Saccagée par les bruits de l'appartement qui se trouve en plein coeur d'une "zone" où est malmené les inconnus du quartier, beaucoup de bagarres, de drogues et d'alcool tournent, il fallait bien une occupation à toutes ces journées longues et ennuyantes.
Zigzaguant dans une ruelle moins dense que celles en pleins dans le centre, la jeune femme ne savait pas dans quoi elle s'aventurait, elle avait encore sniffer un tas de choses merdiques, ce qui fait qu'elle se retrouvait une seconde fois dans cet état second, et même si la veille elle se disait "faudrait que j'arrête" une nouvelle contradiction.
Elle s'adossa contre le mur en brique et toussa à de nombreuses reprises jusqu'à temps de cracher quelques gouttes de sang. Ses yeux se plissaient de plus en plus et ses cernes noires se faisaient de plus en plus voyantes.
Elle continua sa route comme si de rien était en tenant un mouchoir contre sa bouche au cas où si elle recrachait du sang, en tentant de retrouver la route jusqu'à son appartement pourrit dans lequel elle n'avait pas hâte de rentrer... Mais elle n'avait pas le choix pour le moment, n'ayant que très peu d'argent pour survivre déjà, elle ne pouvait se permettre à aspirer à quelque chose de neuf et de meilleur...
Edward Fleming
Date d'inscription : 09/03/2019
Messages : 1158
Who Am I? Age: 37 ans Date de naissance: 9 juillet 1948 Localisation: Dans l'appartement de mon ex à Downtown Birth place: Eastside, Los Angeles Je suis: un psychopathe Song: Bloody Valentine - Good Charlotte
Je n’aime pas les voitures de remplacements… On ne s’y sent pas chez soi et elles ont souvent tendance à sentir soit le garage, soit l’emprunteur précédent. Cette voiture ne dérogeait pas à la règle mais le temps que ma Mustang soit réparé, je n’avais pas vraiment le choix que d’utiliser celle-ci.
Je ne savais pas combien de fois j’avais tué Ugo, Alejandra et Guillermo dans ma tête depuis qu’ils avaient saccagé ma Mustang mais ça devait faire un bon paquet de fois… Et je devais maintenant passer mes nerfs parce que je n’y tenais plus. Quoi de mieux pour ça qu’une petit visite chez A.J. ? Il n’y avait rien de mieux. Elle saura encaisser et arriver à clamer un peu la tension qui ne faisait que s’accumuler en moi depuis l’incident avec ces trois gamins de merde.
J’avais alors pris la direction de Downtown où résidait A.J.. Je savais qu’on était dans les heures de bureaux et qu’il y avait de forte chance qu’elles soient en train d’analyser l’enfance de ses foutus tarés pour leur diagnostiquer une ou l’autre maladie mentale incurable. Mais ce n’est pas grave. J’allais l’attendre chez elle en zappant comme je le faisais avant qu’on ne se sépare il y a deux ans.
Je m’étais garé juste devant l’immeuble d’A.J.. On était à Downtown mais il valait quand même mieux que je ne fasse pas de trop longues marches dans les rues. En général, je me contentais d’aller d’un point A à un point B en essayant de me garer chaque fois au plus près des endroits où je devais aller.
Question de précaution et d’anonymat… J’étais toujours considéré comme mort pour certains.
Il fallait que ça reste ainsi… Sinon, ça ferait déjà bien longtemps que j’aurais fait un raid chez les Penqueñas Manos pour leur régler leur compte. Mais le fait était que j’étais un peu plus malin que ça.
J’étais sorti de ma voiture prenant bien le soin de regarder à gauche et à droite. A gauche, il n’y avait personne et à droite une fille venait dans ma direction mouchoir plaqué contre sa bouche. Elle avait l’air paumée et, à première vue, ne semblait pas en forme.
Ça n’avait pas d’importance.
J’avançai dans sa direction étant donné que l’entrée de l’immeuble d’A.J. était dans cette direction. Mais alors que je regardai une dernière fois derrière pour être sûr qu’aucune tête connue ne me suivait et croyant que la fille allait se bouger de mon passage étant donné que j’avançai vers elle, je bousculai cette dernière légèrement alors que passai l’un à côté de l’autre. Elle n’aurait pas pu se décaler un peu plus non ?
Je m’étais arrêté pour la regarder en la foudroyant du regard et en parlant d'une voix agacée.
-Faites gaffe, merde.
J’étais de mauvaise foi mais ce n’était pas forcément nouveau. Je la regardai un peu plus attentivement plissant un peu les yeux pour me rendre compte à son allure que ce que j’avais vu de loin se confirmait de près : elle était ravagée, la gamine.
-Vous êtes sûr que vous allez bien ?
Non… Elle n’allait pas bien. Elle avait une allure de droguée. Ma main à couper que s’en était une. J’en avais vu assez dans ma vie pour les reconnaitre à dix kilomètres. Suffisait de regarder ses yeux.
Pourquoi je lui demandais ça ? Je ne sais pas… Son état ne provoquait en moi aucune empathie mais j’avais besoin de me nourrir de quelques choses et cette fille dégageait quelque chose. De pas net, c’est sûr. Mais quelque chose. Et c’était suffisant pour attirer mon attention.
La jeune demoiselle peiner à avancer mais continuait en vain, elle restait là, plaquer contre le mur à attendre que ça passe. Elle crâlait encore de nombreuses fois, le blanc de ses yeux devenaient rouges, elle luttait pour s'en sortir. Elle regarda devant elle et vit un homme s'approchait, elle ne n'arrivait pas à se déplacer comme elle le voulait et resta stone devant le jeune homme qui avançait à toute allure, ses jambes se paralysaient et tremblaient à cause de la drogue qu'elle venait de prendre qui ne lui causait que des problèmes. Le regard du jeune lui fit un froid dans le dos, qu'elle n'arrivait pas à avoir une quelconque expression sur son visage, elle resta choquée. Le jeune homme arrivait bel et bien en sa direction et soudain elle sentit une légère pression sur le côté, et elle se déplaça de deux pas en arrière, fermant les yeux quelques instants, après quelques secondes d'étoiles dans les yeux, elle reprit doucement connaissance et lâcha le mouchoir remplit de sang de ses mains toutes tremblotantes.
La jeune femme tenta de rester pacifique et de ne pas s'énerver mais le regard et la façon de parler de l'homme qui se présentait en face d'elle avant le don de la mettre en rogne, en plus elle n'était pas dans son état normal. Son regard se plissa, elle serra les dents, puis cogna dans le mur avec son poing droit.
- Je pense que tu n'as pas les yeux en face des trous et que tu devrais vite déguerpir d'ici. Ce n'est pas un endroit pour les personnes de ton genre, crois-moi.
Dit-elle d'une voix littéralement cassée, elle regarda l'homme en face d'elle et n'hésita pas à le scruter de la tête aux pieds ouvertement, afin de rendre l'athmosphère pesante et de créer un malaise. Un léger sourire en coin des lèvres s'était faufilé quelques secondes, avant de reprendre un regard impassible et glacial, elle s'adossa dos à mur en voulant le laisser passer, ses yeux ne le quittaient pas une seule seconde.
En vérité, elle n'était pas réellement méchante, seulement dérangée, avec une très grosse carapace, elle voulait seulement se protéger elle-même, car elle ne connaissait personne ici, et il fallait de peu pour que quelqu'un la reconnaisse même avec sa perruque et son maquillage de pimbêche, pour qu'elle se fasse à nouveau poursuivre par des personnes malveillantes, donc il ne fallait en aucun cas baisser la garde. Et toujours avoir la tête haute.
Edward Fleming
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Who Am I? Age: 37 ans Date de naissance: 9 juillet 1948 Localisation: Dans l'appartement de mon ex à Downtown Birth place: Eastside, Los Angeles Je suis: un psychopathe Song: Bloody Valentine - Good Charlotte
La fille avait lâché son mouchoir. J’avais jeté un bref coup d’œil à celui-ci remarquant qu’il était rouge de sang et me confirmant que la gamine était en piteux état. Loin de m’émouvoir, je la fixai à nouveau la catégorisant tout de suite comme junkie. Elle me faisait penser à toutes ces filles qui faisaient les trottoirs dans l’Eastside et à South L.A. pour gagner de quoi payer leur dope. Je m’étais toujours dit que les prostituées ne devaient pas être spécialement performante vu tout ce qu’elles sniffaient.
Mais celle-ci avait visiblement sniffé au-delà de ses limites. Son visage blafard, ses cernes, le sang sur le mouchoir… C’est le genre de personne qui crèvera chez elle ou dans une petite rue d’une overdose dans l’anonymat le plus total.
Je ne vais pas mentir… L’idée d’abréger ses souffrances m’étaient passées plusieurs fois dans ma tête en quelques secondes à peine. Mais, pour le moment, je la refoulai pour toujours fixer la fille qui ne tarda pas à cogner contre le mur avec son poing avant de me dire de me barrer d’ici parce que ce n’était pas un endroit pour une personne de mon genre.
Ah oui ?
Je regardai autour de nous. On était à Downtown. Bon, ce n’était pas le quartier le plus réputé de Downtown, très loin de là. Mais ce n’était pas non plus l’Eastside ou South L.A.. En d’autres termes, on n’était pas dans l’endroit de prédilection des pires prédateurs d Los Angeles.
Quoi que… Je suis là, après tout.
Mais elle avait du cran pour une gamine toute menue qui faisait au moins deux tête en moins que moi et qui, après m’avoir analysé de haut en bas, avait laissé transparaitre une sourire avant de paraitre à nouveau aussi sympathique qu’un iceberg.
Je la regardai mon regard aussi froid que le sien. -Pas un endroit pour les personnes de mon genre ? C’est une menace ? Tu vas m’attaquer ?
J’avais déjà laissé tomber le vouvoiement. Je ne vouvoyais pas les junkies. Je montrais du doigt le mouchoir rempli de sang. -A mon avis, si tu m’attaques, tu ne tiendras pas longtemps. Tu as pris quoi comme drogue ? Tu l’as achetée à qui ?
Pourquoi cette dernière question ? Pour voir si j’étais indirectement responsable du malheur de cette fille ou si c’était Reed… Ou bien encore un autre rival.
Personne aurait pu comprendre comment elle en était arrivée là, surtout que ce n'était pas le style de fille à se plonger aussi facilement dans la drogue et l'alcool, mais cela était devenu une routine pure et dure, et elle n'arrivait pas à s'en décrocher même si elle le voudrait réellement. Ses yeux continuaient de fixer le jeune homme en face d'elle, qui lui non plus ne comptait guère lâcher et était quelqu'un de plutôt provoquant, deux bêtes à cornes face à face c'était plutôt assez insolite.
Elle ne voulait pas se montrer faible face à lui car par le passé elle l'avait déjà été de nombreuses fois, et a en elle énormément de remords.
Le jeune homme continuait de parler à Loup, même si celle-ci ne répondait pas forcément à tout ce qu'il pouvait dire car elle estimait cela comme une perte de temps et perdre du temps elle le faisait déjà assez comme ça, il était donc inutile d'en rajouter.
Loup, chercher simplement une issue pour rentrer chez elle, s'enfuir et arrêter de trembler à cause de la drogue mais aussi arrêter d'être tétanisée face à cet inconnu qui ne faisait que de poser des questions qui ne le regardait absolument pas. Ne le voyant pas bouger d'un seul petit doigt. Loup prit un peu d'élan et mit une légère pression au jeune homme, lui faisant un regard noir à glacer le sang, elle était prête à lever la main malgré sa faiblesse actuelle, elle ne pouvait se permettre de se laisser faire.
Lâche-moi avec toutes tes questions, cela ne te regarde pas. Si tu commences à devenir encore plus lourd que ça, oui je pourrai faire quelque chose de très déplaisant, arrête de croire que je puisse être aussi faible au point de ne pas pouvoir me défendre.
La jeune femme s'exprima d'une manière très hostile en essayant de rester la plus polie possible même si l'envie de l'insulter violemment lui était passé par la tête une dizaine de fois.
Edward Fleming
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Une vraie petite lionne cette fille. Une petite lionne droguée. Les drogués se sentaient parfois tout puissant quand ils en avaient trop pris. Du coup, ce n’était pas très étonnant que cette gamine se croyait capable de me faire peur alors qu’elle devait dépasser à peine les 1m60… Elle savait que si je le voulais, je pourrais la tuer d’un seul coup de poing ? Non… Je crois qu’elle n’était pas forcément en état de s’en rendre compte.
Peut-être que je devrais lui montrer ?
L’envie était forte mais je savais que je devais me contrôler. On était en pleine rue après tout… Et je m’étais déjà retenu pour pire que ça. Ici, c’était juste une paumée qui ne se rendait peut-être même pas compte de ce qu’elle disait.
Je lui posai des questions faisant, en même temps, ma petite étude de marché. Je me demandais si Jimmy Reed en faisait, de temps en temps, des études de marché ou s’il laissait ça à Alonso.
La petite me regarda avec un regard de tueuse. De quoi m’arracher un subtile mais pas moins visible sourire en coin. Croyait-elle vraiment qu’elle me faisait peur ? Les drogués pouvaient parfois être pathétique… Ça me rappelait quand Alonso ne savait plus aligner deux mots d’affilés tellement il avait sniffé. Combien de fois je n’ai pas imaginé le voir s’écrouler à terre terrassé par une overdose… Bien que ça aurait été du gâchis… Parce que je crois que s’il mourrait autrement que par ma main, je serais vraiment déçu.
La fille ne voulait pas répondre avec mes questions et commença à me menacer. Je le regardai un peu de haut. -Quelque chose de déplaisant ? Mais qu’est-ce que tu vas me faire ? Dis-moi en quoi je devrais avoir peur d’une petite junkie ?
Je le regardais reprenant un regard neutre. Penchant légèrement la tête sur le côté.
-Dis-moi qui t’as vendu ça… Parce qu’apparemment, il ne t’a pas vendu de la bonne qualité. Sinon, tu ne saignerais pas comme ça. A moins que tu sois vraiment à un stade où ton corps commence déjà à en avoir marre des excès. Alors ? Dis-moi et je pourrais peut-être t’aider.
Par « aider » je voyais « te trouver des revendeurs qui pourront te fournir de la drogue de qualité ». C’était un aide en soi. Une aide qui servait mes intérêts.
Sujet: A la limite (libre) 
Dim 4 Aoû - 23:43
