The Dummy, The Monster And The Best [PV Hank/Ian][TERMINE]
Daniele Ricci
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Sujet: The Dummy, The Monster And The Best [PV Hank/Ian][TERMINE] Mer 17 Jan - 20:29
The Dummy, The Monster And The Best ft. Hank North et Ian V. Hunter
Ça y est ! J’étais producteur de film ! La nouvelle corde était fixée à mon arc – et j’allais pouvoir montrer tout mon art aujourd’hui ! En effet, si on avait déjà l’acteur principal – l’intenable Hank North – il nous fallait encore le second rôle. Le rôle du gamin. C’est pour ça que Christopher avait mis en place un casting où je devais être présent. Mon avis pesait pour beaucoup dans la balance – j’étais le producteur ! C’était moi qui finançait le projet alors Christopher devait écouter chacune de mes suggestions et de mes demandes. C’était ça que j’aimais le plus de ce boulot – au-delà de l’argent que ce film me rapportera.
Le casting avait lieu dans aux studios de San Fernando Valley – pas ceux de BSC, ceux de cinéma. Ce n’était pas la première fois que je mettais les pieds dans cet endroit – j’étais déjà passé voir Jessica Hill quelques fois ici et d’autres actrices aussi. Seulement, cette fois, je n’y étais pas pour voir une femme mais bien pour bosser.
C’est dans le plus petit studio qu’on allait caster le gosse qui allait jouer le rôle du gosse – ben ouais, je ne peux pas vous en dire trop, le script est top secret ! J’étais assis à un table en compagnie des deux réalisateurs – Christopher North et Dylan Turner – et de l’acteur principal – Hank le Barbare. Je n’avais pas encore pardonné Hank pour les coups qu’il m’avait donnés – surtout que ceux-ci n’avaient pas encore disparus ! C’est sûrement pour ça que Christopher et Dylan étaient assis entre nous deux.
-Bon ! On a du boulot…, dis-je en regardant la liste des participants au casting, mes pieds croisés sur la table et ma chaise ne tenant que sur deux pattes. Une bonne quarantaine de gosses à voir…
Des gosses – tous âgés entre 8 et 12 ans… J’avais quitté Tony ce matin pour aller voir des Tony un peu plus grands jouer la comédie… Se rendre compte – soudainement – de ce constat m’avait fait tirer une drôle de tête.
-J’espère qu’ils ne vont pas chialer si on leur dit qu’ils sont nuls, rajoutais-je en buvant un peu du whisky qu’une jeune fille - que j’avais engagé uniquement pour la durée du tournage du film – m’avait apporté. -Les enfants ne pleureront pas si on sait leur dire les choses doucement et d’une manière constructive,rétorqua Christopher.
Mouais – un gosse ça chiale si s’est contrarié, peu importe comment on leur présentait les choses. L’autre jour j’ai dit calmement à Tony qu’il devait viser sa bouche quand il mangeait et pas son nez et il a chialé – pourtant, j’avais été très diplomate !
-Mouais..., dis-je en posant la liste de mômes devant Christopher.
Je n’en étais pas convaincu… -Pour ça il faudra qu’Hank évite de se jeter sur eux s’ils viennent à dire un mot de travers, dis-je en regardant Hank avec un sourire ironique sur le visage. Tu devrais vraiment éviter de faire ça Hank. Je n’ai pas envie d’avoir de la mauvaise presse avant même que le tournage ne commence, rajoutais-je bien dans mon rôle de producteur.
Putain, vous savez ce qui est le mieux ? C’est que je pouvais dire tout ce que je voulais à Hank, il ne pourra pas me frapper !
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Hank North
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Sujet: Re: The Dummy, The Monster And The Best [PV Hank/Ian][TERMINE] Jeu 18 Jan - 14:51
The Dummy, The Monster And The Best ft. Daniele Ricci & Ian Hunter
J’étais un peu plus calme maintenant que je pouvais aller voir Bailey tous les après-midi. Et depuis qu’on avait évacué ensemble toutes ces histoires de Jessica Hill, de bagarres et de réputations à la con… Je pouvais donc mettre mon énergie et ma concentration dans le tout nouveau projet que mon grand frère m’avait apporté sur un plateau d’argent. Je connaissais déjà le script par cœur…
Mais tout restait à construire, à commencer par définir la distribution des rôles…
C’était donc dans l’un des plus petits studios de San Fernando Valley qu’on s’était retrouvés, Christopher, Dylan, moi… Et Ricci…
De quoi me mettre sous tension avant même de commencer le casting… Pourtant, fut un temps où j’appréciais vraiment Ricci et où je participais activement aux fêtes, pour ne pas dire aux orgies, qui se déroulaient dans sa villa.
Mais ça, c’était avant que je ne sache qu’il était le père de Dany, l’enfant de Bailey… Et surtout avant que le manager ne me mette à bout de nerf en disant que ma fiancée était une pute et que je ne pouvais rien y faire.
Et aujourd’hui, avec tout ça et alors qu’on portait encore tous les deux les marques de cette foutue soirée au Crazy Ginger, j’étais forcé de m’asseoir à la même table que lui, Christopher et Dylan installés entre nous… Et le pire, c’était que je ne pouvais en vouloir qu’à moi-même.
Ricci était assis, les pieds sur la table, un verre de whisky à portée de main, une pin-up légèrement en retrait juste derrière lui pour le servir, la liste des participants au casting dans la main…
Moi, j’étais à l’opposé de ladite table, en train de jouer avec une balle de baseball que Stopher m’avait donnée pour m’occuper les mains et l’esprit dans les moments où il n’y avait rien d’autre sur lequel se concentrer.
Comment on en était arrivé à cette scène surréaliste à une semaine seulement de notre altercation ?
C’est maintenant que je peux user de mon droit de flashback…
***
J’avais quitté Bailey vers 5 :30 du matin, après avoir clandestinement passé la nuit avec elle en cure… Mais j’avais dû me lever et me tailler en catimini par la fenêtre assez tôt pour ne pas me faire prendre par les préposés du centre et aussi pour rentrer chez Stopher avant que tout le monde ne se réveille et pouvoir ainsi prétexter être rentré tard, mais avoir dormi dans mon lit. On s’était embrassés langoureusement, puis je m’étais taillé en douce…
…pour mieux rentrer en douce chez Christopher. Je fis tout très doucement : ouvrir la porte d’entrée de la résidence, la refermer derrière moi, traverser le salon…
Et la lampe à côté du fauteuil s’était allumée…
-Chier…
La voix de mon frère s’était élevée, tendue, dans la pièce.
-Salut, Hank. D’où tu sors, comme ça… ?
Je me tournai vers mon frère…
-Oh, je suis allé voir Howard… Et on a fait la fête jusqu’à un peu tard…
Stopher pencha la tête et me servit son sourire à glacer le sang.
-J’ai vraiment l’air aussi con que ça ?
Je soupirai…
-J’ai eu l’autorisation de passer la nuit au centre avec Bailey…
Stopher se leva.
-Ah ouais ? Pourquoi tu rentres en douce et si tôt si t’as eu « l’autorisation » ?
Je me laissai tomber dans le divan…
-Bon, ok… On a un peu arnaqué un préposé, je me suis planqué et j’ai réussi à rester la nuit-là. Mais comprends-moi, j’ai dû lui parler de la bagarre avec Ricci, de l’article de L.A.People… Je pouvais pas la laisser dans l’état où elle était après ça.
Bon, c’était quand même un peu mentir parce qu’on avait décidé que je resterais pour la nuit AVANT que Bailey ne soit choquée d’apprendre tout ce que j’avais à lui apprendre, mais bon…
-Et comprends-moi un peu, toi aussi. J’ai pas dormi de la nuit ! J’ai téléphoné à Howard, tu n’y étais pas… J’ai téléphoné chez toi, pas de réponse non plus. Comment je pouvais savoir si t’étais pas en cellule quelque part ? C’est pas le moment de déconner, Hank. Un, tu vas te marier. Deux, si tu te fais arrêter, le projet du film tombe à l’eau…
Je baissai les yeux…
-Je suis juste resté avec Bailey… C’est pas vraiment une connerie… Tant que j’étais là, avec elle, ça risquait pas…
Chris vint se rasseoir à côté de moi en soupirant…
-Tu t’es pas fait prendre alors… Au centre, je veux dire.
Je secouai la tête. Non, je ne m’étais pas fait prendre.
-Va falloir penser à grandir, un jour… T’as presque 40 ans, je te signale… Et ta Bailey, je suis sûr qu’elle ne s’en portera que mieux si tu te calmais un peu… Pense à elle et au film, concentre-toi là-dessus…
Je hochai la tête, il avait raison, qu’est-ce je pouvais dire… ?
-Ça ira mieux quand on commencera à travailler sur le film.
Stopher sourit et passa une main dans mes cheveux, comme quand j’étais gosse après une grosse colère.
-Ouais, je sais. C’est pour ça qu’on va pas tarder. Mais j’ai dû passer derrière toi après ta bagarre avec Ricci pour t’éviter la ruine et/ou la prison, j’ai fait un deal avec l’Italien… Il va produire le film.
Je relevai mon regard vers lui, choqué.
-De quoi ?!
Il leva une main pour que je n’aille pas plus loin et m’intima de baisser le ton d’un geste.
-Ne gueule pas. Grace dort, elle. Quel autre choix j’avais, Hank ? Tu lui as dégommé la tronche ! Il aurait pu finir à l’hosto et on a de la chance que ça ait pas été le cas. Avec un deal pareil, non seulement on ne perd rien, mais on y gagne ! Parce qu’on va pas dépenser un seul dollar pour le film.
Fallait bien que je me résigne… Ce que je fis.
-Ok, ok…
Stopher sembla satisfait.
-Prends ça comme un exercice de contrôle… On sera là, Dylan et moi, pour t’aider… On te laissera pas partir en roue libre.
Je hochai la tête… Oh putain que ça allait être dur… Mais je me devais de le faire, pour Stopher et pour Bailey.
-En parlant du film… J’avais pensé… Pour le rôle du gosse… Si tu le fais quelque chose comme 3 ans plus âgé, dans le script… Il aurait 14 ou 15 ans… Et Julian…
Stopher eut un pauvre sourire à mon endroit.
-Ouais… Julian te manque. Mais l’histoire ne se prête pas à un adolescent… Et Julian n’est pas un acteur… Et même si ces deux conditions étaient réunies, tu sais que tu ne peux pas voir Julian, même dans un contexte professionnel.
J’aurai essayé…
***
Voilà comment je me retrouvais donc à cette table, à plus ou moins deux mètres de distance de Daniele Ricci pour voir défiler une quarantaine de gamins. S’il n’y avait pas eu le manager, et désormais producteur, présent, l’expérience m’aurait tout bonnement éclaté ! Mais là, l’Italien me gâchait un peu mon plaisir. Vivement qu’il se taille en tournée.
Je tournai la tête vers lui quand il déclara qu’il espérait que les enfants n’allaient pas pleurer si on leur disait qu’ils étaient nuls. Sa chaise ne tenait que sur deux pieds et je ne pus m’empêcher de l’imaginer se vautrer royalement en arrière… Et d’espérer que ça arrive.
Je serrais ma balle de baseball dans ma main, mais Stopher réagit aux dires de Daniele hors de question qu’on dise aux gamins qu’ils étaient nuls.
Mais Daniele en rajouta une couche en me visant personnellement, en confiance qu’il était de par la présence de mon frère et de Dylan. Merde ! Je croyais que c’était moi qui devais me sentir en confiance parce qu’ils étaient là !
Dylan soupira un « Daniele… » un peu désespéré.
Moi, j’étais déjà prêt à remettre ça, puisqu’il avait pas compris la première fois, apparemment mais Stopher n’eut qu’à me regarder dans les yeux et murmurer : « Respire… Réfléchis… Puis réplique… »
Je n’étais pas sûr que Stopher se rendait compte à quel point ce genre d’exercice était douloureux, physiquement, pour moi. Je finis par quitter le regard de mon frère pour me pencher en avant et capter celui de Ricci.
-Prends pas ton cas pour une généralité, Ricci. T’es le seul ici à détester les mômes.
Stopher intervint.
-Bon… C’est bon… Vous avez fini ?
Je pris la feuille avec les noms que Christopher avait devant lui.
-Ouais… Alors, le premier s’appelle Ethan.
Un petit garçon de quelque chose comme 8 ans, petit, brun aux yeux clairs, avec une casquette Los Angeles se pointa sur la scène.
-Salut Ethan ! T’as une casquette trop cool !
Le môme, détendu, souris… Stopher, lui, me regardait, puis regardait l’enfant, puis de nouveau moi… Je savais ce qu’il cherchait, donc c’était pour ça que je m’amusais à faire parler le garçon plus que de le faire jouer, dans un premier temps. Dylan, lui, le filmait…
-Moi, c’est Hank, lui c’est Christopher, y a Dylan avec la caméra et le dernier là-bas au bout, c’est le producteur, mais tu peux aussi l’appeler Monsieur Con.
Le petit éclata de rire et moi, c’est à Ricci que je souris, vraiment mauvais. Pas sûr que les gosses soient réellement sur la scène, en fait.
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Sujet: Re: The Dummy, The Monster And The Best [PV Hank/Ian][TERMINE] Jeu 18 Jan - 18:05
The Dummy, The Monster And The Best ft. Hank North et Ian V. Hunter
Notre quatuor allait certainement impressionner les – sales… - petits môme qui allaient se présenter un par un devant nous. J’étais certain qu’il y en aurait des plus nuls que d’autres – c’était inévitable. Seulement, Christopher North ne voulait pas vraiment qu’on dise à tous ses gosses la vérité au cas où ils seraient nuls – il préférait leur expliquer pendant cinquante ans ce qui n’avait pas été et autre. Moi, je pense qu’un peu de franchise directe ne faisait pas de mal à un gosse. S’ils étaient nuls, ils étaient nuls – il fallait leur dire franchement pour qu’ils évoluent. Ça avait marché pour moi.
Parler de ces gosses et des possibilités qu’ils pleurent m’avait donné une ouverture pour lancer une pique à Hank. Ça avait provoqué une réaction chez Dylan qui était désespéré plus qu’il me rappelait à l’ordre. Quant à Christopher il s’efforçait de calmer Hank avant qu’il n’explose. C’était drôle de voir le réalisateur de mon film s’évertuer à éviter que son frère ne m’envoie sa balle de baseball dans la figure.
Hank avait répondu avec plus de réplique que je ne l’aurais imaginé – il m’impressionnait là ! D’où lui venait donc cet élan de self control ?
-Je ne déteste pas les mômes. Je déteste les mômes qui pleurent. Il y a une nuance, dis-je avec un sourire en coin en regardant vers Hank.
Christopher en avait déjà marre de notre petite dispute.
-Moi, j’ai fini. Mais note bien que je n’ai jamais rien commencé, dis-je en fixant Christopher qui soupira.
Pour cause, ce n’était pas moi qui avait défiguré Hank – c’était l’inverse. Je considérais, donc, que je n’étais pas responsable de tout ce qu’il se passait après cet évènement. Il ne m’aurait pas frappé, on n’aurait pas eu à travailler « ensemble » - entre guillemet parce que je suis son supérieur et, donc, il travaille plutôt pour moi.
Soit ! On avait fait entrer le premier môme – un dénommé Ethan. Il n’était pas très grand et avait les yeux bleus. Hank avait commencé par le complimenter – moi, je préférais boire mon whisky en analysant la façon de bouger du môme.
Hank nous avait présenté – non sans me traiter de con. Je m’étais retourné, outré, vers Hank. Le gosse – le sale gosse ! – lui, rigolait.
-Cojone, dis-je, mauvais, à l’attention d’Hank en fronçant les sourcils. N’écoute pas l’abruti qui est là. Moi, je suis Daniele Ricci, ton futur patron si, par le plus grand des hasards, tu es engagé, dis-je sérieusement et en fixant le gosse.
Il avait arrêté de rire et s’était raclé la gorge – soudain un peu moins en confiance. Christopher avait levé les yeux aux ciels.
-Détends-toi Ethan. On est ici entre ami,dit Christopher avec un sourire. Dis-nous un peu qui tu es et d’où tu viens.
Le petit jouait nerveusement avec ses doigts – le stress sans doute, ce qui était un mauvais présage pour lui.
-Je m’appelle Ethan… J’ai 8 ans. Je vis à Hollywood avec ma maman et mon grand frère. J’ai un chien et un chat que j’adore, dit-il avec sa voix fluette de sale môme de 8 ans. Je veux devenir acteur quand je serais grand.
A la bonne heure ! Ce gosse voulait être acteur « quand il sera grand ». Ça veut dire que si on l’engage maintenant, son rêve ne se réalisera pas – on ne peut quand même pas lui gâcher son rêve ! -Quand tu seras grand ?, dis-je en levant un sourcil et reprenant ses propres dires. Sauf que c’est aujourd’hui qu’on a besoin d’un acteur, rajoutais-je avec un sourire en coin.
Le petit m’avait regardé. -Euh…, dit-il visiblement perdu.
Pauvre gosse – il était perdu… Christopher – lui – avait encore levé les yeux au ciel.
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Sujet: Re: The Dummy, The Monster And The Best [PV Hank/Ian][TERMINE] Ven 19 Jan - 12:33
The Dummy, The Monster And The Best ft. Daniele Ricci & Ian Hunter
Ce qui commençait à me prendre sérieusement aux tripes au vu du comportement de Daniele Ricci envers les enfants qui allaient se présenter devant nous aujourd’hui, c’était que je pensais à Dany… ou Tony, comme vous voulez… Je serrai les dents quand le manager affirma qu’il ne détestait pas les gosses, seulement les gosses qui pleurent.
Tous les gosses pleurent, et c’est normal.
Les adultes pouvaient pleurer aussi, j’en savais quelque chose.
Je me rappelais comme si c’était hier de la naissance du fils de Ricci. Je me rappelais de la détresse de Bailey qui sortait avec le barman du Dizzy, à ce moment-là. Je me rappelais des sièges bousillés de la Ferrari d’Howard. Je me rappelais aussi quand l’enfant s’était retrouvé dans mes bras, à l’hôpital, quand il avait commencé à pleurer et que Bailey, ne sachant quoi en faire, me l’avait donné, comme un réflexe…
Je me rappelais l’avoir calmé… Et avoir moi-même été étrangement apaisé par le contact de l’enfant qui, ses grands yeux fixés sur moi, suçait mon doigt comme si sa vie en dépendait…
-Je plains ton fils, Ricci.
Christopher intervint pour mettre fin à la bagarre avant que des coups ne se perdent. Il n’aurait pas été là, je crois que je serais déjà en train de m’acharner à coups de poing sur le manager. Mais Stopher avait raison, il fallait que je respire, que je fasse abstraction de l’Italien, pour Bailey, pour le film… Et tant qu’à faire, un peu pour moi-même aussi.
J’essayais de visualiser les mots de l’italien qui me couleraient dessus comme de l’eau, plutôt que de me poignarder à chaque fois.
Mais c’était pas évident.
Le premier petit garçon fit son entrée en scène et, si je le fis rire, Daniele eut bien vite fait de briser la relative confiance et décontraction que l’enfant semblait avoir. Et qu’il s’attaque au môme me foutait encore plus les nerfs que lorsqu’il s’attaquait à moi. Un peu comme quand il s’était attaqué à Bailey, c’était le même principe.
Mais Stopher intervint et, cette fois, ce fut l’Italien qui se fit recadrer. Ok… Je pouvais peut-être, si j’arrivais à rester calme, montrer que je valais mieux que lui. Mais si je pensais ça, c’était en serrant tellement fort ma balle de baseball que les jointures de mes doigts en devenaient blanches.
Stopher s’adressa à l’enfant sur un ton que je connaissais très bien… Il rassura l’enfant et moi, réagissant au son et à l’intonation de sa voix comme par réflexe, parce que j’y avais été drillé, en quelque sorte, je me détendis un peu aussi, relâchant légèrement mon emprise sur la balle.
Le gamin se présenta alors et je me concentrai sur lui. Il était quand même plus intéressant que Ricci. Et puis c’était avec l’un de ces enfants que j’allais jouer la plupart des scènes du film… Pas avec Daniele.
Je souris à Ethan quand il affirma qu’il vivait à Hollywood.
-Hey ! Comme moi quand j’étais petit !
Et Ethan voulait devenir acteur quand il serait grand. J’allais lui dire que c’était un beau métier, mais Daniele prit la parole avant moi. Encore une fois pour ruiner toute la confiance du gosse et le faire baisser les yeux. Je serrais de nouveau ma balle et je me voyais déjà la lui faire bouffer.
Il fallait que je trouve une alternative. Or, on était sur mon territoire ici, sur mon terrain, parce que je doutais que Daniele ait déjà participé à un casting… Le truc approchant qu’il devait déjà avoir fait, c’était des auditions de chants ou des trucs du genre et ça n’avait foutrement rien à voir.
-Ok.
Je me levai et rejoignis le petit Ethan qui, soudain craintif autant que perdu, leva ses grands yeux bleus vers moi. Si j’avais du comparer ce regard à celui de quelqu’un que je connaissais, j’aurais dit que ça s’approchait pas mal d’une expression à la Sniper.
Je me baissai, accroupis, pour me mettre à la hauteur du regard d’Ethan et lui souris, sachant fort bien que Dylan filmait toujours et que ce n’était pas plus mal de nous avoir tous les deux sur le même plan. Mon frère, lui, me regardait, intrigué et un léger sourire aux lèvres.
Je savais pas faire grand-chose, j’étais un putain de boulet quand je voulais… Mais ça, je savais faire, parce que des castings, j’en avais fait une centaine.
-Ce que Daniele essaye de dire, Ethan, c’est que tu n’as peut-être pas besoin d’attendre d’être grand pour réaliser ton rêve. Bon, ce ne sera peut-être pas aujourd’hui parce qu’il y a beaucoup d’autres enfants qu’on doit voir et aussi parce qu’on cherche un enfant avec certains traits particuliers, ok ?
Le petit hocha la tête, il semblait avoir compris et me regardait dans les yeux.
-Mais c’est déjà génial si tu essayes des castings maintenant… Faut un peu de chance aussi. Moi, j’ai commencé, j’étais déjà vieux.
20 ans, quand t’en a 8, c’est vieux. Clairement.
En parlant avec le petit, j’en oubliais complètement Daniele.
-T’aimes bien quoi comme film ?
Il me fit un grand sourire.
-"Jungle"! C’est trop drôle !
Je rigolai.
-Ouais, je te le fais pas dire !
Ce film avait correspondu à une des périodes les plus agréables et les plus calmes de mon mariage avec Kate. Peut-être parce que nos personnages s’en mettaient plein la tronche dans le film et que, du coup, à la maison, on avait plus besoin de s’engueuler.
-Tu veux jouer ? Tu vas nous montrer ce que tu sais faire.
Je lui désignai Ricci du doigt.
-Tu vois Daniele ? On va dire, pour le jeu, que c’est ton père et qu’il a bouffé tous tes bonbons d’Halloween, ok ?
Je me relevai, revint vers la table et pris le clap qui était sur la table, posant temporairement ma balle de baseball à la place.
-T’es prêt ? Attention… Action !
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Sujet: Re: The Dummy, The Monster And The Best [PV Hank/Ian][TERMINE] Ven 19 Jan - 18:45
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-Je plains ton fils, Ricci.
Hank était-il vraiment en position de dire ça ? Lui qui, premièrement, n’avait pas de gosses et qui, deuxièmement, avait – apparemment - battu son ex-femme était-il vraiment en train de plaindre MON fils ? Il n’avait aucun droit de dire quoi que ce soit sur Tony – point barre. Quand je disais qu’un gosse était une faiblesse… S’en était une preuve. Tout le monde se sentait légitime de m’attaquer là-dessus alors qu’ils n’avaient aucune putain d’idée de ce que je vivais au quotidien – ce n’était pas croyable !
Heureusement que Christopher était intervenu, sinon les choses auraient vraiment mal tournées.
Notre dispute avait pris fin quand le premier gosse était entré. Il était minuscule. Hank avait tenté de le mettre à l’aise et j’avais – allègrement – torpillé tout son travail. Christopher – qui en avait déjà marre de nous – avait demandé au gosse de se présenter. Le gamin avait expliqué venir d’Hollywood – comme cette bille de Hank – et avait ajouté vouloir devenir acteur quand il sera grand. Il venait de me tendre une perche – le môme – et je m’en étais saisie pour lui faire baisser un peu les yeux. Je venais de le perdre comme je perdais souvent Tony – sauf que Tony, lui, quand il était perdu, il chialait en râlant. Le gosse nommé Ethan, lui, était moins bruyant.
Hank avait – alors – pris le rôle de sauveteur. Il s’était approché du gosse pour tourner mon sarcasme autrement et le rassurer sur la sélection en elle-même. Putain, il en avait de la psychologie – il avait un graduat en éducation de môme ou quoi ? Je l’écoutais parler et interagir avec le gosse pour voir si le petit Ethan était le bon – ce que je doutais… Il en était venu à lui poser une question sur les goûts du gosse qui étaient – bien sûr… - un film avec Hank North. Sa mère avait dû lui dire de jouer le frotte manche avant de venir – ce n’était pas possible autrement…
-Ben voyons, sifflais-je entre mes lèvres alors que ma préposée au whisky avait rempli mon verre vide.
Hank se laissait – très facilement… - attendrir par les grands yeux bleus de la vile créature de l’Enfer. Seulement, il fallait qu’on avance… Il y avait encore 39 créatures à voir !
Il était temps de jouer – ben c’est pas trop tôt. Pour ça Hank avait donné un petit scénario de base à Ethan et ça me concernait.
-Quoi ?, dis-je en regardant vers Hank.
Je ne suis pas acteur – je n’ai pas envie de jouer le père de ce gosse… Quoi que… Si ça voulait dire que je pouvais me défouler alors pourquoi pas.
J’avais fixé mon regard sur le petit qui s’était raclé la gorge après avoir bien compris ce qu’on lui demandait. Hank avait donné le signal de départ.
-Papa ! Tu as osé manger tous mes bonbons d’Halloween ?!, dit le petit Ethan en haussant le ton significativement.T’avais pas le droit !!!!!, rajouta-t-il avant de commencer à pleurer avec des vraies putain de larmes.
Il ne s’était pas arrêter – il continuait son cinéma en disant que j’aurais dû les lui laissé parce que c’était lui qui avait fait le tour des maisons. Putain, non – pas de pleurs. Je n’avais pas bronché – ni ne m’était déstabilisé - devant les faux pleurs du gosse. Ce n’est que du cinéma, Ricci – rien de plus…
-Un Ricci nun piagne, mai !, dis-je fermement à l’encontre du gosse. Ce qui fait qu’en plus de la mauvaise nouvelle sur tes bonbons, je peux te certifier que tu as été adopté !
Christopher m’avait regardé avec une surprise dans le regard – il ne s’attendait peut-être pas à ce genre de réplique. Seulement, il n’avait pas interféré. Il laissait le gamin se débrouiller.
Le môme avait – d’ailleurs – arrêté de pleurer. -Quoi ?, dit-il d’une voix toute penaude. Je… Bah c’est qui mon père alors ?, dit-il surpris et un peu déstabilisé.
Il ne jouait pas si mal ce môme… Il savait rebondir – dommage qu’il ne ressemblait pas assez à Hank dans ses expressions… -Probablement lui, dis-je en montrant du doigt Hank North. Ce qui est beaucoup moins transcendant, je te l’accorde, rajoutais-je avec un sourire en coin.
Seulement, le petit était toujours habité par son rôle et s’était remis à pleurer – putain… -Tu m’as menti toute ma vie !!!, dit-il avec ses sales petits pleurs de môme.
Mama mia - il y en avait encore 39…
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Sujet: Re: The Dummy, The Monster And The Best [PV Hank/Ian][TERMINE] Sam 20 Jan - 14:27
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J’avais bien vu que j’avais mis dans le mille en parlant de Dany/Tony/commevousvoulez ! Et c’était ce qui avait contribué à me calmer, en partie. Bien que ce qui avait aidé pas mal aussi, c’était que je ne voulais pas que ce tournage soit un Enfer pour mon frère… Pour ça, il fallait que j’essaye de me contrôler au maximum. Je savais que j’y arriverais pas tous les jours, que parfois, je n’aurais besoin ni de Ricci, ni de personne d’autre, pour arriver angoissé, grognon et nerveux sur le plateau.
Mais au moins, Christopher tout comme moi, on savait qu’une fois dans mon rôle, en train de tourner, tout ça allait s’envoler et que j’allais me calmer au fil de la journée.
Penser que mon énervement était uniquement du à la présence de Ricci serait lui accorder beaucoup trop de crédit… J’étais énervé de nature… Ricci ne me permettait que de donner un visage à ma colère pour aujourd’hui…
Soit, on en était quand même pas encore là et, aujourd’hui, fallait que je fasse avec Ricci qui jouait provocation sur provocation. Je ne pouvais pas frapper, mais je pouvais répliquer avec les mêmes armes, même si je les maîtrisais probablement beaucoup moins bien que le manager italien.
Notre première joute verbale terminée, Stopher en avait profité pour faire entrer le premier gamin. Un tout petit gars aux yeux bleus, avec une casquette L.A. Fallait pas oublier que j’avais hérité, en garde partagée, de Julian Hughes alors qu’il avait plus ou moins l’âge du petit Ethan. Et j’avais eu 7 ans pour choper le tour avec un enfant, pour apprendre comment interagir et réagir.
Et bizarrement, si j’avais beaucoup de mal à communiquer avec des adultes, avec les gosses, ça me venait tout naturellement. Il aurait fallu me voir y a quoi ? 4 ou 5 ans ? avec Ian Hunter alors qu’on était tous les deux installés dans la salle des Academy Awards parce que sa mère avait été nominée pour la B.O du film Trader dans lequel Ian jouait. Moi, j’étais là pour The Girl And The Beach. On avait, par hasard, été installés l’un à côté de l’autre et j’avais sur moi un pack de M&M’s pour manger pendant la cérémonie… Je mangeais les rouges et lui les verts.
Pour finir, avec le petit Ian, on s’était amusés à essayer de les lancer discrètement dans le décolleté plus que plongeant de Jessica Hill qui était assise à côté de Vicky qui était écroulée de rire alors que Jessica nous sommait, sans aucun succès, d’arrêter nos conneries… Kate, qui était assise à côté de moi, râlait depuis qu’on était installés et j’étais jamais arrivé à savoir pourquoi… Un problème entre elle et Victoria Hunter, à première vue…
Après que Ricci se soit acharné sur ce môme innocent, j’avais détourné ses dires à notre avantage, à Ethan et à moi. Mais on était là pour jouer, non ? Alors j’avais proposé au petit de nous montrer ce qu’il savait faire… Et comme chaque fois dans ce genre de casting (pour lequel j’étais plus habitué à être à la place du petit Ethan qu’à la mienne, pour le coup), je lui sortis un petit scénario basique sur lequel baser une petite improvisation…
D’un casting à l’autre, c’était différent, mais Christopher, lui, avait choisi cette technique-là parce que même si son script était établi, il laissait toujours, même en tournage, une petite place pour l’improvisation. Parfois ça fonctionnait et il gardait les scènes, parfois ça ne fonctionnait pas alors il revenait au script de base. Je préférais, en casting, la technique où on pouvait improviser plutôt que ces castings où on devait à la fois lire le texte et le jouer en même temps… Comment je pouvais lire et jouer en même temps, sérieusement ?
Soit, je donnai le « go » à l’enfant qui se mit directement dans le personnage alors que je le regardais, assis sur la table, ma balle de baseball à nouveau en main. Un grand sourire se dessina sur mon visage et je ricanai à l’attention de Ricci quand Ethan se mit à pleurer sur commande.
Mais il fallait avouer que Ricci avait de la réplique et se prêta pas mal au jeu, même s’il semblait ne pouvoir jouer que le personnage odieux qu’il était dans la vraie vie. N’empêche que sa réflexion comme quoi le petit avait été adopté me fit marrer quand même.
Parce qu’on était plus dans la vraie vie, justement, parce que c’était juste un jeu.
Et j’entrai direct dans la danse quand, après qu’Ethan se soit arrêté de pleurer avec une mine penaude à se demander, encore une fois, s’il n’était pas un spermatozoïde égaré de Sniper, Daniele m’ait désigné comme coupable.
Alors, je pris un air extrêmement surpris, me désignant moi-même et jouant avec Daniele et Ethan. S’il y avait eu des tensions hors-jeu, il n’en était plus du tout question, de ma part tout du moins, maintenant qu’on était en train de jouer.
-Moi ?! Comment ça, moins transcendant ?!
Je secouai la tête, mimant l’incompréhension et la désapprobation totale ! J’allais me placer derrière le petit qui accusait Daniele de lui avoir menti toute sa vie et posai mes mains sur ses épaules en braquant mon regard mécontent, et un peu coupable, sur le manager italien également.
-Arrête tes conneries, Daniele ! Tu détournes le problème ! L’important, c’est de savoir de quel droit tu as bouffé tous les bonbons d’Halloween ! Qu’importe lequel de nous deux est le père d’Ethan !
Dylan était mort derrière sa caméra mais essayait de ne pas faire de bruit. Stopher, lui laissa tomber, mimant un désespoir amusé, sa tête sur ses bras croisés sur la table avant d’attraper le clap et de l’utiliser.
-Coupez, les gars !
Ethan s’autorisa alors à rire et je lui tendis la main pour un High Five.
-Bien joué, petit gars ! Et tu pleures sur commande, c’est génial.
Je regardai vers mon frère, mes mains toujours sur les épaules d’Ethan.
-Vous en pensez quoi ?
Christopher félicita l’enfant pour son jeu d’acteur… Mais le prévint que malgré ça, Ethan n’avait pas réellement les expressions qu’on cherchait. Mais qu’il devait continuer absolument les castings et que, au pire, si on ne trouvait pas ce qu’on cherchait, on pourrait toujours le rappeler. Voire pour un autre film, même.
Je posai ma main sur sa tête, par-dessus sa casquette, pour le faire regarder vers moi.
-Hey ! T’as entendu ça ? Ta maman et ton frangin vont être super fiers.
Je laissai le môme aller et revint prendre ma place et récupérai ma balle que je lançai en l’air pour la rattraper une fois assis.
-Tu joues pas mal, l’Italien. Sauf que tu sais jouer que toi-même…
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Sujet: Re: The Dummy, The Monster And The Best [PV Hank/Ian][TERMINE] Dim 21 Jan - 17:43
The Dummy, The Monster And The Best ft. Hank North et Ian V. Hunter
Putain, le gamin chialait sur commande – ça m’exaspérait. Pas le fait qu’il avait un talent certain mais le fait qu’il pleurait. Je détestais le son que faisait un gosse qui pleurait. Prenez Tony – par exemple – ses pleures atteignaient des décibels tellement élevés qu’un petit tour chez un ORL ne me ferait pas trop de mal. Je ne voulais pas finir comme Sniper à cause de mon propre bâtard – ça serait vraiment triste…
J’avais répliqué au gosse avec tout le tact dont pouvait faire preuve un Ricci envers un môme de quelques années. Je n’avais du tact qu’en affaire et je ne faisais jamais affaire avec des gosses – heureusement d’ailleurs ! J’avais désigné Hank comme étant son père – pour le jeu, bien sûr – et l’ingérable North était entré dans la danse en s’indignant de l’adjectif que j’avais utilisé pour montrer qu’il valait mieux m’avoir comme père que lui.
-Bien sûr !, dis-je pour confirmer mes propres dires.
Ça n’avait – strictement – rien de transcendant d’être le fils d’Hank North. Etre le fils de Daniele Ricci était bien mieux – pour la réputation, pour le nom et pour les millions.
Le gosse s’était plaint que je lui avais menti toute sa vie. Le mensonge faisait entièrement partie de la vie de tout le monde – le petit Ethan devait s’habituer à ça au plus vite. Quoi qu’il en soit, Hank avait dit que je détournais le problème – que le plus important n’était pas de savoir qui était le vrai père d’Ethan… Putain… Il était sérieux là ? Si ça avait une putain de grosse importance – on voit qu’il n’a aucun bâtard !
C’est là que Christopher avait mis fin à notre petite improvisation.
Le gamin avait décompressé en riant et en continuant à faire ami-ami avec un autre gamin – Hank… Il s’était mis du côté de du gosse pour entendre notre verdict.
-J’en pense que…, commençais-je à dire avant d’être coupé par Christopher qui lui avait expliqué les bons côtés de sa prestation avant de lui dire ce qui calait d’une façon tellement diplomatique que j’allais en vomir.
Le gamin allait avoir une chance d’être rappelé – pour ce film ou pour un autre. Sa carrière d’acteur n’était – donc – pas déjà terminée. Je devais avouer que ça aurait été triste de casser un tel talent parce qu’il n’était pas mauvais ce gamin.
Hank avait fait ses propres félicitations et le môme était parti détendu et content. Merveilleux – plus que 39 !
J’avais bu mon whisky – qui avait été rempli directement par ma préposée. J’avais reçu les compliments d’Hank sur mon jeu d’acteur – enfin, on pouvait appeler ça un compliment même si j’avais bien entendu le sarcasme qui allait avec.
-Tu sais, North, dis-je en regardant Hank. Mon rôle est un rôle à plein temps et c’est aussi le meilleur rôle qui soit alors je ne vois pas pourquoi j’en changerais, dis-je avec un sourire en coin.
Daniele Ricci était le meilleur rôle – tout le monde rêverait de le jouer au cinéma !
Christopher ne voulait pas de disputes – il avait enchainé avec un autre enfant tout aussi petit que le précédent. A celui-ci en avait succédés d’autres. Certains étaient bien nuls – d’autres avaient un rien de talent. Rien qui pouvait surpasser le petit Ethan. Tout en évaluant chaque gosse, je buvais whisky sur whisky. Je ne comptais plus les verres mais je tenais tellement bien l’alcool que ça ne m’ébranlait – presque… - pas. Sur les 19 gosses vu, j’en avais fait pleurer trois – je trouvais que c’était une moyenne raisonnable.
On était arrivé au vingtième – putain, il y en avait encore 20… Christopher aurait dû étaler les auditions sur deux jours – ça aurait été plus intelligent.
-Bon… Le suivant est Anthony Smith, lâcha le plus mature des North. S’il te plait, Ricci… Ne le fait pas pleurer celui-là, dit-il en soupirant. Le précédent avait l’air vraiment très déprimé…
-Je vais faire de mon mieux…, dis-je avec un sourire en coin. Ce n’est pas ma faute si…, dis-je avant de m’arrêter net. Tu as dit qu’il s’appelait comment le môme ?, lançais-je alors d’un seul coup.
Il n’avait pas dit Anthony Smith ?
-Anthony Smith, répéta un Christopher un rien fatigué.
Mamma mia - je connaissais ce nom. Mon cœur avait commencé à battre plus vite. Anthony Smith… Non – pas possible. Ça ne pouvait être qu’une mauvaise blague…
Putain – s’il vous plait – faites que ça soit une coïncidence !
-Tu es sûr de que c’est bien ça?, demandais-je à nouveau blême comme un mort alors que le petit avait fait son entrée dans la pièce.
Il était minuscule – comme tous les autres – et avait des cheveux blonds légèrement vénitiens. Ses yeux étaient bruns – le même brun d’Elda…
-Bonjour, dit-il un peu timidement.
Je ne parlais plus – il n’y avait rien à dire… Mon regard était scotché sur le gosse et uniquement sur lui…
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Sujet: Re: The Dummy, The Monster And The Best [PV Hank/Ian][TERMINE] Lun 22 Jan - 14:39
The Dummy, The Monster And The Best ft. Daniele Ricci & Ian Hunter
En générale, je ne ménageais pas les adultes. Parce que les adultes peuvent encaisser… Bailey elle-même en avait fait les frais lors de notre première rencontre et ne se gênait pas aujourd’hui pour me rappeler à quel point j’avais fait preuve de tact ce soir-là en affirmant que les femmes étaient quand même toutes des salopes.
Helen aussi, en son temps, avait expérimenté mon tact légendaire…
Mais bon, apparemment, elles aimaient ça : j’avais marié Helen et était sur le point de récidiver avec Bailey.
Par contre, avec les enfants, j’étais complètement différent. Parce que les enfants, je l’avais appris au contact de Julian, avaient un esprit plus large, ils voyaient plein de choses, étaient réactifs et apprenaient très vite. Je pouvais les suivre et ils savaient me suivre, sans compter que leur imagination leur permettait d’être des scénaristes et des acteurs très naturellement.
Les adultes étaient lents, sourds, aveugles et semblaient pour la plupart avoir atteint le seuil de ce qu’ils pouvaient apprendre.
Sauf moi… Quelqu’un avait dû oublier de désactiver le mode « éponge » à un moment donné.
L’audition du petit Ethan se passa comme sur des roulettes et j’avais bon espoir de le revoir un jour sur écran ou sur un tournage. Peut-être pas demain, mais c’était prometteur. Le problème étant que pour le film qui nous intéressait aujourd’hui, Ethan ne me ressemblait pas suffisamment…
Comme le lui expliqua calmement Stopher… Qui en profita pour m’expliquer à moi aussi que si Ethan avait un bon jeu d’acteur, le film qu’on était censé faire n’était pas un biopic de The Army. Sinon, il aurait engagé le môme direct pour jouer Sniper enfant. Quand je disais qu’il avait des airs d’Evan Kurtz…
Revenant à ma place pour jouer avec ma balle de baseball, j’avais tout de même complimenté Ricci sur son improvisation qui m’avait bien fait rire, malgré tout. Mais je ne pus m’empêcher de le tacler quand même au passage. Je fis la moue et secouai la tête à sa réplique en lançant une nouvelle fois ma balle en l’air pour la rattraper.
-Pff n’importe quoi.
Christopher enchaîna… Avec 40 enfants à voir sur la journée, on avait pas fini, fallait avancer. On procédait au feeling, jouant parfois, parfois les faisant juste parler. Daniele en fit pleurer trois, et pas pour jouer. Je ne pouvais pas à chaque fois réagir assez vite tellement l’Italien était cinglant… Et de plus en plus saoul aussi, ce qui n’était pas pour arranger les choses.
Il allait finir par se prendre ma foutue balle en pleine poire, s’il continuait… Parce que chaque fois qu’il s’en prenait aux enfants, j’avais l’impression de ressentir ce que le môme ressentait. Mon cœur était dans des montagnes russes et mes tempes cognaient. Je savais très bien ce que c’était que d’être un gosse terrorisé, même si je n’avais jamais eu aucune raison concrète de l’être.
On avait mangé, tout en continuant à faire défiler les mômes, ce que Grace nous avait préparé pour l’occasion. Sauf Ricci… Ricci, lui, il buvait beaucoup de trop. J’avais jamais remarqué qu’il picolait autant avant.
Puis, j’avais commencé à fumer clopes sur clopes, ça me permettait aussi d’occuper mes mains et une partie de mon esprit… Quand le troisième môme, cassé par Ricci, s’en était allé en pleurant, j’avais pris dans ma poche un flacon de pilules et j’en avais pris deux… Juste un de ces trucs homéopathiques de hippies, à première vue… Mais en réalité, j’avais juste gardé la boîte pour faire genre, parce que les pilules à l’intérieur étaient un mix de codéine et d’ibuprofène…
C’était juste pour calmer le mal de crâne que je couvais à monter dans les tours sans pouvoir exploser… Je faisais bonne figure pour les gosses, mais entre chaque audition je plongeais mon visage entre mes mains. Et dire que j’aurais pris vraiment plaisir à la chose si Ricci n’était pas là pour tout gâcher… Parce que je me faisais des films dans ma tête, aussi, à le voir aussi odieux avec les gosses… Et s’il était comme ça avec Dany ? Je savais ce que c’était que de voir un pauvre môme en prendre plein la tronche, physiquement et mentalement, par un de ses parents…
Peut-être pour ça aussi que j’étais dans un tel état alors que même moi, je trouvais mes « symptômes » largement exagérés.
Une fois à la moitié des auditions, Chritopher se tourna vers moi et me demanda discrètement si je tenais le coup… J’avais juste hoché la tête en me frottant les tempes avant d’ajouter.
-Faut bien si je veux aller voir Bailey avant la fin des heures de visites.
Stopher appela alors l’enfant suivant, un certain Anthony Smith. Et ce non sans faire une remarque à Daniele sur son comportement, ce que je trouvais bienvenu.
Trois fois, Ricci demanda à ce qu’on lui répète le nom. Je finis par frapper du poing sur la table.
-Nom de Dieu ! Daniele ! Anthony Smith, bordel ! Comme ton môme à toi, c’est quand même pas compliqué !
Bon, ok, je tenais peut-être pas tant que ça le coup.
-Ralentis sur le whisky, ça ira mieux…
L’enfant fit son entrée. Un môme qui allait en faire craquer plus d’une en grandissant, sans aucun doute. Et c’était probablement ça qui allait faire qu’on allait pas le prendre parce que je serais probablement incapable d’engendrer un môme aussi bien fait…
Puis il avait les yeux bruns, à l’écran, ça passait tout de suite moins bien, les yeux bruns. La qualité de l’image faisait que les yeux clairs ressortaient beaucoup mieux. L’enfant nous salua et les yeux légèrement plissés, je lui rendis son salut.
-Salut, Anthony Smith.
Je regardai vers Daniele, me penchant sur la table, qui regardait l’enfant presque bouche bée… Je donnai un coup de coude à mon frère et lui désignai le manger du menton. Il était blême. Le genre blême inquiétant.
-Heu… Daniele… Pas de commentaire ? Même pas une petite saloperie ?
Non ? Ok… Je me retournai vers Anthony Smith et lui lançai la balle qu’il attrapa en souriant.
-Belle réception ! T’aimes le baseball ?
Le petit hocha timidement la tête et je rigolai.
-Tu peux parler, personne ne va te manger.
Le seul que je vais bouffer, c’est Ricci s’il ouvre le bouche pour te foutre la trouille.
-Ok… ok… Oui, j’aime le baseball. Mais je préfère le théâtre, j’en fais depuis 3 ans… J’aime bien lire aussi… Et regarder des films.
Je regardai vers Dylan qui filmait bien puis me tournai à nouveau vers l’enfant.
-Tu es déjà acteur alors. Si tu fais du théâtre. C’est une bonne base. C’est plus difficile au théâtre qu’au cinéma parce que tu peux pas recommencer les scènes ratées, au théâtre…
Je réfléchis deux secondes et rattrapai la balle qu’Anthony me lança quand je lui fis signe de le faire.
-Ok… Tu peux nous faire une impro alors ? Tu peux jouer un truc tout seul ou démarrer une impro avec un de nous si tu veux et on jouera le jeu.
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Sujet: Re: The Dummy, The Monster And The Best [PV Hank/Ian][TERMINE] Lun 22 Jan - 20:24
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Je carburais – peut-être – au whisky mais Hank North, lui, carburait à la clope. Ne voulant pas cumuler les vices, j’avais évité de sortir mon propre paquet même si aider l’intenable à enfumer la pièce destinée à accueillir des gosses aux poumons encore bien propres était tentant. Ces gosses s’étaient succédés – les uns après les autres – devant nous. Ils y allaient chacun de leur improvisation prenant souvent Hank North pour leur donner la réplique. Rare étaient ceux qui osaient donner la réplique au grand Daniele Ricci – ceux qui s’y étaient risqués avaient fini en pleurs comme celui qui venait de passer à l’instant.
Hank – juste après cette audition – s’était drogué à je ne savais quel médicament homéopathique. Ces trucs que vendaient les hippies mais qui – de l’avis du grand Ricci – n’étaient que des placébos. Hank ne se soignera jamais avec ça – à considérer qu’on puisse soigner ce qu’il a, ce que je doute… Je préférais ma propre thérapie qui consistait à boire du whisky et encore du whisky. Ça m’avait plutôt bien réussi jusqu’ici alors je ne vois pas pourquoi j’en changerais.
Je n’étais pas encore bourré – je vous le jure ! – quand Christopher North avait pris des nouvelles de son frère. Putain, ce casting était une pénitence pour tout le monde – pas que pour cette petite nature d’Hank North ! Le moins mature des North avait dit qu’il était obligé de tenir s’il voulait aller voir sa prostituée de petite amie après le casting. Moi, c’était Maria que j’avais envie de voir le plus vite possible !
Christopher avait – enfin ! - annoncé le nom du suivant après m’avoir rappelé à l’ordre parce que j’avais fait pleuré le précédent. Le nom de gosse m’avait tilté...
Anthony Smith.
Un nom venu d’outre-tombe – de tellement loin que j’avais demandé trois fois à North le putain de nom. Je ne voulais pas y croire… L.A. était grande – il y avait combien de chances pour que le petit Smith vienne auditionner pour le rôle de mon premier film comme producteur ? Combien de putain de chances ?!
Mon cœur avait très vite fait de prendre une allure effrénée pendant qu’Hank n’avait rien arrangé en tapant du poing sur la table pour montrer son exaspération parce que j’avais posé trois fois la même putain de question. Il m’avait fait sursauter – lui avait blâmé le whisky.
-C’est bon North… J’avais juste mal compris, dis-je pour me défendre.
Les choses s’étaient dégradées quand le petit Smith était entré nous donnant un timide « bonjour ». Il était là… En chair et en os. Le fils d’Elda Rossi-Smith. Je ne regardais plus que lui sans un mot. Je n’avais même pas fait attention aux remarques piquantes d’Hank qui m’avait demandé si je voulais faire un putain de commentaire – je n’avais pas entendu sa question…
Le gamin à qui j’avais retiré les parents ressemblait à sa mère – ça n’en était que plus dramatique. Hank lui avait lancé la balle qu’il avait habilement rattrapé – il l’avait incité à parler. Le môme nous avait parlé de sa passion pour le théâtre, la lecture et le cinéma. Moi, tout ce que je voyais en lui c’était Elda – rien de plus qu’elle.
Je n’avais pas fait de commentaires – je n’y arrivais pas. Hank avait expliqué que le petit était déjà un acteur et que le théâtre était une bonne base. Je n’arrivais plus à vraiment réfléchir – j’étais envahi par les souvenirs de 75. J’avais déjà vu avec The Army qu’on ne pouvait pas enterrer les mauvais souvenirs éternellement – j’avais la confirmation aujourd’hui avec Smith.
Hank avait proposé au môme de faire une improvisation. Ce qu’il voulait avec qui il voulait.
Pas moi, petit. Je t’en supplie - pas moi…
Il nous avait regardé un par un. C’était angoissant – j’en avais mal à la poitrine.
Il avait arrêté son regard sur moi – malheur.
-Ciao, dit-il avec accent italien qui me faisait douter du fait qu’il soit à moitié Américain. Monsieur,dit-il avec un air profondément triste. Je… Je me suis perdu… Je… Je jouais dans le parc. Ma maman était sur le banc et…, dit-il en reniflant – prêt à sangloter. Je me suis éloigné et… J’ai pas retrouvé mon chemin… Il fait noir, maintenant. J’ai peur, Monsieur… J’ai perdu ma maman,dit-il en sanglotant vraiment.
Mon cœur s’était brisé. C’était limite un état de fait plus qu’une métaphore. La performance du môme était tellement bien jouée que mes remords venaient de me bouffer tout crus et d’un seul coup. -Je…, commençais-je à dire complètement dépassé par la situation. Je suis vraiment désolé, petit… Je… Elle…
Reprends-toi, Ricci… Tu dois vraiment reprendre.
-Je ne l’ai pas vu… Je ne peux pas t’aider, finis-je par dire.
Le petit Smith n’était pas sorti de son rôle. Il avait sangloté d’autant plus – putain, que ce calvaire finisse vite.
-Qu’est-ce que je vais faire alors ? Je suis tout seul. J’ai vraiment peur. Je veux retrouver ma maman, dit-il en pleurant – sans crier mais avec de la peur et de la tristesse dans la voix.
J’en avais les yeux mouillés – mais je me retenais de craquer complètement.
-Je… Je n’en sais rien !!!, dis-je dépassé et en haussant le ton. Arrête de me demander ça, ok ! Je ne sais pas où est ta mère ! -Coupez !,dit d’un seul coup Christopher en me regardant fixement. C’était très bien Anthony, rajouta-t-il en regardant le môme.
Je n’avais jamais été aussi content d’entendre « coupez ». Le petit Anthony avait arrêté son show et avait souri.
J’avais descendu mon whisky d’une traite – toujours blême. -Ça va Daniele ?, demanda Christopher.
Non, ça n’allais pas. Mon cœur battait très fort dans ma poitrine – j’en tremblais. Je transpirais et j’avais une sale envie de craquer. Je ne tenais plus.
-Excusez-moi, dis-je en me levant d’un coup. Je reviens tout de suite.
J’avais titubé jusqu’à la sortie et j’avais atterri dans les toilettes. Je m’étais tenu à l’évier – j’avais essayé de reprendre mon souffle. -Putain… Je suis désolé, petit, dis-je les yeux fermés parce que j’essayais de retenir mes larmes.
Elda n’aurait pas dû mourir – personne n’aurait dû…
J’avais passé ma tête sous l’eau – me dessaoulant très légèrement. C’était assez pour avorter la crise qui aurait pu me faire tomber là.
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Sujet: Re: The Dummy, The Monster And The Best [PV Hank/Ian][TERMINE] Mer 24 Jan - 11:31
The Dummy, The Monster And The Best ft. Daniele Ricci & Ian Hunter
Daniele m’exaspérait et ça n’avait rien de rationnel. Ok, il était odieux avec les mômes, mais c’était pas comme si c’était un scoop et que je venais de l’apprendre ! C’était de notoriété publique… Christopher lui-même m’avait raconté une soirée pour la promotion de l’album de The Army, Legacy où même Jessica Hill avait été une crème avec la fille de Sniper pendant que Daniele, lui, manifestait sans pudeur sa haine pour les humains de moins de 18 ans.
C’était plutôt la succession des événements de ces dernières semaines qui me tapait sur les nerfs plus que Ricci lui-même, ne lui déplaise de ne pas être au centre de mon attention. La cure de Bailey, pour commencer, la presse qui nous matraquait, Jessica Hill, le manque, l’appréhension de l’avenir avec le mariage et tout, et, après tout ça, la bagarre avec Ricci et le fait que mon comportement ait mené à ce qu’il soit ici aujourd’hui. C’était tout ça qui faisait que j’avais vraiment du mal…
C’était pour ça que quand Ricci répéta trois putain de fois la même putain de question, j’avais frappé du poing sur la table.
Avant de me rendre compte… non… De sentir que quelque chose clochait réellement, une fois le gosse sur scène.
Et j’avais… une sorte de radar dans le crâne… Je m’en serais bien passé, mais c’était comme ça. Et ce radar s’était mis en route pour chercher et trouver l’anomalie… Ce qui se terminait en générale par une destruction en règle de ladite anomalie. Quand j’avais un problème, un truc qui me dérangeait, j’avais plus facile de le supprimer (ou de fuir) que d’essayer de le régler.
Et quand le petit commença à jouer, d’une façon qui me donna le frisson, je sus que ce n’était pas le whisky, le problème.
Je sus aussi que l’émotion intense qui me donna une boule dans l’estomac, puis cette sensation de peur et de stress qui part du ventre pour exploser dans ma tête ne venait pas tant de l’ambiance glauque dans laquelle Anthony Smith venait de nous plonger rien qu’en ouvrant la bouche.
Ça venait des répliques de l’Italien… De l’Italien lui-même. Il irradiait de peur, de tristesse et d’angoisse… Et moi, j’absorbais tout ça sans le vouloir. Daniele n’était pas un grand acteur, j’avais pu le voir depuis le début de ce casting… Il savait être lui-même, c’était différent.
Mais là, ce n’était plus Daniele Ricci… A moins qu’on ait enfin un aperçu du vrai Daniele Ricci, celui qui se terrait sous les couches d’arrogance, d’égo et de prétention.
Et je crois que pendant toute la scène, c’était ce dernier que j’avais regardé, les larmes aux yeux, alors qu’il semblait encore plus perdu que le môme qu’Anthony jouait sur scène.
Je n’avais jamais été aussi content d’entendre « coupez ». Le petit Anthony avait arrêté son show et avait souri.
Christopher devait avoir senti quelque chose aussi. Ce que j’avais devait bien venir de quelque part et j’imaginais que Stopher pouvait le faire aussi, dans une certaine mesure. A ceci près que pour lui, ce n’était pas handicapant, c’était juste un plus qui donnait une sensibilité particulière à son art.
Il demanda à Daniele si ça allait et le manager se retira. Stopher se tourna alors vers moi… Mais moi, je regardais toujours Daniele.
-Qu’est-ce qu’il y a, Hank ?
J’avais les yeux humides, mais mon regard trahissait juste de l’incompréhension.
-Il s’est excusé…
Daniele Ricci ne s’excusait pas… Pas sur ce ton-là. Jamais.
-Faut que j’aille voir.
Stopher secoua la tête.
-Non, Hank… Non…
Je m’étais levé et Christopher m’avait retenu par le bras.
-Pas de bagarre.
Je hochai la tête. C’était promis. Pas de bagarre. Toute envie de défoncer Ricci s’était envolée quand j’avais vu ce qu’il y avait dans ses yeux bruns dorés. Parce que ce, sans connaître les tenants et les aboutissants de ce qui l’avait mené à avoir cette réaction, je pouvais aisément savoir ce que, physiquement, il avait ressenti.
Je réagissais comme ça pour la moindre petit connerie, alors…
Je retrouvai le manager italien dans les chiottes… Ouais, c’était logique… Il y a de l’eau et des miroirs, pour se recentrer sur soi-même.
Je l’entendis s’excuser encore… Envers le môme… Sans pouvoir savoir pourquoi, ni si c’était à Anthony Ricci ou à son personnage d’enfant perdu que Daniele s’adressait.
Je pinçai mes lèvres avant de prendre la parole, appuyé dans l’encadrement de la porte des chiottes, croisant les bras en le regardant penché sur l’évier, les yeux fermés. Mais je n’étais pas là pour le narguer. Même à mon pire ennemi, je n’aurais pas souhaité de ressentir ça.
-Tu dois respirer. Je sais que c’est la merde et qu’on bloque comme pour éviter d’exploser, dans ces cas-là. Mais tu dois te forcer à respirer lentement et profondément, en comptant jusqu’à trente… En italien, pourquoi pas ?
Parfois ça marchait, parfois pas… Mais ça coûtait rien d’essayer.
Je m’approchai et posai ma main sur son épaule pour l’inviter à se redresser et à me regarder.
-Vas-y. Essaye. Comment c’est, « un », en italien ? J’aime bien apprendre. « Uno » ?
Sans trop m’en rendre compte, je parlais exactement comme mon frère et mon père me parlait quand je piquais une crise. Focaliser sur autre chose que sur la cause de l’angoisse pour ensuite appréhender le problème avec un peu de recul.
Plus facile à dire qu’à faire. Mais je croisais les doigts.
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Daniele Ricci
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Sujet: Re: The Dummy, The Monster And The Best [PV Hank/Ian][TERMINE] Mer 24 Jan - 20:05
The Dummy, The Monster And The Best ft. Hank North et Ian V. Hunter
La dernière fois que j’avais senti mon cœur s’emballer aussi vite et aussi fort ça avait été juste avant ma crise cardiaque chez Jim – ce qui rendait tout ceci encore plus angoissant. Les mots, le ton et les émotions qu’avait dégagées le petit Smith m’avaient comme poignardés en pleine poitrine. Je revoyais – dans la tristesse et la peur du petit – la même chose que j’avais vue chez Elda quand elle avait refusé que je reste chez elle par respect pour son mari. C’est dans cet instant de tristesse qu’elle avait – par inadvertance – lâché l’information qui avait conduit à sa mort.
Quand Christopher avait mis fin à mon calvaire, je n’avais trouvé d’autre échappatoire que le fait de sortir de la pièce – fuir Anthony Smith et les fantômes qu’il portait en lui et ça malgré lui. J’étais coupable – de près ou de loin – de plusieurs meurtres mais c’est, probablement, celui d’Elda qui me faisait le plus mal. Son gosse qui s’était présenté – aujourd’hui – à ce casting n’était, probablement, qu’une vengeance à l’Italien orchestrée par le fantôme de cette femme que j’avais manipulée et trahie.
Ma respiration avait pris une allure effrénée quand je m’étais présenté devant le miroir des toilettes – particulièrement propres – du studio. Mon teint était blafard et mes yeux étaient vitreux – c’était autant la faute du whisky que des lancements dans ma poitrine qui rendait ma respiration difficile. Seule l’eau fraiche du robinet avait ralenti la cadence de mon cœur – définitivement – malade.
L’eau ayant coulée un petit moment, je n’avais pas entendu Hank North rentrer. Je ne l’avais entendu que quand il avait ouvert la bouche – ça m’avait fait me retourner vers lui. Il ne venait pas pour me questionner sur mon état ou sur mon comportement étrange – il venait pour comprendre et me donner des conseils. Un tout autre Hank que celui qui m’avait tabassé au Crazy Ginger. Respirer... Compter jusqu’à trente…
Compter jusqu’à trente en Italien – c’était plus facile.
-Uno, commençais-je à dire la voix tremblante alors que j’essayais de respirer profondément plus que rapidement. Due… Tre… Quattro… Cinque… Sei… Sette… Otto…, rajoutais-je en respirant comme Hank me l’avait indiqué et en me regardant dans le miroir.
La douleur dans ma poitrine avait commencé à s’effacer doucement et ma respiration à se stabiliser – les conseils d’Hank avaient totalement portés leurs fruits arrivé à « venticinque ».
-Merci…, dis-je sur un ton sincère.
Je m’étais détourné du miroir en m’appuyant avec mes mains sur le bord de l’évier.
-Tu sais, Hank. On devrait trouver un petit rôle à Smith dans le film. C’est… C’est un très bon acteur, dis-je encore sur le coup de ce que je venais de vivre.
Je savais que c’était un très bon acteur parce qu’il avait réussi à simuler un lien qu’il n’avait pas – un lien mère-fils. Il avait réussi à faire passer en quelques secondes tout l’amour qu’il portait à une mère alors qu’il ne savait – sans doute – pas ce que c’était de vivre avec… Je le savais – j’avais perdu ma mère au même âge où Anthony Smith avait perdu la sienne. Or, je n’avais jamais ressenti le manque – et j’étais incapable de le simuler ou même d’imaginer ce que c’était que d’avoir une mère. Tout ça parce que je n’avais strictement aucun souvenir de l’amour maternel. Anthony Smith – lui – y arrivait.
Si je le voulais sur le film, c’était autant pour son talent que pour – dans un sens – me racheter à ma manière du crime dont j’étais indéniablement coupable.
-J’ai connu la mère de ce gosse, lançais-je. J’ai eu une très brève aventures avec elle. C’était une belle italienne. Très gentille…
L’alcool avait toujours le don de me faire trop parler – mon père en avait déjà fait les frais quand j’étais plus jeune de cette tendance que j’avais à déblatérer des secrets alors que j’étais sous l’emprise de l’alcool.
-Elle est morte… Le môme ne devait pas avoir plus de deux ans quand c’est arrivé, dis-je avec une infinie tristesse dans mon regard qui s’était perdu dans le vide. Et quand j’ai vu le petit Smith… Je l’ai vu elle dans son regard…
J’avais secoué ma tête pour regarder – à nouveau – Hank. -Il faut qu’on retourne près des autres, dis-je en me rendant compte – tout d’un coup – de ce que j’étais en train de dire et de faire.
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Hank North
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Sujet: Re: The Dummy, The Monster And The Best [PV Hank/Ian][TERMINE] Ven 26 Jan - 13:16
The Dummy, The Monster And The Best ft. Daniele Ricci & Ian Hunter
Daniele nous faisait une bonne vieille crise d’angoisse. Et ça me faisait tellement mal de le voir dans cet état, vu que je savais ce que ça faisait, que je décidai de l’aider. Même pas vraiment consciemment. C’était juste qu’il fallait que ça s’arrête parce que je n’aimais pas le voir comme ça. Je n’aimais voir personne comme ça, rien à voir avec qui il était.
Je lui avais donc donné le truc que Robin m’avait dit de faire. Il avait de la patience, le petit Robin et une gentillesse innée qu’il avait héritée de sa mère. Il était plus indulgent avec moi que Christopher.
Daniele suivit mon conseil et, se regardant lui-même dans les yeux à travers le miroir, commença à compter. Je le regardai faire, veillant à ce que sa décompression n’aille pas jusqu’à la syncope, prêt à le rattraper, tout en l’écoutant compter. Il s’arrêta à 25.
Je savais donc maintenant compter jusque 25 en italien.
Il resta appuyé sur l’évier, et valait mieux, mais se tourna vers moi. Il me remercia et je haussai les épaules.
-Pas de quoi…
Il appuya son regard et reprit la parole en parlant du petit Smith… Il voulait qu’on lui trouve un petit rôle dans le film. J’étais d’accord avec lui, dans le sens où le petit jouait magnifiquement bien. Mais je le regardai en fronçant les sourcils. Ok, le petit avait bien joué, ça avait été limite glauque même, mais de là à percer la carapace de Ricci, il devait quand même y avoir d’autres choses en jeu…
Je ne posai pas de question… Et Daniele fit comme tout le monde dans ces cas-là, comme si mon silence était une question ou que le vide était à combler. J’en savais rien. Mais à tous les coups, les gens se mettaient à parler sans que j’aie rien demandé.
En fait, Daniele avait connu la mère du môme et cette dernière était décédée. Le petit Smith lui avait rappelé son amante et ça avait déclenché la crise d’angoisse. Ouais. Logique. Et j’étais sensé faire quoi de cette information, maintenant ?
Je haussai les épaules.
-Tu sais, Daniele… C’est toi le producteur. Si tu veux que le petit Smith ait un rôle dans le film, tu as le pouvoir de le faire.
Je souris.
-Et j’appuierai ta décision, même si je doute que mon frère la conteste, parce que le petit est un sacré bon acteur.
L’Italien finit par secouer la tête et se redresser en me regardant et en donnant le signal qu’on pouvait retourner auprès des autres. Je lui souris, lui donnai une tape d’encouragement sur l’épaule et on sortit des chiottes.
Tout en marchant côte à côte dans le couloir, je réfléchissais tout haut.
-Il y a bien le rôle du meilleur ami de Steven Malden… Pourquoi pas, hein ? Mais essaye de ralentir sur le whisky parce que sinon, tu vas pas arriver jusqu’au bout de la journée.
On reprit nos places et je souris et hochai la tête quand Christopher me demanda si tout allait bien. Je sentis un soulagement sans nom chez mon frère et, alors qu’il s’adressait à Ricci pour savoir s’il se sentait mieux, je pris la feuille avec la liste des noms et retrouvai celui d’Anthony Smith que j’entourai en volant le bic de mon frère. Je dessinai une flèche et notai : « Dorian Stratton ? » avant de rendre la feuille à Stopher qui sourit en lisant ce que j’avais marqué.
-Ah ouais… Ouais, pourquoi pas ?
La suite se passa dans une ambiance beaucoup plus décontractée, pour le plus grand bonheur de Dylan et mon frère, alors que je faisais rebondir ma balle sur la table ou que je fumais des clopes.
N’empêche que j’étais quand même bien crevé quand on arriva au dernier nom de la liste. La tête renversée en arrière, les yeux fermés, j’essayais d’imaginer lequel des enfants jusqu’ici correspondrait le mieux au rôle de Steven Malden.
-Comment s’appelle le suivant ?
Christopher mit une seconde à répondre alors j’ouvris les yeux et le regardai pour le voir se frotter la figure. Ce qu’on faisait demandait beaucoup de concentration à tout le monde.
-Ian V. Hunter.
Je me redressai et le regardant en fronçant les sourcils mais avec un sourire des plus amusés aux lèvres.
-Tu as sélectionné Ian Hunter ?
Je me rappelais encore du commentaire de Robin quand j’avais évoqué l’hypothèse qu’un jour Ian et moi on se retrouve sur le même tournage.
-T’es suicidaire depuis quand ?
Je rigolai. Moi, j’avais rien contre Ian. On s’était bien amusés aux Academy Awards…
-Je n’ai pas eu vraiment le choix : Vicky Hunter me coure après depuis des années pour que j’engage son fils sur un de mes films… Mais elle était vraiment désespérée, cette fois, alors j’ai accepté. C’est un excellent acteur, y avait pas de raison que je ne le sélectionne pas.
Je fis la moue.
-Mais ça va se superposer avec le tournage de Keeping Our Lands…
Christopher secoua la tête…
-Ah non… Non ça ne risque pas…
Je restai bouche bée… Ouh comme ça puait pour le roi Damon ça !
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Ian V. Hunter
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Sujet: Re: The Dummy, The Monster And The Best [PV Hank/Ian][TERMINE] Ven 26 Jan - 15:36
The Dummy, The Monster & The Best ft. Daniele Ricci & Hank North
J’étais heureux ! Maman m’avait trouvé un casting pour un film de Christopher North ! Quand j’avais appris que j’étais retenu, j’avais sauté partout de joie dans la maison. Je rêvais, depuis longtemps de jouer dans un film de Christopher. J’adorais tout ce qu’il faisait ! Et maman avait, enfin, réussi à le convaincre de me caster ! Ma maman, c’était la meilleure. Je l’adorais plus que tout !
Je m’étais préparé pour le casting. Je devais, normalement, passer en fin d’après-midi mais je tenais à y aller dès le matin ! Je préférais être là-bas plutôt que de tourner en rond dans la maison. Je voulais voir mes adversaires et les terroriser !!! Alors, je m’étais réveillé à trois heures du matin pour commencer à m’habiller. De toute façon, je n’arrivais plus à dormir.
C’est tout crispé dans la voiture quand maman m’avait emmené aux studios où se déroulait le casting. Je me préparais à leur montrer le maximum de mon potentiel ! Je voulais être pris !
J’arrivai aux studios un peu avant 8h du matin. J’étais le premier et maman déposa un bisou sur ma joue en me disant qu’elle viendra me chercher quand j’aurais fini comme d’habitude. Je souris et la laissai s’en aller travailler sur son nouvel album. Dans la salle où j’attendais, il y avait un hôtesse qui tenais une liste. Sûrement la liste des participent. Elle me souris mais n’arrivais pas à masquer sa surprise. -Ian Hunter. Tu ne passeras qu’en 40ème position à 15h45…
Je la fusillai du regard.
-Je n’aime pas qu’on me tutoie ! Et je sais que je suis en avance. Mais j’aime bien être en avance !
Son sourire disparut et elle se tu directement alors que je pris place sur un siège laissant pendre mes jambes dans le vide. J’étais tout crispé. Je voulais ce rôle !
C’est à ce moment que le premier enfant arriva dans la salle « d’attente ». Il était accompagné de sa maman qui lui disait de faire de son possible et que ça allait aller. Il avait l’air d’avoir très peur. Quand sa maman s’éloigna pour la laisser seul avec moi et l’hôtesse, il me reconnut et s’approcha de moi.
-Tu es Ian Hunter ? Waw ! C’est vraiment cool ! Je m’appelle Ethan.
Il me sourit et moi je souriais aussi le regardant de haut. J’avais vu Jimmy regarder les gens comme ça et il m’avait appris à le faire.
-Oui, c’est bien moi ! Je suis ici pour décrocher le rôle et rien, ni personne ne m’arrêtera ! Surtout pas un minus comme toi !
Je disais ça comme l’aurais dit le roi Damon et le souris d’Ethan disparu.
-Bah… Heu… Je suis pas petit…
Mais notre conversation s’arrêta là parce que l’hôtesse appela Ethan pour qu’il entre dans la salle.
Je vis beaucoup d’autres enfants de plus ou moins mon âge. Ils me connaissaient tous et pensaient tous avoir leur chance. Il y en a un qui a pleuré quand je lui ai dit qu’il n’était pas assez blond pour le rôle.
A 11h, j’ai commencé à avoir faim. Très faim ! Et j’ai demandé à l’hôtesse d’aller me chercher un hamburger. Elle disait qu’elle ne pouvait pas quitter son poste mais elle a fini par envoyer quelqu’un chercher ma commande quand j’ai commencé à crier-pleurer. C’est quand ce fut faire qu’un autre enfant souriant entra dans la salle d’attente.
Il me sourit et tendit la main comme le faisaient les adultes. J’aimais bien ça. -Bonjour, je m’appelle Anthony. J’en reviens pas que le roi Damon en personne soit là !!
Il avait des étoiles dans les yeux et je souris d’un vrai sourire. Je serrai sa main : -Et si ! Je viens obtenir le rôle principal de ce film. J’ai très envie de l’avoir !
Son sourire s’élargit.
-Moi aussi… Mais c’est mon tout premier casting… Je ne sais pas comment ça marche vraiment et j’ai un peu peur…
J’haussai les épaules. Moi, je n’avais jamais peur. J’aimais les castings et si j’étais crispé ce n’était pas par peur. -Il suffit de jouer ! Un casting ça n’a rien de compliqué ! De toute façon, c’est moi qui vais avoir le rôle. C’est ma maman qui l’a dit !
Maman m’avait dit que j’allais l’avoir. Elle avait dit que j’avais toute les chances.
Anthony me regarda avec un sourire un peu moins prononcé. -Moi, on m’a dit que tout le monde avait ses chances…
Je fronçai les sourcils.
-Ils t’on menti !
Il fit une drôle de moue mais ne dit rien de plus parce que l’hôtesse l’appela pour qu’il rentre.
Et ce fut reparti pour une longue attente. Après avoir mangé mon hamburger, je commençai à m’impatienter. Les autres enfants m’ennuyaient de plus en plus. Pourquoi je passais dernier ?! Christopher aurait pu me faire passer premier !
J’avais mal partout de me crisper et d’attendre. Et je m’énervais sur l’hôtesse quand elle me ramena un verre de grenadine avec pas assez de grenadine.
Et, quand ce fut enfin mon tour, je bondis de mon siège.
-C’est pas trop tôt !!!
Je ne dis pas merci à l’hôtesse. Elle avait été méchante avec moi. J’entrai dans la salle du studio le visage rouge et mouillé par les longues heures d’attente et les nombreuses crises de colère que j’avais piqué sur la méchante hôtesse.
Je me présentai devant les quatre juges, mon sourire revenant sur mon visage. Il y avait Christopher et Hank North mais aussi Dylan Turner et Daniele Ricci. Je les connaissais tous. Je les aimais tous sauf Ricci que je n’aimais pas du tout. Quand il venait voir maman, il était toujours méchant avec moi quand maman tournait le dos ! Qu’est-ce qu’il faisait là ? Il ne fait pas de cinéma !
-Bonjour !
J’étais toujours crispé parce que la présence de Ricci n’était pas normale et me perturbait un peu. D’ailleurs, je fronçai vite les sourcils et m’adressait aux trois professionnel du cinéma. Je montrai Ricci du doigt. -Qu’est-ce qu’il fait là ?
Maman ne m’avait pas prévenue qu’il y aurait Ricci.
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Daniele Ricci
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Sujet: Re: The Dummy, The Monster And The Best [PV Hank/Ian][TERMINE] Ven 26 Jan - 19:11
The Dummy, The Monster And The Best ft. Hank North et Ian V. Hunter
Compter jusqu’à 25 avait été d’une très grand aide. Je n’avais presque plus mal à la poitrine et je pouvais – maintenant – respirer correctement. J’allais mieux mais je n’en étais pas moins très fatigué. Le petit Smith et sa prestation – et toutes les émotions qui avaient résulté de tout ça – avait contribué à me saper mon énergie en plus de mon moral.
J’avais remercié Hank pour son petit truc et – l’alcool et la culpabilité aidant – j’avais dévoilé à North les raisons de cette crise. Je devais remercier ce qui me restait de conscience parce que sans ça j’aurais – plus que certainement ! – révélé des informations sensibles à Hank. Ça, ça aurait été vraiment dramatique…
La crise était passée mais pas la culpabilité qui me rongeait depuis 1975. C’est – en très grande partie – pour ça que je voulais offrir un rôle au petit Smith. Il le méritait pour sa prestation mais j’en avais, aussi, besoin pour sauver mon âme du fantôme d’Elda – donner une opportunité à son fils devrait momentanément calmer son âme vengeresse. L’intenable North avait dit que si je le voulais dans le film, je pouvais l’avoir – mon pouvoir de producteur me le permettait. Etre Daniele Ricci me le permettait… -Je sais…, soufflais-je toujours appuyé les mains contre l’évier.
Hank allait appuyer ma décision bien que ça semblait déjà dans la poche – c’était si facile. C’était ironique de se dire que ça faisait des années que je pouvais tout avoir en un claquement de doigts sauf ce que je voulais vraiment : la protection de ma famille.
-Engageons-le, donc, dis-je comme si c’était déjà fait – parce que, quelque part, ça l’était.
Ceci étant acté, j’avais repris le fil de ma pensée. Je savais que je n’avais plus rien à faire dans ces toilettes – il fallait qu’on retourne voir les gosses s’évertuer à obtenir le premier rôle.
En chemin vers le studio, Hank était déjà en train de chercher le bon rôle pour le môme d’Elda. Son idée de lui donner celui du meilleur ami de Steven me plaisait – je le lui avais montré d’un hochement de tête significatif. Ce qui m’avait moins plu c’était l’idée de ralentir sur le whisky – ma seule arme contre la culpabilité et la fatigue.
-Ralentir, ça n’est pas très Daniele Ricci, dis-je en retrouvant mon sourire en coin.
On était revenu dans la salle où nous attendaient Dylan et Christopher – ce dernier étant un tantinet inquiet pour nous.
-Oui, je vais bien, dis-je en retrouvant progressivement toute ma prestance.
Daniele Ricci allait toujours bien – en public tout du moins. Ma petite escapade dans les toilettes allaient bientôt finir dans les souvenirs à effacer de ma mémoire au plus vite – j’espère qu’il s’effacera tout aussi vite de celle d’Hank.
Le plus intenable des North n’avait pas attendu avant de donner à son frère l’idée pour le petit Smith et ça avait été bien accueilli par le réalisateur – à la bonne heure ! S’il ne fallait que ça pour calmer le fantôme d’Elda, j’étais prêt à faire signer Smith aujourd’hui !
Christopher avait relancé la machine et les quelques auditions qui avaient suivies s’était passées sans que je ne lance une seule pique à Hank. J’avais un tout petit peu – très petit peu – ralenti sur le whisky. Assez pour tenir encore debout à l’aube de la dernière audition – ouf, enfin la dernière ! J’étais lessivé et passablement ivre mais pas encore assez que pour ne pas tenir un discours – plus ou moins… - cohérent.
Hank – comme à chaque putain d’audition – avait demandé qui était le suivant et dernier môme à voir. Quand le nom de l’ignoble – horrible et infâme – môme de Vicky Hunter s’était échappé des lèvres de Christopher, je n’avais pu – cette fois – me retenir. -Quoi ? Tu as osé sélectionner cet ignoble monstre !!, dis-je avec des yeux ronds.
Hank était aussi étonné que moi – mais ça semblait l’amuser aussi. Putain, il n’y avait rien d’amusant à avoir Ian Hunter dans ses pattes ! C’était un ignoble petit monstre qui avait – plusieurs fois !!! – appelé sa mère alors que j’étais très occupé avec elle ! J’avais arrêté de venir – de temps en temps – dormir chez Vicky en 1973 à cause de cet ignoble monstre braillard qui me réveillait toutes les heures quand il ne nous dérangeait pas, simplement, en plein ébat. Une vraie plaie en taille miniature.
Hank avait demandé à son frère depuis quand il était suicidaire.
-Si tu voulais te suicider Christopher, tu aurais pu le faire sans nous emporter dans la mort avec toi, dis-je presque indigné du choix d’intégrer la vile créature de l’Enfer de Vicky au casting.
Christopher s’était expliqué sur son choix – enfin, sur son « pas le choix », plutôt. Vicky Hunter avait fait sa petite désespérée pour obtenir cette audition pour son fils – putain, Christopher allait regretter d’avoir autant de cœur.
-Putain…, soufflais-je d’une voix pâteuse en noyant mon désespoir dans le whisky.
Hank – dont la sobriété le rendait apte à réfléchir plus loin – avait dit que notre tournage risquait de se superposer avec le tournage de Keeping Our Lands, la sérié dans laquelle jouait le sale môme de Vicky. Il avait raison – le môme ne pouvait pas tourner deux choses en même temps. Nous étions - peut-être - sauvés !
Non – en fait – on ne l’était pas. Parce que Christopher venait de réfuter cette possibilité. J’étais bourré mais pas au point de ne pas savoir faire les liens…
-Le roi Damon va mourir ?, dis-je à la fois surpris et souriant de cette – merveilleuse – nouvelle.
Putain, j’attendais depuis longtemps que quelqu’un tue cet ignoble créature de l’Enfer qu’était le roi Damon – ce gamin m’horripilait encore plus que le cœur dégoulinant de loyauté et de beaux principes de Tarlan.
Christopher n’avait rien confirmé – mais j’étais sûr qu’il s’agissait de ça.
-Mamma mia, quel bonheur !, dis-je avec un sourire – et en levant mon verre de whisky à cette grande et merveilleuse nouvelle.
Enfin, pas si merveilleuse que ça – Ricci… Car ça signifiait que Ian était – donc – libre d’être engagé sur mon film. Putain... Il y avait toujours un revers à chaque médaille.
Christopher avait fait entrer le dernier – et le plus ignoble – gamin. Le rejeton de Vicky était arrivé dans la pièce avec sa sale face de gamin mal fait. Parce qu’il n’avait rien de beau le petit Hunter avec ses dents en avant et ses visage qui montrait – sans laisser de doutes – qu’il avait chialé avec d’arriver ici. Sûrement pas la faute de Vicky mais de quelqu’un d’autre qui s’était mis sur le passage du monstre. Quand je voyais la face – très – moche du gamin, ça me confortait dans mon idée que ce n’était pas mon gosse. Je n’étais toujours pas sûr pour Jim, par contre – sans rancune, amico mio…
Il souriait – Vicky avait toujours dit que c’était un bon signe… - et nous avais salué.
-Bonjour…, marmonnais-je avant de boire encore un peu du Saint Breuvage.
Le sale petit môme s’était crispé et m’avait montré du doigt en demandant ce que je faisais là. Putain, mais pour qui il se prend le môme d’Hunter ? Daniele Ricci avait le droit d’être où il voulait quand il voulait – point barre !
-Je suis là parce que je suis le producteur. Et si par le plus grand des hasards tu es engagé, ce que je doute, tu devras m’obéir au doigt et à l’œil car je serais le décisionnaire de ton avenir sur le film, dis-je avec un grand sourire sadique – et avec un ton de voix qui faisait montre du taux d’alcool que j’avais dans le sang.
Le sale petit monstre n’avait qu’à bien se tenir !
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Sujet: Re: The Dummy, The Monster And The Best [PV Hank/Ian][TERMINE] Sam 27 Jan - 15:58
The Dummy, The Monster And The Best ft. Daniele Ricci & Ian Hunter
Le sort du petit Smith était entendu. C’était un bon acteur, il avait une bonne tête, il serait parfait dans le rôle du meilleur ami du rôle principal pour ce qui était des enfants. Pourquoi pas le premier rôle ? Parce qu’encore une fois, l’enfant n’avait pas les traits qu’il fallait, je n’avais pas besoin de mon frère pour me le dire.
En fait, je pensais bien qu’aucun de nous n’osait imaginer à quoi ressemblerait ma descendance et c’était pourtant l’exercice qu’on était censé faire aujourd’hui. Il nous fallait un gosse qui soit, me ressemble naturellement dans les mimiques, soit dans les traits physiques ou au moins un des deux… Que ce soit naturellement ou par simple imitation de mon propre jeu d’acteur.
Ben… C’était pas gagné.
Soit avec tout ça, on avait pu continuer et je commençais à me dire qu’on ne trouverait jamais mieux que le petit Ethan… Ce qui aurait fait qu’on aurait passé tout le reste de la journée à bosser pour rien… Sauf que je ne le prenais pas comme ça. Je me disais aussi qu’on donnait une sacrée opportunité à ces aspirants-acteurs de vivre une expérience qui leur servirait pour les castings à venir.
J’étais passé par là aussi, sans jamais arriver à convaincre personne, après tout, jusqu’à ce que mon frère me donne ma chance dans Peace Hero… Et ce n’était que sur tout le long de ce film que j’avais enfin réussi à convaincre d’autres réalisateurs pour d’autres films.
On arriva finalement au dernier nom de la liste qui surpris tout le monde, enfin Daniele et moi quoi… C’était de notre faute si on était surpris… L’italien et moi, on avait eu qu’à lire la liste qui était sur la table depuis le matin, plutôt que demander le nom suivant chaque fois à mon pauvre frère qui devait être le plus fatigué de nous tous.
Mais si j’étais amusé autant qu’étonné de découvrir que Ian Hunter postulait pour le rôle, Daniele, lui, était carrément atterré. Et si j’avais parlé de suicide sur le ton de l’humour en repensant à ce que Robin (qui connaissait bien Hunter) m’avait dit, Daniele, lui, prenait la chose très au sérieux et n’avait aucune envie de mourir.
Je maintiens que dans ce cas-là, il devrait ralentir un peu sur l’alcool.
Mais au lieu de ça, il but un bon grand coup de whisky et je le regardais faire, toujours aussi amusé. Bah quoi ? J’avais jamais eu de problème avec Ian Hunter, moi… Bon, on s’était pas croisés souvent, juste à l’un ou l’autre gala ou aux Academy Award où on avait changé le décolleté de cette enfoirée de Jessica Hill en un panier de basket pour M&M’s…
Il y avait une fois aussi, mais il était encore un bébé, à un défilé de mode qu’Helen avait absolument voulu aller voir, où Victoria m’avait brièvement mis son môme dans les bras parce qu’il arrêtait pas de brailler et qu’elle en pouvait plus. Elle m’avait planté là avec le petit et avait fui en pleurant, probablement se réfugier aux toilettes, nous laissant ma femme et moi à ne trop savoir quoi faire… Finalement, Helen était allée voir et consoler Vicky et je m’étais retrouvé tout seul avec ce môme braillard dans les bras…
Pourquoi moi, bordel de merde ? Pourquoi moi et pas Daryll Rogers qui était juste à côté d’elle aussi ? Je crois que j’avais été aussi crispé que le môme, à l’époque. A 27 ans, je savais pas quoi en faire et finalement, c’était Rogers qui avait quand même décidé de m’aider… Pas en le prenant, non, mais en me montrant comment le prendre contre mon épaule et le bercer en lui parlant… J’avais testé en lui racontant plus ou moins n’importe quoi et il avait fini par se calmer…
Quand Victoria était revenue, elle s’était excusée, affirmant qu’elle dormait beaucoup trop peu à cause du petit monstre et qu’elle avait craqué. Moi, je lui avais juste rendu son fils et Helen avait glissé sa main dans la mienne en me souriant d’un air qui m’avait presque fait peur… Oh que non ! J’étais pas prêt pour ça !
Enfin soit, tout ça m’avait mené à demander, après que Daniele ait exprimé toute sa haine envers le petit Hunter, s’il n’y allait pas avoir conflit de calendrier avec le tournage de Keeping Our Lands et aucun de nous n’eut besoin d’un dessin pour comprendre qu’il allait arriver une tuile au Roi Damon…
C’était prévisible, en même temps…
Et ce fut au moins une nouvelle qui réjouit l’Italien.
On fit entrer l’enfant qui souriait mais avait l’air légèrement crispé et tout rouge comme s’il venait de pleurer. Comme quoi, y a des choses qui changent pas… Et Ian Hunter pleure était une constante à Los Angeles.
Un peu comme Hank North pète des câbles.
-Salut Ian !
Instantanément, il désigna Ricci du doigt, complètement crispé, en demandant ce qu’il foutait là. Autant dire que son sourire avait disparu dans la seconde.
Je regardai Daniele et ricanai, mais la méchanceté dont j’avais pu faire preuve en début de journée n’était plus présence. Juste du bon vieux cynisme.
-Alors moi, je dis : c’est une bonne question.
Daniele expliqua à Ian qu’il était, en gros, le grand patron de ce film avec une voix teintée d’alcool.
Christopher, lui, semblait aux abonnés absents, les yeux rivés sur Ian, la bouche ouverte… L’allait finir par avaler les mouches.
-Fait pas attention… Daniele va partir en tournée, de toute façon. C’est moi que tu verras le plus souvent et de plus près, sur ce tournage. Enfin si tu es pris.
Je penchai ma tête sur le côté et fis la moue.
-Robin m’a dit que t’avais un sacré foutu caractère… Ton jeu, on le connaît, en bon comme en mauvais. Tu as quoi comme arguments en plus pour avoir le rôle ?
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Ian V. Hunter
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Sujet: Re: The Dummy, The Monster And The Best [PV Hank/Ian][TERMINE] Dim 28 Jan - 13:35
The Dummy, The Monster & The Best ft. Daniele Ricci & Hank North
J’étais crispé. Ricci n’avait rien à faire là ! Il était manager de musique. C’était le monde de maman. Pas le mien. Il ne pouvait pas entrer dans mon monde comme ça. Il était méchant ! Je ne voulais pas le voir !
Je fronçai les sourcils en montrant Ricci du doigt et en demandant ce qu’il faisait là. Je voulais des réponses. Mais Hank n’avait pas de réponse. Il se posait la même question de moi. Je fis une moue. J’étais au bord des larmes. Je m’étais préparé à voir Christopher, Hank et Dylan. Mais pas Ricci. Maman m’avait dit qu’il n’y aurait que Christopher, Hank et Dylan. Elle me l’avait dit deux fois ! Elle n’avait jamais parlé de Ricci.
Ricci expliqua ce qu’il faisait là. Il était producteur du film. Ma moue s’intensifia et mon visage était encore plus crispé. Non ! Je ne voulais pas ! Il disait qu’il avait, entre les mains, mon avenir sur le film. Mais le pire, c’est qu’il doutait que je sois engagé. Ma bouche tremblait de colère et mes yeux se mouillèrent.
-Je dirais à maman que tu as dit ça ! Je suis un acteur, je veux être engagé.
Hank disait de ne pas faire attention. Je quittai Ricci du regard pour me centrer sur lui mon visage toujours tordu par la présence et les paroles de Ricci. Hank me rassura en disant que Ricci allait partir en tournée et que c’était Hank que j’allais voir le plus sur le film pas Ricci. Je me décrispai un peu. Ricci en tournée, c’était logique. C’était plus logique que de le voir sur le film. J’approuvai de la tête, un peu rassuré.
-D’accord…
Je regardai Ricci. Et sur un ton méchant et déterminé : -J’espère qu’il ne rentrera jamais de tournée ! Parce que c’est qu’un sale rital.
Je ne faisais que répéter ce que Daryll disait sur Ricci quand il venait voir maman. Maman me disait que répéter ce que Daryll disait n’était pas bien parce que Daryll n’était pas toujours gentil… Mais maman n’était pas là.
Christopher n’avait encore rien dit. Il tirait juste une drôle de tête et me regardait avec de grand yeux ronds. C’est Hank qui parlait et qui me disait ce que Robin lui avait dit. Je fis la moue. Je n’ai pas un sale caractère ! Pourquoi tout le monde dit ça ? Hank disait qu’il connaissait mon jeu et me demanda ce que j’avais comme argument en plus pour avoir les rôles.
Je réfléchis deux seconde me grattant un peu la tête avant de répondre. Maman disait qu’il fallait prendre son temps pour bien répondre aux questions comme en interview :
-Je corresponds à la description mieux que les autres enfants. Je les ai tous vu. Il y avait même des bruns qui sont venu se présenter alors que dans la description pour le casting on demande un blond. Je suis blond et j’ai les yeux bleus.
Je regardais Hank et Christopher sans jamais regarder le sol. Je soutenais toujours les regards. -Et je suis un acteur depuis très longtemps. Je sais comment tout marche.
Je n’avais pas fini avec mes arguments. J’en avais encore. Et je dis toujours sur un ton déterminé :
-Puis, j’avais envie de ce rôle ! Je donnerais tout pour l’avoir ! Je veux faire partie du film !
Maman m’a dit que j’avais toute mes chances de l’obtenir. Que personne ne ressemblerait plus au personnage du film que moi. Que c’était impossible de trouver plus ressemblant.
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Daniele Ricci
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Sujet: Re: The Dummy, The Monster And The Best [PV Hank/Ian][TERMINE] Dim 28 Jan - 18:48
The Dummy, The Monster And The Best ft. Hank North et Ian V. Hunter
Ian Hunter – quelle horreur. Je ne savais pas ce qui était passé par la tête de Christopher mais il aurait pu retenir de sélectionner le vil monstre de Vicky. De tous les mômes de cette putain de planète, c’était – sans aucun doute ! – Ian Hunter le pire.
J’avais montré mon dépit et mon désespoir face à cette situation. Christopher North était – peut-être – suicidaire mais il aurait pu éviter d’inviter tout le monde à sauter du pont avec lui.
J’avais eu l’espoir – l’espace d’un instant – que le calendrier du monstre l’empêchait de participer à MON film mais ça n’avait été qu’une chimère. Ian Hunter semblait au chômage même si Christopher n’avait rien voulu confirmer par souci de je-ne-sais-trop-quoi. Point positif – ça voulait dire que le roi Damon était cuit ! C’était le seul bonheur de ma putain de journée !
Après avoir manifesté ma joie par rapport à la mort – future – de Damon, le sale petit monstre d’Hunter était entré avec sa sale petite tête de môme qui venait de chialer. Tout le monde l’avait salué à sa manière mais la vile créature de l’Enfer – elle – s’était braquée sur moi pour s’indigner de ma présence. Putain – Vicky aurait vraiment dû penser à éduquer son sale môme au lieu de l’élever à coup de bonbons. Regardez ses dents – elle aurait dû s’abstenir de tant le gâter ! Croyez-en ma longue expérience en matière d’éducation.
Hank North s’était posé la même question que le môme – ben voyons… J’avais répondu à la Ricci – sans ménager le môme. Si Ian voulait le rôle, il était bien mal parti ! Ça ne lui avait pas plu – il m’avait menacé de tout dire à sa mère.
-Dis-lui. Je n’ai pas peur de Vicky, dis-je avec un sourire en coin avant de boire une longue gorgée de whisky – que ma préposée avait dû remplir dans la foulée.
Il ne manquait pas de culot, le sale petit Hunter. Hank avait repris la parole pendant que j’avais passé ma main devant le regard de Christopher qui semblait être mis sur « pause » - putain, qu’est-ce qu’il lui arrivait… Il avait bougé ma main d’un geste brusque pour continuer à regarder Hunter, la bouche grand ouverte…
Hank avait dit au monstre que je n’allais pas être là pendant une partie du tournage parce que j’allais partir en tournée. C’était une bonne chose ! Si Christopher avait l’idée – horrible – d’engager Hunter, je serais bien loin de ses – horribles – crises. L’ignoble – et je vous passe les autres adjectifs – avait rétorqué qu’il espérait que je n’allais jamais rentrer avant de dire que j’étais, je cite, « un sale rital ». Il l’avait dit d’une façon qui n’était pas sans me rappeler Daryll Rogers – le manager de Vicky. J’étais choqué et outré de la remarque violente du môme. Putain, Vicky aurait dû le noyer quand il a pointé le bout de son nez, celui-là…
-Sale petit raciste…, marmonnais-je assez fort que pour que les trois autres m’entendent.
Ils étaient nombreux ceux qui avançaient leur théorie sur qui était le père biologique du monstre que j’avais devant moi – moi-même, j’avais mes propres théories. Certains avaient avancé que c’était Daryll Rogers le coupable de cette infamie. Daryll était le manager de Victoria depuis le début de la carrière de la jolie blonde – ça faisait, donc, sens. Vous savez quoi ? Dès aujourd’hui, je vais complètement adhérer à cette théorie. Dès aujourd’hui, je décrète que Ian V. Hunter est le fils de Daryll Rogers. Dès aujourd’hui, il s’appellera Daryllino. Il l’avait bien cherché.
Je buvais cinq fois plus vite depuis que cette vile créature de l’Enfer avait fait son entrée. Hank – vu que son frère semblait hors service – menait l’audition en parlant du jeu et du caractère du monstre. Il cherchait à obtenir les arguments qui feraient pencher la balance en faveur du môme de Vicky – et il les demandait au sale gosse.
La vile créature de l’Enfer de Daryll avait avancé ses arguments un par un. La première était qu’il était blond – un peu faible comme argument.
-Mouais… Des blonds, on en a vu plein, dis-je pour casser le premier argument du môme.
C’est moi ou la salle est sur une plaque tournante ? C’est l’impression que ça me donnait après ma millième lampée de whisky.
Le second argument du sale môme était qu’il était déjà acteur depuis des années. Il se basait sur ses prérequis – c’est bien. Seulement, pas assez pour m’impressionner. Il fallait plus que ça pour faire le poids face à son sale caractère de merde.
Son dernier argument était sa motivation. Ce n’était pas le premier gosse qui s’était présenté ici motivé – il y en avait eu d’autres. -Oh tu as vu, Hank ? Le gosse est motivé ! N’est-ce pas merveilleux ? Sur les quarante gosses, c’est le seul qui veut le rôle. Je commençais, vraiment, à désespérer, dis-je sur le ton de l’ironie que je voulais suffisamment forcé pour que le gosse comprenne que je me foutais ouvertement de sa petite gueule.
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Sujet: Re: The Dummy, The Monster And The Best [PV Hank/Ian][TERMINE] Lun 29 Jan - 11:11
The Dummy, The Monster And The Best ft. Daniele Ricci & Ian Hunter
C’était (encore) la guerre… Mais pas entre moi et Daniele… entre l’Italien et l’enfant. Il fallait dire que Daniele, qui avait déjà été un véritable enfoiré avec les autres petits acteurs, n’y allait pas de main morte avec Hunter… Qu’on connaissait tous, en fait.
Alors je dis au petit, qui était complètement tendu et avait les larmes aux yeux, de ne pas faire attention à notre producteur qui ne serait que rarement là pendant le tournage du film. Alors il me regarda, moi, et je le regardai dans les yeux, le rassurant sur l’absence de Daniele à venir. Je remettais les choses en place : Ricci en tournée et nous en tournage… Ouais, le monde tournerait vachement plus rond dans ce sens-là.
Le petit hocha la tête et se tourna à nouveau vers Ricci avec des yeux pleins de haine. Evidemment, si Daniele avait été exécrable jusque-là avec le gamin, ça devait pas être le grand amour. Moi, il m’avait suffi d’une seule fois pour que je lui écrase mon poing dans la gueule, après tout…
Mais je ne m’attendis pas du tout à la réflexion qui suivit de la part de Ian qui traita Ricci de « sale rital ». Et tout ce que je trouvai d’intelligent à faire, ce fut rigoler, amusé parce que je me doutais bien qu’Hunter devait avoir entendu ça quelque part… D’où j’en savais rien, mais c’était drôle quand même.
Et Daniele de riposter en traitant le môme de sale petit raciste. Et je ricanai de plus belle.
Ce fut Dylan qui se leva, tenant sa caméra d’une main et faisant un signe d’apaisement de l’autre.
-Ok… ok, les gars… Temps-mort. Ian, on ne dit pas des choses pareilles, je suis sûr que ta mère serait mécontente de t’entendre dire ça.
Puis, il se tourna vers Daniele.
-Et toi, Daniele… Bon dieu, fout la paix à ce gosse.
Puis, vers moi… Je le regardai, me désignai du pouce, surpris parce que je n’avais rien fait à part rire. Alors Dylan soupira et s’assis.
Mon frère semblant aux abonnés absents, probablement en plein burn-out, je pris les rênes de l’audition de Ian Hunter… En commençant par lui demander les arguments qu’il avait pour qu’on le prenne. Pas besoin de le faire jouer, il avait déjà plus de films à son actif que moi.
Ian égraina donc ses arguments… Et Daniele de les lui démolir cyniquement un par un avec une voix de poivrot au bord du coma éthylique. Il était redevenu Daniele le Connard. L’opposé du Daniele que j’avais vu face au petit Smith.
Plus Ian parlait, plus il serrait les poings, tendu comme un piquet. Il mettait absolument l’accent sur ses traits physiques qui en faisait, selon lui, l’acteur idéal pour le rôle. Mes dents à moi sont alignées, soit dit en passant…
Et par-dessus tout, il était motivé… Ce à quoi Daniele y alla d’un nouveau commentaire ironique. Je souris, regardant Ian et croisant les bras.
-Il est pas motivé, Daniele… Il est carrément déterminé. Or, avec l’expérience qu’il a, il aurait clairement pu venir en touriste.
Ce n’était pas le cas. Il voulait le rôle et ça se voyait.
Entre-temps, Christopher retrouva l’usage de la parole :
-Détends-toi, tu vas finir par te faire mal…
Je me tournai vers lui, fronçant les sourcils d’incompréhension et lui répondit par réflexe :
-Bah… Je suis relax…
Stopher se frappa le front d’une main.
-Pas toi… Ian.
Je fus surpris que ça ne s’adresse pas à moi, pour une fois. Parce que c’était une phrase classique de son répertoire.
-Oh…
Je me tournai vers Ian et continuai.
-Pourquoi ce film-ci et pas un autre ? Tu pourrais caster pour plein d’autres projets…
J’avais lu son interview comme quoi il voulait absolument travailler avec Stopher. Ce n’était pas le seul acteur à rêver de bosser avec mon frangin… Mais j’avais envie qu’il développe.
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Sujet: Re: The Dummy, The Monster And The Best [PV Hank/Ian][TERMINE] Mar 30 Jan - 11:55
The Dummy, The Monster & The Best ft. Daniele Ricci & Hank North
Le méchant Ricci n’avait pas peur de maman... Je fis la moue en fronçant les sourcils. Il verra s’il n’aura pas peur d’elle quand je lui dirais toute les choses méchantes qu’il m’a dites depuis le début de ma vie !
J’étais toujours crispé mais me décrispais un peu quand Hank disait que Ricci n’allait pas être là pour le tournage. Je fis comprendre à tout le monde que j’espérais qu’il ne revienne jamais. Que l’avion dans lequel il sera se crashe ou quelque chose comme ça. Pardon maman mais Ricci est trop méchant. Et j’ajoutai à ça une insulte que j’avais entendue de la bouche de Daryll. Il n’aimait pas Ricci sûrement parce qu’il le trouvait méchant aussi. Chaque fois que maman et lui parlait de Ricci, Daryll disait des choses comme ça. Et maman défendait Ricci, je ne sais pas trop pourquoi. Hank rigola à ce que je venais de dire alors j’étais fier d’avoir répliqué ça. Ricci, lui, marmonna quelque chose mais c’est Dylan qui parla assez fort pour que je l’entende. Il disait que maman ne serait pas contente que je dise ça. Je fronçai les sourcils envoyant un regard noir à Dylan. Maman ne comprenais juste pas que Ricci est méchant ! Si elle le comprenait elle me laisserait dire ça. Mon regard noir disparut quand Dylan rappela Ricci à l’ordre. Oui ! C’était lui le méchant ! Moi, je ne faisais que me défendre. -Oui, fous-moi la paix !
Je n’entendis plus Ricci mais juste Hank que j’aimais vraiment bien. Il me demanda pourquoi je devrais avoir le rôle. Je commençai par parler du physique qu’il fallait avoir et que j’avais. Maman avait dit que je serais parfait. Que personne ne pouvait mieux ressembler au rôle que moi. Je croyais maman. Ricci ouvrit la bouche pour dire qu’ils avaient vu plein de blonds. Je me crispai à nouveau en faisant la moue. -Pas aussi blond que moi !
Pourquoi il me faisait ça ? Pourquoi il était méchant comme ça ? Je ne lui avais jamais rien fait !
J’envoyai un autre argument comme quoi, moi, j’étais acteur. Tous les autres enfants qui étaient passés n’étaient pas des acteurs depuis longtemps comme moi. Je serrai mes poings comme si ça allait appuyer ce que je disais. Et je finis par achever de parler en disant que je voulais ce rôle et rien d’autre ! C’était le rôle de ma vie !
Mais Ricci ouvrit encore la bouche. Daryll avait raison c’était vraiment un sale ritale peu importe ce que ça voulait dire. J’entendais bien qu’il se foutait beaucoup de moi. J’avais la bouche qui tremblait et les larmes aux yeux. Je reniflai un fois pour essayer de ravaler mes larmes. Je voulais pleurer de rage et de tristesse. J’étais triste parce que Damon était mort et je voulais ce nouveau rôle et si je l’avais pas j’allais encore être plus triste.
J’étais tendu et je voulais répliquer plein de trucs méchants à Ricci mais Hank me défendit en disant que j’étais très déterminé. J’approuvai de la tête. -Oui ! Je veux ce rôle ! Je le veux plus que tous les autres enfants.
Je ravalai mes larmes avec un autre reniflement. C’est là que Christopher me regardant en disant de me détendre. Hank cru que c’était à lui que son frère parlait mais c’était à moi. -Je suis détendu !
J’étais crispé mais je ne m’en rendais même pas vraiment compte. Mais la présence de Ricci et ses méchantes paroles me tendait automatiquement. J’avais envie de lui sauter dessus et de lui arracher les cheveux !
Hank me demanda, alors, pourquoi je voulais absolument être dans ce film et pas dans un autre. Mon regard se braqua sur lui.
-Parce que j’ai toujours rêvé de jouer dans un film de Christopher North. C’est mon réalisateur préféré. J’aime tous ses films. J’ai toutes les VHS de ses films ! Je les regarde tout le temps ! J’aime ses scénarios et j’aime les acteurs qu’il emploie. J’aime tout dans ses films ! Je veux participer à l’un d’entre eux.
J’étais déterminé à être dans le film. Ce n’était pas Ricci qui allait m’en empêcher. -Je n’aime pas les autres projets. Je sais que celui-ci c’est le meilleur de tous.
Mon visage passait par toutes les émotions. La moue inquiète, la détermination et la tristesse à cause de tout ce qu’avait dit Ricci.
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Sujet: Re: The Dummy, The Monster And The Best [PV Hank/Ian][TERMINE] Mar 30 Jan - 19:44
The Dummy, The Monster And The Best ft. Hank North et Ian V. Hunter
Daryllino était un vilain – et horrible – petit raciste. Il avait osé répéter sans réfléchir les paroles de Rogers me ramenant – dans le même temps – à mes tout débuts à L.A. quand Daryll ne cessait de me qualifier à travers mes origines. C’était profondément outrageant de se faire appeler ainsi par un sale petit môme qui ne semblait – aucunement – connaitre le respect de ses ainés !
Hank North riait… Ça n’avait – vraiment – rien de drôle, North ! Je lui avais envoyé mon regard le plus noir.
Turner était entré en scène pour – un peu trop légèrement à mon goût – réprimander le sale môme. Je me demandais comment Victoria avait pu engendrer une telle horreur – elle qui était si douce et gentille. Ce gosse était une aberration et ne ratait jamais une occasion de reprendre l’avantage sur moi comme quand Dylan – qui en avait terminé de rappeler le gosse à l’ordre – m’avait demandé de le laisser tranquille. Je m’étais renfrogné – ruinant encore plus ce qui me restait de santé dans le whisky.
-Cojone, marmonnais-je dans ma barbe – un insulte qui était valable pour Hank, Ian et Dylan.
Je foutrais la paix à ce sale gosse quand il me foutra la paix – pas avant !
Seulement, son regard – en lui-même – me défiait. C’est comme ça que je voyais les choses en tous cas. C’est pour ça que j’avais détruit tous ses arguments les uns après les autres – sans aucun remord. Il se défendait, le sale môme, mais pas assez pour m’impressionner. J’en venais même à l’ironie la plus totale quand il avait dit être motivé pour le rôle – parce que, certainement, que les autres n’y était pas… C’était pathétique !
Seulement, le sale petit Hunter avait un ange gardien – c’était Hank. Il avait dit que la vile créature de l’Enfer était déterminée – sinon, il serait venu ici en touriste. Le sale gosse avait rempilé là-dessus en adhérant aux observations d’Hank.
-Mouais, dis-je sans paraitre – pour autant – plus impressionné. Il est venu en touriste… Il n’est même pas coiffé.
Christopher était – alors – intervenu. Ah bon, il vivait encore – je croyais qu’il avait succombé à sa fatigué, il y a des minutes de cela. Seulement, c’était juste pour dire au sale môme – qui était raide de stress – de se détendre. Putain – Chris – si c’est juste pour dire ça, ça ne servait vraiment à rien que tu ressuscites… Hank avait cru – l’espace d’un instant – que c’était à lui que s’adressait son frère mais il n’en était rien. Seulement, il semblerait que le sale môme soit détendu – ben voyons.
-Laisse-le se faire un claquage. Ça peut être drôle, marmonnais-je avec un sourire cynique - en ayant de plus en plus de mal à articuler.
Christopher avait levé les yeux au ciel et était – ensuite – retourné dans son mutisme… Il était vraiment d’un grande aide… C’est, donc, encore Hank qui avait posé les questions. Celle qui venait de poser à la vile créature de l’Enfer me semblait complètement inutile… Hank n’avait-il pas lu L.A.People ? Le sale gosse avait dit plusieurs fois – dans une récente interview – qu’il rêvait de jouer dans un film avec Hank North. Le môme avait 11 ans, il ne fallait pas aller chercher trop loin pour savoir que c’était pour ça – et pour rien d’autre – qu’il voulait jouer dans ce film et pas dans un autre. Vous savez quoi ? C’est exactement ça que le sale môme venait de répondre à Hank.
-Hallelujah !, dis-je cynique. J’aurais très bien plus répondre à sa place, dis-je en regardant Hank.
Putain, toutes ces questions ne menaient à rien.
-Il a au moins dit une chose intelligente : ce projet est le meilleur de tous. Parce que je le finance, rajoutais-je avec un sourire et en m’adressant uniquement aux trois autres – tout en ignorant royalement le môme.
J’avais achevé mon whisky et j’avais secoué ma tête – elle tournait de plus en plus. -Bon… On en a fini avec Daryllino ? Je suis crevé et 'sto monstro m’ennuie, dis-je exaspéré par cette journée qui m’avait vraiment fatiguée.
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Sujet: Re: The Dummy, The Monster And The Best [PV Hank/Ian][TERMINE] Jeu 1 Fév - 18:02
The Dummy, The Monster And The Best ft. Daniele Ricci & Ian Hunter
Le torchon brûlait entre Ricci et Hunter pire qu’il n’avait jamais brûlé entre moi et l’Italien. J’avais peut-être tendance à me bagarrer, mais eux s’éclataient à s’envoyer des piques qui étaient parfois limites. M’enfin… c’était quand même qu’un gosse de 12 ans, en face de celui qui s’autoproclamait le meilleur manager de Los Angeles, non ?
Il pouvait bien me faire la morale, au Crazy Ginger l’autre soir…
Mais bon… On savait tous que Hunter avait un caractère pas piqué des vers… Et j’aurais été un sale hypocrite de faire autre chose que de rire… Je me voyais mal dire quoi que ce soit au petit Hunter quand, à sa place, j’aurais fait pareil…
Cela dit, la journée devenait longue pour tout le monde et Ricci était quand même salement bourré. Ça n’excusait rien, mais j’avais toujours en tête sa crise d’angoisse suite à ses « retrouvailles » avec le petit Smith et c’était probablement pour ça que j’étais plus indulgent, aussi bizarre que ça puisse paraître.
Dylan, lui, était intervenu. Mais très sincèrement, ce qui m’intéressait le plus, dans cette histoire, c’était quand même le gamin.
Il était extrêmement talentueux et ce qui m’impressionnait d’autant plus, c’était sa détermination à avoir le rôle. Ricci, lui, répondit que Ian était venu en touriste parce qu’il n’était pas coiffé… Ouais, je voyais bien ce qu’il entendait par « coiffé »… Je fis signe à Ian de ne pas faire attention tout en m’adressant à l’Italien.
-Donc, dans ton monde, Daniele, y a que Reed qui est coiffé, si je comprends bien ?
Et en plus, Reed ne se coiffait même plus comme Ian le faisait depuis au moins 5 ans… Enfin d’après ce que j’en savais…
Mon frère était sorti de son coma éveillé pour dire à Ian de de relaxer, remarque que j’avais prise pour moi sans trop comprendre. Daniele, lui, proposait qu’on laisse le gosse se faire un claquage. En bref, il était temps que la journée se termine alors j’enchaînais avec les questions qui visait à connaître les motivations de l’enfant pour ce film. Pourquoi celui-ci et pas un autre ?
La réponse était claire et restait dans la même ligne de conduite que ce qu’il avait dit dans la presse : il admirait Christopher… Et je me disais que s’il admirait mon frère, il ne lui mènerait peut-être pas autant la vie dure qu’aux autres réalisateurs avec lesquels il avait travaillé jusqu’ici.
Même Daniele fut, en quelque sorte, satisfait par la réponse de Ian Hunter qui vantait le projet que l’Italien finançait… Comme quoi…
Daniele termina en demandant si on avait fini avec « Daryllino »… Je le regardai :
-Heu… Daryllino ? Ian, tu veux dire ?
Mais mon frère intervint avant qu’on ait le temps de lever le mystère « Daryllino » en me tapant sur l’épaule pour attirer mon attention.
-Tu as une photo de toi dans Factory War ?
Je secouai la tête.
-Heu…. Non, je ne m’aime pas à ce point-là… Mais Daniele a sûrement plein de photos de lui-même.
Christopher soupira, amusé quand même.
-Rabats un peu tes cheveux en arrière… Comme dans le film, tu veux ? Toi aussi, Ian, s’il te plait.
Dans Factory War, on m’avait gominé les cheveux en arrière pour me donner un air plus austère… J’avais surtout l’air d’un mafioso, mais bon…
Je repoussai mes cheveux en arrière à deux mains et regardai mon frère.
-Comme ça ?
Je savais pas trop ce qu’il voulait voir, mais à mon avis, c’était la ressemblance entre Ian et moi parce que le petit, lui, portait toujours ses cheveux en arrière, à la Jimmy Reed.
Mon frère regarda alors Ricci et Dylan et leur désignant Ian d’une main, comme une évidence.
Il soupira et frappa sur la table, de résignation plus que de victoire et pourtant, ce furent ces mots qui franchirent sa bouche.
-Ian… Tu peux aller dire à ta mère que tu as le rôle…
Je fus surpris pendant une seconde… Puis regardai Ian et m’étirai…
-Félicitations !
Ça voulait dire que la journée était terminée… Et que je pouvais filer à Malibu voir Bailey.
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Sujet: Re: The Dummy, The Monster And The Best [PV Hank/Ian][TERMINE] Ven 2 Fév - 17:30
The Dummy, The Monster & The Best ft. Daniele Ricci & Hank North
J’étais déterminé à avoir le rôle. Et Hank voyait ma détermination. J’étais content qu’il le voie. Ricci, lui, il n’est rien d’autre qu’un méchant aveugle. Même quand je montrais ma détermination, il disait que j’étais pas coiffé. Je fis une moue très insistante pour montrer que je n’étais pas content. Je n’avais pas eu le temps de me coiffé. J’étais trop pressé de venir pour ça. Hank me dit signe de ne pas faire attention mais je n’y arrivais pas. Ricci disait toujours des choses négatives. Hank parla de Jimmy et du fait qu’il soit le seul coiffé dans toute la ville. C’était Jimmy qui m’avait appris à coiffer mes cheveux en arrières.
Je tirai la langue à Ricci jusqu’à ce que Christopher me demande de me relaxer. J’étais relaxé. C’est juste que Ricci m’ennuie. Et que je ne le cachais pas. Ma maman m’a toujours dit de ne pas cacher des choses et de m’exprimer à chaque fois que j’en avais envie. Elle devait l’avoir dit aussi à Ricci parce qu’il venait encore de dire quelque chose de méchant. Mes lèvres tremblèrent à nouveau parce que j’avais la gorge serrée. -Méchant…
Je marmonnai ça parce que Dylan me regardait toujours et qu’il m’avait déjà fait une remarque. Je savais que je devais mordre sur ma chique pour les castings et ne pas dire trop méchantes choses au producteur parce que c’est lui qui donnait de l’argent pour le film.
Hank finit par me poser une question et j’y répondis en disant que je voulais ce film et pas un autre parce que j’aimais les films de Christopher et que je voulais, depuis toujours, jouer dans l’un d’entre eux. Ricci critiqua un peu mais pas totalement ma réponse… Je souris fier. Je me retenais de dire que c’était le meilleure film parce qu’il était fait par Christopher et qu’il y aura peut-être moi dedans. Je le dirais en interview si je suis pris !
Ricci repris la parole pour demander si on avait fini. Il m’a appelé comment ? Daryllino ? Ça veut dire quoi ? Je fronçai les sourcils, très mécontent de Ricci encore une fois. Surtout que je ne comprenais vraiment plus rien à ce qu’il disait. Ses mots étaient tout mous dans sa bouche et il parlait tout le temps une autre langue… -Je m’appelle Ian !!
Hank confirma. Le producteur du film était vraiment un amateur ! Je ne l’aimais pas !
Christopher parla enfin. Mais pas à moi, à Hank alors je fronçai encore les sourcils. J’étais toujours crispé. Ils ne m’avaient pas fait jouer comme les faisaient les autres réalisateurs et ça me perturbait. Mon réalisateur préféré demanda une photo à Hank. Mais il n’en avait pas contrairement à Ricci qui en avait de lui.
Je montrai mon impatience mais Christopher finit par demander à Hank et moi de rabattre nos cheveux en arrière. Je le fis en même temps qu’Hank.
-Voilà !
Christopher me montra alors de la main. Pourquoi il ne parlait pas plus ? Pourquoi il n’expliquait pas ? Je fis encore la moue. Je ne comprenais rien à ce casting…
Il tapa alors sur la table et déclara que j’avais le rôle. Je lâchai mes cheveux et mon visage s’illumina d’un seul coup. Je sautai sur place les bras en l’air.
-Oui !!! Super !!! Génial !!! Je suis heureux !!!
Je m’arrêtai de sauter recevant les félicitations d’Hank et de Dylan. -Merci !!! Je vais tout de suite aller le dire à maman ! Youhou !!
Je tournai les talons et disant « au revoir » à mes nouveaux collègues et je sortis de la salle avec un grand sourire aux lèvres.
@ Billy Lighter
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Daniele Ricci
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Who Am I? Age: 43 ans Date de naissance: 24 juillet 1942 Localisation: Villa Ricci Birth place: Rome en Italie Je suis: le meilleur Song: Back In Black - AC/DC
Sujet: Re: The Dummy, The Monster And The Best [PV Hank/Ian][TERMINE] Ven 2 Fév - 20:59
The Dummy, The Monster And The Best ft. Hank North et Ian V. Hunter
Putain comment ce gosse pouvait-il dire qu’il était déterminé alors qu’il ne s’était même pas coiffé pour venir ici ? D’habitude, il était toujours très propre sur lui – avec des cheveux coiffés en arrière avec une assez bonne gomina qui rendrait tout le monde jaloux. Aujourd’hui, il s’était amené sans aucune coiffure originale. Hank s’était permis de donner son avis sur la chose – pour ça il avait évoqué Jim. -Il n’y a pas que Jim qui se coiffe comme ça, North, dis-je avec une moue – presque – semblable à celle du gamin.
Il y avait moi aussi – j’avais l’habitude de me coiffer les cheveux en arrières à certaines soirées guindées. Cette coupe s’assortait particulièrement bien avec des lunettes teintées – d’ailleurs !
Ce qui avait suivi avait été une remarque non pertinente de Christopher – que j’avais commenté pour faire encore bien chier le sale gosse – et une question non pertinente d’Hank. La joie de cette audition – une suite de questions sans aucune âme. Le seul avantage que j’y avais trouvé c’était un – énième – moyen de me congratuler à travers la réponse de la vile créature de l’Enfer.
Seulement, je commençais à être fatigué – sans compter la terre qui tournait… Ma préposée au whisky devait commencer à avoir des crampes à force de se tenir debout et de me servir et je détestais maltraiter mon personnel. Je voulais en avoir terminé avec Daryllino – nom qui avait provoqué le courroux de Ian et le questionnement de North. Je n’avais pas envie de fournir d’explications – de toute façon, Christopher avait ressuscité à nouveau, donc, je n’en avais pas le temps.
Je m’attendais à ce que le plus âgé des North renvoie le monstre dans les jupes de sa mère – seulement, j’avais vite déchanté. Il voulait une photo d’Hank tout droit sortie de Factroy War. Je savais – même bourré – que c’était pour la ressemblance de coiffure entre le monstre et Hank. En effet, Hank – dans son précédent film – avait les cheveux coiffés en arrière comme la vile créature de l’Enfer habituellement.
Hank avait fait une remarque à mon encontre – à portée cynique, je suppose… -Exactement, dis-je avec un sourire en coin. J’en ai au moins trois rien que dans mon portefeuille.
Une sur ma carte d’identité, une sur ma carte verte et une sur mon permis de conduire – rien de narcissique là-dedans, vous voyez ! Si vous voulez voir mon narcissisme, il vous suffit de venir à ma villa !
Christopher avait demandé à Hank et le sale môme de rabattre leurs cheveux vers l’arrière. La ressemblance était on ne pouvait plus frappant et déconcertante – hélas probablement pour toutes les personnes qui travailleront sur le film… Christopher en était arrivé à la même conclusion que moi et avait frappé sur la table d’une façon qui me prouvait qu’il pensait – aussi – comme moi. Le môme était le bon et c’était un véritable malheur.
Seulement, je croyais Christopher assez raisonnable que pour jeter son dévolu sur un môme talentueux et plus ou moins ressemblant mais plus gérable ! Raté – il venait d’engager le sale môme de Vicky.
-Mamma mia, lâchais-je dé dépit et de résignation devant ce choix – presque – inévitable.
Ma préposée – voyant mon profond désespoir – avait rempli mon verre sans que je ne le lui demande. Brave petite…
Putain ! Le monstre avait le rôle et il en sautait de joie. Quelle horreur – heureusement, quelque part, que je n’aurais pas à subir le poids des tournages. Christopher ne pourra s’en prendre qu’à lui-même si jamais il fait une dépression – moi, je n’y serais pour rien.
Tout le monde – excepté moi – avait félicité le môme qui s’en était allé tout heureux le dire à sa mère. Mon Dieu quelle horreur.
-Bravo, Chris… Tu viens d’engager le pire monstre de L.A., dis-je dans un ultime soupire avant de m’enfiler mon dernier verre de whisky.
Du suicide – ce que venais de faire Christopher était du suicide.
@ Billy Lighter
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Sujet: Re: The Dummy, The Monster And The Best [PV Hank/Ian][TERMINE]
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The Dummy, The Monster And The Best [PV Hank/Ian][TERMINE]