Ce fut le petit surnom avec lequel je l’ai appelé qui avait figé ce grand gaillard. Un tout petit mot de rien du tout qui visiblement, avait une grande signification pour Ward. Je compris un peu mieux quand il m’expliqua que c’était parce que son ex petite copine l’appelait ainsi et que ça l’avait surprit. Cette fille n’avait pas été assez bien pour le garder pour elle et c’est moi aujourd’hui qui avait la chance de me retrouver dans ses bras et aussi, et c’était le plus important, de l’appeler bébé.

- Alors c’est réglé, bébé !

Il n’y avait plus aucune raison de s’en faire, sauf si j’étais encore amoureuse de mon ex, chose impossible à mes yeux ! Ce grand connard m’avait trop fait mal pour qu’il puisse subsister en moi un quelconque sentiment amoureux !  Je suis probablement la plus grande naïve en amour mais j’ai mes limites. Et puis mon cœur ne bat que pour Ward dorénavant.  Cela dit, peut-être que s’il pose la question c’est qu’il est lui-même dans cette situation. Nous venons de faire l’amour et il se rend compte qu’il est encore amoureux de son ex petite copine !  

Je crois avoir retenu mon souffle jusqu’à ce qu’il me dise que je n’avais rien à craindre, je suis la seule à posséder la clé de son cœur maintenant.

- Heureusement, sinon… j’aurais été obligée de l’assassiner !

Je n’ai rien d’une meurtrière,  je serais incapable de tuer une personne, volontairement du moins.  Mais possessive comme je le suis, j’aurais du mal à imaginer qu’il puisse ne serait-ce qu’effleurer parfois l’idée de retourner avec son ex.  Ward était dans mes bras à présent et je ne voulais le partager avec personne et encore moins avec une ex qui n’a pas su être à la hauteur de son amour.

- Tu es à moi pour la vie bébé !

Je me sens revivre ! Ça fait tellement du bien que de renouer avec l’amour alors que je pensais ne plus jamais vivre cela de ma vie ! Mais les coups de foudre existent, suffit d’y croire et de ne pas chercher à les provoquer.

Ce fait établi, je rigolais parce que je trouvais stupide de faire chambre à part. Je ne voulais plus quitter le confort de ses bras, n’étions-nous pas bien, là, tout de suite ? Si, nous l’étions au point ou Ward confirma que nous ne ferions pas chambre à part et que nous arrangerions notre nouvelle chambre dès demain.

Enlacés, il m’embrassa passionnément avant de me dire qu’il m’aimait. Jamais encore un homme ne me l’avait dit en premier. Ça avait toujours été moi la première à le dire et j’avais toujours eu l’impression que j’arrachais le retour de ces mots, des lèvres de mon copain. Pas aujourd’hui. Ward le prouvait qu’il était quelqu’un d’exceptionnel.

- Je t’aime aussi, Ward !

Sur cette belle déclaration, je l’avais à nouveau embrassé et j’avais regrimpé sur lui pour reprendre à nouveau nos ébats. J’avais à nouveau très envie de lui et loin d’être du genre à attendre pour obtenir ce que je voulais. Nous allions faire l’amour autant de fois que nous en aurions la force, une dizaine de fois, j’en étais convaincue.

- Ce sera comme ça tous les jours, bébé !

@ Billy Lighter