi !

Lizzie avait complimenté la qualité du thé et avait déclara se faire livrer par avion le bon thé de chez nous. Ma mère avait affiché un très large sourire.

-Effectivement, le thé anglais est le meilleur. J’en envoie chaque mois à Timmy afin qu’il puisse avoir du thé de qualité.

Je souris.

-En effet, il n’y a pas mieux.

Ma mère aimait les flatteries alors, là, elle était plus que servie.

Cependant, je n’imaginais point que ma mère allait parler directement des projets famille que nous pouvions avoir Lizzie et moi. J’avais montré une certaine exaspération vis-à-vis de sa question. En quoi cela la regardait-elle. Si nous décidions, un jour, de fonder une famille nous le lui diront. Pour l’instant, nous n’en avions même pas parler Lizzie et moi.

Elle avait mis en avant ma dernière relation aussi… Apparemment, Lizzie passait bien le test alors que ma mère n’avait point aimé ma relation avec Eileen alors même qu’elle n’avait jamais rencontré la photographe.

Lizzie resta calme était déclara qu’elle ne s’était jamais posé la question. Effectivement. Ce n’était point une question qui se répondait à la légère. J’avais laissé Lizzie dire que chaque chose en son temps et que nous ne voulions pas brûler les étapes.

-Effectivement, mère. Nous n’avons pas encore parlé de cela. Pour le moment nous vivons ensemble et avons un bel équilibre ainsi. Si nous ressentons, un jour, le besoin de fonder une famille, ne t’en fais pas, tu seras la première prévenue.

Ma mère semblait satisfaite par nos réponses respectives.

-Vous avez raison. Faire étape par étape est crucial dans la construction d’un couple. Mais sachez qu’il n’y a rien de mieux que d’accueillir un enfant. Georges et moi avons eu ce bonheur et nous vous souhaitons de vivre la même chose.

Ils avaient eu ce bonheur en effet après de longues tentatives infructueuses, ils avaient fini par recourir à l’adoption. J’avais 7 ans quand je suis arrivé dans ce foyer.

C’est mon père qui enchaina.

-Notre seul regret est de ne pas avoir eu Timmy lorsqu’il était bébé. Nous aurions pu adopté un bébé mais cet enfant nous a tapé dans l’œil. Et nous ne regrettons pas notre choix.

Le sourire de ma mère s’effaça. Elle n’aimait point forcément que l’on lui rappelle que je n’étais pas son fils biologique.

-Pour moi c’est comme si je l’avais fait.

Je souris avant que ma mère ne repose son regard sur Lizzie.

-Est-ce votre première relation longue ?

Je roulai des yeux. Décidément… Elle n’allait pas nous lâcher.

@ Billy Lighter

Howard Stone nous donnait beaucoup de fil à retordre niveau inquiétude dernièrement mais il fallait rendre à César ce qui lui appartenait. Sans Stone, Timmy et moi ne nous serions jamais rencontrés. Je n’irais pas jusqu’à dire que sa mauvaise santé était une bénédiction pour notre couple mais sans cela, mais elle avait facilité les rapprochements entre Timmy et moi. Les parents de Timmy semblaient en tous les cas bien au fait des complications qu’avait leur fils avec l’artiste et je ne pus m’empêcher d’esquisser un sourire. La réputation de Stone débordait par-delà les océans.

- Son indiscipline contribue à son charme. Ce doit être ce qui a séduit sa femme !

La pauvre Peyton ! Je m’inquiétais bien plus de son état de santé physique et mentale que de celle de son époux ! J’espérais que la présence de ses beaux-parents puis tout dernièrement, ses retrouvailles avec Howard ait contribuées à ce qu’elle retrouve son équilibre. Autrement, je craignais le pire pour elle.

Je ne pouvais m’empêcher de complimenter Lucinda chaque fois que l’occasion de présentait. Notre passion commune pour le thé était le tremplin idéale pour ça. Je confiais devoir m’en faire livrer par avion tant ce que nous trouvions en tablettes à Los Angeles n’était pas de qualité. Ma confession fit à nouveau sourire Lucinda qui était fière de dire qu’elle-même en envoyait à Timmy aussi souvent que possible.

Nous étions Anglais ou nous ne l’étions pas !

Vînt ensuite l’incontournable et redoutable question sur nos projets futurs. Il fallait comprendre qu’ici, Lucinda voulait connaître mes intentions sur la famille. La femme voulait savoir si la carrière de médecin que j’avais si judicieusement mit de l’avant serait une entrave à son rêve de devenir grand-mère.

En toute honnêteté, je répondis aux parents de Timmy que leur fils et moi n’avions pas encore eu cette conversation et que nous désirions principalement fonder des bases solides comme couple avant de passer à l’étape de la famille. Évidement, l’âge commençait à tourner, pour moi plus que pour Timmy et je savais que je ne pourrais pas prendre cinq ans à me décider. Ceci dit, je ne voulais pas non plus prendre ce genre de décision à la légère sous prétexte que mo n horloge biologique faisait tic-tac.

Notre prudence vis-à-vis un si grand engagement sembla quand même rassurer les parents e Timmy qui abondaient dans le même sens que  nous en ce qui concernait notre désir de prendre notre temps. C’était au moins rassurant de savoir que je n’aurai pas une belle-mère qui allait toujours me demander si c’était enfin pour lui annoncer une grossesse que nous prenions le temps de lui passer un coup de fil !

Je souris avec tendresse à Georges qui parla de l’adoption de Timmy et du fait qu’il leur avait tomber dans l’œil, un gros coup de cœur. Je pouvais que les comprendre ! Qui est-ce qui résisterait à un si charmant minois ?

- Je n’en doute pas, Madame Evans.

Je sentais que l’âge à laquelle avait été adopté Timmy était un sujet houleux. Je n’allais pas l’approfondir ou le commenter davantage qu’en disant que je ne doutais aucunement qu’elle l’avait vécue comme si elle l’avait mise au monde.

- Oui, Timmy est ma première relation longue et sérieuse. Je n’ai fait entretenu beaucoup de fréquentation justement parce que je désirais quelque chose de sérieux et de sincère avant de m’engager. Ma patience aura été récompensé puisque j’ai eu l’immense privilège de rencontrer votre fils !

Dit comme cela, on aurait pu croire que j’étais chaste et innocente avant de rencontrer Timmy ce qui n’était pas le cas. Cependant, je ne cumulais pas non plus une liste de prétendant éconduits. J’avais eue deux histoires sérieuses par le passées et elles s’étaient terminés sans fracas. Timmy était cependant le premier avec qui je pouvais rêver de passer le restant de mes jours.

@ Billy Lighter

L’indiscipline de Stone lui attribuait peut-être les faveurs des femmes mais, pour moi, elle était absolument agaçante. Peyton aurait-elle était séduite par cela ? Elle qui est si stricte et rigide ? Il parait que les opposés s’attirent. Je pense que nous étions dans cette configuration dans leur cas.

-Et bien, moi, elle m’agace, son indiscipline.

Ça fit rire mon père alors que ma mère, elle, semblait compatir à mon malheur que de diriger Stone bien qu’elle avait toujours dit fortement apprécier la musique du batteur uniquement parce que je l’avais engagé. Elle aimait tout ce que je faisais et, donc, elle aimait bien Stone.

La conversation était intéressante et ma mère semblait vraiment apprécier Lizzie qui n’était point avare en compliments notamment sur le thé. Tout le monde ici était d’accord pour dire que le thé anglais était le meilleur.

Seulement, ma mère en était venue à des questions plus personnelles qui concernaient nos choix de couples. Lizzie et moi vivions notre relation au jour le jour. Nous la construisions lentement mais sûrement. Ainsi les enfants n’étaient point encore au programme. N’oublions pas que Lizzie et moi étions tous les deux des bourreaux du travail et que, donc, mettre des enfants dans cette équation nous demandera à travailler moins. En étions nous capable ? Telle était la question. Et si nous avions les moyens de payer une nounou, est-ce que c’est ce que nous voudrions pour nos enfants ? Déjà que, si nous prenions cette voie et que nous décidions d’avoir un enfant, je n’en désirais qu’un seul. Peut-être parce que j’avais été enfant unique.

La question me semblait être posée trop tôt. C’est un peu ce que déclara Lizzie. Mon père et ma mère semblait satisfait de tout cela.

Ma mère n’avait point pu s’empêcher de parler de mon adoption mais mon père y alla d’un seul regret. Le regret que ma mère voulait oublier. Elle ne s’énerva point mais je vis son agacement. Lizzie tempéra la chose en disant qu’elle ne doutait point du fait que mes parents n’avaient pu me résister. Je souris content de ne pas aller plus loin sur ce chemin.

Ma mère repris de toute façon ses questions. Notamment sur les relations passées de Lizzie. Cette dernière avoua que j’étais sa première longue relation. Ma mère sourit, à nouveau satisfaite.

-Elle est encore plus parfaite que toi, Timmy.

Je levai un sourcil avant de boire une gorgée de thé.

-Parfaite est le bon mot, mère. Je pense avoir, moi aussi, trouvée la femme avec qui je veux passer le reste de ma vie.

Mon père rigola.

-Tu as dit ça aussi de la photographe.

Mon visage son ferma et ma mère roula des yeux en regardant mon maladroit de père. Je me raclai la gorge et repris.

-Lizzie et Eileen sont très différentes. Lizzie me ressemble plus et nous avons le même âge. Eileen était plus jeune et ne semblait pas prendre en compte qu’une relation ne se termine pas du jour au lendemain sans aucune raison.

Ceci étant dit, ma mère sourit à nouveau à Lizzie.

-En tout cas, nous vous souhaitons la bienvenue dans notre famille. Vous avez décidé d’aller en Grèce c’est bien ça ? Pourquoi cette petite visite à Londres ?

Elle se doutait que ce n’était point uniquement pour les voir. Ma mère n’était pas dupe.

@ Billy Lighter

La glace était brisée et la conversation coulait fluidement, assez en tous les cas pour que Lucinda, avide de détails, s’intéresse à comment Timmy et moi avions fait connaissance. Notre histoire n’avait rien de si exceptionnel si ce n’était que j’avais été demandé pour suivre la santé d’un indiscipliné de la vie. À force de se rencontrer ensuite pour discuter du cas de Stone, forcément nous nous étions rapprochés.

Ça avait suffit très momentanément à la curiosité de Lucinda qui voulait en savoir davantage sur nos projets futurs et mon désir de fonder une famille. Cette femme était très directe, il n’y avait aucun doute là-dessus. Je lui répondis donc le plus honnêtement et simplement possible. Il n’y avait pas de raison d’essayer de se défiler, je me doutais que Lucinda ne lâcherait pas facilement le morceau.

Notre relation était encore toute jeune, il n’y avait donc aucune raison de nous précipité et de brûler les étapes. Nous voulions apprendre à bien nous connaître, vivre ensemble, profiter un peu de la vie, surtout que nos carrières respectives étaient bien implantées. Nous aimions sortir au théâtre et visiter les musées, cela nous convenait pour l’instant.

C’était prudent comme réponse néanmoins, cela suffit à Lucinda qui abondait dans le même sens. Rien ne servait de brûler les étapes. Nous risquerions de nous brûler les ailes.

Je ne me permettais pas de poser de grandes questions existentielles mais quand le père de Timmy exprima un regret sur l’adoption de Timmy, du fait qu’ils ne l’avaient pas eu alors qu’il était tout petit bébé, je ne fis que dire doucement que Timmy les avait charmés du haut de ses sept ans. Je comprenais qu’ils auraient souhaité le bercé dès l’aube de sa vie mais tout ce qui comptait était que finalement ils s’étaient trouvés tous les trois et avaient formés une belle famille.

Toujours dans sa quête d’informations à mon sujet, Lucinda voulu en savoir davantage sur mes précédentes relations. Il n’y avait vraiment pas grand-chose à dire, n’en ayant vécue que très peu et aucune avait été aussi sérieuse que celle que je vivais avec son fils. Son visage s’ensoleilla avant qu’elle ne s’exclame que j’étais parfaite. Si elle avait voulu me faire rougir, elle avait atteint sa cible.

- Oh… Merci, c’est gentil.

Je dû rougir encore plus alors que Timmy ajoutait avoir possiblement trouver en moi la femme avec qui il voulait passer le reste de sa vie. Puis Georges y alla de son commentaire qui fit durcir les traits du visage de Timmy et qui fit rouler des yeux sa mère. J’aimerais bien que Timmy me parle de sa relation avec Eileen, quand il en aurait envie, évidement mais elle semblait avoir  marqué la famille Evans mais pas pour les bonnes raisons.

Je laissais à Timmy le soin de répondre, de toute façon, je ne pouvais m’exprimer sur quelque chose que je ne connaissais pas. Cela aurait été inconvenant de ma part.

Lucinda sauva la mise en posant une autre question après m’avoir fait comprendre qu’ils m’accueillaient à bras ouvert dans leur famille, ce qui me fit chaud au cœur.

- J’en suis très heureuse, Madame Evans, et très honorée également.

Je serrais la main de Timmy après avoir déposé ma tasse de thé sur la table basse du salon.

- Pour tout vous dire, c’est en quelque sorte un voyage initiatique pour nous deux. Mes parents, comme vous le savez, vivent également en Angleterre alors nous nous sommes dit que tant qu’à traversé l’océan, pourquoi pas en profiter pour faire les grandes présentations. Lorsque nous reviendront de Grèce, ce sera au tour de Timmy de répondre aux questions de ma mère.

Je pensais avoir trouvé une belle parade pour éviter les suspicions de Lucinda. Timmy désirait garder secret ses recherches sur sa mère biologique ce que je pouvais parfaitement comprendre. Donc, en supposant que nous ayons tous les deux eu envie d’officialiser notre relation en présentant les parents, mon explication tenait la route.

- Vous avez élevé un homme admirable, madame Evans. Il ne fait aucun doute que ma maman va l’adorer !

Il y avait toujours un peu de place à la flatterie !

@ Billy Lighter