Fallait croire que ce mariage avait été une pure réussite… Aucun moment de flottement, aucun blanc, aucun relâchement… Tout ce qu’on demandait, c’était vingt minutes de répit ! Et il n’y avait jamais eu, vingt petites minutes de répit !

Et donc… Jamais on avait réussi à s’éclipser ! Nous, les pros en la matière !

C’était désolant ! Et je soupçonnais mon frère, mon père, Grace et ma mère d’avoir fait exprès de nous tenir en haleine jusqu’au bout de la fête !

Mais malgré ça, ça avait été génial. J’avais fait trois mariage et celui-ci me semblait de loin le plus réussi. Enfin, au niveau de la fête. Pour le reste, ça allait être à nous de construire les choses pierre par pierre à partir de maintenant… Enfin, si on ne comptait pas ce qu’on avait vécu ensemble les trois dernières années, ce qui était déjà pas mal.

Mais il semblait que toute la merde était derrière. Même s’il y avait un léger soubresaut aujourd’hui avec l’irruption de Kate… mais on aurait dit le dernier spasme avant de rendre l’âme.

Et je croisais les doigts pour que ce soit le cas.

En tout cas, la soirée avait été haute en couleur et l’amuseur public qu’était Howard avait maintenu les gens dans un état de surexcitation jusqu’au petit matin en frappant sur sa batterie, en racontant des conneries et autres. Je me demandais, sincèrement si pour lui aussi, c’était pas le dernier coup de boost avant la mort. Mais non, malgré les doses de Howarnikov et le reste, il était encore vivant quand Apolline, que je remerciai encore, décida qu’il était grand temps pour eux de rentrer.

Le soleil était donc sur le point de se lever quand Grace, Robin et Stopher prirent congé une fois tous les autres invités partis. Je leur servis ma plus belle mine exténuée… Puis refermai la porte de la villa derrière eux et, d’une voix épuisée, je lui dis…

-Bailey… Tu trouves que je suis un bon acteur ?

Je lui laissai le temps de me regarder dans les yeux, les miens étant mi-clos et je me tenais un peu avachi comme si tout ce que je voulais maintenant, c’était me laisser tomber dans le lit et ronfler pendant 48 heures comme un vieil ours en pleine hibernation.

Avant de changer complètement d’expression, souriant, espiègle, de me redresser et de la soulever sans prévenir, elle encore drapée dans sa robe de mariée toute simple, pour l’embrasser… Puis, rouvrant les yeux :

-Je t’aime, tu sais ça ?

Puis, titubant un peu et rigolant… Ouais parce que j’avais aussi un peu abusé, mais pas assez que pour me mettre HS… Je n’étais d’ailleurs pas sûr que quoi que ce soit puisse me mettre totalement HS à ce niveau-là, j’entrepris de monter les escaliers avec mon épouse dans les bras.

Et j’avais beau ne plus avoir 20 ans, je doutais qu’un gringalet de 20 ans ait pu être capable de porter Bailey jusqu’en haut dans mon état d’ébriété, de la déposer sur le lit puis de sauter sur elle pour l’embrasser avidement et encore après tout ça, lui faire l’amour.

Pourtant, c’était bien ça l’idée.  

@ Billy Lighter

Grace, Stopher et Robin sont les derniers de nos invités à tirer leur révérence alors que le soleil commence à pointer le bout de son nez. Je n’ai pas poussé le vice jusqu’à leur proposer un dernier petit café, même si je les aime vraiment beaucoup, de peur qu’ils acceptent ma proposition.  C’était quand même de terminer ça juste avec eux, à moitié affalé sur les transats du jardin, regardant les lumières de la piscine  créer de magnifique reflet dans l’eau tout en parlant de tout et de rien et en sirotant un dernier petit verre.

Il avait fallu que Grave tombe presque endormie, sa tête contre l’épaule de son époux pour que ce dernier se décide à lever le camp.  Ce à quoi j’ai dit, à moitié sur un ton  moqueur « Hein, pas déjà ! » qui avait éveillé le rire d’une Grace à moitié endormie.

Lentement, nous avons traversé la villa pour les raccompagnés jusqu’à la porte avant pour leur dire au revoir. Hank, avec ses yeux tous petits, salua la petite famille de son frère avant de refermer la porte derrière lui et de s’appuyer contre   la porte l’air à moitié mort. Il me demanda alors d’une voix éteinte s’il était un bon acteur.

J’éclatais de rire quand il changea brusquement d’expression  ce qui me fit rigoler. Bon, je l’avoue ! J’ai eu peur l’espace d’une seconde qu’il soit réellement trop fatigué par notre réception pour songer à consommer notre mariage.

- Tu mérites un Oscar mon amour !

Je fermais les yeux en rigolant un petit peu plus fort quand il me souleva, l’air de rien.

-  Je sais oui, soufflais avant de l’embrasser tendrement, et toi, sais-tu  que je t’aime encore plus que ça ?

Malgré la fatigue, l’alcool et la montagne russe d’émotion que nous avons vécus, Hank grimpe les escaliers, me portant comme une reine jusqu’à notre chambre.  Il n’a pas encore eu besoin de me caresser ou de m’embrasser pour que je frémisse déjà, soufflant doucement entre mes lèvres quand, d’un geste décidé, il ouvre la porte de notre chambre d’un  coup de pied et qu’il traversa la pièce pour me laisser tomber sur le lit avant de m’y rejoindre.

Je prends son visage entre mes mains, plongeant mon regard dans le sien. Il y a une lumière qui brille dans son regard, une nuance que je n’ai jamais vu avant et je trouve cela franchement magnifique. Déjà que je suis dingue de ses yeux, comme du reste pour dire vrai.  Je relève la tête pour venir chercher ses lèvres et l’embrasser langoureusement, mes mains glissants de ses joues, trouvant à défaire un à un les boutons de sa chemise.

Impatiente de découvrir ce corps que je connais pourtant très bien, mes mains remontent sur ses épaules une fois le dernier bouton libéré de sa boutonnière et renverse la chemise vers l’arrière.  Du bout des doigts, comme s’il pouvait se briser à mon touché, j’effleure la peau de ses épaules puis de ses biceps jusqu’à ses coudes, puis sur ses bras et enfin sur ses mains que je guide sur ma poitrine encore recouverte par l’étoffe de ma robe de mariée.

@ Billy Lighter

A voir la tête de Bailey, elle avait bien cru que j’étais vraiment crevé. C’était bien là l’idée même si mon acting était plus destiné à Christopher, Grace et Robin qu’à elle. Pas tellement pour les chasser, mais si je pouvais leur faire croire que j’étais trop fatigué que pour jouir (littéralement) de notre nuit de noce, s’ils me posaient seulement la question dans les jours à venir, ça voudrait dire que j’avais vraiment été bon dans mon rôle du jeune (enfin plus tant que ça) marié exténué.

Alors quand elle comprit que ce n’était que du jeu, j’eus le bonheur de la découvrir à la fois amusée et soulagée… Si elle y avait cru, alors tous les autres devait y avoir cru parce qu’elle, plus que quiconque, savait que j’étais insatiable à ce niveau-là. Je pouvais être vraiment à bout, il lui suffisait de quelques caresses pour me relancer.

-Mmm un Oscar ? Non, je suis seulement nominé là.

Je l’avais soulevée, on s’était murmuré des mots d’amour, puis je l’avais amenée jusqu’à la chambre, allongée sur le lit, et j’avais dit :

-Quand on aura fini, tu me diras si je mérite un Oscar… Enfin… Si on s’arrête un jour.

Je rigolai et enfouis mon visage dans son cou pour l’embrasser, la chatouiller, pendant qu’elle s’occupait des boutons de ma chemise. Je frissonnais et mes muscles se contractaient quand ses doigts effleuraient ma peau par accident, ou pas, dans la manœuvre.

Ça la faisait rire et ça me faisait ricaner et nos regards pouvaient alors se croiser… le mien devait être fiévreux de désir, légèrement embrumé par l’alcool et très joueur.

Bailey réclamait des baisers, d’un sourire, d’un regard, quand elle ne redressait pas tout simplement la tête pour venir les chercher. Et je fus vite torse nu, envoyant valser mes chaussures, pouvant dès lors profiter pleinement de son contact auquel j’avais rêvé depuis qu’on avait mis les pieds au City Hall… Non… Avant ça… Depuis la dernière fois qu’on avait fait l’amour.

Bailey entrelaça ses doigts dans les miens et guida mes mains sur sa poitrine. Je soufflai de plaisir en le regardant dans les yeux, mes doigts d’une main remontant pour pouvoir faire glisser une bretelle sur son épaule que je gratifiai de baisers amoureux tout en la faisant glisser plus bas, de même que sa sœur, sur l’autre épaule de Bailey.

Je souris à ma toute nouvelle épouse et lui murmurai en rigolant…

-Je comprends mieux pourquoi tu voulais une robe toute simple.

C’était beaucoup plus facile à enlever qu’une robe de mariée classique avec les froufrous et tout le bordel. Je me rappelais encore m’être battu avec les robes de mes deux premières femmes. J’avais même ruiné celle de Kate, mais pour ça, elle m’en avait pas voulu… Plus violent c’était, plus elle aimait ça, Kate.

Ouais ben… Est-ce que c’était vraiment le moment de penser à Kate, sérieusement, Hank ? Non… A moins de vouloir faire le coup de la panne à Bailey, ce qui n’allait pas lui plaire, ce n’était vraiment pas le moment…

Bailey se retrouva bien vite dépourvue de son haut, ses petits seins pointant vers moi et je les caressai avidement… Puis, je fis glisser la robe le long de son corps, jusqu’à ce que le tout se retrouve à terre, laissant Bailey vêtue uniquement de sa culotte en dentelle blanche joliment travaillée et qui rappelait un peu la jarretière faite par ma mère que j’avais enlevée à Bailey avec mes dents lors d’un jeu plus tôt dans la soirée. Un jeu qu’on avait fait exprès de truquer pour que je sois le vainqueur, bien évidemment… Il était hors de question que je laisse un autre jouer à ce jeu-là.

Jarretière que j’avais gardée précieusement dans la poche de mon pantalon. Je me redressai sur mes genoux, déjà à l’étroit dans ce qui me restait de mon costume, et laissai une main courir tout le long de la jambe de Bailey, partant de sa hanche, jusqu’à son pied que je soulevai légèrement avant de sortir la jarretière de ma poche.

-Je vais te remettre ça…

Je fis glisser sensuellement la pièce de tissu et de dentelle jusqu’à ce qu’elle soit à nouveau à sa place sur la cuisse de Bailey. Je me remis à quatre patte au-dessus d’elle, lui souris, l’embrassai puis descendis tout en l’embrassant, sur sa poitrine, son ventre, son bas-ventre plus longuement…

-Et je vais t’enlever ça.

J’attrapai le bord de sa culotte en dentelle entre mes dents et la fis glisser en maintenant d’une main au passage la jarretière que je venais de lui remettre en place. Quand elle fut débarrasser de toute entrave à mon amour, je remontai doucement et vint souffler doucement sur son intimité.

@ Billy Lighter

J’ai toujours adoré caresser le corps de Hank du bout des doigts. Il y a quelque chose de très sensuel et personnel à le faire. Et, vu le nombre de fois où j’ai pu le faire depuis que nous sommes ensemble, je crois pouvoir prétendre que je reconnaitrais son corps, les yeux bandé, simplement en l’effleurant. Lentement, je défais les boutons de sa chemise jusqu’à l’avoir complètement ouverte et, mes mains remontants sur ses épaules, je la fais glisser la l’abandonnant aux poignets de mon mari pour qu’il puisse s’en libérer pendant que lui, honore mon cou de nombreux petits baisers me faisant à la fois frissonner de plaisir et rigoler parce que son souffle chaud et sa barbe qui commence à repousser me chatouille la peau délicate du cou.

Mes mains, maintenant sur celles de mon mari, les guident jusqu’à ma poitrine et les y abandonne, pressées que je suis d’aller sur l’attache de son pantalon.  Habilement, ou peut-être par l’avantage de sa position sur moi, Hank fait glisser chacune des bretelles de ma robe et s’exclame,  en rigolant qu’il comprend maintenant pourquoi j’attachais une grande importance à porter une robe toute simple.

- Et moi je ne comprends pas pourquoi tu t’obstine toujours à mettre une ceinture !

Je rigole autant, portant une main sur mes yeux, écartant mes doigts pour  le voir se relever que pour faciliter le retrait de ma robe. La douceur avec laquelle le tissu effleure ma peau m’en fait fermer les yeux, retenant presque mon souffle, laissant tomber la main que je tenais devant mes yeux sur le matelas à côté de ma tête.

Il n’y a jamais eu un homme comme Hank dans ma vie. Capable de me faire l’amour avec raffinement tout en conservant un petit côté joueur qui jamais ne rend nos ébats banals. C’est probablement aussi la raison pour laquelle nous adorons autant nous retrouver au lit. D’une fois à l’autre, nous arrivons toujours à nous surprendre.

Relevant ma jambe, mon mari replace ma jarretière qu’il ma retiré un peu plus tôt, comme le veut la tradition, un peu comme le lancer du bouquet.  Vu le nombre de fois que nous avons pratiqué le mouvement, pas étonnant qu’il y soit parvenu sans effort, soulevant des applaudissements admiratif.

Je regarde ma cuisse, joliment décoré du cadeau offert par mes beaux-parents qui ne doutaient probablement pas qu’il deviendrait notre accessoire de jeu érotique par excellence!  Hank se penche alors sur moi, m’embrassant tendrement avant de descendre, couvrant mon corps de baisers.

J’empoigne le drap, de chaque côté de mon corps, relevant la tête que pour observer l’homme que j’aime me gratifier de son amour.

Je sens ses lèvres contre ma hanche alors qu’il m’annonce qu’il va me retirer « ça », le dernier vêtement que je porte qui rejoins très vite ma robe sur le sol de notre chambre à coucher.

- Awww… mon amour !

Mes mains délaissent le matelas pour venir se perdre dans ses cheveux alors qu’il s’installe encore mes cuisses, embrassant mon sexe avec autant de passion qu’il ne l’a fait plus tôt avec  ma bouche.  Déjà, je cambre des hanches, gémissant de plus en plus fort à mesure ou Hank se montre plus intense. Sa langue investie la totalité de mon sexe, s’amusant d’abord sur mon petit bouton sucré, le faisant gonfler puis devenir  à ce point sensible que s’il continu, il va me faire jouir en un tour de langue.  Avant d’en arriver là, il la fait glisser jusqu’à l’entrée même de ma féminité, mêlant sa salive au fruit de mon excitation et quand je n’en peux vraiment plus, je le fais remonter pour l’embrasser, goûtant à même ses lèvres le plaisir qu’il m’a donné.

Nous roulons sur le lit passant près même de tomber, provoquant de nouveau nos esclandres de rire avant de partir en sens inverse jusqu’à ce que ce soit moi qui me retrouve sur lui.

- Je t’aime, tu le sais, ça ?

Lentement, presque de façon sournoise, j’ondule déjà des hanches, me frottant à lui. Mais ce n’est que pour lui donner un faux espoir. Enfin, un espoir vite remplacer par un autre puis que c’est moi maintenant qui glisse sur lui, copiant la même position qu’il a prit entre mes cuisses, lui offrant toutes les fantaisies dont je puisse faire preuve avec ma langue et mes lèvres.

@ Billy Lighter

Nous déshabiller l’un l’autre était une technique que nous maîtrisions à la perfection. Ce n’était pas faute de nous entraîner, d’un autre côté. Et si j’étais ravi que Bailey ait choisi une robe simple, la soupçonnant de l’avoir fait exprès seulement maintenant que je me retrouvais devant le fait accompli, mon épouse, elle, râlait sur ma ceinture.

Le souffle court, tout en embrassant son cou, excité et ma phrase saccadée, je lui répondis en me marrant et en lui retirant sa robe :

-Si c’était trop simple… on arriverait… encore moins… à nous retenir.

Une fois ses derniers vêtements enlevés, sa cuisse joliment relevée par la jarretière qui faisait maintenant partie du jeu de nos ébats, j’inspirai très fort en descendant sur elle tout en l’embrassant. Jusqu’à ce que j’arrive entre ses cuisses que je gratifiai de baisers doux ou joueurs au gré de mes envies ou de ses gémissements que je cherchais à amplifier. Je croisais par moment son regard, alors qu’elle me regardait faire.

J’adorais lui faire ça… J’aimais sentir le poids de ses jambes posées sur mes épaules, ses pieds me caressant le dos, ses hanches ondulant doucement de plaisir, m’en demandant plus encore, ce que je m’appliquais à faire tout en terminant de détacher mon pantalon et je l’enlever… Avant de continuer, nu, mes deux mains la soutenant sous ses fesses…

J’allais la faire jouir une première fois, je le sentais… Je le goûtais même. Mais avant de craquer complètement, elle me fit remonter jusqu’à elle pour un nouveau baiser qui nous fit rouler sur le lit jusqu’à ce qu’elle soit sur moi et que je nous arrête de justesse en m’accrochant au bord du lit et en forçant pour freiner notre course folle.

Je tournai la tête pour regarder le sol en contre-bas et soupirai.

-Oh. C’est pas passé loin…

On se mit à rire et je nous fis repartir en sens inverse pour arriver dans la même position, elle sur moi, mais bien au centre du lit, cette fois. Bailey me fit sa déclaration… Mais avec mes mots à moi, ce qui me fit sourire, puis soupirer quand elle ondula sournoisement des hanches. Soufflant sur son visage, jouant avec une mèche de cheveux rebelle, je répliquai.

-Tu me piques mes répliques… tu sais ça ?

Je ris encore et laissai mes mains glisser le long de son dos jusque sur ses fesses, appuyant pour amplifier ses mouvements, la guidant, lui donnant le rythme auquel j’adorais que son sexe caresse le mien.

Mais ma tentative pour prendre le contrôle de nos ébats fut avortée lorsqu’elle décida de descendre à son tour pour me rendre la politesse.

-Aaaah…. Aaahaaan…

Ok… Je fermai les yeux et renversai ma tête en arrière en grognant et ce fut mon tour de tordre les draps dans mes poings fermés. Bailey me connaissait par cœur maintenant… Elle savait ce que j’adorais et elle s’amusait à changer de rythme, de zone, me surprenant parfois pour me faire frissonner plus fort…

Je finis par respirer au rythme où ses lèvres jouaient sur moi… Et comme elle, je la fis remonter sur moi avant qu’il ne soit trop tard, préférant faire durer le plaisir et surtout, je lui dis, mon regard plongé dans le sien, le souffle de plus en plus court.

-Je veux te regarder dans les yeux en te faisant l’amour, pour notre première fois en tant que mari et femme.

C’était à mon tour de onduler des hanches pour que nos intimités de touchent et se caressent pendant que je lui parlais. Je l’embrassai avidement, redressant la tête et l’enlaçant, avant de nous faire à nouveau rouler sur le lit pour reprendre le dessus. Et ce fut effectivement en la regardant dans les yeux que je nous unis de la plus belle et la plus sincère des façons.

Parce que c’était comme ça que nous communiquions le mieux notre amour l’un à l’autre, n’en déplaise au reste du monde.

@ Billy Lighter

Je roule innocemment des yeux, sourire moqueur aux lèvres puisque Hank relève la façon dont je lui réitère on amour. L’instant était trop parfait pour que je passe à côté. Et c’est une façon de lui montrer que j’ai conscience de son amour pour moi, que non seulement je le sais, mais qu’il me comble pleinement.

Ses mains, sur mes fesses, guident les mouvements de mon bassin qui, si je continu ainsi, ne tarderont pas à nous unir. J’ai autre chose en tête. Quelque chose que je me suis imaginé faire tout au long de la soirée. Combien de fois ai-je songé l’entraîner à l’écart, derrière une porte, au tournant d’un couloir, dans le garage ou même directement derrière la scène sur laquelle nos invités se sont succédés pour nous offrir leurs vœux de bonheur, pour lui baisser le pantalon et donner libre court à toute la passion qui m’habite ?

Nous sommes maintenant mariés et nos invités tous rentrés. Il est temps de laisser nos corps s’unir au-delà de ce que les mots et les alliances peuvent le faire.  Lentement, prenant un malin plaisir à laisser mes seins lui caresser le corps, je me rends entre ses cuisses, dévorant des yeux déjà l’érection qu’il m’offre.  Je n’ai pas besoin de ses grognements pour savoir exactement où réserver mon talent lingual. Je connais mon homme comme le fond de ma poche, sans jeux de mots.  Et peut-être a-t-il aussi gagné à la loterie en épousant une femme qui adore lui offrir ce genre de gâterie a n’importe quel moment du jour où de la nuit, trouvant toujours un prétexte pour  lui baisser le pantalon.

Le plaisir est d’autant plus partager que sa jambe passée entre les miennes me permets de soulager les chatouillements qui me dévorent de plus en plus intensément entre les cuisses en me frottant contre lui.

J’en ai la salive qui coule abondamment sur mon menton quand il me fait remonter sur lui. Je le regarde avec un petit air de fille qui n’en a pas encore assez, passant ma main de revers sur mon visage pour en essuyer les effluves de mon acharnement sur son sexe.

Sa voix, aussi douce et sensuel, murmure  ce qu’il souhaite pour la suite. Tout aussi doucement, j’embrasse son visage, d’abord ses joues, puis son menton, et le bout de son nez pendant que de quelques mouvements  de bassin, Hank reprend sa place entre mes lèvres intimes, sans pour autant nous unir. Il ne le fait qu’une fois nous avoir repositionnés sur le lit, lui, sur moi, ses yeux plongés dans les miens comme il me l’a si tendrement annoncé.

Je relève mes cuisses avant de venir refermer les jambes derrière ses fesses, faisant de lui mon prisonnier consentant. Ses mouvement, bien que doux, me font  monter un petit peu plus chaque fois sur le lit. Allongeant le bras vers l’arrière, j’attrape tout ce que je sens  de coussins et de je ne sais quoi qui puisse traîner sur le lit, abandonné la ce matin alors que nous nous préparions, dans une véritable course contre la montre vu le nombre de fois ou nous avons interrompu nos préparatifs pour s’aimer encore plus fort, pour les balancer sur le sol et  nous laisser tout l’espace nécessaire à nos ébats.

De ma main gauche, je viens entrelacer la sienne, joignant nos alliances. Et de mon autre, je caresse son visage, attentive à chacune de ses expressions faciales, sachant très bien qu’il détail les miennes avant autant de minutie.

À grand coup de douceur, Hank me fait jouir, comme jamais avant. Non pas qu’on ai manqué de créativité avant pour atteindre l’orgasme, bien au contraire. C’est bon, c’est intense et explosif, à notre image mais il y a quelque chose de différents, peut-être est-ce simplement dû à la nuit de noces et l’espèce de féérie romantique qu’elle confère. Quoi qu’il en soit, j’exprime mon orgasme en gémissant à plein poumon  le nom de l’homme que j’aime, jusqu’à ce que lui-même finisse par s’allonge complètement sur moi, comblé et exténué.

Reprenant mon souffle et jouant dans ses cheveux et sur sa nuque, je lui demande d’un ton qui ne dissimule mal mon envie de rire :

- Ça fait quoi de penser que plus jamais tu ne feras l’amour avec une autre femme que moi ?

Je me retiens de rire, même si  c’est difficile. Pour bien des hommes ce serait une fatalité. Pour l’ancienne prostituée que je suis, c’est la plus belle chose qui soit.

@ Billy Lighter

Nos préliminaires étaient toujours différents… On rivalisait d’imagination, à ce niveau-là… Jamais à court d’idées, qu’on était. Nous venions de mutuellement nous chauffer à blanc, de la même manière. C’était bon et je ne me gênai pas pour l’exprimer, quand ce fut à mon tour d’être à la merci de l’amour acharné de Bailey. Elle savait exactement quoi faire et ça n’avait rien à voir avec le fait qu’elle était une prostituée : elle me connaissait, moi… Elle avait décodé mon corps bien plus vite que jamais elle ne pourrait décoder mon esprit… Bien que…

Je préférais prudemment mettre ça sur l’euphorie du mariage et la chance qui tournait, mais, sans être plus calme, je piquais moins de crises de colère ces temps-ci.

Alors, « effet Bailey » ou simple euphorie temporaire ? C’était encore trop tôt pour le dire… Et je ne me faisais pas d’illusion.

J’avais fait en sorte de faire remonter Bailey sur moi, son visage au niveau du mien. Nous étions joueurs, tous les deux, avides, tous les deux… mais pour nos premiers ébats en tant qu’époux, je voulais regarder celle qui était ma femme dans les yeux, du moment où nous ne ferions qu’un à celui où nous nous laisserions aller jusqu’aux cimes du plaisir.

Ses cuisses se refermèrent sensuellement sur moi, accompagnant et encourageant mes mouvements doux en elle. Je lui laissais tout loisir de voir sur mon visage tout l’effet qu’elle me faisait alors que sa chaleur envahissait mon bas-ventre, me faisant gémir d’extase dans un souffle, dans un murmure ou dans un baiser… Tout ce qui pouvait tomber du lit, à part nous, Bailey le fit tomber en balayant de ses mains au-dessus de sa tête, comme si c’était dans ses exclamations de plaisir qu’elle le faisait.

Une fois libéré de tous ces obstacles, j’y allai légèrement plus fort, avec des mouvements plus amples. De longues vagues de frissons parcouraient mon dos et même si tout restait d’une douceur infinie, la sueur me dégoulinait tout le long du dos.

La main gauche de Bailey vint rejoindre la mienne et on se regarda encore longuement, le souffle profond tous les deux… Je lui souris quand elle caressa ma joue, augmentant encore un peu la puissance et la profondeur de chacun de mes mouvements. Je lui murmurai que je l’aimais et l’embrassai, étouffant nos gémissements de plaisir qui augmentaient le temps du baiser…

Pour reprendre plus fort une fois nos lèvres descellées, mais pas nos corps qui communièrent  quelques minutes encore avant d’atteindre l’extase et l’orgasme en même temps. Bailey gémit mon nom longtemps, longuement, et je la regardai faire tout en lui répondant par des grognements forts et saccadés, dans lesquels elle pouvait parfois reconnaître son prénom, pour quelques coups de bassin encore, jusqu’à ce que je lui ai tout donné.

Je me détendis, me laissai aller sur elle, comblé d’être réceptionné directement dans ses bras et de sentir ses doigts pianoter dans ma nuque alors que même si nos ébats avaient été extrêmement amoureux et doux, j’étais complètement essoufflé par l’orgasme que je venais de vivre.

Puis, alors que je m’amusais à embrasser son cou, ses épaules, sensuellement, toujours en elle, ma main droite sous sa tête, ma main gauche toujours dans la sienne, Bailey me demanda en couvant un rire ce que ça me faisait de penser que plus jamais je ne ferais l’amour avec une autre femme qu’elle…

Je redressai la tête et lui souris, les yeux mi-clos.

-Ça me rassure.

@ Billy Lighter