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 A Mind Game [Solo][Terminé]

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Edward Fleming
Edward Fleming


Date d'inscription : 09/03/2019
Messages : 1141

Who Am I?
Age: 37 ans
Date de naissance: 9 juillet 1948
Localisation: Dans l'appartement de mon ex à Downtown
Birth place: Eastside, Los Angeles
Je suis: un psychopathe
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MessageSujet: A Mind Game [Solo][Terminé]   A Mind Game [Solo][Terminé] I_icon_minitimeMar 1 Mar - 19:51



A Mind Game
ft. Thomas Fleming


J’avais cogité pendant tous les trajets qui me menait à la prison de Saint-Quentin où se trouvait mon père depuis environs 30 ans. J’étais loin d’y aller avec enthousiasme mais, à cause de Moriarty et Kournikova, j’avais été acculé au point que je n’avais plus d’autre choix que de répondre aux menaces très claires de mon père dans L.A.People.

Le but : évaluer ladite menace. Voir jusqu’où mon père comptait aller. Vérifier s’il n’avait pas juste une grande gueule. Pour ça, cette entrevue sera tout aussi importante que les informations que récoltera Sky chez Moriarty. C’est aujourd’hui aussi qu’elle allait reprendre le travail chez eux et je m’attendais à ce qu’elle réussisse à discuter avec son patron.

Une fois arrivé, je m’étais garé dans le parking avant d’arriver à « l’accueil » de la prison avant d’être conduit au parloir. C’est une vitre qui me séparerait de mon père. Heureusement, sinon, je crois que je n’aurais pas hésité à la foutre mon poing au pleine figure rien que pour m’avoir contraint à user de l’essence pour venir le voir.

Il était déjà là quand je suis arrivé. Il était vêtu d’une tenue orange et affichai un sourire en coin. Il avait vieilli. C’est ce que je constatai en m’asseyant face à lui et en prenant le combiné de téléphone afin de pouvoir communiqué avec cet enfoiré. Il fit de même sans se départir de son sourire.

Et c’est lui qui entama le premier la conversation alors que mon regard était planté dans le sien. Je restai impassible ne laissant apparaitre aucune émotion.

-Edward ! Ça faisait longtemps ! Tu as grandi !

Edward… Il venait d’ouvrir la bouche et il me tapait déjà sur les nerfs… Il faut dire que mon père ne m’avait jamais appelé Ward. Jamais. Il disait que Sean n’avait qu’à savoir prononcer les mots et que je m’appelais Edward, point à la ligne.

Et chaque fois que je lui répondais que je m’appelais Ward, il me foutait une gifle. Mais cette fois, il ne pourra pas. Alors, je penchai légèrement la tête sur le côté et dit d’un ton monocorde.

-Je m’appelle Ward. Et toi, tu as vieillis.

Il ricana mais je ne lui laissai pas le temps d’en placer une avant de reprendre. Je savais à quel point il aimait s’entendre parler alors je voulais aller droit au but pour éviter de devoir revenir plusieurs fois.

-Kournikova… Comment tu as fait pour qu’elle vienne ?

Il me regarda avec son petit sourire arrogante et fit mine de réfléchir avant de, finalement, ouvrir sa grande gueule.

-Une opportunité. C’est une opportunité qui m’a apporté Kournikova sur un plateau d’argent. Mais elle m’a déçu. Les femmes d’aujourd’hui sont-elles toutes frigides comme elle ?

Sa réponse était aussi vague que ce que m’avait donné Kournikova comme information. A croire que tout le monde avait décidé de me taper sur les nerfs. Mais je ne laissai rien transparaitre. Par contre, je fis l’erreur de ne pas répliquer assez vite, ce qui lui donna une ouverture.

-Alors, qu’est-ce que tu deviens, petit ? Ça fait quand même 30 ans qu’on ne s’est plus vu. En tout cas, tu tire toujours autant la gueule. Il parait que tu t’es dirigé vers une carrière de criminel. Alors… T’en as tué combien, Edward ?

Je n’aurais pas dû lui laisser l’occasion de poser des questions. Je ne m’attendais pas à ce qu’il soit aussi direct, cela dit.

-Qui t’as dit cette connerie-là ?

Ouais… Je n’étais pas Thomas Fleming. Je n’allais pas dire sur tous les toit que j’avais une carrière de criminel florissante et que j’avais tué bien plus de personnes que le Boucher de Los Angeles, lui-même. Je savais qu’ici les murs avaient des oreilles et ça même si ça me démangeait de lui faire comprendre que, comparé à moi, il n’était qu’une petite frappe.

Il ricana.

-Axel Moriarty. Il est venu me voir… Il m’a dit que c’était pour faire un article sur moi. Un article qui n’est jamais sorti. Enfin… Jusqu’à-ce que Kournikova vienne. Bref, il m’a dit que tu avais un sacré casier judiciaire. Conduite dangereuse, coup et blessures réciproques, trafique de drogue. Il parait que tu fais partie des Los Diablos. C’est vrai ça, Edward ? Tu es devenu un sale latino de merde ? C’est ce que dit ton palmarès de petite frappe.

Il me provoquait. Il voulait me faire sortir de mes gongs. Mais je notais que Moriarty avait été le premier à venir le voir… Et qu’il s’était renseigner sur mon casier judiciaire. M’est donc d’avis qu’il a fait ça à cause de mon lien avec Sky qui s’occupait de ses enfants. C’est mon hypothèse la plus logique.

J’ignorai toutes les questions de mon père pour le questionner moi-même sans le quitter du regard.

-Pourquoi il a envoyé Kournikova ? Pourquoi avoir fait un article par l’intermédiaire de Kournikova ? Parce que tu ne lui donnais pas assez et tu lui as demander qu’un bombasse vienne t’interviewer ?

Il ricana mais son ricanement me prouvait qu’il se sentait insulter par mes questions. Il ne me quittait pas du regard non plus.

-Exactement. Tu es malin quand tu veux. Bien plus que tu ne l’étais à 7 ans quand tu pissais au lit presque tous les jours et que tu n’étais pas foutu de savoir qu’il y avait une foutue sécurité aux flingues.


Je tiquai… Il ricana… Il fallait que je reste concentrer sur le but de ma visite. Pas par ses provocations. Pourtant, je bouillonnais tellement à l’intérieur que j’étais sur le point de foutre mon poing sur la vitre.

Mais je n’en fis rien.

Je me mis plutôt à réfléchir… Moriarty est un journaliste musical. Il n’a aucun intérêt à envoyer quelqu’un lui chercher des infos pour un article surtout sans en récolter les crédits… Quelque chose avait forcé Moriarty à envoyer Kournikova au front. Une Kournikova qui était allé à contre-cœur, donc, j’imagine qu’elle aussi avait été contrainte d’une façon ou d’une autre.

-Tu mens… Moriarty n’aurait eu aucun intérêt à envoyer Kournikova récolter les crédits pour un article.

Il esquissa un sourire et pencha légèrement la tête sur le côté.

-Edward… Réfléchis… Tu sais pourquoi Moriarty a envoyé Kournikova. Pour le savoir, tu n’as qu’à répondre à une question : pourquoi tu es venus ici ?

Les menaces…

Je suis venus pour les menaces…

Et le fait qu’il présente les choses ainsi en me faisant passé pour l’enfant que je ne suis plus et lui le mentor qu’il n’a jamais été pour moi, me fit à nouveau tiqué.

-Tu as menacé Moriarty.

Et il avait envoyé Kournikova. Kournikova qui m’avait dit qu’elle croyait bien mon père capable de mettre à exécution ses menaces.

-Et tu l’as menacé comment ?

Il ricana et pencha légèrement la tête sur le côté.

-J’ai juste dit que je me vengerais. Tout comme je l’ai fais avec toi. Il n’y a pas pire menace que celle qu’on ne peut visualiser, ni voir venir. Ça laisse place à l’imagination… Mais pourquoi t’intéresser à ça ? Pour savoir qui tu dois frapper pour la petite phrase qui t’étais destinée dans L.A.People ? Le redouté Edward Fleming a peur des menaces ?

Non. Je venais pour évaluer la menace et je commençais à me dire que mon père avait plus une grande gueule que les capacités de mettre ses menaces à exécution. Preuve étant, il ne savait rien de plus sur moi que ce que lui avait dit Moriarty.

Et je ne répondis pas à ses questions… Je préférais en poser d’autres.

-Finan Quinn… Ça aussi c’est quelque chose que tu as dit à Kournikova uniquement pour avoir ton quart d’heure de compagnie ?

Parce que je commençais à penser que c’était le seule but.

Il ricana. Pas besoin que je lui dise mon rapport avec Finan Quinn. Il savait lui-même que j’avais été Los Diablos. Il l’avait dit un peu plus tôt.

-Oui. Mais ne crois pas que parce que je dis des choses pour faire venir des gens ici que c’est des paroles vides. Elle ne le sont jamais…

Je penchai légèrement la tête sur le côté. Soit mon père bluffait encore, soit il essayait de me faire comprendre que ses menaces, il pouvait les exécuter et qu’il savait bel et bien des choses sur Quinn. Chose qui me paraissait peu probable vu que Quinn était plus jeune que moi.

Et devant mon absence de réaction, mon père enchaina.

-Et pour Finan Quinn… Tu n’as qu’à fouiller dans ta mémoire.

Je plissai des yeux. Je savais moi-même des choses sur Finan Quinn que j’ignorais, apparemment. Mais je ne réagis pas. Je voulais lui donner le moins possible de réactions de ma part.

Et je savais que je n’en tirerais pas plus sans me dévoiler.

-Bien ! Fin de la conversation. On se retrouvera en enfer.

Et c’est tout ce que je dis sous le regard de mon père qui souriait toujours d’un sourire mauvais.

-C’est ça… Moi, je parie qu’on se reverra avant. Je te réserverais une place dans ma cellule.

Après cette phrase, je raccrochai et me levai sans un autre regard pour mon père. Car je comptais bien, malgré ce qu’il insinuait, que ça soit la dernière fois que je posai le regard sur lui.

@ Billy Lighter

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