Your Mission Should You Choose To Accept It [PV Lysie]
Amon Sørensen
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Who Am I? Age: 35 Date de naissance: 14/06/51 Localisation: Downtown Birth place: København, Danemark Je suis: fouineur Song: Me Against The World - Simple Plan
Sujet: Your Mission Should You Choose To Accept It [PV Lysie] Mar 25 Juil - 13:02
Your Mission Should You Choose To Accept It ft. Lysie Wilde
Howard Stone était rentré de l’hôpital et même s'il avait une sale gueule, au moins, il était tiré d'affaire. Et l'avantage de son genou bousillé, c'était qu'il allait pas pouvoir faire de conneries pendant un temps.
Mon ami était donc en sécurité pour le moment, même si ça n'impliquait pas que des bonnes nouvelles vu que ça allait reporter la tournée de The Burning Fire et créer un manque à gagner pour mon autre ami, et manager du groupe de Stone, Timmy Evans. Mais au moins, tout le monde allait relativement bien.
Ça me libérait donc du poids de l'inquiétude et je pouvais à nouveau me concentrer sur mon travail. Et la première chose qui m'était revenue à l'esprit, c'était ce coup de fil que m'avait passé Axel Moriarty, collègue de chez Guitar&Pen, le jour même de l'hospitalisation du batteur de The Burning Fire.
Ce dernier était passé récemment chez Daniele « The Best » Ricci, pour qui sa fiancée, Sonne Ferguson, travaillait comme secrétaire. Et, de l'extérieur de la villa, il avait aperçu un bébé... Qu'est-ce qu'un foutu gosse foutait chez Ricci ? C'était la question à 20 000$. La réputation du manager italien n'était plus à faire, et s'il semblait être bien moins coureur de jupon depuis l'officialisation de sa relation avec Maria Watson, ça ne changeait rien au fait qu'il était de notoriété publique que Ricci ne portait pas les enfants dans son cœur.
D'après lui, il y avait une histoire à déterrer là-dedans... Et ça allait faire le bonheur de Timmy et Howard, si je trouvais quelque chose : Evans étant le rival par excellence de Ricci en tant que manager, et Howard ayant été fait cocu par Ricci qui lui avait, au final, piqué Maria Watson...
Je frottai mes yeux, écoutant la tonalité du téléphone contre mon oreille tout en pensant à tout ça. J'avais l'impression que les relations à L.A. faisait des sacrés putains de nœuds... Vas-y pour démêler ça...
-Pff... Putain, T .J....
Ça valait bien la peine de se trouver un « nom de scène » tel que Théodore Golden, à la place de T.J.Goldstein, si c'était juste pour disparaître de la circulation... C'était le gros problème des photographes free-lance ! On pouvait pas compter sur eux (d'autant que la plupart vendaient des clichés à L.A.People uniquement quand ils avaient cruellement besoin d'argent... Question de principes et tout le bordel...)... Malheureusement, les photographes réellement engagés par L.A.People étaient limite fichés parmi les peoples. Et ils se faisaient souvent repérer avant même d'avoir pu prendre une seule photo...
Je raccrochai le cornet du téléphone pour la cinquième fois.
-Fait chier...
Pas de T.J pour la mission bébé...
Pour une fois que j'avais l'occasion d'écrire un article sur autre chose que des morts, des accidents, des blessés et autres violences conjugales, y avait pas moyen que je trouve quelqu'un pour me fournir les images qu'il fallait ! Parce qu'entendons-nous bien : un article people sans photo ne sera jamais publié.
Me fallait un plan B... Mais avant, il me fallait un café...
Comble de la contrariété, je n'avais plus de café pour m'en faire un percolateur dans mon bureau. Fallait que je pense à en reprendre en rentrant au loft... Je griffonnai donc ça sur un bout de papier avant de sortir, direction la machine à café de la salle de repos.
Il y avait là Donc Grant, un des autres journalistes les plus en vue de L.A.People et une jeune femme rousse qui lui montrait des clichés... Une toute jeune photographe free-lance que j'avais peut-être croisé ici une ou deux fois sans lui parler et qui n'était jamais venue me voir...
Quant à ses clichés, Grant était catégorique :
-Que voulez-vous que je fasse avec ça ? Les clichés sont de bonne qualité, mais personne n'en a rien à foutre de Natacha Perry depuis qu'elle ne sort plus avec Howard Stone...
Je pêchai mon gobelet de café juste au moment où Grant planta là la jeune femme avec ses photos... Je m'approchai alors d'elle...
-Bonjour...
Je lui tendis la main.
-Amon Sørensen...
Ma réputation n'était plus à faire, et si la jeune femme venait de débarquer en quête de gloire, elle allait probablement pas tarder à entendre parler de moi... Alors autant faire les choses moi-même...
-Montrez-moi un peu ces clichés... Grant y connaît rien...
Si venir à Los Angeles était facile, y vivre était tout autre chose ! Garée, devant un bar à l'enseigne tellement sale qu'on ne pouvait qu'à peine discerner le nom, j'attendais le déluge ou tout autre chose qui me ferait sortir de mon minibus afin d'avoir la foi quant à la bière qui devait certainement m'attendre sur le comptoir de ce bar miteux. C'est en soupirant que je parvins à vaincre mon incorrigible paresse pour m'installer au comptoir et déguster la bière tant attendue. Il n'y avait personne, ce qui était à peine flippant. Seulement un barman scotché au verre qu'il essuyait depuis au moins un bon moment. De quoi, concrètement m'emmerder comme il se doit.
Zieutant autours de moi pour trouver une occupation aussi débile soit-elle, je me rendis vite compte qu'un magazine plus ou moins déchiré se trouver sur le comptoir. Je m'en emparai afin de me renseigner plus ou moins sur la ville. Les articles étaient tous barbants et beaucoup trop long pour que l'envie de lire s'installe jusqu'à ce que je sois tombée sur un passage qui expliquer la rupture entre Natacha Perry et Howard Stone accompagné de deux portraits d'eux. Ils avaient effectivement l'air connus. Balançant le dit magazine pour l'abîmer un peu plus qu'il ne l'était, je soutenais machinalement ma tête lâchant quelques soupirs de temps en temps dans l'espérance que le barman ait un sujet de discussion plus ou moins intéressant. Seulement rien, seulement mon esprit détraqué qui faisait tourner des informations bordéliques en boucle. Quand soudainement, elle devinrent toute suite beaucoup plus claires, telle une illumination, je repris le magazine pour lire la fin de l'article qui semblait expliquer où je pouvais trouver cette fameuse Natacha. Toujours avec cette mémoire de merde et parce que de toute façon ce magazine ne servait à rien ici, je l'embarquai sous mon bras.
De retour dans mon lieu d'habitation qu'était mon minibus, du moins pour l'instant, je m'embarquai dans le périlleux voyage qu'est celui d'une rouquine qui se prend pour une paparazzi. Arborant tous les coins possibles et inimaginables de l'endroit en question dans l'espoir de voir la figure plus ou moins connue, je préparai aussi rapidement que possible mon appareil photo dans l'espérance d'en sortir quelques photos digne de ce nom. Ce que j'eu le temps de faire, dans un cadre tout à mon avantage. Le petit sourire de la fierté au visage et voilà qu'à présent il restait à trouver une quelconque agence ou je ne sais quoi d'autre qui puisse accepter plusieurs clichés comme cela. D'autant que j'en étais particulièrement fière et qu'ils puaient le frique à trois kilomètre au mois.
C'est avec audace que je m'étais rendue dans la salle de pause de L.A People, abordant n'importe qu'elle personne au profil plus ou moins pro. J'étais tombée sur un mec à la mine faussement sévère qui observait mes clichés d'une manière bien trop indifférente à mon goût.
-Que voulez-vous que je fasse avec ça ? Les clichés sont de bonne qualité, mais personne n'en a rien à foutre de Natacha Perry depuis qu'elle ne sort plus avec Howard Stone...
Bah merci je sais espèce de con ! C'est à peine si l'envie de lui foutre le magazine dans la gueule me démangeait. Mais à peine avais-je eu cette idée qui à mon sens en aurait été une bonne qu'un homme se présenta en me tendant la main. Hésitante et au passage en vérifiant si ma main n'était pas trop sale je lui tendis à mon tour la mienne.
-Bonjour... Lysie Wilde...
Intriguée, puisque je ne connaissais pas du tout cet homme et que je ne savais pas du tout ce que ça lui apporterait de voir mes clichés, je pris la décision de lui montrer quand même puisque que je n'avais plus vraiment grand chose à perde.
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Sujet: Re: Your Mission Should You Choose To Accept It [PV Lysie] Jeu 27 Juil - 16:24
Your Mission Should You Choose To Accept It ft. Lysie Wilde
La jeune femme, au lieu de me regarder dans les yeux quand je me présentai à elle, regarda d'abord ma main. C'étaient les gosses qui faisaient ça, non ? Ou les tout jeunes gens qui n'avaient pas encore mis un pied dans la vie professionnelle... Enfin, soit. Elle me serra la main quand même. Je mettais le reste sur le fait qu'elle venait de se faire salement éconduire par ce cher (et très con) Don.
-Enchanté, Lysie Wilde.
Je lui avais demandé de me montrer ses clichés, qui m'intéressaient bien plus qu'elle en tant que personne. J'avais le besoin urgent d'un photographe afin d'aller creuser à l'endroit désigné par Moriarty. Tout ce dont j'avais besoin, c'était de quelqu'un capable de prendre des photos correctes et inconnu au bataillon histoire de ne pas alerter ma proie.
Et les clichés de la jeune femme avaient été décrit par Grant comme « de bonne qualité », bien que le sujet de fond, soit Natacha Perry, n'était d'aucun intérêt... Et ce n'était pas tout à fait faux... D'autant que sur les photos de Lysie, à part faire des courses, elle ne faisait pas grand chose d'intéressant... Même si ça faisait beaucoup de courses pour une femme seule.
Malheureusement pour moi, j'avais un autre sujet sur le feu qui, à tort, fit que je ne m'attardai pas plus sur ce détail.
Ce furent d'autres détails qui attirèrent mon regard.
Je pris un des cliché et le posai sur la table à proximité.
-Vous avez pris celle-ci depuis un véhicule.
Puis, un autre...
-Et celle-ci depuis la terrasse d'un café, non?
Chaque cliché avait été pris des jours différents, depuis des endroits différents.
-C'est du vrai boulot de paparazzi...
Mon regard croisa le sien et je lui souris.
-Rassurez-vous, ici, ce terme n'a rien de péjoratif...
Chez L.A.People, le mal devenait le bien et vice-versa... Et les principes, l'honneur, étaient des tares plus qu'autre chose...
-Combien de temps avez-vous travaillé sur la cible « Perry » ? Et seriez vous prête à travailler sur une autre cible contre rémunération ?
Situation devenue trop sérieuse à mon goût, l'homme regardait mes clichés comme pour en retirer tout le négatif possible, c'était stressant et je me sentais défaillir sur place. Putain d'angoisse...Dégage.. Dégage.. Dégage. Je devais avoir un air plutôt étrange étant donné que je ne maîtrisais pas franchement la situation. En un sens, je n'avais rien à perdre mais d'un autre côté ce regard jugeant me tétanisait. Déjà parce que Amon était d'une froideur et indifférent avec moi mais aussi parce que j'imaginais les réflexions qu'il pouvait certainement rendre rasoir une fois sorties de sa bouche.Parce que moi je les voyait les défauts, ici mal cadré, ici un léger flou, ici la lumière trop élevé. Et le sourire confiant du début s'était envolé.
Plus il observait mes clichés et plus je perdais confiance et patience et alors qu'il releva l'espace d'un instant son regard, je m'attendais à ce qu'il repose son intention une fois encore sur mes photos mais au lieu de ça, il cité un par un les lieux de prise.
-Bien sûr. dis-je comme si cela était évident.
Je le voyait passer d'une photo à une autre. -Effectivement...
Devais-je jouer à ni oui ni non ?
Et tandis que j'imaginais la scène s'éterniser encore un moment, je fus vite surprise du contraire. Et surtout pas forcément enjouée d'avoir effectué "Un vrai travail de Paparazzi", je lui aurait bien tapé sur l'épaule en lui balançant "Hey c'est pour le frique, hein... Tu me parles d'argent et pas besoin de compliment" mais je sentais bien que ce n'était ni le lieu ni convenable. Moi je trouvais que c'était péjoratif, j'aimais l'art pas être une sorte d'espionne qui capture les moments gênants de la vie des gens. Même si il est vrai que je le faisait de temps en temps, ce n'était pas dans le but de les faire paraître dans un magazine public et surtout, ça n'avait rien de dégradant pour la personne concernée. Le sourire que me balançait Amon ressemblait à celui du diable prêt à me faire signer un contrat pour s'emparer de mon âme. Me mordant machinalement la lèvre l'espace d'un petit instant je comptais dans ma tête combien de jours j'y avais passé.
-J'ai photographié Natacha Perry pendant 3 jours.
Ça y'est, le contrat diabolique venait d'être énoncé. Il fallait que je réfléchisse avant de prendre n'importe qu'elle décision...
-Je suis prête.
Ah oui c'est vrai, je ne savais pas prendre mon temps. par contre je savais suffisamment me précipiter lorsqu'il était question d'argent.
-Mais de quoi est-t-il question et comment voulez-vous que je m'y prenne ?
Que je sois sûre quand même que mon âme restera intacte.
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Sujet: Re: Your Mission Should You Choose To Accept It [PV Lysie] Dim 30 Juil - 16:28
Your Mission Should You Choose To Accept It ft. Lysie Wilde
Mon café posé sur la table « mange-debout » de la salle de repos, j'examinais les clichés de la jeune femme, Lysie Wilde, que Don Grant avait pratiquement envoyé balader uniquement parce que le sujet de ses photos n'était plus intéressant.
Sur ce point, certes, il avait raison. Mais ce que je remarquai bien vite alors que je regardais les photos, c'était que non seulement elles étaient de bonne qualité, mais qu'en plus, elles étaient le produit d'un travail de plusieurs jours, un travail de patience pour des photos prises depuis différentes « planques »...
Paradoxal, alors que la rouquine me semblait tendue et impatiente comme une étudiante attendant les résultats de ses examens.
Je lui avais posé plusieurs questions, sur un ton intéressé. Et elle avait répondu de façon claire et précise, allant droit au but. Un bon point pour elle... Comparé à T.J, qui ne me faisait pas mauvaise impression, loin de là, il était très poli et tout, mais passait par New-York pour aller à Las Vegas, quand il racontait quelque chose.
Pour finir, j'avais complimenté le travail de Wilde, précisant bien qu'il s'agissait d'un compliment. J'étais dans le métier depuis assez longtemps pour savoir que le but de gens comme elle n'était pas de devenir des paparazzi... Que leurs rêves et leurs ambitions allaient bien plus loin que ça... Bien que pour beaucoup, le destin fait qu'ils ne restent au final que des paparazzi...
Mais cette réalité-là, elle l'expérimenterait bien toute seule... Ou pas... Si elle avait de la chance.
Elle disait avoir photographié Perry pendant trois jours.
-Bien... C'est de ce genre de chose que j'ai besoin.
Et vu qu'elle était prête... Et qu'elle demandait la suite des modalités.
-Allons dans mon bureau.
J'emportai mon café et la laissai me suivre jusque-là... Je ne pouvais pas parler de ce qui allait suivre dans une salle de repos pleine de journalistes people. L'information que j'avais était une vrai mine d'or si elle s'avérait et je comptais bien la garder pour moi jusqu'à ce qu'elle soit publiée.
Je m'installai sur mon siège et lui fis signe de faire de même de l'autre côté de mon bureau.
-J'ai besoin d'un photographe, ou une photographe discrète pour traîner autour de la villa Ricci... Je suppose que vous connaissez... A moins que vous ne veniez de débarquer de la cambrousse...
Je la regardais dans les yeux.
-Mais avant de vous parler de ce que vous devrez photographier en particulier, j'ai besoin que vous signiez ceci.
Je fis glisser une seule feuille de papier tapée à la machine à écrire. Il s'agissait d'une clause de confidentialité avec L.A.People. Une fois en possession des informations que j'allais lui donner si elle acceptait le job, elle s'engageait à ne révéler ces informations à personne jusqu'à la publication de l'article qui contiendrait ses photos. Dans le cas contraire, L.A.People pourrait lui réclamer des dédommagements.
Cela n'avait strictement rien de légal... C'était un truc à la L.A.People qui avait pas trop mal fonctionné jusque-là. Mais je comptais sur le jeune âge de la rouquine et l'appât du gain pour qu'elle signe ce foutu papier.
-Avant que vous ne signiez, tout ce que je peux vous dire sur ce job ponctuel, c'est qu'il s'agit de Daniele Ricci, que ce sera probablement un véritable jeu de patience, ou de culot si vous osez... La fin justifie les moyens... Et que L.A.People s'engagera à vous verser 500 à 1500 dollar par cliché exploitable selon leur qualité. A savoir aussi que, si vous le souhaitez, votre nom pourra être crédité dans l'article, ce qui vous fera une sorte de publicité.
A double tranchant, la pub... Car son nom serait automatiquement lié au concept de paparazzi. C'était pour ça que T.J. Goldstein s'était choisi un nom d'emprunt...
Je désignai la feuille d'un signe de tête...
-A vous de voir. Si vous signez, je vous dirai exactement quel sera l'objet des photos à faire.