Ma mère venait d’arriver à L.A. quand je suis venu au monde. Elle avait migré illégalement depuis le Mexique afin de fuir les guerres entre gangs rivaux dont mon père faisait partie.

Je n’ai rien à reprocher à ma mère, elle a toujours voulu que je devienne quelqu’un de bien. Mais nos difficultés économiques et les influences des autres gamins de notre quarter pauvre et exclusivement latino m’ont poussé à divers trafic dés le début de mon adolescence. Au début, je faisais cela pour avoir un certain prestige face à mes amis. Mais c’est rapidement devenu une nécessité économique.

J’ai fini par arrêter l’école à 15 ans et j'ai commencé à fonder mon propre réseau de trafic qui alimentait mon quartier et ceux aux alentours. Je pensais devenir un roi du trafic à l’instar d’Al Capone. D’ailleurs je n’avais que cela comme ambition. Et quand je n’étais pas entrain de trafiquer, j’écoutais de la musique rock qui mettait un plus à nos soirées arrosées. J’étais complètement fan de cette musique autant énergique qu’envoutante.

Ce qui m’a fait changer ?  La mort de ma mère… Elle se faisait tellement de soucis pour moi qu’elle a commencé à boire… Elle répétait sans cesse qu’elle voulait mieux pour moi que la même vie que mon père. Mais je ne l’ai jamais écoutée. Et elle en est morte alors que j'avais 31 ans après une soirée où elle avait trop bu… Cela a été un choc et j’ai décidé de tout arrêter en l’honneur de sa mémoire.

J’ai essayé la musique mais je n’avais jamais été brillant pour pratiqué un instrument et encore moins pour le chant. C’est donc comme barman dans un des meilleurs bars rock de L.A. que j’ai commencé ma carrière de « citoyen honnête ». C’est dans ce bar que j’ai entendu quelques fois les Tiny Suicide, un groupe de fille qui, pour moi, mérite une place dans le monde du punk rock.