Le porno que je viens de mater sur vhs n’a pas suffit à me rassasier. Ils ne baisent pas là-dessus ils se flattent tout au plus il n’y a rien qui ressemble à ce que ça devrait être quand un homme et une femme s’aiment vraiment, comme Ward et moi on fait. J’ai à peine mouillée ma culotte et regardé l’heure une cinquantaine de fois avant de décider d’aller prendre un bain.

J’ai eu une journée de merde et tout ça c’est de la faute de Samantha Mancini. Elle a presque failli m’avoir avec ses grands yeux larmoyants et ses histoires de deuil infini ! J’ai même failli tomber dans le panneau en me disant qu’elle avait peut-être vraiment des remords pour la supposée mort de Ward. Honnêtement, je me dis que je n’ai pas le choix de la croire parce qu’elle ignore tout de ma relation avec celui qu’elle croit mort. Ça, c’était franchement drôle de voir comment elle se pliait à un exercice de contrôle rigoureux d’elle-même pour  me mettre en tête qu’elle ne parlait pas de Ward mais de son beau-frère.

Combien de fois j’ai eu envie de lui dire ‘’ Ferme là, à la fin ! Je sais très bien que tu me mens et que tu parles d’Edward Fleming !’’, mais pour manipuler son esprit, pour espérer ensuite faire mal à Ward, il me fallait me taire et jouer le jeu jusqu’au bout.  Je suis divisé entre mon envie de faire mal à Ward et ruiner la vie de Samantha.  J’aurais envie de mettre en tête à mon petit ami, parce que oui je le considère toujours comme tel, que Samantha essaie de faire un bébé avec son rival. Il pourrait la droguer, coucher avec elle, la mettre enceinte et laisser Ricci élever son gamin, ça serait drôle  dans 10 ans, quand ils découvriraient que leur gamin est le diable en personne !

Pourquoi cette grande connasse Italienne pourrait avoir le mari et le bébé et moi j’ai droit à rien parce qu’Edward apparaît puis disparait en me laissant toute seule. Pourquoi moi je ne peux pas me réveiller dans ses bras tous les matins ?  Je ne veux pas me l’avouer mais je suis presque certaine qu’il m’a remplacé parce une autre. Il va vite déchanter. Il va se rendre compte qu’il n’a pas ce qu’il veut ailleurs parce que personne ne saura jamais mieux que moi comment le rendre heureux !

Je me suis installée dans ma baignoire, je regarde l’eau monté puis, en poussant avec mes orteils, je pousse sur le robinet d’eau froide pour le fermer, ne gardant que l’eau chaude.  Il ne faut pas longtemps pour que la température grimpe, pour que l’eau rougisse mes cuisses, pour que je grimace parce que ça devient de plus en plus chaud, que la vapeur envahit de plus en plus la pièce. Puis je cède, j’ouvre l’eau froide en hurlant presque, tirant sur mes cheveux et  poussant un grand cri de rage.

Je me déteste !

- JE TE HAIS WAAAAAAAARD !

L’eau se tempère et je me laisse couler au fond de la baignoire, fixant le plafond au travers des mouvements de l’eau, jusqu’à ce que ma vision s’embrouille et que l’air cherche à s’extirper de mes poumons.  Je me redresse d’un seul coup en envoyant ma chevelure vers l’arrière, éclaboussant la porcelaine noir qui entoure ma baignoire.

On frappe à ma porte.

Depuis combien de temps ?  Encore un voisin pour se plaindre parce que j’écoute mes films porno trop fort ou parce que je prends deux stationnements pour ma bagnole. Et puis quoi ? On s’en fou je fais ce que je veux !

J’essore mes cheveux et enfile un peignoir de soie blanche qui devient stratégiquement transparent contre ma peau trempée.  Je n’aurai besoin d’aucun argument quand j’ouvrirai la porte.  Je deviens aussi blanche que mon peignoir quand j’ouvre et que je vois Ward se tenir devant moi.

- Je vais te tuer. Tout de suite après t’avoir baisé !

@ Billy Lighter

Mener une double vie, c’était grisant… Mais c’était aussi parfois fatigant. Je devais jongler entre Ward, El Lider, Ed, Ted… Et même si Ward et El Lider étaient les mêmes, il n’empêche que garder mon anonymat était parfois frustrant même si, à contrario, ça m’apportait aussi pas mal de choses. Déjà une protection même si les rangs des New Soldados grossissaient de plus en plus et devenaient à eux seuls une protection. Sans compter que j’avais de la ressource même seul. Je récupérais très bien de mon passage à tabac. Je commençais même à me réentrainer sérieusement à la boxe.

Et ce soir… J’étais censé travailler. C’est en tout cas ce que j’avais dit à Carolyn. Mais loin de moi l’idée d’aller me pointer à l’entrepôt. Pas aujourd’hui. Non, aujourd’hui, j’avais une toute autre idée en tête. Il fallait que je vois A.J… Pourquoi ? Parce que A.J. avait dans ses patientes, Samantha. Elle me l’avait dit il y a quelques temps. Et je voulais savoir si elle l’avait vu ou non… Et si oui, ce qu’elle lui avait dit. Parce que je savais qu’elle la voulait comme patiente uniquement pour me faire enrager.

Il fallait que je sache où ça en était.

Et puis… Il fallait que je la vois aussi pour tout autre-chose. J’étais satisfait sur presque tous les plans avec Carolyn. Mais il manquait quelque chose… Quelque chose que je savais que seul A.J. pouvait me donner. Avec Carolyn, je devais freiner mes ardeurs. Avec Carolyn, je devais être le bien trop lisse, Ed… Alors qu’avec A.J., je pouvais être Ward. Le vrai Ward.

Je n’avais besoin de rien cacher avec elle. Elle savait qui j’étais et ce dont j’étais capable. Elle les avait mieux que personne.

C’est donc chez elle que je me rendis. Il n’y avait pas qu’elle qui me manquait, il y avait aussi l’ambiance de son appartement atypique. Je crois que si je ne me plaisais pas tant chez Carolyn, je squatterais volontiers chez A.J..

Je toquai à la porte attendant qu’A.J. m’ouvre. Et quand elle le fit, je vis son visage viré au blanc avant qu’elle me menace directement de mort. Je penchai légèrement la tête sur le côté. Ma longue absence… Ma longue absence lui avait fait mal. Cette simple phrase en était la preuve.

Et j’en étais pleinement satisfait.

Je ne souris pas pour autant me contentant de toisé A.J. qui ne portait qu’un peignoir qui ne laissait aucune place à l’imagination quant à ce qui se trouvait en dessous. De toute façon, ça aurait été le cas que j’aurais quand même su ce qu’il y avait en dessous. JE savais même où se trouvait chacun de ses cicatrices. Parce que c’était moi qui les avais faites.

-Moi aussi, je t’aime, bébé…

J’entrai dans son appartement, passant à côté d’elle remarquant qu’A.J. s’était acheté une nouvelle télévision. J’avais démoli la précédente, la dernière fois qu’on s’était vu. Je me tournai vers A.J..

-Ah et, tu ne le feras pas…

Me tuer, je veux dire. Elle n’en serait pas capable. A.J. savait tuer mais juste les gens qui n’avaient pas d’importance. Et j’en avais pour elle. Je le savais. Tout comme elle en avait pour moi. Ce qui expliquait pourquoi je n’arrivais pas non plus à la tuer même si elle me tapait souvent sur les nerfs.

-Mets les news internationaux…

Je n’avais pas encore vu ce que je voulais voir. Et avant même qu’elle ne bouge, je me saisis de la télécommande pour mettre moi-même les news internationaux.

J’esquissai un sourire quand je tombai directement sur ce que je voulais voir. On voyait, d’une vue d’hélicoptère, la villa d’Alice. En dessous, il était tiré « Drame familiale ou règlement de compte ? ». Quoi qu’A.J. veuille dire, je lui sommais de se taire d’un doigt devant ma bouche alors que j’avais le regard rivé sur la télévision. Sur l’écran, à côté de la journaliste, on vit apparaitre la photo de la jolie petite famille que formaient Alice, son mari et ses deux enfants.

« Le drame qui a frappé la famille Foggia-Conti et qui était, au départ, vu comme un triple meurtre suivi d’un suicide s’avère être bien plus complexe. En effet, de nouvelles preuves de la police font plutôt état d’un règlement de compte. En effet, la mère de famille, Alice Conti, trempaient dans plusieurs affaires douteuses.

Rappelons que ce drame a fait quatre victimes, Alice Conti, 38 ans, Sandro Foggia, 40 ans et leurs deux enfants, Damiano, 7 ans et Leonardo, 5 ans… »

Je souris pendant tout le temps du court reportage avant de baisser le son presque au minium avant de me retourner vers A.J. et de montrer la télévision.

-Tu ne le feras pas mais, moi, je suis capable de tout.

Je m’approchai d’elle. J’avais envie d’elle surtout quand elle était fâchée de la sorte.

Je la plaquai alors contre le mur emprisonnant ses petits bras dans mes mains. Mon visage se perdit dans son cou avant de remonter vers son oreille.

-Alors, A.J… Tu l’as vu, Samantha ? Elle est venue te voir ? Qu’est-ce que tu lui as dit ?

Je voulais tout savoir avoir de lui donner ce qu’elle voulait.

@ Billy Lighter

Pour de vrai, je ne sais pas si je suis heureuse de voir Edward se tenir devant ma porte où si j’ai tout de suite envie de lui arracher la peau du visage en le griffant.  Cette seconde d’incertitude lui a suffit à entrer chez moi, me narguant de son attitude hautaine et je grognais quand il ajouta sur un ton désinvolte qu’il m’aimait également, avant d’entrer comme s’il était chez lui.  Je claquais la porte pour le suivre attrapant  une gargouille en bibelot avec la ferme intention de la lui balancer par la tête  mais il me stoppa en disant que je ne le ferais pas, de toute façon.

- Oh que si ! , dis-je en levant à nouveau ma main tenant mon projectile mais, à nouveau, je le rebaissais en fronçant les sourcils. Tu n’es quand même pas venu ici pour regarder la télé ?

Apparemment, si !

Ward alluma mon téléviseur et tourna les chaîne jusqu’à tomber sur le bulletin de nouvelles internationales, celui qu’on zappe tous, en général.  Je m’approchais, laissant ma gargouille sur ma table basse et regardais les infos. Dès la première phrase, je fais un lien direct avec le massacre Conti qui s’est joué ici, celui pour lequel j’ai traité Samantha Mancini. Elle serait le point pivot entre ces deux massacres que je n’en serais pas surprise. Et deviné qui est l’auteur de tous ces meurtres ? Il est avec moi à l’instant même, dans mon salon !

Je n’eu pas le temps de lui répondre qu’il me plaqua contre le mur, égratignant la peau de mon cou avec sa barde de trois jours avant de me murmurer à l’oreille, ses questions au sujet de Samantha. Je poussais un hurlement de colère et je ramenais violement mon genoux contre ses testicules puis poussais contre lui pour qu’il me lâche.

- Samantha ! J’ai prit son cœur entre mes doigts et j’ai joué avec comme un vulgaire yoyo ! Ta belle Samantha n’en a que pour Ricci et son bébé qu’elle porte ! Oooh ! Tu ne le savais pas ?

Samantha ne m’a pas dit être enceinte mais qu’elle espérait bien le devenir rapidement. Qui sait si depuis notre dernière rencontre, son manager de petit ami n’aurait pas réussit à l’inséminer correctement, à moins qu’il ne se trompe de côté, sait on jamais !

- Et elle m’a avoué avoir des sentiments pour toi, ta belle Italienne a ta mort sur la conscience et donnerait sa vie pour te sauver. C’est presque romantique, enfin, ça le serait si techniquement, tu n’étais pas obligé de faire le mort

Je le regardais reprendre son souffle, sachant que mon retour de flamme allait venir très vite. J’ouvris mon peignoir et le laissais tomber au sol. Il est venu que pour ça et rien d’autre alors pourquoi perdre du temps, et me dirigeais vers la chambre. Je l’attends, dos à la porte de ma chambre, me tenant contre le pied de mon lit, légèrement penchée vers l’avant, prête à me prendre une gifle digne de ce nom sur le cul.

Je peux presque l’entendre penser, ou plutôt s’enflammer.  Ce que je lui ai dit au sujet des confidences de Samantha, c’est comme une mèche que je viens d’allumer et elle brûle, elle brûle et est sur le point de faire éclater ses neurones.

@ Billy Lighter

Non… Elle ne le fera pas. Elle avait beau brandir son bibelot, elle ne le fera pas. Me faire mal, ça elle savait le faire. Autant que je savais lui faire mal, d’ailleurs. Mais me tuer… Non, ça elle ne le fera jamais. Je ne disais pas qu’A.J. était incapable de tuer. J’étais sûr qu’elle avait ça en elle. Il fallait voir comment elle savait frapper les filles qui me tournaient un peu trop autour quand on était ensemble. Mais me tuer moi. Non, ça, ça n’arrivera jamais. Tout comme je n’arriverais pas à la tuer elle.

La preuve, c’est qu’elle abaissait déjà son bras alors que je n’avais plus d’yeux que pour la télévision qui diffusait mes derniers exploits. Je crois que si j’avais été seul à Santa Monica, dans mon appartement, j’aurais enregistré le reportage sur une cassette pour avoir un souvenir que je pourrais regarder de temps en temps. Mais je vivais chez Carolyn et enregistrer ça lui aurait sans doute paru bien glauque.

A.J. déposa son bibelot et regarda la télévision en se taisant ce qui n’était pas peu dire venant d’elle. Elle la fermait rarement, A.J..

Et quand le reportage pris fin, je m’étais retourné vers A.J. lui disant que j’étais capable de tout. Le reportage en était la preuve. Je venais, en même temps, de lui avouer que j’étais celui qui avait décimé cette famille loin d’être parfaite. J’avais quand même un cœur… Je n’avais pas fait d’orphelins.

Avant qu’A.J. ne puisse réagir, je l’avais plaquée contre le mur. Mais mon ex-petite amie savait se défendre et je fus obligé de la lâcher et de reculer un peu quand elle plaqua son genou là où il ne fallait pas ! Je serrai les dents continuant tout de même de la regarder de mon regard froid attendant les réponses à mes questions sur Samantha. Parce que j’étais en partie ici pour ça : pour avoir des réponses.

Et elle me les donna. D’abord en disant qu’elle avait joué avec le cœur de Sam. Mais mon travail sur moi-même était déjà tellement loin que ça ne me fit ni chaud, ni froid. J’avais progressivement appris à haïr Samantha essayant de déplacer l’amour que j’avais pour elle sur Carolyn.

J’y arrivais. Je commençais réellement à ressentir quelque chose pour l’ex de Cort.

J’y arrivais jusqu’à aujourd’hui…

Il avait fallu deux informations pour que tout bascule. Déjà la première, qui m’avait fait serrer un peu plus les dents… Comme quoi Samantha serait enceinte de Ricci. Mes muscles se contractèrent sans que je ne puisse rien contrôler. Mon cœur battait plus vite… Mais d’une mauvaise façon.

Mais le pire venait de la seconde information. Tout le travail que j’avais fait sur moi venait de voler en éclat. Je m’étais persuadé que Samantha me détestait et que je devais lui rendre la monnaie de sa pièce. Maintenant… Maintenant A.J. me disait que Samantha avait des sentiments pour moi. Qu’elle donnerait sa vie pour moi.

Non ! Elle mentait ! A.J. mentait !

Je me retenais de la frapper tout de suite serrant les poings. Et elle enleva son peignoir passant à côté de moi pour se diriger vers la chambre alors que je fermai les yeux essayant de me calmer… De répondre calmement et d’une façon cinglante.

Mais toutes mes tentatives de me calmer n’aboutissaient pas. J’avais une faiblesse : c’était Samantha. Je croyais m’être débarrassé de cette faiblesse et voilà qu’A.J. venait de la raviver.

Je détestais ça.

Le regard noir, je rouvris les yeux regardant vers la porte de la chambre d’A.J.. Je m’y rendis d’un pas décidé et en entrant, je vis mon ex prête à recevoir la seule chose que je pouvais lui donner dans cet état.

Je frappai violemment sur ses fesses avant d’empoigner à nouveau ses poignets et de la faire basculer sur le lit. Elle sur le dos, moi au-dessus d’elle bloquant tous ses mouvements.

-Tu mens. Samantha me hais. Jamais elle n’aura de sentiment pour moi. Tu cherches juste à me faire péter un câble.

Et ce qui m’enrageait c’est que c’était réussi. Je serrai plus fort avant de libérer une de ses mains pour rendre notre échange plus équitable et de gifler violemment sa joue.

-Je parie qu’elle n’est même pas enceinte. Tu n’es qu’une petite menteuse qui apprend bien trop vite, A.J..

Il faut dire qu’elle avait eu le meilleur professeur : moi. Je lui avais appris à faire mal de toutes les façons possibles. Maintenant, ça se retournait contre moi.

Je l’embrassai ensuite ne contrôlant plus aucun de mes gestes. En tête, j’avais l’image de Samantha… Mon cœur battait plus vite. Si je disais tout haut que je croyais qu’A.J. mentait, au fond de moi, j’avais envie que ce qu’elle avait dit sur les sentiments de Samantha pour moi était bel et bien vrai.

Mon baiser était violent et devint rapidement sanglant alors que j’avais meurtri la lèvre d’A.J..

@ Billy Lighter

Il fait le dur, il veut qu’on croit qu’il n’a aucun sentiment mais suffit d’un petit coup de genoux bien placé dans son avenir et d’une phrase judicieusement tournée pour que Ward prenne les airs d’un petit agneau perdu dans une prairie encerclée de loup.  Il vient tout juste de décimé une famille mais il se laisse atteindre par les sentiments inavouée de celle qui l’a trahi.

Ward a beau être plus fort que moi physiquement, mentalement, je l’écrase de mon petit doigt comme une vulgaire fourmi. Sa souffrance se faire ressentir au travers mon appartement comme une onde de rage qui se répercute à tous les coins. Je savoure ma victoire momentané en le laissant là et seul à jongler avec sa douleur physique et émotionnel et je me dirige à ma chambre en laissant tomber mon peignoir.  Il est devenu plus qu’inutile et ne représente qu’une entrave à ce qui va suivre.

Je l’attends, un sourire aux lèvres, anticipant avec délectation la suite qui ne se fait pas attendre. La gifle cinglante me fit l’impression qu’il venait de me déchirer la peau du cul avant de me retourner violement  en me retenant par les poignets. Il adore ça, jouer au bourreau et à la soumise sauf qu’il oublie toujours qu’il m’a bien éduquée et qu’aujourd’hui, l’élève dépasse le maître.

Ce que je peux lire dans ses yeux alors qu’il se tient tout juste au dessus de moi pourrait ressembler à de la rage pour n’importe qui, qui croiserait ce regard mais moi, je sais que je l’ai blessé. Et ce n’est pas que de la rage qui fait briller ses yeux…

- Tout est dans son dossier, chéri. Toutes mes notes. Samantha est rongée par la culpabilité et ne demande que de revenir en arrière pour te protéger.

Ward libéra l’une de mes mains, je cru qu’il allait initier un tout autre jeu mais il me frappa la joue. La douleur fut si vive que je cru qu’il m’avait éclaté l’œil.

- Elle veut un bébé, ils font tout pour en avoir un très vite! Tu n’as plus beaucoup de temps pour agir, bébé !

Je me débats mais il me tient vraiment trop fort au point où j’en ai les doigts engourdis. Il est vraiment furax le pauvre chéri pourtant il devrait se réjouir ! J’ai pris soin de sa belle amazone Italienne, j’ai fait en sorte de l’aider dans sa démarche pour qu’elle puisse se sentir mieux ce qui l’a poussé à avouer qu’elle n’était pas indifférente à mon ex. Il devrait me donner une putain de médaille pour l’avoir fait cheminer en ce sens, parce que de base, je voulais lui bousiller les neurones, la pousser au bord du gouffre, limite lui prescrire le suicide comme seul remède.

Il ne me laisse pas le temps de lui vomir mon venin qu’il m’embrasse furieusement, éclatant ma lèvre et faisant couler le sang qui se mêla à notre salive, coula un peu, même, sur mon menton. Je me dégageais de ses lèvres, inspira bruyamment par la bouge comme si je goûtais l’air pour la première fois puis éclatais de rire.

- T’es bien baisé là chéri !  Tu sais pas si tu dois me croire ou continuer de croire qu’elle te hait !

Il pourrait lire le dossier de Samantha, je me fou un petit peu du secret professionnel quand vient le temps de torturer Ward, de lui prouver qu’il est entrain de se foutre dedans un piège beaucoup trop gros, même pour lui.  Ou il pourrait continuer de la détester, de faire gonfler sa rage et qui sait, la tuer puis rester prit avec les mêmes remords qu’elle nourrit à son égard.

- Baise-moi comme tu la baiserais elle. Tu as les couilles de le faire ?  Ou tu sais que su ne seras jamais à sa hauteur, t’es un minable bébé. Ricci lui il la baise toutes les nuits et toi…  hein ?

@ Billy Lighter

Non… Elle mentait. Il fallait qu’elle mente ou, au moins, que je me convainque que c’était le cas. Ce que venait de raviver A.J. était non seulement une preuve que je l’avais bien formé mais aussi une preuve que ce que je ressentais pour Samantha n’était pas encore mort.

Pourtant, il fallait que ça meurs. Il fallait que je me débarrasse des sentiments que j’avais pour elle. Ça serait beaucoup plus facile si A.J. ne s’efforçait pas de détruire le travail que j’avais fait ces dernières semaines.

Mais elle venait de le détruire. Et elle le savait ! Ce qui ne manqua pas de me mettre en rage. A.J. avait cherché ça… Je le savais. Mais je n’arrivais plus à me contrôler au point où j’en étais. Je détestais quand A.J. foutait le doigt dans des faiblesses qu’elle ne connaissait que trop bien. Même si je savais qu’elle savait que c’était le seul moyen pour obtenir ce qu’elle voulait : de la violence. Une violence que je ne manquais pas d’exprimer en frappant violemment mon ex. Chose qu’elle attendait vu dans quel position elle était dans sa chambre à la décoration que beaucoup auraient trouvé lugubre mais qui représentait bien qui était A.J. : une sale petite garce masochiste.

Je la planquai ensuite contre son lit tenant fermement ses poignets. Je la traitai de menteuse. Je voulais qu’elle m’avoue qu’elle n’avait dit ça que pour me faire péter le câble qu’elle voulait. Mais non… Elle disait que tout était dans le dossier de Samantha.

-Tu mens. Elle me hait.

Parce que c’était plus facile si elle me haïssait comme elle me l’avait mainte fois montré. A.J. me donnait une note d’espoir qui arrivait au moment où il ne fallait pas. Au moment où je m’étais fait une raison et où j’étais prêt à ranger Samantha dans la liste de mes prochaines victimes.

Maintenant, tout était à nouveau flou. Et elle le savait.

Fou de rage, je la frappai en pleine figure mais A.J. persistait à me faire souffrir en parlant du future bébé Ricci-Mancini. Elle disait que je n’avais plus beaucoup de temps pour agir. Agir sur quoi ? Le bébé ? Que voulait-elle que je fasse ? Que je l’en empêche ? Le seul moyen de le faire serait de tuer Ricci. Mais si je fais ça, je serais bien trop à découvert.

Il ne fallait pas que je fasse d’erreur. Or, A.J. me poussait à l’erreur. Je serrai les dents transperçant A.J. du regard.

-Tu veux quoi ? Que je tente ma chance avant que le mal ne soit fait ? Que j’essaye de voir si elle ne me préfère pas moi à Ricci ? Je ne suis pas stupide. Je ne ferais pas une erreur aussi débile. Je sais que si je fais ça, je signe mon arrêt de mort.

Je n’aimais pas qu’A.J. me croit stupide à ce point et ça ne faisait rien pour arranger ma rage tout droit dirigée contre elle. Si jamais Samantha tombait enceinte, je pourrais toujours régler le problème plus tard. Même s’il m’était très difficile de réfléchir posément alors que les sentiments en moi étaient totalement contradictoires au point que j’en avais physiquement mal.

Je n’en serrai que plus fort les poignets d’A.J. et finis par l’embrasser tellement violemment que sa lèvre ne résista pas. L’embrasser l’empêcher de déblatérer un tas de conneries susceptible de m’atteindre. Mais je n’avais pas assez de souffle que pour l’embrasser continuellement.

Faudrait peut-être que je l’étouffe, tout simplement. Mais je savais qu’après, j’allais le regretter. Parce qu’il n’y avait que ça qui pourrait me soutirer une once de regret.

Je le savais. Je me connaissais.

Mais une fois le baiser brisé par elle et par elle seule, elle éclata de rire déclarant tout haut son état de fait. Elle avait foutu le brin dans ma tête et elle en était fière.

-La ferme, bébé.

Je n’avais pas haussé le ton mais je disais ça d’une voix ferme. Je ne voulais plus entendre quoi que ce soit concernant Samantha. Mon cœur battait vite devant beaucoup trop d’inconnue et de contradictions. Je voulais faire taire A.J. qui n’arrêtait pas de continuer encore et encore à parler. Elle me traita de minable… Elle disait que je ne serais jamais à la hauteur.

-La ferme !

C’est ce que je dis en portant d’un seul coup ma main à son cou libérant, dans le mouvement, une de ses mains. J’avais déjà coincé ses jambes empêchant ainsi qu’elle me mette un coup bien trop mal placé.

Et je serrai.

-C’est toi qui est minable, bébé.

J’approchai ma bouche de son oreille serrant toujours sur sa gorge n’arrivant pas à m’empêcher de serrer chaque fois plus fort.

-Si jamais je te baisais comme je ferais l’amour à Samantha, je crois que tu détesterais ça.

Parce que je ne ferais pas les choses avec Samantha comme je le ferais avec A.J..

-Et ne me parle plus d’elle, c’est compris. Sinon, ça risque de très mal aller pour toi. Et pas de la façon dont tu penses.

Même si là, j’étais fou de rage… Au point que je ne sentais plus du tout ma force. Mes muscles étaient à ce point contractés que le teint d’A.J. tourna doucement au bleu.

C’est quand je vis ça que j’arrêtai de serrer pour la laisser reprendre son souffle.

Mais ce n’était qu’un avant-goût. Elle voulait souffrir ? Bien ! Elle va souffrir !

Je giflais encore une fois sa joue comme pour la réveiller après l’avoir privé d’air. Ensuite, je l’embrassai encore non sans griffer tout son flanc enfonçant à ce point mes ongles que sa peau se déchirait au passage. Chacun de mes gestes visait à lui faire mal. Réellement mal.

Je brisai le baiser enlevant mon t-shirt alternant baisé dans son cou et sur ses lèvres ensanglantées meurtrissant chaque fois plus se peau de ses fesses jusqu’à son cou.

Je repris mon souffle à un moment. Je n’étais pas encore passé aux choses sérieuses. En réalité, je la torturais plus qu’autre chose. Et je continuai en lui soufflant :

-Tu m’as énervé. Alors, prends ton mal en patience. Je sais que tu détestes ça. Et tu sais quoi ? Je vais te dire une chose : à la fin, tu ne mourras pas.

Ça lui ferait bien trop plaisir.

@ Billy Lighter

La rage de Ward explose de part les pores de sa peau tant j’ai massacré sa corde sensible.  Parler de Samantha était pourtant ce qu’il voulait. Il m’a demandé si je l’avais vu, ce que je lui avais dit et certainement qu’il voulait aussi savoir ce qu’elle m’avait confié. Je ne lui ai pas caché les confidences de sa belle comme quoi elle se reprochait d’avoir laissé tomber Ward, de l’avoir abandonné à son triste de sort.

C’est ce qui a fait péter les plombs de Ward.

Il me maintenait sur le lit coupant presque la circulation de mon sang dans mes poignets grognant sa propre vérité. Je mentais, Samantha le haïssait, il pouvait tout lire par lui-même dans le dossier de Samantha et constater de lui-même l’infâme vérité. Jamais  il ne le fera car peu importe le plan qu’il cogitait, parce que je suis certaine qu’il en avait un pour sa belle Italienne, je venais de tout foutre en l’air. Ward ne supporte par l’inconnu, tout doit être selon sa vision, or les aveux de Samantha  demeurait inconnu pour lui.

Je m’amuse de la douleur qui déforme son visage. Je jouie de sentir sa hargne et explose de rire quand il me frappe, m’éclatant la pommette. Je le retrouve, enfin ! J’avais cru ne jamais le revoir, ne plus jamais ressentir cette douleur si vive, si proche de la fusion passionnée qu’est l’amour, le vrai. Celui qui fait mal et qui laisse des traces.

- C’est toi que je veux, Ward ! J’ai toujours été là, moi !

Mai sil passe son temps à m’abandonner, à me trahir. Toutes ces filles qi se sont retrouvées avec leurs dents en guise de collier. Toutes ces filles que j’ai défigurées. Tout ça pour Ward, pour lui montrer à quel point j’étais à la hauteur de ses ambitions, que j’étais digne de lui et que moi seule pouvait satisfaire ses plus bas instincts. Aucune autre fille au monde ne saurait le comprendre et être complice de ses déviances.

Je rigolais encore que le baiser prenait fin parce que je venais de semer le bordel dans sa tête et qu’il n’était plus du tout en contrôle de ses propres émotions. Je le connais comme le fond  de ma poche c’t’enfoiré ! De l’insulter, de jouer dans sa tête, ça le fit péter le dernier câble qui le retenait et il m’empoigne par la gorge furieusement, d’une main. Le matelas sous mon corps  m’empêche de prendre un appuie convenable pour lutter contre lui. J’étais complètement prisonnière entre lui et le matelas et l’air se fait de plus en plus rare. Je vois des points blancs danser devant mes yeux, ma vision s’embrouille et je n’ai plus la force de me débattre, bien que je n’y arrive pas vraiment.

Ce n’est pas comme ça… non pas comment ça qu’il doit le faire…

Tout est confus dans ma tête, Ward m’a fait perdre contact avec la réalité un moment, mon corps me fait mal de partout  mais c’est ma tête surtout qui tambourine et qui menace d’exploser.  Je ne réussis qu’à articuler faiblement, lamentablement :

- C’est toi qui voulais savoir… Je t’aime bébé.

Ward joue avec moi comme lui seul a le droit de le faire. Il me fait mal et j’en redemande. Sauf que… il ne me tuera pas. Il n’y arrivera pas

- Je t’ai énervée mais tu ne me tueras pas… pourquoi tu ne me tue pas si tu n’en a plus rien à foutre de moi?

Je m’accroche à lui tant bien que mal, je ne veux plus qu’il s’en aille, qu’il m’abandonne encore, s’il ne me tue pas lui-même ce soir, je mettrai moi-même fin à mes jours.

- Ça n’a jamais été moi Ward. Pourquoi ? J’ai toujours tout fait pour toi, bébé ! Aimes-moi, Ward !

@ Billy Lighter

A.J. était jalouse. A.J. avait toujours été jalouse que toutes les filles que je fréquentais et qui n’était pas elle. Tout comme je ne supportais pas la voir avec un autre. Pourtant, on n’était ensemble que par intermittence. Mais chaque fois qu’on se retrouvait… C’était pour voir à quel point on aimait se faire mal.

Et aujourd’hui, A.J. excellait à ce petit jeu. Je détestais ça. Je détestais ne pas avoir l’avantage. Je détestais voir nos rôles inversés. Normalement, c’est moi qui frappe. Normalement, c’est moi qui lui fais mal tout en lui montrant que je l’aimais. Mais là, elle avait semé le doute qui m’empêchait de voir clair sur qui j’aimais ou non.

Samantha… Carolyn… A.J… Je ne savais pas. J’avais réussi à me convaincre de ne plus aimé Samantha mais l’idée qu’elle puisse avoir des remords me faisait doute sur le chemin à prendre. Et je n’aimais pas douter. Quant à Carolyn, elle était difficile à séduire et j’aimais le défi qu’elle me proposait. Et A.J… Avec A.J., je pouvais être Ward. Le vrai. Sans limite. Sans inhibition apprises. Je pouvais être le même que j’étais quand j’avais tué toute la fille d’Alice, Alice comprise.

Je n’aimais pas être dans cette position et A.J. me martelais de ses paroles en disant qu’elle me voulait moi. Qu’elle avait toujours été là. C’était vrai.

-Je sais, bébé. Mais tu as encore dépassé les limites.

Et c’est pour ça que je frappais. C’est pour ça que je mordais… Et comme elle continuait à aller trop loin, je finis par ne plus savoir me retenir et je commençai à l’étrangler fort. Très fort. Trop fort. C’était une habitude. Mais cette fois, je ne faisais que ça : l’étrangler. Il n’y avait pas le sexe en plus. Comme si mon intention était de réellement la tué.

J’en avais envie sur le coup…

Avant que je ne me rende compte que je n’en avais pas envie. Que je ne voulais pas la tuer. Non. Je ne voulais pas.

Et je finis par lâcher m’acharnant tout de même sur son corps en le griffant. A.J. reprenais son souffle. Elle arriva à dire que c’était moi qui voulait savoir pour Samantha. Je serrai les dents. J’avais voulu mais je n’avais pas aimé ce que j’avais entendu.

-Je sais, bébé…

Je savais pour le fait qu’elle m’aimait et pour le fait que c’était moi qui avait voulu savoir.

Je continuai de la torturer pour lui rendre la monnaie de sa pièce. Et j’y ajoutai des paroles lui certifiant que je lui donnerais ce qu’elle voudra mais lentement. Et que je finirais par ne pas la tuer à la fin.

Parce qu’elle voulait mourir. Et je ne voulais pas lui donner ce qu’elle voulait. Pas ce soir. Ni les prochaines soirs.

Jamais.

Et la question d’A.J. me fit momentanément arrêter ma torture. Je la laissai balancer sa suite de question avant de pencher légèrement la tête sur le côté.

Je passai mes doigts sur sa joue. Doucement. Sensuellement.

-Mais je t’aime, A.J..

A ma façon.

-Si je n’en avais rien n’à foutre de toi, je ne serais pas ici. Si je n’en avais rien n’à foutre de toi, tu serais mort en 70. Si je n’en avais rien n’à foutre de toi, bébé, tu aurais eu ce que tu voulais depuis longtemps.

Mais je n’en avais pas rien n’à foutre.

-Ça a toujours été toi.

Sinon, je ne serais pas ici. Et même si ce qui bouillonnait dans ma tête n’était pas clair à aucun des niveaux, les mots étaient quand même sortis comme ça.

Et j’embrassai A.J., avec autant de sensualité que de violence. Un doux mélange qu’elle adorait. Sa peau était déjà griffée de partout mais j’en rajoutai une couche mordant son cou qui était rouge de marques. J’ouvris alors mon pantalon et l’enlevai ainsi que mon boxer. Je mis d’abord ma main entre nos deux sexes en l’embrassant toujours. Je caressai brutalement son intimité avant de retirer ma main et de, sans la prévenir, ne faire plus qu’un avec elle.

J’étais violent dans chaque caresse, dans chaque baiser, dans chaque coup de rein. Je voulais lui montrer que ça sera toujours moi qui aurais l’avantage à ce petit jeu. Parce qu’elle ne voudra jamais prendre le dessus dans ce genre de situation. Et j’aimais la provoquer dans ce sens :

-Tu vois, bébé, je gagne toujours à la fin.

J’avais soufflé ça à son oreille entre deux coups de reins. Elle m’avait provoqué… Je lui rendais la pareille.

@ Billy Lighter

C’est à sa demande que je lui ai parlé de Samantha. S’il n’en avait tenu qu’à moi, j’aurais attendu le bon moment, juste avant l’orgasme, juste pour le voir perdre son air fier et sur de lui au moment où il n’aurait pas eu tout le contrôle nécessaire, trop haut niveau jouissance pour tout stopper et faire machine arrière.  Ward avait demandé tout de suite et m’en voulait maintenant de le lui avoir dit.

Quoi que je me prenais quand même un malin plaisir à le voir se débattre mentalement. Personne mieux que moi ne peut le décoder et son combat interne est délectable. Un peu plus et il allait chialer comme un gamin de cinq ans !

Ward restera toujours Ward, quoi qu’il veuille bien se faire croire et sa rage explose de partout en même temps alors qu’il m’étrangle au point où je perds momentanément contact avec la réalité.

Quand l’air passa à nouveau et que je revins à moi, je me défendis en lui disant que c’est lui qui avait demandé à savoir… moi, je l’aime et il le sait très bien, alors que lui n’en a visiblement plus rien à foutre de moi. Il m’abandonne de plus en plus longtemps, se cache à de nouveaux endroits que je ne connais pas, demeure des semaines, voir des mois sans venir me voir. Il ne m’aime plus depuis longtemps pourtant, il refuse de me tuer, c’est tout ce que je lui demande… de mettre un terme à tout ça.

- C’est ce que je lui dis, ce que je lui demande… de me tuer, là, tout de suite. Personne ne remarquera mon absence… personne ne pleurera la salope que je suis.

Personne, même pas lui !

C’est à son tour de jouer dans ma tête,  en me disant qu’il m’aimait et qu’il aurait eu autant d’occasion de me tuer mais qu’il ne l’a pas fait, justement parce qu’il n’en a pas rien à foutre de moi. Pourtant… il me quitte chaque fois, pourtant il rêve d’une autre quand il me fait l’amour. Je me laisse aller, n’offrant aucune résistance quand il me pénètre avec autant de violence que de passion. Je ne sais plus si je dois le croire, pourquoi je devrais le croire.

Il me fait l’amour… non il me baise comme un enragé, comme l’homme qu’il a toujours été et qu’il sera toujours. À chaque coup de rein, mon bassin prend, comme s’il se faisait écrasé par un bulldozer.  Ward me mord, me griffe et moi, parce que quelque part au fond de moi, je veux toujours y croire,  j’enfonce mes doigts dans ses cheveux, les tires pour que son visage reste toujours tout près du  mien.

- Un jour, tu viendras ici, et tu me trouveras pendue.

Un jour, je n’en pourrai plus et je ferai la seule chose logique que je puisse faire.

- J’vais jouir bébé… vas-y encore plus fort !

Je vais feindre l’orgasme, il n’arrivera pas à me faire jouir, pas aujourd’hui. Ward m’a implanté trop d’émotions contradictoires en tête pour que je puisse vraiment me laisser aller.  Si je suis certaine de l’aimer, l’inverse est moins sur.  Et je peux le prouver.

- Tuons-là ensemble bébé. Samantha ! Tuons-là toi et moi !

@ Billy Lighter

J’aimais A.J…. Ce n’était pas contestable. Le simple fait qu’elle soit encore en vie après tant d’années était une preuve de mon amour pour elle. Et si elle ne s’était pas amusée à jouer avec mon cerveau il y a quelques minutes, Samantha n’aurait plus été pour moi qu’une cible de plus dans la liste de mes futures victimes.

C’est elle qui avait semé le doute. Elle qui avait remis une concurrente dans la course. Elle qui avait choisi la vérité (ou un mensonge) à un mensonge (ou à la vérité).

Et pour lui prouver cet amour, j’avais commencé mes coups de reins d’une façon que seule A.J. pouvait apprécier. Si je lui faisais l’amour comme je le ferais à Samantha ou faisait à Carolyn, elle n’apprécierait pas. Ce que veut A.J., c’est uniquement que ça fasse mal. Alors, je lui faisais mal. Bien plus mal que d’habitude d’ailleurs parce que je ne pouvais m’empêcher de lui faire payer, d’une certaine façon, d’avoir semé le doute dans mon esprit.

Je détestais le doute. J’aimais quand tout était clair. Et si ça n’était pas clair, je clarifiais les choses à ma façon.

J’y allais fort alors que A.J. avait ses doigts planté dans les cheveux qu’elle tirait. Et elle me disait qu’un jour, j’arriverais ici et elle se sera pendu.

Comme ma mère…

-Tu n’as pas intérêt, bébé.

Je disais ça essoufflé par l’effort que je fournissais. A.J. ne pouvait pas être aussi faible que ma mère. Elle n’avait pas le droit !

J’accéléré et j’y allais plus fort quand elle le demanda. Mon cœur accélérait, ma respiration aussi et alors que j’allais venir en elle, elle clama tout haut qu’on devait la tuer nous deux… Que tous les deux on devait, ensemble, éliminer Samantha.

Ma respiration fut coupée. Autant par la demande que par l’orgasme. Je ne repris mon souffle que quelques longues secondes après alors que j’étais retombé sur A.J..

Elle voulait qu’on la tue... Elle voulait faire ça pour que je lui prouve qu’elle était celle que j’aimais.

Je me relevai légèrement regardant A.J. ma respiration toujours saccadée.

-Tu veux qu’on la tue ensemble…

Ce n’était pas une question. C’était une constatation. Et ce n’était pas sans me rappeler le jour où j’avais fait l’exacte même demande à Samantha. Celle qu’on tue Ricci, ensemble… Juste pour qu’elle me prouve que j’étais celui qu’elle aimait.

A.J. m’avait mis dans la même position. Ce qui, pour moi, était perturbant.

Sauf que je n’étais pas Samantha.

-D’accord, bébé…

Mais j’irais en éclaireur avant. J’irais clarifier tout… Ensuite, on la tuera.

-On la tuera ensemble.

Ainsi, je n’aurais plus de faiblesse. Et A.J. ainsi que tous les autres auront une arme en moins contre moi.

J’approchai ma bouche de l’oreille d’A.J. et je lui soufflai :

-Tu voudras appuyer sur la détente, bébé ? Tu en seras capable ?

Je la savais capable de beaucoup de choses. Je savais qu’elle avait ça en elle. Mais j’en voulais la preuve. Je voulais qu’elle me le dise.

@ Billy Lighter

Je ne ressens pas la même intensité alors qu’il me fait l’amour à sa façon, celle que j’ai toujours appréciée et réclamée. Ward m’a fait mal, trop fort cette fois au point où mon corps me fait comprendre qu’il n’a plus besoin de lui, ou que de lui, pour prendre son pied.  Et je cherche à le provoquer d’avantage, d’appuyer sur un autre bobo en lui disant qu’un jour, il reviendra ici après m’avoir encore une fois laissé seule et il me retrouvera entrain de me balancer au bout d’une corde.

- Si tu arrives à temps, tu baiseras mon cadavre encore chaud.

Putain tout ce que je souhaite, c’est de pouvoir voir ce spectacle de l’au-delà !

Je réclame encore plus de lui, plus fort, plus de violence. Je suis encore envie, merde !, alors qu’il me fasse vibrer pour le temps que je l’ai encore ! Je déclarai alors que nous devrions tuer sa belle Italienne ensemble.  Faire l’amour en se roulant dans son sang alors qu’elle nous regarderait, horrifiée et agonissant.

Il fallu quelque seconde à Ward pour reprendre ses sens et répéter ce que je venais de lui proposer, comme s’il y avait quelque chose de surprenant là dedans.  Nous avons déjà tués ensemble, mon directeur de stage de l’époque, et nous l’avons découpés en morceaux ensemble, j’ai encore le goût de son sang de gros lard au fond de la gorge. Je me délecterais de celui de Samantha Mancini.

Il pourra voir combien je l’aime alors que j’arrache une à une les dents de celle qui me l’aura dérobé pendant trop longtemps.  Je ne vomirai pas cette fois. Je vais en jouir et pendant de nombreuses années ensuite, le simple fait de repenser à comment nous aurons tués  Samantha, je toucherai l’orgasme.

Ward me fit frissonner quand il murmura à mon oreille une question dont la réponse me parait évidente. Je lui donnais un coup de genoux dans la hanche et le fit se retourner sur le dos, sur mon lit et je grimpai sur lui en enfonçant les ongles dans son torse et le griffer jusqu’au nombril.

- Bébé, je ne vais pas tirer ! Je veux lui arracher son bébé du bide et l’étouffer avec son cordon. Je veux l’entendre hurler sa souffrance jusqu’à ce qu’elle en crève.

Je lui rendis alors sa gifle de tout à l’heure puis l’embrassais sur sa joue, sentant déjà la chaleur de mon coup, avant de descendre sur ton corps, de le mordre, de le lécher puis de me retrouver à lui lécher le sexe encore fièrement dressé, puis de le sucer assez fort pour lui donner envie de jouir une seconde fois.  Il est capable de m’offrir ça, après tout ce temps loin de moi, il devait être en manque…

J’eu beau lui donner le meilleure de mes lèvres et de ma langue, à le sucer avec une ardeur sans pareil, je risquais plutôt de foutre le feu avec la chaleur qu’il se dégageait de nous plutôt que de me prendre une giclée dans la bouche.  Je relevais la tête vivement, renvoyant mes cheveux bouclées blonds vers l’arrière.

- Tu couche avec qui, Ward ? Hein ? Tu couche avec qui en ce moment, bébé ? T’es vraiment qu’un putain de menteur. Je veux savoir ! Dis moi c’est qui, qui te vide les couilles en ce moment !!

Je pouvais la sentir, parce que j’en étais certaine. Il y a une troisième femme dans le portrait, autrement, j’aurais fait de lui, ce que je voulais. C’était drôle, quand il n’y avait que moi et Samantha, parce que cette dernière, je savais pouvoir la torturer et qu’il avait lui-même l’intention de lui faire mal, mais, là c’est autre chose.

- Tu sais que je peux la trouver, que tu ne pourras pas me la cacher longtemps c’te pute !

Il faut que ce soit que dans ma tête… parce que je ne supporterai pas de le partager à nouveau… Ward il est tout à moi ou à personne !

@ Billy Lighter

Quand A.J. était à bout, A.J. devenait bien plus vulgaire qu’elle ne l’était au naturel. Elle trahissait, de cette façon, son désenchantement. Comme si elle arrivait à lire en moi le tiraillement que j’avais entre elle, Samantha et Carolyn. Il fallait dire qu’A.J. était loin d’être partageuse…

Et elle savait me mettre à bout. Elle l’avait fait ce qui avait conduit à ce que je devienne bien plus violent que je ne l’étais d’habitude avec elle. Son corps était déjà couvert de tout un tas de cicatrices et je ne faisais qu’en ajouter encore plus. Tout ça ne faisait que renforcer son animosité pour moi si bien qu’elle me menaça de se suicider un jour. Je refusais qu’elle le fasse mais elle ne fit que devenir plus vulgaire encore.

J’ignorai ses paroles me contentant d’aller jusqu’au bout de ce qu’on faisait. Et quand mon corps fut apaisé, c’est le moment que trouva A.J. pour balancer son envie la plus profonde : tuer Samantha avec moi. Elle le voulait… Elle en avait cruellement envie. Je l’entendais dans sa voix. J’entendais que ce n’était pas des paroles en l’air comme elle avait l’habitude d’en lancer.

Non. Ça, elle voulait le faire. Et je savais qu’A.J. était potentiellement capable d’aller jusqu’au bout contrairement à tous les gens que j’avais rencontré dans ma vie. Même Alonso, aussi intimidant soit-il pour les petites frappes de l’Eastside, ne prenait aucun plaisir à descendre les gens qu’il devait, parfois, descendre. Moi si… Et je savais qu’A.J., s’il s’agissait de quelqu’un qu’elle détestait, pouvait trouver du plaisir à tuer ce quelqu’un.

Je voulais voir ça… Alors j’acceptai autant pour en finir avec ma faiblesse que pour retirer un moyen de pression qu’A.J. pourrait avoir sur moi.

Mais… Mais je fis exprès de douter qu’elle puisse appuyer sur la détente. Et si je la sentis frissonner, A.J. ne tarda pas à échanger nos place me faisant me coucher sur le dos alors qu’elle me chevaucha. Je l’avais laissé faire, attendant la suite…

Une suite qui ne me plus pas… Elle enfonça ses ongles acérés dans mon torse me marquant largement assez pour que ça se voie. Je ne pouvais pas avoir de marque. Pas des marques de ce type. Pas depuis que je couchais avec Carolyn. Elle n’était pas stupide, Carolyn… Je serrai les dents ne montrant en aucun cas ma douleur, ni ma contrariété. Contrairement à A.J., ne n’aimait pas du tout avoir mal !

Et elle déclara alors qu’elle ne se contentera pas de tirer sur Samantha… Elle lui arrachera carrément l’enfant qu’elle portait avant de l’étrangler avec son cordon.

Du A.J. tout craché…

-Tu en fais toujours trop, bébé. Tu veux la faire souffrir ? Il y a des moyens bien pires et bien moins salissant que ça.

Je n’avais utilisé que quatre balles pour tuer Alice, ses deux enfants et son mari. Quatre balles et c’est tout. Pourtant, elle avait souffert certainement plus que ne souffrira Samantha dans le scénario, digne d’un slasher, d’A.J.

Mais l’idée principale restait qu’elle puisse aller jusqu’au bout… Ce que je ne serais sûr que quand elle sera face à Samantha.

Elle me gifla alors et je la foudroyais du regard avant qu’elle ne souffle à nouveau le chaud et le froid en embrassant ma joue. Je caressai son dos plantant parfois mes ongles dans sa peau.

Puis, elle prit les choses en main me faisant frissonner alors qu’elle descendit le long de mon corps jusqu’à à nouveau essayer de « raviver la flamme », si je puis dire.

Sauf que… On venait à peine d’achever une première fois et j’étais très loin d’être en manque depuis que je fréquentais Carolyn. Si bien qu’A.J. avait beau s’acharner, il n’en faudra plus que pour qu’elle n’arrive à ses fins. Pourtant, ça me faisait quand même quelque chose. Mais pas assez… Sans compter quand j’étais déjà en train de réfléchir à mes plans envers Samantha.

A.J. arrêta alors de s’acharner avant de me demander avec qui je couchais. Je me redressai un peu me mettant sur mes coudes. A.J. était vraiment la seule à savoir lire un peu trop bien en moi. J’avais toujours été persuadé que c’était une foutue déformation professionnelle de sa part.

-Je ne couche avec personne.

Je lui dis d’une façon assez convainquant la regardant droit dans les yeux. Pas question qu’A.J. entre dans la vie d’Ed.

-Le problème, c’est pas moi, bébé… Le problème, c’est que tu n’y mets pas assez du tien pour me donner de quoi me satisfaire.

Remettre le problème sur elle, reprendre le dessus psychologique était la seule tactique valable dans cette situation.

Je me redressais encore plus et l’embrassai alors comme pour lui retirer l’envie de m’accuser encore de choses totalement vraie. Je mordis sa lèvre avant de briser le baiser.

-Alors montre que tu as encore de quoi être celle qui doit avoir toute mon attention.

Parce qu’elle remettait souvent en cause ma loyauté… Certainement à raison même si je l’aimais. Il était temps de lui montrer que, moi aussi, j’avais des attentes… Des attentes que j’attendais, là, alors que je frissonnais encore du baiser qu’on venait d’échanger.

@ Billy Lighter

Je prenais ma revanche sur Ward, le chevauchant maintenant et prenant plaisir à lui griffer le torse jusqu’au sang. Je voulais qu’il garde en tête   que malgré tout ce qu’il peut croire, je sais moi aussi laissé des marques. En fait, et même si je sais que c’est comme un coup d’épée dans l’eau, je chercher à lui faire aussi mal qu’il ne m’a fait pas avec son absent interminable.  Jamais encore il n’avait été aussi longtemps  absent, toujours il finissait par revenir vers moi, presqu’en rampant pour que je le reprenne !  Et après il va clamer que c’est moi qui m’accroche ?

À ma proposition de tuer Samantha Mancini ensemble, il me demande si je saurai appuyer sur la gâchette.  ‘ Oh bébé, je l’ai assassinée tant de fois dans ma tête, t’inquiète pas pour ça !’’
J’ai mieux en tête.

Je veux qu’elle souffre pour ce qu’elle a fait à Ward. Je veux qu’elle voie l’horreur de ses yeux, parce que ce qu’elle a vécu dans la résidence de son beau-père n’était rien de plus qu’un minime petit avant goût de ce qui va lui tomber dessus.  Je suis certaine qu’elle est enceinte ! Elle m’a répété si souvent qu’elle et son bel  italien travaillaient avec acharnement sur ce projet !  Je veux lui arracher son bébé de son ventre et lui retirer  tout souffle de vie sous les yeux  horrifié de sa mère.

- On mettra une bâche bébé ! Où alors, on fera ça dans la salle de bain !

Faire bien pire en moins salissant ? Il a des trous dans sa mémoire…

- Moins salissant que la fois où nous avons démembré mon professeur de stage ?

Il baisait mal, il ne sentait pas très bon, il n’avait aucune chance avec moi mais c’est quand même ce gros tas de graisse qui aura fait péter les plombs à Ward pour de bon.  Si on s’est habilement débarrassé de lui, on peut faire disparaître une toute petite chose insignifiante, il me semble que c’est évident !

Je repris les hostilités, j’avais encore assez d’énergie pour jouer alors je le frappais avant de descendre sur son corps et lui rappeler le bon vieux temps… quand nous pouvions baiser toute la nuit en passant de positions à d’autres, au sexe oral avec des morsures d’intérieures de cuisses en primes.  

Ward n’a jamais refusé un round supplémentaire ! Au contraire ! Il était du genre à les provoquer pour voir ce que je pouvais lui donner, ce que j’avais dans le ventre, si je n’étais pas qu’une petite fille sans saveur, sans passion. Je lui ai vite montré que je pouvais tenir en longueur, autant que lui. Et ce soir, je le suce, je pompe avec ferveur, je le branle et…

RIEN !

Ça me rends furieuse, il me semble que c’est évident qu’il se tape une autre pétasse pendant que moi je suis seule et l’attend avec impatience.  Je veux savoir qui elle est. Je veux savoir avec qui je le partage, qui je vais traquer avant de la piéger dans un coin et lui faire regretter d’être venue jouer dans mes plates-bandes.  Et Ward de se défendre en rejetant la faute sur moi, J’éclate de rire avant de brutalement le mordre  dans le creux de sa cuisse, près de l’aine. Elle y verra mes dents quand elle voudra le sucer à son tour, parce que je doute qu’elle sait. Il fait ça, il fait toujours ça. Il ne dit rien à l’autre qui tombe de haut quand elle me voit apparaître. Ensuite, c’est moi la salope dans l’histoire.

Je quitte le lit et m’en vais dans le salon,  me masturber devant le téléviseur fermé. Au moins, quand je me prends en mains moi-même, je n’ai pas la déception d’être le second choix de mon mec. Je ne suis le choix de personne.

Ça, ça fait mal.

- J’vais prendre une douche, trou du cul ! Alors fou le camp ! Vas baiser ta p’tite bourgeoise !

Dans la salle de bain, j’ouvris l’eau puis je branchais mon séchoir à cheveux.  Ça va faire mal et ensuite… ben je serai comme un gros tas de bacon cramé. Un bête accident, pas de quoi affolé l’actualité demain main !

@ Billy Lighter

A.J. voulait tuer Samantha d’une façon sale. Les effusions de sang n’était pas la chose la plus grisante. Ce qui était grisant, dans un meurtre, c’était de voir le désespoir gagner de plus en plus la victime qu’on avait décidé de retirer la vie… Ou, mieux encore, leur retirer toute envie de vivre si bien que quand tu décides d’appuyer sur la détente, c’est à peine s’il ne te supplie pas de le faire. C’est ce que j’avais vécu avec Alice. Je lui avais tout pris si bien que je l’avais presque entendu me dire : « va-y, Ward, tire ».

C’était ça que j’adorais.

A.J. avait un autre style… Et elle persistait disant qu’on ferait ça sur une bâche ou bien dans la salle de bain. J’allais encore critiquer quand A.J. me rappela que j’avais fait les choses salement avec son directeur de stage. Je la toisai plissant un peu les yeux.

-Bébé, c’était ta faute ce jour-là, tu te rappelles ? J’ai agi sans réfléchir parce que tu m’avais poussé à bout en te le faisant chez nous.

Moi et A.J., c’était à peu près le même combat. Aucun de nous deux n’était fidèle mais on était tous les deux jaloux des conquêtes de l’autre. Même moi, j’arrivais à analyser que c’était de l’hypocrisie. Mais je n’arrivais pas à m’en défaire. Chaque fois que quelqu’un touchait à A.J., ça me foutait hors de moi.

Remettre la faute sur elle… C’était ma tactique du jour. Une tactique que j’utilisais à nouveau quand elle me soupçonnait de m’en taper une autre ce qui était le cas. Je ne pouvais pas lui livre Carolyn. Je n’avais aucune envie de le faire. Alors, j’expliquai mon manque d’endurance par son manque de motivation à elle.

Elle éclata de rire… D’un rire qui montrait que j’avais appuyé un peu trop fort là où ça faisait mal. Je venais de la blesser bien plus que tout ce que je lui avais dit depuis le début de la soirée.

Et elle me rendit son mal en mordant brutalement le creux de ma cuisse. Je serrai les dents si bien qu’elles grincèrent un peu juste pour m’empêcher de gémir de douleur. A.J..

Au lieu de me monter ce qu’elle savait faire, elle quitta le lit et la chambre me laissant seul ici. Je soupirai regardant le plafond. J’avais taper trop fort, verbalement parlant. Elle avait senti que j’avais quelqu’un d’autre au moment même où elle était soulagée d’être débarrassée de Samantha.

A.J. détestait la concurrence. Et moi, je lui donnais constamment une concurrence.

Je me relevai doucement sans vraiment d’état d’âme sur ce que ressentait A.J. en ce moment. J’enfilai machinalement mon boxer et mon pantalon laissant mon torse nu.

Je savais précisément comment la récupérer. Je savais qu’elle ne pouvait pas se passer de moi.

Je me dirigeai vers le salon au moment même où A.J. s’était relever du divan et m’incitai à dégager d’ici. Je fronçai les sourcils. Ce n’était pas prévu. J’avais prévu de rester toute la nuit.

J’allais rester toute la nuit.

-Bébé...

Je disais ça sur un ton agacé alors qu’elle claqua la porte de la salle de bain. J’entendis le bruit de la douche au moment où je me dirigeai à mon tour à la salle de bain.

J’ouvris la porte…

Et découvrit A.J. avec, en main, un sèche-cheveux… Son intention semblait claire.

Elle ne pouvait pas faire ça. Je n’en avais pas envie !

Je débranchai le sèche-cheveux d’un geste brusque avant de regarder A.J..

-Ne fais pas ça…

Je lui pris le sèche-cheveux des mains et je le lançai bien loin ordre de la pièce. Il alla se fracasser au sol hors de la salle de bain.

Moi, je regardais A.J. droit dans les yeux.

-Il n’y en a pas d’autre. Des comme toi, je n’en trouverais pas d’autre. Tu es la seule et l’unique.

Elle m’était indispensable. C’est ça que j’étais en train de lui dire.

Je m’approchai d’elle posant mes mains sur ses hanches avant de dire à son oreille.

-Tu voulais que je te fasse l’amour comme je l’aurais fait à Samantha ?

Elle voulait ça tantôt… J’allais le lui donner. J’allais lui donner ce qu’elle veut pour reporter à beaucoup plus tard son envie de suicide.

Je soufflai toujours à son oreille.

-Si c’est le cas… Tu l’auras voulu. Mais tu vas détester…

J’embrassai son cou avant de l’embrasser langoureusement sans rien mordre cette fois. Mes gestes étaient quand même légèrement brusques. C’était plus fort que moi.

Je descendis ensuite le long de son corps posant des baiser un peu partout jusqu’à atteindre son intimité que j’embrassai aussi commençant à jouer avec les sens d’A.J. d’une façon dont on n’avait pas l’habitude…

@ Billy Lighter

Ward me ment c’est clair comme le nez en plein centre du visage. Je ne peux cependant pas le prouver mais je le sais c’est comme ça. C’est un sixième sens que nous possédons, nous les femmes et pour certaines comme moi, c’est beaucoup plus développé.  Je l’ai donc laissé s’arranger seul avec son érection flageolante et me suis réfugiée au salon avant de changer d’idée et de me diriger vers la salle de bain.

Je lui hurle de partir, je veux qu’il quitte mon appartement et ma vie par la même occasion, ou alors je ferai en sorte  de ne plus jamais le revoir. Je vois tout embrouillé par la colère, je vocifère et j’ai des envies de meurtres. Ce n’est pas Mancini qui va y passer, mais moi !  Je sais que ça ferait très mal à Ward, il ne me l’a jamais franchement dit mais chaque fois que je le menace de passer à l’acte en lui disant qu’un jour, il me retrouvera pendu au bout d’une corde, il se met en colère.

Je m’enferme donc dans la salle de bain et j’ouvre les robinets de la douche avant de brancher mon sèche-cheveux. Je le tiens fermement, en fixant l’eau, j’attends qu’il entre pour le faire, je veux qu’il me voit crever qu’il garde ça dans sa tête jusqu’à sa propre mort.  Comme je le pensais, Ward entre dans la salle de main mais… je ne bouge pas. Je le laisse débrancher  mon précieux et me sermonner comme un père avec sa gamine.

- Si je suis la seule et l’unique, alors pourquoi hein ? Pourquoi tu pars tout le temps ? Pourquoi tu les baises les autres si je suis la tienne ? POURQUOI !? !

Ward s’approcha de moi, ses mains sur mes hanches  en me murmurant une question à laquelle je répondis d’un geste de tête. Oui, j’en ai envie. Je veux savoir ce qu’il lui ferait, à sa belle Italienne. Je veux connaître les gestes qu’il ne réserve qu’à elle, savoir à quoi il a rêvé en s’imaginant au lit avec elle.

- Laisse moi en juger par moi-même, bébé !

Déjà, il m’embrasse comme il ne l’a jamais fait avant. C’est doux, c’est écœurant.  Trop langoureux, trop lent. Mais c’est comme cela qu’il ferait avec elle.  Et puis de ses mains sur mes hanches, il me cherche pas à griffer ma peau, à y enfoncer les ongles et en torde ma chair. Il ne fait que me caresser, avant de descendre et de m’embrasser les seins, puis le ventre et ma vulve encore mouillée de son sperme.

Il est capable de changer pour Samantha. Il est capable de jouer un jeu qui ne lui ressemble pas mais il est incapable de rester avec moi, d’être lui-même. Une larme roule sur ma joue sur ce triste constat.

- Tue-moi cette nuit bébé. Si tu m’aime pour de vrai, fais-le !

Je passais une main dans ses cheveux, appuyant légèrement alors qu’il embrasse mon intimité avec une douceur que je n’ai jamais connue avant maintenant, parce que je n’ai jamais laissé personne me faire languir  comme le fait en ce moment Ward.

- Ou alors, ne m’abandonne plus jamais. Parce que… si tu pars encore… ce n,est plus la peine de revenir.

@ Billy Lighter

A.J. était furieuse. Il avait fallu qu’une seule idée germe dans sa tête pour qu’elle perde à nouveau les pédales. Et si sa supposition était vraie, je l’avais niée en bloc si bien que ça l’avait rendu encore plus en colère. Une colère qu’elle chercha à utiliser pour mettre fin à ses jours, ce que je lui empêchai de faire en débranchant l’arme qui lui aurait très certainement été fatale si elle l’avait balancé dans l’eau avec elle.

Pour lui faire changer d’avis, je déclarai que, des comme elle, il n’y en avait pas d’autres pour moi. C’était vrai. Je savais que je ne trouverais pas d’autres A.J.. C’est pour ça que j’aimais la garder jalousement pour moi. Pour ça que j’étais incapable de la tuer alors que je n’avais aucun mal à tuer d’autres personnes.

A.J. demanda alors pourquoi je partais tout le temps et pourquoi j’en baisais d’autres. La réponse était simple : parce que je ne pouvais pas m’en empêcher. Me faire passer pour quelqu’un d’autres et m’attirer les bonnes grâces d’autres filles, ça avait quelque chose de grisant. Pas qu’A.J. ne me comblait pas. Non. Je n’étais jamais en manque avec A.J.. Mais on finissait toujours par ne plus avoir assez de place quand on vivait ensemble. Soi c’est moi qui explosais, soit c’était elle. C’était toujours comme ça. Et si elle me reprochait d’aller voir ailleurs, je savais qu’elle n’hésitait pas à le faire aussi. N’avait-elle pas essayé de se faire River Moriarty ? Combien d’autres elle se faisait quand elle était au travail, hein ? Je lui répondis d’une voix clame, presque douce…

-Je pars parce qu’il faut bien que je remplisse les caisses. Je dirige un gang, bébé. Je sais que tu as un salaire assez grand pour subvenir à nos besoins à tous les deux. Mais si je reste ici à longueur de journée, je vais devenir complètement cinglé.

Déjà parce qu’elle ne serait pas tout le temps là mais aussi parce que j’avais besoin de cette liberté que j’avais. J’avais besoin de vivre comme je vivais. Parce qu’il était clair que si je vivais tout le temps avec A.J., l’un finira par tuer l’autre. C’était une évidence.

Et je n’avais aucune envie de mourir, tout comme je ne voulais pas la tuer.

Par contre, je voulais bien lui donner ce qu’elle avait demandé tantôt. Je voulais bien lui montrer comment je ferais avec Samantha. Et A.J. hocha la tête me montrant qu’elle voulait bien voir ça.

Elle n’allait pas aimé… Mais voulait être le seule juge de ça.

-Comme tu voudras.

Alors je commençai l’embrassant d’abord avant de descendre les longs de son corps jusqu’à son sexe. J’y allai doucement, langoureusement… Tout ce que j’étais sûr qu’elle allait détester. Parce que ce n’était pas son style. Ce n’était pas ça qui la faisait perdre le contrôle. Non. A.J. ne trouvait son bonheur que dans la violence gratuite… Et je ne trouvais le mien qu’en frappant gratuitement.

On va bien ensemble… Un peu trop bien d’ailleurs si bien que le cocktail est explosif.

Et alors que je cherchais tout de même à lui arracher quelques sensations, A.J. demanda encore à ce que je la tue. Non. Jamais je ne la tuerais. Jamais je ne lui donnerais ça.

Je devais faire ça ou… Ne plus jamais l’abandonner. Je ne pouvais pas littéralement ne plus partir… Mais je pouvais ne plus être son ex. Recommencer notre relation que j’avais laissé derrière nous au premier regard échangé avec Samantha.

Je ne répondis pas tout de suite continuant de jouer avec son intimité avec ma bouche. Je voulais d’aborde l’emmener là où j’aurais voulu amener Samantha. Je vins m’aider de mes doigts augmentant de plus en plus la cadence. C’était une combinaison à laquelle, je l’espérais, même A.J. ne pourrait pas résister.

Et quand je croyais l’avoir amené jusqu’à l’orgasme (tout du moins, c’est l’impression que j’en avais). Je remontai pour l’embrasser doucement encore une fois avant de briser le baiser pour la regarder droit dans les yeux.

-Je ne te tuerais pas.

Ce n’était pas la première fois que je prononçai cette phrase mais il semblerait qu’A.J. insiste.

-Je ne t’abandonnerai plus. Quand je ne travaille pas, je viendrais ici quand tu es là.

J’allais réussir à faire ça ? A jongler entre Carolyn et A.J.. Ça allait être du sport… Mais ce que je voulais, là, c’était calmer A.J. au moins pour un petit moment. Avant qu’elle ne reparte dans la même spirale de folie suicidaire.

-Cette nuit et demain, je ne le réserve qu’à toi. Pas de New Soldados. Juste toi.

Parce que Carolyn croit de toute façon que je suis en déplacement.

Et je l’embrassai à nouveau la plaquant doucement contre le mur serrant nos corps l’un à l’autre.

@ Billy Lighter

La folie qui m’envahit gonfle à chaque respiration. J’ai envie de faire mal, de me faire mal, plutôt comme à chaque fois où je devine que Ward  me glisse un tout petit peu plus entre les doigts.  Ce petit jeu que nous avions jadis de nous laisser violement puis de reprendre sauvagement ne m’amuse plus. Je le veux à moi et rien qu’à moi et pour toujours.  Je ne supporte plus l’odeur des autres filles sur sa peau non plus de savoir qu’il puisse en regarder une autre et ne plus me voir moi. Moi qui suis la seule depuis le début, qui arrive à lui donner ce dont il a besoin pour être complètement comblé.

Aucune autre femme ne saurait entretenir un homme comme Edward Flemming comme je l’ai fait pendant toutes ces années.  Avec lui j’ai blessé et torturé. J’ai manipulé et manigancé et surtout, j’ai tué.  Jamais Samantha Mancini ne saurait se mettre à quatre patte dans une flaque de sang pour arracher les dents du gros lard que son petit ami vient de tirer ! Jamais non plus elle ne voudrait qu’il lui fasse l’amour comme il le fait avec moi.

Pourquoi, s’il ne peut trouver ce dont il a besoin ailleurs, il continu de me délaissé et d’explorer ?  

Parce qu’il deviendrait cinglé s’il devait rester à la maison.

- T’es déjà cinglé, bébé !

Et moi aussi ! Nous le sommes, à pareil intensité ! L’un sans l’autre ça ne fonctionne pas, je fais des bêtises quand il n’est pas là, bonjour River Moriarty !

L’eau de la douche coule toujours mais Ward à débranché le sèche-cheveux.  Il m’embrasse avec une tendresse dont il ne m’a jamais gratifié avant. Ça me déstabilise au point où mes émotions se chevauchent et s’emmêlent pour finir par faire couler une larme sur ma joue.  Peut-être que moi aussi je pourrais aimer qu’on prenne soin de moi, s’il me montrait qu’il est capable de le faire pour de vrai.

Le fait est que… jamais il ne le fera…

Alors je lui demande, encore, de me tuer. De mettre un terme à tout ceci parce qu’au final, on sait tous les deux que c’est vers quoi on se dirige et encore, Ward me le refuse.  Cette fois-ce cependant, il ajoute un nouveau mensonge assez convainquant pour que je le crois.

- Comme avant ?

Comme au tout début quand nous vivions ensemble et que nos querelles se terminaient pas toute dans un bain de sang mais en sueur et au lit. Quand je pensais encore qu’il était l’homme de ma vie.

- Si tu m’abandonnes encore,  je te jure que cette fois-là sera la dernière.

Il n’y aurait plus de retour en arrière possible. Je déballerai tout ce que je sais sur lui, tout ce que nous avons fait ensemble, dans une belle lettre à la police et je mettrai fin à mes jours, seule, comme je l’ai toujours été.

@ Billy Lighter