Peyton ne voulait point le crédit de son changement de vie. Elle tenait à remercier les personnes autour d’elle dont je faisais partie. Elle qui était perçue comme une diva me semblait, au contraire, manquer beaucoup de confiance en elle. Elle avait grandi dans un milieu et entouré de gens qui n’avaient pas fait en sorte qu’elle grandisse avec tout ce qu’il lui fallait pour être bien dans sa peau une fois adulte.

Cependant, elle semblait avoir trouvé du bonheur dans sa nouvelle vie à Los Angeles et dans sa relation avec Stone qu’elle voulait désormais rejoindre afin de célébrer avec lui leur mariage. Stone ne devait point se trouver loin. Soit près de l’alcool, soit près des jeux avec un verre d’alcool. Cependant, si tout ceci n’était point une blague bien que je l’avais présenté avec humour, ceci avait fait dire à Peyton que Stone changeait et que bientôt il m’impressionnera. Je lui avais dit que j’étais impatient de voir cela bien qu’au fond de moi je savais que Stone était ce genre de personne à faire croire qu’il fera des efforts mais qui pour finir n’en fait jamais. Je le connaissais depuis de nombreuses années et je pouvais croire que je le connaissais assez pour savoir que Stone restera Stone tel qu’il est depuis le départ et ce jusqu’à la fin de sa vie.

Cependant, loin de moi l’idée de gâcher le mariage de Peyton avec ce genre de réflexions. Ainsi, nous avions fait le tour du casino à la recherche du batteur. Peyton regardait le spectacle que lui offrait l’un des employés au bar et désirait ça pour chez elle. A moi, cela semblait tellement superflu. Cependant, Peyton était une star et avait des envies de stars.

Stone avait fini par faire son apparition en compagnie de sa jeune sœur et Peyton avait pu le rejoindre après m’avoir embrassé la joue d’une façon qui m’avait un rien perturbé. Je n’étais point habitué à ce genre de spontanéité de la part de mes protégés.

J’étais à nouveau seul mais point pour longtemps. Au travers de la foule, j’avais repéré mon meilleur ami, Amon. Il était plus que temps que nous ayons une petit conversation lui et moi. Je ne savais point s’il s’y attendait mais le dernier article sur Fireworks ne m’avaient point plu. Je savais qu’il m’en voulait pour mon attitude par rapport à Stone en Asie… Cependant, nous sommes censés nous soutenir l’un et l’autre malgré cela et ne point laisser nos sentiments prendre le dessus. C’est ainsi qu’on pourrait être fort dans la jungle de Los Angeles.

Je m’étais approché de mon ami après avoir pris une coupe de champagne.

-Bonsoir, Amon…

C’est ainsi que j’avais initié notre conversation. Cependant, je n’avais point laissé à mon meilleur ami le temps de placer quoi que ce soit comme phrase que j’avais à nouveau ouvert la bouche.

-Le départ brutal et précipité de la guitariste, Apolline Mclagan, dès la fin de la tournée mondiale signe peut-être la fin définitive de The Burning Fire.

Ces mots venaient de l’article d’Amon qui annonçait que Fireworks n’était plus un groupe éphémère. J’avais pris soin de retenir la réplique afin de montrer à Amon ce qui m’avait fortement déplu dans ses écrits.

-Pourquoi ne t’es-tu pas retenu d’écrire pareils suppositions stupides dans ton magazine, Amon ?

Il n’avait point d’excuses pour cela. Ce qu’il avait écrit semait le doute chez les gens d’une façon qui me déplaisait.  

@ Billy Lighter

Je n’étais plus le seul à avoir un appareil photo en main désormais. Bien loin de là. Et ça commençait à flasher de partout, d’ailleurs, depuis que Sniper et la jeune journaliste Sydney Grey avaient distribué des polaroïds à une bonne partie de la salle. C’était dans le but de faire un cadeau personnalisé au couple. L’idée n’était pas mal. Je leur ferai moi aussi un cadeau personnalisé en leur faisant une belle édition spéciale de L.A.People. La rédaction n’allait jamais me refuser ça. Il était bien trop rare qu’un journaliste comme moi puisse voir ce genre de chose de l’intérieur.

Et j’étais tellement occupé à chercher après Lola et Stone que je ne vis pas Timmy approcher. Ce qui était un peu con puisque Lola s’était trouvée à côté de lui seulement quelques minutes plus tôt. Mais c’était à la tignasse d’Howard que j’essayais de me repérer ! Même à son mariage il avait été incapable de se coiffer convenablement !

Enfin, ce n’était pas pire que David qui portait des vêtements complètement dépareillé… Un David que j’avais vu sortir un peu plus tôt comme s’il fuyait la peste noire. Mais comme Howard m’avait dit qu’il était schizophrène, j’imaginais que tout le raffut ici, sans compter les lumières, ne devaient pas arranger son cas, même si je n’y connaissais pas grand-chose.

J’étais prêt à aller voir quand, non seulement je vis Sydney Grey presque courir vers l’extérieur, probablement pour venir en aide à son ex-petit-ami parce qu’il était désormais plus que clair qu’elle était avec Sniper, désormais, mais en plus Timmy était arrivé à ma hauteur, un verre de champagne en main, tire à quatre épingle.

Je l’ai sûrement déjà dit et déjà pensé maintes et maintes fois… Mais mon père aurait adoré avoir Timmy comme héritier plutôt que moi.

-Bonsoir Timmy…

J’ouvris mon appareil photo pour en retirer la pellicule qui était pleine et en reprendre une vierge que je plaçai à l’intérieur en regardant Timmy tandis qu’il me répétait une phrase que je ne me rappelais que vaguement avoir écrite. Mais son ton me faisait dire qu’il me reprochait de l’avoir écrite.

-Parce que peut-être que mes supposition ne sont pas si stupides que ça.

Une fois le nouveau rouleau de pellicule placée dans mon appareil photo, je fus à nouveau paré à Mitrailler mais laissai au contraire l’engin pendre à mon cou.

-J’ai écrit ça pour te montrer que tu n’es pas intouchable, ni le maître du petit monde de The Burning Fire. Mclagan a démontré par son départ que les musiciens avaient toujours leur propre libre-arbitre.

Je soupirai mais mon regard ne cilla pas face à celui de l’Anglais.

-Et si tu t’es senti le seul visé par cet article, sache que ce n’est pas le cas. Cette même petite phrase avait aussi pour vocation d’ouvrir les yeux à Stone. De ne pas délaissé un de ses enfants sous prétexte qu’il en a un autre.

Je marquai une pause.

-Nous sommes amis. Je te dis ce que je vois, avec le recul que j’ai.

J’eus un petit sourire en coin, pas moqueur, plutôt complice. Pour prouver que je n’avais en rien oublié tout ce qu’il avait pu m’apprendre.

-Et aussi parce que ça rapporte.

@ Billy Lighter

J’avais entamé ma conversation avec mon meilleur ami avec des reproches. J’aurais aimé pouvoir lui parler d’autre chose mais ce qu’il avait dit dans son article sur Fireworks avait eu le don de mettre à mal mon flegme anglais.

Cependant, Amon n’était point du genre à se laissé faire et s’il avait écrit ça, il l’avait fait en connaissance de cause. Il savait que cela ne me plairait guère mais il poussait peut-être un peu trop loin quand il avait dit que ses suppositions n’étaient pas si stupides que cela.

-Elles le sont. Tu sais très bien que le départ de Mclagan ne marquera pas la fin de The Burning Fire. Il en faudrait bien plus pour que cela soit le cas. On cherche activement quelqu’un pour la remplacer et ce n’est pas les candidats qui manquent à Los Angeles.

Nous trouverons la perle rare. Un perle au masculin car je ne comptais point engager une femme. Je ne voulais point refaire la même erreur. J’avais toujours Stone dans mon groupe et ajouter une femme n’était point une bonne idée.

Cependant, Amon s’était mieux expliqué sur sa démarche. Je n’aimais point ce que j’entendais de sa bouche. Il avait voulu par cela me montrer quelque chose à moi mais aussi à Stone. Serait-ce sa façon de se venger du fait qu’il avait, tout un moment, été au milieu de Stone et moi. Amon était mon ami mais aussi celui de Stone. Il s’agissait d’une position très peu agréable pour lui.

Il ne fallait point oublier aussi que tout ceci rapportait. J’avais ricané à cela.

-Ton patron a dû être content de cet article… Tu dois souvent remporter la palme du journaliste people de l’année dans ta rédaction.

Ceci ne m’étonnerait guère. Amon avait la chance d’avoir de très bonnes sources et beaucoup d’amis dans le milieu de la musique.

-Je suis très au courant que je ne suis pas intouchable. Je n’agirais pas dans l’ombre si je me croyais intouchable. Quant à The Burning Fire, tu sais bien que je cherche simplement à ce que ce groupe tienne la route. Ton article venait en pleine turbulence ce qui a eu le don de m’énerver et de rendre Don Hughes très inquiet. Si tu voulais me faire passer un message, tu aurais pu venir me le dire chez moi. On aurait pris le thé.

Il avait aussi voulu faire passer un message à Stone ? Cela faisait bien longtemps que j’avais bien compris qu’il était impossible de passer un message à Stone.

-Quant à Stone, tu sais bien que, quoi que tu écrives ou dise, cela rentrera par une oreille et sortira par l’autre. Cependant, j’espère tout de même que ton article l’a secoué autant qu’il m’a énervé bien que j’en doute.

Maintenant que j’avais déterminé les limites de Fireworks et The Burning Fire avec Perry, j’étais plus serein sur la suite.

-Mais promets-moi que c’est la dernière fois que tu me sors ce genre de phrases. C’est très désagréable de tomber là-dessus en se levant le matin.

C’était ce qu’il m’était arrivé.

@ Billy Lighter

Timmy était furax. Bien qu’il parlait sur le ton de la conversation, une coupe de champagne en main, je le connaissais suffisamment pour savoir qu’il était contrarié. Plus que ça, même. Et c’était à moi qu’il en voulait, pour l’un de mes articles voué à rappeler autant à lui qu’à Stone que The Burning Fire était constamment sur la sellette ces temps-ci. Et le départ de Mclagan les mettait de nouveau en équilibre bancal.

Le manager anglais était sûr de lui, cependant, affirmant qu’il cherchait activement un guitariste remplaçant et n’était pas en mal de candidats.

Je le regardai avec un demi-sourire… Un peu moqueur malgré que j’étais loin de chercher la confrontation, que du contraire, je voulais juste qu’il se méfie et ouvre les yeux.

-Je ne doute pas de toi ! Pas plus que je ne doute que les candidats se poussent à la porte de MTI pour remplacer McLagan ! Mais si tu étais si sûr de toi, un article people ne te mettrait pas dans tous tes états.

Je penchai la tête.

-Alors ouais, je comprends que tu puisses l’avoir mauvaise du fait que je sois ton ami et que j’aurais pu éviter de dire des trucs comme ça. Mais Stone peut m’en vouloir tout autant que toi.

Mais… Il ne m’en voulait pas, le batteur, apparemment, puisque j’étais invité ici.

-Et puis… Timmy… Je sais que les talents ne manquent pas à Los Angeles. Mais encore faut-il que ce talent se moule dans The Burning Fire sans en atteindre l’âme. Rappelle-toi que le dernier album du groupe, où la patte de McLagan s’était clairement imposée, a fait de bien moins bons scores que les albums précédents de The Burning Fire.

Autrement dit… je n’étais pas manager mais, et je lui avais déjà dit, je pensais que Stone et McAvoy étaient l’âme de The Burning Fire, et aussi que Nathan Williams s’était très bien adapté au groupe et à leur style de musique.

-Il te faut un talent mais je serais toi, je choisirais un talent qui n’a pas trop d’égo.

Je soupirai, prenant une coupe de champagne sur un plateau qui passait par là, maintenant que je laissais mon appareil photo pendre à mon cou.

-Mais je ne suis pas toi.

Je pris une gorgée de champagne avant de réagir au fait qu’il disait que si j’avais à lui dire tout ça, je n’avais qu’à me ramener chez lui et qu’on en aurait parlé.

-J’ai essayé de te parler à l’hôpital où Stone était hospitalisé. Est-ce que tu m’as écouté cette fois-là ? Non. Alors je ne sais pas si ça servait à quelque chose de revenir à la charge. Du coup, j’ai tapé là où ça fait mal…

Je le regardai dans les yeux.

-Et je l’ai fait exprès. Mais j’ai été à bonne école, pas vrai ?

Je poncturai cette phrase d’un sourire.

-Et je surestime peut-être Stone quant à sa capacité à piger certaines choses, Timmy. Mais toi, tu le sous-estime et ce n’est pas beaucoup mieux.

Je levai les deux mains, l’une tenant ma coupe de champagne, quand l’Anglais voulut me faire promettre de ne plus jamais lui sortir d’articles du genre.

-Ok… d’accord… Mais à condition que tu fasses très attention à ne pas toucher l’âme de The Burning Fire. Pour le fan que je suis de leur musique. Parce que leur dernier album… Sérieusement… Et avec Fireworks qui va sortir des trucs en parallèle ?... Des trucs qui ressembleront plus à The Burning Fire que The Burning Fire… Essaye de faire en sorte que tous leurs fans ne migrent pas chez BSC.

J’eus un geste de la tête pour désigner la jeune mariée un peu plus loin.

-Et si tu me disais plutôt comment tu t’es retrouvé à mener Lola devant l’autel ? Elle a des parents, je crois, non ? Ils n’ont pas voulu venir ?

@ Billy Lighter

Je n’avais aucun doute sur le fait que nous allions trouver un guitariste digne de ce nom pour remplacer Mclagan mais là n’était point le grief que j’avais envers mon meilleur ami. Lui croyait pourtant que ma réaction était une preuve que je n’étais point sûr de l’avenir de mon propre groupe mais il s’agissait de tout autre chose.

-Si je me mets dans tous mes états, ce n’est pas tant parce que je ne suis pas sûr de moi que le fait que tu as trahi ma confiance en quelque sorte.

Amon avait sorti cette phrase dans L.A.People pour provoquer une réaction chez moi et chez Stone. Cependant, si cela m’avait fait réagir, je n’étais point sûr qu’une lumière se soit allumée dans le cerveau du batteur. Amon avait été invité à ce mariage et je n’avais encore point vu Stone lui sauter à la gorge cela signifiait que le batteur ne lui en voulait point. Ce qui n’était point étonnant car cela ne devait point l’avoir fait réagir. Stone avait simplement dû voir dans l’article d’Amon un article qui parlait de lui et faisait la promotion de son nouveau groupe. Je voyais bien plus loin que Stone !

-Il n’a pas l’air de t’en vouloir.

Mon meilleur ami allait de sa grande expertise musicale pour donner son avis sur quel guitariste serait le mieux approprié pour The Burning Fire. Je savais qu’Amon n’aimait point la nouvelle mouture tant il avait trouvé que Mclagan s’imposait trop. Cela nous avais permis, pourtant, d’acquérir un plus large public et avoir ainsi du sang neuf au niveau des fans. Jerry The Kid ainsi que Mclagan avait apporté de la jeunesse à The Burning Fire et c’est des fans plus jeunes qui avaient ensuite suivi le groupe à travers notre tournée mondiale en plus de certains fans de la première heure. Nous n’avions plus Kayden ainsi que les autres et nous ne pouvions pas le ramener alors j’avais trouvé en Mclagan et Jerry une façon de faire évoluer The Burning Fire à défaut de pouvoir retrouver l’ancienne mouture ce qui aurait été impossible avec la mort de James. Certaine personne, comme Amon, ne savait simplement point aller de l’avant.

Cependant, j’avais tout de même écouté mon ami jusqu’au bout. Il fallait faire en sorte que le guitariste talentueux que j’allais trouver n’aie pas trop d’ego. Amon demandait à ce que je trouve l’introuvable…

-En effet, tu n’es pas moi, Amon.

Ainsi, je lui avais répondu d’un ton ferme.

-Je ne dis pas qu’un guitariste talentueux et dépourvu d’un gros ego existe. Mais la plupart d’entre eux prenne la grosse tête au fur et à mesure du temps et c’est une chose que je ne peux pas contrôler. Sans compter que celui qui a le plus d’ego dans ce groupe reste Stone. Il n’en a pas l’air comme ça mais à ce niveau il n’est pas facile à battre.

C’était le genre d’homme à réellement se croire le meilleur batteur du monde. Certes, Stone ne manque point de talent mais son ego est tout aussi grand.

-Et sache que beaucoup ont aimé le dernier album de The Burning Fire. Il s’agit juste d’un public plus jeune et donc point des gens de ton âge ou du mien, Amon. Vas faire tes sondages dans des écoles et tu sauras qui remporte les voix du public.

J’étais certain de ce que je disais. J’avais vu un public rajeuni pendant la tournée.

Cependant, en ce qui concernait l’article, Amon aurait dû me parler en face au lieu d’utiliser L.A.People afin de me passer son message. Il avait, à ceci, une réponse toute fait. Je ne l’aurais pas écouté en Asie et il avait ainsi décidé de parler par L.A.People. Il avait dit avoir été à bonne école et ses paroles n’étaient point là pour ramener le moindre sourire sur mon visage contrairement au sien.

-Une très bonne école mais n’oublie pas qu’on est partenaire.

Il avait aussi son avis sur Stone qu’il trouvait que je sous-estimais. Ce n’était point tout à fait vrai.

-Je ne sous-estime pas son talent. Pour le reste, avoue qu’il est aussi arrogant que peu dégourdi et qu’il se plait parfois à ennuyer son monde.

C’était mon avis sur Stone et j’avais eu 8 ans pour m’en faire un. Amon le connaissait depuis autant de temps que moi mais il n’était point obligé de travailler avec, lui.

Maintenant que le mal avait été fait, il me restait à faire promettre à Amon que cela ne se produise plus. Il avait juré que oui cependant il désirait une contrepartie et il s’agissait encore de The Burning Fire et de cette soi-disant âme qu’Amon semblait mieux connaitre que moi-même.

-Je n’ai jamais touché à l’âme de The Burning Fire, Amon. Tu sembles enclin à croire qu’il s’agit de Stone, son âme, alors tu n’as pas à t’en faire tant que Stone sera de la partie.

Ceci étant dit, nous étions quittes et nous étions passés à des conversations plus légères.

-C’est elle qui a tenu ce que je l’accompagne. Je n’ai pas pu refuser. J’ai appris, cependant, tout à l’heure que ses parents étaient présents mais je pense qu’elle les a invités simplement pour leur montrer qu’elle avait réussi à se défaire de leurs chaines. L’entente entre Peyton et ses parents n’est pas au beau fixe, il faut dire qu’ils la prenaient plus pour un produit que pour leur fille.

Il ne fallait point oublier qu’Amon était journaliste people.

-Cependant inutile de faire part de tout cela dans L.A.People sauf si Peyton t’en donne l’autorisation, bien entendu. Peut-être sera-t-elle heureuse que l’image de ses parents soit salie.

Qu’Amon les détruise avec l’autorisation de Peyton ne me dérangeait point.

@ Billy Lighter

Timmy m’en voulait… Et disait qu’Howard, lui, n’avait pas l’air de m’en vouloir. Bien sûr qu’il ne m’en voulait pas ! J’étais sûr qu’il ne se rappelait même pas de cet article, lui ! Timmy, par contre, ne l’avais pas oublié et prétendit que j’avais trahi sa confiance.

Je gardai mon calme, contrairement à lui.

-J’espère que tu feras mentir L.A.People une fois de plus, Timmy, c’est tout ! Je sais inventer un tas de mensonges, mais avoue que là, c’était très difficile d’écrire autre chose. Et puis, ne crois-tu pas que les fans vont finir par se lasser des remaniements qui, chaque fois, les éloigneront un peu plus de ce qu’ils aimaient dans le groupe d’origine ?

Je regardai Timmy dans les yeux.

-Je sais que ce n’est pas facile pour toi. Que personne ne pourra remplacer Kayden James ou le Nathan original. Mais ne perds pas ce qui reste de The Burning Fire. C’est tout ce que j’essaye de te dire, Timmy… C’est parce que je suis ton ami que je te dis ça.

Et mon champagne se réchauffait dans ma main avec tout ça. Alors j’en pris une gorgée.

Mais comme je l’affirmai et comme il le souligna, je n’étais pas lui. Je ne pouvais pas décider à sa place.

Et en parlant d’égo, Timmy mit en avant celui de Stone lui-même.

-Ouais, je sais… Mais c’est Howard, Timmy. Personne ne pourra le changer et, de toute façon, en tant que membre originel, il y a droit à ce putain d’égo. Enfin, c’est mon avis personnel. Mais je préfère un égo à la Howard Stone que celui de cet enflure de Ben Masters !

J’affichai une moue perplexe quand le manager anglais annonça que le dernier album de The Burning Fire avait son public. Que le seul hic, c’était que je n’en faisais plus partie parce que j’étais trop vieux !

-On a le même âge, je te rappelle ! Si je suis vieux, tu l’es aussi. Et tous les critiques de musique sont aussi vieux que nous alors parce que, excuse-moi, mais rares ont été ceux qui ont accueilli avec enthousiasme la patte de McLagan sur le dernier album.

Le seul moment où mon ami retrouva le sourire, c’est quand je lui fis comprendre que tout ce que je faisais maintenant, c’était lui qui me l’avait appris. C’était lui qui m’avait appris à poignarder dans le dos. Alors il en était fier, mais me dit quand même de ne pas oublier que nous étions partenaires.

Je ris…

-Partenaire ? Moi qui croyait qu’on était amis…

Timmy conclut qu’il ne sous-estimait pas le talent de Stone, mais qu’il avait ses défauts…

-Et toi, tu es très dégourdi… Mais tu n’en a pas moins le défaut d’être un peu trop carré, parfois. On est en Amérique, vieux. Laisse le ciel gris et morose en Europe. Il est très bien là-bas.

Autrement dit, enlève le bâton que tu as enfoncé dans le cul, Timmy.

Au moins, l’Anglais avait-il promis qu’il ne toucherait pas à l’âme de The Burning Fire et il m’en voyait grandement rassuré.

-Stone… Ouais…

Je soupirai…

-Et McAvoy mais ça, je crois que ce n’est plus de notre ressort… Ni même du sien.

J’en revins au mariage puisqu’en fait, c’était pour ça qu’on était là et non pour nous crêper le chignon… Et ce qui m’avait semblé le plus étrange (en dehors du fait qu’Howard se marie), c’était que Timmy ait accompagné Lola jusqu’à l’autel. Alors même qu’il me désigna ses parents,  bien présents main semblant aussi à l’aise qu’un rang d’oignon de poreaux en plein sécheresse…

Je repris un coup de ma coupe de de champagne en souriant.

-Bien compris. Je lui demanderai si ça l’intéresse de donner un autre coup qui fait mal à ses géniteurs.

Je souris à l’anglais.

-Mais du reste, j’ai l’autorisation de Stone de jouer les journalistes aujourd’hui. Alors, vas-y : en tant que manager de Lola et de Howard, qu’elle est ton impression au sujet de ce mariage ?

@ Billy Lighter

Mon meilleur ami prétendait que les gens en avaient marre des remaniements. Cependant, je n’y pouvais rien. Cela n’aurait tenu qu’à moi, The Burning Fire serait resté ce qu’il était à l’origine mais ça n’avait point été mon choix mais celui d’une force que l’on ne pouvait point contrôler. Kayden était mort, le premier Nathan avait décidé de ne point continuer sans Kayden et Mclagan avait décidé de son propre chef de quitter le groupe. Tout ceci, ça avait été en dehors de mon contrôle. Les remaniements étaient obligatoires.

Nous ne pourrons jamais retrouver le The Burning Fire des débuts. Amon devait se faire une raison bien qu’il disait que je devais faire en sorte de ne point perdre ce qu’il reste de The Burning Fire. Cependant, pour Amon, ce qu’il en reste c’est Fireworks.

-Je fais de mon mieux pour cela. Je fais de mon mieux pour préserver ce groupe. Bien que c’est bien plus facile lorsque mes meilleurs amis n’en rajoutent pas ! Ce n’est pas pour cela que je dois accepter toutes les frasques de Stone. Je ne dois pas lui faire penser qu’il est tout puissant parce qu’il est soi-disant un des « restes » de The Burning Fire.

Surtout que Stone avait un certain ego. Amon était au courant de cette tare du batteur cependant il l’excusait parce que Stone, c’était Stone. Combien de fois avais-je entendu cela ? Le simple fait qu’il soit lui-même devait excuser tout ? Je n’aimais point penser comme cela d’où mes nombreux différents avec le batteur.

-Je n’ai jamais dit que je préférais Ben Masters. Il m’a simplement servi de remplaçant à un moment où Stone se sentait tout puissant avec son Fireworks. Je n’ai fait que lui montrer qu’il ne l’était pas.

Cela avait fonctionné bien que cela avait semblé tellement fonctionner que Stone avait tout de même voulu continuer malgré sa pneumonie avec les conséquences que nous connaissons. Cela avait été très loin mais je ne regrettais point pour autant d’avoir eu du flair avec Masters.

-Et toujours excuser Stone pour le simple fait que c’est Stone ne fait que le renforcer dans ses vices. Les gens qui disent cela n’ont pas à travailler avec lui.

J’avais décidé de répondre à chacune des attaques de mon meilleur ami. Cela avait été la même chose quand il avait montré à quel point il semblait ne point aimer le dernier opus de mon groupe. J’avais fait part à mon ami que cet album avait plus à un public plus jeune. Lui me parlait de critiques, moi je parlais de ceux qui achètent les albums. Nous avions deux visions différentes. Cependant, j’étais manager et si les critiques positives aidaient beaucoup c’était tout de même le public qui avait toujours le dernier mot au niveau des ventes.

-Je n’ai pas dit que nous étions vieux. J’ai dit que le public attiré par le dernier opus de The Burning Fire était très jeune. Il y a une nuance, Amon. Un public qui n’a pas encore l’âge de faire des critiques dans un magazine mais qui ont assez de leur économie ou de l’argent de leurs parents pour acheter des disques et des places de concert. Ce qui est bien plus important qu’une critique dans un magazine.

J’avais, au passage, dit à Amon de ne point oublier que nous étions partenaires. A ceci aussi, il avait trouvé une réplique.

-Nous pouvons être partenaires et amis, Amon… Ne joue pas sur les mots.

Cependant, si j’avais énuméré les défauts de Stone, Amon s’était plu à énumérer les miens.

-Je crois qu’avec Stone dans mon groupe, j’ai plutôt intérêt à être un minium carré, Amon…

Cependant, loin de moi l’idée de toucher à Stone car c’était cela pour Amon, l’âme de The Burning Fire. McAvoy aussi l’était selon lui. Nous pouvions ainsi dire que pour mon meilleur ami, l’âme de The Burning Fire, c’était Fireworks.

-McAvoy, il s’agit d’une autre histoire. Bien que je note que pour toi, l’âme de mon groupe est le groupe de Perry.

Il semblait avoir fortement apprécié le single du groupe. Cependant, il ne s’agissait que d’une chanson. Je voulais voir si ça sera tant du The Burning Fire sur un album complet. Stone n’était point Kayden, il fallait se le rappeler.

Nous en avions terminé là nos divergences et nous nous étions recentrés sur l’instant présent et le mariage. Nous avions parlé des parents de Peyton et Amon semblait avoir compris qu’il était plus judicieux de demander à la chanteuse s’il pouvait oui ou non révéler cette histoire avec ses parents bien que Stone lui avait permis de pouvoir jouer au journaliste aujourd’hui afin de couvrir l’événement. Nous pouvions dire qu’il n’avait pas perdu de temps à se mettre dans ce rôle.

-Que je suis content pour eux et je suis même ravi de cette union. Lola est une femme avait la tête sur les épaules. J’espère qu’elle arrivera à faire ce qu’aucune autre femme n’a réussi à faire ici, c’est-à-dire dompter Stone. Quant à la cérémonie et à la fête, l’un me semble à l’imagine de Lola et l’autre à l’image du batteur. Cela te va comme réponse ?

Ceci m’avait tout de même fait sourire un peu et si Amon voulait jouer aux questions réponses, nous allions y jouer.

-Et toi ? Qu’en penses-tu ? En tant qu’ami de Stone, donne-moi ton opinion sur cette union.

Avait-il la même vision que moi ou bien était-il de ces gens qui pensaient que le batteur allait vivre un calvaire avec celle que tout le monde qualifiait de diva ?

@ Billy Lighter

Nos avis divergeaient sur ce qu’était ou non The Burning Fire. Et surtout, Timmy m’en voulait de l’avoir mis à mal via L.A.People. Mais pour moi, l’article les visait tous les deux, lui et Stone, mes deux amis dans cette histoire. J’étais littéralement pris en sandwich. Et Timmy plaidait sa propre défense, affirmant, et c’était vrai, qu’il n’en pouvait rien si The Burning Fire était un groupe sans cesse en mutation.

-Stone n’est pas le seul à se sentir tout-puissant, Timmy. Et ce même si tu avoues ne pas avoir eu de contrôle sur les pertes qu’ont subie le groupe, tu te penses tout puissant parce que c’est toi, et non le groupe, qui choisit les nouveaux membres. Si Fireworks existe, c’est parce que, par ton arrogance, tu lui as donné naissance.

Parce que Fireworks, à la bas, c’était ça, un one shot de la part de Stone et McAvoy pour faire revenir Timmy sur Terre.

Mais il n’avait pas tout à fait tort non plus concernant le batteur.

-Je sais que je ne devrais pas excuser Stone sous ce simple prétexte. Mais il n’a jamais dit, malgré qu’il ait maintenant un groupe dans lequel il jouit d’une totale liberté, qu’il allait délaisser The Burning Fire.

Timmy défendit ensuite le dernier album de The Burning Fire, selon lui, les sondages n’étaient pas fiables et ils avaient attiré un grand nombre de fans plus jeunes…

-Et très certainement un grand nombre de féministes aussi. Mais que fais-tu des fans de la première heure ? « Vous n’êtes pas content ? Allez voir chez Fireworks si j’y suis ? »… Parce que c’est ce qui va se passer, Timmy… Et en plus, ton public plus jeunes, tes féministes, vont se désintéresser de The Burning Fire puisque c’était pour McLagan qu’ils venaient voir les concerts et achetai les disques.

Je parlais en tant que fan moi-même et ajoutai une note positive.

-Là où tu ne t’es pas trompé, c’est quand tu as engagé le nouveau Nathan. Lui a amené une véritable plus-value : un public plus jeune, sans perdre les anciens ou presque.

Ce n’était pas Timmy qui prenait des bains de foules, assistaient au concert. Je voulais lui donner la vision que j’avais sur son groupe avec le recul dont je bénéficiais.

Je promis cependant, à la fin de ce plaidoyer, qu’effectivement, je ne réitèrerais pas ce genre de manœuvre. Je n’aimais pas être face à Timmy et encore moins devoir lui rendre des comptes. J’étais journaliste, je devrais avoir ma liberté d’expression. Mais c’était elle ou mon amitié avec Timmy que je devais sacrifier.

-Amis et partenaires, j’ai bien compris. Mais s’il te plait, essaye de prendre en compte ce que je t’ai dit. Pense aux fans pas seulement à faire turbiner le groupe.

Quant à être carré pour contrôler Stone… Je fis la grimace.

-On verra bien quelle méthode fonctionne le mieux. Je ne connais pas Jack Perry, je me demande bien comment il va s’y prendre, surtout quand il découvrira les difficultés de McAvoy.

Timmy, bien au fait de tout cela, me souligna que pour moi, l’âme de The Burning Fire, c’était le groupe de Perry.

-Ben… Ouais, un peu. Pour être franc.

Qui voulait-il que ce soit ? Lui ?

Nos griefs exposés, avec plus de calme que la première fois au Japon, on put parler un peu du mariage de Stone. Et je m’étais vu très étonné de voir Timmy au bras de la mariée. L’Anglais était ravi de leur union. Je ricanai alors qu’il disait que peut-être, elle allait arriver à dompter Stone.

Je bus un coup de mon champagne avant d’approuver.

-Une femme peut changer un type comme Stone, tu crois ? Le calmer, peut-être… L’avantage, c’est qu’elle ne joue pas dans le même groupe que lui. Et ouais, ça me va comme réponse.

Et il me retourna ma question, me demandant ce que je pensais de cette union.

-Lola est pas sortie de l’auberge.

@ Billy Lighter

Le regard noir que j’avais lancé à Amon quand il avait dit que je choisissais les nouveaux membres devait lui montrer à quel point il se fourvoyait. Le groupe choisissait ensemble les nouveaux membres. Nous n’agissions point ainsi. Stone pourrait même en témoigner.

-Ce n’est pas moi qui choisis les nouveaux membres, Amon ! C’est un choix du groupe. Nathan était un choix du groupe. Il a été engagé pour son talent. Ce n’est que par après que le Nathan originel a eu des différents avec lui et a décidé de claquer la porte. Quant à Mclagan, j’ai suggéré l’idée qui plaisait à Stone étant donné qu’il connaissait déjà la guitariste avec qui il avait des affinités. Je ne sais pas où tu as eu tes sources mais elles sont fausses.

Je n’avais jamais contesté aucun choix artistique du groupe. Je n’étais point ce genre de manager. Je posais des choix, certes, mais c’était des choix que je devais faire dans mon travail de manager.

-Quant à Fireworks, il s’agit d’un caprice de l’enfant qu’est Stone.

Il s’agissait de son arrogance à lui. Il avait essayé d’utiliser cela pour me passer un message alors que les seuls griefs que j’avais entendu de lui avant la sortie de Fireworks étaient que j’avais engagé une femme qu’il n’aimait point en la personne de Peyton Davis. Nous étions à leur mariage, aujourd’hui, pour rappel… Stone était aussi cohérent que capricieux.

Je n’acceptais que très peu qu’Amon excuse si facilement le batteur qui, d’après mon meilleur ami, ne délaissera point The Burning Fire.

-Il ne l’a jamais dit, en effet… Je le crois. Cependant, je sais d’avance qu’il aura beaucoup de mal à gérer deux groupes.

Il avait déjà du mal à être à l’heure aux rendez-vous avec un seul groupe et un seul manager alors maintenant qu’il en avait deux cela allait se compliquer encore plus pour lui.

Cependant, Amon était sceptique sur mon plaidoyer sur le public de The Burning Fire. Notre nouveau public risquait, ainsi, de se désintéresser du groupe parce que Mclagan n’était plus là. Cela, ça restait encore à prouver. Mclagan et Nathan ont amené un public jeune à eux deux. Mclagan a sans aucun doute amené pas mal de jeune fille à apprécier le groupe. Si Mclagan était une façon à toutes ces jeunes filles de s’intéresser au groupe, celles-ci ont pu découvrir les autres membres et il s’agit de jeunes filles alors il était facile d’imaginer la suite…

-Nous verrons bien… Nous verrons ce que donnera le prochain album concernant tes fans de la première heure ainsi que les autres. Car n’oublie pas, Amon, que dans mon groupe j’ai Fireworks ainsi que d’autres artistes très talentueux. Ce qui fait que The Burning Fire est plus que Fireworks.

Cependant, Amon était d’accord pour ne plus attaquer mon groupe au travers de L.A.People. Ceci m’arrangeait bien qu’Amon continuait à parler des fans.

-J’y pense, Amon… Cependant, ce n’est pas si facile que ça en a l’air de l’extérieur.

Bien que mes méthodes semblaient le laisser perplexe. Il en était même venu à Jack Perry.

-Il connait les problèmes de McAvoy. Je me suis entretenu avec Perry. Maintenant, à lui de s’y prendre comme il le souhaite. Ce n’est pas à moi de lui donner le mode d’emploi de McAvoy et Stone.

Si Perry faisait un faux pas, cela m’arrangerait parfaitement. Fireworks ne sera alors, comme son nom l’indique, qu’un feu d’artifices.

L’âme de The Burning Fire était ainsi Fireworks pour Amon. Ainsi tout cela était clair bien que cela lui avait valu un autre regard mauvais de ma part.

Après tout cela, Amon était redevenu un journaliste prêt à couvrir l’événement qu’était ce mariage et j’avais répondu à l’une de ses questions. Je la lui avais renvoyée celle-ci et sa réponse était semblable à mes pensées.

-En effet, elle ne l’est pas.

Il faudra beaucoup de courage à Peyton bien que je lui souhaite d’arriver à rendre Howard Stone un peu moins Howard Stone.

Ce qui ne va point être une mince affaire.

@ Billy Lighter