Je vous le donne en mille : Howard Stone est mon grand frère.  Notre père a sauté la clôture un soir, a couché avec ma mère, bing bang et puis voilà je suis née !  Je suis donc le résultat d’une infidélité mais  je m’en fou un peu. Il n’y a pas d’histoires d’amour qui durent éternellement de toute façon.

Sans être un secret, je n’ai jamais vraiment joué dans le même bac à sable que mes (demis) frères puisque j’ai bien quelques années de moins qu’Howard et l’autre, Roger, je ne l’ai jamais vraiment connu.  Il n’a jamais voulu me connaître cela dit et la vie fait bien les choses parce que moi non plus j’en avais rien à cirer de   Monsieur  Parfait !

Howard venait de temps en temps  me voir chez ma mère.  L’est cool le frangin. C’est avec lui que j’ai eu mes premières emmerdes, ma première cuite. C’est aussi grâce à lui si j’ai une passion pour les feux d’artifices et tout ce qui s’y rapporte.  Faut que je vous explique, j’crois ! Ça vaut quand même la peine.

J’avais à tout casser 12 ans et il avait volé des feux d’artifices au marché Chinois près de Hollywood.  Je gerbais la vodka que j’avais sifflée dans sa bouteille et j’en mettais partout. C’est dans le fond d’une ruelle qu’il a eu la bonne idée de faire exploser les pétards. Il a allumé la mèche   et me l’a placé dans ma main quand ça s’est mit à produire une flopée d’étincelles. Et moi j’étais là, à regarder l’engin que je tenais en main et qui prenait feu comme si j’étais hypnotisée et je ne le lâchais pas malgré qu’Howard me criait de le foutre dans la poubelle pour qu’il explose dedans.  Je l’ai tenu et il a projeté ses artifices colorés au travers de la ruelle avant de finalement m’exploser dans la main. Ça m’a brûlé l’avant-bras. J’ai eu la piqure à partir de là !

Ma mère ne voulait plus que je vois Howard suite à ça et à la longue soirée qu’elle a dû passer à l’hôpital avec moi pour soigner mes blessures.

C’était le coup d’envoi de ma passion, signé Howard Stone !

J’ai fini par lâché l’école, trouver de petits boulot ici et là. J’ai un peu fini dans la rue, je me suis botté les fesses, trouvé un meilleur emploi au Sunrise Record comme commis d’entrepôt de nuit. Je devais vider les boîtes et placer dans les étalages les produits des groupes et artistes pour que le matin, les gens aient tout à porté de yeux. Mais je me suis fait virer parce qu’ils me soupçonnaient  d’avoir piqué des t-shirt. Ça n’a jamais été prouvé encore !

Ensuite j’ai été à l’école de la vie.

J’ai traîné avec les bonnes personnes qui m’ont appris des trucs sur la pyrotechnie. Je suis devenue sacrément bonne et monté de  beaux effets pour des groupes indépendants. Je voudrais être officiellement engagée chez MTI ou BSC pour suivre des groupes en tournée et pouvoir montrer de quel feu je me chauffe !

J’vais peut-être essayé d’user de mon nom pour me faire une place. Howard m’en voudra pas. Si ça c’trouve, il voudra peut-être me donner un coup de main !