L’enquête avançait à pas minuscules… Point positif, pas plus tard qu’hier, Edward Fleming était passé devant le juge. Et, s’il avait plaidé non-coupable, le juge avait tout de même décidé de fixer sa caution à un million de dollars. Impossible, pour Fleming, de sortir une telle somme ce qui fait que, au moins durant l’enquête, il devra rester en cellule. Dans un premier temps au commissariat de Downtown. Le juge n’avait aucune envie qu’il se fasse la malle pendant qu’on enquêtait sur toutes les charges qui lui étaient reprochées…

Une enquête qui nous revenait à moi et à l’Inspecteur Phillips. J’avais tenu à prendre cette enquête en charge pour mon historique avec le père d’Edward, Thomas, qu’on avait, définitivement, pas arrêté assez tôt à mon goût. Je ne voulais pas que son fils puisse, lui aussi, passer entre les mailles du filet. Cette foutue dynastie de tueurs devait prendre fin.

Donc, l’enquête… On avait perquisitionné l’appartement de Fleming sans rien trouver d’incriminant. Il avait bien quelques armes à poing dans son appartement mais il avait un permis… Ce détail sera simplement bien utile pour qu’il se voit retirer la garde de ses deux enfants étant donné qu’on a retrouvé ces armes dans des endroits à portée de son fils de 10 ans. C’était déjà ça de gagner, diront nous…

Mais sinon, rien… Rien qui pourrait le relier au New Soldados. Rien qui pourrait contredire l’affirmation du patron du Wild qui certifie, encore aujourd’hui, que Ward travaille pour lui comme comptable. Tout ce qu’on avait, finalement, c’était le témoignage de la femme de Fleming. Mais ce n’était pas assez pour qu’un juge condamne Fleming. Un avocat aura tôt fait de détruire l’argument de Sky en disant qu’elle dit ça pour se venger de son mari…

Notre meilleur espoir résidait, donc, en Riley… La fille que Sky avait nommé dans son témoignage et dont faisait état un avis de recherche qu’on pouvait voir un peu partout dans la ville. Un avis lancer par nul autre qu’Hank North, l’acteur, et sa femme, Bailey North. Le lien ? Bailey. De son nom de jeune fille Raphaël… Comme Riley. Il fallait savoir si cette Riley que cherchait les North était la même que celle cité par Sky et qui serait, d’après elle, une des prostituée de son mari. Il y avait beaucoup à creuser de ce côté-là. Et, avec un peu de chance, nous pourrons retrouver Riley. Si possible en vie. Je l’espérais, en tout cas.

On se rendit, donc, avec l’Inspecteur Phillips, à la villa North à San Fernando Valley. C’était une énorme propriété qui montrait à quel point l’acteur gagnait beaucoup. J’avais toujours trouvé hautement injuste que des gens puisse gagner autant pour divertir d’autres alors que nous, les flics, on gagne bien moins alors qu’on s’occupe de la sécurité des gens et qu’on met, souvent, notre vie en danger…

La vie était injuste et je détestais les injustices.

On sonna à la porte et c’est l’acteur qui vint nous ouvrir.

-Monsieur Hank North ?

On sortit notre badge afin de montrer qu’on faisait partie de la police de Los Angeles.

-Je suis l’Inspecteur Henry et voici l’Inspecteur Phillips. Nous venons vous voir suite à l’avis de recherche que vous avez accroché un peu partout et qui concerne Riley Raphaël. Le nom de Riley est apparu dans notre enquête en cours et nous souhaitons vous posez des questions à vous et votre femme. Pouvons-nous entrez ? C’est une piste importante pour nous alors si on pouvait faire ça maintenant, ça nous irait…

Il n’avait pas l’air spécialement occupé, de toute façon.

@ Billy Lighter

J’étais un peu fatigué parce qu’on avait tourné de nuit. J’étais revenu à la maison vers 5 heures du matin et était passé embrasser mes filles qui dormaient à poings fermés, puis je m’étais glissé près de Bailey, dans le lit, l’enlaçant et l’embrassant. Elle m’avait demandé d’une voix endormie si le tournage s’était bien passé, ce qui était le cas puis je l’avais caressée doucement jusqu’à ce qu’elle s’endorme. Puis je m’étais endormi moi aussi.

Je m’étais levé en même temps que Bailey et les filles pour aider mon épouse à donner le déjeuner aux petites et à les habiller. J’avais lu le journal aussi, où on faisait mention de l’arrestation d’un certain Edward Fleming…

J’avais eu un étrange frisson. Edward… Ou plutôt Ward Fleming était l’homme que Riley, Finan et Howard avaient voulu piéger. Un piège qu’ils avaient élaboré ici même et qui avait mal tourné.

Mais si Fleming était maintenant en taule, où était donc Riley ?

J’avais montré l’article à Bailey mais on ne savait aucun des deux quoi en penser vraiment... Est-ce qu’on devait être soulagés ? Aucune idée…

Puis Bailey s’était mise au travail dans son petit atelier où Hope jouait par terre sur son tapis de sol… Moi, je rattrapai mes heures de sommeil avec Haley roulée en boule sur mon torse, dans le divan du salon.

Puis j’avais été réveillé par la sonnette et Haley s’était mise à ronchonner en même temps que moi.

-Raaah c’est pas vrai…

J’élevai un peu la voix pour que Bailey m’entende.

-Ne te tracasse pas, mon amour ! Je vais ouvrir !

J’étais prêt à remballer notre visiteur mais tombai finalement sur deux hommes. Des flics… Parce qu’ils avaient des têtes de flics même s’ils n’étaient pas en uniforme. Je me frottai les yeux d’une main, soutenant Haley d’un bras contre moi. J’avais beaucoup de respect pour la police. Je n’avais jamais eu de problème avec les policiers, même si au départ, on ne m’avait pas cru quand j’avais dénoncé les sévices que me faisait subir Kate Julian, mon ex-femme.

Je savais que c’était un métier difficile et puis, peut-être auraient-ils des réponses aux questions qu’on se posait.

-Bonjour… Entrez, je vous en prie…

Je m’écartai et les laissai entrer. Ils avaient parlé de Riley qui apparaissait dans leur enquête…

-J’ai cru que vous veniez nous annoncer une mauvaise nouvelle au sujet de Riley… Mais j’imagine que vous ne l’avez pas retrouvée…

Dans le couloir, je haussai encore la voix.

-Bailey ! C’est la police ! Tu peux descendre s’il te plait ?

J’installai les deux policiers au salon et m’assis face à eux… Quand Bailey arriva et s’installa à côté de moi, je lui pris la main.

Mais ce fut aux policiers que je m’adressai…

-Si on vous dit le peu qu’on sait, quelle garantie on aura qu’il n’y aura pas de représailles de la part du concerné ?

@ Billy Lighter

Je n’avais dormi que d’une oreille tant qu’Hank n’était pas venu se blottir contre moi dans notre lit. Mon époux travaillait sur un film et les scènes étaient tournées de nuit ce qui faisait que, je ne l’avais pas vu depuis le souper la veille et qu’il m’avait beaucoup manqué. Hope n’aimait pas non plus aller au lit sans une histoire lu par son papa et Haley suivait la même tangente ce qui fit que j’avais dû les recoucher au moins trois ou quatre fois avant qu’elles ne s’endorment jusqu’au petit matin.

Hank m’avait aidé avec le petit déjeuner et je lui en étais reconnaissante d’autant plus qu’il n’avait dormi que quelques heures, pas assez pour être fonctionnel toute la journée. Je me disais qu’il irait certainement faire la sieste avec les filles cet après-midi. Sa présence au déjeuner me faisait du bien parce que mes règles venaient de se pointer et, bien que nous n’avions pas encore décidé que le moment était le bon pour ajouter un troisième membre à notre fratrie, j’étais un peu déçue que mon retard n’était pas dû à une petite surprise de la vie.

En regardant le journal qu’Hank me montrait, je pris une grand inspiration que je gardais quelques secondes en lisant le gros titre. Le voilà, fort probablement, mon retard menstruel ! Le stress que je gardais sur moi était exposé sans vraiment l’être dans le journal. Ma sœur était portée disparue depuis quelques semaines et voilà que Ward Fleming se retrouvait derrière les barreaux. J’échangeais un regard avec Hank qui voulait tout dire tout en prenant une gorgée de café puis je me levais pour débarrasser la table et débarbouiller mes filles qui s’étaient joyeusement tartiné le visage de confiture de fraises.

- Mais que vous êtes belles comme ça, les filles !

Je les embrassais comme si je leur dévorais les joues et ça les fis rire aux éclats puis Hope monta avec moi à mon atelier pour travailler, qu’elle disait. Elle jouait avec ses poupées plus qu’elle ne m’aidait mais elle allait toujours le chercher mon maitre ruban quand j’en avais besoin ou ramassait les lambeau de tissus superflus qui tombaient au sol pour les mettre dans le bac des rejets ou alors elle les utilisait comme des couvertures pour ses poupées. Hank, lui, allait somnoler au salon avec Haley pelotonnée contre lui, la chance ! J’échangerais bien ma place avec ma plus jeune.

On sonna à la porte peut avant l’heure à laquelle je voulais descendre pour préparer le diner. Hank gueula depuis le salon qu’il allait répondre et je souriais en secouant la tête en me disant que, qui que ce soit qui avait osé sonner, allait se faire recevoir par un Hank pas content de s’être fait déranger !

- La police ?!

C’est ce qu’avait crié Hank depuis l’entrée de la maison.

Je me levais lentement et même, je dû me reprendre en me tenant sur ma table de travail. Si la police était ici, c’était sans aucun doute pour nous donner des nouvelles de Riley. Je craignais le pire, je ne voyais pas autre chose. Si Ward Fleming était en prison, la police avait dû enquêter et peut-être avait-elle trouvé le QG du gang de Ward et le cadavre de ma sœur ?

Je me faisais des scénarios ! Je devais me calmer et leur laisser le temps de nous dire ce qu’ils avaient à nous dire avant de sauter aux conclusions. Et puis ça avait peut-être rapport avec les avis de recherche qu’avait placarder Hank un peu partout dans la ville !

- Bonjour , dis-je timidement en m’avançant vers les policiers qui faisaient face à mon mari contre qui je vînt me blottir sur le divan du salon. Il s’agit de Riley ? C’est ça ? Est-ce qu’elle est… Est-ce qu’elle est morte ?

J’intégrais une conversation en cours, je n’avais pas compris encore de quoi il s’agissait, juste qu’Hank s’inquiétait que si nous donnions les informations que nous avions qu’il puisse y avoir un risque de représailles de la part de Ward Fleming.

@ Billy Lighter

C’est le célèbre acteur qui avait ouvert la porte de son énorme villa. Il me paraissait fatigué mais ça devait être le cas de quiconque élève des enfants en bas âges. J’étais, moi-même, passé par là.

Il me permit d’entrer après que je nous ai présenté, mon collègue et moi. Il était persuadé qu’on était venu annoncer la décès de Riley mais ce n’était pas le cas. Pour l’instant, on avait bien trop peu d’informations sur Riley que pour savoir si elle était en vie ou non. Fleming niait tout en bloc et déclarai qu’il ne connaissait pas de Riley et que sa femme avait fabulé. Sans preuve qui relierais avec certitude Fleming à Riley, on ne pouvait pas aller bien loin. Donc, retrouver la jeune femme était une de nos priorités.

-Non hélas, nous ne l’avons pas retrouvée.

Hank appela alors sa femme et nous conduisis dans un vaste salon. On s’installa, mon collègue et moi, dans le fauteuil alors que la femme d’Hank rejoignis son mari. Elle paraissait timide et se blotti contre son bien aimée. Un homme qui avait été, lui aussi, coupable de violence conjugale… Mais quand on savait ce qu’avait fait son ex-femme au jeune Hughes, je me disais que, peut-être, Hank était moins pire que la presse et le juge l’avait décrit. D’où l’importance de mener une bonne enquête pour chaque cas.

La jeune femme nous salua.

-Bonjour Madame North.

Elle se doutait que notre visite concernait Riley. Elle demanda alors timidement si elle était morte.

-Pas aux dernières nouvelles. Elle est portée disparue et nous la cherchons en espérant pouvoir la retrouvée en vie.

Et j’espérais que les témoignages des North me permettrait de mettre la main sur la jeune blonde. C’était notre témoin clé dans notre enquête.

Hank, lui, voulait des garanties. Preuve qu’il savait des choses. C’était une très bonne chose ! Je le fixai dans les yeux.

-Le concerné, Edward Fleming, est actuellement en cellule. Il n’a le droit de communiquer qu’avec son avocat. Le reste du temps il est étroitement surveiller par des policiers. Donc, oui, je peux vous assurer que le risque de représailles est nul. De plus, nous ne lui communiquons pas quelles sont nos sources.

Fleming n’avait aucune possibilité de communiqué avec un potentiel allié. De toute manière, dans la situation où il était, il avait plutôt intérêt à faire profil bas.

-Vu les charges qui pèsent contre lui, il n’osera, de toute façon, pas aggraver son cas.

Je continuai de fixer le couple alors que Philips, lui, avait sorti son calepin. Il allait noter tout ce qu’on récupèrera comme informations ici.

-Riley est votre sœur, n’est-ce pas, Madame North ? Nous savons que vous étiez, autrefois, une prostituée. Est-ce que votre sœur pratiquait le même métier ? Vous as-t-elle parlé de celui pour qui elle travaillait ? En réalité, j’aimerais savoir toute ce que Riley aurait pu vous dire, à vous deux, et qui expliquerais sa disparition… Toute informations, même celles qui vous paraissent anodine, peut-être importante pour notre enquête.

Je ne devais rien laisser au hasard.

-On aimerais aussi savoir pourquoi vous avez préféré faire des avis de recherche plutôt que de passer par la police…

@ Billy Lighter

Les policiers m’annoncèrent qu’ils n’avaient pas retrouvé Riley… Ni morte, ni vivante… L’inquiétude de Bailey, qu’elle ne montrait pas mais que je ressentais quand même, n’allait pas en être arrangée. Elle n’avait rien dit quand je lui avais montré l’article dans le journal. Elle n’avait échangé avec moi qu’un regard entendu.

Mais ce serait quand même un soulagement de savoir ce qu’il était advenu de sa sœur. Je ne l’aimais pas mais ça restait un membre de la famille de Bailey. Sa propre sœur… C’était pas non plus comme si c’était une lointaine cousine… Même si Bailey et Riley n’avaient jamais été très proches.

Je ne fis pas de commentaire, préférant attendre Bailey qui descendit alors que nous étions déjà installés au salon. Elle se blotti contre moi et demanda aux policiers, d’une toute petite voix, si sa sœur était morte.

Haley était contre moi et Hope, qui était descendue avec Bailey, jouait de nouveau au sol. J’étais bien content qu’elles soient toutes les deux trop jeunes pour comprendre ce qui était en train de se passer.

L’inspecteur Henry, qui s’était donné pour rôle d’être notre interlocuteur pendant que son collègue, Philips, prenait des notes répondit à Bailey que tout espoir de retrouver Riley en vie n’était pas perdu.

J’eus un maigre sourire pour mon épouse.

Puis le policier attira de nouveau mon attention alors que je lui avais demandé quelle garantie on avait d’être en sécurité si on parlait.

Et là, il me sortit direct le nom de Ward Fleming. Il était enfermé et n’avait le droit de communiquer qu’avec son avocat. Donc on était relativement en sécurité pour parler.

-Si vous savez déjà qu’il y a un lien entre Riley et Fleming, alors vous en savez autant que nous… Peut-être plus que nous.

Le policier s’adressa à Bailey, mais je pris d’abord doucement la parole pour la soutenir le temps qu’elle cherche et trouve ses mots et le courage de parler. Ce n’était jamais agréable comme procédure… Surtout que le policier remit sur la table le passé de Bailey.

-Riley est en effet une prostituée et une droguée. Elle ne vis pas vraiment une vie des plus sûres…

Je haussai les épaules, Haley bavant joyeusement sur mon t-shirt.

-Tout ce que nous savons, c’est que Riley est tombée dans un guet-apens et qu’elle s’est retrouvée entre les griffes de Fleming… Mais on ne sait pas ce qui lui est arrivé après.

Je marquai une pause.

-Et j’ai mis les avis de recherche parce qu’on nous a dit de ne surtout pas parler à la police.

@ Billy Lighter

Nous avions la visite de la police et mon cœur se faisait aller à rythme incohérent comme s’il ne savait pas s’il devait cesser de battre ou s’emballer. Évidement que j’imaginais déjà le pire pour ma sœur, surtout avec la nouvelle que nous avions pu lire dans le journal ce matin. Je pouvais me faire tous les scénarios possibles et inimaginables et aucun n’étaient assez réconfortant pour que je m’y accroche.

Hank avait invité les policier à s’installer au salon et je les rejoignis pour m’installer tout contre mon mari. À son contact, je parvenu à poser la question qui me brulait les lèvres et dont je redoutais tant la réponse. Aux dires de l’inspecteurs, Riley était toujours en vie mais également manquante. D’un côté, je me disais que pas de corps, pas de mort mais pas de corps ne voulait pas forcément dire qu’elle allait bien.

- D’accord…

Je regardais Hank alors que l’inspecteur Henry nous annonça que Ward Fleming était présentement détenu et interdit de contact sauf avec son avocat. Nous n’avions donc pas besoin de craindre des représailles de sa part mais je ne me sentais pas pour autant rassurée. Puis comme le fit remarquer Hank, l’inspecteur semblait en savoir d’avantage que nous puisque nous ne savions pas où se trouvait ma sœur et que nous venions d’apprendre pour Fleming.

Je baissais les yeux en encaissant les questions de l’inspecteur qui replaça mon passé sur la table sans ménagement. S’il en avait vu d’autre au cours de sa carrière, moi, je ne m’habituais pas encore à ce que mon ancienne vie sorte de la bouche d’inconnu comme une vieille chique de gomme.

Hank répondit à ma place, se doutant certainement que je ne me sentais pas très à l’aise mais je me repris ensuite, assez pour regarder les deux agents alternativement dans les yeux.

- Je n’avais pas vu Riley depuis que j’avais quitté la Floride. Je n’ai su que dernièrement qu’elle était en ville et qu’elle se prostituait quand elle est venue ici même pour me demander de l’héberger, le temps qu’elle se repose. Je n’allais pas refuser ça à ma sœur.

Au contraire, j’avais voulu l’aider mais elle avait refusé mon aide, d’abord, avant d’élaborer avec Finan, un plan pour tier Ward Fleming. Ça, je me gardais bien de le dire aux policiers, cependant !

- Et comme mon mari vous l’a indiqué il a mis des avis de recherche ensuite car nous n’avions plus de nouvelle d’elle. Nous lui avions proposé de l’aider pour qu’elle puisse aller en cure mais après son départ, nous étions sans nouvelle et impossible de la localiser.

Je regardais Hank comme si dans son regard, je pourrais trouver d’autres détails qui m’échappais.

- Elle ne nous avait pas dit grand-chose de sa vie. Elle avait un petit copain à qui elle semblait très attachée. Comment il s’appelait… Keven… Keenan ! Mais je ne sais pas son nom de famille ni là ou il vit.

Je savais qu’il dealait pour les Los Diablos mais ça aussi, je me gardais de le dire aux inspecteurs.

@ Billy Lighter

Je ne voulais pas donner de faux espoirs à Bailey North ainsi j’avais expliqué qu’on avait pas encore retrouvé sa sœur mais que, tant qu’on avait pas retrouvé de corps, on ne pouvait pas certifié qu’elle était morte surtout avec les éléments qu’on avait en notre possession.

La jeune femme acquiesça mais je voyais bien qu’elle n’était pas à l’aise. Il faut dire qu’on était pas ici pour parler de quelque chose de réjouissant.

J’avais, ensuite, rassuré le couple en leur certifiant que, là où il était, Edward Fleming ne pouvait absolument rien faire. Limite, il était plus facile de promettre ça alors qu’il était au commissariat parce que, à un moment donné, il allait être transféré dans une prison du comté. Pour l’instant, je devais avouer préférer l’avoir sous la main. C’était plus simple pour l’enquête.

Hank North déclara que si on savait qu’il y avait un lien entre Edward et Riley alors j’en savais autant voir plus qu’eux. Je ne dis rien mais c’était à moi d’en juger.

Et c’est surtout vers la jeune femme que je m’étais tourné pour mes questions. C’était elle qui était de parenté avec Riley et, donc, elle qui devait sans doute mieux la connaitre. Je mis sur le tapis de passé de Bailey qui ressemblait à ce qu’on savait de Riley. Je savais que je ne prenais pas de pincette… C’était peut-être un de mes défauts mais je n’avais pas le temps de faire dans la psychologie.

Hank North prit la parole en premier me confirmant que Riley était bien une prostituée. J’hochai de la tête.

-Non. Ce n’est pas une vie sûre. C’est clair.

Hank m’avait parlé d’un guet-apens qui aurait conduit Riley à finir entre les mains d’Edward Fleming qui, d’après les informations qu’on avait, serait le fameux El Lider. Mais North ne savait pas ce qui était arrivé après… Il déclara, ensuite, qu’il avait mis les avis parce qu’on leur avait demandé de ne pas parler à la police.

Je plissai des yeux alors que Phillips écrivait tout dans son carnet. J’avais une question : « qui ? ». Qui leur avait fait part du sort de Riley ? Qui leur avait demandé de ne rien dire à la police ? Pour l’instant, Hank s’était bien gardé de le dire parlant simplement d’un « on ».

Ce fut, ensuite, à sa femme de trouver le courage de parler. Elle m’expliqua dans quelles circonstances elle avait vu sa sœur les dernières fois. Apparemment, les deux femmes n’étaient pas forcément proche mais Riley avait tout de même cherché refuge chez sa sœur qui avait accepté. J’avais hoché de la tête avant qu’elle ne dise la même chose que son mari concernant les avis de recherche. Le couple avait tenté d’aider Riley mais elle avait, vraisemblablement, refusé l’aide.

Je ne disais toujours rien laissant les deux s’exprimer. Riley n’avait pas beaucoup parlé de sa vie hormis de son petit ami… Keenan était son prénom. Un prénom que ne manqua pas de noter Phillips.

-Qui vous a fait part du sort de Riley ? Monsieur North, vous avez dit qu’elle était tombée dans un guet-apens. Comment l’avez-vous su ? Et qui vous a dit de ne pas parler à la police ?

J’avais fixé Hank pour poser ces questions avant que mon regard ne se retrouve sur Bailey.

-Et ce Keenan ? Riley vous a-t-elle dit ce qu’il faisait dans la vie ? Que savez-vous sur lui ? Si on peut remonter à lui peut-être que ça facilitera nos recherches et que ça nous permettra de retrouver plus rapidement votre sœur.

J’essayais de mettre en avant que plus il m’en disait plus ils auraient de chance de revoir Riley en vie.

-Que savez-vous d’Edward Fleming ? Riley vous a-t-elle parlé de lui ? Qu’est-il vis-à-vis de Riley ?

@ Billy Lighter

Riley n’était pas morte… Ou tout du moins, elle n’avait pas encore été retrouvée, morte ou vive. Mon épouse répondit au policier par un simple « D’accord », poussé dans un souffle qui n’était pas spécialement du soulagement…

Je dis ce que je savais de Riley et de ce qui lui était arrivé. Mais j’évitai de parler de Finan… Je ne savais pas si ça lui porterait préjudice, mais peut-être en avais-je déjà trop dit…

Puis Bailey pris la parole et expliqua quelle était sa relation avec sa sœur. Quand Riley avait débarqué à L.A., Bailey était déjà tirée d’affaire depuis un moment. Et quand elle était venue nous voir pour trouver un refuge où se reposer, on lui avait fourni, bien qu’à contrecœur en ce qui me concernait.

Et après son bref passage et son plan établi avec Finan, elle était partie et on ne l’avait plus revue depuis, malgré l’aide qu’on était prêt à lui fournir pour la soigner de son addiction et la tirer de la prostitution.

C’est là que Bailey se rappela un détail qui, à moi, m’avait complètement échappé… Riley était très attaché à un dénommé Keenan. Mais comme le disait Bailey, on ne savait pas grand-chose sur cet homme.

Je déglutis quand le policier s’adressa à nouveau à moi… Comme je m’en étais rendu compte un peu tard, j’avais trop parlé et ça n’avait pas échappé à l’inspecteur Henry.

Maintenant j’étais bombardé de questions.

Je pris une cigarette après avoir passé Haley à sa mère puis l’allumai avant de dire dans un souffle un peu incertain et d’une voix un peu faible.

-Finan Quinn…

Puis, je repris une voix plus ferme et osai regarder le policier dans les yeux.

-Il vient ici pour les costumes de scène de son groupe. Il a su qu’on cherchait Riley alors comme il a des contacts dans les pires quartiers de L.A., il a demandé à gauche et à droite. Juste pour nous aider. Pour savoir ce qui était arrivé à Riley. Mais quand il a su que c’était Ward qui l’avait enlevée, il nous a dit que c’était dangereux d’appeler la police.

Je mentais un peu, mais bon, je ne voulais pas attirer de problèmes à Finan qui s’était repenti et allait bientôt être père. Si je disais aux flics qu’il avait planifié, avec Riley, de tuer Ward, j’étais pas sûr que ça jouerait en la faveur de l’Irlandais.

Je haussai les épaules.

-Je suppose que ce n’est plus le cas s’il est enfermé maintenant.

Puis l’inspecteur demanda ce qu’on savait de Keenan… Je fis « non » de la tête pour signifier que je savais rien parce que j’avais même oublié que Riley nous en avait parlé puis regardai Bailey qui elle se rappelait peut-être de quelque chose.

L’inspecteur voulut savoir ce qu’on savait de Ward Fleming.

-Qu’il est le chef des New Soldados. Qu’il est dangereux. Qu’il est capable de s’attaquer à une famille entière par vengeance… Et vis-à-vis de Riley ? Je crois que c’est son mac. Mais qu’il traite très mal ses putes.

@ Billy Lighter

Comme visite à l’improviste, il y avait mieux que celle de policier. Leur présence ne me rassurait en rien sur le triste sort de ma petite sœur de qui nous étions sans nouvelle depuis un moment. Je ne me sentais pas très confortable en faisant face aux enquêteurs, peut-être parce que je n’avais pas l’esprit tranquille. Après tout, Riley et Finan étaient assis exactement à la même place que les deux policiers quand ils avaient élaboré le meurtre de Ward Fleming. J’étais prête à parier que ça se voyait sur mon visage !

Les policiers ne pouvaient pas m’annoncer la nouvelle que je redoutais ce qui était ni rassurant ni effrayant. Tant qu’ils ne la retrouvaient pas, tous les espoirs étaient permis. Riley pouvait s’être échappée des griffes de Fleming par un miracle inexpliqué. Peut-être avait-elle un allié dans le clan de Fleming qui aurait fait en sorte de l’aider à fuir.

J’étais cependant soulagée d’entendre que Ward Fleming se trouvait présentement en détention. Cela ne garantissait pas que ma sœur était en vie mais au moins, elle n’était plus entre ses mains et cette éventualité était en quelque sorte assez réconfortante.

Mon passé fut remis sur la table car, évidement, cela faisait un beau parallèle avec la vie que menait ma sœur. Je n’appréciais pas la démarche mais j’assumais que ce genre de chose pouvait encore arriver, malgré tout ce que j’avais accompli depuis ma reprise en main.

J’expliquais à l’inspecteur Henry que je n’avais pas revue ma sœur depuis mon départ de la Floride et qu’elle s’était pointée ici pour ma plus grande surprise me demander de l’aide et qu’après son départ, étant sans nouvelle d’aide, Hank et moi avions cru que les avis de recherche étaient une bonne idée.

Hank parlait, peut-être un peu trop me faisant craindre que nous soyons forcés de parler du fameux plan et de l’implication de Finan Quinn. Je n’avais pas du tout envie de le balancer, pas après les efforts qu’il faisait lui aussi pour s’en sortir. Évidemment, l’inspecteur avait de l’oreille et ça ne lui avait pas échappé et donc, Hank fini par cracher le morceau sur Finan mais sans trop non plus l’impliquer, juste assez pour que ce soit plausible.

- Finan connait ce monde-là vu son passé… Quand il est venu voir les costumes de scènes, ça été un peu comme naturel de lui demander son avis.

En ce qui concernait Keenan, le peu que nous en savions n’aiderait certainement pas l’enquête.

- Riley n’a pas beaucoup parlé de lui mais quand nous lui avons proposé d’aller en cure, elle a semblé être désemparée à l’idée de se séparer de lui alors je suppose qu’elle l’aime vraiment. J’aurais tendance à croire qu’il devait nager dans les mêmes eaux qu’elle sinon, je vois mal comment ils pouvaient entretenir une relation.

À moins que ma sœur se soit imaginé vivre une histoire d’amour avec un grand A, ce qui n’était pas impossible. Rien n’était à exclure. Mais d’un autre côté, je me disais que ce Keenan était peut-être la raison pour laquelle Riley s’était retrouvée prise dans gang… deux en fait.

- Déjà à l’époque où je me prostituais, Ward Fleming s’amusait à nous terroriser. Il m’a déjà forcé à grimper dans sa voiture pour une balade pour l’enfer. Ce que j’ai vécu cette nuit là n’est qu’un tout petit échantillon de ses capacités. Cet homme est l’incarnation du mal et il est à la tête d’un gang selon Riley. Évidement, si nous retrouvions ma sœur en vie, elle pourrait vous en dire beaucoup plus sur lui que mon mari et moi pouvons le faire.

C’était désolant…

@ Billy Lighter

Dans le discours d’Hank North, j’avais soulevé que quelqu’un lui avait vraisemblablement dit de ne rien dire à la police concernant la disparition de Riley. Je voulais savoir qui est cette personne et mon collègue s’arrêta d’écrire quand, après une hésitation, l’acteur lança qu’il s’agissait de Finan Quinn.

Finan Quinn était un membre des Los Diablos et avait été récemment condamné à six mois de prisons avec sursis. Mon regard exprimait à Hank d’en dire plus et il m’expliqua que Quinn venait ici pour des tenues de scène et qu’il avait su que le couple cherchait Riley. Il a, donc, usé de ses liens pour obtenir des informations. Sa femme ajouta que c’était naturel de demander à Quinn étant donné le passé de l’Irlandais. Je comprenais pourquoi ils avaient été réticent à m’en parler… Ils avaient certainement peur que trop de mots pourraient mettre Quinn dans la merde.

Mon collègue nota le nom de l’Irlandais et le souligna deux fois. J’allais devoir lui rendre une petite visite aussi. Tout témoignage qui permettrait à notre enquête d’avancé sera la bienvenue.

Donc Quinn avait dit de ne pas appeler la police parce que c’était dangereux. Hank conclu alors que, maintenant que Ward était enfermé, ça ne l’était plus.

-Appeler la police aurait pu nous permettre de coincé Ward plus tôt. Avant qu’il ne frappe sa femme, par exemple. Je ne veux pas vous culpabiliser mais quand vous avez ce genre d’informations mieux vaut nous appeler. On a de quoi protéger les témoins, ne l’oubliez pas. J’imagine que Quinn n’a pas nommé ses sources ?

Bailey, elle, avait parlé d’un certain Keenan. Je demandai plus d’informations sur cet homme mais la jeune femme en avait peu. C’était, visiblement, quelqu’un à qui Riley était très attaché. Bailey était persuadé qu’il devait être lié aux gangs lui aussi.

-On creusera. Peut-être qu’il sait où se trouve votre sœur.

Je demandai, ensuite, ce que le couple savait de Ward Fleming. C’est Hank qui s’exprima en premier. Il savait que Ward était le chef des New Soldados… Certainement à travers Riley ou Quinn… Il était clair que Quinn qui faisait partie des Los Diablos savait qui était le chef du gang ennemi. Hank savait que Ward était dangereux et capable de s’attaquer à une famille entière par vengeance. Comment savait-il ça ? Avait-il des preuves ?

-De s’attaquer à une famille entière par vengeance ? Avez-vous des preuves de ça ? Ou est-ce une des nombreuses rumeurs à son sujet que vous avez entendue ?

Quant à Riley, il pensait que Ward était son mac mais que Ward traitait mal ses putes. Ça rejoignais le témoignage de Sky Fleming.

Bailey ajouta que, lorsqu’elle était elle-même prostituée, Ward s’amusait à les terrorisé. Elle le voyait comme l’incarnation du mal et Riley avait certifié, apparemment, qu’il était dans des gangs. Riley, d’après Bailey, pourrait être notre meilleure source.

-C’est pour cette raison que nous la cherchons activement. Son témoignage nous sera très précieux. Si nous avons assez de preuves, Ward Fleming pourrait être envoyé en prison jusqu’à la fin de sa vie… Voir recevoir la peine de mort. Mais il nous faut des choses concrètes et des gens prêts à témoigner.

Je fixai le couple.

-Avez-vous d’autres informations qui pourraient être utiles autant sur Riley que sur Fleming ? On a déjà, grâce à vous, quelques pistes à exploiter.

@ Billy Lighter

Haley commença à se tortiller dans mes bras alors je la posai à terre, à mes pieds… Et sa grande sœur, Hope, vint lui amener quelques jouets sur lesquels ma cadette commença à faire ses dents. On avait de la chance, elles étaient calmes et pas vraiment perturbées par l’arrivée des deux inconnus… Mais j’étais quand même content qu’elles soient toutes les deux trop petites pour comprendre ce qu’il se passait.

Surtout que leur père venait de mentir à des policiers et ça ce n’était pas bien du tout… Mais j’estimais que ça aurait été pas cool de remettre Finan dans la merde après tout ce par quoi il était passé.

Heureusement, Bailey embraya sur le même « mensonge » en disant qu’on avait demandé à Finan de faire jouer ses relations douteuses.

L’inspecteur Henry sembla un peu fâché de savoir qu’on était passé par un moyen alternatif plutôt que par la police pour signaler la disparition de Riley.

Je fis la moue.

-Ouais… la protection de témoins… Pas que je ne crois pas en vos compétences mais sérieusement, après tout ce qu’on avait entendu sur Fleming, ça refroidit d’appeler les flics à son sujet.

Je soupirai…

-Il a frappé sa femme, vous dites… Qu’est-ce qu’il pouvait faire à la mienne ? A mes filles ? S’il avait appris qu’on l’avait balancé ? Parce que témoigner maintenant qu’il est enfermé, on veut bien… Mais tant qu’il était dehors, admettez que c’était pas rassurant à faire…

Bailey parla ensuite du fameux Keenan, l’amoureux de Riley. Elle donna quelques indices, tout ce qu’on savait… mais fallait se rendre à l’évidence qu’on ne savait pas grand-chose.

Puis le policier demanda ce qu’on savait de Ward… Je lui dis tout ce qu’on avait entendu et il me demanda si on avait des preuves de ça.

Je m’indignai un peu.

-Ben non ! Que des rumeurs ! Mais il est comme le putain de croquemitaine, merde !

Bailey, elle, fut plus précise en parlant de son vécu… Elle avait déjà eu à faire à Ward Fleming et je la regardai, assez étonné. C’était des histoires qu’elle ne m’avait jamais racontées. Je posai ma main sur sa cuisse et la serrai un peu, pour signaler que maintenant, c’était fini, que j’étais avec elle, que je la protégeais.

Les flics crevaient d’envie de mettre la main sur Riley pour avoir son témoignage. Un témoignage qui permettrait de mettre Ward derrière les barreaux, voire de l’envoyer à la mort…

Je ricanai.

-Alors j’espère que vous allez la retrouver.

Il nous demanda si on avait autre chose à dire, d’autres indices, d’autres informations…

Je réfléchis en faisant la moue puis hochai négativement la tête.

-Pas en ce qui me concerne…

Puis je regardai mon épouse d’un air interrogateur.

@ Billy Lighter

La conversation avec les policiers n’avait rien de bien amusante. Heureusement que les filles étaient encore trop petites pour comprendre de quoi nous parlions ! Elles jouaient innocemment sur le tapis du salon comme si leur papa et moi bavardions avec des amis de la pluie et du beau temps.

Sans trop en dire, Hank avait dû se rendre à l’évidence que nous ne pouvions taire le nom de Finan Quinn mais heureusement que le groupe m’avait engagé pour faire les costumes de scènes ! Ainsi, sa expliquait pourquoi il pouvait passer de temps en temps à la maison. Il nous faudrait impérativement le rejoindre au téléphone avant que les policiers mettent la main dessus pour lui poser quelques questions, sinon, nos versions risqueraient d’avoir des divergences si, supposons, Finan avouait être venu ici pour rencontrer Riley.

Les policiers nous passaient le message subtile que nous aurions dû les prévenir plutôt que de garder les informations pour nous et de passer par Finan Quinn. Hank ne manqua pas de leur faire remarquer d’ailleurs qu’avec la réputation que se trainait Ward Fleming, il ne fallait pas s’étonner si nous avions jouer notre jeu pour protéger notre famille avant tout.

En ce qui concernait le mystérieux Keenan, je n’avais que très peu d’information à leur offrir, malheureusement.

- Peut-être que vous pourriez demander à Finan. Si ça se trouve, ce type, Keenan, est un Los Diablos depuis plusieurs années et Finan le connait.

C’était une hypothèse comme une autre. Et si Keenan n’était pas un Los Diablos, puisque Finan avait été assez près de ma sœur, il saurait peut-être tout de même des trucs le concernant.

L’enquêteur Henry parla encore de Fleming et des rumeurs que nous avions à son sujet. C’était comme courir dans la roue du hamster. Nous ne pouvions rien dire sans risquer de trop parler et ça devenait épuisant de ne jamais voir le bout.

- Comme le dit Hank, ce ne sont que des rumeurs comme celles qui couraient déjà quand je me prostituais.

Je n’avais pas tout raconté en détail mon passé à Hank, comme pour ce que j’avais vécu avec Ward et il me démontra son soutient en posant sa main sur ma cuisse. Ce n’était pas un secret que je tenais à conserver, non plus quelque chose que je voulais lui cacher mais j’avais vécu tellement de choses que je supposais être normal que certaines d’entres elles soient restées dans le fond de mes souvenirs.

Nous ne pouvions pas aider davantage les enquêteurs, celle qui pourrait faire mieux que nous demeurait Riley mais pour ça, ils devaient la retrouver, en vie de préférence. C’est ce qu’ils s’activaient ardemment à faire et je hochais de la tête.

- Est-ce que vous aller nous le dire ? Je veux dire, si vous retrouver ma sœur ? Vous nous préviendrez ?

Au moins qu’on puisse savoir si elle allait bien !

Les enquêteurs demandèrent ensuite si nous avions autre chose à leur dire mais je fis non de la tête alors que Hank répondait qu’il n’avait rien de plus pour sa part.

- Cependant, si ma sœur entre en contact avec nous entre temps, nous vous aviserons immédiatement.

Je parlais pour Hank et moi, il était évident que mon mari n’hésiterait pas à avertir les enquêteurs si Riley devait se pointer le bout du nez ici.

Ensuite, je laissais Hank raccompagner les enquêteurs et moi, je me laissais doucement aller sur le sol du salon, avec Hope et Haley parce qu’il n’y avait rien comme de se faire couvrir le visage de bave de bébé pour faire le plein de bonnes vibrations !

@ Billy Lighter