Nathan et Kenzie ont acheté pleins de bonnes choses pour faire un super barbecue entre amis qu’ils ont dit. Il y a des hotdog, des steaks, des épis de maïs, de la salade de pommes de terre avec beaucoup de bacon dedans et des fromages ! Moi, je tournais tout près de la cuisine avec l’envie d’aller piger dans les plats mais Nathan m’avait fait promettre de ne rien déballer avant l’arrivée du frère de Kenzie et de sa femme.

- Oh mais j’ai faim Nathan !! Et personne ne le saura si j’ai-je prends un tout petit morceau de fromage !

River était discret depuis qu’il vivait ici avec nous mais là que nous étions le jour de la fête, il me semblait plus fébrile. Il devait être content de voir enfin des gens. Moi j’avais surtout hâte de jouer avec Dexter Peut-être que je pourrais aller dans la piscine avec le chien. Peut-être que Howard il voudrait ? J’en savais trop rien.

Kenzie était grimpée debout sur un tabouret, dans le jardin et elle accrochait des lanternes pour faire joli. C’était super joli mais ça ne serait jamais autant joli que les feux d’artifices qu’elle avait prévu de faire quand le soir serait tombé et que nous serions entrain de picoler dans le jardin. Nathan avait dit qu’avec Howard, on risquait bien de se lever demain avec la gueule de bois. Ça devait faire mal, la gueule de bois, je ne me souvenais plus l’effet que ça faisait.

Il y avait des guirlandes de fleurs qui donnait un look hawaïen et des lumière dans la piscine et Nathan avait installé le gros système de son à l’extérieur pour avoir de la musique pendant que nous allions être ensemble dehors. C’était chouette ! Ma première grosse fête depuis très longtemps. River avec de la chance d’avoir des amis qui se donnaient toute cette peine pour lui.

Donc je continuais de tourner en rond dans la maison en cherchant une opportunité pour aller fouiller dans le réfrigérateur mais il était gardé presque comme un château fort. Je ronchonnais en m’en éloignant juste un peu en espérant que Nathan aille rejoindre Kenzie dans le jardin. Il allait forcément l’aider à un moment, non ?

- C’est pas juste, hein River ? toute cette nourriture et je ne peux pas y goûter avant. Tu sais pour m’assurer que tout est bon. Il faut bien que quelqu’un le fasse !

Je soupirais avant de pointer la cuisine du bout de mon index.

- Tu as vu tout ce qu’il y a à manger pour ce soir ? Ça en fait beaucoup, on va en avoir pour la semaine. Surtout le gros, gros, très gros gâteau !

Je plaquais une main sur ma bouche en me souvenant que Kenzie avait dit que le gâteau était une surprise pour River. Elle l’avait fait faire en forme d’alien pour faire rigolo. Il était vert et il faisait une drôle de tête. J’avais bien ri quand elle me l’avait montré.

- Oh non, zut ! Tu pourras avoir l’air surprit quand ils vont te le montrer, hein ?  Oh j’ai trop parlé, encore !

Mais j’avais faim aussi ! C’est ce qui arrivait quand on m’affamait !

Je m’étais fait tout discret depuis que je vivais chez Nathan. J’avais ma propre chambre, une vraie chambre ! Je n’avais plus eu ça depuis que j’avais été interné et ça avait duré un an !

Mais là que c’était l’effervescence parce qu’on allait recevoir Howard et Peyton, j’avais un peu de mal à me contenir. Je ne parlais pas plus, mais je bougeais beaucoup. Heureusement, il y avait beaucoup de chose à faire et j’avais aidé à la cuisine…

Puis maintenant, j’aidais Kenzie avec les lampions. Je m’occupais du branchement pendant qu’elle les accrochait dans les arbres du jardin…

Un jeu dangereux… J’avais été tenté de créer un court-circuit pour électrocuter la sœur de Stone. Ça aurait été drôle de la voir partir en fumée et ça aurait senti le cochon grillé… Et quel spectacle de voir sa sœur en cendres quand Howard arriverait…

Une preuve de plus qu’il ne pouvait pas m’échapper.

Que personne pouvait m’échapper.

J’étais en train de rêver en couleur tout en faisant les branchements quand la voix d’Aunt Betty se fit entendre derrière moi. Elle déplorait de ne pas pouvoir goûter aux plats qui avaient été préparés pour ce soir…

Je me redressai et fouillai dans ma poche et en sortis trois morceaux de fromage…

-Tiens, je les ai pris en cuisinant. Je sais que Peyton et Howard ont un chien. Et les chiens ne m’aiment pas beaucoup. J’avais pris ça pour l’amadouer, mais tu peux les avoir.

Puis Betty parla d’un énorme gâteau ! Tellement énorme qu’on en aurait pour la semaine ! Sauf que c’était une surprise et qu’elle se reprit au dernier moment.

Je rigolai et posai ma main sur son épaule.

-Ne t’en fais pas, Betty, je ferai comme si je n’avais rien entendu.

Pendant ce temps, Kenzie avait accroché le dernier lampion.

-Ok… C’est bon, Kenzie ? Je peux envoyer le courant ?

Quand elle me fit signe que « oui », j’envoyais le jus et le jardin s’illumina, mais ce serait encore plus beau quand il ferait nuit.

Je souris.

-On va se faire bouffer par les moustiques…

Puis, me tournant vers l’intérieur de la maison.

-Nathan ! Viens voir !

Puis j’entendis des pas dans l’allée de graviers devant la demeure de ceux que je pouvais appeler mes amis puisque c’était comme ça qu’ils se considéraient.

-Betty ! Je vais me cacher, pour leur faire la surprise !

Et je me planquai dans l’ombre d’un arbre, dans le jardin.

C’était jour de fête aujourd’hui car Nathan et moi organisions un barbecue pour fêter le retour de River Moriarty à la vie sociale. Pour souligner l’évènement, nous avions invités mon frère et sa femme mais nous ne leur avions pas dit qui était notre invité surprise car justement, c’était une surprise et River semblait y tenir.

Ce n’était pas la première fête que nous faisions chez nous mais c’était la première à laquelle mon frère avait accepté de venir et, plus surprenant encore, Peyton avait accepté elle aussi mais elle avait tout de même expliqué que, parce qu’elle était en pleine tournée mondiale, elle ne resterait certainement pas longtemps car elle devait se reposer et prendre soin de sa voix. Je ne voyais pas ce qu’il y avait d’épuisant à venir manger de la salade de pommes de terre et des saucisses cuitent sur le charbon de bois mais il y avait un moment que je ne cherchais plus à comprendre la femme de mon frère.

Le réfrigérateur débordait de pleins de bonnes choses à manger et il fallait surveiller Betty car elle tentait toujours d’aller fouiller dans les plats pour grignoter un bout. Un petit bout ça allait mais plusieurs petits bouts finissaient par faire une énorme portion. Moi aussi j’avais hâte de dévorer mon repas mais j’étais patiente.

Pendant que Nathan était occupé a inventé un punch avec les bouteilles d’alcool que nous avions, River lui, m’aidait avec les lanternes. J’étais grimpées sur un tabouret et j’accrochais les dernières lanternes et je vérifiais que tout était bien branché avant de dore à River qu’il pouvait envoyer le courant. Ça donnait déjà un bel effet mais ce serait encore bien mieux quand il ferait noir. J’avais aussi planifié des feux d’artifices, ça allait être magnifique !

- Mais non ! Nathan a installé des flambeaux de citronnelles un peu partout. Ça éloigne les moustiques, tu verras.

Il était douillet le Ron quand il voulait ! Ce n’était pas deux ou trois petits moustiques qui ruineraient l’ambiance ! Nous allions nous amuser comme des petits fous ! J’avais hâte de revoir mon frère et j’étais curieuse de voir si Peyton avait un gros ventre. Elle attendait des jumeaux et maigre comme elle était, ça devait bien paraître déjà ! D’ailleurs, j’avais presque peur de la voir à la fin de sa grossesse. Elle allait casser en deux si elle devait avoir un énooooooorme bidon !

River appela Nathan pour qu’il vienne voir et je gambadais jusqu’à mon amoureux quand il se pointa le bout du nez pour lui montrer le chef d’œuvre. J’étais fière, j’vais hâte !

- C’est beau hein Jerry ! On va trop s’amuser ! Oh et nous pourrions sortir le twister ! Ça serait marrant d’y jouer !

Ça ne serait certainement pas assez bien pour Madame Stone mais ce qui comptait c’était de s’amuser. On s’en fichait d’avoir l’air ridicule. Il n’y avait pas de journaliste invité ici ce soir alors pas de danger de faire la première page de L.A.People.

- Oh !

River devait lui aussi avoir entendu qu’on approchait par le chemin contournant la maison car il annonça à Betty qu’il allait se cacher pour faire la surprise et je tapais des mains en sautillant sur place. Howard allait être méga surprit !

- Ouais, vite, va te cacher ! Nathan et moi on s’occupe de les amener pour que tu les surprennent !

Mon Dieu – ça allait être une superbe fête !!!

On avait tout préparé dans les moindres détails ! Il y avait de la nourriture à proffusion ! Un gâteau surprise !!! Des lumières partout dans le jardin !! Une piscine ! Une sono monstrueuse ! Peyton et Howie n’allaient pas en revenir !!

Mon Dieu !!! Tout était parfait !!!

-Non, Maman !!, dis-je horrifié alors que ma mère cherchait à mettre la main sur du fromage.

Je faisais le guet pour ne pas qu’elle vole quelque chose. Mon Dieu – c’était difficile de résister. Je pouvais la comprendre. Seulement, il fallait remplir les estomacs de Peyton et Howie ! Mon Dieu ! Surtout de Peyton ! Elle portait deux enfants !!!

-Je sais que c’est dur mais avec la force que tu as en toi, tu peux résister, dis-je solennellement.

Elle était repartie dehors alors que la porte de la cuisine qui menait au jardin était grand ouverte. De mon côté, j’élaborait un punch faisait maison. Non ! Trois punch !!! J’avais fait un punch normal pour nous, un sans alcool pour Peyton et un spécial Howie que j’étais en train de faire. J’avais mis de la vodka – beaucoup de vodka – mais aussi un tas d’autres alcools fort. Howie va adorer !!!

J’avais terminé quand Ron m’avait appelé à l’extérieur. Il était de très bonne humeur – c’était merveilleux !! Je ne l’avais plus vu comme ça depuis des années !

J’étais sorti dehors en gambadant pour admirer le magnifique spectacle des lumières qu’avaient installé ma belle Mac-Angel et Ron. Il faisait encore jour mais – bientôt – ça sera encore plus beau.

-Mon Dieu !!! C’est magnifique !!!, dis-je ébloui.

Mac-Angel avait dit qu’on allait s’amuser. Mon Dieu -je n’en doutais pas !!!

-Oh oui !!! Un twister, dis-je emballé par l’idée.

Ron avait dans l’idée de se cacher. J’avais affiché un immense sourire.

-Quelle bonne idée, m’exclamais-je alors que Peyton et Howie étaient sur le point d’arriver.

Ron était parti se cacher et j’avais entendu la sonnette de l’entrée sonné alors, j’avais gambader avec Mac-Angel jusque-là pour aller ouvrir à Peyton et Howie.

-Peyton ! Howie ! Content de vous voir, dis-je avec un grand sourire. Venez ! Tout se passe dans le jardin ! Suivez-nous !

On les avait emmener dans le jardin où attendait Aunt Betty et les lumières magnifique installées par Mac-Angel et Ron.

-C’est beau hein ?, demandais-je pressé que la fête commence.

J’étais épuisée et je n’avais aucunement envie d’assister à un barbecue, encore moins si celui-ci était organisé par Mackenzie Stone et Nathan J. Williams ! Mais si je voulais qu’Howard et la docteur Elizabeth Spencer me lâche avec leur dépression post accouchement et leur suggestion de ralentir le rythme, je devais bien prouver qu’ils étaient dans le champ gauche et que je savais encore faire acte de présence. Je n’aurais qu’à sourire tout en restant assise, une assiette remplis de je ne savais quelle nourriture bas de gamme et un verre d’un punch au fruits plus artificiel que la couleur du breuvage.

Nous venions à peine de poser nos valises et je n’avais pas profiter de ma maison que déjà je devais me changer et donner de mon temps. Mais du temps pour moi ? Je devais en prendre quand ? D’autant plus que les prochains jours n’allaient pas être de tout repos. Mon ventre avait pris en rondeur dans les derniers jours, assez pour me rendre inconfortable dans mes robes de scènes et il fallait donc que je m’adonne à une séance d’essayage pendant laquelle on prendrait mes mesures pour ajuster ou refaire au complet certains modèles. C’était désespérant et stressant ! Il fallait que tout soit prêt ’’pour hier’’ mais il n’y avait que moi que cela semblait inquiéter.

Tout le monde me répétait sans cesse que tout irait bien !

J’étais sur le point de congédier tout le monde et alors là, nous verrions s’ils continuaient de dire que tout allait si bien que ça !

- Je t’avertis que si Betty touche mon ventre, je ne répond pas de moi !

Les gens avaient cette détestable manie de caresser le ventre des femmes enceinte en s’extasiant devant comme s’il s’agissait de la toute dernière nouvelle merveille du monde, sans se poser la question à savoir si la future mère avait envie de se faire tripoter par des inconnu. J’avais fait pleurer une hôtesse de l’air parce qu’elle s’était permise de me caresser le ventre et je ne le regrettais pas du tout.

J’avais demandé à Howard de faire un détour pour prendre un plat de nachos et de guacamole chez le seul traiteur valable de Beverly Hills en prétextant qu’on ne pouvait décemment pas arriver à un barbecue les mains vides mais en réalité, je m’assurais d’avoir quelque chose à grignoter. Le simple fait d’imaginer Betty touiller la nourriture me donnait envie de vomir.

On arriva malgré tout à l’heure convenu chez Nathan et Kenzie chez qui nous aurions pu nous rendre à pied mais les nachos et ma grossesse avaient eu le dernier mot.

- Il n’y aura que nous cinq ? C’est pas un peu petit pour une pendaison de crémaillère ?

D’ailleurs, il y avait un moment que le couple s’était installé dans leur maison, ils avaient eu le temps d’en faire une fête pour souligner leur cohabitation. À moins qu’ils avaient voulu en refaire une en intégrant Betty. Je laissais Howard appuyer sur la sonnette et nous fûmes accueillit par Nathan et Kenzie. On se fit la bise amicale et Kenzie nous entraina vers le jardin comme s’il y avait le feu. Elle semblait toujours branchée sur le 220 celle-là ! Peut-être qu’Howard devrait lui expliquer qu’il fallait infuser le café et non pas le sniffer !

On était revenu de tournée après la dernière date américaine de Peyton… J’avais pas vu tous ses concerts parce que j’avais passé quelques dates à L.A. mais de ce que j’avais vu l’avait gérer même si l’était jamais contente de ce qu’elle faisait.

L’était fatigué, Peyton… J’imagine que c’était méga normal vu son état. Lizzie et moi, on essayait qu’elle lève le pied mais c’était comme parler dans le vide… Vivement qu’elle accouche, moi, j’vous dis…

J’étais crevé, moi aussi… A cause des voyages, sûrement, mais aussi de tout ce qui se passait autour de moi. La dépression de Peyton, les p’tits à venir, les menaces qui planaient sur notre mère porteuse, Riley, Fleming, Quinn et j’en passe… Y’avait trop… Et, maintenant, même quand j’dormais, j’y pensais. Fallait pas demander.

Et, aujourd’hui, pas de repos encore une fois. Même si faire la fête et sa saouler chez ma p’tite sœur revenait à se reposer. Nathan avait pas arrêter, chaque fois que j’allais en studio, de me rappeler de pas oublier leur pendaison de crémaillère… Ça faisait très longtemps qu’ils s’étaient installé à côté de chez nous mais ils avaient visiblement pas eu le temps de faire la fête encore. Du coup, j’avais dit « oui » et j’avais convaincu Peyton d’y aller.

Me fallait une fête.

Peyton voulait pas que Betty touche son ventre et, pour être honnête, j’espérais qu’elle le ferait pas. J’me rappelle ce qui était arrivé à la pauvre hôtesse de l’air qui avait osé faire ça.

-Elle le fera pas… On lui dira de pas le faire…

Ouais. J’suis pour la paix des ménages, moi… Y’a assez de violence dans ce monde j’trouve.

Avant d’aller chez Nathan et Kenzie, Peyton m’avait envoyé cherché de la bouffe chez le traiteur parce que j’crois qu’elle avait un peu peur de bouffer la bouffe de Betty… Moi, j’crois que j’vais surtout me bourrer la gueule, tiens.

Bref, j’avais été cherché les nachos avec ma voiture parce que j’avais ENFIN récupéré mon permis après avoir grassement payé le foutu type qui devait me faire passer les tests.

La voiture, je l’avais prise aussi pour aller de chez nous à chez Nathan… Peyton voulait pas faire le trajet de chez nous à nos voisins à pieds avec les nachos et tout alors on avait pris la voiture. J’me garai dans la propriété de Nathan avant qu’on ne sorte de la bagnole et que Peyton ne fasse la remarque qu’on ne serait que cinq pour cette pendaison de crémaillère. J’haussai des épaules.

-Ouais… On sera que cinq… C’est ce que Nathan a dit… P’t-être qu’ils voulaient faire ça en p’tit comité…

J’haussai des épaules. J’en savais rien en fait. Et j’sonnai à la porte et c’est Nathan et Kenzie qui virent nous ouvrir. Ils étaient méga surexcité si bien qu’on devait dénoté avec nos tronches de déterrés.

On s’fit la bise avant que Nathan et Kenzie nous incite à la suivre dans le jardin. C’est ce qu’on fit alors que j’avis déposé les nachos à la cuisine en passant. On arriva alors dans le jardin et j’vins saluer la vieille Betty.

-Salut, Betty…

Y’avait un tas de lumière dans le jardin. C’était méga décorer comme si on fêtait quelque chose de méga grand… J’sifflai devant tout ça.

-Et ben… Ça en fait de la déco pour une pendaison de crémaillère en retard… C’est méga beau.

Et en moins de temps qu’il ne fallait pour le dire, Nathan me mit un verre entre les mains de son « cocktail spécial Howie ». J’bus un coup sans réfléchir avant de légèrement grimacé. C’était méga mauvais ! Et méga chargé ! Ça me rappelait la vodka-whisky que j’avais bu il y a des siècle à l’enterrement de vie de garçon d’Hank… Le premier, j’veux dire.

Mais une fois habitué au gout, je finis par continuer à boire.

-C’est bon. Merci. Sinon, vous allez bien ?

Ouais, ils avaient l’air…

River avait des morceaux de fromage dans ses poches ! Il les avait pris en cuisinant parce qu’il savait que Peyton et Howard avait un chien et les chien aimaient bien le fromage. Ah oui ? Je me grattais la nuque après avoir prit un bout de formage et que je l’avalais presque tout rond.

- C’est pas les rats ? Les rats adorent le fromage, les chiens ils préfèrent les croquettes, non ?

Mais peut-être que ça suffirait à amadouer le chien d’Howard, qui sait ? Moi j’espérais juste que le chien ne viendrait pas me renifler le fond de pantalon ! Ça chatouille mais ce sont mes fesses à moi et personne n’est autorisé à me renifler le fondement ! Heureusement que je n’ai plus autant de flatulence que j’en avais quand je vivais dans la rue ! Le pauvre chien aurait vécu un traumatisme.

- Est-ce que ça existe des thérapeute pour les chiens, River ?

J’en avais ensuite trop dit en parlant du gâteau que Kenzie avait fait préparer pour fêter le retour de Ron parmi nous et je m’en cachais la bouche d’une main. Parfois, ms mots sortaient d’eux même sans que j’ai eu le temps de les réfléchir avant pareil qu’avec Jaune-Attend quand j’avais parlé des bébés de Peyton. Mais River me rassura en disant qu’il ne dirait rien.

- Ça c’est gentil !

Nathan faisait des punchs avec de l’alcool et sans alcool et ave des glaçons. Il y avait des bols, des assiettes, des lumières, des guirlandes, des fleurs tout partout et je ne savais plus où me mettre au travers de tout ça ! Ça en faisait beaucoup pour River mais il en fallait quand même beaucoup pour surprendre la Reine des Glaces. Kenzie elle appelait Peyton comme ça et c’était drôle mais il ne fallait pas le dire devant elle ! Moi qui avais la langue bien pendue, j’allais devoir faire très attention pour ne pas trop en dire !

Kenzie avait terminé les décorations à l’extérieur et on alla tous voir combien beau c’était. Ça faisait comme des étoiles tombées du ciel et mes yeux brillaient. Ça allait être beau quand le soleil allait dormir et que nous ferions encore la fête. River, il avait peur de se faire attaquer par les moustiques.

- Il faut arrêter de se laver et porter des vêtements sombres pour éloigner les moustiques !

J’étirais mes lèvres pincées ensemble en regardant River qui était vêtu de vêtement sombre mais qui sentait bon l’homme.

- Tu sens bon, tu vas te faire piquer.

Moi aussi j’allais me faire piquer parce que depuis que je vivais avec Kenzie et Nathan je faisais l’effort de prendre ma douche au moins une fois par semaine. Et même que mes vêtements étaient lavés maintenant alors j’étais moi aussi une cible à moustique.

- Les moustiques n’aiment pas la citronnade ? Ah mais c’est bon la citronnade !

Tant mieux ! Si j’en buvais, ils me laisseraient tranquille !

Pour animer la fête, Kenzie et Nathan voulaient faire un twister mais comme je ne savais pas ce que c’était je ne fis que de grands signes de la tête en tous les sens avant de dire que moi, je jouerais avec le chien et que je caresserais le ventre de Peyton.

- Est-ce qu’elle a un gros ventre ? Est-ce que vous pensez que je pourrai sentir le bébé bouger ? Oh que ça serait trop bien !

Nos invités arrivaient et Ron-River voulait se cacher. Je tapais des mains en sautillant, c’était très excitant !

- Oh oui ! Oh bonne idée ! Vas te cacher et on leur fera un SURPRIIIIIIISE !

Ils allaient être content de voir tout ce que nous avions organiser pour la soirée ! Nathan et Kenzie allèrent répondre et moi je restais dans le jardin en faisant de grand effort pour ne pas regarder dans la direction où s’était placé River mais je rigolais en cachant mon visage avec me mains.

Je souris à Betty en lui passant quelques morceaux de fromage.

-Les chiens sont bêtes, ils mangent n’importe quoi même ce qui peut les rendre malade… Les rats, c’est intelligent et omnivore… Ils mangent de tout, même des cadavres et même des gens qui ne sont pas encore des cadavres, s’ils ont vraiment faim.

Je rigolai.

-Mais j’espère que le fromage ne rendra quand même pas Dexter malade, ce n’est pas le but.

Si, un peu.

Puis Betty me posa une drôle de question… Est-ce que ça existait les thérapeutes pour chien… Je réfléchis un peu, me frottant le menton….

-Je pense… Il y a des gens assez fous pour aimer leur chien suffisamment pour claquer du fric là-dedans. Et là où il y a du fric, il y a des gens pour l’encaisser.

Puis elle me parla du gâteau surprise pour moi… Elle se rendit compte qu’elle avait trop parlé et s’en voulait. Mais je lui promis de ne rien dire. J’aimais bien Betty, à ma façon à moi, un peu comme j’aimais Nathan, parce qu’ils étaient facilement influençables… Je pouvais en faire ce que je voulais.

La preuve : j’étais là.

Puis je mis le courant et les lampions s’allumèrent et tout le monde s’extasia alors que moi, je ne voyais que par les moustiques qui allaient s’en donner à cœur joie pour nous dévorer ! Ce à quoi Betty répondis qu’il fallait porter des vêtements sombres et puer la mort pour éloigner les moustiques.

Je la regardai, sourcils levés, alors qu’elle me renifla et conclut que je sentais bon, donc que j’allais me faire tuer.

Je souris, carnassier.

-Je ne pouvais par accueillir Peyton en puant, Betty…

Puis je passai une main sur mon visage quand elle s’exclama au sujet de la citronnade. Et c’est moi qu’on avait mis en hôpital psychiatrique !

-La citronnelle… C’est la citronnelle qu’ils n’aiment pas.

Puis Betty se demanda si Peyton avait un gros ventre.

-Tu pourras lui toucher, il paraît que ça porte chance.

Et moi je pourrais faire trois morts d’un coup… Parce que Peyton attendait des jumeaux. C’était, en tout cas, ce que Betty disait.

Puis j’allai me cacher et j’entendis, depuis mon buisson, les accolades et les bienvenues de Nathan, Kenzie et Betty…

Et quand ils furent tous dans le jardin, je sortis de l’ombre avec un sourire mauvais, très mauvais.

-Salut Howard, salut Peyton…

Nathan adorait les décorations que River et moi avions installés dans le jardin. Ce serait encore plus beau ce soir et avec les flambeaux de citronnelles nous ne serions pas trop embêtés par les moustiques comme le redoutait notre invité d’honneur. Je suggérais, pour animer la fête de faire un twister. C’était toujours gagnant un twister bien que Peyton ne jouerait certainement pas parce qu’avec son ventre, ce ne serait pas simple de conserver son équilibre.

Peyton et Howard allaient arrivés d’un instant à l’autre alors River proposa de se cacher, ainsi, la surprise serait plus grande encore ! J’aimais bien les surprises alors ça me plaisais bien de jouer le jeu. Betty allait rester dans le jardin pendant que Nathan et moi allions ouvrir la porte. C’était un peu stupide que mon frère ressente le besoin de frapper avant d’entrer chez moi. Il était un peu chez lui, non ? Mais depuis que Peyton était dans sa vie, Howard et moi étions moins près qu’avant et c’était bien dommage.

- Nous aurions dû invité David et Savannah, tant qu’à faire ! Je n’y ai pas songé. , dis-je à Nathan qui posait déjà sa main sur la poignée de la porte pour accueillir mon frère et sa femme.

Mon dieu que ça semblait déprimant, être des parents en devenir ! Howard avait des cernes plus grand que le Grand Canyon et Peyton avait une mine horrible et semblait plus maigre que jamais malgré le ventre qui se voyait très bien. J’étais muette en les regardant l’un comme l’autre et donc, je sachant pas quoi dire, je me contentais de remercier pour le plats qu’ils apportaient bien que nous avions dit que nous nous chargions de tout.

Nathan les invita à traverser la demeure jusqu’au jardin et Howard déposa son plat dans la cuisine au passage. Je souriais timidement à Peyton qui gardait sa tête bien haute. Elle n’avait pas besoin de jouer les femmes de carrières ici, nous étions là pour faire la fête et non pas pour péter plus haut que notre trou de cul !

- Awww merci frérot ! J’ai tout installer toute seule avec un peu d’aide de… Betty m’a aidé !

J’avais bien failli gâcher l’entrée de River, il s’en était fallu de peu pour que je me reprenne mais en voyant Betty tapé du pied joyeusement, je m’étais rappelé qu’il fallait garder le secret. Heureusement, je n’avais pas besoin de retenir ma langue trop longtemps parce que River sortit de sa cachette mais il me fit sourciller avec le drôle de sourire qu’il affichait. Il s’était peut-être fait piqué par une guêpe derrière le buisson, c’était possible.

- C’est une belle surprise hein !

J’enlaçais Nathan par la taille, lui qui s’était désâmé â trouver un moyen de ramener River à la vie, le voilà sur le point d’agrandir son cercle en renouant avec des amis. C’était super chouette et émouvant de prendre part à ce genre de moment. Pourtant, la mine de Peyton semblait figée entre deux émotions que j’estimais être de la colère et de la peur. Ça devait être ce truc d’hormones de grossesse !

Mon Dieu – la décoration extérieure était magnifique ! Ron et Mac-Angel avaient fait ça parfaitement ! Howie et Peyton n’allaient pas en revenir surtout quand le nuit commencera à tomber !

Ron et Betty étaient très enthousiaste et Mac-Angel avait même dans l’idée de faire un twister ! Mon Dieu – est-ce que Peyton pourra ou vaudra faire un twister ? Rien n’était moins sûr mais elle pourra aussi bien compter les points et jouer les juges ! Mon Dieu – ça va être tellement bien !

Ma mère se demandait si Peyton avait un gros ventre et si elle pourrait le toucher. C’était ce qu’on faisait avec les femmes enceintes, non ? Tout le monde touchait leur ventre ! C’est ainsi ! Ron était d’accord avec ça.

-Mon Dieu, oui, tu pourras toucher, Maman, dis-je enthousiaste.

Ron voulait aller se cacher pour rendre la surprise encore meilleure et Betty, Mac-Angel et moi adorions l’idée.

C’est Mac-Angel et moi qui étions allé ouvrir à Peyton et Howie. Seulement, avant que je n’ouvre, Mac-Angel avait dit qu’on aurait peut-être dû inviter David et Savannah.

-Mon Dieu ! David ! Oui ! Mais Savannah, ça non ! Je ne pense pas que Peyton l’apprécie, dis-je en toute honnêteté.

J’avais ouvert un peu triste de ne pas avoir pensé à David mais heureux que Peyton et Howie soit là. Mon Dieu – ils avaient des têtes de déterré ! Howie, ça faisait quelques jours que j’avais vu qu’il avait une sale tête mais Peyton était maigre malgré son gros bedon !

On les avais fait venir jusqu’au jardin alors qu’Howie trouvait que c’était beau la décoration mais un peu trop pour un pendaison de crémaillère. Ça c’est parce qu’il ne savait pas encore la vraie raison de cette fête mais quand il découvrira Ron, il comprendra.

Mac-Angel était heureux des compliments de son frère.

-Oui ma mère et Mac-Angel ont géré la décoration, dis-je avec un grand sourire et en amenant un cocktail spécial Howie à Howie.

Il avait grimacé et avait dit que c’était bon. J’avais affiché un grand sourire avant que Ron ne sorte de sa cachette pour dévoiler la GRANDE surprise !

Il avait un drôle de sourire… Quant à Peyton et Howie, ils tiraient de drôle de tête. Howie était encore plus blanc qu’avant et je le vis se raidir alors que Peyton semblait presque appeuré et en colère.

Mon Dieu ! Que ce passait-il !

-Ron est de retour, dis-je enthousiaste et en enlaçant, aussi, Mac-Angel.

Je n’avais aucune réelle envie de participer à ce barbecue chez Nathan et Kenzie mais si je refusais d’y aller, Howard allait croire que j’étais épuisée et il n’hésiterait pas à me refaire la même chanson qu’Elizabeth Spencer sur l’importance de ne pas abuser de mes forces, que je devais penser à ralentir si je ne me sentais pas en mesure de livrer la marchandise que personne n’allait m’en vouloir. Bref, la sempiternelle et redondante même chanson dont ils ne semblaient pas se lasser de me chanter. Même Timmy commençait à la fredonner. Depuis quand un manager était prêt à encaisse des pertes monétaire pour éviter d’épuiser un artiste ?

Je m’étais convaincue de prendre part à cette mascarade en me disant que je n’aurais qu’à rester assise avec mon plat de nachos et une bouteille d’eau, d’hocher de la tête en affichant un sourire irréprochable, de rire quand cela serait opportun et de m’extasier devant l’imbécilité combinée de Kenzie et Nathan. Je n’avais qu’établie une seule demande formelle à mon époux, celle qu’il ne laisse Betty me toucher le ventre sous aucun prétexte. Je n’étais pas un petit bouddha et je n’allais pas apporter paix et prospérité si on me caressait le ventre.

Kenzie et Nathan nous avaient ouvert la porte avec un peu trop de gaité et de bonne humeur à mon goût. Ces deux-là avaient constamment l’air de sortir d’une boîte à surprise et ça tombait sur les nerfs à la longue !

On se fit la bise avant que Nathan ne nous dirige vers le jardin. Howard déposa les nachos à la cuisine et Kenzie était fière de nous dire que Betty l’avait aidé à installer ses lumières. Elle s’attendait quand même pas à ce qu’on la félicite pour avoir accroché des lanternes de jardin ? Apparemment, si !

- C’est très réussit, tu as beaucoup de talent !

Que pouvais-je dire d’autre, sincèrement ?

Nathan apporta un cocktail qui fit grimacer Howard quand il eut avalé sa première gorgée ce qui me conforta dans ma décision de m’en tenir à l’eau. Kenzie et Nathan auraient été capable de surdoser le sucre dans une simple limonade et je ne tenais pas à ce que mon bébé naisse diabétique.

Puis, comme si ça ne pouvait pas être pire, le diable en personne sortit d’un buisson et nous salua alors que Betty applaudissait comme une gamine devant l’arbre de Noël à Rockefeller Center et que Kenzie, tout comme Nathan, nous annonçait ce que j’étais à même de constater.

- C’est une plaisanterie ?

Ça ne pouvait qu’être une plaisanterie ! Il y aurait des caméras qui sortiraient d’un peu partout dans le jardin et on allait nous annoncer qu’Howard et moi étions les invités surprises de cette nouvelle émission de télé qui consistait à piéger des célébrités en leur jouant un tour.

- Howard ?

Je regardais Howard qui semblait être dans le même état d’esprit que moi et je serrais son bras du mien, prête à prendre mes jambes à mon cou et à fuir le jardin de Satan.

Nathan et Kenzie, ils avaient l’air méga heureux. Faut dire, Nathan, on dirait qu’il est né sous coke tellement l’était toujours enthousiaste pour des toutes p’tites choses complètement débiles, parfois. Ma p’tite sœur, elle, elle était un peu comme Nathan mais avec un caractère de Stone que j’comprenais mieux.

On les avais suivi jusqu’à leur jardin qui avait été décorer comme si on était à une méga fête avec plein d’invités alors qu’on était, en réalité, que six personnes. Mais bon, fallait rendre à ma sœur que c’était super beau. Peyton avait même dit que Kenzie avait beaucoup de talent.

-Ouais, Kenzie, t’es douée. Pas étonnant que MTI t’as engagé.

Et qu’ils voulaient la garder aussi même si Peyton, pour sa tournée, avait décidé de s’entourer de sa propre équipe pour la pyrotechnie. Le seul de l’équipe de pyrotechnie de MTI qui avait pu faire le voyage c’était Delfino. Mais d’après L.A.People, il servait aussi à réconforter Peyton. D’ailleurs, j’avais pas encore parlé de ça à Peyton… J’savais même pas si elle avait vu l’article d’Amon.

Bref… Kenzie avait du talent pour les lumières et Nathan, un p’tit peu moins pour les cocktails mais, même si c’était dégueulasse, j’buvais quand même le drôle de mélange qu’il m’avait servi parce que… Bah, parce que c’est pas bien de gaspiller.

Mais alors que j’demandai des nouvelles à tous, un autre type sorti de derrière un arbre…

Mon cœur s’emballa quand j’compris que j’avais en face de moi River Moriarty.

Je blêmis me demandant si j’étais pas en train d’halluciner. Mais non. C’était bien lui et il nous salua avec son foutu sourire mauvais.

P’tain ! Qu’est-ce qu’il foutait là ?!

J’entrouvris la bouche alors que Peyton s’exclama. J’en revenais pas… L’était censé être enfermé dans un hôpital psychiatrique, non ? P’tain, ouais ! Mais pourquoi l’était là, alors ?

J’secouai la tête alors Peyton me questionna. L’était aussi déstabilisée que moi.

Elle serra mon bras et j’me rapprochai tout contre elle.

-Qu’est-ce qu’il fout là, lui ? L’est pas censé être enfermé ?

Ma voix était aussi surprise qu’énervée.

-C’est un foutu cinglé. L’a essayé de me tuer en coupant mon câble de frein par jalousie. Il a menacé Peyton aussi. Comment ça se fait qu’il est sorti ? Vous êtes complètement cinglé de l’invité ici…

J’fixai River.

-T’approche, j’te casse la gueule, enfoiré de psychopathe.

C’était sorti tout seul. Mais ce mec avait bien failli me tuer alors si jamais il m’approchait ou qu’il approchait de Peyton, j’allais lui cassé le gueule.

Peyton et Howard allaient arriver d’un instant à l’autre et je pourrais caresser le gros ventre de la future maman ! Je ne tenais pas en place ! J’avais hâte de voir ce joli bedon rond en attendant le jour ou Nathan et Kenzie feraient de moi une grand-maman ! Ce n’était pas pour bientôt, cependant. Kenzie répétait souvent qu’ils avaient encore beaucoup d’années et de choses à vivre avant de commencer à y penser. Aussi bien dire que je ne serai probablement jamais grand-maman de mon vivant !

River alla se cacher quand ont cru entendre l’arrivée de nos invités et, excitée que j’étais, je tapais des pieds et des mains en riant nerveusement. J’adorais les belles surprises et avec tous les préparatifs que nous avions tous fait pour contribuer au succès de cette fête, ça ne pouvait que réussir !

Nathan et Kenzie s’en allèrent dans la maison et je restais dans le jardin en jetant des regards amusés vers là où River-Ron était aller se cacher. Je devais garder la surprise ! Je ne devais pas la dévoiler avant que Ron-River ne le fasse lui-même. Pas comme avec le gâteau ! Pas comme avec les jumeaux de Peyton !

Enfin, le quatuor se montra le bout du nez et je les applaudissais, trop heureuse de toucher enfin à ce grand moment ! Nous allions aussi pouvoir sortir les plateaux de nourriture et s’en mettre plein la panse ! Le fromage ! Les salades ! Les grillades ! Mon ventre gronda après toutes ces pensées gastronomiquement érotique ! Ce n’était pas simple de résister à l’envie d’aller chercher les plats et de tout de suite commencer à se goinfrer.

Mais je résistais !

Ma grosse Louise serait tellement fière de moi en voyant combien j’aiguisais ma patience !

Peyton et Howard complimentèrent Mac-Angel pour la décoration lumineuse et Nathan offrit un cocktail a la chenille poilue devenu une beau papillon aux ailes épanouies. Moi, je lorgnais toujours vers le buisson pour ne rien manquer de la grande sortie de River et, heureusement, il n’étira pas plus longtemps le suspens et se montra le bout du nez en saluant le couple invité.

- Oh ! Mais… Mais…

Au lieu des effusions euphoriques provoquées par des retrouvailles amicales, le visage de Peyton s’assombri avant de se figer et Howard aussi afficha un air frôlant la décomposition. La chanteuse demanda s’il s’agissait d’une plaisanterie et son mari questionna à savoir pourquoi River-Ron était ici.

- Mais… C’était la surprise !

Pourquoi ils n’étaient pas contents ? Ce n’était pas une belle surprise ? Howard s’exclama en accusant River de choses horribles puis le menaça de lui casser la gueule s’il approcher de lui et de sa femme.

- Oh mais non ! Mais non ! Pas de chicane, pas de voix qui montent, Oh non !! Il y a de bonnes choses à manger ! Vous voulez pas manger ? La vie va tellement mieux le bedon plein, hein ! Oh !! Pas de querelles, s’il-vous-plait !

Ça serait triste pour un si beau jour !

Peyton et Howard étaient arrivés dans le jardin et Nathan s’était empressé de leur donner à tous deux un verre de punch tout en gambadant et en s’exclamant…

Betty Trépignait sur sa chaise autant que je trépignais derrière mon buisson… Le jardin était grand, je ne voyais pas bien Howard et Peyton d’ici mais ils n’avaient pas l’air très emballés…

Alors, avant que Betty ne se pisse dessus d’impatience, je sortis de ma cachette, un sourire mauvais aux lèvres et saluai Howard et Peyton… Tout le monde se figea. Le temps s’arrêta et je les regardai tous… Peyton avait des cernes que même son maquillage n’arrivait pas à masquer et un ventre énorme par rapport à son petit corps.

Howard, lui, avait le teint jaunâtre et les yeux fatigués…

Moi, j’étais splendide ! C’était l’effet que ça me faisait. Ma peau blanche comme le lait devait luire au soleil tout comme le crucifix inversé à mon cou, que j’avais récupéré à ma sortie de l’hôpital psychiatrique.

Peyton se rapprocha d’Howard et l’appela d’une petite voix effrayée, comme si elle n’était pas sûre de voir la même chose que lui.

Tous deux avaient de la peur et de la colère dans les yeux, tandis que les autres les regardaient d’un air interrogateur, se demandant pourquoi ils n’étaient pas contents de me voir.

Moi, j’étais content.

Puis Howard retrouva sa langue et demanda ce que je foutais là.

Je souriais toujours et écartai les bras. Mais je parlai d’une voix très calme.

-J’ai été déclaré apte !

Je fis un pas de plus tout en expliquant.

-Ils ont compris que j’étais vraiment la victime là-dedans, celle de mon cousin et celle de la psychologue qui a eu des attouchements à mon égard.

Howard me prévins que si je faisais un pas de plus, il allait me casser la gueule, non sans avant préciser que j’avais essayé de le tuer en coupant ses câbles de freins et que j’avais menacer Peyton.

Je fis une moue triste et regardai les autres.

-Tout ça est faux… C’est Peyton qui m’a suivi à L.A., elle pouvait très bien rester à New York. Quant à tes freins, j’ai lu ça dans L.A.People.

Je regardai Betty et m’en approchai pour poser ma main sur son épaule.

-Mais non, il n’y aura pas de bagarre… Je ne suis pas un violent. Mais apparemment, Howard et Peyton ont été pervertis par mon cousin.

De ce que j’avais entendu, les femmes enceintes rayonnaient parce qu’elles portaient la vie en elle, que cela était merveilleux et je ne sais plus trop quelles conneries pour justifier ce genre de croyances. En voyant la mine de Peyton, je continuais de croire que ce n’était que des conneries ! On aurait pu croire qu’elle venait de passer les dernières semaines dans le tordeur à linge tant elle était maigre, sauf pour son gros ventre et qu’elle avait une mine horrible. Ou alors c’était ce que ça faisait que d’être mariée à mon frère ! Et parlant d’Howard, il n’en menait pas plus large hein ! On aurait dit qu’il avait prit dix ans en dix jours ou bien c’était ce que ça faisait que d’être marié à Peyton !

Quoi qu’il en soit, Nathan et moi gardions notre bonne humeur et les invitions à nous suivre jusque dans le jardin puisque c’était là que nous attendait la fête. Et pas que la fête ! D’ailleurs, Nathan avait préparé des cocktails et il en servir un à on frère parce que Peyton ne devait pas boire dans son état.

Quand ils verraient ce que nous leur réservions comme surprise ! Ils allaient pas en revenir !

Peyton et Howard s’extasièrent devant mes décorations. Ça me fit sourire large et fière et c’était peut-être même une petite pique à ma belle-sœur qui n’avait pas voulu de moi sur sa tournée. Bah, je m’en foutais un peu ! The Burning Fire recommençait à enregistrer ce qui voulait dire que le groupe partirait probablement en tournée et eux allaient me vouloir, c’était écrit dans le ciel ! Ce serait trop con que mon propre frère, son ancienne maitresse, mon petit ami, mon ami et un trou du cul perfectionniste ne veulent pas de moi ! Sinon, la rumeur disait qu’il y avait du mouvement du côté de The Lightening…

Bref, une fois dans le jardin et les compliments sur mes décorations furent entendu, et vu comment Betty trépignait d’impatience, River sortit de sa cachette et salua mon frère et sa femme. Et ben croyez le ou non, ils eurent une mine encore plus terrible que la mine qu’ils avaient en arrivant. Même que mon frère donna l’impression qu’il allait exploser pendant que Peyton se soudait littéralement à lui.

Il se passait quoi exactement là ?

Il se passait que mon frère accusa River de choses horribles et j’en ouvris grand la bouche, les yeux et les oreilles en regardant alternativement tout le monde dans la cours. C’était quoi ces histoires dont je n’avais jamais entendu avant ?

- Hein !? Mais c’est quoi ces histoires ? Pourquoi tu ne m’en as jamais parlé avant ? Pourquoi tu ne le dis que maintenant ?

Quand tu passe près de te faire assassiner en voiture par quelqu’un, il me semble que ça se raconte à sa sœur. Genre : ’’ Alors Kenzie, ça va la vie ? Au fait, River Moriarty a essayé de me tuer l’autre jour !’’. Puis il faut porter plainte à la police sur le fait hein sinon ça ne donne plus rien de le dire genre, tout ce temps après !

Betty en tremblait, elle ne voulait pas qu’il y ait de querelle. Elle détestait quand la tension montait, même dans les films, elle n’aimait pas ça et elle faisait des cauchemars la nuit, ensuite. River la réconforta et je fis comme lui, quittant l’étreinte de Nathan pour aller passer ma main dans le dos de ma belle-mère pour la rassurer.

- On va se calmer tout le monde, c’est la fête ! Et on va essayer de comprendre tout ça, d’accord ?

Tout le monde aimait la belle décoration de ma Mac-Angel. Elle avait un sens innée de la décoration et savait jouer avec les lumières. Comme dans son travail où elle mariait les couleurs des feux d’artifices. C’était une véritable artiste. Mon Dieu – il faudrait bien plus de femmes comme Mac-Angel sur la planète.

Howie et Peyton avait des tête de déterré mais il ne valait mieux pas leur dire. Peyton faisait une tournée mondiale avec des jumeaux dans son ventre – ça devait être fatiguant. Et Howie devait supporter Peyton alors ça devait être fatiguant aussi. Mon Dieu – qu’est-ce que je détesterais avoir leur vie.

J’espérais que cette fête allait leur rendre des couleurs. Sinon, ils risquaient de mourir ! Mon Dieu – ça serait dramatique !

Surtout qu’il restait une surprise de taille ! Une surprise qui avait fini par sortir de sa cachette parce que ma pauvre mère n’en pouvait plus de trépigner sur place. Ron avait affiché un drôle de sourire et avait salué nos invités du jour.

Mon Dieu !!! Ils sont encore plus blanc maintenant !!!

Je ne m’étais pas attendu à ça. Peyton était interloquée et en colère alors qu’Howie, il se demandait ce que Ron faisait là et pourquoi il n’était plus enfermé. River avait répondu qu’il avait été déclaré apte.

-Mon Dieu, oui, dis-je en souriant. Il a toujours été apte.

Il avait été victime d’un coup monté orchestré par sa famille. Il n’avait jamais été fou. C’était un complot des aliens polymorphes !

Betty était étonnée aussi de la réaction du couple et avait dit que c’était la surprise. Oui mais elle n’avait pas l’air bonne pour eux.

Howie avait alors dit que Ron avait tenté de le tuer en coupant ses câbles de freins. Mon Dieu !!! Je n’avais aucune idée de ça… Je savais qu’Howie faisait souvent des accidents de voiture – par contre. Mon Dieu, comment pouvait-il être sûr que c’est Ron ? Il n’en sait rien.

Ron avait nié et disait avoir appris pour l’accident d’Howie dans L.A.People.

-Du quel accident tu parles, Howie ? Celui que tu as fais quand… Tu en fais tout le temps, dis-je sous forme d’une vrai question.

Mac-Angel, elle, se demandait pourquoi Howie n’en avait jamais parlé. Je me posais la même question.

-Si c’est vrai, pourquoi n’as-tu rien dit à la police ?, dis-je en soutien de Mac-Angel et de Ron.

Seulement, ça semblait énerver Howie plutôt que le calmer et il menaçait Ron de lui casser la gueule. Mon Dieu ! Je n’avais jamais vu Howie comme ça. Au point même que sa effrayait ma pauvre mère. Heureusement que Mac-Angel et Ron était là pour la rassurer. Ron ne comptait pas se battre et se disait que Peyton et Howie avait été perverti par l’ignoble Axel Moriarty !

-Mon Dieu ! Ça serait horrible !, dis-je choqué.

Mac-Angel voulait que tout le monde se calme et explique. Oui, c’était mieux de se calmer. Je m’étais approché de ma mère pour mettre ma main sur son épaule.

-On est ici pour s’amuser, insistais-je. Des psychologue ont dit que Ron était apte. C’est un homme bon… Je crois qu’il y a des malentendus.

Ça ne pouvait être que ça.

Cette fête ne me disait rien de bon quand Howard m’en avait parlé et je lui avais exprimé mon opinion. J’aurais donc dû écouter ma petite voix intérieure et rester à la maison avec Dexter et David, à faire du yoga ou à dormir ! Ça aurait été beaucoup plus productif que de revoir un cauchemar que je croyais mort et enterré refaire surface !

River Moriarty avait surgit d’un buisson sous le regard excité d’une truite arc-en-ciel fraîchement sortie de l’eau d’Aunt Betty, Kenzie et Nathan. Ils étaient tous les trois complices de cette ignominie ? Et ils en étaient fiers ? Ils étaient tous les trois tombés sur la tête, je ne voyais rien d’autre pour expliquer la joie qui les animait en ce moment même !

Je demandais si c’était une blague, car il ne pouvait que s’agir d’une blague de très mauvais goût ! Le sourire de Betty se défraîchit et Kenzie et Nathan semblaient enfin comprendre que leur promenade à dos de licorne venait de prendre fin. Je me rapprochais au possible d’Howard, le seul qui avait ses deux pieds sur le sol, avec moi. Ce dernier d’ailleurs prit la parole pour demander ce que Moriarty faisait-là Il y avait de quoi se poser la question ! Ne devait-il pas être interné dans une chambre capitonnée pour le restant de ses jours ?

Betty ne voulait pas que l’on se querelle et je la foudroyais du regard. Sur quelle planète elle vivait, celle là ! Puis ce fut River qui répliqua en disant qu’il n’avait été qu’une victime dans tout ça.

- Qu’est-ce qu’il ne faut pas entendre !

En avoir eu la force, je l’aurais étranglé de mes mains ! C’était un beau fantasme mais irréalisable car même en pleine possession de mes moyens, je le savais beaucoup trop fort pour moi.

Sous les exclamations de stupéfactions de Kenzie et Nathan, alors que Betty continuait de geindre alors que River se plaçait près d’elle pour la réconforter, Howard continua en accusant River d’avoir coupé son câble de frein et de m’avoir menacé et ensuite, il mit en garde le psychopathe de se tenir loin de nous autrement, il lui referait le portrait ! Évidement, River joua avec les informations, c’était à prévoir.

- Te suivre à Los Angeles ne signifiait pas que tu avais le droit ensuite de me terrorisé ! Tu es cinglé ! Un putain de bâtard cinglé !

Et comme si ce n’était pas assez délirant comme situation, Kenzie demanda à Howard pourquoi il ne lui en avait pas parlé avant. Était-elle entrain de remettre en doute les parole de son propre frère ? J’allais lui répondre mais Nathan demanda lui aussi pourquoi Howard n’avait pas appelé la police si cette histoire était vraie.

- SI !? Comment tu oses mettre en doute ce que te dit Howard ?

Je regardais mon mari en glissant ma main dans la sienne. Nous n’avions strictement plus rien à faire ici, avec ces gens vivant sur une autre planète.

Kenzie demandait à ce que nous nous calmions tous pour que nous puissions faire la fête alors que Betty pensait à son estomac, que River clamait être non violent et suggérait qu’Howard et moi puissions avoir été pervertit par son cousin, le journaliste Axel Moriarty et que Nathan trouvait que cette possibilité était horrible.

- Ce qui st horrible c’est la façon dont vous vous êtes fait embobinés par lui ! dis-je en pointant River du doigt. Si vous perdez l’écrou d’un de vos pneus sur la route ou que votre jus de fruits goûte l’antigel, ne soyez pas surprit ! Ça arrive quand on accueil un psychopathe chez soit ! Howard, on s’en va, viens !

Je tournais des talons en tirant Howard par le bras. Je ne voulais pas rester une seule seconde de plus ici et risquer qu’on se fasse empoisonner ou je ne savais pas quoi ! Howard devrait peut-être aller à l’hôpital se faire faire un lavement d’estomac puisqu’il avait bu un cocktail préparé par Nathan dans lequel River aurait très bien pu mettre de la mort aux rats ! Je devais aussi prendre en toute urgence un rendez-vous avec une forme de sécurité pour engager des garde du corps supplémentaire, faire installer un système de caméra de surveillance et détecteurs de mouvements nocturnes ! Nous devrions peut-être même songer à déménager le plus loin possible.

J’en revenais pas… River Moriarty venait de sortir de derrière un arbre comme si, d’un coup, j’venais d’être transporté dans un cauchemar au point que j’pensais réellement que j’m’étais évanoui et que tout ça, c’était dans ma tête.

Mais non.

C’était bien réel.

River était là. L’avait été déclaré apte ce qui choqua Peyton à défaut de choqué Nathan qui semblait trouver ça tout à fait super normal. Y’avait rien de normal là-dedans. Ce type devait être à l’hôpital psychiatrique et point à la ligne. L’avait rien n’à foutre dans le jardin de ma p’tite sœur. Et à River de dire que les psys avaient compris qu’il était la victime et que le gros méchant, c’était Axel Moriarty. J’aimais pas Axel Moriarty mais, aux dernières nouvelles, l’avait pas essayé de me tuer, lui ! Quant à sa psy, j’savais même pas si ce qu’il disait était vrai.

-P’tain, c’est n’importe quoi. T’es juste apte à être dans une foutue prison.

J’expliquai alors que River avait tenté de me tué avant de le menacer de lui casser la gueule ce qui semblait pas vraiment plaire à Aunt Betty. Mais qu’est-ce que j’pouvais faire d’autre, hein ? Ce type est méga dangereux et j’voulais que tout le monde le sache. Mais le psychopathe se défendit disant qu’il avait rien fait et qu’il avait lu tout ça dans L.A.People. Qu’il avait pas, non plus, obligé Peyton à le suivre à Los Angeles. Elle répliqua disant que c’était pas une raison pour la terrorisé.

Quant à moi j’me rappelais très bien de l’article d’Amon et j’répliquai :

-L’était pas marqué qu’on a sectionné mes freins dans L.A.People parce que personne le savait.

Hormis Sonny. Mais Sonny n’avait rien dit à Amon parce qu’Amon n’avait rien écrit de tel.

Mais j’m’attendais pas à ce que ma sœur me demande pourquoi j’en avais pas parlé. Pareil pour Nathan qui se demandait pourquoi j’avais pas appelé la police avant de se demander de quel accident j’parlais parce qu’il y en avait beaucoup. C’est sérieux ça ?

Peyton en revenait pas non plus.

J’entrouvris la bouche.

-P’tain ! Mais vous m’croyez pas, en fait… J’ai rien dit à la police parce que j’savais pas que c’était River au moment des faits. C’est tout. Et j’pensais que c’était un gang qui avait fait ça pour des histoires de dettes alors j’ai pas voulu le dire à la police pour pas me mettre une plus grosse cible sur ma tête. C’est en parlant à Peyton que j’ai compris que c’était River parce que ce psychopathe l’a insinué.

Mais River pensait que j’étais perverti par Axel. J’le foudroyai du regard.

-N’importe quoi. J’aime pas non plus ce p’tit con d’Axel.

Nathan trouvait ça horrible et ma p’tite sœur, elle, voulait que tout le monde se calme pour pas choquer Betty. C’est sérieux, ça ? Ce fut Peyton qui répliqua disant que ce qui était horrible c’était qu’ils se soient tous fait embobiner.

Elle voulait qu’on s’en aille avant d’avoir mis en garde ma sœur, Nathan et Betty.

Elle me tira par le bras et j’me retournai après avoir dit à Kenzie.

-J’m’en vais… J’reste pas ici avec cet enfoiré. Kenzie, s’te plait, fait attention, ok ? Il est pas celui qu’il prétend être.

Puis à Moriarty.

-Tu touches à ma sœur, enfoiré, j’te jure que j’te tue.

J’avais, entre temps, déposé mon verre et j’avais suivi Peyton vers la sortie.

La belle fête organisée par Kenzie et Nathan venait de se noyer tout au fond de la piscine parce que Peyton et Howard n’étaient pas contents de revoir River. Pire encore, ils l’accusaient de terribles choses et de les entendre lever le ton me faisait me sentir toute petite dans mes chaussures. Je ne savais pas où me mettre, je n’aimais pas ça moi, les querelles et les gens en colères ! Ils me font peur, c’est souvent là qu’ils deviennent violents et qu’ils commencent à taper.

River se plaça près de moi pour me réconforter mais je me sentais tout de même très petite. Si Louise avait été là, elle se serait mise à pleurer et peut-être même qu’elle aurait voulu pousser quelqu’un dans la piscine, ça aurait fait un drôle d’effet !

- Oh non, non, non ! Il ne faut pas se quereller, s’il-vous-plait ! Il y a pleins de bonnes choses à manger !

Je n’avais pas l’impression qu’ils m’écoutaient vraiment. Kenzie, qui s’était elle aussi rapprochée de moi, demandait à Howard pourquoi il n’en avait jamais parlé avant et Nathan de demandé pourquoi ne pas avoir appelé la police si cette histoire était vraie et ça fit crier plus fort Peyton qui voulait savoir pourquoi ils remettaient la parole d’Howard en doute.

- Parce que personne de nous étions là ?

Je me fis fusiller du regard par Peyton alors je baissais les yeux avant de geindre, toute triste que j’étais en pensant aux efforts et à l’enthousiasme qui s’étaient envolés en un clin d’œil. Le bon côté de tout ça c’était que nous pourrions manger plus et plus longtemps parce qu’Howard et Peyton étaient prêts à s’en aller.

- Mais… Mais… Et la fête ? Et la bonne humeur ? Et…. Oh c’est très trop triste !

Mais Howard et Peyton étaient trop remontés de colère pour m’écouter et Howard ajouta qu’il ne voulait pas rester ici avec un enfoiré.

- OH MAIS C’EST UN VILAIN MOT ÇA !

J’avais crié !

- Pardon !

Je plaquais une main sur ma bouche, désolée d’avoir moi aussi levé le ton. Mais le mot employé par Howard était un gros vilain mot ! Si Nathan le disait, i l devrait avoir une savonnette dans la bouche au moins une minute pour qu’il n’oublie pas qu’il ne doit pas utiliser ce genre de langage !

Je soupirais en regardant le frère de Kenzie et sa petite grosse femme partir après que Howard eu menacé River de le tuer s’il faisait du mal à Kenzie. Mais pourquoi River ferait du mal à Kenzie, d’abord ?

- Est-ce que l’on peu manger quand même le buffet, dites ? Ça creuse, les émotions fortes !

Je jubilais intérieurement tout en faisant semblant de m’inquiéter pour la grosse Betty qui ne supportaient pas qu’Howard et Peyton hausse la voix. Je jubilais parce que les accusations des deux artistes ne tenaient pas la route.

En effet, quiconque est victime d’une tentative de meurtre, d’agression ou de simples menaces aurait été voir la police, porter plainte, quelque chose comme ça. Mais ils ne l’avaient pas fait et ça rendait ce qu’ils racontaient caduque aux yeux de leurs proches, soit Nathan et Kenzie.

Howard n’en avait même pas parlé à sa sœur en temps voulu ! Résultat, mes deux « amis » prenaient ma défense et mettaient en doute Howard et Peyton.

Betty, elle, gémissait, voyant la fête prévue ternie par tout ça… je continuais à lui frotter doucement le dos…

-Ne t’en fais pas, Betty, nous feront la fête avec ou sans eux… Il faut fêter mon retour !

Peyton s’emporta, et je sentis la vieille se raidir.

Je la regardai dans les yeux.

-Vous n’avez rien contre moi. Aucune preuve.

Et Howard mit sa petite sœur en garde… Ils allaient partir. Ils ne pouvaient pas rester là. Je m’y étais attendu, bien évidemment, mais rien que pour voir la terreur dans leurs yeux quand j’étais sortis de mon buisson, toute cette mise en scène avait valu le coup.

Juste avant de tourner les talons, Howard me prévint que si je touchais à sa sœur, il me tuerait.

Je levais les deux mains.

-Oh wow ! C’est moi qui suis victime de menaces là… Et j’ai au moins trois témoins.

Howard prit le bras de sa femme enceinte et ils tournèrent les talons…

Une fois qu’ils furent bel et bien partis, je pris place à côté de Betty, à table.

-Bon, on peut manger maintenant !

Je souris à Betty à qui il ne fallut pas le dire deux fois.

La scène était surréaliste !

Depuis que River était sortit de l’hôpital psychiatrique pour s’installer chez nous que Nathan, Betty et moi préparions le barbecue surprise et voilà qu’en moins de temps qu’il ne le faut pour le dire, la fête venait de voler en éclat. Mon frère et sa femme avaient été choqués par la présence de Ron qui pourtant lui, se réjouissait de les revoir !

Je m’en grattais la nuque alors qu’Howard et Peyton accusaient River de choses vraiment horribles ! Je ne comprenais pas pourquoi Howard ne s’en était jamais confié avant ou même qu’il n’ait pas porté plainte à la police. Quand quelqu’un tentait de nous assassiner, c’est la chose qu’il fallait faire non ?

C’est Nathan qui posa la question qui me brulait les lèvres et Peyton s’en offusqua ne comprenant pas pourquoi nous semblions être du côté de River plutôt que du leur mais, fallait nous comprendre ! Jamais nous n’avions eu la moindre petite idée de tout ce qu’ils racontaient et pire encore, ils n’en avaient aucune preuve.

Et la pauvre Betty au travers de tout ça qui ne savait plus où se mettre. Elle détestait les querelles, moi aussi d’ailleurs bien que pour le moment, sauf pour lui caresser tendrement le dos, je ne savais pas quoi faire d’autre pour la rassurer.  

Peyton voulait partir et mon frère aussi.

- Mais non ! Sérieux ? Vous partez comme ça, sans qu’on ait le temps de s’expliquer ?

Il semblerait bien que oui et pire encore ! Howard me supplia presque d’être prudente avant de menacer River de lui casser la gueule s’il me faisait du mal.

- Je me demande bien qui est violent, en ce moment, Howie !

Parce que River il était tout calme et autant confus que nous l’étions Nathan, Betty et moi !

Je soupirais alors que nos invités venaient de quitter aussi rapidement qu’ils étaient arrivés et que River décréta que nous pouvions manger, à la demande de Betty qui, malgré la montagne russe d’émotion, avait tout de même faim.

- Ouais, mangeons ! Ce serait trop con de perdre tout ça parce que… Enfin…

Je regardais Nathan avant de me blottir dans ses bras. J’étais vraiment triste de ce qui venait de se passer. Depuis qu’Howard était marié à cette chipie de diva, je ne le reconnaissais plus du tout et il venait de nous faire une nouvelle démonstration de l’influence néfaste qu’exerçait sa femme sur lui.